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Autour de Jean-François Achilli, les informés débattent de l'actualité du vendredi 21 avril.

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00:00 *Musique*
00:09 20h21, France Info, les informés, Jean-François Ackilly.
00:15 - Bonsoir, trois policiers en garde à vue soupçonnés d'avoir percuté un scooter à Paris à la une des informés.
00:22 Des casseroles, cette fois pour Elisabeth Borne et ses ministres.
00:26 Vous le verrez, le gouvernement en mode apaisement malgré la crise des retraites.
00:31 Nous évoquerons dans ces informés le trajet de l'As 69 avec ses manifestations prévues ce week-end, la situation à Mayotte.
00:41 Également, le bouclier tarifaire sur l'électricité prolongé de deux ans.
00:45 Les informés avec Amdame Mostafa Vy, directrice adjointe de la rédaction de L'Express.
00:52 Avec Marie-Estelle Pech, rédactrice en chef Société à Marianne.
00:56 Avec Véronique Rilsout, la présidente de Backbone Consulting, maître de conférences en communication de crise à Sciences Po.
01:04 Et Raphaël Kahn, journaliste France 24, présentateur de l'excellente émission Le Monde dans tous ses états sur France Info, Canal 27 et sur France 24.
01:14 Bonsoir à tous les quatre, bienvenue, nous sommes ensemble jusqu'à 21h.
01:19 Les trois policiers soupçonnés d'avoir percuté un scooter monté par trois adolescents et de les avoir blessés dans cet accident survenu la semaine dernière à Paris.
01:27 Ces trois policiers ont été suspendus après avoir changé leur version des faits et placés en garde à vue.
01:34 Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, qui était l'invité politique de France Info ce matin, a tenu à faire cette mise au point.
01:41 Je crois comprendre que les témoignages des policiers du premier jour ne sont pas ceux d'aujourd'hui et qu'ils reconnaissent des gestes qui ne sont pas appropriés.
01:48 Ils ont menti donc ?
01:49 À partir du moment où il y a un changement de version et qu'effectivement ils n'auraient pas respecté le droit, il est évident qu'il faut les suspendre.
01:54 Donc je l'ai demandé au préfet de police de le faire le plus rapidement possible, parce qu'à la présomption d'innocence, bien évidemment, j'ai une pensée bien sûr.
02:00 Pour l'une des jeunes filles, si j'ai bien compris, qui était sur ce scooter, qui est entre la vie et la mort, aucun refus d'optempérer ne justifie que la police outrepasse évidemment le droit et la déontologie.
02:11 Mme Mostafavi, vraisemblablement, message de fermeté du ministre de l'Intérieur envers ses troupes. C'est un ton un peu inhabituel.
02:19 C'est vrai que c'est plus inhabituel que ce qu'on a pu entendre lors d'autres affaires et d'autres débordements, on va dire, policiers.
02:29 Après, est-ce que c'est un message à ses troupes, entre guillemets, ou est-ce que c'est un message politique pour lui adoucir sa propre image et montrer que c'est un homme de conciliation ?
02:43 C'est un peu là où...
02:46 C'est un peu la question qui est posée ce soir. Marie-Estelle Pêche, le ministre de l'Intérieur, est-ce qu'il veut effectivement, dans le même ordre d'idées de ce qui vient d'être dit,
02:53 envoyer un message à ceux qui l'accusent régulièrement de couvrir de supposées violences policières ?
02:58 Alors c'est vrai que l'affaire s'y prête quand même, parce que ces policiers ont menti visiblement son revenu sur leur version.
03:03 Ils ont changé leur version, oui.
03:05 Mais il est vrai que depuis plusieurs semaines, les policiers sont accusés d'être trop brutaux, pas assez sanctionnés dans les manifestations antiretraite.
03:13 On pense aussi à Sainte-Sauline. Et Gérald Darmanin occupe une position pas simple, puisque la police, c'est le visage de l'État dans les manifestations.
03:24 Et aux yeux d'une partie de l'intelligentsia de gauche, de certainement la majorité des manifestants dans la rue, la police, c'est la police du capital, c'est le diable.
03:36 Et voilà, il a une position effectivement assez compliquée à tenir depuis plusieurs semaines pour cette raison.
03:44 Mais c'est vrai que depuis le début des mobilisations contre les retraites, l'Inspection générale de la police nationale, l'IGPN,
03:52 elle a été saisie depuis une quarantaine d'enquêtes judiciaires concernant les policiers.
03:57 Et il y a toujours ce doute, évidemment, sur l'Inspection générale. Est-ce qu'elle ne serait pas trop empathique vis-à-vis des policiers ?
04:04 Est-ce qu'ils vont vraiment être sanctionnés ? On voit que quand il y a des sanctions, même au sein de la police, souvent ce sont des sanctions administratives.
04:12 On a de type blâme, etc., enfin les plus faibles sanctions d'un point de vue administratif. Donc ça jette le soupçon.
04:22 – Et ce changement de version des policiers incriminés, les trois policiers, l'IGPN doit y répondre, il faut attendre les résultats de l'enquête.
04:30 Raphaël Kahn, cette affaire ne va pas arranger l'image, effectivement, d'une police très critiquée aujourd'hui par une partie de l'opinion.
04:38 Je pense bien sûr à ce qui se produit avec les manifestations contre la loi retraite.
04:43 – Même si, effectivement, je ne suis pas totalement d'accord avec Marie-Estelle, c'est que là on n'est pas du tout dans le même cas de figure que les doctrines de maintien de l'ordre.
04:49 On n'est pas face à des manifestations. Il y a visiblement ce qui pourrait être une bavure policière,
04:53 puisqu'attesté à la fois par des témoins et des captations vidéo, des policiers qui auraient d'abord à coup de portière,
05:00 et ensuite à coup de volant tenté d'interrompre la trajectoire de ce scooter, sur lequel se figurent trois passagers, dont l'un sans casque,
05:06 visiblement eux-mêmes, étaient en dehors de la loi. Mais ce n'est pas la question.
05:10 La réaction policière, là, pose réellement le problème de la proportionnalité de la réaction
05:16 face à ce qui pourrait être une infraction commise par trois mineurs.
05:19 – Véronique Ressoult, avant de vous donner la parole, je vais vous faire écouter quand même ce qu'en a dit l'avocat des familles des trois mineurs,
05:26 qui a annoncé avoir déposé plainte pour tentative d'assassinat par personne dépositaire d'une autorité publique
05:33 avec arme par destination sur période mineure. Il y a pourtant une question qui est posée sur ces trois adolescents,
05:40 sur un seul et même scooter avec l'un d'eux qui ne portait pas de casque, une prise de risque inconsidérée.
05:47 Maître Arie Alimi, sur France Info.
05:51 – Ils revenaient de la mosquée, c'était le soir du ramadan, ils voulaient rentrer chez eux rapidement,
05:56 il y avait des côtes, ils ont pris un scooter en libre-service, ils n'auraient pas dû le faire comme ça, évidemment.
06:01 Moi, vous savez, j'ai les témoignages qui sont clairs, qui sont concordants,
06:05 et ces faits-là peuvent être qualifiés de la manière suivante, tentative d'assassinat par des personnes dépositaires de l'autorité publique
06:12 avec une arme par destination, à savoir le véhicule.
06:15 – Véronique Ressoult, qu'est-ce qui est dit, échangé, à propos de cette affaire ?
06:20 – Il y a deux catégories de messages, il y a une réalité de beaucoup de gens,
06:24 qui se posent la question de ce que faisaient trois adolescents sur un scooter au milieu de la nuit,
06:28 et donc la question de la responsabilité des parents.
06:30 – Oui, ce qui est régulièrement évoqué.
06:32 – Qui est régulièrement évoqué, qui est un long sujet sur les réseaux,
06:36 mais pour autant, ce n'est pas parce que vos enfants font une bêtise que ça doit se terminer ainsi,
06:42 et effectivement, en plus, il y a beaucoup de témoignages qui disent qu'il y a eu des vidéos,
06:47 puisqu'aujourd'hui, quoi qu'il se passe, les gens filment, photographient et partagent,
06:51 qu'il y avait des vidéos qui avaient été prises, que les policiers ont demandé aux personnes qui avaient pris les vidéos
06:55 de les supprimer sous menace de garde à vue, donc il est clair qu'il y a sans doute eu une bavure,
07:02 ou en tout cas un comportement inapproprié.
07:04 – Oui, ça se comportait dément à charge.
07:06 – Et donc là, pour le coup, l'ensemble des internautes sont d'accord pour condamner et dire qu'il y a deux sujets,
07:11 il y a un sujet de ce que faisaient les enfants, et le sujet de la responsabilité des parents,
07:15 et la complexité aujourd'hui d'être responsable d'adolescents qui parfois ne sont pas, voilà,
07:20 écoute, moins notoriés, et puis le sujet des policiers.
07:23 – Et le lien entre cette affaire et les violences policières,
07:26 si ce terme est approprié pendant les manifestations, c'est un autre sujet,
07:31 sachant que les Français continuent à apprécier la police,
07:34 c'est un sujet du débordement de certains individus, et l'impression, comme le disait Marie-Estelle,
07:39 de ne pas toujours avoir une sanction à la hauteur de ce qu'il y a,
07:43 parce que là encore, beaucoup d'images, beaucoup de vidéos sont partagées,
07:46 l'ont été au moment des Gilets jaunes, le sont aujourd'hui,
07:49 parfois un peu sortis de leur contexte, certes, mais la réalité c'est que ça interpelle,
07:54 et puis il y a des images très violentes par moments,
07:57 les gens ont l'impression qu'il n'y a pas de suite,
08:00 peut-être il y a des enquêtes, mais pas de suite réellement,
08:03 mais ce sont deux sujets différents dans l'ensemble des sujets.
08:05 – Ce sont deux sujets distincts, nous évoquerons justement ce lien
08:08 entre les Français et leur force de l'ordre, 20h11 sur France Info,
08:14 tout d'abord c'est le Fil info avec vous, Sophie Echelle.
