Parlons Vrai chez Bourdin - Emission du 27 février

  • l’année dernière
Au programme :
- Carburants : moins cher et plus disponible que l'essence, comment le diesel tire son épingle du jeu dans les stations-service
- Sécheresse historique en Espagne, des conséquences pour la France ?
- Jeudi politique : Une pétition pour la destitution de Macron / Borne annonce son plan des 100 jours / Le gouvernement décale le projet de loi immigration / Macron dans le Doubs / Opération Wambushu à Mayotte
- Anniversaire de l’abolition de l’esclavage : Emmanuel Macron va rendre hommage à Toussaint Louverture, ennemi de Napoléon Bonaparte.

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2023-04-27##

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News
Transcript
00:00:00 Nous sommes donc dans les Vosges, l'adolescent soupçonné du meurtre de Rose, 5 ans, était déjà poursuivi pour viol.
00:00:08 Oui, une habitante avait déposé plainte l'année dernière.
00:00:10 Son fils et l'un de ses amis avaient été ligotés à un arbre avec du scotch épais, puis tabassés par le jeune homme en question.
00:00:18 Il avait ensuite tenté d'enflammer des feuilles au pied des deux garçons
00:00:22 avant que ces derniers ne parviennent finalement à s'enfuir, secourus par un ami.
00:00:26 « J'ai porté plainte parce que je voulais qu'il soit soigné », explique aujourd'hui cette mère de famille qui raconte auprès de l'agence France Presse.
00:00:34 Sa mère a un handicap mental, elle est battue par son mari, ce sont des gens qui n'ont pas d'argent.
00:00:39 Le jeune homme avait été placé en centre éducatif fermé jusqu'en février, dernière date de sa libération.
00:00:45 Une expertise psychiatrique concluait à l'absence de troubles mentaux, indique le procureur.
00:00:51 Pourtant dans le Parisien, aujourd'hui en France, des habitants de Rambert-Villay confirment l'avoir trouvé dérangé, disent-ils.
00:00:58 Ce sont leurs mots. Par exemple, en le voyant verser de l'essence sur son vélo, il prétendait être en train de faire le plein de ce vélo.
00:01:05 Un vélo auquel, selon ses témoins, il parlait comme si c'était son cheval ou quelque chose comme ça.
00:01:10 « Ne bouge pas, je reviens », lui disait-il après l'avoir posé.
00:01:13 Un autre riverain, brocanteur, rapporte à l'AFP une altercation qui s'était produite l'année dernière.
00:01:19 Il avait dit à ma petite-fille de 11 ans « je vais te violer ».
00:01:23 On le voyait tout le temps traîner partout, insulter tout le monde. Il importunait tous les enfants.
00:01:28 La police municipale était attentive, inquiète depuis son retour dans la commune, confie le maire.
00:01:33 Mardi, c'est après l'appel de cet adolescent que les enquêteurs ont retrouvé le corps déshabillé de la fillette dans un sac plastique.
00:01:41 Lui prétendait l'avoir retrouvé comme ça.
00:01:44 Nous sommes à Rambert-Villay avec Angélique. Bonjour Angélique.
00:01:47 Bonjour. Merci d'être avec nous. Vous êtes commerçante rue du Cheval Blanc à Rambert-Villay.
00:01:52 Vous êtes une voisine de la famille de la petite Rose.
00:01:56 Oui, oui, oui. Je connaissais bien la petite Rose. Je la voyais tous les jours quand je sortais et les autres enfants aussi.
00:02:03 Et oui, je connais bien cette famille. Une très bonne famille et une catastrophe horrible.
00:02:08 Horrible ! J'imagine la tristesse, à la fois la tristesse des habitants qui connaissaient la famille,
00:02:16 connaissaient l'enfant, mais aussi la tristesse de toute la commune marquée par ce drame.
00:02:22 Oui, oui, tout le monde est vraiment profondément marqué, surpris, choqué.
00:02:27 On est une toute petite commune des Vosges, donc c'est choquant. Très choquant.
00:02:32 Bianca, Bianca est la maman de Rose. Vous connaissez la famille.
00:02:37 Bianca a hurlé sa détresse devant le domicile de la famille des Roses blanches déposées par les habitants dans la rue.
00:02:48 Vous avez croisé les parents de la petite Rose ?
00:02:51 J'ai vu le papa à qui j'ai présenté mes condoléances, qui est en larmes. Ils sont en larmes, ils hurlent, il y a des cris, des pleurs tous les jours.
00:02:59 C'est prenant, on entend des cris de douleur dans la rue, c'est très prenant, c'est très lourd, c'est très très lourd.
00:03:06 Est-ce que vous aviez croisé celui qui est soupçonné du meurtre de la petite Rose ?
00:03:13 Moi personnellement je ne l'ai jamais vu, le meurtrier de la petite Rose.
00:03:17 Vous ne l'avez jamais vu ?
00:03:18 Je ne l'ai jamais croisé.
00:03:20 Je dis ça parce qu'il traînait un peu dans le quartier, si j'ai bien compris.
00:03:24 Oui, il se disait qu'il traînait dans le quartier, mais honnêtement je ne l'ai jamais vu, moi.
00:03:29 Bien, vous connaissez sa famille ou pas ?
00:03:32 Pas du tout, pas du tout du tout.
00:03:34 Pas du tout, pas du tout. La petite Rose, une gamine adorable, une enfant adorable.
00:03:40 Une gamine souriante, qui faisait toujours des coucous avec sa main, je la voyais tous les jours, une petite fille qui rayonnait, voilà.
00:03:49 Qui rayonnait, retrouvée morte. Elle jouait dans la rue ?
00:03:53 Elle jouait, oui, dans la rue, oui, avec les autres enfants, oui, oui.
00:03:57 Elle était sortie s'amuser dehors avec une balle, avec d'autres enfants, et c'est là qu'il l'a croisée et qu'il l'a probablement tuée.
00:04:07 Je reste encore au conditionnel parce que l'enquête est en cours.
00:04:12 D'ailleurs, il n'explique pas trop son geste.
00:04:15 J'imagine la stupéfaction quand vous avez appris le passé de cet adolescent.
00:04:22 Oui, ça nous fait peur, on se demande pourquoi ils l'ont relâché, pourquoi il était dans notre ville, à Rambert-Villiers, alors qu'il y a plein d'enfants ici.
00:04:31 C'est effroyable, ça fait peur, c'est incompréhensible, on ne comprend pas, on se pose beaucoup de questions.
00:04:36 Oui, l'ambiance dans la commune ?
00:04:39 Très lourde, très lourde, tout le monde est... Beaucoup de tristesse, c'est incroyable, la solidarité, la tristesse.
00:04:45 Les gens sont vraiment solidaires, on se soutient un peu, vous voyez.
00:04:50 J'imagine que vous ne parlez que de ça ?
00:04:52 Oui, voilà, tous les jours, tout le monde ne parle que de ça, depuis le drame.
00:04:56 Depuis le drame, bien sûr. Dans votre commerce, dès qu'un client rentre, c'est le sujet de conversation ?
00:05:03 Alors moi, je n'ai pas un commerce, je reçois des gens chez moi pour ma profession, mais c'est vrai que tout le monde m'en parle,
00:05:09 mes clientes que je reçois m'en parlent, on est très choqués, très choqués.
00:05:14 Bien, je vous laisse Angélique, je ne vais pas insister lourdement. Pourquoi cet ado était-il en liberté ?
00:05:22 C'est très douloureux, c'est ce que disent tous les habitants de la rue, il ne faut plus que ça arrive.
00:05:30 Bien, nous suivrons, parce que nous aurons besoin d'explications.
00:05:34 La famille, avant tout, a besoin d'explications.
00:05:37 Tout le monde a besoin d'explications dans cette affaire. Pourquoi est-ce que cet ado, qui avait déjà été mis en examen pour viol,
00:05:46 rappelons-le, mis en examen pour viol, pourquoi est-ce que cet ado était...
00:05:51 Il était resté un an au foyer et puis il avait été libéré, pourquoi est-ce que cet ado traînait comme ça et pouvait commettre d'autres crimes ?
00:06:00 Francis Pouces, vous êtes là ?
00:06:03 Oui, tout à fait, j'ai patienté.
00:06:05 Comment ça va, Francis ?
00:06:07 Eh bien, écoutez, ça va bien. Très intéressé par votre sujet d'avant, parce que le problème de la sécheresse concerne aussi la survie des stations-services,
00:06:16 puisque notre diversification est assurée, entre autres par le lavage auto, qui évidemment, dans ces eaux de sécheresse, est impactée.
00:06:25 J'allais vous en parler. Francis Pouces, je rappelle, vous êtes président national des distributeurs carburants et énergie nouvelle.
00:06:31 Chez Mobilians, vous représentez à peu près la moitié des stations-services françaises.
00:06:35 C'est cela, hein, Francis ?
00:06:37 Oui, j'allais vous parler du lavage. Il va arriver un moment où on ne va plus laver sa voiture ?
00:06:43 Ah ben, ça va déjà être le cas, malheureusement, dans les Pyrénées-Orientales, qui est un département sinistré.
00:06:50 Ça va être fermé ? Tous les lavages de voitures vont être fermés ?
00:06:53 A priori, dès le début de semaine prochaine, tous les lavages de voitures vont être fermés.
00:06:57 Alors, on comprend bien, évidemment, que la nécessité première, c'est que le consommateur puisse boire de l'eau.
00:07:03 C'est évident. Néanmoins, nous sommes en négociation depuis plus de six mois avec le ministère de l'écologie,
00:07:08 où l'intégralité de la chinière a accepté le recyclage, c'est-à-dire la mise en place de recyclage qui permettra 70% d'économie d'eau.
00:07:17 Et aujourd'hui, le discours est un peu fermé de la part du gouvernement,
00:07:20 puisque même si on est prêt à s'engager énormément dans cette voie de recyclage,
00:07:24 pour l'instant, il n'y aura pas d'autorisation, en particulier dans les Pyrénées-Orientales,
00:07:29 qui autoriserait les stations équipées de recyclage à nettoyer.
00:07:33 Et le problème pour nous, c'est qu'on essaie de maintenir depuis des années le fameux maillage territorial de stations-services,
00:07:43 puisqu'on aura encore besoin, plusieurs années, de produits fossiles et les futurs,
00:07:47 et que cette diversification est essentielle pour maintenir la rentabilité du point de vente.
00:07:52 Donc on est effectivement prêt à se maintenir.
00:07:54 - Évidemment, évidemment. Francis, quelques mots sur le coût des carburants,
00:07:58 prix de l'essence sans plomb qui grimpe, celui du gazole qui baisse, pourquoi ?
00:08:03 - Alors j'allais dire qu'on revient à la normale.
00:08:06 - Oui, c'est vrai.
00:08:08 - Avant la guerre en Ukraine, on avait un dépositionnement à peu près de 10 à 15 centimes,
00:08:14 gazole moins cher, et on revient à la situation d'avant-crise.
00:08:18 Alors effectivement, on a peut-être un sans plomb qui est encore un peu cher,
00:08:22 parce que les grèves passées ont créé des tensions sur l'approvisionnement de sans plomb,
00:08:27 donc il y a toujours une partie d'importation,
00:08:29 donc à partir du moment où on importe, c'est toujours plus cher,
00:08:32 puisque traditionnellement on est au taux suffisant sans plomb en France,
00:08:35 le redémarrage, la fin de redémarrage de nos raffineries françaises,
00:08:39 va, je pense, permettre d'atténuer un peu le coût du sans plomb.
00:08:43 - Le coût du sans plomb.
00:08:45 Ça va continuer ? Est-ce que le gazole va continuer à baisser ou pas ?
00:08:49 - Alors tout est une histoire de cours internationaux,
00:08:52 du pari de pétrole, qui est plutôt à la baisse,
00:08:55 qui a bien baissé encore depuis deux jours.
00:08:57 - Ce sont de bonnes nouvelles, ça.
00:09:00 - Ce sont des bonnes nouvelles,
00:09:02 espérons que ça continue, puisque je rappelle que nous on a une marge fixe,
00:09:05 quel que soit le prix du gazole, donc on préfère qu'il ne soit pas cher.
00:09:09 - Le gazole qui est moins taxé que l'essence.
00:09:12 - 66 centimes d'euros de TICPE sur un litre d'essence
00:09:18 et 60 centimes sur un litre de gazole, tout à fait.
00:09:20 Donc il est moins taxé.
00:09:22 C'est aussi pour ça qu'on a cette différence de prix.
00:09:24 - Bien évidemment.
00:09:25 Pierrette a une question à vous poser.
00:09:27 Pierrette dirige une petite société de transport dans l'Aude.
00:09:30 Bonjour Pierrette.
00:09:31 - Bonjour Jean-Jacques.
00:09:33 - Merci, ça me fait plaisir de vous entendre, Pierrette.
00:09:35 - Moi encore plus, parce qu'on est orphelins de vous.
00:09:38 - C'est vrai ?
00:09:39 - Oui.
00:09:40 - Qu'est-ce que vous êtes à dire, orphelin de moi, Pierrette ?
00:09:42 - Parce que quand je vous vois, mon petit déjeuner,
00:09:44 c'était de vous écouter à la télé, face à face.
00:09:47 - Ah, en politique, en face à face.
00:09:49 Vous savez que j'adore ça.
00:09:50 - Le monsieur qui défrise.
00:09:51 - Oui, oui, c'est bien.
00:09:52 Il faut les pousser dans leur retranchement, ces politiques.
00:09:55 - Il y a de quoi faire.
00:09:56 - Oui, vous avez raison, il y a de quoi faire.
00:09:58 Ça, je suis d'accord.
00:09:59 Bon, vos véhicules, les véhicules de votre société, roulent au diesel.
00:10:03 Vous avez évidemment le contrôle technique régulièrement.
00:10:06 Vous avez la pastille verte.
00:10:07 Et vous avez une question à poser à Francis Pouce.
00:10:10 - Alors, ma question, elle est la suivante.
00:10:13 Mon véhicule, elle est de 2011.
00:10:15 Après un contrôle technique, je respecte tous les critères anti-pollution.
00:10:19 Donc, on me délève le certificat.
00:10:23 Mes camions, un contrôle annuel très strict,
00:10:27 qui s'appelle le contrôle aux mines.
00:10:29 Les critères sont, alors là, on ne vous laisse rien passer.
00:10:33 On vous délivre le certificat.
