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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 Bonjour à tous et soyez les bienvenus sur CNews, c'est l'heure de la parole aux Français, l'émission dans laquelle on vous donne la parole.
00:00:06 On commence par le journal, Simon Guillin, bonjour.
00:00:08 Bonjour Cléli, bonjour à tous.
00:00:10 Après la découverte du corps sans vie d'une fillette de 5 ans dans les Vosges, mardi après-midi,
00:00:14 le procureur de la République d'Épinale a tenu une conférence de presse, que vous avez d'ailleurs pu suivre sur CNews et durant sa garde à vue.
00:00:20 Et bien le suspect a fait usage de son droit au silence, l'adolescent qui va être présenté à un juge d'instruction cet après-midi.
00:00:26 On va écouter le procureur de la République d'Épinale qui nous donne un petit peu plus d'informations sur le profil psychologique du suspect.
00:00:32 Les rapports rendus par les éducateurs concluaient d'ailleurs à une évolution positive du mineur, tant dans le cadre du soin communicatif fermé qu'à domicile.
00:00:44 Une expertise psychiatrique ordonnée dans le cadre de ce précédent dossier, relevait l'absence de troubles mentaux,
00:00:51 mais soulignait l'existence d'une déficience mentale légère, le mineur étant à ce moment-là scolarisé en IEM.
00:01:01 Une nouvelle expertise psychiatrique a été réalisée dans le cadre de la nouvelle garde à vue.
00:01:05 Dans son rapport provisoire, l'expert conclut à l'existence d'une altération du discernement et à sa dangerosité pour les autres.
00:01:15 L'actualité, c'est aussi ce nouveau rebondissement dans le crash du vol Rio-Paris.
00:01:20 Le parquet général a annoncé faire appel du jugement rendu le 17 avril dernier.
00:01:24 Airbus Air France avait été alors relaxé par la justice en juin 2009, souvenez-vous.
00:01:28 Le crash d'un Airbus A330 d'Air France avait fait 228 morts.
00:01:32 C'est une nouvelle décision inespérée pour les familles des victimes.
00:01:35 On va justement écouter leur avocat qui était sur notre antenne ce matin, Maître Alain Jakubowicz.
00:01:40 C'est un immense soulagement pour les familles de victimes.
00:01:42 On n'osait presque pas l'espérer. Parce que le parquet de la République ayant requis la relaxe,
00:01:47 bon, il était évident que le parquet n'allait pas faire appel.
00:01:49 Alors nous, nous ne pouvions pas faire appel.
00:01:51 La seule solution, la seule issue, c'était que le parquet général, d'une certaine façon,
00:01:56 désavoue le parquet de la République en étant au-dessus, c'est son supérieur hiérarchique,
00:02:00 et il a la possibilité de faire appel.
00:02:03 Et le procureur général, dans un acte extrêmement courageux, important pour l'institution judiciaire,
00:02:10 nous a fait savoir qu'il interjettait appel, ce qui, évidemment, pour les familles de victimes,
00:02:14 est un immense soulagement.
00:02:16 Au-delà de l'actualité, les syndicats comptent bien faire du 1er mai une journée historique.
00:02:21 Près de 100 000 personnes sont attendues lundi prochain pour une nouvelle mobilisation
00:02:25 contre la politique du gouvernement.
00:02:26 Les services de renseignement s'attendent à la présence de plusieurs centaines de casseurs sur place.
00:02:30 On fait le point avec ce sujet. Thomas Bonnet.
00:02:33 La journée du 1er mai s'annonce historique.
00:02:37 C'est en tout cas ce que prédit une note des services de renseignement.
00:02:40 Les autorités disent attendre de 80 à 100 000 manifestants rien qu'à Paris.
00:02:45 Au sein du cortège, 1 500 à 3 000 gilets jaunes, dont des éléments radicaux.
00:02:50 Entre 1 000 et 2 000 éléments à risque sont attendus dans la manifestation, selon cette note.
00:02:55 Des éléments qui conduisent donc les services de renseignement à qualifier cette journée d'historique,
00:03:00 journée qui sera également, je cite, teintée d'un "fort esprit de rejet de la réforme".
00:03:04 Les autorités anticipent donc cette date de mobilisation comme une possible nouvelle étape
00:03:09 dans la contestation sociale qui se fait entendre dans le pays depuis des semaines.
00:03:13 Face à tous ces éléments, le dispositif de sécurité devrait donc être conséquent,
00:03:18 mais aucun détail n'a encore été annoncé.
00:03:20 Et puis en marge de cette mobilisation, le trafic s'annonce perturbé lundi dans les aéroports français.
00:03:26 Près d'un tiers des vols seront annulés à Paris-Orly et un quart à Roissy-Charles-de-Gaulle.
00:03:30 Entre 25 et 33 % des vols, vous le voyez à l'antenne, seront annulés dans les aéroports des grandes villes françaises.
00:03:36 Et enfin, direction Mayotte pour terminer ce journal où l'opération Wambuchu a débuté maintenant il y a quatre jours.
00:03:44 Une opération qui vise notamment à expulser toutes les personnes en situation irrégulière de cette île française, de l'océan Indien.
00:03:49 On va faire le point sur place avec nos envoyés spéciaux, Régine Delfour, Fabrice Elsner.
00:03:53 Cela fait quatre jours que l'opération Wambuchu a débuté.
00:03:59 Cette opération, elle vise trois objectifs.
00:04:02 La reconduite dans leur pays des personnes en situation irrégulière, la destruction des bidonvilles et enfin le retour du maintien de l'ordre public.
00:04:10 Depuis ce début, la opération connaît de nombreux revers puisque lundi, un bateau avec des comariens à son bord n'a pas pu accoster à Anjouan.
00:04:21 Mardi, c'est un bidonville qui n'a pas pu être détruit sur une décision de justice.
00:04:25 Et enfin, la délinquance sévit énormément toujours sur l'île.
00:04:29 Hier, il y a eu des affrontements extrêmement violents avec les forces de l'ordre et des jeunes d'Oujani.
00:04:36 Au total, neuf policiers ont été blessés.
00:04:39 La défenseure des droits a annoncé qu'elle allait envoyer une délégation de juristes pour veiller au maintien des droits fondamentaux.
00:04:48 Et voilà pour ce tour de l'actualité à 14h aujourd'hui sur CNews.
00:04:52 Place à vos débats, La Parole au français, c'est avec Cléli Mathias et ses invités.
00:04:55 Merci beaucoup Simon et on se retrouve à 15h pour le grand journal de l'après-midi.
