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À l’occasion de ce nouvel épisode de Wagmi Talk, nous te proposons une interview de Nouredine Azzouk, Président de Nation Numerique, Chef de projet “LE GRAND NUMÉRIQUE” à l’Assemblée Nationale.

Dans ce long format tu découvriras Nouredine Azzouk, son parcours, son engagement politique, son expérience et sa vision autour du web 3.

00:40 Présentation
03:17 Nation Numérique C’est quoi ?
01:40 L'éducation numérique en France
16:10 Les projets de lois que Nation Numérique accompagne
25:33 Son avis sur les critiques à l'encontre du WEB 3
29:13 Les questions POP
32:23 Message de fin

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Belle journée et bon Weekend !
Alex & Marine

#Blockchain#Interview#NFT
Transcription
00:00 On bascule dans un monde où les gens ne sont pas d'accord
00:05 avec le modèle économique qu'on leur propose.
00:08 Et ils ont le droit.
00:09 Les gens se sont réveillés.
00:11 Hello le Wagmeegang !
00:23 On est ravis de vous retrouver pour ce nouveau Wagmee Talk.
00:26 Aujourd'hui on accueille Nourdine.
00:28 Salut Nourdine !
00:29 Salut !
00:30 Bienvenue chez Wagmeetrends.
00:31 Merci !
00:32 Au sens littéral d'ailleurs, on est vraiment chez nous.
00:34 C'est sympa !
00:35 Alors Nourdine, avant de commencer à parler un peu de tes projets,
00:40 est-ce que tu peux te présenter s'il te plaît ?
00:42 Alors Nourdine Azouk, je suis président d'une structure qui s'appelle Nation Numérique,
00:46 qui est le dernier kilomètre du numérique législatif.
00:49 Donc nous on s'occupe d'écrire des lois.
00:51 On ne crée pas des livres blancs, on ne crée pas des énièmes études.
00:55 Les collègues d'autres associations le font très très bien.
00:58 Donc nous on écrit vraiment la dernière partie qui est
01:01 "comment on fait des lois pour créer un écosystème viable avec une vision à 5 ans, 10 ans, 20 ans".
01:06 Tu viens d'où Nourdine ?
01:08 Parce que là tu nous parles déjà de Nation Numérique, mais qui es-tu ?
01:11 Mais qui je suis ?
01:12 Alors je suis un geek, je suis un geek qui m'appelle comme ça.
01:16 Je suis un peu le geek de l'environnement politique actuel.
01:21 Tu es le geek politique.
01:22 Voilà.
01:23 Donc j'ai pas mal navigué dans le monde politique.
01:26 J'ai engagé à l'âge de 16 ans.
01:28 Engagement politique classique, en fait militant tout simplement.
01:31 Jamais forcément de volonté d'être élu, je ne suis jamais été sur des listes.
01:35 Mais j'aime bien être actif, donc je suis actif dans pas mal d'associations.
01:39 J'aime ça, j'aime rencontrer des gens, j'aime être dans des causes qui me font vibrer,
01:44 je pense comme beaucoup de gens.
01:46 Et après l'engagement fait que derrière, forcément quand tu t'engages en politique,
01:51 tu rencontres des gens qui ont de l'importance politique et qui peuvent te faire avancer des sujets.
01:55 Donc moi, j'essaye de faire avancer ma passion au travers de mon activité et de mon action politique.
02:00 Ok.
02:01 C'est quoi les associations dans lesquelles tu es engagé ?
02:05 Il y a une asso qui s'appelle Ludic Action qu'on a créée il y a maintenant un peu plus de 10 ans.
02:11 On organise des événements autour de la culture geek.
02:13 Alors les gens, ils connaissent les événements manga, jeux vidéo, jeux de société, etc.
02:18 Donc ça, c'était vraiment, on va dire la première marche, c'était de s'engager pour créer quelque chose,
02:25 pour rencontrer des gens autour d'une passion.
02:28 Donc ça, c'était la première association qu'on avait montée.
02:32 Ensuite, je me suis engagé dans une asso de médias pour en fait créer justement,
02:37 aller interviewer justement des gens de la communauté geek qui sont aujourd'hui devenus
02:42 certains même des grands chefs d'entreprise du domaine.
02:45 Et aujourd'hui, le parcours politique faisant, c'est vrai que mes engagements sont beaucoup dans des associations militantes.
02:52 Mais je ne préfère pas citer parce que l'objectif ce n'est pas de dire…
02:56 Pas de politiciens.
02:57 Ce n'est pas de dire on est de droite, de gauche ou peu importe.
02:59 L'idée c'est l'engagement citoyen parce que avant tout, parce que ça profite en réalité à tout le monde.
03:04 Tu sais quand tu as une cause, quand tu fais avancer cette cause-là,
03:08 tu ne la fais pas avancer pour un parti politique ou pour une vision de droite ou de gauche.
03:13 Tu la fais avancer en fait pour l'écosystème que tu aimes et que tu as envie de faire avancer.
03:17 Alors Nourdine, parle-nous de Nation Numérique. Qu'est-ce que c'est ?
03:21 Alors Nation Numérique en fait, c'est une structure qui a commencé à germer à l'Assemblée Nationale.
03:26 Quand j'étais collaborateur à l'Assemblée Nationale, sur un constat qui était que,
03:33 pour les cités, France Digital, Numéum, French Tech faisaient un travail extraordinaire en termes de contenu
03:45 et de sensibilisation, de création autour de la réflexion, autour du numérique,
03:52 qu'est-ce qu'il pourrait y avoir, la vision à long terme.
03:55 Mais que derrière, quand on recevait ces travaux-là,
03:58 on avait du mal à créer des lois qui correspondaient à la réalité de terrain.
04:05 Et donc je me suis dit, comment on arriverait à récupérer ce travail-là,
04:09 plus à écouter les gens, les chefs d'entreprise et les gens qui activent peut-être les associations, les experts,
04:14 et de créer des lois.