08:17 [Générique]
08:19 – Hassan Diab, seul accusé au procès de l'attentat de la rue Copernic à Paris
08:22 est condamné à la prison à perpétuité, condamnation par compte humain.
08:26 Le Libano-Canadien de 69 ans n'était pas présent à l'audience,
08:29 sa peine est assortie d'un mandat d'arrêt en vue de son extradition depuis le Canada.
08:33 L'attentat avait fait 4 morts devant la synagogue en 1980.
08:37 En déplacement dans l'Inde aujourd'hui, Elisabeth Born a promis de diviser par 2
08:42 les délais pour obtenir une carte d'identité ou un passeport,
08:45 30 jours dès cet été, 20 à l'automne selon la Première ministre.
08:48 Actuellement, il faut en moyenne 66 jours pour obtenir l'un de ces documents.
08:53 Elisabeth Born qui a eu droit à son concert de casserole,
08:56 ils ne sont pas réservés qu'à Emmanuel Macron.
08:58 Le ministre de la Santé François Braun a aussi eu le sien cet après-midi
09:02 en Seine-Saint-Denis, accueilli par environ 250 opposants à la réforme des retraites.
09:06 Comité d'accueil aussi pour Olivier Dussopt, ministre du Travail en Saône-et-Loire,
09:10 même chose pour Bruno Le Maire et Christophe Béchut dans la Somme.
09:13 Malgré le premier jour des célébrations de la fin du Ramadan
09:17 et les nombreux appels à la trêve, les combats continuent au Soudan
09:20 entre armées régulières et paramilitaires.
09:22 Le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé fait état
09:25 de plus de 400 morts et 3500 blessés.
09:28 20h, 21h, les informés, Jean-François Aquiline.
09:37 Allez, sur le maintien de l'ordre en France cette fois,
09:40 et dans tous les domaines, Claire Hédon prône la désescalade de la violence.
09:46 La défenseuse des droits a reçu plus de 90 hésines depuis le début
09:50 de la mobilisation contre la réforme des retraites.
09:52 Claire Hédon sur RMC BFM TV ce matin.
09:55 - Ce qui m'inquiète, c'est qu'en fait en ce moment, nous ne sommes pas
09:58 dans une désescalade de la violence.
10:00 Et quand j'observe ce que font nos voisins, et qu'est-ce qui se passe
10:03 en Grande-Bretagne, en Allemagne, dans les pays de Jean,
10:06 ils sont aussi confrontés à des black box.
10:09 Et comment ils les gèrent ? Et ils ont beaucoup plus travaillé
10:11 sur cette question de la désescalade de la violence.
10:13 Et la désescalade, elle se joue à tous les niveaux.
10:15 Et je pense que c'est absolument indispensable d'avancer,
10:18 parce qu'autrement on va continuer à une violence si élevante.
10:21 - Raphaël Kahane, Claire Hédon évoque l'exemple hors frontière,
10:25 faire baisser la pression, oui, la désescalade, certes, mais comment ?
10:30 - Oui, comment ? À Seine-Solide, c'est difficile de savoir comment
10:33 on aurait pu éviter l'escalade. Dans le cas de la 69,
10:36 où on voit effectivement d'ores et déjà des militants convergés,
10:39 on en a non, je crois, plus de 1 500 sur place
10:42 durant le week-end, pour éviter ces travaux qui doivent relier
10:46 ces locales. - Castre à Toulouse.
10:48 - Castre à Toulouse. On voit difficilement aujourd'hui ce que peut faire
10:52 l'État, qui a fini d'ailleurs par céder à Notre-Dame-des-Landes,
10:55 et ce faisant, qui a sans doute encouragé à la constitution
10:58 de nouvelles ZAD ailleurs dans le pays.
11:00 Il est effectivement extrêmement difficile.
11:02 Et en voulant, bien sûr, éviter aussi, avec notamment l'usage de grenades,
11:09 de désencerclement, notamment, de nouvelles victimes,
11:11 comme il y a pu en avoir dans le passé.
11:13 Donc, ils sont vraiment pris entre le marteau et l'enclume,
11:15 et on n'aimerait pas être à leur place non plus aujourd'hui.
11:17 - Oui, nous évoquerons la 69 dans un instant.
11:20 Là-dessus, Marie-Estelle Pêche, sur cette histoire de faire baisser la pression,
11:23 le désescalade de la violence.
11:26 - Il y a quand même une question en France particulière
11:29 sur l'armement des policiers,
11:32 qui est un armement qui est souvent controversé,
11:34 souvent mis en cause par les manifestants.
11:36 Et c'est vrai que quand on compare avec ce qui se passe dans le reste de l'Europe,
11:38 on est le seul pays, par exemple, à utiliser des grenades de désencerclement,
11:41 des GMD.
11:43 En Allemagne, par exemple, quand la police est face à une foule,
11:46 elle utilise des canons à eau.
11:49 Et elle s'en sort pas si mal, apparemment.
11:53 Alors, les policiers français, c'est vrai,
11:55 quand on a fait une enquête récemment dans Marianne,
11:57 on a entendu qu'en réalité,
11:59 les Français avaient moins de blessés
12:03 dans les manifestations en France qu'en Allemagne.
12:06 Tout ça se discute, mais c'est vrai qu'à Sainte-Sauline,
12:09 on a pu voir des tirs, quand même,
12:12 des lances-grenades Cougar,
12:15 des grenades explosives,
12:18 vraiment un armement qui n'est pas...
12:21 On n'a pas le même maintien d'ordre que dans le reste de l'Europe.
12:24 – Mme Mostafavi, cette question de l'armement des policiers,
12:27 aux États-Unis aussi,
12:29 et régulièrement dénoncer une forme de militarisation
12:33 des services de police dans les grandes villes,
12:35 bon, c'est un débat sans fin.
12:37 – Oui, après, il faut vraiment relativiser sur plein d'aspects.
12:40 On est loin d'être les États-Unis, quand même,
12:43 et on est loin d'être aussi des pays plus difficiles,
12:47 où la violence de l'État est vraiment quelque chose,
12:51 sans vouloir tout relativiser, quand même.
12:53 – Je relativise un tout petit peu.
12:55 Après, il est vrai qu'il y a peut-être une question
12:58 sur la formation des policiers,
13:00 et la formation au maintien de l'ordre en France,
13:03 qui, c'est vrai, ne semble pas employer d'abord des méthodes graduelles douces,
13:09 et que...
13:11 Mais la question, c'est à qui ils se confrontent,
13:14 parce qu'évidemment, ils ne sont pas en train non plus
13:16 de matraquer des gens qui défilent toujours...
13:19 Il y a eu plein de manifestations, ça s'est très bien passé.
13:22 La question, c'est qu'est-ce qu'on fait face à des éléments radicaux,
13:25 dans des situations qui sont parfois difficiles,
13:28 comme à Seine-Sauline, on n'est pas sur des endroits forcément maîtrisés,
13:32 connus, savoir comment les choses vont...
13:35 Des scénarios déjà préétablis,
13:36 et c'est quand on sort du scénario préétabli,
13:39 la capacité de réactivité qui peut être un peu difficile.
13:42 – Oui, le rédécrire est le soult.
13:43 – Là encore, d'abord, il y a deux types de sujets et de manifestations.
13:47 Il y a les manifestations dans la rue,
13:49 et les manifestations à Seine-Sauline,
13:51 où vous avez autre chose,
13:52 où vous avez quelque chose qui est plus radical.
13:54 Mais ce qu'on peut trouver en commun pour les deux,
13:57 c'est qu'en fait, si on est toujours sur le registre de la peur,
14:00 en fait les gens ont peur,
14:01 d'ailleurs c'était dans tous les sondages qu'on a fait de soutien au mouvement,
14:05 les gens disaient "moi je soutiens,
14:06 mais je vais de moins en moins manifester parce que j'ai peur,
14:09 j'ai peur de la violence",
14:10 il y a aussi un sujet de coup, mais restons sur la peur.
14:13 Et la réalité, c'est qu'on a une approche qui est,
14:15 les policiers et l'encadrement doivent faire peur,
14:18 et on n'est pas dans une logique d'encadrement
14:20 qui permet aux uns et aux autres de manifester.
14:23 D'ailleurs, au moment des Gilets jaunes,
14:25 où il y a eu tant d'accidents qui n'ont pas été évoqués,
14:28 la réponse était souvent "ah bah oui,
14:30 mais il ne fallait pas aller manifester
14:32 si vous ne vouliez pas avoir une main arrachée".
14:34 Bah non, ce n'est pas possible,
14:35 c'est une discussion qui n'est pas,
14:37 voilà, c'est le registre de la peur,
14:39 même si effectivement, pour relativiser,
14:41 ça n'a rien à voir avec le reste.
14:42 - Raphaël Kahn.
14:43 - On a quand même une des rives qu'on observe depuis le travail,
14:45 pas celle de Macron, mais celle de Manuel Valls,
14:46 c'est l'apparition des Black Blocs,
14:47 qui est quand même un phénomène nouveau en terrain urbain,
14:50 c'est-à-dire l'apparition, le noyautage de ces manifestations
14:54 par une centaine d'éléments radicaux
14:56 qui, encagoulés, font littéralement un assaut contre la ville.
14:59 - Et qui font peur aux manifestants,
15:01 donc c'est pour ça que c'est un ensemble, une manifestation,
15:03 ce n'est pas un lieu de peur normalement,
15:05 et ça devient un lieu de peur parce que des deux côtés,
15:07 c'est compliqué à gérer.
15:09 - Maria Stelpes.