00:04:59 La Parole au français, je vous rappelle que si vous aussi, vous voulez donner votre avis, votre témoignage, envoyer des photos ou des vidéos, c'est possible.
00:05:06 Témoins avec un S au pluriel donc @cnews.fr.
00:05:10 On va tout de suite aller au Château de Joux puisque vous savez qu'il y a un nouveau déplacement du chef de l'État qui, Florian Tardif,
00:05:17 et vous suivez le président de la République, a un petit peu adapté son programme aujourd'hui.
00:05:21 Là, il a un petit peu débordé, on va dire.
00:05:24 Oui, tout à fait. Face à la protestation contre la réforme des retraites, les équipes du chef de l'État s'organisent à présent.
00:05:33 Premièrement, chacun de ces déplacements, qui est prévu au rythme de deux par semaine,
00:05:39 est annoncé à la presse que quelques heures avant que ce dernier ne s'organise.
00:05:45 Tout simplement pour éviter que des manifestants ne viennent perturber le déplacement du président de la République.
00:05:52 Deuxièmement, lors de ces mêmes déplacements, il organise dorénavant des haltes surprises,
00:05:57 c'est-à-dire qu'ils ne sont pas prévus au programme du chef de l'État.
00:06:01 Cela a été le cas ce matin, lorsque le président de la République, à son arrivée ici, dans le Doubs,
00:06:05 a décidé, comme cela, de se rendre sur le marché de Dôles afin d'échanger librement, a-t-il expliqué avec les Français.
00:06:13 Il y a des personnes que je rencontre qui ne sont pas d'accord avec moi, parfois qui m'engueulent,
00:06:17 mais cela permet d'aller au contact de la population.
00:06:21 Et parfois, j'arrive à les convaincre, voici ce qu'a expliqué le chef de l'État lors de son arrivée ici, dans le Doubs.
00:06:27 Et troisième élément aussi, c'est que parfois, le président de la République est obligé de modifier, effectivement, son programme.
00:06:37 Il n'est pas arrivé, comme il était prévu initialement, en tout début de matinée, en voiture ici,
00:06:43 pour permettre de célébrer le 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans le château de Joux, qui est juste derrière moi.
00:06:55 Mais il est arrivé grâce à des hélicoptères. Pourquoi, Clély ?
00:06:59 Tout simplement parce que quelques manifestants sont arrivés assez tôt ce matin et se sont massés au niveau de la route principale
00:07:07 qui permet d'arriver justement à ce château de Joux.
00:07:11 Ils ont été arrêtés dans leur progression par des gendarmes qui étaient arrivés bien plus tôt qu'eux pour permettre justement de sécuriser la zone.
00:07:19 Les manifestations n'ont pas été interdites. Merci beaucoup, Flanc Interdit.
00:07:23 Et merci à Charles Baget pour les images, notamment de ce château de Joux.
00:07:29 Alors, nous sommes en ligne avec Julien. Bonjour.
00:07:32 Vous faites partie de ce comité d'accueil, de ces manifestants qui sont venus accueillir justement le chef de l'État
00:07:38 et lui rappeler que vous étiez là, encore là, que vous seriez là, en fait, quel que soit son déplacement.
00:07:44 Pourtant, on note aujourd'hui quand même qu'Emmanuel Macron et Florian Tardif nous l'ont rappelé,
00:07:48 qu'il est allé au contact des gens, il est allé sur le marché de Dol pour s'entretenir avec des Français.
00:07:54 C'est déjà un pas positif, non, pour vous ?
00:07:58 En tout cas, je ne sais pas, en tout cas, il n'est pas venu nous voir, nous,
00:08:01 parce que pour être tout à fait clair, il y a eu une entrave grave de droits de manifester ici au château de Joux.
00:08:07 On avait donc, nous, le préfet Dudu avait pris une décision d'arrêter pour interdire les manifestations.
00:08:12 On l'avait attaqué des associations et dont mon syndicat aussi s'est arrêté.
00:08:15 Et en fait, le préfet a décidé de le retirer ce matin.
00:08:18 Le problème, c'est qu'il y a eu un déni de démocratie totale.
00:08:20 On nous a carrément bloqué, en fait, l'accès au château de Joux.
00:08:22 On n'a pas pu, en fait, pouvoir montrer notre mécontentement à M. Macron.
00:08:26 Alors, vous ne l'avez pas fait entendre ? Vous n'êtes pas venu avec des casseroles ?
00:08:30 Non, non, mais on était bien présents, à part qu'il y a vraiment un déni de démocratie.
00:08:33 Comme je vous le rappelle, il y a eu donc un moment donné, même des forces de l'ordre qui ont même chargé.
00:08:37 On voulait simplement pouvoir nous rendre. L'arrêté préfectoriel était retiré.
00:08:40 Et on s'aperçoit que ce gouvernement, depuis qu'il est mis en place, il y a en permanence des entraves aux droits.
00:08:45 Et c'est quand même très grave ce qui se passe en France.
00:08:47 Vous faites bien de nous l'expliquer, parce que justement, nous, on avait eu l'information comme quoi
00:08:51 il y avait le droit d'avoir des manifestations, contrairement à d'autres déplacements.
00:08:54 En tout cas, il n'y avait eu aucun dispositif et aucune interdiction.
00:08:57 Une question pour vous, Julien Gerard-Leclerc.
00:08:59 J'en profite pour saluer Gérard Leclerc et Thomas Scarpellini qui sont avec moi en plateau.
00:09:03 Oui, quel était votre objectif ? C'était simplement de manifester, ce qui est déjà un objectif en soi,
00:09:07 ou c'était de vous adresser, de lui parler, d'échanger avec le président de la République ?
00:09:12 En tout cas, notre objectif était bien sûr de démontrer notre colère, comme partout en France,
00:09:18 contre cette réforme des retraites qui est injustifiée et injuste.
00:09:21 Et tout simplement, c'est de montrer notre mécontentement et faire du bruit pour l'accueillir dignement.
00:09:25 À part que, une fois de plus, ce gouvernement ne respecte même pas ses propres lois.
00:09:29 L'arrêté était retiré, mais ça n'a pas empêché les forces de l'ordre de nous empêcher physiquement.
00:09:33 Il y a même eu un moment donné où ils nous ont bien poussé, ça m'a même gazé.
00:09:36 Et donc ça, ça pose quand même un énorme problème en France.