04:16 Donc on s'est dit, si on crée un concept très geek et on cumulait, tout le monde connaît les hackathons,
04:23 voilà, donc on se retrouve pendant deux jours et on fait une action, etc.
04:27 Et on se dit, mais comment on fait un hackathon, mais de la loi ?
04:30 Et donc on a créé un concept qui s'appelle le Légithon,
04:32 donc contraction entre législatif et hackathon.
04:35 Et donc l'idée, c'est de préparer en fait, le vrai travail est en amont,
04:39 puisqu'il y a une commission qui se crée thématique, c'est généralement des sujets très précis,
04:43 par exemple ça pourrait être, tiens, les NFT.
04:45 On fait une commission sur les NFT.
04:48 Donc on va aller voir tout ce qui se fait à l'extérieur,
04:50 est-ce qu'il y a des lois qui ont été créées à l'extérieur, quels sont les besoins,
04:53 le constat en France, quel est le constat, qu'est-ce qui se passe en France, etc.
04:57 Et ensuite à partir de cette commission-là, on va travailler à des propositions,
05:02 à des premières moutures de propositions.
05:04 Une fois qu'on a cette mouture-là, les gens qui se sont inscrits pour être dans ces commissions-là
05:08 et participer au Légithon, on leur envoie en fait les documents techniques
05:12 et ils font un premier rendu sur qui travaille déjà chez eux en disant,
05:15 je suis d'accord avec ça, je ne suis pas d'accord avec ça, j'ai d'autres propositions.
05:19 Et quand on arrive en fait au Légithon, on a déjà une base de travail.
05:23 C'est-à-dire qu'on arrive, l'objectif c'est de créer une proposition de loi qui est adaptée.
05:28 Donc on l'envoie à des parlementaires, on l'envoie à des juristes, à des avocats,
05:32 aux experts qui se sont engagés et donc ils vont travailler, ils s'engagent à travailler quand même.
05:36 Donc ce n'est pas une association de gens qui vont juste phosphorer.
05:41 On va travailler pour créer des lois.
05:44 Donc c'est rendre ludique.
05:46 Et donc c'est drôle parce que je retrouve ma première association LudicAction
05:49 et c'est rendre ludique la création en fait de lois.
05:52 D'accord. Aujourd'hui donc c'est une association indépendante de l'Assemblée nationale ?
05:57 Tout à fait.
05:58 Tu travailles avec qui principalement ?
06:01 Alors principalement, on a de la chance, j'ai beaucoup de collègues dans les différents ministères,
06:06 j'ai beaucoup de collègues qui m'ont rejoint, donc des collaborateurs, des fonctionnaires
06:10 qui en fait sont passionnés de différents sujets sur le numérique
06:13 et m'ont dit "moi ça m'intéresse de donner mon avis".
06:16 Et puis en fait les rangs grandissent de jour en jour
06:19 puisque c'est en fonction aussi des rencontres et des gens qui veulent s'engager.
06:22 Puisque c'est un vrai engagement de travail,
06:25 puisque ça demande quand même un minima de rendre quand même quelques écrits.
06:29 Donc c'est pas juste je viens, je m'inscris dans la structure et je fais rien.
06:33 Ça n'existe pas en fait chez nous.
06:35 Si tu t'inscris à une commission, c'est forcément que tu vas rendre un travail.
06:38 Donc ça permet un, de filtrer et deux, d'avancer.
06:42 Parce que nous on n'a pas mis en place de cotisation.
06:44 On estime qu'on fait ce travail là pour faire avancer justement le numérique en France.
06:49 On donne de notre temps, notre engagement c'est de mettre de notre temps,
06:53 c'est ça l'argent qu'on met en fait dans cette structure là en fait.
06:56 Et il n'y a pas de cotisation.
06:58 Donc tu rentres, pour rentrer c'est très simple, tu es coopté par trois personnes.
07:01 Donc les gens te connaissent parce que tu es de l'écosystème,
07:04 ou tu es reconnu etc. ou peu importe tu es engagé.
07:07 Et donc il suffit d'aller nous faire une demande via le formulaire
07:12 de pouvoir rentrer dans une commission thématique.
07:14 Tu peux participer à quatre commissions au maximum.
07:17 Et tu as des rendus à faire.
07:18 Donc quand on t'envoie les documents de préparation,
07:21 tu as deux semaines pour nous rendre tes conclusions et nous dire
07:25 « bah tiens si tu ne rends pas, tu ne peux pas participer au Légiton ».
07:28 C'est très important parce que sinon,
07:31 sur quelle base de travail tu vas commencer à travailler avec les autres ?
07:35 Donc on est obligé d'avoir quand même cette démarche d'un travail minimum.
07:39 Et ça permet de filtrer du coup les gens.
07:41 Puisque les gens qui ne sont pas sérieux, ils ne vont tout simplement rien rendre.
07:44 Donc c'est le premier filtre.
07:46 Ou tout simplement s'en aller en disant « oula c'est compliqué leur truc,
07:49 je pensais que c'était un club pour faire du business,
07:52 non non c'est un truc pour faire des lois ».
07:54 Donc c'est un peu…
07:56 Oui c'est super intéressant.
07:58 En plus c'est vrai que là on va parler du Web3 aujourd'hui particulièrement.
08:02 Il y a une vraie demande de régulation sur pas mal d'aspects.
08:05 Est-ce que vous travaillez sur des régulations spécifiquement
08:09 en relation bien sûr avec le Web3 ?
08:12 Alors l'avantage de faire du numérique, en effet,
08:15 c'est de pouvoir avoir la thématique Web3,
08:18 qui en fait est très large.
08:20 Et alors ce n'est pas juste la thématique Web3,
08:23 puisque le Web3 c'est complexe,
08:25 il y a beaucoup d'éléments dessus.
