• l’année dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00 De retour sur le plateau de WANTED TV et désormais nous allons parler de sport.
00:16 Avec ce chiffre en France, selon la Fédération française de boxe, fin 2021,
00:22 on comptabilisait 7500 femmes licenciées en boxe contre 18500 chez les hommes. Donc il y a peu de boxeuses en France, les chiffres parlent d'eux-mêmes,
00:32 mais il y en a et vous en avez rencontré une Fatou Mata.
00:35 Oui, exactement. En parlant du coup de boxe, je suis allée y rencontrer une jeune boxeuse originaire de Belleville-sur-Loire,
00:43 pour le moins singulière car vous allez le voir, Laurine Brincaer, du haut de ses 20 ans, elle est déjà victorieuse d'un titre,
00:53 celui de la première boxeuse professionnelle du département d'André Loire.
00:56 Et donc vous me verrez au travers des images un peu crispées par le froid d'hiver,
01:01 mais assez rapidement, rechauffée par la chaleurusité du club sportif de Badia El Boxing,
01:08 donc Négile est ici présent, va nous présenter, et du témoignage de cette sportive à la carrière déjà très prometteuse.
01:14 D'accord, écoutez, on regarde.
01:16 Nous sommes aujourd'hui au quartier des Fontaines et nous venons voir une invitée spéciale, suivez-moi.
01:32 Bonjour, bienvenue au Helvège à Boxing Academy.
01:35 Du coup, moi c'est Laurine Brincaer et je vais vous emmener dans la salle où se passe les sports de combat.
01:40 Donc en fait, on a une section boxe anglaise, K-1 et aussi MMA, et tout se passe là-dedans, donc il y a la cage, le ring, tout pour s'entraîner.
01:51 Je fais de la boxe depuis 9 ans, donc depuis que j'ai 12 ans.
01:58 J'ai fait mon premier combat professionnel le 28 janvier à Rennes, cette année.
02:02 Ça s'est super bien passé, c'était une entrée en scène vraiment comme j'aurais pu rêver, c'était incroyable.
02:09 Du coup, il faut savoir que j'ai commencé la boxe par le bien de mon papa qui m'a amenée dans une salle.
02:14 Et au final, j'ai bien accroché à l'ambiance, aux personnes qu'il y avait là-bas, c'était vraiment le petit plaisir de la soirée dans la semaine, c'était super cool.
02:22 Et au final, en prenant du niveau, en faisant des combats, j'ai commencé en boxe éducative, donc j'ai fait championne du Critérium National dès la première année.
02:30 J'ai rapidement été sélectionnée par l'équipe de France aussi, ce qui fait que j'ai eu beaucoup d'opportunités, notamment de voyages, de combats internationaux, tout ça.
02:37 Alors, il faut savoir que moi, je suis une boxeuse un peu particulière.
02:42 C'est que pendant l'échauffement, avant de monter sur le ring ou quoi que ce soit, je ne pense absolument pas au combat.
02:47 Moi, je rigole avec n'importe qui, tout le temps.
02:50 Mon point fort à moi, déjà ressenti personnel, c'est au niveau de la puissance.
02:55 Et même, c'est celui qu'on m'a souvent parlé, c'est que par rapport à mon poids, je frappe fort.
02:59 Mon rapport avec la féminité, je pense qu'on peut le voir un peu aujourd'hui.
03:03 En fait, mine de rien, je suis peut-être une boxeuse et professionnelle depuis un mois,
03:09 mais ça ne m'empêche pas pour autant d'être féminine dans la vie de tous les jours, de vouloir m'affirmer en tant que femme.
03:14 Au niveau des préjugés, il y a eu souvent cette idée que je suis une femme, n'importe qui peut me battre facilement.
03:23 Notamment, même des entraîneurs qui, au début, sans savoir que j'étais boxeuse ou quoi, en me voyant mettre les gants, me disent "Ah, mais tu boxes toi ?"
03:31 Du coup, oui, et quand ils savent mon palmarès derrière, c'est un peu tous les faits contraires.