15:10 - On peut aussi noter quand même que la police s'adapte,
15:12 c'est-à-dire que depuis les Gilets jaunes,
15:13 certaines armes "ne sont plus utilisées"
15:15 quand ça va trop loin,
15:17 ça évolue en permanence, on ne le dit pas assez,
15:19 puis c'est très technique,
15:20 mais vous avez un certain nombre de grenades
15:22 qui ne sont plus utilisées depuis les Gilets jaunes par exemple, aujourd'hui.
15:24 - En tous les cas, allons-nous vers une nouvelle scinte solide,
15:28 le risque de cette nouvelle ZAD, ce week-end.
15:31 2 000 opposants à l'autoroute A69,
15:35 qui doit relier Toulouse à Castres,
15:37 je vous l'ai fait dans l'autre sens, Raphaël Canne,
15:40 vont manifester,
15:41 ils campent sur des tentes colorées, en plein champ,
15:44 ou sur des grands platanes,
15:46 dans l'espoir d'arrêter pacifiquement, disent-ils,
15:49 le chantier, une mobilisation écologiste,
15:51 scrutée par l'État,
15:53 qui redoute donc une implantation de nouvelle ZAD.
15:56 Les arguments, tout d'abord, des opposants à ce tracé d'autoroute,
15:59 entendu dans le 13h de France 2.
16:01 - Quand on voit ce beau terrain, on voit tout ça,
16:03 et on se dit que ça va être détruit pour une autoroute,
16:05 c'est un peu absurde, le truc.
16:07 - Ils passent entre les deux champs, sur le chemin communal,
16:10 et ils traversent le champ d'à côté,
16:12 et là, le tracé sera situé à 12 mètres de profondeur,
16:15 donc tout va être excavé, quoi.
16:17 Et on est à trois pas du Dicosa, de la réserve naturelle.
16:20 - Moi, je suis maman de deux enfants,
16:22 j'ai pas trop envie de leur offrir du béton,
16:25 pour leur avenir.
16:26 Là, c'est les arbres qu'on sauve,
16:28 après, la suite du combat,
16:30 ce sera de sauver le reste, les champs.
16:32 - Marie-Estelle Pêche, ce sera ce week-end,
16:34 cette mobilisation, il y a une vraie interrogation autour,
16:37 on va entendre dans un instant de nouveau
16:39 le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
16:41 qui était ce matin à ce sujet.
16:43 Quid de cette autoroute ?
16:45 - D'abord, c'est un très vieux projet,
16:47 ça fait plus de 30 ans qu'on en parle.
16:49 - C'est un projet très ancien.
16:51 - Ce qui est amusant, c'est que ces manifestants,
16:53 qui font la vie,
16:54 - L'idée, c'est de désenclaver.
16:56 - La castre.
16:57 - Des enclaver la castre.
16:59 - Qui est quand même une ville
17:01 qui compte plusieurs dizaines de milliers d'habitants,
17:04 et qui est très mal desservie,
17:06 que ce soit en termes ferroviaire et routier.
17:10 Tous les élus locaux, les commerçants,
17:15 évidemment tout le tissu industriel, économique, etc.
17:18 du sud de Castre et autour de Mazamé,
17:20 sont pour cette autoroute depuis longtemps.
17:23 Et les écologistes qui s'opposent à ce projet,
17:26 s'opposent à ce projet depuis longtemps.
17:28 Là, on les découvre.
17:29 Mais si vous lisiez "La dépêche du midi",
17:31 comme ça m'arrive depuis plusieurs années,
17:33 vous verriez qu'on a très souvent...
17:35 - C'est une histoire ancienne.
17:36 - C'est une histoire ancienne.
17:37 Ce qui change aujourd'hui,
17:38 c'est qu'on a une sensibilité accrue, évidemment,
17:41 en raison du réchauffement climatique, etc.
17:43 sur ce sujet-là, sur ces sujets-là.
17:45 Et que vous avez tous ces mouvements écologistes radicaux
17:48 qui ont décidé de venir, de débarquer,
17:50 samedi-dimanche, pour faire monter ce sujet local
17:54 en un sujet national, et le faire monter en sauce,
17:57 comme ils ont pu le faire avec Sainte-Sauline.
17:59 La différence quand même avec Sainte-Sauline,
18:02 c'est que la manifestation est déclarée.
18:04 Visiblement, il y a une volonté d'apaisement des deux côtés.
18:07 On ne veut pas aboutir à la même situation.
18:09 Même si on attend des éléments radicaux,
18:11 même s'il y a bien de l'inquiétude,
18:13 il semblerait que ce ne soit pas tout à fait la même...
18:15 - Raphaël Cahal.
18:16 - Cette fois, les manifestants écologistes
18:18 ne s'opposent pas aux agriculteurs,
18:20 parce que les agriculteurs eux-mêmes déplorent une menace
18:22 contre les nappes phréatiques,
18:23 donc ne sont pas eux-mêmes favorables à l'extension.
18:26 - Nous restons sur ce week-end de mobilisation
18:28 avec les propos, ce matin,
18:30 la mise en garde de Gérald Darmanin,
18:32 20h21, sur France Info,
18:34 et on retourne du Fil Info avec vous, Sophie Echelle.
18:37 - Aux Etats-Unis, le sort d'une pilule abortive
18:40 utilisée par plus de 500 000 Américaines
18:42 chaque année se joue dans les prochaines heures
18:44 devant la Cour suprême.
18:46 C'est elle qui décidera de son avenir
18:48 après des décisions de justice contradictoires
18:50 qui ont semé la confusion dans le pays
18:52 ces dernières semaines.
18:54 La CGT Energy annonce ce soir 100 jours d'action
18:56 et de colère contre la réforme des retraites.
18:58 En opposition aux 100 jours lancés lundi
19:00 par Emmanuel Macron pour sortir de la crise,
19:02 une journée nationale de colère dans l'énergie
19:04 est notamment prévue le 3 mai.
19:06 Les livrets A, boostés par le relèvement du taux
19:08 à 3% début février,
19:10 ont recueilli près de 20 milliards d'euros
19:12 au premier trimestre.
19:14 C'est un record depuis 2009,
19:16 le placement préféré des Français.
19:18 Son cousin, le livret de développement durable
19:20 et solidaire, cumulait fin mars plus de 535 milliards d'euros.
19:22 Le chef de l'OTAN se dit confiant
19:24 que l'Ukraine puisse regagner du terrain
19:26 face aux Russes lors d'une réunion
19:28 sur la base américaine de Ramstein en Allemagne
19:30 avec une cinquantaine de représentants
19:32 de pays alliés de Kiev.
19:34 L'armée ukrainienne est en train de préparer
19:36 une contre-offensive pour repousser
19:38 les hommes de Vladimir Poutine.
19:40 Les glaciers fondent beaucoup trop vite
19:42 et on ne peut rien faire pour les en empêcher.
19:44 Dans son rapport annuel, l'ONU alerte
19:46 sur les indicateurs du changement climatique
19:48 qui affichent des records.
19:50 Le niveau des mers monte deux fois plus vite
19:52 qu'au cours de la première décennie de mesure
19:54 dans les années 90.
19:56 France Info
19:58 20h, 21h
20:00 Les informés
20:02 Jean-François Aquiline
20:04 Alors c'est des élus
20:06 opposés à cette autoroute.
20:08 Toulouse-Castre dénonce
20:10 un projet soulignant sa totale
20:12 contradiction avec l'urgence climatique.
20:14 C'est le débat. D'autres élus
20:16 qui le soutiennent, et de tout bord politique
20:18 d'ailleurs,
20:20 estiment
20:22 que c'est une oeuvre utile
20:24 parce que ce projet d'autoroute
20:26 va réduire d'une vingtaine de minutes
20:28 le trajet Castre-Toulouse
20:30 en 2025
20:32 contre un peu plus d'une heure
20:34 aujourd'hui, donc on va gagner
20:36 20 minutes sur le trajet entre les deux villes.
20:38 En tous les cas, Gérald Damanin
20:40 qui était notre invité ce matin sur France Info
20:42 a prévenu pas de nouvelles aides.
20:44 Dans le Tarn, la manifestation est autorisée
20:46 parce que nous n'avons pas de renseignements
20:48 qui nous démontrent que dans le Tarn, les gens
20:50 ont une envie absolue de violence,
20:52 dans le cas à Seine-Soligne, tout le monde l'a constaté.
20:54 Il y aura évidemment
20:56 une manifestation qui sera encadrée par de
20:58 nombreuses forces de police, les gens pourront manifester.
21:00 Il y a une centaine d'individus radicaux
21:02 que nous attendons malheureusement
21:04 dans le Tarn. Évidemment, s'ils devaient être
21:06 violents, nous interviendrons.
21:08 Manifester, contester, bien sûr, oui, c'est
21:10 possible et c'est souhaitable pour la démocratie.
21:12 Non, il n'y aura pas de ZAD.
21:14 Il n'y aura pas de zone de non-droit qui vont s'installer.
21:16 Pas de nouvelles aides, mettant
21:18 garde Gérald Damanin sur France Info
21:20 ce matin. Véronique Reyles-Soult,
21:22 vous êtes du cru d'ailleurs,
21:24 votre nom l'indique, c'est un peu votre région,
21:26 vous êtes comme Maria Stelpech.
21:28 C'est une menace
21:30 qui pourrait
21:32 se concrétiser de nouveau, comme
21:34 Notre-Dame d'Eland, la création d'une
21:36 poche de résistance ?
21:38 - Disons que c'est un sujet, effectivement, depuis 2006,
21:40 donc c'est assez ancien, que la réalité aujourd'hui
21:42 c'est que ce projet a tellement traîné qu'il est
21:44 quand même un peu décalé, un peu désuet, un peu
21:46 vieillot, mais pour autant il y a un vrai besoin
21:48 localement d'un désenclavement.
21:50 Le sujet de...