08:27 Et pour être efficace, il faut que ça soit quelque chose de…
08:30 De ciblé.
08:31 De ciblé, que ça soit une niche, un sujet niche.
08:34 Donc on va démultiplier en fait les sujets sur un sujet global.
08:40 Le Web3 par exemple, on peut y voir la blockchain,
08:42 on peut y voir la crypto-monnaie, on peut y voir les NFT,
08:45 on peut y voir plein de sujets en fait qui vont être des sujets précis
08:48 sur lesquels on va travailler.
08:50 Ça c'est hyper important.
08:51 La vision elle est simple, c'est justement comment on fait
08:55 pour être à l'écoute du terrain,
08:57 pour faire une loi qui correspond aux besoins de terrain.
09:00 Moi j'ai donné mon expérience sur le Web3, sur les lois.
09:03 J'ai fait beaucoup d'événements, je pense comme toi, dans le milieu.
09:06 Et au début c'est vrai que j'étais un peu un extraterrestre,
09:09 j'ai fait partie quand même des premiers qui étaient engagés en politique
09:12 à aller dans les événements.
09:13 C'est normal, c'est ma culture.
09:14 Je fais du jeu vidéo depuis toujours, j'organise des événements.
09:17 Donc forcément le Web3, ce n'est pas quelque chose d'étranger pour moi.
09:20 On l'a vu grandir, on l'a vu naître.
09:22 Donc on y a même participé en réalité.
09:25 Donc moi c'était naturel.
09:26 Mais les gens me voyaient comme le gars qui vient proche du gouvernement, etc.
09:31 Alors que pas du tout.
09:32 Moi je venais parce que je trouvais extraordinaire cette énergie,
09:35 parce qu'il y a une énergie extraordinaire, folle dans ce milieu-là.
09:38 C'était très excitant en fait de voir ça.
09:41 Et moi j'y allais en toute bonne foi en disant
09:43 « C'est génial, j'ai envie de voir là comment ça va se développer ».
09:46 Et j'ai trouvé quelque chose de très bizarre.
09:49 C'était qu'à la fois ils étaient contre l'État en disant
09:53 « C'est un scandale, l'État, etc. ».
09:56 Et d'un autre côté…
09:57 Ils étaient contre l'État par exemple ?
09:59 Oui, l'État, il veut nous taxer, l'État, il veut nous empêcher.
10:03 Sur les dictos, par exemple ?
10:05 En tout cas, tu sentais qu'il y avait quand même une problématique
10:08 liée en fait au fait qu'un État existe presque.
10:11 Mais de l'autre côté, oui il faut réguler, il nous faut des lois.
10:15 Les gars, vous ne pouvez pas être contre la politique et le gouvernement
10:20 et en même temps demander une régulation.
10:22 Enfin, il faut savoir ce que vous voulez.
10:23 Est-ce que vous voulez une décentralisation ?
10:25 Ou est-ce que vous voulez une régularisation pour aider à la décentralisation ?
10:28 Donc là, le chemin faisant et les structures s'installant en France,
10:32 parce qu'on a quand même beaucoup de structures étrangères,
10:34 il y a maintenant des discussions qui se font avec le gouvernement,
10:37 les députés qui prennent maintenant petit à petit les choses en main.
10:42 Et encore, il y a encore du travail, il y a encore beaucoup de travail à faire
10:46 parce qu'il faut acculturer les gens.
10:48 Et moi, je donne souvent cet exemple qui n'est pas une blague,
10:53 mais quand tu n'arrives pas à faire la différence entre hardware et software,
10:56 c'est compliqué de commencer à parler de Web3.
10:59 En même temps, pour avoir nous-mêmes des enfants qui sont scolarisés
11:02 et plus ou moins grands, mais il n'y a aucun cours,
11:05 d'ailleurs j'en parle maintenant avec ce talk, mais de l'éducation nationale aussi,
11:09 il n'y a pas d'éducation numérique en France.
11:11 Bien sûr.
11:12 Contrairement à d'autres pays occidentaux, je pense aux États-Unis et d'autres pays d'Europe.
11:15 Et je ne te parle même pas de la Chine, etc.
11:19 Et ça, c'est un vrai sujet aussi parce qu'aujourd'hui, le Web3,
11:23 c'est quand même une révolution et sociétale et numérique.
11:26 Et aujourd'hui, au-delà, justement, on t'en parle,
11:29 même au niveau des early adopters qui veulent des régulations,
11:32 en même temps une totale décentralisation, il y a des débats.
11:36 Mais a fortiori, il n'y a pas d'éducation numérique.
11:39 Donc, software, hardware, les gens, sans être un technicien,
11:42 au même titre que quand on était gamin, on avait des cours d'éducation civique.
11:46 Oui. Alors, ça pose une autre question.
11:48 Ça pose une question de si tu as envie de développer un écosystème,
11:53 est-ce qu'avant, tu ne dois pas connaître les règles, donc connaître la loi ?
11:58 Et nul n'est censé ignorer la loi.
12:00 Sauf qu'aujourd'hui, la réalité, c'est que la plupart des gens
12:03 qui vont te parler de sujets numériques ne connaissent pas la loi.
12:07 Et d'ailleurs, c'est même dérangeant parce que du coup,
12:10 ils vont importer des schémas de pensée étrangers
12:13 qu'ils vont essayer d'appliquer à un système français,
12:16 mais qui a déjà pris en compte du fait de notre Constitution
12:20 la problématique dont ils parlent.
12:22 En fait, il n'y a pas besoin de légiférer, la loi existe déjà.
12:26 Il faut juste se référer à ce qui existe.
12:28 Mais comme ils ne connaissent pas, ils se permettent parfois
12:31 d'aller dans des sujets où je dis, mais en fait, non,
12:33 là, vous êtes à côté de la plaque.