00:10:35 Donc, vous ne polluez pas.
00:10:37 Et vous ne pouvez plus rentrer dans les villes vertes.
00:10:41 Alors, il faut m'expliquer.
00:10:43 Les dieselistes en France ont été invités à l'Assemblée nationale par Madame Bateau
00:10:49 pour présenter le programme éco-entretien.
00:10:51 Optimiser la maintenance des systèmes de dépollution du parc roulant.
00:10:56 Alors, voilà. Il faut que je vous dise pourquoi.
00:10:58 - C'est-à-dire, Pierrette, pourquoi est-ce que ces véhicules ne peuvent pas entrer dans les villes ?
00:11:04 - Et nous habitons un milieu rural.
00:11:06 La France profonde, où on ne peut pas vouloir de l'électrique.
00:11:11 Parce que c'est la plus grande escroquerie pour le monde rural.
00:11:13 - Je pense qu'il se pousse.
00:11:15 - Ecoutez, c'est exactement ce que vous demandez là.
00:11:18 C'est exactement ce que nous, on demande chez Mobiliance.
00:11:20 Puisque Mobiliance représente les 22 métiers du service de l'automobile.
00:11:24 Donc, on a aussi nos concessionnaires véhicules lourds, par exemple, qui sont très inquiets.
00:11:29 Cette réglementation de ZFE a été bâtie il y a déjà quelques années.
00:11:33 Avec l'accès en fonction des vignettes critères.
00:11:37 Je suis tout à fait d'accord que vos véhicules et nos véhicules à tous, grosso modo,
00:11:42 sont conformes à la réglementation applicable au jour de leur sortie.
00:11:46 Par exemple, en 2011.
00:11:48 Néanmoins, l'État considère que dans ces fameuses ZFE, on doit être encore plus vertueux.
00:11:54 Et n'avoir que des vignettes 1, critères 1, critères 2.
00:11:59 Les critères 3 sont bientôt bannis.
00:12:02 Et c'est effectivement incompréhensible.
00:12:05 Vous demandez l'assouplissement de la réglementation ?
00:12:10 Il faut absolument l'assouplissement de la réglementation.
00:12:13 Parce que vous allez exclure plus de 50% des gens de ces fameuses futures ZFE.
00:12:19 Tout le monde n'a pas le moyen de revendre son véhicule et de racheter un critère 1 ou un critère 2.
00:12:25 Et en particulier sur les véhicules électriques qui, aujourd'hui, sont beaucoup trop chers.
00:12:30 - Francis Pouce, merci. Voilà un relais.
00:12:33 Je vais relayer parce que je suis totalement d'accord.
00:12:36 Et avec Pierrette et avec vous, Francis Pouce, je pense qu'il faut absolument assouplir.
00:12:41 Moi, je veux bien qu'on défende l'environnement.
00:12:43 Évidemment, je suis le premier défenseur de l'environnement.
00:12:46 Mais il faut aussi défendre le quotidien de nos concitoyens qui ont besoin de vivre.
00:12:53 Tout simplement.
00:12:54 Il est 11h04. Merci d'être avec nous.
00:12:56 Tous les jeudis, nous retrouvons nos élus.
00:12:59 C'est une habitude, un plaisir de retrouver des sénateurs ou des députés qui viennent débattre de l'actualité.
00:13:09 Jeudis Politique, le jeudi, sur Sud Radio, entre 11h et 12h.
00:13:12 Avec nous, aujourd'hui, nous allons commencer par l'alphabet, évidemment.
00:13:19 Par ordre alphabétique, Damien Maudet, qui est député LFI de la Haute-Vienne.
00:13:23 Bonjour. - Bonjour.
00:13:24 - Damien Maudet, merci. Vous êtes déjà venu. Vous êtes un habitué.
00:13:27 - Merci à vous.
00:13:28 - Avec nous, Carme, c'est un plaisir de vous recevoir.
00:13:30 Karl Olive, qui est député Renaissance des Yvelines. Bonjour.
00:13:33 - Bonjour, Jean-Jacques Bourdin.
00:13:34 - Karl aussi est déjà venu.
00:13:35 Et puis un nouveau venu qui n'est jamais venu en Corse, Olivier Servat, député Liott de Guadeloupe.
00:13:41 Bonjour. - Bonjour, monsieur Bourdin.
00:13:42 - Merci d'être venu nous voir.
00:13:44 Liott, dont on parle beaucoup, ce groupe de 20 députés,
00:13:47 qui est au confluent de toutes les actions à l'Assemblée, de toutes les initiatives.
00:13:54 On parle beaucoup de votre groupe, Olivier Servat.
00:13:57 Tant mieux d'ailleurs, 20 députés, avec des députés Corses, des députés ultramarins.
00:14:04 Hier, je recevais Estelle Youssoupha, par exemple, qui fait partie de votre groupe.
00:14:09 - Oui, c'est un groupe central, je dirais, dans l'opposition construction.
00:14:13 Et on estime qu'on a une place à jouer dans cet espace à l'Assemblée nationale,
00:14:18 où il n'y a pas de majorité absolue, où on peut effectivement faire peser la voix de la France au sein de cet hémicycle.
00:14:25 - Bien. Alors, la voix de la France, elle est incarnée par le président de la République, Emmanuel Macron,
00:14:32 qui est encore en sortie aujourd'hui, puisqu'il est dans le doux.
00:14:36 Nous allons parler de Toussaint Louverture tout à l'heure.
00:14:39 Toussaint Louverture, ça vous parle, en Guadeloupe, hein ?
00:14:41 - Oui, absolument. - Même si ce n'est pas l'histoire de la Guadeloupe directement.
00:14:44 Mais tout de même, c'est une histoire voisine, Haïti-Saint-Domingue.
00:14:48 J'aurai un historien tout à l'heure, à 12h05, pour nous parler de Toussaint Louverture,
00:14:53 qui est un personnage un peu controversé.
00:14:55 Emmanuel Macron va rendre hommage à Toussaint Louverture,
00:14:59 mais aussi, il va parler évidemment de l'abolition de l'esclavage.
00:15:03 En attendant, Emmanuel Macron est accueilli à chaque fois par des concerts de casserole,
00:15:07 par des protestations de militants, de sympathisants de la CGT, entre autres,
00:15:13 qui protestent contre la réforme des retraites.
00:15:16 Alors, à propos d'Emmanuel Macron, c'était un peu ma première question.
00:15:19 Damien Maudet joue la pose. Vous demandez la destitution d'Emmanuel Macron ?
00:15:24 - Je ne sais pas si je demande aujourd'hui la destitution d'Emmanuel Macron.
00:15:27 En tout cas, ce qui est sûr, c'est que dans le pays, il y a un élément bloquant aujourd'hui.
00:15:30 Je ne pense même pas que ça vienne de l'Assemblée nationale,
00:15:32 qui, dans cette espèce de minorité relative, des fois, arrive à discuter.
00:15:35 On arrive à trouver des terrains d'entente, de discussion, même s'il y a des forts débats, évidemment.
00:15:41 Mais je crois qu'effectivement, aujourd'hui, celui qui bloque le pays,
00:15:44 de par, à mon avis, son égo, son envie d'imposer un rapport de force à toute la population,
00:15:48 d'amener une réforme des retraites dont personne ne veut coûte que coûte, c'est Emmanuel Macron.
00:15:51 Donc, si on n'arrive pas à une solution, une démission pourrait être en effet envisagée.
00:15:55 Après, ce n'est pas moi qui le décide, ça va être lui.
00:15:57 - Vous l'avez signé ? Il y a une pétition sur le site de l'Assemblée nationale, du Parlement.
00:16:03 45 000 signatures, déjà. Certains voudraient que l'article 68 soit appliqué.
00:16:08 C'est extrêmement compliqué, l'article 68.
00:16:11 Je ne vois pas comment Emmanuel Macron, aujourd'hui, pourrait être destitué.
00:16:14 Vous l'avez signé ou pas ?
00:16:16 - Je ne l'ai pas encore signé, mais ce n'est pas parce que je ne veux pas la signer,
00:16:18 c'est juste que je ne l'ai pas encore signé, je ne me suis pas penché encore dessus.
00:16:20 Par contre, je pense que je la signerai, mais surtout pour un point, c'est le...
00:16:23 - Ça veut dire que vous voulez la destitution d'Emmanuel Macron, soyons clairs.
00:16:26 - Moi, je la signerai, notamment, pour poser le rapport de force.
00:16:28 Aujourd'hui, il y a eu tout un tas de pétitions qui sont sorties,
00:16:30 il y a eu des millions de personnes dans la rue, rien n'est entendu.
00:16:32 Donc, on prend tous les moyens qu'on a pour se faire entendre.
00:16:34 Dire Emmanuel Macron, aujourd'hui, il y a un malaise dans le pays,
00:16:36 il faut que vous l'entendiez.
00:16:37 S'il y a autant de gens qui signent pour votre destitution, c'est qu'il y a un problème.
00:16:40 Il faut ouvrir le dialogue, il faut se poser, il faut retirer cette réforme des retraites,
00:16:43 remettre les choses à plat.
00:16:44 Aujourd'hui, le pays a besoin d'apaisement.
00:16:45 Et Emmanuel Macron n'est pas celui qui incarne l'apaisement.
00:16:48 - Karl Olive.
00:16:49 - Emmanuel Macron est celui qui a été réélu pour la première fois dans la Vème République sans cohabitation,
00:16:54 ça, c'est un fait.
00:16:55 On a la chance, en France, d'avoir des institutions qui sont solides.
00:16:58 Et je voudrais rendre hommage à la personne dont vous avez évoqué le nom,
00:17:02 Jean-Jacques Bourdin, tout à l'heure, Estelle Youssoupha,
00:17:04 qui est l'élu, notamment, de Mayotte, par rapport à sa position
00:17:08 et par rapport à l'opposition de l'IOD sur le sujet, très pragmatique.
00:17:12 Aujourd'hui, il y a une légitimité, encore une fois, du côté de Mayotte,
00:17:17 à faire en sorte que Mayotte reste le territoire qu'il est, à la demande des élus.
00:17:21 Pourquoi je dis ça ? Pour rappeler ce que vient de dire M. Modest.
00:17:25 C'est parce que nous avons des institutions fortes de cette Vème République
00:17:28 que la loi peut faire son chemin à Mayotte,
00:17:32 comme sur l'ensemble des centimètres carrés de notre beau pays.
00:17:35 Et ça, je pense qu'il faut que nous le préservions.
00:17:37 Et ensuite, il y a des séquences électorales.
00:17:39 Les Français ne sont pas d'accord, aujourd'hui, avec Emmanuel Macron.
00:17:43 Il y a des futures séquences électorales.
00:17:45 Pour autant, je vous rejoins, il faut savoir écouter le terrain.
00:17:48 Et je pense que nous devons passer beaucoup plus de temps, à la fois sur le terrain,
00:17:51 et faire une espèce de big bang, là, social, avec les organisations syndicales, patronales,
00:17:56 ce qu'on n'a peut-être pas suffisamment assez fait pour ne pas avoir.
00:17:59 - Oui, mais, Carl-Olivier, le big bang social, c'est ce que demandent beaucoup de députés, d'ailleurs, de la majorité.
00:18:03 Mais enfin, on ne le voit pas venir, le big bang social.
00:18:05 Quand on écoute Elisabeth Borne, hier, je ne vois pas où est le big bang social.
00:18:10 Mais nous allons y revenir.
00:18:11 Je voudrais qu'un, puisqu'on parle de Mayotte, puisque vous avez voulu parler de Mayotte,
00:18:15 je me tourne vers vous, Olivier Servat.
00:18:18 À Mayotte, la République doit se faire entendre.
00:18:21 Est-ce que l'opération en cours doit se poursuivre, s'intensifier ?
00:18:25 Est-ce que vous comprenez l'objectif du ministre de l'Intérieur et du gouvernement ?
00:18:31 - Oui, j'aimerais revenir sur tout ça d'ouverture.
00:18:34 - Oui, alors allez-y.
00:18:35 - Eh oui, parce que nous ne sommes pas satisfaits de ce que fait le président de la République.
00:18:39 - Alors, allez-y. Pourquoi ?
00:18:40 - Il y a une date, c'est le 10 mai, pour l'abolition de l'esclavage.
00:18:44 Le président de la République n'a jamais su vraiment se positionner,
00:18:48 et il ne tient pas ses engagements.
00:18:49 Il s'est engagé à faire un mémorial des noms.
00:18:52 Il n'est pas là.
00:18:53 Nous avons constaté qu'il ne prend pas la parole ce jour-là, comme une forme de mépris.
00:18:58 Aller voir Toussaint Louverture, c'est bien,
00:19:00 sauf que Toussaint Louverture a été là, emprisonné dans des conditions effroyables,
00:19:04 et ça fait référence à Schellcher, qui lui est revenu rétablir l'esclavage.
00:19:08 Donc, on n'est pas très contents.
00:19:10 Il aurait dû venir au Luxembourg, peut-être affronter quelques Bachari-Varri, le 10 mai, au Luxembourg.
00:19:15 Pour revenir à Mayotte, comme Karl, le travail d'Estelle Youssefa,
00:19:20 qui est dans mon groupe, député, aussi, Mansour Kamardine fait un travail intéressant,
00:19:24 oui, il faut maîtriser l'immigration clandestine, très clairement.
00:19:28 Et oui, il faut apporter des réponses aux Mahorais qui sont français, aux Français de Mayotte,
00:19:32 qui aujourd'hui sont dans une situation épouvantable.
00:19:35 - Qui sont français depuis longtemps, en plus. - Oui, tout à fait.
00:19:37 - Le 19e siècle. - Exactement, depuis parfois, avant certains territoires ici, hexagonaux.
00:19:42 Et donc, on ne peut pas laisser cette situation entre les Comores, les Grandes Comores, les Mahorais,
00:19:47 et puis des appels aux meurtres que les gens condamnent.
00:19:50 Enfin, cette situation est inextricable.
00:19:52 Et oui, maîtriser l'immigration clandestine, c'est une solution, mais ce n'est pas que ça.
00:19:55 Il faut aussi permettre à chacun et à chacune de pouvoir, chez eux, ne pas se faire agresser,
00:19:59 ne pas se faire pénétrer leur territoire, parce qu'il y a, aujourd'hui, une immigration totalement non maîtrisée.