03:35 On me demande depuis quand j'en fais, comment ça se passe, on me pose plein de questions derrière.
03:39 Ça reste du coup mon sport de prédilection, c'est celui que j'ai choisi de faire.
03:43 Et c'est un peu libérateur que de venir à la salle, de s'entraîner.
03:46 On oublie un peu tout ce qui se passe dans la vie à côté, on arrive, on laisse les problèmes devant la porte, on s'entraîne.
03:52 Toutes les hormones qui vont bien, qui fait qu'on repart, on est heureux et puis tout va bien.
03:55 Et au final, le plaisir revient petit à petit comme ça.
03:58 Et c'est là où on va avoir envie de remettre les gants, de refaire des belles choses.
04:02 Juste des trucs très simples. Par exemple, la manière dont on doit se tenir.
04:06 Tu vas te mettre sur une ligne, t'as un pied de chaque côté.
04:08 Voilà, les deux regardent en face. Donc tu montes tes deux mains.
04:10 Et après, pour donner un bras avant, juste tu tends le bras et tu le tournes.
04:13 Voilà, comme ça.
04:15 Encore.
04:16 Et puis c'est pareil pour le bras arrière.
04:19 Et le regard, il est...
04:20 Je regarde la ligne des épaules parce que les couilles, elles viennent déjà de là.
04:23 Ça c'est une gile de détail.
04:25 On avance ensemble, comme on dit.
04:27 À bientôt sur Intentsivé.
04:36 Bon, on en était là, je crois, un peu tout matin.
04:40 C'est ça, pas mal.
04:42 Allez-y, on vous regarde.
04:44 Ouais.
04:45 Peut-être, peut-être.
04:46 Est-ce que j'ai trop l'attitude ?
04:47 Le sourire, le regard, non pas trop, mais c'est pas mal.
04:50 Peut-être qu'il y a une future boxeuse en la personne de Fatou Matar.
04:53 Mais je pense qu'il vaudrait mieux demander l'avis d'un expert.
04:55 Qu'est-ce que vous en pensez ?
04:57 On reçoit notre nouvel invité, Nedjid El-Baja.
05:00 - Bonjour. - Bonjour.
05:01 Alors, vous êtes directeur sportif et coach d'insertion
05:05 chez El-Baja Boxing Academy, qu'on a vu dans les images.
05:08 Oui.
05:09 Alors, est-ce que pour vous, une femme qui boxe,
05:11 c'est atypique, voire original, en fonction aussi des chiffres que j'ai donnés tout à l'heure ?
05:15 Alors, pour vous dire l'histoire du sport féminin,
05:18 moi, ça fait partie de mes valeurs déjà à la base, de la construction de mon club.
05:23 J'étais auparavant dans un autre club où il n'y avait pas beaucoup de filles, peu de filles.
05:26 Et je me suis dit, le jour que je crée mon club, ça va être une de mes priorités,
05:30 d'introduire des femmes au sein de mon club, autant sur le plan sportif que gestion.
05:37 On va dire ça comme ça.
05:39 La présidence, on avait une présidente qui était une femme.
05:42 On avait, dans le bureau, je me retrouvais avec deux hommes et six femmes.
05:46 Donc, ça faisait partie de mes priorités,
05:50 de construire autour de ces femmes ce projet sportif.
05:55 Donc, ça a bien marché jusqu'ici, et tant mieux.
05:57 Et comment dire, aujourd'hui, pour moi, c'est du naturel ce qui se passe aujourd'hui.
06:04 Après, on a des exceptions comme là, des sportifs de haut niveau qui sortent.
06:09 Et c'est une fierté, ça veut dire que le projet qu'on avait mis en place était bien réfléchi,
06:15 et puis intéressant, il répond à des choses.
06:17 Donc, voilà, je ne trouve pas ça...
06:21 – Pas forcément atypique, c'est normal. – Non, pas du tout.
06:23 – Est-ce que vous constatez, sans être dans les clichés,
06:26 puisque vous dites que ce n'est pas original,
06:27 est-ce que la boxeuse, la femme qui boxe,
06:30 elle a une technique particulière, une motivation particulière ?