12:34 Tu as un exemple concret à nous partager ?
12:38 Un exemple concret sur le Web3 qu'on a pu avoir.
12:43 Alors attends, sur le Web3, la propriété intellectuelle, tiens.
12:46 Oui.
12:47 Web3, propriété intellectuelle, NFT, etc.
12:50 Ils nous bassinent tous sur le smart contract et derrière,
12:54 comment arriver à tokeniser, à faire en sorte de donner une propriété.
12:58 Oui, mais en fait, en réalité, en France, la création, c'est inaliénable.
13:04 Tu crées quelque chose, ça t'appartient.
13:08 C'est après, alors attention, on peut philosopher,
13:11 puisque quand tu vends l'œuvre, en réalité, il y a des juristes prudents,
13:14 ce qu'ils font, que…
13:15 Mais en soi, il y a déjà des réponses dans le droit classique.
13:19 Et parfois, on va chercher des réponses là où en fait, on les a déjà.
13:24 Et on peut même partir de ces bases-là, c'est-à-dire que moi,
13:26 je suis pour spécifier, dire voilà, NFT, c'est ça,
13:30 art numérique ou objet numérique ou peu importe, on spécifie.
13:35 Mais pour ça, il faut déjà regarder ce qui existe.
13:38 Et ce qui est dommage, c'est que justement, même parfois des avocats, des juristes,
13:43 je me retrouve à avoir des discussions avec eux en disant,
13:45 mais attends, là, on ne peut pas plutôt se référer à ce qui existe
13:49 et revenir reboucler sur l'existant, au lieu d'essayer de recréer quelque chose de toute pièce.
13:54 Le jeu vidéo, typiquement, on peut partir aussi sur le métaverse,
13:58 on peut partir sur déjà ce qui existe dans le monde du jeu vidéo.
14:02 Puisqu'on a créé par exemple des classements comme les Peggy, par exemple,
14:05 c'est qu'il y a une raison.
14:06 Donc demain, quand tu vas faire le métaverse,
14:08 est-ce que cette régulation des Peggy, tu la mets aussi en place
14:11 pour éviter d'avoir l'accès à la pornographie, par exemple, dans le métaverse ?
14:15 Enfin, ça existe déjà.
14:16 On a déjà créé une première protection sur un écosystème similaire.
14:21 Donc pourquoi aller forcément chercher quelque chose de nouveau
14:24 quand déjà les bases existent ?
14:25 Et c'est ça qu'on fait dans la science numérique,
14:27 c'est-à-dire qu'on regarde déjà ce qui existe,
14:29 on fait le constat, on regarde ce qui existe ailleurs
14:32 et ensuite on regarde si concrètement on peut faire quelque chose ou pas.
14:36 Mais il faut que ce soit logique, il faut que ce soit logique.
14:39 Faire une loi, c'est pas juste…
14:43 On a besoin… la réglementation, c'est pas pour contraindre.
14:47 La réglementation, elle te permet d'avoir un socle de réflexion,
14:50 une base pour te projeter.
14:52 Et les gens, souvent, ils confondent réglementation et contrainte.
14:57 Et ils commencent à se rendre compte là, à l'OEB3,
14:59 qu'en réalité, sans une acceptation de l'État, ça va être très compliqué.
15:05 Pourquoi ? Parce que le système politique comme nous, on le connaît la France.
15:08 Je vais donner l'exemple de la France, on va rester en France.
15:10 On va élire des gens qui vont le représenter,
15:13 qui sont censés représenter nos intérêts, en fonction des échelles, etc.
15:16 Les députés, typiquement, c'est un des maillons de la création de la loi,
15:22 avec le Sénat et le gouvernement,
15:24 qui justement, va aussi intervenir sur la création de loi.
15:30 Aujourd'hui, ils nous représentent.
15:33 Donc quand ils parlent, quand ils votent des lois,
15:36 ils votent pour nous, donc pour nos intérêts.
15:40 Donc pourquoi, en fait, penser qu'on ne prend aucune décision ?
15:45 Parce qu'on estime qu'ils ne nous représentent pas.
15:47 Dans ces cas-là, alors arrêtons l'Assemblée nationale,
15:50 arrêtons les représentations politiques, et puis faisons chacun notre loi.
15:53 Ça n'existe pas.
15:55 Le volume crée le besoin de se réguler, en fait.
16:00 Quels sont, aujourd'hui, si tu as des exemples à nous donner,
16:03 des grands projets de loi que potentiellement vous accompagnez avec votre association,
16:09 en rapport avec l'OEB3 ?
16:11 Alors, en rapport avec l'OEB3, je dirais sur les deux mondes.
16:16 Là, en ce moment, on travaille sur la reconnaissance du jeu vidéo en tant que culture.
16:21 Alors, ce qui est intéressant avec la reconnaissance du jeu vidéo en tant que culture,
16:25 c'est qu'aujourd'hui, le jeu vidéo, c'est considéré comme un loisir.
16:30 Ça veut dire que demain, tu as une association, tu organises un événement de jeu vidéo,
16:33 c'est un événement loisir.
16:35 Demain, tu vas organiser un événement, tu vas rentrer dans le domaine culturel.
16:38 Tu vas pouvoir avoir des aides, tu vas pouvoir être reconnu du pied public,
16:41 tu vas pouvoir faire en sorte de donner accès au plus grand nombre à cette culture-là.
16:47 Et puis, c'est une reconnaissance aussi pour des jeunes qui, en fait,
16:50 aujourd'hui, ont besoin d'avoir cette reconnaissance-là parce que c'est leur culture, aujourd'hui.
16:54 Enfin, il faut quand même le dire, tu vois, la culture même, on va dire geek,
16:57 c'est devenu une vraie culture.
16:58 Les gens s'expriment par ça, enfin, il y a des vraies références, etc.