00:20:06 - Oui, Damien Maudet. - Je vais vous faire une confession,
00:20:08 c'est que je connais mal la situation Mayotte, par ailleurs, j'y suis même jamais allé,
00:20:12 - Oui, moi non plus, d'ailleurs. - Par contre, il y a quand même un point Mayotte,
00:20:15 on en entend parler deux fois. La première, c'est quand il y a des interventions policières à Mayotte,
00:20:19 comme c'est le cas aujourd'hui. - Vous la condamnez, cette intervention ?
00:20:23 - Attendez, la deuxième, c'est quand on lit les statistiques de l'INSEE, sur la France, sur le chômage, la pauvreté,
00:20:27 il y a toujours écrit "hors Mayotte". Pourquoi ? Parce que Mayotte, à chaque fois, fait exploser les chiffres.
00:20:32 Mayotte, c'est un territoire, c'est un département sur lequel 80% des gens vivent sous le seuil de pauvreté.
00:20:37 On a parlé des sécheresses tout à l'heure, 30% des gens n'ont pas accès à l'eau potable.
00:20:41 Donc, la question de l'intervention policière, la question migratoire, moi, en toute honnêteté,
00:20:46 je pense qu'effectivement, sur l'action migratoire, la métropole ne peut pas laisser Mayotte tout seul,
00:20:51 il faut aussi que les Comores prennent leur part, etc. Il y a quelque chose à faire là-dessus,
00:20:55 mais ça ne peut pas être la seule solution. - Il y a une ambiguïté, d'ailleurs, dans le discours,
00:20:58 peut-être, du gouvernement, à propos des Comores. - En tout cas, il nous faut une solution aussi.
00:21:01 En fait, Mayotte ne peut pas se résumer à la chasse aux migrants.
00:21:04 Il faut aussi une chasse à la pauvreté. 80% des gens vivent sous le seuil de pauvreté.
00:21:09 - Mesdames, Mesdames, il y a une situation particulière. 60% des personnes qui vivent à Mayotte sont étrangères.
00:21:16 Ce qui n'existe dans aucun territoire français. - Il peut être rappelé, je regardais les chiffres,
00:21:23 l'allemande d'intervention, c'est aussi une demande qui est faite par les élus.
00:21:27 - Oui, par les élus et la population. - On parle de Mme Youssoupha,
00:21:30 on parle de M. Camardine, le collègue également républicain, et la population, vous l'avez dit.
00:21:35 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui à Mayotte ? En 2022, +16% d'homicides, 7% de coups et blessures,
00:21:40 17% d'égradation, 20% de vols avec arme et 33% de vols de véhicules.
00:21:46 Qu'est-ce qu'on fait ? On ferme les yeux et on regarde ailleurs ?
00:21:48 La décision du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est une réponse aux demandes,
00:21:54 notamment des élus, et le fait de faire en sorte que la France reste la France
00:21:58 et qu'on puisse protéger nos concitoyens.
00:22:00 Ça va dans le sens de ce que souhaitent les élus de terrain et la population, comme vous l'avez dit.
00:22:04 - Et les élus de terrain, justement, ils ont demandé en 2018 1,8 milliard d'euros d'investissement
00:22:08 pour Mayotte pour les infrastructures. Où sont ces 1,8 milliard ?
00:22:11 Gérald Darmanin, Karl Olive, parle de la paix républicaine qui doit revenir à Mayotte.
00:22:15 Il y a les interventions, mais vous n'aurez pas la paix républicaine avec autant de pauvreté,
00:22:19 30% des gens seulement ont accès à l'eau potable.
00:22:22 - Est-ce qu'il faut remettre en cause le droit du sol, carrément, à Mayotte ?
00:22:26 - Ça n'a aucun sens, le droit du sol. C'est dangereux de dire ça d'ailleurs.
00:22:30 Le droit du sol, en vérité, on l'a à 18 ans quand on est né sur le territoire.
00:22:34 - Je vous dis ça parce que beaucoup viennent à Mayotte,
00:22:38 notamment des Comores, pour accoucher sur un territoire français.
00:22:43 - On a l'impression que le droit du sol, c'est en un claquement de doigts.
00:22:47 En vérité, je vous donne la définition, pour être français avec le droit du sol,
00:22:51 il faut être né en France, et à la majorité, y avoir eu sa résidence habituelle pendant au moins 5 ans,
00:22:55 depuis l'âge de 11 ans. Donc c'est pas non plus parce qu'on est né, on est automatiquement français.
00:22:58 - Oui, il faut savoir qu'à Mayotte, le droit du sol a déjà été un peu aménagé.
00:23:02 - Oui, aménagé, effectivement. - Donc il a déjà été un peu plus restrictif.
00:23:05 - Restrictif, oui. - C'est pas ça. - Je vous dis ça, c'est Marine Le Pen qui demande.
00:23:09 - C'est en même temps que l'on doit s'assurer de lutter contre l'immigration colestine,
00:23:14 en même temps, et vous avez raison, Damien, aujourd'hui, il y a une problématique de sécheresse terrible à Mayotte,
00:23:19 et ils n'ont pas de ressources en eau, on doit traiter cela, il y a une misère sociale que l'on doit traiter,
00:23:23 c'est un territoire, c'est un département français, et donc la France doit y mettre les moyens.
00:23:28 - Bien, vous parliez de choc social, avant de parler du choc social,
00:23:33 Carl Olive, je voudrais parler de l'abandon du projet de loi, enfin l'abandon,
00:23:38 l'abandon n'est pas le mot, le report du projet de loi Immigration.
00:23:42 Vous le regrettez ou pas, Carl Olive ?
00:23:44 - La preuve que le mot Immigration n'est pas un mot péjoratif, on vient en parler pendant quelques instants,
00:23:49 et je crois qu'on se rassemble autour de cette table, et merci de pouvoir organiser ces débats,
00:23:53 on peut parler, on peut s'écouter, sur ce qui se passe à Mayotte.
00:23:57 Moi, en titre de personnage, je le regrette. C'est une position où je pense qu'aujourd'hui,
00:24:01 les Français veulent la restauration de l'autorité de l'Etat,
00:24:04 qu'il passe par de l'ordre républicain et pas par un désordre républicain.
00:24:08 C'était sur la feuille de route, maintenant la Première Ministre, hier,
00:24:12 explique qu'une partie des républicains ne souhaitent pas y aller.
00:24:17 - Vous êtes dépendant des républicains, maintenant ?
00:24:19 - Non, pas du tout. Je dois dire aussi, et disons les choses,
00:24:23 c'est qu'il y a aussi une partie de la majorité présidentielle
00:24:27 qui ne souhaite pas aujourd'hui conduire directement comme c'est prévu.
00:24:30 Il faut le dire. Moi, d'hite personnelle, je suis favorable à cette loi qui est attendue.
00:24:35 Une grande partie des républicains, une grande partie des républicains, pas tous, sont aussi favorables à ça.
00:24:41 Est-ce qu'il faut aujourd'hui se précipiter, ou plutôt continuer à cheminer sur les bancs de l'Assemblée
00:24:46 en commission pour pouvoir avoir une loi digne de ce nom, sans qu'elle soit à la découpe,
00:24:51 comme le souhaite le président Larcher ?
00:24:53 Je pense qu'il vaut mieux ne pas se précipiter aujourd'hui, plutôt que de prendre un stop dans quelques mois.
00:24:58 - Mais, Karl Olive, je vais revenir, parce qu'il faut que j'observe une petite pause.
00:25:01 Je vais revenir sur ce projet de loi immigration qui est reporté après l'été.
00:25:06 A tout de suite, vous êtes sur Sud Radio. Il est 11h16.
00:25:09 - Bien, il est 11h19. Oui, le report de ce projet de loi immigration,
00:25:14 qui est un point important, parce que c'était un projet de loi essentiel.
00:25:18 Gérald Darmanin l'avait répété. Le président de la République lui-même, lundi,
00:25:24 rappelez-vous, Emmanuel Macron promettait une loi efficace et juste, lundi.
00:25:30 Et mercredi, on apprend quoi ? On apprend qu'Elisabeth Borne abandonne, enfin, abandonne, reporte ce projet de loi.
00:25:35 Pourquoi ? Pour des raisons, Karl Olive, purement politiciennes.
00:25:39 Tout ça parce qu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
00:25:42 - C'est un peu ça, Jean-Jacques Bourdin. - D'ailleurs, vous êtes à la merci de quelques députés républicains.
00:25:48 - C'est-à-dire qu'on est à la merci, c'est les Français qui l'ont voulu dans cette majorité relative,
00:25:52 d'aller faire des accords de texte, d'avoir des consensus sans tomber dans la compromission.
00:25:56 Typiquement, moi, je suis favorable pour accueillir, justement, des praticiens, par exemple, d'origine étrangère,
00:26:04 sur les métiers en tension. Urgence pédiatrique, je vous donne un exemple.
00:26:07 Urgence pédiatrique à l'hôpital Poissy-Saint-Germain, dont j'étais encore, il y a quelques mois, le président du conseil de surveillance,
00:26:13 sont très demandeurs de cela, de façon conjoncturelle, encadrée. Je le regrette.
00:26:17 J'espère qu'on reviendra dans les textes, le temps que vienne cette loi sur l'immigration, sur ce sujet.
00:26:22 Parce que c'est un des sujets, qui, moi, sont un des sujets prégnants.
00:26:25 Après, disons les choses sur les sujets de santé. Le numerus clausus rouvert par ce gouvernement en 2019, date de 1971.
00:26:33 Et on n'en verra pas les effets avant 5-10 ans. - Ça c'est sûr.
00:26:37 - Surtout que les universités, aujourd'hui, de médecine, n'ont pas les moyens pour accueillir le nombre d'étudiants que le gouvernement leur impose.
00:26:42 C'est-à-dire que le numerus clausus, aujourd'hui, avant, c'était de dire "c'est en fonction des numéros de territoire".
00:26:46 - C'est le numerus chapertus, aujourd'hui. - Et les capacités des universités, aujourd'hui, disent "c'est seulement en fonction des territoires".
00:26:50 Mais les universités vous disent "de toute façon, on n'a pas l'argent pour les accueillir, les étudiants, donc ça ne change rien s'il n'y a pas plus de moyens pour la santé".
00:26:54 - Vous auriez voté, dans le cadre du projet de loi immigration, l'article sur les métiers en tension ?
00:27:00 - Franchement, là-dessus, à mon avis, on ne peut pas traiter juste l'immigration avec une question d'utilité.
00:27:05 Il faut un petit peu d'humilité. Non mais non, mais c'est la vérité !
00:27:07 Et il y a quand même un point aussi, c'est que derrière, si on ne règle pas la question des salaires en France,
00:27:11 ne traiter aujourd'hui la question du travail uniquement à l'aune et de dire "on va faire venir des travailleurs étrangers", ça ne peut pas être que ça.
00:27:17 Il faut aussi qu'il y ait une question sur les hausses des salaires que les gens vivent de leur travail.
00:27:20 - Néanmoins, dans le cadre d'un projet de loi immigration, là on ne parle pas de salaire,
00:27:24 dans le cadre d'un projet de loi immigration, vous n'auriez pas voté cet article ?
00:27:28 - J'aimerais voir l'article, mais je ne pense pas.
00:27:30 - D'ailleurs, vous ne voteriez aucun article ?
00:27:32 - Je ne pense pas que j'aurais voté un article qui aujourd'hui...
00:27:34 - Vous savez ce qui est terrible ?
00:27:35 - Non mais il n'y a aucun effort de fait sur les salaires, et on va dire juste aux Français,
00:27:38 "on va accueillir des travailleurs étrangers pour remplacer les postes sur lesquels il manque des gens".
00:27:42 - Pourquoi est-ce que je vous dis ça ? Je vous dis ça parce que j'ai l'impression qu'aujourd'hui,
00:27:45 il est impossible pour l'opposition de voter le moindre, le moindre texte de la majorité,
00:27:50 et pour la majorité de s'accorder sur le moindre texte avec l'opposition.
00:27:54 Ce dialogue, le dialogue est fermé aujourd'hui.
00:27:57 - En vérité, il y a quand même, par contre, du love pour donner un point positif.
00:28:00 - Non ?
00:28:01 - Eh bien écoutez, moi ce que je constate, c'est que c'est triste.
00:28:03 - Allez, Léoly Lesser, vous qui êtes au confluent de tout cela.
00:28:06 - Eh bien c'est triste.
00:28:07 Le gouvernement, le pays, le président, eh bien ils sont bloqués, ils sont tétanisés
00:28:12 parce qu'ils ne peuvent pas avancer, tout simplement parce qu'ils ont enjambé la démocratie sur la loi retraite.
00:28:17 Et ça n'en est pas terminé. C'est ça le vrai problème.
00:28:20 - Tout à fait.
00:28:21 - Maintenant, vous me posez la question sur l'immigration choisie.
00:28:23 La France la pratique depuis longtemps. Le buin homme.
00:28:26 Vous savez, ce sont tous ces ultramarins qui sont venus travailler dans les années 50-60,
00:28:29 dans les administrations, personne ne peut travailler, bouheur, la poste, etc.
00:28:33 Il faut être pragmatique.
00:28:35 Si la France a besoin de main d'oeuvre et d'intelligence dans certains domaines
00:28:38 et qu'elle n'en a pas encore, eh bien il y serait intéressant d'en faire.
00:28:41 - Mais les ultramarins sont français.
00:28:43 - Je l'ai dit à dessein, parce que le buin homme, figurez-vous M. Bourdin,
00:28:46 c'est un bureau des immigrations. Et c'est un scandale.
00:28:49 On va fêter 60 ans.
00:28:50 - Je suis d'accord.
00:28:51 - Et j'aime bien que vous réagissez comme ça.
00:28:52 Donc effectivement, vous êtes bien de rappeler que les ultramarins sont français.
00:28:55 - Exactement.
00:28:56 - Donc on doit pouvoir à un moment donné être pragmatique
00:28:59 et avoir une main d'oeuvre, donc qu'elle vienne si elle est disponible.
00:29:03 - Alors moi je dis la même chose qu'Olivier Servat, mon collègue.
00:29:05 J'ai connu ça à Pouessy dans les 30 Glorieuses, les années 60.
00:29:08 Mon père a fait 42 gens, c'est Simca, Chrysler, mes 4 frères écolent Chrysler.
00:29:12 L'immigration, on était très content d'avoir cette immigration choisie
00:29:15 de populations qui venaient d'Algérie, du Maroc, de Tunisie, de Turquie, etc.