00:09:38 C'est-à-dire que Macron nous parle à chaque fois de vouloir apaiser sur ses 100 jours,
00:09:41 et en fait, on s'aperçoit qu'il ne change pas ses manières et ne respecte même pas la réglementation.
00:09:45 J'en profite pour parler d'Elisabeth Borne aussi, puisque hier, elle a détaillé sa feuille de route,
00:09:49 ses 100 jours d'ici le 14 juillet, en tout cas tous les chantiers qui vont être lancés.
00:09:53 J'imagine en tout cas que ça n'a pas apaisé la colère non plus.
00:09:57 Je ne pense pas, je ne comprends pas très bien en fait, on ne comprend pas non plus à solidariser cette stratégie de ce gouvernement.
00:10:04 On se retrouve vraiment dans une situation où il n'y a même plus de projet,
00:10:07 et à chaque déplacement d'ailleurs, ils sont chahutés.
00:10:09 Et ce qu'ils essayent de faire maintenant, c'est de tout cacher, de rien montrer,
00:10:12 et de faire en fait juste de l'apparence comme ils font dans leur gouvernement.
00:10:15 Donc en tout cas, nous on invite l'ensemble de la population de venir manifester,
00:10:18 et montrer encore son mécontentement au 1er mai, ça va être vraiment notre appel.
00:10:21 Et je pense qu'on ne lâchera pas jusqu'à temps que ce projet soit retiré.
00:10:24 Le 1er mai sera cette année vraiment, je pense, une date importante en tout cas.
00:10:28 Chaque fois qu'on vous donne la parole, je dis à vous, mais à tous les manifestants,
00:10:32 c'est vraiment la date, ce butoir que l'on attend ce lundi 1er mai.
00:10:37 Une question pour vous encore Julien, de Thomas Scarpellini.
00:10:39 Oui, bonjour monsieur. On voit évidemment que le fer de lance de votre mobilisation, c'est la réforme des retraites.
00:10:44 Mais est-ce que finalement c'est votre seul sujet de volonté de conversation avec le Président de la République ?
00:10:48 Or, comme il l'a rappelé, il ne veut pas négocier là-dessus, ou vous avez d'autres choses à lui dire ?
00:10:53 Finalement, ce qui sous-tend ma question, c'est est-ce que vous êtes prêt à être pris par la main par Emmanuel Macron,
00:10:58 étant donné les autres débats qu'il aimerait lancer, qui sont la réforme de l'assurance chômage, le RSA, ou que sais-je encore ?
00:11:05 En tout cas, tout ce qu'il propose, à chaque fois, c'est une récréation sociale.
00:11:09 Donc je pense que déjà, sur le premier sujet, sur la problématique des retraites, on voit bien que personne ne veut cette réforme.
00:11:15 Elle est complètement injustifiée et injuste. Donc par rapport à ça, je pense que ça va être un dialogue.
00:11:23 Ah, ça, petit bug technique. Petit bug technique, je suis désolée, on a perdu Julien lors de ce duplex.
00:11:32 Je veux quand même remercier Thibault Marchotto qui va essayer de nous remontrer des images.
00:11:35 Je voulais d'ailleurs qu'il nous montre des images de la manifestation et du nombre de manifestants dans ce très beau paysage du Château de Joux.
00:11:42 Si vous avez l'occasion de passer par le coin, c'est absolument sublime.
00:11:46 On est en ligne avec Rachel Messouss également, qui est secrétaire générale, force ouvrière du département du Doubs.
00:11:52 Bonjour madame, merci d'être en direct avec nous.
00:11:55 Alors vous, vous ne vous êtes pas rendue, vous êtes dans votre voiture certes, en tout cas, mais vous ne vous êtes pas rendue en bas du Château de Joux.
00:12:02 Pourquoi ? Est-ce que c'était une volonté de votre part de ne pas aller forcément sur place accueillir le président de la République ?
00:12:08 Mais si, j'en viens justement.
00:12:11 Ah, vous y étiez, d'accord.
00:12:13 Oui, on n'a pas pu accéder en fait au Château de Joux, puisque les gendarmes ont barré le passage.
00:12:23 Alors bon, le préfet avait interdit toute manifestation, dispositif sonore, sous prétexte de terrorisme.
00:12:33 A ma connaissance, on n'est pas terroriste.
00:12:36 Et donc il l'a retiré ce matin à 7h50, mais les gendarmes n'ont pas voulu nous laisser passer.
00:12:45 Oui, donc vous confirmez ce que nous a dit le manifestant qui était sous la Citadelle, enfin sous le Château de Joux,
00:12:51 et qui a insisté, qui a dit "mais nous on nous a bloqués", il y a eu un contact même assez fort avec les forces de l'ordre pour nous empêcher de manifester.
00:12:59 Oui, on a été poussés, gazés, alors qu'il n'y avait pas d'interdiction de manifester.
00:13:06 Puisque le préfet avait retiré cet arrêté, et puis que nous on avait quand même fait un référé justement avec solidaire auprès du tribunal administratif.
00:13:18 Une question pour vous de Gérard Leclerc.
00:13:20 Oui, même question qu'un de vos collègues. Ce que vous souhaitez, et c'est simplement ce qui est déjà important, manifester,
00:13:29 ou vous voulez également parler au Président et parler uniquement des retraites,
00:13:34 ou éventuellement aborder également les autres sujets qu'il a annoncés sur l'emploi, sur les carrières, les conditions de travail, etc.
00:13:43 Alors écoutez, nous on veut exprimer notre mécontentement, et on veut que le Président entende le mécontentement des travailleurs contre la restante des retraites,
00:13:55 et qu'il l'abroche, parce que quand vous voyez qu'il y a 92% quand même des actifs, des travailleurs qui sont contre, il n'entend pas finalement.
00:14:09 Et il continue à vouloir réformer alors qu'il n'y a pas lieu.
00:14:18 C'est vraiment pour qu'il entende notre mécontentement quoi.
00:14:23 À un moment donné il va falloir qu'il entende, parce que la crise sociale est là, et c'est grave, c'est très grave.
00:14:31 Oui, vous avez l'impression qu'il est dans sa bulle finalement, qu'il n'entend pas.
00:14:34 Tout à l'heure il est allé au contact des Français en allant sur le marché de Dol, ce n'était pas forcément prévu.
00:14:40 Je vous propose de regarder cette séquence, enfin de la regarder ou de l'écouter pour vous en tout cas.
00:14:44 Il a été interpellé par plusieurs personnes dont cet homme. Écoutez, on réagit juste après.
00:14:51 Vous rajoutez un petit peu au mécontentement général avec la retraite à 64 ans.
