La montagne qui a d'abord tracé sa route... puis il a tracé la montagne du bout de ses crayons, de ses pinceaux, avant d'exprimer ses inspirations au fil des pages, et des œuvres qui inspirant toutes les générations. Jean-Marc Rochette, peintre, illustrateur, montagnard, nous ouvre les portes de sa galerie à Grenoble.
Le bronze n'aura jamais semblé aussi proche de l'or : symbole de la persévérance dans son long combat sportif, face aux épreuves d'une vie dévouée aux autres : Jean-Louis Michaud, ancien tireur d'élite aux Chasseurs Alpins, raconte son chemin vers sa médaille de bronze en paratir à Paris.
Patrick Ceria, lui aussi amputé d'une jambe, a roulé sur les sommets de l'Olympe : champion paralympique de cyclisme, 3 fois médaillé, il a porté la flamme à Paris, symbolise de son engagement pour perpétuer les valeurs du sport...
Le bronze n'aura jamais semblé aussi proche de l'or : symbole de la persévérance dans son long combat sportif, face aux épreuves d'une vie dévouée aux autres : Jean-Louis Michaud, ancien tireur d'élite aux Chasseurs Alpins, raconte son chemin vers sa médaille de bronze en paratir à Paris.
Patrick Ceria, lui aussi amputé d'une jambe, a roulé sur les sommets de l'Olympe : champion paralympique de cyclisme, 3 fois médaillé, il a porté la flamme à Paris, symbolise de son engagement pour perpétuer les valeurs du sport...
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00:00L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chirol-Comboire Saint-Martin d'Air vous
00:06présente « Si on parlait ». L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change
00:10tout.
00:11Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder « Si on parlait ».
00:17Bienvenue à tous, très heureuse de vous rassembler autour de cette table étincelante
00:45aujourd'hui par la profondeur d'esprit de nos invités, tout comme l'éclat de
00:50leurs exploits ou de leurs œuvres.
00:52Qu'ils s'expriment sur une toile, dans la bulle d'une BD ou avec une plume ou même
00:56un piolet, cet artiste transpose ses émotions et touche le public au cœur, désormais
01:01dans sa propre galerie.
01:03Le bronze qu'il porte autour du cou vaut tout l'or du monde pour cet athlète ancien
01:07tireur d'élite qui a transformé les vicissitudes en motivation au nom du sport.
01:12Le sport qui donne tout le sens à sa vie, le multiple médaillé paralympique prolonge
01:18son aventure en faisant briller la flamme partout sur son passage, comme ici sur ce
01:24plateau.
01:25Pour de vrai, on a un petit bout de flamme olympique ici avec nous.
01:28Sur ce plateau, trois grands hommes dont la passion, l'engagement rayonnent bien au-delà
01:33de notre territoire, comme à Atlanta, à Sydney, à Athènes et à Paris.
01:38Patrick Seria, bienvenue ! Bonjour !
01:40Champion paralympique de cyclisme, c'était à Atlanta, trois fois médaillé.
01:44Vous avez porté la flamme au sens propre car vous le faites toujours, un petit peu
01:49partout, notamment dans les écoles.
01:51On vous découvre dans un petit instant.
01:52Le bronze n'aura jamais semblé aussi proche de l'or.
01:56Ça y ressemble d'ailleurs.
01:57Je vais te voir un peu ? Oui, moi je trouve ça même plus joli d'ailleurs.
02:01C'est gentil.
02:02Ce bronze qui est symbole de la persévérance dans ce long combat sportif face aux épreuves
02:08d'une vie dévouée aux autres.
02:10Jean-Louis Michoff, soyez bienvenu.
02:12Merci, bonjour.
02:13On est très heureux de vous accueillir, médaillé de bronze au Jeux paralympique
02:17de Paris, en paratire sportif, ancien tireur d'élite au sein des chasseurs alpins, merci
02:23d'être là.
02:24C'est la montagne, justement, qui a d'abord tracé sa route, avant de tracer la montagne
02:30du bout de ses crayons, de ses pinceaux, avant d'exprimer ses inspirations au fil des pages
02:35et des œuvres qui inspirent toutes les générations.
02:38Jean-Marc Rochette, bienvenue.
02:39Quel plaisir de vous recevoir, tout va bien ?
02:42Très bien.
02:43Quelle actualité, vous débordez toujours d'activité, d'enthousiasme, on est très
02:48heureux.
02:49Vous êtes grenoblois et votre notoriété est internationale et intergénérationnelle.
02:53Les jeunes de notre équipe étaient très très heureux de savoir que vous alliez encore
02:57nous rendre une visite ici sur ce plateau.
03:00Vous savez à quoi ils pensent d'abord en premier, les jeunes, forcément ?
03:03C'est nos perceurs, le transpersonnage, j'imagine.
03:05Évidemment, le transpersonnage.
03:07Cette œuvre qui a vraiment marqué votre vie ?
03:09Oui, j'ai commencé, c'était en 84, 82, donc j'avais 25 ans, je venais d'ici.
03:19Voilà, c'est ça.
03:21Et ça a marché assez vite.
03:23Après, il y a eu un moment un peu plus calme, on va dire.
03:26Et puis, c'est reparti avec Bong Joon-ho, le cinéaste qui a fait le film et puis après
03:30la série Netflix.
03:31C'est incroyable.
03:32Donc, vous avez été le dessinateur, l'illustrateur de cette série BD post-apocalyptique, comme
03:38on dit, et cette histoire mythique de ce train où seuls les occupants du train sont le survivant.
03:43Vous connaissez cette histoire, bien sûr, et ce coup de crayon qui a donc été adapté
03:50vraiment.
03:51C'est une œuvre, vous dites 82, mais qui a vraiment traversé les époques.
03:55Elle est, on ne peut plus actuelle ?
03:57Déjà, ça fait 40 ans, une bande dessinée qui existe 40 ans après sa naissance, ce
04:02n'est pas évident.
04:03Et puis, effectivement, j'ai eu la chance aussi d'être adapté par un Coréen et par
04:07les Américains.
04:08Absolument majuscule, le Coréen, c'est Parasite notamment.
04:13Parasite, oui.
04:14Je ne prononcerai pas son nom jamais.
04:16La série a très bien marché sur Netflix aussi.
04:19Et donc, ça a fait vivre cette bande dessinée qui n'était quand même pas très connue
04:23au départ.
04:24C'est très inattendu pour vous, finalement, dans le parcours de votre vie.
04:26Vous avez grandi Place Saint-Bruno, c'est ça ?
04:28Exactement, Place Saint-Bruno.
04:29Et puis, c'est la montagne, c'est les sommets qui vous ont appé, qui vous ont vraiment
04:34fait rêver.
04:35Très petit, très jeune, déjà, à l'adolescence.
04:37Disons que Place Saint-Bruno, Courberyard, il y avait pas mal de jeunes grimpeurs et
04:41donc, on était au CAF du coin et on allait grimper à Fontaine pour s'entraîner et
04:45puis après, un peu autour.
04:46Et puis là, j'ai eu un accident de montagne, donc je me suis plutôt dirigé après ça
04:52sur le dessin et ça a marché suffisamment pour que je puisse en vivre depuis que j'ai
04:5924-25 ans.
05:00Donc, ça fait une quarantaine d'années que je vis ça.
05:04Vous vouliez, au départ, être guide de la montagne.
05:07Exactement.
05:08Et vous continuez l'alpinisme.
05:09Je grimpe.
05:10Là, j'ai un âge qui fait que je ne suis pas au top, quand même, mais ça va.