21:52 C'est toujours pareil, c'est que
21:54 localement les uns et les autres maîtrisent bien les enjeux
21:56 et après il y a une forme de
21:58 symbolique, donc on va dire
22:00 que le combat des
22:02 écolos demande des symboles,
22:04 ça peut en être un,
22:06 ça peut d'autant plus en être un qu'effectivement
22:08 ça fait longtemps que sur place il y a
22:10 des manifestations et des manifestants
22:12 et des gens qui sont installés, donc
22:14 on peut craindre qu'effectivement
22:16 ça s'installe, maintenant certainement pas
22:18 dans la même violence que ce qu'on a vu à Seine-Solide
22:20 parce que localement les choses sont quand même
22:22 apaisées, pour le coup vous disiez qu'on connaît
22:24 le coin, oui on voit bien, il y a des oppositions
22:26 mais elles sont pas dans la violence, on n'est pas du tout
22:28 dans un registre...
22:30 - Mais sur le principe,
22:32 Amedame Mostafavi, ce type de projet, nous pensons
22:34 à Notre-Dame-des-Landes, même
22:36 accepté après des enquêtes
22:38 d'utilité publique, se voient
22:40 désormais contestés, ils sont acceptés
22:42 sur le plan du droit, il y a parfois des référendums locaux
22:44 et puis soudain, ce n'est plus l'air
22:46 du temps. - Oui, il y a un peu
22:48 de tout dans ces affaires et dans celles-là aussi
22:50 en particulier, parce que c'est vrai qu'on se demande tout
22:52 ce temps de concertation
22:54 quelque part à quoi il a servi, mais c'est vrai
22:56 que les enjeux, aujourd'hui, ne sont
22:58 pas forcément les mêmes
23:00 qu'au moment où les projets sont
23:02 décidés, et ce qui moi m'interroge,
23:04 c'est vrai qu'on est en pleine transition,
23:06 transition, changement de modèle,
23:08 on en parle tous les jours, etc.
23:10 Est-ce que dans le modèle qu'on invente,
23:12 les intérêts économiques doivent systématiquement
23:14 s'opposer aux intérêts
23:16 écologiques ? Est-ce qu'il n'y a pas
23:18 des solutions à trouver ? Et c'est vrai que
23:20 du coup, tous les projets qui ont été pensés avant
23:22 d'être dans cet univers de pensée
23:24 qui se dit qu'on doit pouvoir quand même
23:26 d'une certaine manière concilier croissance
23:28 et écologie,
23:30 - Vous voulez dire que le péril climatique
23:32 s'est fortement invité dans ce type
23:34 de décision au long cours ?
23:36 - Oui, je pense qu'on n'a pas du tout la même
23:38 perception qu'il y a dix ou vingt ans,
23:40 c'est évident, et que les générations qui arrivent,
23:42 parce que c'est quand même aussi beaucoup des jeunes
23:44 qui manifestent, n'ont pas du tout les mêmes
23:46 préoccupations qu'on pouvait avoir.
23:48 L'idée d'aller, en effet,
23:50 de prendre 40 minutes au lieu
23:52 d'une heure dix,
23:54 alors que les gens veulent prendre des vélos.
23:56 - C'est 40 minutes d'une heure, mais c'est ça l'idée.
23:58 - Oui, alors qu'on est dans un monde
24:00 où on ne veut plus prendre l'avion, etc.
24:02 Évidemment qu'on ne sait pas les mêmes perspectives.
24:04 Après, il y a aussi le caractère accidentogène,
24:06 je crois, de cette route, et de la pourquoi
24:08 on ne peut pas, d'une manière ou d'une autre,
24:10 rénover la nationale.
24:12 Et le fait que cette autoroute coûtera très cher.
24:14 Donc après, il y a aussi tout ça qui vient en compte.
24:16 Et l'idée que ce n'est pas parce qu'on aura
24:18 cette autoroute que les plus modestes, par exemple,
24:20 pourront l'emprunter. Donc il y a aussi des inégalités
24:22 qui viennent sur le tapis.
24:24 - Et le fait, Raphaël Kahane, qu'Emmanuel Macron
24:26 ait clos Notre-Dame-des-Landes,
24:28 est-ce que ça n'encourage pas ceux qui s'opposent
24:30 désormais à ces projets jugés
24:32 aujourd'hui, au contraire
24:34 aux impératifs climatiques ?
24:36 - Sans doute. L'État a apporté la preuve que, malgré
24:38 des décisions de tribunaux administratifs,
24:40 finalement, le maintien sur place
24:42 de militants
24:44 et la pérennisation dans le temps
24:46 de ces zones à défendre
24:48 faisaient qu'au bout d'un moment, l'État était lui-même
24:50 obligé de céder.
24:52 Comme le disait Véronique, je pense que ce sont les acteurs locaux
24:54 qui ont la meilleure maîtrise du sujet,
24:56 qui ont sans doute les meilleurs arguments.
24:58 On l'a vu avec Notre-Dame-des-Landes, il y avait à peu près autant
25:00 d'arguments pour que d'arguments contre.
25:02 Et honnêtement, c'était devenu incompréhensible
25:04 de ne pas habiter à proximité
25:06 même du projet d'aéroport, de comprendre
25:08 exactement quel était le bien fondé ou pas d'un projet.
25:10 Il a été aussi prouvé que les écologistes
25:12 et les militants ne sont pas forcément
25:14 les mieux à même, toujours, de défendre
25:16 l'intérêt écologique, parce que
25:18 parfois, ils ont eux-mêmes une vision aussi
25:20 à courte vue de ce que peut être l'intérêt écologique du pays.
25:22 - Marie-Estelle Pech, vous voulez ajouter ?
25:24 - Cette opposition, effectivement, à ce projet,
25:26 elle se nourrit aussi d'une
25:28 forme d'anticapitalisme,
25:30 parce que le consortium qui construit
25:32 cette autoroute, il est formé
25:34 par notamment l'entreprise Pierre Fabre,
25:36 qui est très connue à Castres,
25:38 une entreprise pharmaceutique internationale,
25:40 Laboratoire Fabre, et qui effectivement
25:42 participe à ce projet. Donc, ce qui se dit là-bas,
25:44 c'est que, en fait, ça a été construit,
25:46 c'est Pierre Fabre, qui est mort entre parenthèses
25:48 il y a quelques années, qui a tout fait pour construire
25:50 son autoroute pour pouvoir
25:52 amener des camions entre Castres et Toulouse.
25:54 Donc, c'est le lobby
25:56 industriel, finalement,
25:58 qui a voulu et qui a mis ça en place.
26:00 Et ce n'est pas pour les petites gens, etc.
26:02 Alors qu'évidemment, c'est plus complexe que ça.
26:04 Et ça répond à toute cette tendance
26:06 écolo, effectivement, qui mélange
26:08 écologie, anticapitalisme,
26:10 et qui, effectivement, grandit ces dernières années.
26:12 - Allez, nous allons aborder
26:14 les ministres à la casserole
26:16 dans cette deuxième partie
26:18 des informés de France Info. Elisabeth Born,
26:20 en déplacement dans l'Inde, nous allons y
26:22 venir, qui était attendue par 200 manifestants,
26:24 qui ont été tenus à distance
26:26 à Châteauroux par les forces de l'ordre. Plusieurs ministres
26:28 qui ont également été
26:30 accueillis par des concerts de casserole
26:32 et de sifflet. Nous allons y venir
26:34 dans la deuxième partie des informés
26:36 de France Info. Nous regarderons
26:38 aussi ce qui se passe
26:40 du côté de
26:42 Mayotte. Il est 20h30 sur France Info.
26:44 (Générique)
26:50 - Et l'Info, c'est avec vous. Bonsoir, Édouard Marguier.
26:52 - Bonsoir, Jean-François. Bonsoir à tous.
26:54 Des gendarmes aidés d'un hélicoptère
26:56 ratissent une partie de la Seine-et-Marne.
26:58 Ils sont à la recherche d'une
27:00 joggeuse de 20 ans. Enquête ouverte
27:02 pour disparition inquiétante. Des militaires
27:04 à pied, à cheval. Des plongeurs
27:06 également. Chloé est partie courir
27:08 à l'aube ce matin, mais n'est pas revenue,
27:10 ce qui n'est pas dans ses habitudes.
27:12 Alerte donnée par ses parents, chez qui
27:14 elle vit à Damartin, en Goël.
27:16 Hassane Diab, jugé coupable, coupable
27:18 d'être l'auteur de la rue Copernic
27:20 à Paris. Il y a 43 ans, le
27:22 Libano-Canadien est condamné
27:24 à la réclusion criminelle à perpétuité
27:26 avec mandat d'arrêt, puisqu'il n'est pas
27:28 présent à l'audience. Il clame son innocence
27:30 depuis le Canada. Cette attaque
27:32 contre cette synagogue a fait 4
27:34 morts et des dizaines de blessés le 3
27:36 octobre 1980.
27:38 Le patron de l'OTAN est confiant pour l'armée
27:40 ukrainienne. Confiant qu'elle puisse regagner
27:42 du terrain face aux Russes. Kiev
27:44 prépare une contre-offensive.
27:46 Les membres de l'Alliance Atlantique préparent
27:48 pour cela une nouvelle aide militaire
27:50 sous pression du président ukrainien
27:52 Volodymyr Zelensky.
27:54 À deux semaines d'élection locale au
27:56 Royaume-Uni, le vice-premier ministre
27:58 démissionne. Dominique Raab
28:00 était accusée de harcèlement moral
28:02 envers des collaborateurs lors de
28:04 précédentes fonctions. La fonte
28:06 des glaciers bat des records.
28:08 Les Nations Unies alertent sur l'affolement
28:10 de cet indicateur du changement climatique.
28:12 Les glaciers de référence ont
28:14 reculé de 1,3 mètre
28:16 en moyenne entre octobre 2021
28:18 et octobre 2022. Une perte
28:20 beaucoup plus importante que la moyenne
28:22 des dix dernières années.