00:14:57 Vous êtes quand même un drôle vous de me dire ça.
00:15:00 La dette elle est augmentée pourquoi ?
00:15:01 Elle va augmenter parce que vous l'avez augmentée de 700 milliards vous.
00:15:05 Tout seul, vous tout seul.
00:15:06 Non, non, non, pardon. Attendez monsieur.
00:15:08 Oui ?
00:15:09 Qui a été aidé pendant cette période de Covid ?
00:15:12 Non mais monsieur, ce n'est pas votre argent.
00:15:14 Non mais on l'a augmentée, regardez tous les pays européens, contrairement à d'autres périodes où la France a augmenté sa dette.
00:15:19 Mais vous croyez que si les autres font du mal, nous on doit faire du mal.
00:15:22 Non, non, non, mais on a fait quelque chose pour préserver l'activité.
00:15:25 Mais vous n'avez rien préservé les autres.
00:15:26 Si, regardez le taux de chômage qu'on a.
00:15:27 Mais votre taux de chômage, déjà vous avez changé le mode de calcul.
00:15:30 On a protégé.
00:15:31 Ne dites pas de bêtises.
00:15:32 Raja Messouz, vous avez entendu, cet homme a clairement interpellé, il a dit "on est mécontent sur ce sujet et sur d'autres".
00:15:39 Qu'est-ce que vous avez pensé des réponses d'Emmanuel Macron ?
00:15:42 Il faudrait peut-être qu'Emmanuel Macron vienne travailler dans une usine, voir ce que c'est d'aller travailler jusqu'à 64 ans en fait.
00:15:51 Parce qu'au nom d'un déficit, alors que d'argent il en trouve, il a augmenté par exemple le budget de l'armée, qui aujourd'hui est à 413 milliards.
00:16:07 Je veux dire, de l'argent il peut en trouver.
00:16:10 Mais en fait, ce n'est pas son but.
00:16:12 Le but c'est de faire travailler deux ans de plus les gens.
00:16:15 Moi j'invite M. Macron à venir travailler dans une usine avec des enfants à 64 ans et après on en reparlera.
00:16:24 Une question pour vous de Thomas Karpelini.
00:16:26 Oui, bonjour madame.
00:16:28 On voit aujourd'hui qu'il y a une unité dans le front syndical, les principaux syndicats sont toujours unis.
00:16:32 La question est davantage d'avoir des relais dans le monde politique.
00:16:35 L'Assemblée nationale, c'est la question, par exemple le groupe Lyo a dit qu'il pourrait penser à faire une nouvelle proposition de loi pour abroger cette fameuse réforme des retraites.
00:16:43 Est-ce que vous, aujourd'hui, vous appelez les hommes politiques, qu'ils soient à l'extrême gauche comme à l'extrême droite,
00:16:47 de se saisir de cette problématique et de venir vous rejoindre dans la rue ?
00:16:51 Vous relayez au final au niveau de la représentation nationale.
00:16:54 Exactement, et je ne vais pas me cacher derrière mon petit doigt, on sait que la France insoumise est très proche de l'intersyndical.
00:16:59 Est-ce que vous appelez également le rassemblement national à venir se joindre avec l'intersyndical ?
00:17:04 Écoutez, moi je ne fais pas de politique.
00:17:08 Je veux dire, celui qui a envie d'aller se battre contre cette réforme injuste, il va qu'il vienne.
00:17:16 Je ne rentre pas dans la politique.
00:17:21 Chacun a ses idées et, à ma foi, si la personne elle veut se battre, elle se bat.
00:17:29 D'accord, quelle que soit la couleur.
00:17:31 Oui, notamment le groupe Lyot. Moi je pense que les députés, normalement, ils savent ce qu'ils ont à faire.
00:17:40 Ils ont été élus quand même par le peuple, donc ils devraient réfléchir à deux fois.
00:17:45 Vous pensez qu'ils ne se battent pas assez, justement ? Qu'ils ont un peu baissé les armes ?
00:17:51 Certains se battent, d'autres pas.
00:17:55 Une dernière question de Gérard Leclerc avant de vous libérer.
00:17:58 Les partisans de la réforme, évidemment le gouvernement, la majorité ou la droite, les Républicains,
00:18:05 soulignent qu'il y a de toute façon incontestablement un problème de déficit
00:18:10 et qu'il y a de moins en moins de cotisants globalement et de plus en plus de retraités.
00:18:15 Et que donc les déficits sont inévitables.
00:18:17 Est-ce que vous contestez ce raisonnement ou est-ce que vous dites, s'il y a un problème, il faut le résoudre d'une autre façon ?
00:18:23 Et de quelle autre façon ?
00:18:24 Quelle serait pour vous la solution à ce problème des retraites ?
00:18:28 Écoutez, si on mettait les gens en retraite à 60 ans et qu'on embauchait les jeunes,
00:18:33 on n'aurait pas de problème de cotisation.
00:18:35 Et en même temps, les exonérations patronales, elles sont là.
00:18:38 Les exonérations de cotisations patronales, elles sont là.
00:18:41 On arrête d'exonérer les cotisations patronales aussi.
00:18:45 Et de l'argent, il y en a.
00:18:49 Vous pensez, vous, que c'est une mauvaise répartition finalement du budget ?
00:18:52 Si je simplifie un peu.
00:18:54 Oui, absolument.
00:18:56 Oui, mais tout est fait, tout est prétexte pour, encore une fois, faire trimer,
00:19:05 excusez-moi l'expression, mais les travailleurs.
00:19:08 J'imagine que la prochaine date, c'est lundi, pour une grande manifestation.
00:19:12 Vous appelez tout le monde à descendre dans la rue en ce 1er mai, qui sera d'autant plus symbolique.
00:19:16 Oui, alors on appelle, le 1er mai, c'est la journée internationale des travailleurs.
00:19:22 Je rappelle, la première revendication du 1er mai, c'était les 3 8.
00:19:26 Et pas les 3 8 comme on l'entend aujourd'hui.
00:19:29 C'était 8 heures de travail, 8 heures de repos et 8 heures de loisirs.
00:19:34 Et bien là, on appelle tout le monde à venir au 1er mai,
00:19:40 à participer au 1er mai, et bien contre la réforme des retraites.
00:19:44 Et que le président de la République entende ce mécontentement, qui ne fait que grandir.
00:19:51 Et bien merci beaucoup, en tout cas, nous on a entendu votre message sur CNews.
00:19:55 Merci Rachel d'avoir témoigné en direct sur CNews.