05:14Non, je grimpe.
05:15J'ai refait la traversée de la mèche, j'avais 66 ans.
05:19Les Savoyards, je n'avais pas préparé.
05:21Et puis là, ça fait deux ans que j'ai un peu levé le pied, je m'occupe plus de mon
05:26jardin.
05:27Je me suis dit, bon, ça suffit, à 66 ans, je trouvais que c'est bon, il fallait ranger
05:33les crampons.
05:34Mais on sent que l'aventure continue, elle continue différemment.
05:37C'est vrai que ce coup de crayon marque un autre dessin, dessin E.I.N.
05:43Pour vous, puisque vous avez failli perdre la vie en montagne.
05:49Comme beaucoup.
05:50C'est dangereux.
05:51Comme beaucoup.
05:52Et vous avez même, par la suite, eu un autre accident.
05:55La montagne, de toute façon, les éléments ne se maîtrisent pas.
06:00Il faut apprendre à la connaître, cette montagne, elle est toujours plus forte aussi.
06:03Et c'est toujours une source de grand bonheur pour vous.
06:05Je vis dans la vallée du Vénéon, donc je vis au plein centre des massifs des Écrins
06:10et je passe avec ma compagne, Christine, on passe quatre mois de l'hiver seuls au fond
06:17de la vallée puisque la route est fermée.
06:18Donc, si, je peux dire que j'aime bien la montagne, je peux me décrire comme un montagnard.
06:22Parce que je crois qu'on n'est pas nombreux en France à vivre coupé du reste du monde
06:27dans les Écrins, avec les loups et les renards et tout ça.
06:34J'adore ça.
06:35Cette montagne qui se prête à la méditation aussi, ces sons qui sont amplifiés,
06:43c'est ça votre source ?
06:47La Bérate, c'est extrêmement sauvage, donc c'est du silence.
06:52C'est effectivement, le temps n'a pas du tout la même consistance qu'en ville.
06:56On est marqué par le parcours du soleil.
07:00Chez nous, en plus, je crois qu'au pire, on a 30 minutes de soleil dans la vallée.
07:04Donc, on en profite quand il est là.
07:06Certains mettent des miroirs, parfois, en face, quand on a un peu plus de soleil.
07:09Ça s'est fait en Italie, dans des hameaux très, très encaissés qui ne voyaient pas le soleil.
07:14On a beaucoup de neige, donc ce n'est pas si triste.
07:18Mais c'est la dernière année, on a passé quatre hivers.
07:21Je pense que c'est la dernière année parce que là, depuis que Christine a lancé sa maison d'édition
07:25et moi, la galerie et tout ça, on a plus de travail.
07:27Ça sera difficile de s'absenter pendant quatre mois.
07:31Oui, c'est là-bas que vous peignez, que vous écrivez.
07:34Puisqu'on rappelle que vous avez édité un roman qui marche bien, d'ailleurs.
07:38Qui marche très bien, oui. Merci au lecteur.
07:41Des romans, de la bande dessinée, toujours, des oeuvres.
07:45Nous, on aime beaucoup celle-ci aussi, La dernière reine, qui va connaître une nouvelle adaptation.
07:50Je ne sais pas si c'est encore secret.
07:51Non, non, ce n'est pas secret.
07:53Il y a de la production qui est dessus.
07:55Ils aimeraient faire un film, mais ça sera un gros budget.
07:59Donc, avant qu'ils puissent montrer ça, ça va prendre un peu de temps.
08:02Mais ils sont très, très motivés.
08:04Je suis content parce que ce sera un film qui va forcément se passer ici.
08:10Donc, moi, je suis très attaché à Grenoble et je suis très attaché aux massifs qui sont autour.
08:15Donc, ce sera vraiment un film qui se passera dans le Vercors et puis à Grenoble et à Paris,
08:19puisque l'histoire se passe aussi à Paris.
08:21Il s'appelle La dernière reine.
08:23On va en entendre parler encore, bien sûr.
08:25Il est question de montagne, bien sûr.
08:26Il est question d'une gueule cassée et d'art.
08:28Et d'amour et d'amour.
08:30Absolument. Bien sûr.
08:32Mais puisque vous parlez d'amour, regardez, vous êtes ici chez vous dans cette émission.
08:34Regardez ce qu'il y a derrière vous.
08:35Là, vous voyez, c'est vous voyez, c'est notre décor.
08:38C'est le décor de notre émission.
08:41Comme quoi, c'est l'endroit où vous avez exactement.
08:45C'est ça, c'est votre nouvelle maison.
08:47Entre guillemets, cet immeuble qui est probablement l'un des plus beaux de la ville de Grenoble.
08:54C'est ici, au deuxième étage que vous avez ouvert cette galerie.
08:58Les étages, les étages, c'est aussi le nom du hameau que vous habitez.
09:01Exactement. On habite aux étages.
09:04C'est comme un clin d'oeil, ce deuxième étage, d'ailleurs.
09:06Donc, c'est une galerie où on y trouve vos oeuvres, entre autres, et vos oeuvres des autres aussi.
09:11Pourquoi cette galerie au deuxième étage?
09:14Au départ, je voulais, je voulais créer une fondation, une galerie, une fondation.
09:20Je ne savais pas trop. Et puis, on a, on voulait louer.
09:23Et puis, je suis tombé sur ce, sur ce lieu qui était en vente depuis pas mal d'années, d'ailleurs.
09:28Puis là, j'ai pris un coup de, j'ai trouvé ce lieu absolument magnifique.
09:33Les murs étaient faits pour la peinture.
09:35C'est haut de plafond, c'est clair.
09:38Donc, je me suis lancé et comme je dis, j'avais 67 ans.
09:42C'était le moment où j'allais boire des mojitos en Guadeloupe et faire une retraite tranquille.
09:48Ou alors, je prenais des risques.
09:50Et je me suis dit, on va ouvrir une galerie à Grenoble.
09:53D'autant plus que, d'autant plus que j'aime ça.
09:57Et puis, ça me permet d'aider les jeunes artistes.
10:00Ça va, moi, je forme un jeune dessinateur qui est de mon étier.
10:06Voilà, on y trouve votre peinture, votre peinture qui est à la fois
10:12vaporeuse, à la fois tourmentée, des coups de crayon, beaucoup de tourments quand même.
10:17Et puis, des couleurs apaisantes et beaucoup de rouge.
10:20Comme la vie, c'est passé un peu ça, il y a une tension entre la joie et la tristesse.
10:27Donc, c'est des tableaux, effectivement, que j'ai faits à Berlin pour la grande majorité.
10:30Puisque j'habitais pendant dix ans à Berlin.
10:33J'avais un très grand appartement à Berlin et donc, j'avais tous ces tableaux.
10:38Et je ne savais pas trop les mettre parce que je ne voulais pas travailler avec des galeries.
10:41Je suis assez autonome de caractère.
10:44Et puis, j'ai trouvé ce lieu.
10:46Ce qui est marrant, c'est que les tableaux rentraient pile poil dans les murs.
10:49C'est-à-dire, mais vraiment à cinq centimètres près.
10:53Et pas que les tableaux aussi, puisque vous faites aussi de la sculpture.
10:56Et ça, c'est le train.
10:57C'est le fameux train de Transperseneges qui a été fait à Cré, chez Barthélémy.
11:05On a un fondeur, un très bon fondeur à l'arrêt.
11:08Et ça, c'est votre premier accident que vous avez peint ?
11:12Ce tableau, oui, ça s'appelle le couloir, en fait.