00:29:19 - Ce qui a fait la richesse de la France.
00:29:21 - De Bretagne comme la petite chienne.
00:29:23 Mais c'est pas, encore une fois, c'est pas un mot péjoratif.
00:29:26 Pour autant, l'autre pendant, c'est de faire en sorte que l'entrée ici sur ce pays
00:29:31 on soit pas, tiens on va parler peut-être des casseroles,
00:29:33 que ça soit pas non plus une France-Passoire en ce qui concerne l'immigration.
00:29:36 Donc il faut effectivement avoir une immigration choisie, assumée,
00:29:40 et qui soit juste par rapport à ce qu'on connaît aujourd'hui.
00:29:43 Et qu'on ne ferme pas les yeux, pardonnez-moi juste pour terminer,
00:29:46 qu'on ne ferme pas les yeux non plus par rapport à ce qui se passe
00:29:48 sur ces migrants qui traversent la Méditerranée,
00:29:52 où un certain nombre de pays, eux pour le coup,
00:29:54 ferment les yeux, se bouchent le nez, et puis derrière "récupérer la cam".
00:29:59 Ça c'est pas possible.
00:30:00 Il faut que nous soyons régis et que nous assumions
00:30:04 d'avoir une immigration qui soit choisie, contrôlée,
00:30:08 et faire en sorte effectivement qu'on n'ait pas à s'affranchir,
00:30:12 d'avoir l'expertise qu'on puisse nourrir de ce qui se passe, je veux dire, hors de nos frontières.
00:30:17 - Alors, est-ce que le gouvernement et le président de la République
00:30:20 sont aujourd'hui paralysés dans leur action ?
00:30:22 - Oui.
00:30:23 - Oui ou non ?
00:30:24 - Hier, un point positif, si je peux me permettre.
00:30:27 Vous l'avez écouté Elisabeth Borne ?
00:30:29 - J'ai écouté, oui.
00:30:30 - Moi je l'ai écouté, il n'y avait rien dedans.
00:30:31 C'était continué comme avant.
00:30:32 Il y avait juste un point intéressant.
00:30:34 C'est quand elle dit "on ne peut pas voter le texte de loi immigration
00:30:38 parce qu'on n'a pas de majorité".
00:30:39 D'ailleurs Olivier Serval le dit très bien,
00:30:41 mais bon, Karl-Olive préfère répondre uniquement sur l'immigration et pas sur la forme.
00:30:44 Aujourd'hui, il est là le problème, et c'est le point essentiel,
00:30:46 c'est que ce gouvernement, en fait, est bloqué d'une part à l'Assemblée,
00:30:49 mais même dans la rue, puisqu'ils annulent une grande partie de leur déplacement, etc.
00:30:52 Ils sont confinés.
00:30:53 Pourquoi ils sont confinés ? Parce qu'ils ont enjambé la démocratie,
00:30:56 ils ont brutalisé le peuple, ils ont brutalisé le Parlement,
00:30:58 et aujourd'hui ils ne peuvent plus rien faire.
00:31:00 Et il est là l'enjeu. Je sais dire que ce n'est pas en disant
00:31:02 "on va continuer", hier Elisabeth Borne nous a dit encore plein de fois "on va continuer, continuer".
00:31:05 Ça ne peut pas marcher comme ça, il faut faire un retour, un pas en arrière.
00:31:07 - Vous participez aussi à cet immobilisme...
00:31:12 - Attendez, le gouvernement propose un texte de loi...
00:31:14 - Vous bloquez aussi le gouvernement !
00:31:16 - Fidèle à ce que veut la population...
00:31:18 - C'est une œuvre collective, les blocages.
00:31:20 - En tout cas, on répond sans doute bien à ce que fait le gouvernement.
00:31:23 Le gouvernement propose un texte de loi rejeté par 80% des actifs.
00:31:27 Quand même, 80% des actifs.
00:31:29 Les gens veulent que la mobilisation continue.
00:31:31 Et après, ils viennent nous dire "on va parler maintenant d'immigration".
00:31:33 Mais jamais de la vie ! Jamais de la vie !
00:31:35 Les Français veulent qu'on leur donne des réponses sur l'inflation,
00:31:37 qu'on leur retire cette réforme des retraites, qu'on leur permette de vivre de leur travail.
00:31:39 Pas seulement qu'on leur parle d'un autre sujet.
00:31:41 Les gens ne le parlent pas.
00:31:43 - Alors quand même, quand même, quand même, Elisabeth Borne,
00:31:45 dans son discours, a parlé d'immigration rien avant la rentrée,
00:31:48 on est bien d'accord, mais elle a parlé travail,
00:31:50 loi plein emploi début juin,
00:31:52 partage de la valeur avant l'été,
00:31:54 pouvoir d'achat, mesures pour les classes moyennes.
00:31:56 Elle a redit ce matin que le gouvernement allait baisser les impôts pour les classes moyennes.
00:32:02 Elle a parlé de la santé, recrutement d'assistants médicaux supplémentaires,
00:32:07 loi d'accès aux soins,
00:32:09 elle a parlé d'éducation avec le pacte enseignant dont nous a parlé le président de la République jeudi dernier.
00:32:14 Elle a parlé sécurité, elle a parlé frontières, justice, logement, numérique,
00:32:19 enfin, il y avait beaucoup de choses.
00:32:20 Rien de très concret, je vous l'accorde.
00:32:22 Mais surtout pas, Karl Oliv, ce fameux choc social, moi je le vois pas.
00:32:28 - Bah écoutez, vous venez d'énumérer un certain nombre de choses,
00:32:31 je pourrais vous dire aussi le chèque énergie qui est maintenu pour les classes moyennes,
00:32:35 on parle souvent de mépris à l'endroit des classes moyennes.
00:32:38 Je vous parle du chèque énergie, je vous parle du chèque carburant,
00:32:41 je vous parle de la prime des rentrées...
00:32:43 - Mais ce sont des chèques...
00:32:44 - Non mais, vous me posez une question, Jean-Luc Bourdin.
00:32:46 Je vous dis que, d'abord, c'est pas un claquement de doigts,
00:32:49 et tout ce qui a été proposé, la loi vers le plein emploi,
00:32:52 d'ailleurs on peut peut-être se satisfaire aujourd'hui de dire qu'on est passé sous la barre des 7%,
00:32:55 ce qui est historique...
00:32:57 - C'est vrai !
00:32:58 - Grosse évolution dans les dossiers qui ont des temps partiels.
00:33:01 Grosse poussée des temps partiels.
00:33:02 - Je veux dire juste, juste historique, et c'est pour moi le premier étage du pouvoir d'achat.
00:33:06 Après, monsieur Modest, vraiment avec tout le respect que je vous dois,
00:33:09 ne faites pas comme si vous étiez dans la composition, etc.
00:33:12 Vous êtes contre tout.
00:33:13 Depuis un an à l'Assemblée Nationale, vous êtes contre tout.
00:33:16 Vous n'avez pas voté un seul texte.
00:33:18 Et vous l'assumez, tant mieux.
00:33:19 Et moi, c'est pour ça que j'ai aussi du respect par rapport à ça.
00:33:21 De toute façon, vous êtes dans l'insoumission, vous portez bien votre nom, complète,
00:33:26 dans l'irrespect, dans la provocation, vous êtes contre tout.
00:33:29 - Il n'y a aucune provocation de la part d'Emmanuel Macron, évidemment.
00:33:32 - Attendez, laissez-moi terminer.
00:33:34 On n'a rien pu voter quasiment avec LFI,
00:33:39 et je dirais même que le PS, comme les Verts, partent avec l'eau du bain de LFI
00:33:44 et commencent à s'en rendre compte maintenant.
00:33:46 Et je le dis, c'est dommage.
00:33:48 Moi, je vois l'orchestration, j'ai accompagné le président de la République la semaine dernière dans le Barin.
00:33:52 J'ai bien vu l'orchestration savamment dirigée, pointée avec vos collègues des LFI,
00:33:58 avec la CGT, avec souvent des syndicats d'extrême-gauche,
00:34:01 où, un peu comme à l'Assemblée Nationale, 40 personnes sur place vont effectivement pourrir l'ensemble des 400.
00:34:08 Juste pour terminer, le président de la République, il pourrait mettre tout ça sous un tapis.
00:34:13 Il aurait pu ne pas faire la réforme des retraites, avoir un quinquennat à somme toute tranquille,
00:34:17 c'est pas ça qu'il a souhaité.
00:34:18 Et où on s'est trompé, on aurait dû expliquer d'où nous venons en termes de retraite,
00:34:24 pour savoir où nous voulons aller,
00:34:27 et pourquoi la retraite à la réforme qui est proposée est plus juste,
00:34:30 et pourquoi on n'est pas un petit village gaulois,
00:34:32 lorsque l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne sans exception, le Royaume-Uni
00:34:36 ont dû travailler un peu plus avec les espérances de vie à la tête.
00:34:40 - Alors, il est 11h28, vous allez avoir la parole, ne vous inquiétez pas.
00:34:44 Mais je suis obligé de passer une petite page de pub, Olivier Servat.
00:34:47 C'est à vous de vous exprimer.
00:34:49 - Juste après la pub.
00:34:50 - A tout de suite.
00:34:51 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin, 10h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:34:56 - 11h32, jeudi, jeudi politique sur l'antenne de Sud Radio,
00:35:00 avec trois invités, trois députés, parfois des sénateurs, parfois des députés.
00:35:04 Cette semaine, par ordre alphabétique, Damien Maudet, député LFID, La Haute-Vienne.
00:35:08 Nous avons Carl-Olive, député Renaissance-Ésiverines.
00:35:11 Et Olivier Servat, député Lyot de Guadeloupe.
00:35:13 Olivier Servat, c'est à vous la parole.
00:35:15 - Oui, parler de la Première Ministre.
00:35:17 - Oui.
00:35:18 - Effectivement, elle a beaucoup parlé, mais elle peut très peu agir actuellement.
00:35:21 Et puis, quand j'entends que le chômage a baissé en France,
00:35:24 attention, on est au-dessus de la moyenne européenne.
00:35:26 Donc, un peu d'humilité, déjà, premièrement.
00:35:28 Deuxièmement...
00:35:29 - Oui, mais enfin, c'est un baisser, quand même, vous le reconnaissez.
00:35:31 - Moins fort qu'en Europe.
00:35:32 On se compare souvent aux pays européens, donc on est moins bon qu'en Europe.
00:35:35 Deuxième chose, le rapport de Ligas sur la gestion de la crise,
00:35:39 qu'on ne voulait pas sortir, qu'on a dû forcer le gouvernement à sortir par tribunal,
00:35:43 eh bien, on constate qu'il y a eu un argent dépensé de façon inconsidérée,
00:35:47 y compris pour les très, très grandes entreprises,
00:35:49 et pas assez pour les PME qui souffrent aujourd'hui.
00:35:52 Ensuite, on constate...
00:35:53 - Certains ont été aidés, les PME, enfin, bon, aidés, avec des prêts.
00:35:56 - Tout le monde a été aidé, de façon, je dirais, indifférenciée.
00:36:00 C'est le rapport de Ligas qui le dit, hein, c'est pas moi.
00:36:02 Et donc, justement, on n'a pas essayé d'aider celles qui en avaient besoin.
00:36:04 Et puis, aujourd'hui, ce qu'on doit dire,
00:36:07 c'est que la promesse de 2017 d'Emmanuel Macron a été trahie.
00:36:10 Il nous avait promis de rassembler la population.
00:36:13 Aujourd'hui, elle est fracturée.
00:36:14 Elle est fracturée, la population.
00:36:16 Il avait promis de réformer le pays.
00:36:17 Eh bien, c'est pas possible.
00:36:18 Il avait promis, aujourd'hui, de ne pas diviser les Français.
00:36:21 Ce que nous voulons, c'est que, un, sur...
00:36:23 Et c'est ce que nous avons fait au groupe Lyott.
00:36:24 Nous avons déposé un texte, une PPL, pour retirer cet âge de retraite à 64 ans.
00:36:29 Et nous espérons que les Républicains, qui avaient négocié,
00:36:32 enfin, qui se sont fait, à mon avis, avoir par ce gouvernement,
00:36:35 parce que le gouvernement avait mis, je dirais, ces éléments liés à l'index sénior,
00:36:39 en sachant bien que c'était un constitutionnel, du coup, ça a été rejeté.
00:36:42 Du coup, les Républicains sont le bec dans l'eau.
00:36:43 Ils n'ont rien. J'espère qu'ils vont voter cette fois-ci.
00:36:46 - Mais les Républicains, on ne sait plus dans quel sens ils vont.
00:36:48 N'est-ce pas un canard sans tête ?
00:36:50 Non, mais je suis un peu dur.
00:36:52 Pour compléter, je suis un peu dur, mais...
00:36:54 - Les Républicains, aujourd'hui, doivent prendre leurs responsabilités.
00:36:56 Ils doivent constater qu'ils se sont fait rouler dans la farine
00:36:59 et qu'ils doivent, à un moment donné, dire non à ce gouvernement.
00:37:02 Donc, nous considérons, nous, à Lyott, qu'il faut rassembler le pays.
00:37:06 Et c'est ce que nous voulons faire, avec le groupe, notamment, "Bien utile".
00:37:09 - Pour compléter ce que dit mon collègue, quand même, Karl Olive, tout à l'heure,
00:37:13 vous nous dites "mais c'est parce qu'il y a 40 personnes
00:37:15 qui organisent les manifestations contre Emmanuel Macron".
00:37:18 Aujourd'hui, 60% de la population est contre ce projet et veulent que ça continue.
00:37:22 Vous ne pouvez pas résumer ça à 40 personnes.
00:37:24 C'est mépriser toute la population.
00:37:26 - Aujourd'hui, Emmanuel Macron ne peut même pas sortir.
00:37:29 Il y a la finale de la Coupe de France. Vous savez ce qu'on va faire ?
00:37:32 On va mettre des grilles dans les tribunes pour éviter que les supporters envahissent le stade.
00:37:36 Pourquoi ? Parce qu'Emmanuel Macron, aujourd'hui, est sans doute un des présidents
00:37:38 les plus mal aimés, impopulaires...
00:37:40 - En tout cas, il y aura des sifflets, sans aucun doute, et des casseroles.
00:37:44 - Vous faites une réforme, vous le savez très bien, en plus, vous faites souvent des méa culpa.