06:33 Est-ce qu'il y a des spécificités ?
06:34 Comme ça, on va voir si on a des hommes de boxeuse ou pas.
06:36 – La femme boxeuse, elle est très, très minutieuse sur son travail.
06:41 La femme boxeuse est très engagée sur son travail.
06:46 Et nous, je vais vous dire, en tant que coach, c'est plus facile.
06:51 On pose un programme de travail, elle va le suivre à la lettre.
06:57 – Ça, c'est les pharaons, on est comme ça.
07:00 – Complètement. Et cette personne, entre autres en lorry, comme d'autres que j'ai eues,
07:04 parce que j'ai quand même pas mal de filles qui viennent au club,
07:07 même de très haut niveau, de la région du 36,
07:10 j'ai la première championne de France qui vient s'entraîner chez nous.
07:15 Les filles comme Laurine, comme Victoire et d'autres,
07:18 ben, c'est comme la PlayStation.
07:21 – C'est comme la PlayStation.
07:22 Monsieur Lebrouton, qu'est-ce que vous en pensez ?
07:24 Pas la PlayStation, la boxe.
07:25 – Alors, la PlayStation, je pourrais vous en parler.
07:26 Contrairement à ce que vous fayez, je pourrais vous en parler.
07:28 Mais la PlayStation, de l'autre bande, je ne sais pas.
07:30 Mais je pourrais me parler de N'Egypte,
07:31 parce que je connais bien N'Egypte depuis des années,
07:33 puisque moi, je suis élu sur le canton, où N'Egypte a son club.
07:36 Et on se connaît depuis des années.
07:38 Et là, vous insistez sur une femme qui est une championne,
07:41 alors très bien, c'est super.
07:42 Mais ce que fait N'Egypte, mais ce qu'il ne dit pas,
07:43 parce qu'on n'a peut-être pas le temps dans l'émission,
07:45 c'est que nous, en tant qu'élu, évidemment, on est très attachés,
07:47 et qu'on n'aide pas assez, certainement pas suffisamment.
07:50 Je sais bien, mais c'est comme ça, malheureusement,
07:51 mais on fait ce qu'on peut, parfois.
07:53 Et le club de N'Egypte, c'est aussi intergénérationnel.
07:56 Et ce qui est assez rare, pour tout vous dire, moi qui connais un petit peu,
07:59 moi, je suis vice-président en charge des sports,
08:00 aussi, accessoirement, au département.
08:02 Et je le vois bien, c'est assez rare, notamment dans la boxe,
08:05 quand là, vous avez un mélange qui se fait,
08:07 aussi bien dans une salle d'entraînement,
08:08 parce qu'il y a un petit peu d'entraînement aussi,
08:10 et l'intergénérationnel, et tous les milieux.
08:12 Parce que le but, il ne faudrait pas non plus,
08:14 et ça, c'est vraiment le cœur du sujet aussi,
08:16 ne penser que la boxe est faite que pour des personnes d'un quartier.
08:19 - Voilà, c'est fait pour tout le monde.
08:20 - Et là, justement, ce serait terrible.
08:21 - On n'a pas le droit de boxer, qu'on soit homme, femme, on se lance en boxe.
08:26 - Et dans le club de l'Égypte, c'est l'inverse, il y a tout.
08:28 Tous les âges, tous les quartiers, et puis, homme, femme, donc c'est super.
08:32 - D'accord, bon, on saura, on saura.
08:33 - On se voit souvent, il faut y aller, au fond de l'œil.
08:34 - Merci pour l'info, en tout cas, c'est bien de nous motiver à y aller.
08:36 On va y aller, justement, après la pause.
08:39 On va marquer une petite page de publicité,
08:41 et on se retrouvera pour parler d'un autre sujet de société.
08:44 Je vous pose une petite colle avant de partir.
08:46 Je suis jeune artiste, comment percer ?
08:48 On réfléchit à tout ça, tous ensemble, et on en parle tout de suite après.
08:51 - Je t'aime, Chloé.

Recommandations