11:15Puisque j'ai eu un accident en face nord d'Ellefroide.
11:18Et ça, c'est le tableau qui est central.
11:20Quand on va dans la galerie, on tombe là-dessus.
11:22Ça, c'est une terre cuite de la dernière reine, de la dernière ours qui a été tuée dans le Vercors en 1890.
11:31Et voilà, c'est un peu tout mon univers qui est dans ce lieu.
11:37Et Ellefroide, c'est votre BD autobiographique ?
11:41Exactement, oui, qui a été fait.
11:43Je l'ai fait en 2018 et ça a complètement relancé ma carrière parce que je crois qu'on en est à plus de 150.000 de vendus d'Ellefroide.
11:53Et donc, après, j'ai fait Le loup.
11:56C'est une histoire entre un berger et un loup qui ne s'entendent pas du tout, qui se combattent à mort.
12:04Et sans blague, oui.
12:07Et le dernier, c'est donc la dernière reine qui est l'histoire d'un berger du plateau du Vercors qui s'est fait arracher une partie du visage et qui va être reconstruit par une femme admirable.
12:21Jeanne Sauvage, de Montaigui.
12:24Exactement, c'est aussi beau que très émouvant.
12:30Et ce qui est très émouvant aussi, c'est votre flûte, pardon, votre lien aux autres.
12:37Je ne sais pas si on peut en revoir.
12:38Pardon, alors ça, c'est votre oeuvre, mais vous avez également, hop, vous exposez aussi d'autres oeuvres.
12:47Oui, on va les voir dans un petit instant.
12:49Ça, c'est des bandes dessinées.
12:50J'expose des bandes dessinées, mais surtout de la peinture parce que j'ai une galerie à Paris qui représente mes bandes dessinées.
12:56D'ailleurs, on va avoir une exposition le 30 octobre.
13:01Et autrement, j'expose une potière qui fait de la faïence à Venosque et un sculpteur sur bois, Pascal Houdet, qui fait des très, très belles sculptures sur bois.
13:17Enfin bon, il y en a quatre ou cinq, on verra.
13:19Et c'est ouvert, d'ailleurs.
13:20Pourquoi pas d'autres?
13:22Oui, avec, en principe, on peut les, on les a normalement, ces images aussi, puisque une galerie, normalement, dans une galerie,
13:29on peut y acheter des oeuvres.
13:32Donc, on peut acheter vos tableaux en allant chez vous.
13:34On achète des tableaux, on achète des tirages fine art, c'est à dire des choses qui sont plus abordables.
13:40Cette ours, cette ours, on peut l'acheter.
13:42C'est un bronze, ça, c'est des terres cuites.
13:45C'est ce qui ont été cuites à Venosque, justement.
13:47Et voilà, donc là, ça, c'est les faïences d'une amie qui fait des faïences très belles, qui sont abordables aussi.
13:55Donc, tous les arts, pas nécessairement une galerie de peinture.
13:57C'est une sculpture sur bois de quelqu'un qui part d'un tronc et qui arrive à en faire de la dentelle.
14:02Il a été grand prix de l'intelligence de la main cette année.
14:06Bétoncourt, c'est à dire ce qui se fait de mieux.
14:08Cette dentelle qu'on vient de voir, c'est du bois, c'est du bois, c'est du bois, c'est du bois sculpté.
14:13Il a un tour jusqu'à ce qu'il arrive à ce que le bois, là, c'est du chêne.
14:17On le voit au travers.
14:18On avait une très belle pièce qui a été vendue aux Etats-Unis.
14:21Donc, c'est des gros devoirs de venir avant parce que c'est parti aux Etats-Unis.
14:25Au moins, il y en aura d'autres.
14:26Il y en aura d'autres. Il faut aller Place Notre-Dame.
14:29Vous l'avez vu.
14:31Et puis, alors, est-ce que vous allez encore vous produire en concert?
14:35Puisque alors, ça, c'est une idée magistrale.
14:37Vous réalisez des oeuvres sur des concerts.
14:42Alors, ça, c'était il y a quelques mois.
14:45Vous peignez, vous dessinez.
14:48Ça, c'est avec Rolin.
14:50Voilà, et ça, on va le refaire à Voiron, début d'année.
14:55Enfin, début novembre.
14:57Parfait.
14:59Je crois qu'on en a une autre.
15:01Et autrement, j'ai fait deux représentations à Notre-Dame d'en bas
15:05avec Telem sur de la musique de la Renaissance.
15:10Et ça, c'était un régal.
15:11Enfin, j'écoutais, moi.
15:13Ils étaient tellement bons que même si j'avais été mauvais dans le dessin,
15:15ça ne serait pas vu.
15:17Oui, parce que c'est projeté, en plus, que vous faites en direct.
15:19Vous vous inspirez de la musique.
15:20Eux s'inspirent de votre peinture.
15:22C'est interactif.
15:24Exactement, oui.
15:25Là, c'est la valanche de la Béarnard.
15:28Et on peut les trouver quelque part, ces dessins, ces peintures, ces aquarelles?
15:32Ils sont à la galerie.
15:34Eh bien, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
15:36Donc, pousser la porte de la galerie, les étages qui sont ici,
15:40derrière vous, sur ce plateau.
15:43Vous n'y êtes pas toujours.
15:44On voit que vous avez rencontré le public lors de précédentes expositions,
15:47comme au musée de l'Ancienne Évêchée.
15:49Il y a Isabelle Ambregnat qui s'occupe, une dame qui s'occupe de ça avec main de maître.
15:54Sur votre site Internet, donc, les étages, la galerie, les étages,
15:59pour prendre rendez-vous peut-être avec vous, on l'espère.
16:01C'est ouvert le mercredi après-midi, le vendredi et le samedi.
16:04Et des fois, j'y suis.
16:06Et vous revenez ici, sur ce plateau, pour nous présenter une prochaine fois.
16:09Je reviens quand vous voulez, c'est toujours un plaisir.
16:10On a toujours un plaisir de vous recevoir.
16:12Merci encore beaucoup.
16:13Restez avec nous.
16:15On a des parcours magnifiques encore à découvrir.
16:26S'il fallait peindre un tableau qui vous représente, ça serait quoi ?
16:29Vous choisiriez quoi, Jean-Louis Michaud ?
16:31Un événement, là, comme ça, tout de suite.
16:34Là, comme ça, là ?
16:35Le podium.
16:37Un podium. Jean-Marc Rochette, un podium.
16:39Vous pouvez, ça vous inspire ?
16:40Mon podium, oui.
16:41Je monte sur la troisième place du podium, justement.
16:45Ça serait génial.
16:45Regardez ce qui précède le podium.
16:47On y va tout de suite.
16:49Vous avez le sourire, là.
16:50Là, vous avez compris.
16:51Et on n'est pas les seuls, puisque ça y est...
16:54Là, c'est la famille, là, derrière.
16:55Ma femme, ma fille, ma mère, la belle-mère, ma soeur, les amis, tout le monde.
17:01C'est toute la famille, là.
17:02Vous, votre portrait, aussi, brandi.
17:04Alors ça, avoir sa tête dans le public, c'était l'idée de génie de ces G.O.
17:09Je crois qu'auparavant, on n'a pas forcément le temps de la regarder, cette tête géante.
17:14On a des champions, là.
17:14On a le Coréen, l'Espagnol, juste à côté, qui sont des gens qui ont été médaillés.
17:19Le Coréen, qui reste juste à ma gauche, il est double médaillé d'or sur ces Jeux de Paris.