00:19:59 Et puis vous avez pu entendre aussi un manifestant qui a pu accéder juste en dessous du château de Joux,
00:20:03 mais qui nous a raconté, comme vous d'ailleurs, que c'était compliqué,
00:20:05 et qu'il ne s'attendait pas à être, pour une manifestation qui avait été autorisée,
00:20:10 à avoir autant de force de l'ordre et à avoir ce rapport avec eux.
00:20:14 Merci encore à vous Rachel.
00:20:17 Avant qu'on passe à un autre sujet qui est autant important aussi que l'inflation,
00:20:21 et que vous allez voir différentes conséquences,
00:20:24 je voudrais qu'on revienne sur ce sondage et sur, évidemment, la feuille de route détaillée par Elisabeth Borne hier.
00:20:28 Parmi les annonces qu'il y a eu, il y a eu l'examen du projet de loi sur asile et immigration,
00:20:35 qui sera donc reporté.
00:20:37 Celui-là, il n'aura pas lieu avant l'été.
00:20:39 Or, un sondage CSA pour CNews révèle que plus de 8 Français sur 10 sont favorables à une loi sur l'immigration,
00:20:47 facilitant les expulsions.
00:20:50 Alors finalement, je voulais juste avoir un petit échange entre vous.
00:20:53 Est-ce que, là, il n'y avait pas un, j'allais dire,
00:20:57 Elisabeth Borne a dit "faute de majorité, on ne fera pas passer",
00:21:01 mais là, quand même, est-ce qu'il n'y avait pas un sujet qui faisait un peu consensus,
00:21:04 au moins au niveau de la population ?
00:21:07 Au niveau de la population, oui, mais il y a une évidence.
00:21:10 La loi telle qu'elle existe aujourd'hui ne fonctionne pas,
00:21:13 puisqu'il y a 80 ou 90 % des expulsions qui sont prononcées,
00:21:17 qui en fait ne sont pas réalisées.
00:21:20 C'est le sentiment, ça donne le sentiment d'une impuissance publique qui est extrêmement grave.
00:21:25 On parle souvent de la crise de la démocratie, de l'État impuissant, etc.
00:21:33 C'est la manifestation, c'est ce genre de fait qui nourrit ce sentiment,
00:21:38 qui est d'ailleurs en partie une réalité.
00:21:40 C'est-à-dire que la loi existe, elle ne s'applique pas.
00:21:43 Donc il faut changer quelque chose.
00:21:45 Là-dessus, je crois que tout le monde est d'accord.
00:21:47 Et en particulier sur ce problème précis, connu, concret, identifié, quantifié des expulsions.
00:21:58 Le problème, c'est que est-ce que la loi doit se limiter à ça ?
00:22:03 Et ensuite, comment fait-on ?
00:22:05 Et avec quels critères, comment fait-on pour que la loi soit davantage appliquée ?
00:22:10 Et deuxièmement, est-ce que la loi ne peut que se limiter à ça ?
00:22:14 Ou est-ce qu'elle doit être plus large et envisager d'autres thématiques liées à l'immigration,
00:22:20 comme celui des gens qui actuellement travaillent sur le français,
00:22:25 qui n'ont pas de papiers, mais qu'il n'est pas forcément évident de tout se renvoyer chez eux du jour au lendemain ?
00:22:30 Parce qu'autrement, ça va poser beaucoup de problèmes dans beaucoup d'entreprises,
00:22:32 notamment dans le commerce et la restauration,
00:22:34 où dès que vous allez dans les arrières-cuisines,
00:22:36 notamment de ceux qui font les plonges dans les restaurants,
00:22:38 vous trouvez des migraines qui font le travail.
00:22:40 Mais c'était cette partie-là, on va dire, de la loi qui pose problème, notamment chez les Républicains.
00:22:43 Alors au départ, dans la loi, il peut y avoir les deux,
00:22:45 mais bien évidemment, la droite ne retient que la partie expulsion,
00:22:48 et la gauche que la partie maintien, enfin dis-moi, permis de travail.
00:22:53 Donc à partir de là, ça devient un peu compliqué.
00:22:55 Compliqué, mais quand même. Est-ce que c'est judicieux de la part de ce gouvernement de reporter cette loi ?
00:23:00 C'est tactique. C'est tactique.
00:23:03 Pourquoi ? Parce qu'Emmanuel Borne, comme Emmanuel Macron, sont prisonniers de leur aile gauche.
00:23:07 C'est la matrice du problème de la Macronie, c'est le en même temps.
00:23:11 Avec la réforme des retraites, coup de barre à droite.
00:23:14 Ça a été soutenu d'ailleurs par le groupe des Républicains.
00:23:16 La gauche, l'aile gauche de la Macronie...
00:23:18 Il y en a 20 qui sont, mais ça n'a pas été si simple, justement.
00:23:23 Officiellement, mais dans l'inconscient, la loi est passée parce que les Républicains ont soutenu.
00:23:27 Le problème avec ce projet de réforme sur l'immigration, c'est que le mot "immigration", pareil,
00:23:31 dans l'inconscient collectif, c'est coup de barre à droite.
00:23:34 Et dès lors, que veut éviter Elisabeth Borne et Emmanuel Macron ?
00:23:38 C'est d'être catalogués comme un parti de droite.
00:23:41 Or, pour moi, c'est une erreur, car quand on regarde les sondages comme les analyses de votes,
00:23:45 Emmanuel Macron, que ça lui laisse plaisir ou non, a été élu par la droite.
00:23:49 Quand on regarde les rapports de voix, que ce soit en 2017 ou en 2022, il a été élu par la droite.
00:23:54 Il n'a pas été élu par la gauche.
00:23:55 La gauche soit est-elle abstenue, soit est partie dans les bras de Jean-Luc Mélenchon.
00:23:59 Donc finalement, ce "en même temps" devient une sorte de caillou d'éternelle harlésienne pour Emmanuel Macron.
00:24:05 C'est en train de le cloisonner, de l'enchaîner.
00:24:08 Et dès lors, il est obligé de caresser dans le sens des poules de poils,
00:24:11 quitte à caresser les girafes, comme dirait ma grand-mère.
00:24:14 C'est-à-dire ne rien faire du tout, l'expression de Balzac.
00:24:16 Pourquoi ? Parce qu'il ne veut pas être soumis au la-la-li de la gauche.
00:24:20 Pourquoi ? Parce que Emmanuel Macron ne veut pas être celui qui va être portant la réforme de l'immigration.