00:37:47 Et là, honnêtement, il y en a un à faire.
00:37:48 Vous avez brutalisé l'Assemblée, vous passez par 49.3, vous dites
00:37:51 "Emmanuel Macron aurait pu mettre la réforme des retraites sous le tapis".
00:37:53 Mais qu'est-ce qu'il est en train de faire ? Il a tout mis sous le tapis à coup de grands 49.3.
00:37:57 - Mais elle a été promulguée ! La loi a été promulguée !
00:37:59 - Et alors, c'est pas parce que la loi est promulguée qu'elle est justifiée.
00:38:01 Le Conseil constitutionnel vérifie si c'est constitutionnel.
00:38:03 Pas si c'est justifié, pas si ça va pour les Français.
00:38:06 Elisabeth Borne dit qu'il faut des réponses concrètes pour les Français.
00:38:09 Les Français, ils veulent, aujourd'hui, qu'on augmente leur pouvoir d'achat.
00:38:11 Qu'on fasse même pas de pouvoir d'achat, d'ailleurs. C'est pouvoir de vivre, voire de survivre.
00:38:14 - Et l'alimentation va prendre 20% au mois de juin. Quelles sont les réponses ?
00:38:17 - Alors pourquoi ne pas se mettre autour de la table pour augmenter le pouvoir d'achat des Français ?
00:38:20 Je n'ai pratiquement rien vu dans le texte d'Elisabeth Borne sur le pouvoir d'achat.
00:38:26 Il n'y a pratiquement rien. Franchement, moi je m'attendais à des mesures,
00:38:29 au-delà des 2-3 mesures dont vous avez parlé, qui sont des mesures ponctuelles.
00:38:33 Mais je m'attendais à un élan pour, je sais pas, organiser une grande conférence sociale sur les salaires.
00:38:41 Je sais pas, pour essayer de mettre tout le monde sur la table.
00:38:44 Et d'ailleurs, ça aurait été intelligent, parce que peut-être que ça vous aurait permis,
00:38:48 puisque vous le vouliez, de contourner et de passer à autre chose.
00:38:53 - Compliqué. - Comprenez.
00:38:55 - D'abord, juste dire aux collègues que tout ce qui est excessif est insignifiant.
00:38:59 On dit 2017, il ne s'est rien passé. Enfin, pardon, mais 2017, cher Olivier Servard,
00:39:04 qui eût pu imaginer qu'en 2020, nous allions avoir le Covid, le confinement,
00:39:11 tout ce qui s'est passé, ce n'était pas écrit.
00:39:14 - Juste une parenthèse, car Olivier Servard a bien approuvé.
00:39:17 Attendez, c'est difficile, vous avez approuvé la politique promise par Emmanuel Macron en 2017.
00:39:23 - Bien sûr. - Parce que vous étiez député La République En Marche.
00:39:26 - Bien sûr, nous avions cru à cette promesse de rassemblement de la France.
00:39:29 Aujourd'hui, très rapidement, j'étais déçu, avant le Covid, il y avait quand même les Gilets jaunes.
00:39:34 Et ça, ça dénote une démarche de briser les corps intermédiaires, d'engendrer la démocratie
00:39:39 et de brutaliser le peuple. C'est ça que ça dénote.
00:39:41 Nous, on parlait de conférences sociales. C'est ce que nous demandons.
00:39:44 Nous demandons à ce que 1) ces 64 ans sautent, et que 2) nous ayons une conférence sociale
00:39:49 où tout le monde se parle pour qu'on puisse remettre à plat, qu'on puisse réformer ce pays,
00:39:53 y compris un pouvoir d'achat. Aujourd'hui, un pack de lots chez moi, vous savez combien c'est ?
00:39:56 C'est 5 euros. - Mais alors pourquoi ne... Malgré les 64 ans, c'est une chose.
00:40:01 On peut mettre les 64 ans à l'écart et organiser la conférence sociale, non ?
00:40:05 - C'est ce qu'on va faire. On met les 64 ans à côté et on organise la conférence sociale.
00:40:09 C'est ce qu'on veut. C'est ce qu'on demande. - Terminez ce que j'ai commencé à dire tout à l'heure.
00:40:11 - Oui, Carles Lé. - Juste le dire, d'abord, le quoi qu'il en coûte a quand même permis,
00:40:16 globalement, de protéger les Français. Les 240 milliards, c'est pas un claquement de doigts
00:40:20 et c'est pas de la magie, premièrement. Les prêts garantis par l'emploi, de la même manière,
00:40:25 disons les choses, tout n'est pas parfait, je suis complètement d'accord.
00:40:28 Et je rejoins ce que vous dites, et je suis le premier, et je l'ai souvent dit au micro de Jean-Jacques Bourdin,
00:40:32 de dire que nous devons passer du temps sur le terrain à l'image des maires de terrain.
00:40:36 Et c'est la raison pour laquelle, il me semble, que dans cette Assemblée, il manque du souffle de terrain
00:40:40 et que je suis favorable à l'encadrement du cumul député-maire et qu'on arrête...
00:40:44 - Si vous vous rendez compte, on parle pouvoir d'achat, vous parlez cumul des mandats, récupérer le cumul des mandats, franchement.
00:40:48 Et puis pendant le Covid, ce qu'on oublie aussi... - Je voudrais juste terminer.
00:40:51 - Vous dites... Allez, je vous laisse terminer. - Merci.
00:40:53 - Ça c'est la première chose. Très bien, au contraire, de se mettre tous autour de la table,
00:40:58 avec les syndicats, avec le patronat, sur le partage de la valeur ajoutée, c'est bien ce qui s'est produit.
00:41:03 Et ça va cheminer de la même manière sur le pacte sur la vie. - Mais pourquoi la première ministre ne le propose pas ?
00:41:07 Moi je ne comprends pas. - C'est ce qui va se passer.
00:41:09 - Ah bon ? - Mais encore faut-il, encore faut-il, que LFI, qui est contre tout, puisse être autour de la table,
00:41:15 avoir des propositions, qu'ils soient des propositions qui fassent avancer le pays,
00:41:19 qui soient basées sur le projet, et certainement pas sur le projet. - C'est correct, le projet.
00:41:22 - Et ce matin j'entendais la nouvelle secrétaire générale de la CGT qui dit "Nous, nous n'irons pas tant que la retraite ne sera pas retirée".
00:41:30 - Oui, oui. - C'est facile ça. - Non mais c'est très fort.
00:41:32 - Mais enfin, enfin, Carl Olive. - Non mais c'est très fort.
00:41:34 - Oui mais est-ce que ça ne risque pas, est-ce que ça ne risque pas, à force de bloquer, de bloquer, tout le monde bloque.
00:41:41 - Non mais les français auront aussi envie de parler. - Et le gouvernement, et l'opposé, est-ce que ça ne risque pas de décourager encore un peu plus les français ?
00:41:48 - C'est pour ça que nous nous proposons de sortir par le haut. En juin, le 9 juin, 8 juin, Carl, vous avez la possibilité de voter le retrait de la retraite à 75-80.
00:41:59 - Non mais moi j'y suis favorable, moi, à la réforme des retraites, j'y suis favorable depuis la première année.
00:42:03 - Il ne faut pas s'étonner derrière quand on est autant décalé avec les français qui ne veulent pas lutter avec vous.
00:42:06 - Moi je suis favorable à la réforme des retraites, mais pas à la vôtre. Je suis favorable à ce qu'on puisse mieux partager les richesses.
00:42:11 2% de la population s'est enrichie incroyablement durant cette crise Covid. 160 milliards d'euros de dividendes distribués.
00:42:18 Vous prenez 10%, le déséquilibre est réglé. Donc effectivement, il faut réformer la retraite, mais pas comme vous le faites.
00:42:24 - Je ne jalouse pas celles et ceux qui sont créés avant la retraite.
00:42:27 - Ne vous en faites pas, je vous demande de répartir, je vous demande de répartir.
00:42:30 - Je vous demande de répartir. - Ils sont enrichis sur le dos des français durant cette crise. Ils sont 2%.
00:42:33 - C'est quoi, c'est très très... - En revanche, en revanche...
00:42:35 - Tous les autres, vous et moi, tout le monde se sont appauvris. Donc oui, je les condamne.
00:42:38 - Je condamne celles et ceux qui sont des profiteurs et des super-profiteurs.
00:42:43 - Voilà. - Et je pense que dans ce pays, effectivement, l'argent doit russeler vers les acteurs de terrain qui le méritent.
00:42:49 Mais ne comptez pas sur moi pour aller caricaturer tous les employeurs et faire comme le font les collègues de l'opposition,
00:42:57 à l'EFI notamment, en disant que les patrons sont des salopards et que les employés sont des esclaves.
00:43:02 - C'est absolument ce que tout le monde dit, évidemment. Mais n'importe quoi.
00:43:05 En fait, vous vous rendez compte, on vous parle de la pauvreté des gens, du pouvoir d'achat, vous nous dites "c'est des jaloux et on veut le cumul des mandats".
00:43:10 - Arrêtez, systématiquement, de réduire à cela. - Sur le Covid, quand même. Vous avez tout à fait raison.
00:43:14 Il y a eu le Covid, qui aurait pu imaginer aujourd'hui qu'en fait, notre pays tout entier, il a reposé sur ces femmes et ces hommes
00:43:20 que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal, comme Emmanuel Macron.
00:43:23 Où on en est aujourd'hui ? Rapport RL, ministère du Travail qui sort. Les caissières payées 700 euros.
00:43:27 Les aides à domicile, 680 euros. Les AESH, 750 euros. Combien elles ont aujourd'hui de plus ?
00:43:31 Rien. 2-3%. - Mais pourquoi vous avez voté pour le président ?
00:43:34 Vous allez pas me dire encore que... C'est à se demander pour ce programme ?
00:43:37 - Vous pensez vraiment que tout le monde a voté pour le président pour ce programme ?
00:43:39 Non, les gens, on fait barrage face à Marine Le Pen. Faut pas nous prendre pour des imbéciles.
00:43:43 Ce que vous faites, là, vous détruisez toute possibilité de barrage derrière.
00:43:47 Vous détruisez toute possibilité de barrage. - Vous n'avez pas compris que le blocage sur le terrain avec les sirènes, avec les casseroles, etc.
00:43:52 - Ah, c'est les casseroles. Les gens qui n'arrivent pas à finir leur fin de mois...
00:43:57 - Non, mais les gens qui n'arrivent pas à finir leur fin de mois, le problème, c'est parce qu'il y a des casseroles qui tapent fort.
00:44:01 - Non, mais ça c'est facile. C'est le tourne-dix, c'est le mange-dix.
00:44:05 - Vous nous dites aujourd'hui, ceux qui bloquent le pays, c'est les casseroles.
00:44:09 Vous ne vous dites pas du tout, tiens, les aides à domicile, qui ont porté toutes nos personnes âgées,
00:44:12 les ont lavées tous les jours pendant le Covid, payées 680 euros par mois, c'est normal.
00:44:16 - Est-ce que je peux vous répondre ? Et je sais que c'est un sujet qui vous est sensible.
00:44:19 Et je le partage, parce qu'on a la même traçabilité.
00:44:21 - Mais moi, ce qui vous rend sensible, vous savez, l'important, c'est que les gens qui finent le mois...
00:44:24 - Est-ce que je peux terminer ? Bon. Je dis simplement que c'est certainement pas,
00:44:28 en étant dans une rupture binaire contre tout, c'est-à-dire contre tout,
00:44:32 on ne peut pas discuter avec vous. Même quand on a raison, de toute façon, on a tort.
00:44:37 Vous voulez absolument bloquer le pays. J'ai assisté, et je ne réduis pas à ce que vous dites, absolument pas,
00:44:43 sur les histoires de casseroles, sur les histoires de mise en scène de la CGT, d'LFI et de l'extrême-gauche.
00:44:48 Absolument pas. Je dis simplement que dans ce pays, il y a aussi des gens qui ne sont pas forcément favorables au Président,
00:44:54 mais qui peuvent discuter avec lui, dans le respect qui doit nous rassembler.
00:44:59 - Je vois ce que vient de déclarer Emmanuel Macron. Faire des réformes, même impopulaires.
00:45:02 C'est ce qu'il a déclaré. Mais comment va-t-il faire, les réformes ?
00:45:06 - Alors justement, pour parler de ça, parlons un peu des patrons qui se sont enrichis.
00:45:11 Vous savez, il y a la France qui se lève tôt, c'est 98%. Et puis vous avez des tics.
00:45:19 Ce sont des gens qui s'enrichissent sur le dos des autres. Ils sont 2%. Ils se sont enrichis durant cette période.
00:45:25 Et Carl, vous devez les traiter. Pour l'instant, vous ne les traitez pas.
00:45:29 Ils ont distribué 160 milliards d'euros de dividendes. Le déficit de la Sécurité sociale, c'est 12,5 milliards.
00:45:36 Donc, un mois donné, il faut répartir la richesse correctement.
00:45:39 - Et donc, prendre une partie de ces dividendes ?
00:45:41 - Tout simplement. - Des super-profiteurs.
00:45:43 - Des super-profiteurs. - Je partage ça.
00:45:45 - Mais où ça ? - Mais ça n'est nulle part.
00:45:47 - C'est vrai qu'il y a ça, Olivier. - Il n'y a rien de mal.
00:45:50 - Il ne faut pas dire ça. Mais c'est des choses qui vont cheminer. - Il ne faut pas dire la vérité, Olivier.
00:45:53 - Mais non, ce n'est pas ça.
00:45:55 - Vous êtes trop caricatur... Franchement, chers collègues, Damien, vous êtes trop caricatural.
00:45:58 A chaque fois que vous prenez la parole, c'est pour être dans la caricature.
00:46:00 - Les gens sont convaincus. - Non. Je dis simplement qu'on peut faire preuve d'ouverture, de contradiction,
00:46:04 en se mettant autour de la sable. Je partage ce que vous dites sur les super-profiteurs.
00:46:07 Puis il y a autre chose. Pourquoi il y a aussi une injustice dans ce pays ?
00:46:10 Tant qu'on aura un intérêt, ça ne va pas vous plaire, de rester chez soi,
00:46:14 plutôt que d'aller travailler, on ne s'en sortira pas. On ne s'en sortira pas.
00:46:18 Et toutes celles et ceux qui acceptent de travailler un peu plus dans ce pays,
00:46:21 les futurs retraités, nous disent "OK, à une condition,
00:46:25 c'est qu'aujourd'hui, il y a un intérêt à aller travailler plutôt que de rester chez soi."