17:23Et nous, on a laissé l'image jusqu'au bout, parce qu'on est tellement fiers de nos Grenoblois.
17:27Ophélie, David et tout, son enthousiasme, son sourire.
17:30Notre sublime athlète de ski-cross, qui a été ambassadrice, consultante sur France Télé pour ces Jeux paralympiques.
17:38Une grande fierté pour nous aussi.
17:40C'était la troisième épreuve, Jean-Louis Michaud, celle-ci, la troisième.
17:43Les deux dernières, c'est passé à même pas ça.
17:45On ne peut même pas le représenter avec nos doigts, ce qui manque.
17:48Après, la première, c'était la désillusion, parce que c'est l'entrée en matière.
17:52Il y a toute la famille derrière moi, tous les supporters.
17:56Un petit peu de pression, quand même.
17:58C'était quelle catégorie de tir ?
17:59C'était le debout.
18:00Quelque chose qui n'est pas habituel dans ma formation de militaire et de tireur d'élite.
18:06C'est-à-dire que j'ai toujours appris à tirer couché ou en position adaptée,
18:09avec des armes qui sont posées sur bipieds ou en position adaptée, mais du tir couché.
18:12Là, je portais la carabine.
18:14Le fait de porter la carabine, on a toujours des petits bougées quand on arrive par le haut.
18:19Donc, on arrive par le haut, on va sur le centre de la cible et là, on tient un peu le 10.
18:25Mais à un moment donné, le cerveau, il ne voulait pas actionner le doigt.
18:29Un blocage, un blocage, un blocage, un blocage.
18:31Comme j'ai une heure et quart pour tirer 60 plombs sur cette discipline-là,
18:35je me dis bon, tu as le temps, prends le temps, ne fais pas de conneries,
18:37il ne faut pas faire le con.
18:39Exactement, ce que je me dis est dans ma tête.
18:41Donc, je prends le temps, je prends le temps, je fais cinq très bonnes séries.
18:44Donc, c'est 60 plombs, donc dernière série de 10 plombs.
18:48Il ne me reste que cinq minutes.
18:50Et là, je me dépêche et malheureusement, ça ne passe pas et je fais un hors-temps.
18:55On ne peut pas confondre vitesse et précipitation sur les jeux.
18:57Non, ce n'est pas sur cette discipline.
19:00J'ai toujours l'habitude de tirer très lentement.
19:02Et là, ce n'est pas passé parce qu'il y avait aussi l'ambiance,
19:07les jeux et puis la pression, on va dire, des jeux.
19:10Et la troisième, c'était la bonne, comme on dit.
19:13C'était la bonne, oui.
19:14Donc là, vous aviez relâché la pression sur cette épreuve.
19:17Il y a déjà eu la deuxième où c'était top,
19:20parce que j'ai dû me remobiliser pour faire le trois positions.
19:22J'ai battu mon record, qui était le record de France.
19:25Et en finale, je fais une petite erreur qui me fait sortir septième.
19:29C'est dommage parce que j'étais premier au début.
19:31Là, c'est pareil, sur ce coucher, j'ai dû me remobiliser
19:35parce que j'ai eu désillusion, frustration au deuxième match.
19:38Ça, c'est le tir de la médaille.
19:40Ça, c'est le tir de la médaille, mais je le sais.
19:42Je savais qu'il ne fallait pas que je fasse une bêtise,
19:46comme on peut dire, donc un gros neuf, un petit neuf plutôt.
19:49Comme on est au dixième.
19:50Et là, c'est contre Benson, qui est une super tireuse.
19:53C'était un tir mixte, un tir mixte, un tir mixte.
19:55C'est mixte, oui.
19:57C'est elle qui a tiré en premier ?
19:59C'est elle qui a tiré en premier.
20:01Non, je crois que c'est moi qui ai tiré en premier.
20:02Ah oui, c'est vous ?
20:03Là, c'est moi, je lui mets la pression, je fais un beau 17.
20:05Et là, je me mets comme ça, je me dis, t'as fait le job.
20:07Là, t'as fait le taf.
20:08Et là, elle fait un petit neuf, neuf, neuf.
20:10Et puis, je sors à deux dixièmes, je crois.
20:1288,4 et moins, on ne voit pas très bien.
20:15Ouais, non, non, si, si.
20:17Je crois que c'est deux dixièmes.
20:18Je crois que c'est deux dixièmes d'écart pour la médaille d'argent.
20:21Ça ne se représente pas, mais voilà, le bonheur.
20:23Mais voilà, la médaille est là.
20:24Après, c'était mes premiers Jeux, c'était à Paris,
20:27bon, à Château, pour nous, c'était magnifique, d'ailleurs.
20:29Il y avait beaucoup de supporters, on voit toute la famille encore.
20:31On les revoit, parce qu'il y avait ça au bout du couloir.
20:34Et puis, il y a eu ça.
20:35Attendez, on ne la met qu'une fois sur un podium,
20:37on a l'impression que vous n'osez pas.
20:38Non, mais oui, après, faire toute l'émission avec, elle est lourde.
20:42Elle est lourde, oui, ça va.
20:44Mais il faut travailler aussi pour améliorer le tir de boue.
20:47Attention, remontrez-nous ce bout de Tour Eiffel.
20:49Je vous la montre.
20:50Voilà, ça, c'est...
20:51Les enfants ont dû être contents quand ils sont là.
20:53Oui, ils étaient très heureux.
20:54Quand même.
20:54Les enfants, la famille, tout le monde, même les Castelroussins
20:58qui étaient là-bas, qui ne connaissaient pas le tir.
21:00Ils étaient tous...
21:01Oui, c'était à Châteauroux.
21:02C'était à Châteauroux, tout à fait.
21:04Ma femme me disait, tout le monde est venu nous voir.
21:06Mais attends, mais pourquoi là, il y a ça ?
21:08Pourquoi il y a ci ? Pourquoi il y a ça ?
21:09Ils sont tous intéressés au tir et c'était super.
21:12Oui, parce que donc, ce parati,
21:14on rappelle que vous êtes amputé d'une jambe.
21:16Oui, la jambe gauche.
21:18C'est la jambe droite.
21:19Patrick Serrière, je ne sais pas si c'est la...
21:20Jambe gauche.
21:21Vous, c'est la jambe gauche, la complémentaire ici.
21:24Je précise, c'est le hasard du calendrier qui vous a réunis.
21:27Mais c'est tellement beau aussi de vous avoir réunis ici sur ce plateau.
21:30Vous avez perdu votre jambe droite, Jean-Louis Michaud,
21:35sur une mine en Afghanistan.
21:36Vous êtes chasseur alpin et vous étiez en mission.
21:40Je crois même que vous étiez le seul athlète paralympique
21:42en équipe de France blessé grièvement en mission
21:46avec l'armée des champions.
21:49Non, je pense être le premier médaillé paralympique blessé de guerre.
21:56Il y a eu des blessés en service, donc blessés en exercice,
21:59mais pas un blessé de guerre comme mon parcours.
22:03J'ai été blessé en opération.
22:04Il y a eu tout ce parcours de reconstruction par le sport
22:06qui est mis en place par les armées.
22:08J'ai repris le travail.
22:08Après, j'ai quitté l'institution.
22:11Puis, je me suis mis à fond dans le sport et dans le tir
22:15pour aller jusqu'aux Jeux de Paris.
22:18Et puis, sûrement plus après.
22:19C'est pour ça, c'était un destin qui n'était pas attendu, celui-ci.
22:22Vous avez servi pour la France, un engagement total.