00:24:25 En tout cas, là où, dans le clivage droite-gauche, clairement, on retrouve ce clivage dans ce sondage.
00:24:32 Même si c'est 82%, ce qui est large, très large majorité,
00:24:35 évidemment, les personnes plus à gauche sont moins favorables à cette loi.
00:24:40 On reste ensemble, on va parler de l'inflation, on va parler des conséquences de l'inflation,
00:24:44 à la fois sur nos habitudes et nos achats, évidemment, que ce soit, par exemple, au marché, que ce soit dans une épicerie.
00:24:51 Et puis, vous allez voir que l'inflation a également des conséquences sur nos amis les animaux,
00:24:55 de plus en plus d'abandon en raison de la hausse, notamment des produits alimentaires pour animaux.
00:24:59 A tout de suite.
00:25:00 La parole aux Français sur CNews.
00:25:05 On commence par le Flash Info avec Maureen Vidal.
00:25:09 Le parquet fait appel de la relax d'Airbus et d'Air France dans le prochain procès du crash Rio-Paris.
00:25:16 Le 17 avril, le tribunal avait mis hors de cause les deux entreprises sur le plan pénal.
00:25:21 Les proches des victimes se disent écoeurées par cette décision.
00:25:24 Pour rappel, l'accident avait causé la mort de 228 personnes.
00:25:28 Les violences commises hors cadre familial sont en hausse selon une étude du ministère de l'Intérieur.
00:25:34 Près de 185 000 victimes ont été constatées en 2021 par les forces de l'ordre.
00:25:39 Dans la plupart des cas, ces violences t'occasionnent une ITT de moins de huit jours.
00:25:43 Et les victimes sont majoritairement des hommes.
00:25:45 Enfin, 12 ans de prison, c'est ce qui a été requis pour Thierry Dupin ou le forcené de Dordogne.
00:25:52 Cet ancien militaire avait violemment agressé son ex-conjointe et son nouveau compagnon en mai 2021.
00:25:57 Suivi d'une cavale houleuse de 36 heures où 300 militaires avaient été mobilisés.
00:26:02 Gilet pare-balles et armés, il avait alors tiré sur les forces de l'ordre à multiples reprises avant de se faire neutraliser.
00:26:08 Le ministère public a également requis le retrait de son autorité parentale.
00:26:12 La parole aux Français. On va aborder la question de l'inflation.
00:26:16 Si vous voulez réagir, témoignez, n'hésitez pas. Témoins avec un s @cnews.fr.
00:26:22 Je suis toujours en compagnie de Thomas Carpellini et Gérard Leclerc. On va parler de l'inflation.
00:26:26 Vous savez qu'hier, la Première ministre a détaillé sa feuille de route.
00:26:28 C'est 100 jours et les différents chantiers voulus par le gouvernement.
00:26:32 Finalement, la question de l'inflation a été assez peu abordée.
00:26:35 Elle l'a évoquée en revanche chez nos confrères de France Télévisions ce matin.
00:26:38 Elle a dit souhaiter des baisses concrètes, tangibles des prix d'ici la fin du mois de juin.
00:26:43 Même si je vous rappelle qu'Emmanuel Macron, dans son interview lundi au lecteur du Parisien,
00:26:48 aujourd'hui en France, avait dit qu'il fallait s'attendre encore à un été un peu difficile.
00:26:52 On va voir les chiffres sur les prix de l'alimentation qui ont continué d'accélérer.
00:26:59 Ils ont grimpé de 15,9% au mois de mars, un peu plus qu'au mois de février où c'était 14,8%.
00:27:07 On va en parler avec Monique Rubin, présidente des Marchés de France.
00:27:12 Bonjour Madame.
00:27:14 Bonjour.
00:27:15 Avec vous également Alexis Roudbézieux, fondateur des épiceries COS,
00:27:18 président de la Fédération des épiceries de France.
00:27:21 Bonjour Monsieur, merci également d'être en direct avec nous.
00:27:23 Et puis on va parler d'une autre conséquence de l'inflation.
00:27:26 Sur nos amis à quatre pattes, vous savez que les prix des croquettes, les prix chez le vétérinaire,
00:27:32 aussi en tout cas, ont augmenté.
00:27:35 C'est aussi l'inflation, elle passe aussi là.
00:27:39 Conséquence, malheureusement, une hausse des abandons et des refuges qui sont pleins.
00:27:43 Christophe Marie, bonjour.
00:27:44 Bonjour.
00:27:45 Vous êtes le porte-parole de la Fondation.
00:27:47 Brigitte Bardot, soyez les bienvenus tous les trois.
00:27:50 On va commencer par le côté alimentaire.
00:27:53 Monique Rubin, sur les marchés en France, est-ce que vous avez constaté,
00:27:57 depuis qu'on parle de cette inflation, on va dire depuis une grosse année,
00:28:01 est-ce que vous avez constaté des changements de comportement de la part des gens qui font leurs marchés ?
00:28:05 Comment ça se traduit ?
00:28:07 Oui, certainement qu'il y a des changements de comportement.
00:28:11 Il y a vraiment certainement plus d'attention à ce que le consommateur est vigilant,
00:28:20 un peu plus vigilant par rapport à ce qu'il achète.
00:28:23 Mais le consommateur, sur le marché, il a la liberté d'acheter ce qu'il veut.
00:28:31 Et ça, c'est quand même quelque chose d'hyper important,
00:28:35 parce qu'on essaie quand même, peut-être qu'on se restreint un petit peu,
00:28:42 mais on achète ce qu'on veut.
00:28:43 C'est-à-dire que sur le marché, si vous avez envie d'acheter qu'une pomme,
00:28:46 vous achèterez qu'une pomme.
00:28:48 Et vous voyez, ce n'est pas du packaging,
00:28:51 ce n'est pas des deux, trois produits ficelés ensemble et qu'on est obligé d'acheter.
00:28:58 Je crois que c'est par là peut-être aussi que peut commencer la vigilance
00:29:07 et le fait d'être attentionné au produit.
00:29:11 Mais alors justement, est-ce que vous diriez qu'en période d'inflation,
00:29:14 alors évidemment ça dépend des marchés, ça dépend des villes,
00:29:17 ce n'est pas tout à fait pareil, on sait qu'il y a des différences de prix,
00:29:19 mais quand même, est-ce que vous diriez que c'est plus intéressant
00:29:22 d'aller faire ses courses sur un marché plutôt que dans la grande distribution ?
00:29:27 Parce qu'on a souvent en cause et de plus en plus la question des marges aussi, des industriels.