28:24 Du glacé à l'extrêmement chaud,
28:26 le piton de la Fournaise va
28:28 probablement entrer en éruption dans les
28:30 prochaines minutes ou prochaines heures,
28:32 selon la préfecture de La Réunion qui déclenche
28:34 l'alerte 1, alerte qui prévoit
28:36 la fermeture du site et des
28:38 écoles. Le début de la 32ème
28:40 journée de Ligue 1 de football avec
28:42 le duel des extrêmes, le PSG
28:44 premier au classement joue à Angers.
28:46 Lanterne rouge, coup d'envoi dans
28:48 une demi-heure.
28:50 France Info
28:52 20h21
28:54 France Info, les informés
28:56 de Jean-François Ackil.
28:58 Les ministres à la casserole dans la
29:00 deuxième partie des informés de France Info
29:02 et un regard sur ce qui se produit à
29:04 Mayotte avec Amdame
29:06 Mostafavi, directrice adjointe de la rédaction
29:08 de L'Express, Marie-Estelle
29:10 Pêche, rédactrice en chef société
29:12 à Marianne, Véronique Rilsoute,
29:14 la présidente de Backbone Consulting,
29:16 maître de conférences en communication de crise
29:18 à Sciences Po et Raphaël Kahane,
29:20 journaliste à France 24,
29:22 présentateur de l'émission "Le Monde
29:24 dans tous ses états".
29:26 Elisabeth Born dans l'Indre
29:28 mais aussi plusieurs ministres
29:30 accueillis par des concerts
29:32 de casserole et de
29:34 sifflet, celui de la santé
29:36 François Braune,
29:38 vous le voyez sur les images, vous l'entendez
29:40 à Bobigny, il y avait là
29:42 250 manifestants, mais
29:44 également Olivia Grégoire, la ministre
29:46 des PME du tourisme dans les pays de la Loire
29:48 ou encore son collègue du travail Olivier
29:50 Dussopt en zone des Loires.
29:52 La première ministre a dû être
29:54 protégée lors de son interview
29:56 chez nos confrères et amis de
29:58 France Bleu à Châteauroux.
30:00 Le quartier ayant été transformé en
30:02 "green zone" type Bagdad.
30:04 Elisabeth Born a justifié
30:06 l'importance à ses yeux de retrouver le terrain
30:08 malgré ses casseroles.
30:10 Je dinais hier avec des maires
30:12 qui me disaient aussi qu'il y a un doute
30:14 sur la capacité qu'on a, nous
30:16 tous, les élus locaux,
30:18 les élus nationaux, le gouvernement
30:20 a apporté des réponses aux difficultés
30:22 de nos concitoyens et c'est pour ça
30:24 que vraiment moi ma priorité
30:26 c'est d'apporter des réponses très concrètes
30:28 on parlait des titres d'identité
30:30 on a les sujets de santé
30:32 vraiment aujourd'hui
30:34 on doit agir ensemble
30:36 le gouvernement, les élus locaux
30:38 pour avoir des résultats visibles de nos concitoyens.
30:40 - Et nous allons évoquer ce qu'a annoncé
30:42 la première ministre
30:44 sur les cartes de notion d'identité
30:46 et les passeports qui mettent un temps fou
30:48 à être délivré. Tout d'abord
30:50 Mme Mostafavi, ces casseroles
30:52 qui accueillent
30:54 désormais chaque déplacement
30:56 du président, de la première ministre
30:58 des membres du gouvernement
31:00 ça raconte quoi ? Une France toujours
31:02 mécontente ?
31:04 - Evidemment, on ne pensait pas que la contestation
31:06 même si elle s'est éteinte
31:08 elle ne s'exprime plus
31:10 à très très grande échelle
31:12 personne ne pensait que la contestation
31:14 allait quand même disparaître du jour au lendemain
31:16 et c'est difficile
31:18 étant donné qu'il n'y a pas eu de conclusion politique
31:20 autre que
31:22 "bon ben on avance, un marchand moins forcé"
31:24 et on parle d'autre chose
31:26 il y a encore forcément
31:28 des oppositions qui s'expriment
31:30 et aussi une sorte
31:32 de désamour
31:34 et l'incompréhension
31:36 la fracture
31:38 entre ce que disent
31:40 les gouvernants
31:42 ce que ressentent
31:44 ces personnes-là
31:46 c'est pas non plus des mouvements massifs
31:48 il ne faut pas non plus
31:50 dire quelque chose qui n'existe pas non plus
31:52 mais ça dit quelque chose
31:54 - C'est quelque chose au milieu de tout ça, Marie-Estelle Pêche
31:56 une France toujours en colère
31:58 il y a le 1er mai qui arrive, qui sera massif
32:00 évidemment, et puis il y a ces mobilisations
32:02 à coup de casseroles
32:04 dans la rue, mais qui ne sont pas non plus
32:06 des mouvements très importants
32:08 quand même, il faut le rappeler. - Non, c'est pas important
32:10 mais vous avez quand même toutes les télévisions
32:12 qui sont braquées sur ces casseroles et sur ces manifestants
32:14 et ça donne une image qui est quand même
32:16 pas très positive pour le gouvernement
32:18 qui veut retisser, disent-ils,
32:20 le lien avec la population, avec tout un tas
32:22 de déplacements prévus un peu partout
32:24 Emmanuel Macron
32:26 hier a vu des enseignants
32:28 dans un collège, aujourd'hui c'est
32:30 Elisabeth Borne, bon ça donne une image
32:32 quand même de
32:34 de déplacements
32:36 constamment chahutés, constamment contestés
32:38 qui n'est pas...
32:40 on ne voit pas bien comment ce lien
32:42 peut se retisser grâce à ces déplacements.
32:44 - Raphaël Canne est fait de loupe
32:46 - J'allais dire, c'est un mauvais jeu de mots
32:48 mais c'est une contestation à bas bruit mais qui s'entend
32:50 beaucoup, et ils ont sans doute
32:52 trouvé d'ailleurs le moyen de se
32:54 faire entendre en étant peu nombreux
32:56 avec cette caisse de résonance, ces casseroles
32:58 moi ça me rappelle un petit peu ces contestations
33:00 en Amérique latine, que ce soit au Mexique
33:02 ou au Brésil, en Argentine aussi
33:04 ces mères qui ont perdu leur fils, enfin voilà
33:06 il y a quelque chose finalement de très domestique
33:08 dans cette manière d'exprimer aussi
33:10 une colère à laquelle chaque Français
33:12 peut s'apparenter, c'est sans doute le moyen à la fois
33:14 de se rendre compte que la colère perdure
33:16 qu'elle est fortement ancrée dans le territoire
33:18 c'est-à-dire que là on n'est pas simplement dans un phénomène
33:20 qui est essentiellement syndical avec une forte représentativité
33:22 dans le secteur public
33:24 mais on voit qu'elle touche toutes les couches de la société
33:26 qu'elle est présente de manière très forte en province
33:28 et ça on l'a vu dès le début sur cette question
33:30 des retraites, donc là le gouvernement effectivement
33:32 a affaire à un mécontentement qui est parti pour
33:34 durer, même s'il ne s'exprime pas de manière aiguë
33:36 - Véronique Rilsout - En fait
33:38 les casseroles, au-delà de la blague
33:40 c'est un vrai symbole, d'abord parce qu'il faut
33:42 des symboles dans une contestation
33:44 c'est un symbole parce que c'est un bruit pour
33:46 se faire entendre qui est l'un des
33:48 reproches que font les Français aujourd'hui
33:50 c'est aussi une expression en français
33:52 qui dit que vous traînez des mauvaises
33:54 actions ou des
33:56 choses qui ne sont pas honorables du
33:58 passé et puis accessoirement
34:00 les Français aujourd'hui ont du mal
34:02 à mettre des choses dans leur casserole
34:04 ils ont du mal avec l'inflation à remplir
34:06 leur frigo, et donc cette symbolique
34:08 elle est forte donc elle va rester
34:10 en plus on parlait tout à l'heure de la peur, les Français
34:12 ne voulaient plus descendre dans la rue parce qu'ils
34:14 avaient peur, là on n'a pas peur d'une casserole
34:16 a priori il y a quelques policiers qui ont eu peur des casseroles
34:18 et des poêles à frire qui visiblement
34:20 sont des armes pour eux mais globalement les Français
34:22 ne le prennent pas comme des armes et donc c'est une
34:24 façon de continuer à s'exprimer
34:26 sachant que vous disiez
34:28 il n'y aura pas de lien, il y a quand même un effet
34:30 de l'ensemble de ces visites, on le constate
34:32 il y a un petit effet cathartique qui est
34:34 dans le fond
34:36 et bien tous ces ministres et le président
34:38 qui vont sur le terrain et qui se font un peu engueuler
34:40 et un peu chahuter même si c'est pas par beaucoup
34:42 de monde mais globalement
34:44 c'est une façon par procuration
34:46 de leur dire voilà
34:48 on n'était pas très content et donc ça fait redescendre un peu la colère
34:50 ça fait redescendre la colère oui
34:52 l'ensemble des annonces, on en reparlera
34:54 sans doute quasiment une
34:56 toutes les jours
34:58 et ça va continuer, ça a un effet
35:00 plutôt positif mais les casseroles elles vont rester
35:02 parce que c'est un symbole, comme on a eu des gilets jaunes
35:04 à un moment donné, et bien là c'est le symbole de cette nouvelle
35:06 constatation. Marie-Estelle Pech oui ?
35:08 Non mais simplement oui
35:10 la contestation
35:12 elle concerne
35:14 peu de monde à chaque fois puisque ce sont des
35:16 petits groupes de 200, 300 personnes
35:18 mais en réalité les Français restent toujours
35:20 très opposés à cette réforme des retraites
35:22 et ça, ça n'a pas changé, on ne peut pas
35:24 réduire ces manifestations même si
35:26 elles concernent peu de monde à une...
35:28 considérer que les Français c'est bon
35:30 ils ont passé à autre chose, ce n'est pas
35:32 vrai et on va en profiter
35:34 pour en parler. Le prochain rendez-vous c'est le 1er mai.