22:27Cette mission en Afghanistan ne peut pas, bien sûr,
22:31résumer toute cette épreuve, toute cette étape.
22:35Finalement, c'est donc une mine, vous avez marché sur une mine.
22:40J'ai marché sur une mine anti-personnel lors d'une infiltration de nuit.
22:43Donc, j'étais tireur d'élite.
22:44On a été héliporté sur les hauteurs de la vallée de la Saïe.
22:48Et on avait 300 mètres de dénivelé à faire de nuit.
22:51Et la ligne de crête était minée.
22:52Donc, on avait une mission.
22:54On devait se mettre en place, nous, les tireurs d'élite,
22:56sur cette ligne de crête.
22:58Et c'était miné.
22:58Donc, après, ça en a suivi une longue période de convalescence
23:02à l'hôpital militaire de Paris, de Percy, pardon, à Clamart.
23:07Et puis, voilà, après, j'ai repris le travail au sein de la cellule tir.
23:10Puis après, j'ai passé un diplôme dans le sport.
23:12Donc là, c'est pareil.
23:12J'étais l'un des premiers à passer un diplôme dans le sport
23:15avec une prothèse, avec les valides, donc à Fontainebleau.
23:19Donc, j'ai fait l'aide monitora, éducation physique, militaire et sportive
23:22pendant deux mois avec les valides.
23:23J'ai fini cinquième sur 30 de cette formation.
23:28Mais le tir n'était pas une évidence pour vous, évoluer vers le tir sportif ?
23:32Non, d'entrée, non, pas forcément, parce que je suis amoureux du foot.
23:35Donc, j'ai d'abord commencé par le football amputé
23:38avec l'équipe française de football pour amputés,
23:41avec laquelle j'ai fait deux Coupes du Monde et deux Coupes d'Europe.
23:44D'ailleurs, ce matin, je suis allé m'entraîner pour...
23:47Parce qu'il y a un petit objectif.
23:48Voilà, c'est l'année... Là, on est sur l'année 2025.
23:50On est entre la période olympique.
23:52Et je me dis, allez, pour une année, il y a la Ligue des Nations avec le foot amputé.
23:55Et je me dis, allez faire un petit jubilé.
23:57Donc, j'ai couru avec les mecs qui...
23:57Mais il n'y a pas de JO ?
23:58Non, il n'y a pas de JO, malheureusement, pour cette discipline-là.
24:00C'est pas olympique ?
24:01C'est une discipline qui n'est pas très médiatisée chez nous.
24:04C'est un peu dommage.
24:05Et on n'en parle pas beaucoup de cette équipe de France de football pour amputés.
24:08Mais c'est un sport qui est très spectaculaire et qui est très intéressant.
24:12Et donc, vous êtes déjà chevalier de la Légion d'honneur.
24:19Vous avez une nouvelle décoration.
24:21Qu'est-ce qui représente ce moment pour vous ?
24:23On rappelle, on est après les JO.
24:25On est après cette parade.
24:28Clarisse et Anquincan, deux grands champions.
24:33Un immense champion derrière vous, déjà, aussi.
24:35Oui, Tony.
24:36Moi, je suis tout jeune, là.
24:37Mais en fait, c'est parce que je vais être décoré tout de suite
24:40d'officier de la Légion d'honneur et pas chevalier.
24:43Comme j'étais chevalier de la Légion d'honneur et que j'ai fait médaille de bronze,
24:46normalement, j'aurais dû être chevalier de la Légion d'honneur.
24:48Mais comme j'étais chevalier depuis...
24:50Déjà, j'avais la rouge, en fait, la Légion d'honneur.
24:52Ils ont dû me monter d'un grade, donc officier de la Légion d'honneur.
24:55Et pour moi, cette médaille, elle représente toute la reconstruction,
25:00de ma blessure jusqu'à ça, voilà.
25:02Et puis, comme on dit à l'armée, c'est le placard où on a toutes nos médailles.
25:07Et voilà, donc là, j'ai rempli mon placard.
25:08J'ai la VMEC Palme, parce que j'étais blessé.
25:11La médaille Mitterre, qui est la plus belle décoration Mitterre.
25:13La Légion d'honneur, parce que j'étais blessé.
25:15Et cette, en nationale du mérite, officier,
25:18parce que je me suis reconstruit pour le sport,
25:20parce que je suis allé chercher cette médaille aux Jeux paralympiques.
25:24C'est la suite du chemin, finalement.
25:26C'est ça qu'elle symbolise.
25:27C'est vraiment toute la suite de ce chemin.
25:29Cette reconnaissance aussi.
25:31On est au pied de l'art de triomphe.
25:33La flamme du soldat inconnu a été ravivée peu avant.
25:37C'est un moment qui, pour vous, était très fort en symbole.
25:40C'était très émouvant.
25:42Un peu long, j'avoue, parce que là, non, non, mais la parade.
25:45Pas pour les téléspectateurs.
25:46Ça, c'était chouette à voir.
25:47Plus il y en a avec vous et mieux c'est.
25:49À vivre, peut-être alors.
25:51Non, à vivre, c'était un petit peu long,
25:52parce que comme on fait partie de l'armée des champions,
25:54on avait déjà quelque chose avec le ministère de la Défense le matin.
25:57Après la parade, attendre, défiler.
25:59Et puis après, la remise des récompenses.
26:01Et comme j'étais dans la dernière, que j'étais officier de l'Organisation
26:03du mérite, j'étais dans le dernier groupe.
26:05Donc, on est passé à la fin.
26:06Mais non, mais sinon, au delà de bien sûr que c'est long.
26:09Je suis debout avec une prothèse.
26:10Des fois, ça peut faire un petit peu mal.
26:12Forcément, mais sinon, c'était magnifique.
26:13J'ai pu faire venir ma fille dans ce petit cercle
26:16là où on attendait justement pour les médailles.
26:17Je l'ai pris comme ça.
26:19Je l'ai fait passer la barrière.
26:19Elle a fait une photo avec Léon Marchand.
26:21Elle a fait une photo avec Teddy Riner, avec Tanguy de la Forest,
26:23qui est un tireur paraplégique et qui a fait médaille d'or et médaille d'argent.
26:29Donc, un copain à moi.
26:30Donc voilà, à la petite, elle a pu avoir ses grands champions comme ça en intimité.
26:34Même moi, j'ai pu aller voir Antoine Dupont, serrer la main,
26:39discuter avec Teddy Riner, discuter avec Léon Marchand.
26:41Vous l'aviez déjà fait.
26:42Regardez, je ne sais pas si vous aimez, vous aimez Martin Solveig ?
26:46Oui, parce que là, on vous voit, vous passez plus de temps à papoter.
26:50Non, on ne vous voit pas.
26:51On vous voit parler.
26:52Alors là, parce que tout le monde danse.
26:54Là, on voit Rémi qui danse.
26:56Et voilà, et vous, vous parlez.
26:57Exactement, je suis là.
26:58C'est bien, Martin Solveig aussi.
27:00Vous savez pourquoi ?
27:00Parce que les deux, Cédric et Dédé qui sont en fauteuil, là, c'est deux tireurs.
27:04Sauf qu'en fait, ils n'avaient pas compris.
27:05Ils sont venus sur l'estrade lorsqu'ils ne devaient pas venir.
27:07C'était les médaillés.
27:09Et en fait, là, je leur ai dit, mais en fait, vous ne devez pas être là.
27:11Ah bon ?
27:12J'ai dit, maintenant que vous êtes là, ben tant pis.
27:13Non, non, mais après, j'ai dit, maintenant que vous êtes là,
27:16ben restez, ce n'est pas grave, profitez du spectacle.