17:02 Et puis, c'est intergénérationnel, aujourd'hui, puisque les parents,
17:06 il y a Pokémon Compagnie qui a fait une étude et leur premier prescripteur…
17:11 C'est un vrai cabinet de Pokémon Compagnie.
17:13 Oui, c'est Pokémon Compagnie qui dit qu'en fait, leur premier prescripteur,
17:18 c'est les parents, en fait.
17:20 Parce que les parents, en fait, transmettent à leur enfant la passion, en fait,
17:26 du coup, des Pokémon, etc.
17:28 Et donc, c'est intéressant parce que maintenant, c'est générationnel
17:31 puisque maintenant, on transmet cette passion pour les Pokémon à ses enfants
17:35 et du coup, on leur permet de jouer parce qu'on dit,
17:37 "Ouh là, tu ne vas pas jouer à tel jeu, je vais te faire jouer à Pokémon,
17:39 j'y ai joué quand j'étais petit."
17:40 Non, mais c'est intéressant.
17:41 Quand tu commences à transmettre quelque chose, il y a quand même une idée culturelle.
17:44 Donc déjà, et ça, qu'est-ce que ça veut dire pour le Web3 ?
17:46 Ça veut dire que demain, le Métaverse, tu vas être du coup dans une simulation 3D,
17:52 c'est du jeu vidéo, en fait, en temps réel.
17:54 Donc, tu te mets dans un espace qui peut être un espace culturel, typiquement.
17:58 C'est là les passerelles, tu vois, quand je parlais tout à l'heure de passerelles.
18:01 C'est que la passerelle, elle est là.
18:03 C'est qu'on est dans le monde du jeu vidéo aujourd'hui, de la gamification.
18:07 Voilà.
18:08 En revanche, on le voit, on est dans un modèle prototype du Web3
18:11 parce qu'aujourd'hui, je pense que clairement, on ne voit pas…
18:14 Enfin moi aujourd'hui, avec tous les gens que je rencontre, je ne vois pas où on va.
18:18 On y va, mais concrètement, l'expérience là…
18:23 Pour quelles raisons tu dis ça ?
18:25 Je dis ça parce que déjà, une chose, le numérique ne remplacera jamais la réalité.
18:32 On peut faire ce qu'on veut.
18:33 Les gens achetent leur baguette, ils vont devoir aller l'acheter.
18:36 Je pensais qu'on allait manger des baguettes dans le métallurgiste.
18:39 On y met un accord. Tu ne vas pas manger des baguettes pixels, tu vois, ce n'est pas possible.
18:42 Donc, ce besoin de physique, il existera toujours.
18:47 Et je peux te faire un parallèle, c'est avec les jeux dématérialisés.
18:50 On l'a annoncé il y a 10 ans, oui, le jeu vidéo physique va disparaître.
18:54 Non, les gens ont toujours besoin d'avoir quelque chose de physique.
18:59 Il y aura un moment, c'est vrai, on va atteindre 80%, 85% de jeux dématérialisés.
19:04 Mais les 15% restants qui font des millions et des millions de jeux en réalité,
19:08 on a besoin de ça, on a besoin de s'échanger, de faire du troc qui est la base,
19:12 de faire des échanges, etc.
19:13 Et pas juste avoir des lignes de code derrière où on ne peut rien faire avec.
19:17 Il y a quand même le retour du livre.
19:18 Je ne sais pas si vous avez suivi, mais le livre revient en force dans un monde très numérique.
19:22 Après, en France, on est des grands lecteurs.
19:24 Oui, de Polar d'ailleurs.
19:26 On est des grands lecteurs de Polar.
19:28 Non, mais ça a un sens, ça.
19:31 Ça a un sens.
19:32 C'est qu'il faut aussi se référer au terrain, à la réalité.
19:36 Bien sûr que c'est excitant.
19:37 Moi, en tant que geek, je rêvais que de ça,
19:39 d'avoir un univers où je pouvais aller acheter mon McDo qui a été livré chez moi
19:43 et en même temps de voir mes potes qui sont dans l'autre bout du monde.
19:46 Mais OK, c'est très bien, mais ça ne remplacera non plus jamais le monde physique,
19:50 comme la création monétaire.
19:52 Moi, ça me fait rire.
19:54 Super transition parce que j'allais t'en parler justement.
19:56 Vas-y, je t'en prie.
19:58 Je vais te demander ce que tu pensais de l'euro.
20:00 OK.
20:01 Alors déjà, moi, je trouve ça ridicule.
20:05 Je trouve ça ridicule parce qu'en fait…
20:08 Salut la BCE.
20:09 Je vous salue, je vous salue.
20:12 On n'aura pas la BCE chez nous malheureusement.
20:14 C'est ridicule, pourquoi ? Parce qu'en fait, la monnaie est déjà numérique.
20:18 C'est beaucoup de gens.
20:20 Donc en fait, c'est de la pure communication.
20:25 Et encore, on perd les gens.
20:27 Ça veut dire que c'est de la mauvaise communication.
20:29 C'est-à-dire que d'un côté, on apprend aux gens qu'aujourd'hui,
20:31 tu as la monnaie scripturale et fiduciaire, etc.
20:33 Et d'un autre côté, on te crée l'euro.
20:36 Non mais en fait, mettez-vous d'accord.
20:38 Est-ce que vous voulez du coup accepter que des monnaies numériques,
20:41 soit du coup, donc des crypto-monnaies soient reconnues
20:44 comme étant potentiellement une monnaie de change
20:47 et qui a pu s'être changée avec du fiat ou pas ?
20:51 La vraie question est là.
20:52 La vraie question, ce n'est pas de refaire une monnaie
20:54 puisque la monnaie euro existe déjà.
20:56 Elle est numérique, elle est reconnue par les États de l'Union européenne
21:00 et on échange avec les États du monde entier avec déjà.
21:02 Donc elle est très peu physique en réalité.