35:36 Elisabeth Born qui lors de ce déplacement
35:38 dans l'Inde s'est engagée
35:40 à diviser par deux d'ici
35:42 à l'été les délais, c'est important pour
35:44 obtenir les cartes nationales
35:46 l'identité ou les passeports, on écoute la
35:48 ministre. Donc 66 jours
35:50 de délai moyen c'est trop long
35:52 l'objectif qu'on se fixe
35:54 c'est d'être à 30 jours
35:56 cet été et de passer à
35:58 20 jours à l'automne
36:00 et d'avoir des rendez-vous disponibles
36:02 partout en France. Notre objectif
36:04 c'est d'atteindre 1,8
36:06 millions de rendez-vous
36:08 par mois, c'est à dire quasiment le double
36:10 de ce qu'on avait il y a un an.
36:12 Voilà, ça va dans le bon sens, 66 jours
36:14 c'est quand même une moyenne pour
36:16 mettre frotté à l'exercice
36:18 assez récemment. - C'est plus optimiste.
36:20 - Bien plus, vous voyez tout le monde, ici même
36:22 Madame Staphavie
36:24 mais c'est quand même incroyable, il était
36:26 temps. - Et c'est incroyable que... - Diviser par deux
36:28 on en veut d'entendre, diviser par dix cette histoire.
36:30 - Que le problème soit découvert maintenant
36:32 ça fait deux ans
36:34 que ce problème existe. - Il y a des cibles
36:36 qui prospèrent sur la prise de rendez-vous. - Raphaël Kahn, pourquoi
36:38 ça vient maintenant ?
36:40 Parce qu'il faut de la calinothérapie
36:42 pour les Français ? - Je pense que
36:44 certainement le gouvernement doit avoir une liste
36:46 de mesures très concrètes et peu coûteuses
36:48 à mettre en oeuvre pour essayer effectivement
36:50 de calmer la grogne, qui sont pour
36:52 les Français très significatives
36:54 quiconque a cherché à
36:56 faire refaire dernièrement sa carte d'identité ou son passeport
36:58 a dû s'exprimer, effectivement, a trouvé
37:00 un rendez-vous dans sa mairie, souvent a dû aller
37:02 dans d'autres mairies, moi j'ai fait l'expérience d'un site
37:04 qu'on m'a conseillé, où effectivement j'ai trouvé
37:06 une mairie en commune rurale à 55 km
37:08 de Paris, qui pouvait effectivement me recevoir
37:10 dans les 15 jours.
37:12 - Donc il faut trouver un chemin de traverse pour obtenir sa carte d'identité
37:14 c'est pas...
37:16 c'est quand même assez original, Marie-Estelle Pech ?
37:18 - Non mais enfin, il y a un problème d'effectifs
37:20 on sait ça depuis
37:22 deux ans, vous n'avez pas suffisamment
37:24 de gens dans les mairies, en fait, pour traiter les demandes
37:26 vous avez quand même des agents en préfecture qui ont
37:28 15 000 dossiers en attente actuellement
37:30 ça paraît... c'est fou
37:32 et ce problème date
37:34 bien sûr, a été aggravé par
37:36 le Covid et le confinement, mais c'était
37:38 la Cour des comptes avait fait un rapport en 2018
37:40 ou en 2019, qui disait déjà qu'il y avait du retard
37:42 et qu'il fallait mettre davantage de
37:44 moyens dans les services publics
37:46 qui s'occupent de traiter les passeports et les cartes d'identité
37:48 et l'État
37:50 finalement
37:52 je trouve qu'il n'est pas à la hauteur
37:54 le gouvernement n'est pas à la hauteur dans ce qu'il propose, puisque
37:56 l'année dernière déjà, il avait dit
37:58 à la même période qu'il allait résoudre ce problème
38:00 on voit bien que rien n'a été résolu
38:02 j'avais un maire au téléphone l'autre jour dans le Sud-Ouest
38:04 qui me disait, c'est bien sympa, mais alors
38:06 on propose 4000 euros pour embaucher quelqu'un
38:08 sur l'année, donc qui voulez-vous
38:10 que j'embauche avec 4000 euros ?
38:12 Je peux prendre un CDD pendant deux mois
38:14 ça va rien résoudre, et moi j'ai pas les moyens
38:16 de mettre un emploi à temps plein
38:18 pour faire des cartes d'identité et des passeports
38:20 c'est pas possible. - Le manque de personnel, vous nous dites, en reste sur cette question
38:22 des cartes d'identité et des passeports
38:24 mais tout d'abord, 20h41
38:26 sur France Info, place
38:28 au Fil Info, Sophie Echaîne
38:30 - Après Emmanuel Macron
38:32 en Alsace et dans les Roses,
38:34 au tour d'Elisabeth Borne d'être accueillie par des
38:36 casseroles, la Première Ministre était
38:38 aujourd'hui dans l'Indre, interrogée sur
38:40 France Bleu Berry, Elisabeth Borne a reconnu
38:42 ne pas se satisfaire de la méthode du
38:44 gouvernement pour faire passer sa réforme des retraites
38:46 réforme qu'elle redit assumée
38:48 Lors de ce déplacement, la Première
38:50 Ministre s'est aussi engagée à diviser
38:52 par deux les délais d'obtention d'une carte
38:54 d'identité ou d'un passeport, à partir
38:56 de cet été, 30 jours dès l'été
38:58 et même 20 jours à l'automne, promet-elle
39:00 et il faut en ce moment 66 jours
39:02 en moyenne. Hassane Diab, reconnu
39:04 coupable de l'attentat de la rue Copernic à Paris
39:06 en 1980, la Cour d'Assise
39:08 spéciale de Paris le condamne à la
39:10 réclusion criminelle à perpétuité
39:12 Condamnation en l'absence de l'accusé
39:14 Hassane Diab réside au Canada
39:16 un mandat d'arrêt international a été
39:18 délivré. L'armée soudanaise
39:20 annonce ce soir un cessez-le-feu à l'occasion
39:22 du premier jour de l'Aïd, qui marque la fin
39:24 du Ramadan. Les combats entre soldats
39:26 et paramilitaires durent depuis près d'une
39:28 semaine, ils ont déjà fait plus de
39:30 400 morts. La deuxième phase
39:32 de vente de billets pour les Jeux Olympiques
39:34 de Paris en 2024 a attiré
39:36 4 millions d'inscrits. Pour
39:38 1,5 million de tickets, le tirage au sort
39:40 aura lieu le 11 mai.
39:42 France Info
39:44 20h,
39:46 21h, les informés
39:48 Jean-François Aquiline
39:50 Avant d'évoquer la situation à
39:52 Mayotte, encore quelques mots sur
39:54 le fait de mettre autant de
39:56 temps pour obtenir une carte nationale d'identité
39:58 et un passeport dans ce pays. Véronique
40:00 Soult, situation d'une
40:02 absurdité totale à l'ère du numérique
40:04 qui raconte quoi ? Un état, une
40:06 administration en retard ?
40:08 - Qui raconte un des dysfonctionnements
40:10 de l'action publique qui est assez
40:12 difficile à comprendre. D'ailleurs, c'était très
40:14 bien décrit par Chloé Morin dans son dernier
40:16 livre "On aura tout essayé".
40:18 Globalement, les
40:20 Français ont du mal à comprendre
40:22 le pourquoi. Donc, ils peuvent entendre
40:24 que ça manque de personnel, mais il y a des façons
40:26 d'aller plus vite aussi, d'utiliser
40:28 les moyens numériques. Et puis, vous allez
40:30 sur Facebook, vous avez des... Regardez,
40:32 ne serait-ce que nous, autour de ce plateau,
40:34 on a tous expérimenté
40:36 le sujet. - On est sans papier, pour certains
40:38 d'entre nous. - Eh bien,
40:40 vous allez sur Facebook et vous avez des
40:42 histoires improbables partagées
40:44 par les Français,
40:46 par moments totalement
40:48 sur comment on a des papiers quand on n'a plus
40:50 de papier. Bref, c'est absolument
40:52 incroyable. Et ça semble tellement
40:54 simple que ça ajoute à
40:56 quelque chose qui était beaucoup ressorti pendant le mouvement
40:58 social et qui reste là, qui est un sujet
41:00 autour des services publics et de la dégradation
41:02 des services publics, qui est quand même un sujet
41:04 de fond. Et donc, cette annonce-là,
41:06 il va falloir donner tout de suite
41:08 des éléments concrets, sachant qu'en plus, on a
41:10 derrière cette histoire des 100 jours qui n'a pas forcément
41:12 été très bien compris, parce que
41:14 les Français ont souvent compris que...
41:16 Alors déjà, c'est pas 100 jours, mais
41:18 sans même rester sur le chiffre, que
41:20 les résultats seraient là au bout de 100 jours, alors que
41:22 non, c'est pas tout à fait ce que le
41:24 président a annoncé. Et donc là, c'est
41:26 un exemple où, dans 100 jours, on devrait
41:28 ne plus avoir de problème de papier
41:30 et il est plus probable que ce soit le cas.
41:32 - Le temps sera divisé par deux, soyons
41:34 relativisants. - Même par deux, ça risque d'être
41:36 compliqué. - En moyenne, d'ici à l'été,
41:38 nous verrons bien. Nous en reparlerons
41:40 donc au moment où s'achèveront ces fameux
41:42 100 jours. Je voudrais
41:44 évoquer à présent ce qui se produit
41:46 à Mayotte. Gérald Darmanin
41:48 s'apprête à lancer l'opération
41:50 baptisée Ouam Bouchou,
41:52 qui signifie, en langue mahoraise,
41:54 "reprise". Il s'agit de démanteler,
41:56 rappelé ce matin sur
41:58 France Info, le ministre de l'Intérieur,
42:00 60 bandes organisées,
42:02 déloger
42:04 les migrants illégaux des bidonvilles
42:06 de Mayotte et expulser les
42:08 sans-papiers dont la plupart sont des Comoriens
42:10 vers leur île, dont qui est située,
42:12 je rappelle, il y a 200 kilomètres
42:14 qui séparent Mayotte des
42:16 Comores. Ecoutez ce qu'en a dit
42:18 Estelle Youssoupha.