00:29:32 Donc, qu'est-ce qui est le plus intéressant ?
00:29:34 Vous pensez que quand même sur un marché, on peut faire plus d'économie ?
00:29:38 Je l'affirme sincèrement, nos professionnels,
00:29:43 tous les professionnels des marchés, je l'affirme,
00:29:46 sont extrêmement vigilants et ils apportent réellement tout ce qu'il faut à leurs clients
00:29:53 par rapport aux produits.
00:29:55 C'est beaucoup plus intéressant d'acheter sur le marché, je le confirme,
00:29:58 ça c'est sûr et certain.
00:30:00 Alors, encore une fois, et je me répète, parce que nos professionnels,
00:30:07 je vais vous dire, ce qui est vraiment ce qui nous a enféré,
00:30:12 ce qui nous a pénalisé au niveau de nos commerçants sur marché,
00:30:20 ce n'est pas les achats de produits, parce que nos professionnels savent,
00:30:25 ils vont acheter chez l'agriculteur, ils vont acheter chez le producteur,
00:30:30 ils savent acheter leurs produits et dans les quantités où ils produisent eux-mêmes.
00:30:36 Mais ce qui est réellement dramatique aujourd'hui chez nous,
00:30:41 c'est le carburant, c'est l'électricité, c'est ça qui enferme nos marges.
00:30:48 Parce qu'aujourd'hui sur nos marchés, on subit des hausses
00:30:52 par rapport aux tarifs d'électricité pour nos alimentaires
00:30:55 qui en ont besoin pour pouvoir travailler.
00:30:58 C'est aberrant, c'est sans commune mesure avec ce qu'on pouvait avoir jusqu'à maintenant.
00:31:07 C'est-à-dire que comme nous sommes sur le domaine public,
00:31:10 nous dépendons de nos maires bien sûr,
00:31:13 on comprend tout à fait que les maires subissent des augmentations de l'EDF,
00:31:18 mais ils les répercutent sur les commerçants.
00:31:21 Alors comment on fait ? C'est là la problématique.
00:31:25 C'est tout ce qui est hausse de produits, des prix de l'énergie en fait,
00:31:31 qui a un impact et qui se répercute après.
00:31:34 C'est pas le produit par lui-même.
00:31:37 Vous savez, nos clients nous le disent, ils le savent.
00:31:41 Nos clients nous disent que réellement, on vient sur le marché,
00:31:46 on vient faire ses courses, on achète ce qu'on veut, on est vigilant.
00:31:51 Et puis il y a tellement de choix aujourd'hui sur nos marchés en produits alimentaires,
00:31:56 il y a tellement de variétés de produits que le consommateur,
00:32:00 il regarde, il fait attention.
00:32:04 S'il a envie d'acheter un petit peu plus, plus cher, il achètera.
00:32:10 Mais s'il a envie d'acheter du produit un peu moins cher, il le trouve.
00:32:15 On trouve toutes les qualités, toutes les variétés de produits.
00:32:18 Et c'est ça qui est génial quand même.
00:32:20 Vous restez évidemment avec nous Monique Rubin.
00:32:22 Je voudrais poser sensiblement les mêmes questions avant de donner la parole en plateau.
00:32:25 Beaucoup de questions aussi pour vous, notamment sur les marchés.
00:32:27 Je voudrais aussi en parler avec Alexis Roud-Bézieux.
00:32:30 Comment ça se passe dans les épiceries ?
00:32:32 Comment avez-vous aussi dû vous adapter ?
00:32:34 Comment ça s'est passé ?
00:32:36 Vous représentez la Fédération des épiceries de France au niveau de l'inflation.
00:32:40 Monique Rubin en parlait.
00:32:42 Vous aussi, vous avez subi les coûts de l'énergie.
00:32:44 Il y a aussi le coût des matières premières et certains produits qui a augmenté.
00:32:47 Vous l'avez répercuté sur les prix, sur les employés.
00:32:51 Comment ça se passe ?
00:32:52 Et comment ça se passe aussi du côté du consommateur ?
00:32:54 Quels sont les changements de comportement ?
00:32:56 Alors, première chose, par rapport à la distribution, les appelleurs ont toujours du retard en relation des prix.
00:33:03 Je parlais ce matin avec un de mes concurrents qui a perdu 2%.
00:33:07 Alors, attendez, Alexis Roud-Bézieux, je vous interromps mais la liaison est très mauvaise.
00:33:12 Ce que je vous propose, c'est qu'on va raccrocher, on va essayer de vous rappeler, d'améliorer la liaison
00:33:17 pour qu'on puisse avoir un dialogue dans de bonnes conditions.
00:33:20 Et je vous reposerai exactement la même question.
00:33:23 Peut-être des questions pour Monique Rubin en attendant Thomas Carpellini, Gérard Leclerc ?
00:33:27 Oui, peut-être, parce que pour Madame des marchés, si je puis dire,
00:33:33 les produits frais avaient augmenté de façon importante, vous l'avez dit.
00:33:37 Il y avait notamment la hausse des prix de l'énergie.
00:33:41 Alors, cette hausse des prix de l'énergie, elle reste forte pour l'électricité
00:33:45 mais par exemple, tout ce qui est les produits pétroliers, ça a plutôt tendance à baisser.
00:33:49 Est-ce qu'on commence à observer sur les marchés un ralentissement,
00:33:54 voire une stabilisation, une baisse des produits frais ?
00:33:58 Oui, mais il faudrait déjà, bonjour Monsieur, excusez-moi,
00:34:03 il faudrait déjà quand même que cette hausse des produits pétroliers, comme vous le dites,
00:34:10 on en ait un ressenti quand même à la pompe, on en ait un ressenti quand on va s'approvisionner.
00:34:18 Pour l'instant, on ne le ressent pas.
00:34:21 Moi, je ne sais pas, mais je ne suis pas dans l'alimentaire, je vais rendre la chapellerie,
00:34:27 je vais sur le marché, je fais mon plein de carburant, pour l'instant, ça n'a pas changé.
00:34:33 Mais soyez assurés d'une chose, c'est qu'on a été, pour nous, extrêmement vigilants
00:34:40 de ne pas répercuter ces hausses de façon conséquente sur nos prix présentés.
00:34:52 Alors, sur le frais, là où on a vu vraiment, certainement, le plus d'augmentation,
00:35:01 c'est sur les produits laitiers.
00:35:04 Là, je reconnais qu'il y a eu quand même cette augmentation.