00:46:28 Et ça, il faut l'entendre. Donc, on a un travail à faire.
00:46:30 Et encore une fois, ce n'est pas de la caricature. On a un travail à faire sur la fraude sociale,
00:46:34 sur la fraude fiscale. Je suis d'accord avec vous, quand on parle de certains bâtons qui se gavent,
00:46:38 et c'est l'entité, l'entière contradiction que nous essayons de démontrer.
00:46:44 Tout n'est pas parfait. Mais, comme ici, chez Jean-Luc Bourdin,
00:46:47 et sur Soud Radio, il faut qu'on puisse se mettre autour de la table et s'écouter,
00:46:50 et faire cheminer pour que le pays soit plus important que nos partis respectifs.
00:46:54 - A 11h44. - Vous allez prendre la parole, les vieillers serveurs.
00:46:58 - Chaque fois, vous êtes victime de la coupure de pub.
00:47:00 - C'est parce que je suis noir. - Bon, allez.
00:47:02 - Non, non, non. Non.
00:47:05 Non, je ne veux pas entendre ça. 11h44.
00:47:08 Bien, nous terminons. Alors, Olivier Servast, encore à vous la parole.
00:47:12 Allez-y, député Lyott de Guadeloupe. Que voulez-vous dire ?
00:47:15 - Ce qu'on veut dire, c'est que notre groupe Lyott, Liberté indépendante remet à territoire.
00:47:19 On propose au gouvernement de sortir par le haut, de ne pas se crisper,
00:47:24 d'accepter la contradiction majoritaire du pays, que ce soit dans la rue, chez les syndicats,
00:47:29 à l'Assemblée nationale qui n'a pas encore voté, qui ne s'est pas encore prononcée par le vote
00:47:33 sur cette loi sur les retraites. Alors, le 8 juin, nous avons une proposition
00:47:38 de faire sauter l'âge de 64 ans pour ouvrir une conférence sociale
00:47:42 où on va échanger tranquillement, sereinement, et nous voulons faire avancer le pays.
00:47:47 - La proposition pour abroger la réforme des retraites ?
00:47:49 - Non, ce n'est pas abroger la réforme des retraites.
00:47:51 - La connexion soit claire, ce n'est pas abroger la réforme des retraites,
00:47:55 c'est juste l'article 64. - C'est déjà un avancé.
00:47:58 - L'article sur les 64, on voulait dire, pas l'article 64.
00:48:00 - Uniquement. - C'est ça.
00:48:02 - Donc, ce n'est pas l'abrogation de la réforme des retraites.
00:48:04 - Moi, je pense que déjà, c'est quand même un des gros points de blocage,
00:48:06 c'est l'âge de départ. A mon sens, cette proposition-là vaut le coup d'être votée, je pense.
00:48:10 - Vous vous rangeriez derrière le groupe Lyott ?
00:48:12 - J'attends de voir la proposition avant de m'avancer et de dire une bêtise.
00:48:15 - Par contre, là, en l'état, du peu qu'il m'ait présenté, je la voterais.
00:48:19 - Elle a été consignée. - Oui, très largement.
00:48:21 - Mais j'aimerais que les gens de la majorité puissent prêter l'oreille à cela.
00:48:25 - Les gens de la majorité ne vont pas voter contre le gouvernement.
00:48:28 - Contre une mesure. - On peut ne pas être d'accord.
00:48:31 - Attendez, Jean-Jacques Bourdin, on peut ne pas être d'accord, je le disais tout à l'heure sur l'immigration.
00:48:34 - Mais contre une mesure qu'ils approuvent.
00:48:37 - Non seulement qu'on approuve, mais que j'assume,
00:48:40 pour être sur le terrain au quotidien avec mes administrés,
00:48:44 et pas depuis hier, depuis 8 ans que j'étais maire,
00:48:48 je vois bien le ressentiment qu'on a.
00:48:50 Tout n'est pas parfait, il faut aller vers beaucoup plus de justice et de justesse sociale.
00:48:54 Et c'est un ensemble, dont on a évoqué tout à l'heure, pour ne pas revenir dessus,
00:48:58 mais c'est normal que les collègues de Lyott fassent des propositions,
00:49:04 c'est aussi le sens de notre moteur de la démocratie dans l'hémicycle, et tant mieux.
00:49:08 Évidemment, je ne signerai pas cette proposition, et je ne la voterai pas, en tout cas le 8 juin prochain.
00:49:14 - Bien, bien. Mais alors comment faire pour en sortir, là ?
00:49:16 - Conférence sociale, se parler, se parler, avec tous les parlementaires.
00:49:20 - Comment faire pour sortir de ce blocage ?
00:49:22 - Oui.
00:49:23 - Parce que le pays est bloqué, c'est vrai.
00:49:24 - Oui, d'abord, je pense changer le logiciel, et là vous voyez, c'est pas mieux que pas,
00:49:28 mais je pense qu'il faut qu'on soit beaucoup plus présents sur le terrain,
00:49:31 c'est pas de l'autoflagellation, mais de pouvoir écouter, prendre des bourbifs.
00:49:34 Que fait le président de la République ?
00:49:36 Au moment où on se parle, on le voit sur un de vos écrans, Jean-Jacques Gourdin.
00:49:39 - Oui, derrière, sur le CIA.
00:49:40 - Finalement, c'est le rôle presque d'un super-maire,
00:49:42 qui va au contact des Françaises et des Français qui ne sont pas forcément d'accord avec lui,
00:49:47 mais au moins, il n'y a pas de filtre.
00:49:48 Et moi, je l'ai vécu encore la semaine dernière,
00:49:50 et les séquences, par exemple, qu'il fait avec celles et ceux qui veulent bien lui donner la contradiction,
00:49:55 sans l'empêcher de parler, en ont pour leur compte.
00:49:59 Et le président retient ce qu'ils peuvent dire, on fait du débriefing par rapport à cela,
00:50:04 et on aurait certainement dû le faire avant,
00:50:06 parce que ça date, comme le disait Olivier Servat, juste titre, des Gilets jaunes.
00:50:09 Moi, je suis un homme de terrain, il me semble, enfin pardon, un élu de terrain, comme bon nombre des collègues.
00:50:14 Il faut qu'on aille sentir le cul des vaches.
00:50:16 Il faut qu'on prenne des bourbifs au quotidien pour faire remonter ces informations et faire avancer le pays.
00:50:20 - Et après, l'écoute, et après la discussion.
00:50:22 Une fois qu'on a écouté, on fait quoi ?
00:50:23 - On ne fait pas comme LFI, par exemple, qui est encore une fois contre tout.
00:50:26 - On ne fait pas ce qu'on fait.
00:50:27 - Non, mais là, par exemple, je vous donne un exemple précis sur la partage de valeurs travail.
00:50:31 Elle est façonnée par les syndicats et les patronats, et ensuite viendra sur les bancs de l'Assemblée.
00:50:36 Le pacte sur la vie au travail et plein d'emplois, ça va être de la même manière, d'abord,
00:50:40 avec les organisations syndicales et patronales.
00:50:43 Ça va dans le bon sens.
00:50:44 Reconnaissez que le logiciel doit partir du terrain.
00:50:46 Est-ce qu'on est contre cela ?
00:50:48 - Et reconnaissez qu'il y a un point de blocage sur la réforme.
00:50:50 Est-ce qu'on est contre le fait de partir du terrain pour faire du travail ?
00:50:52 - Non, non, je suis d'accord avec ça.
00:50:53 - Vous ne pourriez discuter de rien, tant que la réforme...
00:50:58 - Si demain, la majorité nous propose un texte pour indexer les salaires sur l'inflation, par exemple,
00:51:04 ou de proposer des grosses mesures de pouvoir d'achat ou des aides aux boulangers,
00:51:07 qui aujourd'hui sont en train de fermer, on a beaucoup parlé en janvier,
00:51:09 mais on oublie qu'aujourd'hui, ils payent les factures.
00:51:10 - Il y a beaucoup qui ouvrent.
00:51:11 - Oui, parce qu'au fond, maintenant, c'est ceux qui ont des nouveaux contrats qui peuvent ouvrir,
00:51:14 mais ceux qui sont sur les contrats de l'hiver sont en train de payer,
00:51:17 enfin, chez moi, il s'est passé de 12 000 à 60 000 euros, les factures.
00:51:19 Donc, ils sont en train de fermer.
00:51:20 Moi, si on me propose tout ça, évidemment que je pourrais les voter.
00:51:23 Par contre, maintenant, il faut admettre qu'il y a un vrai point de blocage dans la population.
00:51:28 Personne n'oublie cette histoire de réforme des retraites, et c'est bien normal.
00:51:31 On a imposé de force aux gens de travailler deux années de plus.
00:51:34 Il y a un point de crispation, de blocage.
00:51:35 - Pas tous.
00:51:36 - Si vous voulez le dialogue, à mon sens, il faut faire un monde honorable.
00:51:40 Il faut retirer ce texte et discuter ensuite.
00:51:42 - Bien. Olivier Gerrard ?
00:51:43 - Il était dans le prolong présidentiel.
00:51:45 - Karl disait "Oui, mais vous voyez, en Europe, on travaille plus longtemps.
00:51:48 Savez-vous le nombre de travailleurs pauvres et le nombre de retraités pauvres en Allemagne ?"
00:51:52 Je veux dire, il faut juste choisir son modèle social.
00:51:55 Il faut juste regarder la vérité en face.
00:51:57 Aujourd'hui, vous ne pouvez pas nier que sur la réforme des retraites, vous avez brutalisé la démocratie.
00:52:02 Et vous ne pouvez pas faire comme si on va apporter du cul de vache, etc.
00:52:06 Et comme si rien ne s'était passé.
00:52:07 Non. Il faut qu'on parle de la retraite et de l'enjambement de la démocratie qui n'a pas été respectée.
00:52:12 Quand on aura traité ça, quand on se sera mis autour d'une table,
00:52:15 avec une conférence sociale, avec tous les partenaires sociaux, là, on va pouvoir avancer.
00:52:19 Mais on ne peut pas avancer contre la volonté populaire de tout un peuple.
00:52:22 C'est ça la réalité aujourd'hui.
00:52:24 - C'est faux.
00:52:25 Avant le premier tour de l'élection présidentielle, page 13 du programme présidentiel,
00:52:29 âge légal de la retraite repoussé à 65 ans. Pas 64 ans à 65 ans.
00:52:34 - Première fois, 20% au premier tour, c'est ça ?
00:52:37 - Non mais c'est ça la légitimité de la démocratie, c'est ça aussi.
00:52:41 - Vous avez été élu contre le Rassemblement National pour faire toutes vos retraites,
00:52:45 toutes vos réformes.
00:52:46 - Olivier Servat, le débat sur la légitimité du président de la République,
00:52:51 c'est pas le bon débat parce que personne n'a la légitimité.
00:52:54 Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:52:56 Dans l'opposition, personne n'a la légitimité.
00:52:58 Et qui a été élu aujourd'hui ?
00:53:01 - La légitimité vient du peuple aussi.
00:53:02 - Oui, mais qui a été élu ?
00:53:03 - Le peuple souvent, on pourrait faire un référendum par exemple pour savoir en quelle légitimité.
00:53:06 - Avec une majorité d'inscrits au premier tour.
00:53:08 - Et pourquoi pas un référendum si on a un point de blocage ?
00:53:10 Pourquoi pas un référendum sur les retraites ?
00:53:12 Si on est sur un point de blocage.
00:53:13 - Vous voyez, les mêmes aujourd'hui qui contestent,
00:53:17 je pense qu'il y a une très grande majorité qui ne s'est pas déplacée aux urnes.
00:53:20 C'est la contradiction.
00:53:22 Je pense qu'une grande partie des manifestants qui contestent, je vous le dis,
00:53:26 je pense que c'est une grande partie qui n'est pas allée au procès.
00:53:29 - Je connais ces députés, mais le sociologue n'est pas assez prudent.
00:53:31 - Là, on voit bien au travers de la majorité.
00:53:36 Vous n'avez pas la légitimité majoritaire dans ce pays, Karl.
00:53:40 - Non mais il faut vraiment l'intégrer.
00:53:42 - La majorité relative n'est ni dehors ni dedans.
00:53:44 - Et vous deux, vous avez la minorité absolue.
00:53:46 - Effectivement, c'est pour ça que l'on doit se parler, tous les trois,
00:53:49 pour trouver des solutions.
00:53:50 Mais pas que vous décidiez de nous imposer des solutions.
00:53:52 - En tout cas, les Français vous attendent sur les solutions.
00:53:55 Parce que les Français en ont assez du blocage politique.
00:53:57 - Et nous respecter. Et respecter le peuple.
00:54:00 - Ça ne les invite pas à aller voter.
00:54:02 - Et en 30 secondes, un point sur la Suisse.
00:54:04 Elisabeth Borne a annoncé un certain nombre de choses.
00:54:06 Pendant qu'Elisabeth Borne était en train de discuter,
00:54:07 moi j'étais en commission des finances.
00:54:08 Je suis au siège dans cette commission-là.
00:54:10 J'avais Bruno Le Maire et Gabriel Attal face à moi.
00:54:12 Qu'est-ce qu'ils nous ont présenté hier ?
00:54:13 Un pacte de stabilité qui dit que
00:54:15 l'effort des maîtrises de dépenses sera réparti entre
00:54:17 les administrations publiques, les collectivités et la sécurité sociale.
00:54:19 Dans ce pacte de stabilité-là, ce qu'il y a écrit, c'est
00:54:21 "mesures d'austérité maintenant pour les prochains mois à venir".
00:54:23 On a demandé aux Français de payer un déficit en travaillant plus longtemps.
00:54:26 Et maintenant, on va demander aux services publics de payer à nouveau ce déficit.
00:54:28 Il n'y a rien sur le privé, rien sur les super-profits,
00:54:30 rien sur ceux à qui on peut taxer.
00:54:32 Et donc le projet aujourd'hui du gouvernement qui est donné,
00:54:34 c'est d'une part la réforme des retraites, faire travailler plus les gens,
00:54:36 et maintenant c'est détruire tout ce qui fait notre pays.
00:54:38 La sécurité sociale, les administrations et les collectivités.
00:54:41 Écoutez, moi je crois qu'on n'est jamais aussi français que quand on est à l'étranger.