42:20 La députée de Mayotte, elle est membre
42:22 du groupe LIOT, vous savez
42:24 Liberté, Indépendant, Outre-mer et Territoire
42:26 à l'Assemblée Nationale. Elle est vice-présidente de la
42:28 délégation Outre-mer. Elle était l'invité
42:30 en direct de Mayotte, du 18-20
42:32 France Info.
42:34 Mayotte connaît une situation d'une
42:36 insécurité qui a rendu l'île absolument
42:38 invivable et s'est couplée
42:40 avec une immigration qui est
42:42 complètement hors de contrôle.
42:44 Plus de la moitié de la population est étrangère
42:46 à Mayotte et en grande partie en situation
42:48 irrégulière et cette population
42:50 se concentre dans les bidonvilles
42:52 qui sont des zones insalubres
42:54 et cette opération c'est une opération de
42:56 reconquête. La République doit reconquérir
42:58 le terrain et c'est la demande
43:00 des Mahoraises et des Mahorais, vos compatriotes.
43:02 La députée de Mayotte,
43:04 Estelle Youssoupha sur France Info,
43:06 Raphaël Kahn, situation
43:08 extrêmement dure
43:10 à Mayotte.
43:12 1800 policiers et gendarmes
43:14 sont déployés pour tenter de rétablir
43:16 l'ordre. Il y a une forme d'urgence
43:18 dans ce 101ème département français.
43:20 Oui, ça fait des années que la population
43:22 Mahoraise se plaint des exactions
43:24 qui sont commises dans ces quasi
43:26 zones de non-droit, les bangas, qui sont
43:28 ces villages,
43:30 ces bidonvilles
43:32 en réalité.
43:34 Cette proportion,
43:36 pour une grande part,
43:38 attribue à cette part de la population
43:40 en provenance notamment des
43:42 commandes, mais pas seulement. La moitié,
43:44 comme l'a dit Estelle Youssoupha, de la population
43:46 comorienne n'a pas la nationalité
43:48 française. On se souvient, je crois que c'est Emmanuel
43:50 Macron qui avait ironisé sur les "quoi ça, quoi ça",
43:52 ces navires utilisés par
43:54 les Comoriens pour...
43:56 Pardon, les Comoriens pour
43:58 gagner l'île de Mayotte.
44:00 Et effectivement, aujourd'hui, c'est un véritable problème,
44:02 à tel point qu'on entend des discours comme
44:04 celui d'Estelle Youssoupha, qui au grand jour
44:06 fait directement l'association entre
44:08 insécurité et immigration.
44:10 Là, c'est comme Mme Staphavie
44:12 pour les papiers d'identité, les passeports évoqués
44:14 auparavant. Il y a une sorte de prise
44:16 en charge du problème, à bras le corps.
44:18 Gérald Darmanin est décidé
44:20 à agir. Alors d'après Estelle Youssoupha,
44:22 cette opération de police
44:24 en quelque sorte va démarrer
44:26 lundi et mardi.
44:28 Il s'agit d'expulser
44:30 des milliers de
44:32 migrants et d'illégaux
44:34 qui sont présents sur le sol français, puisque Mayotte
44:36 est un département français.
44:38 Et les Comores
44:40 ont annoncé d'ores et déjà
44:42 ne pas vouloir les accueillir
44:44 en retour. Ça va quand même poser un sacré problème.
44:46 - Oui, c'est certain. Ce qui interpelle,
44:48 c'est que cette opération,
44:50 qui est sans doute, enfin c'est difficile
44:52 de juger d'ici, mais qui semble en tout cas
44:54 réclamée par la population
44:56 est sans doute nécessaire.
44:58 Les problèmes semblent si structurels
45:00 à Mayotte. Il y a quand même...
45:02 Voilà, on entendait tout à l'heure
45:04 sur votre antenne aussi
45:06 le fait que les enfants n'ont pas
45:08 de professeur pour aller à l'école,
45:10 qu'il y a plein de structures
45:12 qui n'existent pas. Enfin, on se demande
45:14 un peu si l'État a démissionné de manière plus
45:16 générale. Et est-ce que ça va suffire
45:18 une opération policière de deux jours
45:20 pour faire quelque chose ?
45:22 Ça paraît... Enfin, voilà,
45:24 de quelques jours, ça paraît...
45:26 Est-ce que c'est à l'ampleur du problème ?
45:28 - Oui, Marie-Estelle Pêche, oui.
45:30 - D'autant plus que les Comores
45:32 ont d'ores et déjà annoncé
45:34 qu'elles n'avaient absolument pas les moyens d'accueillir
45:36 les afflux de migrants venant
45:38 de Mayotte.
45:40 Et elles accusent Paris de semer la violence,
45:42 etc. Et de toute façon, c'est un problème endémique
45:44 puisque les
45:46 ressortissants comoriens qu'on
45:48 expulse de Mayotte
45:50 reviennent, en fait.
45:52 C'est quand les journalistes qui ont pu
45:54 faire des reportages là-bas,
45:56 Jean-Condémine Amarianne, qui m'avait expliqué,
45:58 c'est systématique.
46:00 Ils partent, ils sont expulsés, et ils reviennent
46:02 la semaine d'après. Donc c'est
46:04 sans fin, en fait, ce problème.
46:06 On n'a pas de solution
46:08 aujourd'hui. - Raphaël Kahane, Mayotte,
46:10 île de l'archipel des Comores,
46:12 c'est entre Madagascar
46:14 et l'Afrique, devenu
46:16 101e département français
46:18 quand Nicolas Sarkozy était
46:20 président de l'Elysée. Mais c'était un long processus, en réalité.
46:22 - Exactement. - Ça part de loin.
46:24 - Et on peut même s'interroger sur le bien fondé de ce
46:26 processus, parce que contrairement à La Réunion, qui est également
46:28 dans l'océan Indien, est depuis très
46:30 longtemps sur des normes,
46:32 en fait, assez proches de la métropole,
46:34 en tout cas, en matière sociale,
46:36 on a effectivement à Mayotte
46:38 une qualité de l'habitat,
46:40 par exemple, qui est extrêmement éloignée
46:42 de ce qu'on peut observer, et donc,
46:44 du coup, qui pose énormément de problèmes aussi,
46:46 aujourd'hui, à l'État.
46:48 La question de l'insécurité, en fait, n'est que
46:50 la face émergée de l'iceberg. - En tous les cas,
46:52 cette opération débute la semaine
46:54 prochaine, mardi, vraisemblablement,
46:56 selon
46:58 les propos d'Estelle Youssoupha,
47:00 députée de Mayotte, qui s'exprimait en direct
47:02 sur France Info. Il est 20h50,
47:04 retour du Fil Info, avec vous,
47:06 Sophie Echêne.
47:08 - Un important dispositif de gendarmerie
47:10 actuellement déployé en Seine-et-Marne.
47:12 75 militaires, des motos,
47:14 des plongeurs et un hélicoptère,
47:16 pour tenter de retrouver une jeune femme de 20 ans,
47:18 portée disparue depuis ce matin.
47:20 Elle est partie faire son footing aux alentours de 6h.
47:22 Les gendarmes lancent un appel à témoins.
47:24 Les trois policiers soupçonnés
47:26 d'avoir percuté un scooter monté par
47:28 trois adolescents et de les avoir blessés
47:30 dans l'accident sont toujours en garde à vue à l'IGPN.
47:32 Ils ont finalement reconnu des gestes
47:34 inappropriés. Gérald Darmanin
47:36 a demandé leur suspension
47:38 au préfet de police. Le gouvernement
47:40 prolonge le bouclier tarifaire sur l'électricité
47:42 jusqu'à début 2025.
47:44 L'aide mise en place en octobre 2021
47:46 pour limiter les hausses de factures
47:48 devait s'arrêter en fin d'année.
47:50 Une protection d'une année supplémentaire face
47:52 à des tarifs qui restent très élevés.
47:54 Christophe Galtier, l'actuel entraîneur
47:56 du Paris Saint-Germain, porte plainte pour menace
47:58 de mort et diffamation contre Julien Fournier,
48:00 un ancien dirigeant de l'OGC Nice.
48:02 Christophe Galtier soupçonné
48:04 d'avoir tenu des propos racistes et discriminatoires
48:06 lors de son passage dans le club niçois.
48:08 Propos qu'il nie en bloc.
48:10 Des plaintes ont également été déposées contre
48:12 deux journalistes. Le foot et le retour
48:14 de la Ligue 1 ce soir avec le duel des extrêmes.
48:16 Angers, Lanterne rouge,
48:18 reçoit le Paris Saint-Germain, premier du classement.
48:20 Le coup d'envoi sera donné dans moins de 10 minutes.
48:22 France Info.
48:24 20h, 21h,
48:28 les informés,
48:30 Jean-François Ackilly.
48:32 Je voudrais refermer cette émission avec cette étonnante déclaration.
48:34 Décidément, il aura dit beaucoup de choses ce matin
48:36 sur France Info. Gérald Darmanin,
48:38 le ministre de l'Intérieur, qui est revenu
48:40 sur ses anciennes positions
48:42 anti-mariage pour tous.
48:44 Je crois que nous approchons le 10e anniversaire, Véronique Reys-Le Soult.
48:46 Tout à fait.
48:48 Et il y a eu cette révélation ce matin
48:50 de Gérald Darmanin sur France Info. Écoutez bien.
48:52 Je me suis trompé. Je le reconnais
48:54 évidemment. Si j'ai blessé des gens
48:56 et j'ai eu sans doute des propos pour blesser des gens,
48:58 je pense que ce n'est pas le rôle d'un homme politique
49:00 de le faire et ce n'était aucunement mon envie.
