Une fillette de 5 ans a été retrouvée morte ce mardi à Rambervillers dans les Vosges. Le maire de la ville s'est exprimé au lendemain du drame sur notre antenne et concède "qu'il n'y a pas de mots".
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00:00 Le maire de Rambin-Villers-dans-les-Vosges est en direct avec nous, M. Jean-Pierre Michel.
00:05 Bonjour M. le maire, merci de nous accorder quelques instants dans un moment que j'imagine difficile.
00:11 Votre village est en deuil vieil et sous le choc même.
00:17 Oui, tout le monde est retourné. Une telle situation, c'est terrible. Il n'y a même pas de mots pour qualifier ça.
00:32 Ce serait encore un décès accidentel. On pourrait toujours trouver une explication, mais de telles circonstances, c'est inhumain.
00:41 Il n'y a pas de mots. Je plains, nous plaignons la famille qui est endeuillée et qui malheureusement ne reverra pas cette fillette.
00:50 Nos journalistes ont pu rencontrer les parents de cette petite fille il y a quelques instants.
00:55 C'est vrai que leur douleur est immense, on ne peut que le comprendre. Est-ce que vous avez pu échanger avec eux depuis hier ?
01:05 Depuis hier, non. Je me suis rendu à leur domicile hier pour leur annoncer la triste nouvelle.
01:12 Mais malheureusement, vu les circonstances, je n'ai pas pu échanger davantage avec eux.
01:18 Ce qui frappe dans cette affaire, c'est qu'il y a un suspect que beaucoup de gens connaissaient dans votre village.
01:26 On s'interroge sur son profil et sur ce qu'il a pu commettre, même s'il est toujours, au moment où on se parle, en garde à vue.
01:36 Vous connaissiez ce garçon ?
01:40 Moi-même, je ne le connaissais pas personnellement, mais mes services de la police municipale le connaissaient,
01:45 parce qu'il y a quelques temps en arrière, il avait déjà eu des actes un peu apparentés, un peu similaires, avec des jeunes enfants sur la commune.
01:56 Et à l'issue, il avait été placé. Et ça fait seulement quelques semaines qu'il était réapparu sur le territoire de la commune.
02:02 Voilà. Donc ce qui inquiétait un petit peu mes services de la police municipale. Et puis voilà, les faits se sont déroulés hier, malheureusement.
02:11 Visiblement, la police municipale connaissait ce jeune homme. Est-ce qu'on vous l'a confirmé ?
02:18 Automatiquement, oui. La police municipale travaille en étroite collaboration avec les services de la gendarmerie.
02:26 Donc pour toutes sortes de faits, la police intervient et donc automatiquement connaît davantage la population.
02:41 Vous nous confirmez que les policiers municipaux ont interrogé ce suspect hier, alors qu'on recherchait la petite fille ?
02:52 Oui, voilà. Donc c'est grâce justement à l'intervention très efficace de la police municipale, parce qu'en début d'après-midi,
03:00 quand le signalement a été donné par la famille, la gendarmerie et la service de la police municipale se sont mis sur le terrain.
03:08 Un de mes agents de la police municipale a visionné les caméras, parce que sur la commune, on a une petite cinquantaine de caméras de vidéoprotection,
03:18 pour essayer de retrouver cette fillette. Et donc ce jeune homme est intervenu auprès de la gendarmerie en signalant que lui,
03:29 il avait vu cette fillette, telle qu'elle était décrite, dans un secteur qui était différent de l'endroit où elle a été retrouvée.
03:36 Et donc des agents de la police municipale, le connaissant, lui ont dit "écoute, si vous avez d'autres informations, n'hésitez pas à rappeler
03:45 les services de la police". Et une demi-heure après, il a rappelé le service de la police municipale pour donner plus de précision,
03:52 en disant que la fillette était avec lui. Et donc là, automatiquement, un agent de la police municipale, enfin deux agents,
04:00 se sont rendus immédiatement sur place, dans le logement où se trouvait la fillette. Et puis c'est là qu'ils ont découvert le corps de la fillette.
04:09 — M. le maire, vous me disiez à l'instant que vous ne connaissiez pas ce garçon. On apprend qu'il a fait un séjour en hôpital psychiatrique
04:17 il y a quelques semaines et qu'il était revenu dans le village. Est-ce qu'il était suivi par les services sociaux de la mairie ?
04:25 — Ah non, non, non. Pas par la mairie. Pas par la mairie. Non, non.
04:31 — Mais est-ce que c'était pas un problème, justement, M. le maire ? Personne ne vous a transmis des informations concernant ce jeune homme ?
04:41 — Les services sociaux de la mairie interviennent pour aider les gens dans le besoin. Mais quand c'est à ce niveau-là, ce sont plus...
04:48 Donc ça dépasse les capacités des services sociaux de la mairie. Et ce sont d'autres organismes qui interviennent.
04:55 — Est-ce que la police municipale, de son côté, le surveillait en quelque sorte ?
05:02 — Le surveiller était attentif, comme... Voilà. Parce que c'est un personnage un petit peu particulier. Il était attentif, mais il ne pouvait pas intervenir,
05:12 étant donné que la personne se comportait comme n'importe quel autre citoyen.
05:21 — Est-ce que vous allez demander des informations sur le fait qu'il ait été remis dans la nature il y a quelques semaines, maintenant,
05:31 alors qu'il sortait d'un séjour en même temps psychanalytique ? — Non, non, non. Non, non. Non, non. Non, non. Je l'ai appris donc hier en fin d'après-midi.
05:38 Donc il avait été placé. Moi-même, j'étais pas informé. Voilà. Et comme il y a une enquête qui est en cours, bon bah laissons l'enquête se poursuivre.
05:48 Et puis on en saura plus ultérieurement. — Un dernier mot. Est-ce qu'une marche blanche va être organisée en hommage à cette petite fille ?
05:59 — Pour l'instant, je pourrais pas vous dire. C'est possible. Mais pour l'instant, j'ai pas d'informations dans ce sens. Je ne sais pas.
06:06 — Merci beaucoup, M. le maire. Merci d'avoir témoigné en direct sur BFM TV ce matin. Merci beaucoup. — Vous en priez.