00:54:44 Je pense qu'il faut lever un tout petit peu la tête et regarder aussi autour de nous,
00:54:47 Olivier l'a rappelé tout à l'heure.
00:54:49 Je pense qu'on a une protection sociale qui est à nul autre pareil.
00:54:52 Encore une fois, je le dis, tout n'est pas parfait.
00:54:55 On va vers le plein emploi, qui est le premier étage du pouvoir d'achat.
00:54:59 On a de la réindustrialisation dans ce pays,
00:55:01 avec 200 nouvelles entreprises qui viennent s'installer en France,
00:55:04 qui est le pays d'Europe le plus attractif.
00:55:06 On a 1,7 million d'emplois depuis 5 ans.
00:55:11 Enfin, il faut quand même se dire les choses, puisqu'on met tout sur la table.
00:55:14 Et puis à d'après, fassons-en ensemble, d'une meilleure manière,
00:55:19 mais ne soyons pas systématiquement contre l'obstruction, contre le rejet.
00:55:22 - Mais ce n'est pas de l'obstruction, c'est bien.
00:55:23 - Un moment qui dit qu'on va perdre des économies sur les services publics,
00:55:25 des économies, car vous êtes dans le comité de direction d'un hôpital.
00:55:29 Il y a des économies sur la sécurité sociale, notamment sur l'hôpital dans ce plan.
00:55:32 Vous allez le voter ? Vous êtes d'accord avec ça ?
00:55:34 Le fait qu'on va encore réduire les moyens pour la santé, pour les médecins ?
00:55:36 - Mais on ne va pas réduire les moyens pour la santé.
00:55:38 Ça a été dit exactement le contraire, puisque, et tant mieux,
00:55:41 les médecins, les infirmières, infirmières vont être augmentés,
00:55:44 ce qui n'a pas été le cas.
00:55:46 Encore une fois, on parlait de Big Bang Social tout à l'heure,
00:55:48 on a aussi un Big Bang Sanitaire sur la santé à faire en France,
00:55:51 et j'espère qu'on s'y attellera très rapidement.
00:55:53 - Merci messieurs, merci Jean-Joseph Bourdin.
00:55:55 - Merci à vous, monsieur Bourdin.
00:55:56 - Merci à vous de nous avoir rejoints le mercredi, de vous retrouver.
00:55:59 J'aime parce qu'on peut discuter, essayer d'avancer.
00:56:02 Parce que les Français attendent ça, qu'on avance.
00:56:04 Il est 11h57.
00:56:05 - 6h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:56:07 - Pour terminer ces deux heures, un peu d'histoire.
00:56:09 Ça fait du bien parce qu'on apprend beaucoup de choses,
00:56:11 et moi j'adore l'histoire,
00:56:13 et je profite d'un moment historique,
00:56:17 puisque le président de la République, c'est pas lui qui est dans l'histoire là,
00:56:21 c'est l'esclavage.
00:56:23 Évidemment, la fin de l'abolition de l'esclavage,
00:56:25 et puis Toussaint Louverture,
00:56:27 qui a été l'un des ennemis jurés de Napoléon Bonaparte,
00:56:31 de Napoléon,
00:56:33 et pour parler de Toussaint Louverture,
00:56:35 le président de la République est dans le Doubs,
00:56:39 à Joux, au château de Joux.
00:56:42 Il va présider dans quelques minutes la cérémonie
00:56:45 du 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage,
00:56:48 et il rend hommage à Toussaint Louverture,
00:56:50 emprisonné au château de Joux, il est mort,
00:56:52 au château de Joux,
00:56:55 prison d'état la plus éloignée de la mer,
00:56:58 c'est la raison pour laquelle on avait emprisonné là,
00:57:01 Toussaint Louverture, 7 mois seul en cellule,
00:57:04 il est mort dans sa cellule,
00:57:06 pour parler de tout cela dans un instant.
00:57:08 Et si vous avez envie de témoigner 0826 300 300,
00:57:11 de faire un peu d'histoire avec nous,
00:57:13 vous n'hésitez pas à Richard Fremder,
00:57:15 la historien, notre invité ce matin,
00:57:17 12h08, à tout de suite.
00:57:20 - Sud Radio Parlons Vrai, chez Bourdin,
00:57:22 10h30, midi 30, Jean-Jacques Bourdin.
00:57:25 - Où sont les portes du château de Joux,
00:57:27 avec Richard Fremder, bonjour.
00:57:30 - Bonjour Jean-Jacques.
00:57:31 - Vous connaissez le château de Joux ?
00:57:33 - Non, je n'y suis jamais allé.
00:57:34 - Il paraît que c'est magnifique, c'est une citadelle.
00:57:36 - Le Doubs est magnifique.
00:57:37 - Oui, le Doubs est magnifique, c'est un département magnifique,
00:57:39 citadelle remaniée par Vauban,
00:57:42 château de Joux,
00:57:44 là où est mort Toussaint Louverture.
00:57:47 - Exact.
00:57:48 - Il est resté combien ?
00:57:49 6, 7 ou plusieurs mois ?
00:57:50 - 7 ou 8 mois, je crois qu'il est mort de tuberculose,
00:57:53 je crois, d'après moi.
00:57:54 - Dans sa cellule seule ?
00:57:55 - Oui, mais on est souvent seul dans sa cellule.
00:57:57 - Oui, ça c'est vrai.
00:57:58 Plus maintenant, plus maintenant dans les cellules,
00:58:00 mais à l'époque, oui.
00:58:02 Alors, Joux avait été choisi parce que
00:58:04 c'était la prison d'état la plus éloignée de la mer,
00:58:07 évidemment de la mer.
00:58:08 Toussaint Louverture, rappelez-nous qui était Toussaint Louverture ?
00:58:11 - Ce qui est amusant, c'est qu'à chaque fois que je viens,
00:58:14 c'est toujours spécial quand même.
00:58:16 La dernière fois, on était sur la réécriture des livres,
00:58:19 maintenant on est sur la réécriture de l'histoire.
00:58:21 Vous allez voir un petit peu à qui on rend hommage quand même aujourd'hui.
00:58:24 Toussaint Louverture, c'est un ancien esclave du Saint-Domingue.
00:58:28 Saint-Domingue, c'est Haïti aujourd'hui,
00:58:30 évidemment, pour ceux qui ne sauraient pas.
00:58:32 Donc, ancien esclave qui a été, avant la Révolution,
00:58:35 qui a été affranchi et qui s'est marié,
00:58:40 qui a récupéré une plantation et qui a utilisé lui-même,
00:58:43 sans aucun problème, des esclaves,
00:58:45 plusieurs dizaines d'ailleurs,
00:58:47 de façon pas très sympathique en plus.
00:58:49 - Oui, à l'époque, c'était pas toujours très sympathique quand on utilisait...
00:58:52 - Il y a un code, il y a comme un code de la route,
00:58:54 ça s'appelle le code noir à l'époque,
00:58:55 on ne peut pas faire ce qu'on veut,
00:58:56 on ne peut pas dire ni faire ce qu'on veut aux esclaves,
00:58:58 lui, il n'en avait déjà rien à fiche.
00:58:59 Et puis est arrivée la Révolution,
00:59:01 il s'est servi de la Révolution pour...
00:59:03 - On peut dire qu'il a épousé les idées de la Révolution aussi, non ?
00:59:07 Richard Fondaire ?
00:59:08 - Pas toutes, non, pas toutes.
00:59:09 Notamment quand il a pris le pouvoir, justement, à Saint-Domingue,
00:59:11 il n'a pas du tout pris la Révolution en amour,
00:59:14 puisqu'il a interdit le divorce, lui,
00:59:16 alors que la Révolution l'a permis.
00:59:18 Donc lui, il l'a interdit, il a rétabli l'esclavage,
00:59:20 alors que justement la Révolution l'avait aboli,
00:59:23 puisque lui a utilisé, et donc tout son entourage,
00:59:26 a utilisé l'esclavage de façon extrêmement violente,
00:59:29 beaucoup plus violente que ce qui se passait avant.
00:59:32 En fait, c'est un homme d'ancien régime,
00:59:34 et qui, au lieu d'utiliser des coups de fouet,
00:59:37 lui, utilisait les baïonnettes, vous voyez,
00:59:39 pour pousser les esclaves et pour les faire travailler.
00:59:42 Il était polygame, etc.
00:59:44 C'est très étonnant, je vous avoue,
00:59:47 c'est très étonnant ce que j'ai appris, là, aujourd'hui.
00:59:49 Je vous avoue, quand vous m'avez appelé, pour l'émission,
00:59:52 je n'y croyais pas au départ, je me suis dit, c'est pas possible,
00:59:54 on ne peut pas rendre hommage.
00:59:55 Et il a tourné les armes contre la France,
00:59:57 parce qu'il a voulu que Saint-Domingue devienne un pays,
01:00:01 devienne libre, intégralement libre,
01:00:03 et c'est là que Napoléon a réagi, quand il est arrivé au pouvoir.
01:00:06 - Oui, mais attendez, quand même, à Saint-Domingue,
01:00:08 il a pris la tête des rebelles,
01:00:11 qui s'opposaient aux lois de la métropole.
01:00:14 - Pas tout de suite.
01:00:15 - Pas tout de suite, mais il l'a fait.
01:00:17 - Non, non, non, je ne suis pas d'accord.
01:00:18 D'abord, il a...
01:00:19 - Ah bon ?
01:00:20 - Non, il a, comme on dit...
01:00:21 - En 1791, il a conduit une insurrection.
01:00:23 - Je vais vous dire, il a un peu couché avec tout le monde,
01:00:25 avant même la Révolution.
01:00:26 Il a d'abord été pour les Espagnols,
01:00:27 avec les Espagnols contre les Français,
01:00:29 contre l'oppresseur, évidemment.
01:00:31 Ensuite, quand la Révolution est arrivée,
01:00:32 et a libéré les esclaves,
01:00:33 bon, bah, du coup, il ne pouvait plus se battre contre les Français,
01:00:35 puisqu'il se battait pour la même cause,
01:00:37 qu'il était avec les Français.
01:00:38 - Mais il combattait les colons !
01:00:40 Il combattait les colons à Saint-Domingue,
01:00:42 il combattait l'esclavage, d'une certaine manière.
01:00:44 C'est pour ça qu'on l'appelait l'ouverture, d'ailleurs.
01:00:46 - Il s'est fait appeler comme ça, effectivement, non ?
01:00:48 Il s'est fait appeler l'ouverture pour une raison militaire, en fait.
01:00:52 - Oui, que ça bravoure, et qu'il perce,
01:00:54 et qu'il perce les lignes adverses.
01:00:55 - Oui, mais c'est facile, effectivement,
01:00:56 de taper sur des gens qui sont assez peu armés,
01:00:59 quand il y a la vraie armée de l'épole aggravée.
01:01:01 - Il paraît que c'est un grand stratège militaire,
01:01:03 note la fondation pour la mémoire de l'esclavage.
01:01:05 - Forcément, c'est logique.
01:01:07 Vous savez, l'histoire est écrite par les vainqueurs,
01:01:09 donc, disait Napoléon...
01:01:11 - Alors c'est vrai qu'en 1793, il se joint aux Espagnols.
01:01:14 - Oui, bien sûr.
01:01:15 - Il rejoint les Espagnols, qui attaquent l'île de Saint-Domingue.
01:01:17 - Ce qui est un gros problème, puisque pendant ce temps-là,
01:01:19 Napoléon, lui, est en train de négocier avec l'Espagne,
01:01:21 de négocier avec l'Angleterre.
01:01:23 Il va même ouvrir, quand il donne la liberté à Saint-Domingue,
01:01:28 il va ouvrir les ports aux Anglais.
01:01:30 Les Anglais qui sont les premiers esclavagistes au monde.
01:01:33 Est-ce que ça a du sens ?
01:01:34 Non, ce n'est pas un anti-esclavagiste.
01:01:36 - Oui, mais il revient dans le giron français,
01:01:39 quand, le 4 février 1794,
01:01:43 la Convention vote le décret d'abolition de l'esclavage.
01:01:46 - Oui, c'est ça.
01:01:47 - Donc, il approuve le décret.
01:01:48 - Ça te permet de manger à tous les râteauliers, si vous voulez ?
01:01:50 Oui, effectivement, on appelle ça les girouettes plus tard, sous Napoléon.
01:01:53 Oui, il y en a plein.
01:01:54 - Parce qu'il a combattu aussi les Anglais et les Espagnols.
01:01:56 - Mais il a combattu tout le monde.
01:01:58 - En gros, c'est un roi-de-l'aise.
01:02:00 C'est tout simplement un roi-de-l'aise sur une île qui veut son propre pouvoir.
01:02:04 Ça a été un tyran.
01:02:05 Et d'ailleurs, Victor Schoelcher l'écrit.
01:02:07 Il dit "c'est dommage, c'est quelqu'un de brillant qui est devenu un tyran".
01:02:10 - Oui.
01:02:11 - C'est un tyran.
01:02:12 - Il a été nommé général de Saint-Domingue.
01:02:15 - Oui, par Bonaparte.
01:02:18 Mais après, il a créé une charte.
01:02:22 - Une constitution, même.
01:02:24 - Il est allé jusqu'à la constitution.
01:02:26 - Et là, il fait sécession avec la France.
01:02:28 - Oui, il fait sécession pour affirmer l'autonomie de Saint-Domingue.
01:02:32 - Mais il y a donc aujourd'hui en Corse...
01:02:35 - L'autonomie, il y a une autonomie.
01:02:37 - On ferait la même chose, vous diriez la même chose.
01:02:39 Alors pour eux, forcément, c'est un libérateur.
01:02:41 C'est logique.
01:02:42 Pour Haïti, aujourd'hui, c'est un libérateur.
01:02:44 - Oui, les Haïtiens le vénèrent.
01:02:46 - Mais pour la France, c'est pas logique qu'on puisse vénérer...
01:02:49 Ou alors, vous me direz, on a un président de la République
01:02:52 qui a dit que la France n'avait pas d'histoire.
01:02:54 On a un président de la République qui passe son temps à faire du en même temps.
01:02:57 - Ah bah oui.
01:02:58 - Donc on a effectivement en même temps un tyran et un libérateur.
01:03:01 Les bras m'en tombent, je vous assure.
01:03:03 Mais c'est grave, c'est grave et c'est dangereux
01:03:05 parce qu'aujourd'hui, on fait de l'histoire avec Maître Gims,
01:03:08 aujourd'hui, on fait de l'histoire avec des tas de gens qui...
