Son interview de Polnareff sauvée par une blague
Ce jour où Michel Denisot a failli ne pas interviewé Michel Polnareff dans le désert...
Transcript
00:00 - Paul Naref. - Ouais, Paul Naref.
00:01 - Alors là, je crois que lorsque vous faites son interview en 1996, au milieu du désert,
00:06 après des années de silence médiatique, pour Canal+,
00:09 c'est précisément une blague qui vous a sauvé l'interview,
00:12 parce qu'il voulait tout arrêter en fait quelques heures avant.
00:15 - C'est Marc-Olivier Fogel qui était allé préparer la production, l'émission avec Paul Naref,
00:20 et puis j'arrive au Château Marmont, l'hôtel, je le retrouve,
00:25 et on était à deux jours du tournage, donc j'arrive la gueule enfariné, quoi,
00:29 je lui dis "on va faire un truc formidable", il me dit "il veut plus".
00:31 Ah bon ?
00:33 - Alors que tout le monde est là pour le tournage, les moyens techniques.
00:34 - Ouais, tout était là, et Marco, qui est un accrocheur,
00:38 il me dit "j'ai tout essayé, ça marche pas, il veut plus faire le truc",
00:42 et il était au bar à 10 mètres, donc je vais vers lui, je lui dis même pas bonjour,
00:45 et je démarre par une blague la pire que je connaisse.
00:48 - Laquelle ? - Je sais, ah bah non, je peux pas la raconter ici franchement.
00:50 - Elle est si trash ? - Ouais, trash.
00:52 Et donc, parce que je sais qu'il aime les blagues, parce que je communiquais avec lui là-dessus beaucoup.
00:57 Et donc j'ai attaqué sur quelque chose de vraiment délicat.
01:02 - Et lui, ça l'a enjoué. - Il a enchaîné, il m'a dit "tu mets la barre très haut",
01:06 et comme une blague, on enchaîne toujours une autre sur un mot, un mot, un déclic, un déclic, un déclic,
01:11 on a fait une demi-heure de blague, il a plus eu de questions du tout, qu'il ne fasse pas l'émission, c'était réglé.
01:15 - C'est incroyable quand même de voir que les blagues ont sauvé, quoi.
01:17 - Ouais, c'est le pouvoir de la blague, de la légèreté dans la vie,
01:22 et qui fait parfois que ça débloque des situations plus importantes que celles que je viens de raconter.