21:05 Donc on est bien d'accord.
21:06 Ce n'est pas la question aujourd'hui d'avoir un euro numérique,
21:08 il existe déjà.
21:09 Donc déjà pour moi, c'est un débat de gens
21:13 qui n'ont toujours pas compris ce que c'était en fait les monnaies virtuelles.
21:16 Et d'où pourquoi ?
21:17 Je pense que c'est la culture.
21:18 Là, on revient au domaine de la culture.
21:21 Quand ce n'est pas ta culture,
21:22 c'est très compliqué de comprendre le schéma de pensée.
21:25 Ce n'est pas une critique que je fais, mais c'est un constat.
21:29 Nos politiques ne vivent pas ce que vivent les gens.
21:33 Christine Lagarde, si vous me regardez…
21:36 Il y a ceux qui nous regardent.
21:38 Elle est à côté de la plaque, totalement.
21:41 Il y a ceux qui ne nous regardent pas.
21:43 Pourquoi ? Elle vit dans une autre époque.
21:46 Il faut qu'elle rafraîchisse un peu là,
21:48 qu'elle appuie sur F11 ou un autre bouton et qu'elle rafraîchisse.
21:52 Parce qu'on bascule dans un monde
21:56 où les gens ne sont pas d'accord
21:58 avec le modèle économique qu'on leur propose.
22:01 Et ils ont le droit.
22:02 Les gens se sont réveillés.
22:04 Est-ce que vous vous accepteriez demain qu'on vous impose,
22:08 si vous vendiez un meuble ici,
22:10 on vous dit « Ah non, non, pas en euros, pas en dollars.
22:15 Tu l'échanges en Nourcoin. »
22:19 C'est comme ça.
22:20 « Ah mais pourquoi ? »
22:21 « Ah ben j'ai signé une convention, un traité avec tout le mec des meubles
22:24 et tu es obligé de passer par cette monnaie. »
22:26 Les gens vont dire « Ben non, moi j'ai envie d'utiliser une monnaie
22:30 que je peux échanger comme je veux. »
22:33 Ben non.
22:34 En fait, aujourd'hui, les gens se sont réveillés à ça.
22:36 L'outil est devenu pratique, le numérique c'est facile.
22:38 Donc c'est accessible.
22:39 Donc on peut créer beaucoup de choses qu'on ne pouvait pas avant,
22:42 dont la crypto-monnaie.
22:44 Et ça pose une question de l'hégémonie de certaines monnaies reconnues,
22:48 comme le dollar par exemple.
22:50 Et dans la crise de l'énergie qu'on est en train de vivre,
22:52 on voit que ça devient ridicule,
22:54 puisque maintenant que l'euro est plus bas que le dollar,
22:57 ça nous coûte plus cher d'acheter notre propre énergie.
23:00 Non mais, non mais, enfin, c'est normal que les gens…
23:04 et ce n'est pas contre l'autiste ou contre le capitalisme,
23:07 moi je suis très libéral.
23:09 C'est juste de dire que je pense qu'on est à la fin d'un système politique
23:13 qui était très bien, qui a fonctionné jusque-là,
23:16 qui nous a mis ce monde moderne à portée.
23:21 Mais aujourd'hui, je pense qu'on doit réévaluer
23:25 la manière dont on crée les échanges.
23:27 Et c'est ça que veut dire le Web3.
23:30 Pourquoi les gens sont aussi friands de ces crypto-monnaies ?
23:34 C'est de dire, en fait c'est génial,
23:36 je vais pouvoir sans intermédiaire échanger avec d'autres personnes.
23:40 Les gens demandent juste à revenir au fondamental.
23:43 C'est de dire que ma valeur temps à moi, je l'échange comme je veux.
23:47 Avec la monnaie, si j'ai envie de taper mes propres pièces,
23:50 je tape mes propres pièces, c'est ma valeur à moi.
23:52 C'est moi qui échange mon temps, mon temps,
23:54 et je crée de la valeur, et cette valeur-là,
23:56 j'ai envie de l'échanger comme je veux.
23:58 Ce qui est en soi naturel.
23:59 Alors quand il n'y avait que 2 milliards de gens sur Terre,
24:02 c'était facile, mais maintenant qu'on va à 10 milliards,
24:05 ça va être compliqué d'expliquer aux gens
24:07 qu'ils vont toujours devoir passer par une monnaie
24:09 qui a été décidée par une tribune de politiciens il y a 70 ans
24:14 et qu'on est tous obligés de suivre ces règles-là.
24:17 On doit rabattre les cartes.
24:18 C'est ça que dit le Web3.
24:20 Rabattons les cartes du fonctionnement de notre économie.
24:23 Avons-nous aujourd'hui besoin d'une monnaie unique
24:27 pour échanger toutes nos matières premières ?
24:31 Mais...
24:32 Vous avez 2 heures.
24:33 Mais non, mais attendez.
24:34 Mais le problème, c'est que vous savez très bien comment ça marche.
24:37 Vous avez, pour ceux qui ont étudié la monnaie,
24:39 et je vous conseille, c'est passionnant, c'est chiant,
24:42 mais c'est passionnant parce qu'à la fin,
24:43 vous arrivez à la conclusion que c'est une histoire de politique.
24:46 C'est des gens qui ont juste décidé entre eux,
24:48 ils se sont serrés la main, OK, et ça s'arrête là.
24:51 Et c'est problématique.
24:52 Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
24:53 tout le monde peut créer potentiellement sa monnaie.
24:56 Donc on va vers le changement de système.
25:00 On y va, doucement, mais sûrement, et on y va.
25:03 Donc l'euro numérique, c'est génial,
25:06 mais quelle est son application ?
25:09 Ils font un euro numérique pour faire quoi ?
25:11 Est-ce que demain, si je découvre un champ de pétrole dans mon jardin,
25:15 est-ce que je vais pouvoir le vendre en autre chose que le dollar ?