01:03:11 - Maître Gims, c'est lui qui a fait de l'histoire,
01:03:14 qui a révisé l'histoire.
01:03:16 - Je vais pas lui taper dessus, c'est ce qu'il a lu,
01:03:18 c'est pas forcément de sa faute.
01:03:20 Le gros problème, c'est toujours pareil, c'est la culture.
01:03:23 Donc, criant de culture, comment se fait-il qu'aucun journaliste
01:03:26 n'ait pas dit au président de la République,
01:03:28 mais même un stagiaire peut aller, même sur Wikipédia,
01:03:31 qui est quand même l'apôtre, on va dire, du politiquement correct,
01:03:34 s'est marqué dessus ?
01:03:36 - Alors quand même, quand même, c'était un ennemi juré de Napoléon.
01:03:39 - Ennemi juré, non.
01:03:41 - Enfin, ennemi juré, enfin.
01:03:42 - Ennemi juré, non. Un de plus, on va dire, c'est un de ceux qui a posé un problème.
01:03:46 Le problème a été réglé assez rapidement.
01:03:48 - Oui, d'accord, oui, parce que...
01:03:49 - A la façon de Bonaparte.
01:03:50 - Bonaparte, oui, qui refusait de voir une colonie lui échapper.
01:03:55 Échapper à son pouvoir, c'est un domaine.
01:03:57 - Qui refuse, tout simplement, que le public soit...
01:03:58 - Il a envoyé le général Leclerc sur l'île.
01:04:00 - Oui, ça s'est plutôt bien passé.
01:04:02 - 25 000 hommes.
01:04:03 - Oui, c'est ça.
01:04:04 Alors, ça a été difficile, c'est vrai, mais ça s'est réglé assez rapidement, en quelques semaines.
01:04:07 - Oui, tout ça, l'ouverture à déposer les armes, c'était en mai 1802.
01:04:11 Là, il est déporté en France par Napoléon,
01:04:15 qu'il emprisonne au Fort de Joux.
01:04:17 Il est mort.
01:04:20 Mais, derrière, lui, il y a l'œuvre...
01:04:24 - Dessalines.
01:04:25 - Oui, il y a Jean-Jacques Dessalines.
01:04:27 - Exact.
01:04:28 Et là, il y a eu une certaine continuité dans l'histoire.
01:04:30 - Oui, il avait trahi tout ça à l'ouverture,
01:04:34 c'est lui qui l'a donné à Napoléon.
01:04:36 Mais ensuite, il s'est retourné contre les Français, Dessalines.
01:04:40 Lui, il a battu les troupes françaises,
01:04:43 et il les a écrasés, même la bataille de Vertières,
01:04:47 je ne connaissais pas du tout cela,
01:04:48 le 18 novembre 1803,
01:04:50 Jean-Pierre Dessalines a proclamé ensuite l'indépendance d'Haïti.
01:04:53 C'est lui qui a proclamé l'indépendance d'Haïti,
01:04:57 en janvier 1804, c'est donc vieux, hein, c'est vraiment...
01:05:00 - Oui, bien sûr, c'est très ancien.
01:05:02 Mais bon, ben voilà, Napoléon, sur ce coup-là, a perdu,
01:05:05 effectivement, dans l'histoire.
01:05:07 - Dessalines qui est devenu empereur, lui, aussi.
01:05:10 Jacques 1er.
01:05:11 - Oui, c'est vrai.
01:05:12 - Il a été assassiné.
01:05:13 - Mais c'est pour ça que je parle de Roitelet,
01:05:14 sans que ce soit figuratif du tout, hein,
01:05:16 c'est vraiment une lutte de pouvoir, de pouvoir personnel,
01:05:19 c'est ça qui est très important à comprendre,
01:05:20 il ne se battait pas contre l'esclavage,
01:05:22 il a été esclavagiste.
01:05:23 - Mais alors pourquoi est-ce qu'il est si adoré,
01:05:24 Toussaint Louverture, là-bas ?
01:05:26 - C'est la différence entre l'histoire et la mémoire.
01:05:28 - Oui.
01:05:29 - Et quand vous voulez utiliser la mémoire pour votre propre...
01:05:33 - Une réécriture de l'histoire ?
01:05:35 - Vous réécrivez l'histoire comme vous le souhaitez.
01:05:36 - Il y a d'autres exemples, d'ailleurs,
01:05:38 - Il y en a plein.
01:05:39 - C'est évident, comme je disais, l'histoire est écrite par les vainqueurs, c'est vrai,
01:05:43 ceux qui dominent aujourd'hui une certaine idéologie,
01:05:46 l'utilisent, effectivement, ce qui est gênant, c'est ça.
01:05:48 C'est qu'en fait, on est dans le clientélisme politique, en fait.
01:05:51 C'est ce qui a tué l'Empire romain,
01:05:53 le clientélisme, et tous les empires en général,
01:05:56 le clientélisme est pas forcément bon à long terme.
01:05:59 C'est ce qui termine, en général, l'histoire d'un empire.
01:06:02 - Oui, oui, oui, évidemment.
01:06:04 Alors, aujourd'hui, l'histoire contemporaine...
01:06:07 Je change complètement de sujet.
01:06:10 Ah bah tiens, j'ai Hervé qui est là, qui est prof d'histoire à la retraite.
01:06:13 Bonjour Hervé !
01:06:14 - Bonjour Hervé.
01:06:15 - Bonjour.
01:06:16 - Bonjour.
01:06:17 - Ecoutez, je suis bien content de vous entendre, je vous le dis franchement,
01:06:20 je vous loue, je vous rengrâce,
01:06:22 parce que c'est si rare de voir qu'on traite en fait la mythologie de l'histoire,
01:06:26 parce que c'est vrai que moi, sur le problème de Toussaint-l'Ouverture, je fatigue,
01:06:31 parce que, si vous voulez, c'est pas l'histoire qu'on fait.
01:06:34 Oui, c'est ce que disait votre historien qui est excellent,
01:06:36 c'est de la mémoire, ou c'est de la mauvaise mémoire,
01:06:40 et puis c'est aussi beaucoup d'idéologie au très mauvais sens du terme,
01:06:43 parce que, bien évidemment, autrefois,
01:06:46 la différence c'était pas entre les noirs et les blancs,
01:06:49 c'était entre les libres et les non-libres.
01:06:51 - Oui, exact.
01:06:52 - Donc c'est pour ça, si vous voulez, que c'est important de dire que Toussaint-l'Ouverture
01:06:55 était lui-même esclavagiste.
01:06:57 - Hum, bien sûr.
01:06:58 - Donc moi, je suis spécialiste de la Révolution française,
01:07:02 et je viens d'écrire un livre sur la Révolution française et la violence,
01:07:05 et ce que je fais, justement,
01:07:08 c'est essayer de démythifier tous les discours
01:07:13 qui masquent véritablement les réalités historiques.
01:07:16 - Oui, justement, à propos de la Révolution française, quand j'entends...
01:07:20 Par exemple, il y a un débat autour de Robespierre.
01:07:23 - Oui, oui.
01:07:24 - Puisque Robespierre revient dans le discours politique,
01:07:27 notamment à la France insoumise,
01:07:29 et notamment dans les propos de Jean-Luc Mélenchon régulièrement.
01:07:33 Qui était Robespierre, Hervé ?
01:07:35 - Bah écoutez, oui, ça tombe bien, parce que, si vous voulez,
01:07:39 c'est tout le discours, on peut faire...
01:07:40 Il y a beaucoup de livres qui parlent de Robespierre.
01:07:42 Je crois qu'on ne peut pas comprendre Robespierre simplement en étudiant ses textes.
01:07:46 Il faut voir que c'est d'abord un homme politique,
01:07:49 et donc c'est en acte qu'il faut le juger,
01:07:52 et Robespierre, c'est réellement, si vous voulez, le prototype du tyran
01:07:57 qui prépare une révolution de type totalitaire, véritablement.
01:08:02 Et c'est quelqu'un, si vous voulez, qui dit qu'il faut guillotiner,
01:08:06 lorsqu'il a soutenu notamment un représentant de Mission qui s'appelle Meignet,
01:08:12 qui a été massacré 63 habitants de Bédouin,
01:08:16 ça se trouve au pied du Mont Ventoux,
01:08:18 je vous dis pour ceux qui aiment le tour de France,
01:08:20 tout simplement parce qu'il n'y a pas eu de procès, véritablement,
01:08:24 ça a été expédié en 15 jours,
01:08:25 et il a fait fusiller Robespierre, Meignet et Foyer-Robespierre,
01:08:29 il a fusillé 63 personnes pour un arbre de la liberté qui avait été arraché.
01:08:33 Donc ça c'est Robespierre.
01:08:35 Donc si vous voulez, tous les discours qui consistent à innocenter plus ou moins,
01:08:39 ou à ne pas répondre aux questions,
01:08:41 on ne peut juger véritablement un homme politique comme Robespierre
01:08:44 que sur ses actes, et non pas sur ses intentions.
01:08:47 - Richard ?
01:08:48 - Je ne peux qu'aller dans le sens de l'auditeur, évidemment.
01:08:51 - De notre professeur d'histoire, oui.
01:08:53 - Non mais Robespierre c'est le prototype du tyran, c'est effectivement ça,
01:08:57 il ne faut pas oublier, c'est la terreur,
01:08:59 c'est l'un des pires moments de cette révolution,
01:09:02 où on ne peut plus parler, on ne peut plus rien dire,
01:09:04 où on est emprisonné pour...
01:09:05 - Est-ce que, je pousse le trait très très loin,
01:09:08 est-ce que celui qui fait référence à Robespierre,
01:09:12 et qui le prend en exemple,
01:09:14 est comparable à celui qui prend en exemple Staline, par exemple ?
01:09:18 Pas le même nombre de morts,
01:09:19 mais c'est peut-être des pratiques semblables.
01:09:22 - Oui, on n'est pas loin, oui, bien sûr, c'est le même système,
01:09:25 c'est le même système de pensée de toute façon,
01:09:27 c'est la même hiérarchie de pensée bien sûr.
01:09:29 On est avec moi ou alors on est contre moi, c'est exactement ça.
01:09:33 La période de Robespierre est épouvantable,
01:09:35 c'est des milliers, des dizaines, des centaines de milliers de morts,
01:09:38 c'est la Vendée, c'est Carrier à Nantes, c'est épouvantable.
01:09:42 Imaginez quand même que sous l'ordre de Robespierre,
01:09:45 on allait noyer des gens dans la Loire,
01:09:47 on les attachait sur un bateau,
01:09:49 on faisait pire, on attachait les prêtres et les bonnes sœurs nus ensemble.
01:09:54 Histoire de s'amuser un petit peu,
01:09:56 et on allait couler le bateau, enfin voilà, ça c'est Robespierre.
01:09:59 Alors moi je veux bien les discours écrits, etc.,
01:10:03 l'homme qui réfléchit, moi je veux bien,
01:10:05 mais les actes sont là.
01:10:07 - Vous voulez ajouter quelque chose ?
01:10:09 - Oui, je veux bien ajouter quelque chose, notamment sur Alexis et sur Jean-Luc Mélenchon,
01:10:13 parce que si vous creusez un peu,
01:10:15 quand vous discutez véritablement avec eux
01:10:17 et que vous les poussez dans leur dernier retranchement,
01:10:19 en fait ils sont pour un système,
01:10:21 ils adorent l'URSS, ils adorent Staline,
01:10:23 mais aujourd'hui c'est difficile de défendre l'URSS et Staline,
01:10:27 mais véritablement, le système économique et politique qu'ils voudraient mettre en place,
01:10:32 ça nous mènerait tout simplement à la suppression des libertés
01:10:35 comme Robespierre a fait,
01:10:37 et les terroristes, qui n'étaient pas la terreur
01:10:40 pendant les années 1793-94,
01:10:44 donc c'est exactement le même système.
01:10:46 C'est pour ça, si vous voulez, que tout est lié en définitive.
01:10:49 Pour comprendre un peu aujourd'hui,
01:10:51 il faut étudier l'histoire et revenir vers le passé,
01:10:54 et vous avez tout qui apparaît là.
01:10:56 Moi je vous le dis, sur les violences,
01:10:59 alors les violences physiques, mais sur les violences psychologiques,
01:11:02 vous serez peut-être surpris d'apprendre que pendant la Révolution,
01:11:05 on fait comme feu les soi-disant éveillés,
01:11:07 c'est-à-dire les WOC,
01:11:09 on voulait réécrire tous les textes anciens,
01:11:11 et Molière en particulier, et les révolutionnaires du type Robespierre
01:11:14 considéraient que Tartuffe était un mauvais texte.
01:11:16 - Ah oui. Merci Hervé, merci.
01:11:19 - Oui, il y a encore ce débat autour des textes d'Agatha Christie.
01:11:22 - Oui c'est ça, mais c'est la même chose.
01:11:24 - Richard Flanders.
01:11:25 - Encore une fois, on est dans le "puisqu'on n'est pas d'accord avec moi,
01:11:27 donc on est contre moi".
01:11:28 On n'a pas la même pressé, on est donc contre moi.
01:11:30 Et c'est l'exclusion générale,
01:11:32 et vous allez voir que bientôt, pour sauver la démocratie,
01:11:34 on va nous la retirer, puisque c'est ça,
01:11:36 pour sauver la liberté, on nous la retire.
01:11:38 - Bien, merci beaucoup Richard Flanders, historien.
01:11:41 Merci d'être venu nous voir.
01:11:43 Nous disons les choses comme nous les pensons,
01:11:45 et chacun s'exprime librement, évidemment, c'est un plaisir.
01:11:48 Entre 10h30 et 12h30, de vous retrouver tous les jours.
01:11:51 Demain, nous serons là avec un débat.
01:11:54 Tiens, comment est utilisé l'argent de nos impôts ?
01:11:57 Est-ce que l'argent de nos impôts est bien utilisé ?
01:12:00 C'est la question que je vais poser entre 11h et 12h demain.
01:12:02 Je vous invite à écouter, à suivre.
01:12:04 Et je vous rappelle que vous pouvez suivre notre émission,
01:12:07 ce n'est pas compliqué, sur les réseaux sociaux.
01:12:11 Mais, oui, sur les réseaux sociaux.
01:12:13 Elle est disponible en podcast sur sudradio.fr
01:12:16 et sur notre application Sud Radio.

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