27:17Mais en fait, ils sont venus sans faire exprès.
27:20C'est deux personnes qui sont en fauteuil.
27:22Oui, mais tout le monde ne pouvait pas venir avec ce moment-là ?
27:23Non, là, c'était que les médaillés qui étaient sur l'estrade.
27:26Parce que là, ça faisait beaucoup de monde.
27:28Après, ça aurait été bien sûr que...
27:30Moi, je trouve ça...
27:32Comme la parade, tout le monde soit ensemble.
27:34La parade, mais surtout ce moment qui est tellement exceptionnel.
27:36Oui, c'est exceptionnel.
27:36C'est tellement beau, ce moment.
27:37Alors, vraiment, Patrick Seria, justement.
27:39C'est énorme.
27:40Comment est-ce que vous réagissez, vous qui êtes champion paralympique à Atlanta ?
27:44En 96, il y a bientôt 30 ans.
27:46Comment est-ce que...
27:48Comment vous réagissez à ces images-là ?
27:49Ben, ça me fait envie.
27:50Je veux dire, moi, j'ai regardé tous les Jeux.
27:52J'ai pu participer aussi.
27:53Et c'est vrai que ça faisait envie.
27:55Et d'autant plus envie qu'on a vécu un peu les mêmes choses,
27:58mais moins médiatisés.
28:00Et c'est vrai que moi, j'ai eu la chance d'avoir mes enfants aussi à Athènes.
28:03Donc ça, c'était un grand moment aussi.
28:05J'ai pu les faire venir sur ces Jeux d'Athènes.
28:07Donc, c'est vraiment un bon souvenir.
28:09Un petit peu plus proche aussi.
28:11Mais vraiment, cette fête extrêmement plurielle, extrêmement joyeuse,
28:16ces friges païtées dont on ne se lasse pas,
28:21ce n'est pas la fin, c'est le début de l'aventure, alors, pour vous ?
28:23Il y aura d'autres défis.
28:25Il y aura d'autres défis, bien sûr.
28:26Mais déjà, je n'ai même pas encore atterri des Jeux de Paris.
28:28Ah, on y est encore.
28:29On y est encore un petit peu.
28:31Parce que, voilà, ces images-là, je ne les avais jamais revues.
28:34Et bien sûr qu'en fait, finalement, je ne suis pas redescendu de Paris.
28:38Mais à la maison, je m'ennuie un petit peu.
28:40J'aimerais bien déjà repartir sur de l'entraînement et de la compétition
28:44lorsqu'on s'octroie un temps de pause avant de reprendre la compétition.
28:48Mais c'est vrai que j'ai déjà envie d'y retourner pour aller chercher mieux.
28:52Parce que j'ai appris beaucoup de choses sur ces trois années
28:55où j'ai préparé l'Olympiade et sur cette Olympiade.
28:58Et en un mot, votre action aussi de transmission, elle peut avoir un sens.
29:04Elle peut avoir beaucoup de sens aussi.
29:06Est-ce que déjà, vous êtes sollicité pour vous exprimer
29:09auprès des blessés de guerre, des traumatisés de guerre aussi ?
29:11Oui, après, oui, certaines sollicitations.
29:14Mais ça passe juste même par des messages que je donne tout le temps sur les médias.
29:18C'est-à-dire que cette médaille, elle a été bien sûr pour moi, pour ma famille,
29:21pour mes amis, mais elle a été aussi surtout pour les blessés de guerre
29:25et pour tous ceux qui sont morts aussi pour la France.
29:28Et aussi surtout pour tous ceux qui se battent encore pour notre beau pays
29:33et pour nos valeurs et nos libertés.
29:35Et oui, elle représente beaucoup de choses pour tous mes camarades blessés
29:38qui ne font pas forcément le même, qui n'ont pas forcément le même cursus que moi
29:42et que j'incite d'ailleurs à aller chercher ce genre de choses
29:45et cette reconstruction par le sport, parce que ça donne plein de bonnes choses.
29:48Et oui, à chacun sa petite victoire déjà aussi, ses objectifs jour après jour.
29:53Merci beaucoup, Jean-Louis Lichaud.
29:55On reste sur cette même route, justement, avec vous,
29:58avec plein de médailles qui fait à partir d'une petite pépite.
30:09Est-ce que je peux la montrer?
30:12Alors, les pépites pour vous, elles sont en bronze, en or et en argent.
30:18Et ça, on sait c'est en quoi?
30:20C'est ça qui vous a été, qui vous a été offert.
30:22Je ne sais pas si ça, ça représente une médaille, une quatrième médaille pour vous.
30:26Non, mais c'est un bel objet.
30:27C'est très joli.
30:28Justement, c'est un anneau qui était donc au cœur de la flamme olympique
30:32entre l'endroit où on portait et l'endroit où ça chauffait au-dessus.
30:35Donc voilà, c'était vraiment un bon souvenir.
30:38Et c'est vraiment sympathique de nous avoir remis ce bel objet.
30:42C'est très sympathique de nous l'avoir, de nous l'avoir apporté ici aussi.
30:45C'est vrai que ça symbolise, c'est rond.
30:47Ça peut aussi symboliser une médaille.
30:49C'était Marie-Jo Piret qui disait que le fait d'avoir allumé cette vasque
30:56avec cette flamme, ça représentait la quatrième médaille qu'elle n'a pas eue,
31:00qu'elle aurait pu avoir.
31:01Est-ce que pour vous, ce moment, c'est un petit peu ça également?
31:04C'est aussi un petit peu, oui, parce que c'est vrai que quand on est sportif,
31:07on vit les Jeux, mais on ne porte pas forcément la flamme
31:10ou alors certains sont sélectionnés.
31:12Et pour nous, bon, je n'avais pas eu la chance de la porter.
31:14Donc là, c'était vraiment un honneur d'être, déjà qu'on se souvienne encore de nous.
31:19Parce que c'est vrai que quand on est sportif du haut niveau,
31:21devant les flammes, devant les projecteurs, tout le monde pense à vous.
31:24Mais ensuite, on a tendance un peu à vous oublier.
31:26Donc là, c'était vraiment intéressant de voir qu'on pensait quand même à nous.
31:31C'était aussi tout le symbole de ces Jeux de Paris 2024.
31:36Cette mémoire, elle est là, Marie-Jo. Voilà, puisqu'on en parle.
31:39La photo est un peu floue, mais j'imagine que c'était le sens de vos émotions
31:42à ce moment-là et pour vous, finalement, ça représente.
31:49Vous savez, c'était Charles Coste qui était né en 1924,
31:53qui a transmis le flambeau à Marie-Jo Pérec, à Teddy Riner.
31:56Ces Jeux, ils ont vraiment une mémoire.
31:58En plus, c'est en France, c'est à Paris.
32:00C'était vraiment extraordinaire pour nous, même si nous n'avons pas pu participer.
32:03Moi, je suis trop vieux pour faire du sport.
32:05Mais vraiment, on était derrière ces Jeux de Paris, même depuis très longtemps.
32:08Moi, j'avais participé à Paris 2008.
32:10À l'époque, on avait fait les promotions, on était monté à Paris et autres.
32:14Donc voilà, on se battait pour voir ces Jeux à Paris.
32:16Puis 2012.
32:17Puis 2012 et puis donc enfin 2024.
32:19Donc voilà, ça, c'était vraiment...
32:21Et ça, c'est Atlanta 96.
32:24Ça, c'est Atlanta 96.
32:25Alors, c'est votre podium avec un petit barnum derrière.