49:02 Et par ailleurs, je crois que la gauche,
49:04 à ce moment-là, le Parti Socialiste,
49:06 le président Hollande en particulier, a eu raison.
49:08 Il a eu raison
49:10 contre la droite qui était, je crois,
49:12 un peu décalée. - C'est rare d'entendre Gérald Darmanin
49:14 dire que François Hollande a eu raison.
49:16 - Je respecte tous les présidents de la République.
49:18 Je dois bien avouer, volontiers,
49:20 que le président Hollande avait raison. - Je me suis trompé.
49:22 Le président Hollande avait raison.
49:24 Vive le mariage pour tous.
49:26 Madame Mostafa V, il y a eu une espèce de moment de bonheur
49:28 ce matin sur France Info. Pourquoi cette déclaration ?
49:30 C'est le 10e anniversaire.
49:32 Peut-être, après tout, les personnalités politiques
49:34 peuvent changer d'avis au gré de l'évolution de la société.
49:36 - Oui, elles peuvent changer d'avis ou elles peuvent aussi
49:38 avoir un agenda politique. Vous savez,
49:40 comme moi, on ne sait jamais.
49:42 - Vous pensez à quoi ? Pour ceux qui nous écoutent et qui nous regardent.
49:44 - On a commencé cette émission en disant
49:46 que Gérald Darmanin, peut-être,
49:48 essayait d'adoucir son image et de prendre une stature
49:50 d'homme d'État.
49:52 La conjoncture étant
49:54 ce qu'elle est au niveau
49:56 du gouvernement,
49:58 on ne sait pas. C'est toujours bon
50:00 à apprendre d'être quelqu'un qui est capable
50:02 de rassembler.
50:04 - Si d'aventure le fauteuil
50:06 du Premier ministre était laissé vacant à Matignon.
50:08 - Si jamais une place venait à se libérer
50:10 quelque part, je suis sûre que Gérald Darmanin serait
50:12 ravi de l'occuper. - Il y a de la conviction derrière,
50:14 Fahel Kahan ? - Alors, je n'en suis pas sûr.
50:16 La droite a régulièrement un combat de retard sur les sujets
50:18 sociétaux. Simone Veil a fait
50:20 voter l'avortement contre une grande partie de son camp.
50:22 Ils étaient en grande majorité contre
50:24 la peine de mort avant d'y être favorables.
50:26 Opposés au PAX, également.
50:28 Le mariage pour tous en est
50:30 un nouvel exemple. Et je vous garantis,
50:32 sans doute, que d'ici une trentaine d'années, ils seront tous pour l'euthanasie
50:34 et la GPA. - Ah, oui. Christophe
50:36 Béchut, lui aussi, a fait ça en coming out
50:38 pro mariage pour tous.
50:40 Marie-Estelle Pêche, vous y voyez
50:42 quelque chose de l'ordre de la
50:44 révélation, 10 ans après,
50:46 où une petite arrière-pensée,
50:48 on va dire, une sorte
50:50 de kalinothérapie envers certaines clientèles
50:52 électorales. - Ah bah, oui,
50:54 c'est sûr qu'encore
50:56 une fois, il s'agit de rassembler... - De quelle des deux ?
50:58 - Comment ? - Qu'est-ce que vous choisissez ?
51:00 La conviction ou la clientèle ? - Ah, moi, je pense
51:02 plus, je crois, plus au clientélisme.
51:04 - À la clientèle. - Oui.
51:06 Et puis, bon, voilà,
51:08 on a une catégorie.
51:10 Les homosexuels,
51:12 qui faut soigner,
51:14 qui votent.
51:16 C'est un petit signe, aussi,
51:18 voilà, on pense à vous. Voilà, on aurait dû,
51:20 sans doute, on n'aurait pas dû, sans doute,
51:22 s'opposer au mariage pour tous.
51:24 Cela dit, Gérald Darmanin, c'est pas le premier
51:26 à droite
51:28 à virer Kazak.
51:30 Dès 2 ans après la loi sur le
51:32 mariage pour tous, dès 2014, 2015,
51:34 2016, on a commencé à avoir des élus de droite.
51:36 Ils disaient, ah, finalement... - Il y avait des regrets.
51:38 - Il y avait des raisons. Bon, j'aurais peut-être pas dû
51:40 faire ceci, j'aurais pas dû faire cela.
51:42 Et c'est ce qui est assez drôle, effectivement,
51:44 comme le disait Raphaël, c'est que c'était exactement
51:46 la même chose pour le Pax.
51:48 Je ne sais plus de quand date le Pax.
51:50 C'était dans les années 2000. - 2002.
51:52 - 2002. Voilà, tous ces gens de droite
51:54 qui, effectivement, étaient totalement aussi los Pax,
51:56 qui sont complètement revenus sur leur
51:58 discours, en disant qu'au moment du mariage
52:00 pour tous, que, finalement, le Pax, c'était très bien.
52:02 On aurait dû rester au stade du Pax.
52:04 Donc, on voit bien que, sur ces débats sociétaux,
52:06 effectivement, après, les choses évoluent.
52:08 C'est vrai, finalement. On a quoi, 3%
52:10 des couples, aujourd'hui,
52:12 mariés, qui sont
52:14 des couples de même sexe ?
52:16 Bon, c'est pas...
52:18 Alors, certains, quand même,
52:20 ne prennent pas position. Laurent Wauquiez,
52:22 il se garde bien de dire
52:24 quel est son sentiment sur le sujet aujourd'hui.
52:26 - Il était très en soin dans la manif. - Il était très en soin.
52:28 - Parce que, Véronique Relsoult, la société évolue aussi,
52:30 il faut le rappeler. - Bien sûr. Et c'était pour répondre
52:32 à votre question, est-ce que c'est du clientèle,
52:34 c'est de gagner des voix ? Donc, les voix,
52:36 plutôt, des gens du mariage pour tous,
52:38 enfin, voilà, des homosexuels
52:40 qui se marient,
52:42 ce que l'on peut lire sur les réseaux sociaux,
52:44 c'est, voilà, des remords tardifs,
52:46 10 ans après, c'est bien. - Il a surpris
52:48 le ministre de l'Intérieur. - Mais on sait ce qui...
52:50 - Pardon ? Pardon ? On s'en fout ?
52:52 - Si l'idée était
52:54 de faire des petits
52:56 signes à la communauté homosexuelle,
52:58 ben, quand on lit ce qu'ils disent tous
53:00 de ces fameux regrets, ils disent très bien
53:02 "Ces regrets 10 ans après, formidables, c'est très bien",
53:04 mais on s'en fout.
53:06 - Ah, d'accord, il y a une salle d'indifférence
53:08 par rapport à ce type de déclaration ? - Ben, c'est-à-dire que
53:10 ça arrive bien tard, et ça change quoi ?
53:12 Et voilà, très bien, et oui,
53:14 la société a changé, même les gens qui étaient
53:16 assez virulents sur le sujet,
53:18 voilà, ils sont passés à autre chose,
53:20 alors est-ce qu'ils étaient en retard ou pas en retard ?
53:22 Voilà, en tout cas, la réalité, c'est que la société
53:24 a changé et que personne n'envisage de revenir
53:26 en arrière, donc des regrets 10 ans après,
53:28 bon, très bien. - Allez, il est temps de conclure
53:30 ces informés avec vos unes
53:32 respectives de vos magazines,
53:34 mesdames.
53:36 Je commence par Marianne,
53:38 qui titre sur
53:40 les conquêtes
53:42 silencieuses du RN,
53:44 du Rassemblement National. Que dit votre dossier,
53:46 Marie-Estelle Pech ? - Alors, on s'est notamment
53:48 intéressées aux enseignants, à toute
53:50 cette stratégie de Marine Le Pen pour
53:52 amadouer les profs, qui sont pourtant une
53:54 clientèle socialiste
53:56 habituellement, mais qui votent de plus en plus
53:58 RN. Et on s'y est
54:00 interrogées, on s'est demandé pourquoi.
54:02 - Donc la une de Marianne, je répète, les conquêtes
54:04 silencieuses du RN enquêtent sa stratégie,
54:06 celle de Marine Le Pen, pour
54:08 amadouer les profs.
54:10 À la une de L'Express cette semaine,
54:12 avec vous, Amdame Mostafa Vy,
54:14 l'invasion russe. On a
54:16 oublié comment ce genre de
54:18 guerre peut finir, et qui le dit ?
54:20 - Robert Badinter. - Robert Badinter.
54:22 - Oui, dans une inter... - Long entretien.
54:24 - Voilà, un long entretien, une interview exclusive
54:26 à l'occasion de la sortie de son livre
54:28 sur Vladimir Poutine, où il appelle
54:30 notamment à créer une cour pénale pour que
54:32 Vladimir Poutine soit jugé pour ses crimes.
54:34 - C'est un j'accuse. - C'est un j'accuse
54:36 très virulent, très fort, et je vous invite
54:38 vraiment à le lire, ainsi qu'une enquête
54:40 poussée sur les grèches
54:42 et les dérives qu'il peut y avoir
54:44 dans les groupes privés. - Les grèches et les dérives
54:46 des groupes privés, dans
54:48 L'Express. Allez, avec
54:50 vous, Raphaël Kahane, rappel à votre émission
54:52 remarquable, sur France
54:54 24 et sur le Canal 27 de France
54:56 Info, le monde dans tous ses états.
54:58 - Sur les retraites, c'est dans 20 minutes, sur France
55:00 Info, Canal 27. - Et merci à vous,
55:02 Véronique Rielsout, rien à ajouter de votre part ?
55:04 - Non, non, pas d'actualité en ce moment.
55:06 - Allez, merci à tous, c'est la fin de ces
55:08 informés. Restez en notre
55:10 compagnie, sur France Info,
55:12 évidemment, bonne soirée.

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