Une jeune journaliste interviewait Michel Jonasz lors des pénuries d'essence, sans même s'en rendre compte. Le chanteur revient sur cette séquence devenue culte : même le directeur de l'information du journal m'a appelé".
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00:00 Ce monsieur est venu pour du sang-plomb en 98.
00:02 J'ai appelé avant de venir, et il m'a dit "oui, le monsieur".
00:05 Là, il n'y en a plus.
00:06 Comment ça, il n'y en a plus ? Mais il m'a dit oui.
00:08 On vous voit, vous parlez, il n'est jamais écrit ni dit que vous êtes Michel Jonas,
00:12 ce qui va enflammer les réseaux sociaux.
00:14 Ça vous est vite revenu aux oreilles, j'imagine ?
00:16 Même le directeur de l'information du journal m'a appelé.
00:21 Thierry Tuilié ?
00:22 Oui, il m'a appelé, il m'a dit "je suis désolé, vraiment, tu dis, écoutez, c'était
00:25 deux jeunes journalistes de 16 ans, 17 ans, 18 ans".
00:29 Ce qui est drôle, c'est que moi j'ai compris ça, et ça m'amusait beaucoup.
00:32 Et j'ai fait le clown après, mais seulement ça, ils ne l'ont pas regardé.
00:35 Je suis adressé à la caméra, j'ai dit "si ma mère me regarde, etc."
00:39 Ils ont dû se dire "mais qui est ce type ? Il est en train de faire son intéressant
00:42 parce qu'il ne savait pas qui vous étiez en fait".
00:43 Non, ils ne savaient pas, mais ça m'a amusé.
00:45 C'est pour les métisiers.
00:46 C'est pas du tout vexant.
00:47 Est-ce que vous avez vu l'ampleur que ça a pris sur les réseaux sociaux ?
00:49 Oui, tout de suite, on m'a appelé, j'ai vu sur les réseaux sociaux, et je vous dis,
00:51 les directeurs de l'information, vous laissez rattraper.
00:53 Vous venez, on va faire un truc.
00:55 J'ai dit "c'est pas grave, il n'y a rien de grave là-dedans, il n'y a pas plus
00:57 grave sur Terre que ça, franchement".
00:59 Attendez, j'ai oublié de vous poser la question la plus importante s'agissant de TF1.
01:02 Vous aviez fini par trouver de l'essence ou pas ?
01:03 Non, j'en ai pas trouvé.
01:04 Vous avez fait d'autres stations et finalement, vous êtes passé peut-être dans le journal
01:09 de France 2 aussi.
01:10 Cette histoire, elle dit quelque chose de vous Michel Jonas.
01:14 Vous n'avez pas une vie de star, vous avez la vie de monsieur tout le monde.
01:18 Vous faites vos cours, vous avez cherché votre essence.
01:20 Oui, on me reconnaît très très rarement, c'est vrai.
01:22 Ah, ce n'était pas seulement avec TF1 ce jour-là ?
01:24 Ah non, non, oui, parce que je pense que je crois que dans la vie, on vit ce qu'on
01:29 a envie de vivre.
01:30 Moi, je n'avais pas du tout envie de ça.
01:31 Alors, c'est peut-être aussi mon physique.
01:33 Si on est Eddie Mitchell ou Johnny ou Sardou, des gens qu'on reconnaît tout de suite
01:38 dans la rue.
01:39 Moi, j'avais envie d'être tranquille et c'est ce qui se passe.
01:42 C'est rare quand on me reconnaît.
01:44 Alors, des fois, il y a des sketchs.
01:45 C'est-à-dire, il y a des gens qui me regardent et qui se disent "mais ça me dit quelque
01:49 chose".
01:50 J'en ai plein des anecdotes comme ça de vrai.
01:52 Un jour, il y a un monsieur qui vient vers moi et il dit "Monsieur, vous ne travaillez
01:57 pas dans le prêt-à-porter ?"
01:58 Oui, parce qu'ils vous reconnaissent.
02:03 Ils me reconnaissent, ils m'ont l'impression.
02:04 Mais ils ne vous connaissent pas précisément.
02:06 Ils savent qu'ils vous ont vu quelque part.
02:07 C'est ça, oui.
02:08 Il y a une femme qui m'a dit "vous faites de la peinture, non ?"