32:28Bon, la victoire, elle est immense.
32:31On rappelle que le parasport, le paracyclisme, c'est très concurrentiel et depuis toujours.
32:36Ça, c'est votre médaille d'or aux Jeux Paralympiques d'Atlanta.
32:39C'est ça.
32:40Avec des tribunes un petit peu moins rutilantes derrière, mais un même exploit pourtant.
32:45C'est pour ça qu'on a fait beaucoup de chemin depuis.
32:47Alors, disons qu'on était moins médiatisé.
32:49Mais c'est vrai qu'ils avaient refait toutes les routes.
32:51Il y avait une organisation qui était très bien faite.
32:53On était aussi aidé par notre fédération d'e-sport.
32:56Il n'y avait certes pas les mêmes moyens qu'à l'heure actuelle.
32:59Ça, c'est certain.
33:00On n'avait pas les mêmes conditions de voyage, de préparation.
33:02Même si on avait des aides, on avait des aménagements pour travailler quand même.
33:05Donc, on travaillait à mi-temps, on se débrouillait.
33:08Mais c'est vrai que pour nous, ça avait autant de saveur.
33:13Et déjà, on parlait de l'évolution du matériel qui a été immense ces dernières années.
33:18Vous, vous aviez déjà été très, très à la page.
33:19Vous étiez très moderne.
33:20Et puis, vous aviez une des prothèses probablement les plus modernes pour cette époque-là.
33:25Alors, on avait la chance d'avoir un prothésiste sur Grenoble qui est d'ailleurs presque un artiste.
33:29Moi, je trouvais que c'était un artiste.
33:30Il avait cet âme d'inventer, de créer.
33:33Donc, c'est Pierre Chablot, ce qu'on voit.
33:35Qui est très jeune, d'ailleurs.
33:37Si il regarde, il va sourire.
33:39Donc, voilà, qui nous avait fait une prothèse assez extraordinaire.
33:42On avait travaillé ensemble en carbone et avec les manchons en silicone.
33:45C'était l'un des premiers aussi à avoir sorti les manchons en silicone.
33:48Et voilà, moi, j'ai un moignon qui était très abîmé.
33:50Si je n'avais pas eu ces manchons en silicone,
33:51je n'aurais peut-être pas pu faire tout ce que j'ai pu faire par la suite.
33:55Il y a eu beaucoup de légèreté, justement.
33:57C'était ça aussi, toute la différence.
33:58Très légère, avec les carbones, l'aérodynamisme, les champs creux derrière
34:00pour pouvoir mieux appuyer sur les pédales, ne pas blesser.
34:04Un effet de rebondissement, presque aussi.
34:06Alors, on départ sur les premières, mais ensuite, non, on a abandonné
34:09parce qu'on perdait un peu d'énergie.
34:11Donc, on est passé à quelque chose de plus rigide.
34:13Pour tout de suite transmettre.
34:15Parce que vous êtes paracycliste, ici, sur ces images.
34:18Et très jeune, vous avez eu un accident de moto.
34:20Mais vous étiez cycliste auparavant.
34:23C'est-à-dire, vous étiez d'abord un champion cycliste.
34:26Le sport a toujours eu ce sens, depuis tout petit.
34:30Bien sûr, j'ai même commencé à Grenoble, sur la piste, avec Zaza, à l'époque.
34:35Donc, ça remonte à très loin.
34:36Ensuite, j'étais au club de Ponchara.
34:38Ensuite, j'ai fini au club d'Almas.
34:39Mais c'est vrai que j'ai toujours été dans la région,
34:42dans la vallée du Grézivaudan, pour m'entraîner.
34:44Et depuis tout petit, ça a commencé.
34:46Et j'étais jusqu'en équipe de France Valide, à l'époque,
34:48où j'ai même fait 3e au championnat du monde militaire,
34:51lorsque j'étais au service du bataillon de Joinville.
34:55Et donc, après mon accident,
34:57c'est ce qui m'a permis de revenir très rapidement en haut niveau.
35:00Donc, c'est ce que j'ai fait.
35:01C'était ancré en vous, finalement.
35:03Vous aviez déjà ce geste, cette culture et cette condition sportive.
35:06C'est ça. C'est ce que je dis dans les écoles,
35:08parce que je passe parfois dans les écoles.
35:10On va peut-être y revenir.
35:11Mais c'est vrai que tout ce qu'on fait entre 7 et 20 ans,
35:14c'est quelque chose qu'on va garder toute notre vie.
35:16Et j'ai même pu encore l'attester
35:19quand on a fait cette traversée des Alpes en armure.
35:22Oui, en armure, comme le chevalier sans peur et sans reproche,
35:25qui vous inspire beaucoup, Bayard.
35:26Oui, oui, c'est vrai.
35:27En armure, en armure, une véritable armure.
35:30On a vraiment traversé avec Stéphane Gall.
35:32On a traversé, donc on a organisé cette traversée des Alpes en armure.
35:36Et en fin de compte, on s'aperçoit que là aussi,
35:38si vous n'étiez pas monté à cheval avant 10 ans,
35:40vous ne seriez jamais un bon chevalier.
35:42Donc, tout ce qu'on peut faire pendant cette période-là,
35:44c'est ce que je dis dans les écoles.
35:45C'est vraiment primordial.
35:46Même au niveau de l'alimentation.
35:48Je veux dire, c'est quelque chose d'important.
35:49Oui, je crois qu'on a une image de votre chaussure.
35:52Oui, c'est ça.
35:53Puisque les chaussures sont faites aussi sur mesure.
35:55Il faut faire une chaussure armure.
35:58C'est ça, c'est la chaussure de l'armure adaptée à votre prothèse.
36:01On avait fait des chaussures renaissance.
36:02Donc voilà, il n'y avait rien.
36:05C'était des chaussures en forme de pattes d'ours, ça s'appelait à l'époque.
36:08C'est ce qu'ils avaient dans l'armure.
36:09C'est lourd, ça.
36:11L'armure 40 kilos.
36:12Oui, parce qu'on parle des prothèses
36:13qui défient les lois de la gravité.
36:15Là, c'est le contraire.
36:16C'est ça.
36:17Et donc, on avait aussi des chasseurs alpins qui nous avaient accompagnés,
36:20qui, avec leur barda, arrivent aussi à 30, 35 kilos.
36:22C'est assez lourd.
36:24L'idée de traverser les cols en armure, tel le chevalier, le chevalier Baillat.
36:29Le chevalier Baillat, juste pour terminer,
36:31c'est aussi parce que je fais le rapprochement entre les sportifs de haut niveau
36:34et ces chevaliers de l'époque qui, pour moi, étaient aussi des sportifs de haut niveau.
36:38Vraiment, ils avaient le même parcours.
36:40On pourra en reparler à d'autres moments, mais voilà, ils avaient vraiment le même parcours.
36:43Vous reviendrez pour parler, justement, il y a un petit anniversaire de Baillat.
36:46Là, je reviens aussi sur votre aventure olympique, cette prothèse.
36:49Alors, ce n'est peut-être pas celle de Chablose qu'on a vue il y a un petit instant,
36:52mais vous avez fait don de votre prothèse au CIO.
36:54On peut la voir au musée de l'olympisme à Lausanne, cette prothèse qui s'allume, je crois.
37:00C'est ça ?
37:01C'est ça.
37:01Donc, c'est Pierre Chablose qui, pour les Jeux olympiques d'Athènes,
37:04m'avait fait une prothèse spécialement pour défiler.