25:17 Ben non.
25:18 Donc ça pose une autre question maintenant.
25:20 C'est comment on renégocie l'échange de matières premières dans le monde.
25:24 Vaste sujet.
25:25 Nourdine, qu'est-ce que tu penses des critiques à l'encontre du Web3,
25:30 de façon générale ?
25:31 J'y intègre blockchain, crypto, etc.
25:34 Alors moi, je suis le premier critique,
25:36 pour ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux,
25:37 vous savez que je balance pas mal.
25:39 Mais après, moi, je trouve que c'est de la critique constructive
25:41 parce que j'en ai marre de voir des projets bidons être partagés
25:44 et tous les gens dire « c'est extraordinaire, c'est magnifique », etc.
25:48 Je suis un peu une utopiste, je suis un geek.
25:51 Donc moi, j'ai envie que le monde de demain soit meilleur que le monde d'aujourd'hui.
25:54 Pas qu'avec un outil merveilleux comme le Web3,
25:57 on en fasse un truc pire que le monde qu'on a critiqué pendant des années.
26:01 Là, je donnais cet exemple tout à l'heure quand on discutait.
26:03 Mais là, le défilé de mode Bored Crypto Punk, c'est un scandale.
26:10 Pourquoi tu trouves que c'est un scandale ?
26:12 Déjà parce que les défilés de mode,
26:14 quand tu vois qu'ils font des trucs dans le désert avec une consommation d'énergie,
26:19 c'est pas très durable tout ça.
26:21 Donc je pense que l'habillement,
26:23 il va y avoir une grosse crise de l'habillement demain
26:25 parce qu'on a besoin de retrouver des valeurs,
26:27 parce que c'est plus possible de faire travailler.
26:29 C'est la fin d'abondance.
26:30 Bien sûr. Mais c'est pas une question de fin d'abondance.
26:31 C'est une question de fin d'abondance.
26:32 C'est une question, c'est pas possible de faire travailler des gamins
26:34 au fin fond du Bangladesh avec des produits chimiques,
26:36 polluer des rivières en fait,
26:37 sous prétexte qu'après, l'envoyer par avion ici et dire "ah c'est formidable".
26:41 Non, c'est pas formidable.
26:42 Donc faire des flocages sur des robes pour dire "c'est génial,
26:46 venez acheter encore un énième T-shirt parce que dessus,
26:49 il y a un Crypto Punk ou un Bored, c'est scandaleux.
26:52 Et ceux qui font la promotion de ça, moi je trouve qu'ils sont des irresponsables.
26:57 Que des gens qui cherchent en fait que le pognon,
27:00 que le pognon à se faire de l'argent sur le dos des autres en pensant que c'est hype.
27:04 Non, c'est pas hype en fait.
27:05 Le Web3, c'est une manière de chercher un monde plus raisonnable en fait.
27:11 Oui, c'était ça ma perspective.
27:14 Pour moi, c'est ça le Web3.
27:15 Moins d'abondance, plus de responsabilisation dans sa consommation.
27:18 Je peux te donner un exemple de comment je vois par exemple moi le Web3 demain et le textile.
27:23 Moi, j'imagine le monde de demain comme très peu de boutiques de textile en fait.
27:29 C'est-à-dire que les magasins comme on connaît maintenant, ils ferment, on en fait autre chose.
27:33 On en fait des garderies, des crèches.
27:35 On reprend la main sur nos centres-villes qui sont devenus en fait aujourd'hui des centres commerciaux géants.
27:41 Et en fait, on ne peut plus avoir de commerce de proximité,
27:43 on ne peut plus avoir de truc vrai d'être humain en fait.
27:46 Quels sont les messages Nourdine que tu aimerais faire passer aujourd'hui ?
27:50 Alors le message sur le numérique que j'aimerais faire passer,
27:53 c'est qu'on considère tous aujourd'hui que le numérique, c'est un outil.
27:57 Que ce n'est pas une vie et que l'outil numérique doit être au service en fait de l'humain.
28:03 Et que l'humain est au centre et que le numérique ne remplacera jamais en fait l'interaction entre humains.
28:12 Ta baguette, tu n'iras jamais la chercher dans le métaverse.
28:14 Tu vois ce que je veux te dire ?
28:16 À un moment, tu vas aller chez ton boulanger, tu vas aller jeter ta baguette, tu vas te faire ton jambon beurre et puis c'est tout.
28:21 Ça, c'est la vraie vie.
28:23 Alors oui, tu pourras toujours dire que tu commanderas ta baguette chez le boulanger virtuel
28:27 et ensuite elle sera livrée chez toi.
28:29 Mais la réalité, est-ce que tu vas le faire ?
28:30 Est-ce que tu vas vouloir payer vraiment ta baguette 10 euros ?
28:34 Et te faire livrer par un mec en scooter qui va mettre de l'essence dans son scooter, etc.
28:40 Donc, toute raison gardée, il faut quand même faire quelque chose de durable,
28:44 faire quelque chose qui a de l'intérêt, qui rend un service, qui répond à un besoin.
28:49 Donc, j'invite tous les gens qui ont des projets dans le numérique et dans le Web3
28:54 à essayer de réfléchir avant de le proposer à quelle est l'utilité.
28:58 En tout cas, s'ils viennent me proposer un projet à moi, si ce n'est pas utile, ce n'est pas la peine de venir me voir.
29:02 Ok. Le message est passé, je pense.
29:07 On va passer aux questions pop, Nourdine.
29:09 Oui.
29:10 Est-ce que tu pourrais nous partager ton livre de chevet, s'il te plaît ?
29:19 Mon livre de chevet, Anthony Robbins, "Pouvoir illimité".
29:25 Raconte un peu.
29:26 C'est un livre autour de la programmation neurolinguistique.