37:08Et donc, on avait eu l'idée de mettre une flamme à l'intérieur.
37:11Et chaque fois que je posais le talon, elle s'allumait.
37:13Donc, c'était assez incroyable.
37:15Et je me suis aperçu que même aux Jeux de Paris 2024,
37:19il n'y avait pas de chose assez extraordinaire au niveau des prothèses,
37:21même au niveau cycliste, ça n'a pas tellement évolué finalement.
37:24Et donc, ça veut dire qu'on était déjà à la pointe à l'époque.
37:26Et il est ici, voilà, aujourd'hui, puisque ça, c'était il y a quelques semaines.
37:31Oui, c'était avant les Jeux.
37:32Avant les Jeux, j'ai remis cette prothèse au musée olympique.
37:35Et j'invite vraiment tout le monde à aller voir ce musée qui est assez extraordinaire.
37:38C'est à deux heures de route.
37:39Il y a des choses que moi, j'ai vraiment découvert aussi.
37:41Et c'est vraiment extraordinaire.
37:43Alors, on rappelle aussi que vous êtes conseiller municipal à Saint-Maximin,
37:47donc dans le Grézy-Vaudan, dans Matisse-de-Belle-Dône,
37:50que vous parcourez les routes en armure, que vous continuez, j'imagine aussi, le cyclisme.
37:56Bien sûr, toujours. En tant qu'ancien sportif, on ne peut pas s'arrêter.
37:59La musculature est faite pour, donc on ne peut pas s'arrêter.
38:02Et cette flamme, vous la faites encore brûler dans les écoles, notamment.
38:05Pourquoi ? Qu'est-ce que vous voulez ?
38:07C'est plus la promotion du sport, la promotion du handicap ?
38:10C'est pour expliquer aux jeunes, en fin de compte, de l'importance du corps.
38:13Je veux dire, on a la chance d'avoir des machines, mais c'est extraordinaire.
38:17Le jour où il vous manque un morceau, vous vous rendez compte que là, il y a un changement.
38:21Et je trouve que c'est primordial de transmettre ça aux enfants,
38:25de leur dire on a un corps qui est magnifique.
38:26Prenez en soin quand vous mangez du chocolat ou autre chose.
38:29C'est une cuillère de chocolat, ce n'est pas un pourron entier.
38:32Il faut faire attention. Non, mais vraiment, c'est important.
38:35Donc, il faut faire du sport pour s'entretenir, pour le corps, pour l'esprit,
38:39même dans le domaine artistique.
38:40Je pense que quelqu'un qui fait de la peinture depuis tout jeune,
38:43il arrivera à développer certaines choses.
38:45Donc, c'est ce message-là que j'essaye de transmettre.
38:48Le sens de l'équilibre aussi, c'est-à-dire être proche du sport.
38:50Voilà, on est des sportifs, on nous montre aujourd'hui encore sous les lumières.
38:54Mais il ne faut pas oublier que, par exemple, quand je suis revenu d'Athènes,
38:56je suis resté deux mois sans marcher.
38:58Donc, voilà, l'handicap, c'est une chose et que rien ne remplace vraiment nos deux jambes et le corps.
39:02Mais le sport vous a aidé à vous adapter plus vite et à vous fixer de nouveaux objectifs.
39:08On le dit toujours, heure après heure, jour après jour, et ensuite à viser des médailles.
39:13C'est ça, il faut des années pour faire un sportif de haut niveau.
39:16Il a fallu des années pour faire des chevaliers.
39:19Donc, voilà, c'est petit à petit, comme dit l'adage.
39:25Exactement. Merci beaucoup, Patrick Serrière.
39:27Revenez nous parler de cette histoire de chevalier encore une fois.
39:31Voilà, en armure, encore une fois.
39:35D'ailleurs, on reste encore un petit peu avec l'armée, d'ailleurs, tout de suite.
39:38Regardez.
39:46Allez, votre bon plan à vous, le musée des troupes de montagne.
39:49Oui, toujours très proche.
39:51Toujours très proche de mon cœur de chasseur alpin que je n'ai jamais quitté,
39:57même si je ne suis plus chasseur alpin.
40:02Je suis au bataillon de Joinville et dans l'armée des champions.
40:04Mais c'est un musée qui est très bien fait et qui est accessible et qui est magnifique.
40:09Je l'ai fait deux fois.
40:10C'était avec ma famille et ma belle famille.
40:15Et on y va régulièrement, en fait.
40:16On le fait plusieurs fois.
40:17On monte à la Bastille et puis on y monte à pied.
40:20Et puis on se fait le petit musée, qui est magnifique.
40:24Très fort, très fort en émotion, riche en histoire, le musée des troupes de montagne.
40:29Vous adorez les musées aussi, et notamment tous les musées départementaux entrainements gratuits du département,
40:35mais aussi les boutiques, Patrick Serrière.
40:38Aussi, boutiques, des éphébères, des artistes très proches des artisans grenoblois.
40:43C'est quelque chose parce que c'est aussi un travail.
40:47Je veux dire, c'est de longue haleine.
40:48C'est ces artisans qui sont là et qui fabriquent des objets magnifiques.
40:52On ne les voit pas toujours.
40:53Et ça, c'est un lieu, un lieu justement pour se faire connaître, pour vendre.
40:57Voilà, c'est ça.
40:58Et bon, j'aime bien aller choisir, chiner.
41:02Donc voilà, c'est belles fleurs, donc il faut en profiter.
41:04Vous, vous n'en faites pas.
41:05Vous ne créez pas des...
41:06Si, moi, je fais aussi un peu de dessin, de tableau.
41:09J'adore ça.
41:11Je vais vous laisser échanger après l'émission, bien sûr.
41:15Jean-Marc Rochette, s'il y avait un musée dont vous étiez peut-être le plus proche,
41:19ça aurait été celui-ci, qui n'existe plus ou rarement lorsqu'il y a des expositions comme celle-ci.
41:24L'ancien musée de peinture.
41:27Oui, quand j'étais enfant, surtout quand j'étais au lycée Champollion,
41:31j'allais tout le temps à ce musée Place de Verna, que j'adorais, qui était...
41:37Bon, j'étais très seul à l'époque.
41:39C'était le mercredi après-midi, il n'y avait personne pour voir les tableaux.
41:42C'était bien, j'avais l'impression que c'était ma propriété.
41:46Et chaque fois que je passe devant ce musée, j'ai une petite nostalgie.
41:49Je ne savais pas ce qu'il était trop de...
41:51C'est vous qui m'apprenez qu'il est devenu un lieu d'exposition encore ?
41:56Encore, oui.
41:58Un lieu de décor dans les rivières pour pros, si vous savez.
42:00Et oui, il y a quelques années.
42:02C'est pour ça que le décor avec des faux livres a été préservé.
42:05On peut toujours le voir.
42:06C'est un endroit magnifique et j'espère qu'il sert encore un peu.
42:09Intérieur comme extérieur.
42:11Un des plus beaux bâtiments de Grenoble, je trouve.
42:14Après, bien sûr, l'immeuble qui accueille désormais votre galerie,
42:18qui est juste là derrière vous sur la photo.
42:20La galerie Les Etages, la galerie Jean-Marc Rochette.
42:23Allez-y vraiment, bourré de pépites.
42:26Merci encore pour votre visite.
42:28Merci à vous deux.
42:29Et venez prolonger votre message quand vous voudrez ici sur ce plateau.
42:33Et merci encore à vous tous de votre fidélité.
42:36À très vite.
42:44Vous avez profité de S'y on parlait avec Gilles Trignan résidence.