29:29 Ça t'apprend à mieux te connaître, comment fonctionne ton inconscient, ton cerveau,
29:35 comment fonctionne ta carte du monde.
29:37 Comme ça, tu apprends un peu plus à communiquer, mieux communiquer avec les autres.
29:41 D'accord.
29:42 Est-ce que tu as un film ou des films cultes ?
29:46 Je suis un geek, donc forcément, bien sûr que j'ai des films cultes.
29:51 "Matrix", parce que ça a changé pas mal de choses dans le cinéma.
29:55 Je me rappelle du bullet time, on était dans la salle, tout le monde s'est levé.
29:58 C'était un truc de fou.
29:59 "Avatar", parce que là, 3D dans le cinéma,
30:02 t'as les bonbons Haribo qui t'arrivaient dessus pendant la pub.
30:05 Même ça, c'était fou.
30:08 Après, on peut parler aussi de "Tron", parce qu'on en a parlé tout à l'heure d'ailleurs,
30:11 en disant que c'est vrai que ça a changé beaucoup de choses,
30:13 parce que ça a mis la base d'une utopie.
30:16 Après, il y a aussi des romans.
30:17 C'est des romans de science-fiction qui ont donné aussi ces univers-là.
30:20 En tout cas, voilà, c'est film.
30:22 Et puis "Seigneur des anneaux", parce que je suis trop fan de l'univers de Tolkien.
30:25 OK.
30:26 Tu as des séries crush que tu nous partagerais ?
30:30 Alors, des séries crush, forcément, "Seigneur des anneaux" en ce moment,
30:34 mais crush parce que c'est l'univers et que j'ai envie de voir ce qu'ils font,
30:40 même si pour l'instant, là où on en est, je suis un peu sur ma faim.
30:45 Donc, j'espère que la suite sera meilleure.
30:47 "Game of Thrones", parce que j'ai joué bien avant aux jeux de rôle "Game of Thrones",
30:52 avant que ça soit la série.
30:53 Et puis, quand c'est sorti, pour moi, c'était un truc de fou,
30:56 parce que j'avais déjà joué Tony Stark et d'autres.
30:58 On s'était pas mal fondu la poire et battu avec des potes.
31:02 Donc, ça nous a rappelé de voir la série.
31:05 On s'est pas mal marré et tout.
31:06 Donc, ça, c'est vraiment des séries que je suis.
31:09 Généralement, toutes les séries geek, quoi.
31:11 J'aime bien regarder ça, moi.
31:12 Et enfin, Nourdine, côté musique, qu'est-ce que tu aimes écouter
31:15 ou quelles sont tes musiques du moment ?
31:18 Alors, écoute, moi, j'écoute de tout.
31:20 Je n'ai pas forcément de musique particulière.
31:24 Quand j'étais dans le train, tout à l'heure, j'écoutais du Ave Maria de Mariah Carey,
31:28 ce qui est extraordinaire.
31:29 Ça t'emmène vraiment dans des trucs, ça va loin.
31:35 Donc, de la musique classique, de la musique d'opéra.
31:37 Avant de venir sur le chemin, j'écoutais "Demain, c'est loin" de IAM, par exemple.
31:43 Ou sinon, un truc que j'adore, c'est l'album de Tony Hawk, "Skateboarding 2".
31:51 Ah ouais ?
31:52 Je conseille vraiment, c'est énorme.
31:55 Je pense que c'est un des albums de jeux vidéo les plus réussis de la génération PS1.
32:02 Et pourquoi tu trouves ça ?
32:04 Parce que tu as un mélange de hard rock, de hip hop, plein de styles différents.
32:09 Faisons de style, quoi.
32:10 Mais en fait, je pense qu'il y a une musique que je n'aime pas,
32:14 mais surtout l'album est extraordinaire.
32:16 Je l'ai téléchargé et je m'écoute ça de temps en temps.
32:20 Ça me rappelle d'ailleurs les parties avec les potes.
32:23 D'accord.
32:24 Pour conclure ce "Wag me talk" Nourdine,
32:26 est-ce que tu as des next steps à nous partager par rapport à ton projet Nation Numérique ?
32:30 Alors, le next step, c'est la commission jeux vidéo de Nation Numérique
32:34 qui a commencé à travailler pas mal sur les lois pour le jeu vidéo et l'e-sport, entre autres.
32:40 Et on a décidé d'externaliser ce groupe et d'en créer une association en 1901
32:45 qui s'appelle Nation e-sport.
32:47 Et là, on est en train de travailler à l'organisation d'un grand événement e-sport pour Paris 2024.
32:52 Donc, pour rejoindre ce grand événement qui est les JO, ce grand rendez-vous,
32:57 cette année des JO, on s'est dit,
32:59 "Tiens, est-ce qu'on ne ferait pas un grand événement numérique autour de l'e-sport ?"
33:03 Et on est en train d'organiser ça.
33:05 Ça marche bien, ça avance très, très bien.
33:07 Et on est très contents.
33:09 Il y a un super accueil, en tout cas, des institutions et du monde économique.
33:13 Et on va vraiment faire un bel événement pour 2024.
33:16 Super, on suivra ça avec attention.
33:19 Ce Wagme Talk touche à sa fin.
33:22 Merci Nourdine.
33:23 Merci à toi.
33:24 D'être venu jusqu'à nous.
33:25 Merci à toute l'équipe.
33:26 Et la panturude.
33:29 Retrouvez-nous sur Wagme Trends.
33:33 Interagissez avec nous sur nos réseaux sociaux.
33:36 Et on se revoit très vite pour un prochain talk.
33:38 Ciao, Wagme Gang.
33:39 Salut, Nourdine.
33:40 Ciao, ciao.
33:41 Abonnez-vous.
33:43 Abonnez-vous.
33:45 Abonnez-vous.
33:47 Abonnez-vous.
33:48 Abonnez-vous.
33:49 ♪ ♪ ♪

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