00:35:11 Aujourd'hui, je suis à peu près persuadée que vu la production, vous savez,
00:35:18 les prix sont aussi en fonction de la demande et de l'offre sur nos marchés.
00:35:27 Quand on est dans des régions avec des productions de fromages, fromages de chèvre,
00:35:35 là, on est en pleine production où on voit arriver beaucoup de nos fromages,
00:35:42 les prix se resserrent un petit peu et le consommateur en bénéficie.
00:35:47 Bien sûr que quand il y a des périodes où il y a moins de production, c'est beaucoup plus…
00:35:52 Oui, ça c'est du classique offre et demande, ça on peut le comprendre.
00:35:55 Oui, c'est du classique, bien sûr.
00:35:58 Alexis Roudbézieux, normalement on a retrouvé la liaison, j'espère que ça fonctionne et qu'on vous entend correctement.
00:36:04 On va faire un essai. Alors, je vous laisse répondre à ma question.
00:36:06 Comment ça se passe du côté des indépendants et des épiciers ?
00:36:09 Alors, ce que je vous disais, c'est que je parlais avec un de mes confrères ce matin
00:36:12 qui a perdu 2% de marge l'année dernière, nous on a perdu environ 5% de marge.
00:36:16 Pourquoi ? La première chose, c'est qu'habituellement, il y a des négociations parifères annuelles
00:36:20 qui ont explosé en vol l'année dernière et que les épiciers indépendants
00:36:25 n'ont pas la même réactivité sur le passage de hausses de prix
00:36:28 que la distribution organisée de manière traditionnelle.
00:36:32 La deuxième chose, c'est que vous êtes au contact quotidien du consommateur
00:36:35 et donc vous avez beaucoup plus de fébrilité sur le fait de passer des hausses de prix
00:36:40 parce que le consommateur vous le dit directement, quand il le dit à une caissière
00:36:43 ou quand c'est une caissière automatique, une caisse automatique ça n'a pas du tout le même impact
00:36:47 que quand un client voit un commerçant indépendant, s'il lui dit
00:36:50 "Oh là, vous avez poussé le bouchon un peu trop loin", il faut faire preuve de pédagogie
00:36:53 et lui expliquer un certain nombre de choses.
00:36:55 J'en veux pour preuve que, si vous voulez, j'ai fait le calcul sur le prix des œufs,
00:36:59 on a été obligé d'augmenter le prix des œufs, nous l'année dernière,
00:37:02 il fallait 12 minutes de SMIC pour s'acheter une boîte de 6 œufs plein air.
00:37:07 J'ai fait des relevés de prix à la concurrence, y compris dans la grande distribution,
00:37:10 on est sur des prix qui sont sensiblement identiques et cette année,
00:37:14 il y a quand même une petite inflexion parce qu'il faut 13 minutes de SMIC,
00:37:17 donc il faut une minute de plus.
00:37:19 C'est très parlant votre calcul. Oui Gérard, vous disiez ?
00:37:21 Oui, mais en même temps, là, les producteurs vous disent qu'ils ont besoin de vivre
00:37:26 et que, effectivement, le problème me semble-t-il, et là j'aimerais avoir votre avis,
00:37:32 ne vient pas tant des producteurs agricoles, parce que c'est vrai qu'ils ont augmenté leur prix,
00:37:36 mais ils vous expliquent qu'ils ont besoin de le faire pour vivre.
00:37:38 Et puis Monique Rubin nous l'a expliqué aussi, il y a tous les coûts de l'électricité
00:37:41 qui ont augmenté, notamment pour les produits laitiers.
00:37:44 Là j'aimerais avoir votre avis, là il y a un vrai souci, c'est au niveau de l'industrie agroalimentaire,
00:37:49 c'est-à-dire ceux qui produisent les biscuits, les grandes marques industrielles,
00:37:55 où là les marges ont considérablement, semble-t-il, augmenté.
00:37:58 Emmanuel Macron et le Premier ministre ont demandé à rouvrir les négociations d'ailleurs.
00:38:02 Alexis Roud-Bézieux ?
00:38:04 Là-dessus, ce que je disais, c'est que globalement, les mécanismes d'évolution du SMIC
00:38:08 ont compensé peut-être pas la totalité, mais une partie de l'augmentation des prix.
00:38:13 Reste ensuite, ça ce dont on n'a pas parlé, ou peu, la manière dont on peut faire les frais fixes.
00:38:18 Parce que l'énergie, chez moi, la facture est passée de 2 000 à 4 600 entre novembre et décembre.
00:38:24 Vous allez sur le transport, la facture est de 2 500 euros mensuels, vous avez 500 euros sur le taxe énergie.
00:38:29 Donc il y a un certain nombre de frais fixes, non sans compter les augmentations de salaire,
00:38:33 qu'il faut que vous arriviez à compenser.
00:38:35 Après ce que vous dites, j'ai lu un article la semaine dernière d'Olivier Passet,
00:38:39 sur en effet l'inflation chez les marques de l'industrie agroalimentaire,
00:38:44 qui fait que certains prix de produits emblématiques ont cru de 20-25%,
00:38:51 et c'est quelque part la puissance de ces marques qui fait qu'elles sont considérées comme incontournables,
00:38:55 à la fois par les distributeurs et par les Français,
00:38:58 et que là, je ne sais pas s'il y a une forme d'abus de position dominante,
00:39:01 mais il y a une forme en tout cas de position hégémonique,
00:39:06 qui permet de passer des hausses de prix,
00:39:08 de refaire éventuellement les marges qui avaient disparu pendant le Covid,
00:39:12 voire de faire plus pour compenser, parce que le produit est emblématique,
00:39:17 il y a la capacité à gommer les hausses de salaire et à faire des marges importantes,
00:39:22 mais il y a de fortes chances que dans le futur, ça se rérégule probablement à la baisse.
00:39:27 On espère.
00:39:28 Donc un retard à l'allumage, mais c'est la loi du marché d'une certaine manière.
00:39:35 Une question pour vous de Thomas Carpellini.
00:39:37 Bonjour monsieur.
00:39:38 On a entendu le gouvernement et Bruno Le Maire dire que finalement,
00:39:41 les petits commerçants comme vous étaient les premières victimes de l'inflation
00:39:44 et dès lors les premières personnes que le gouvernement devait protéger.
00:39:47 Est-ce que vous, vous avez joui, profité d'un bouclier tarifaire, d'aide, de subventions ?
00:39:53 Si oui, sans rentrer dans les détails, est-ce qu'elles sont suffisantes ?
00:39:57 Sinon, comment vous faites pour pallier à ce manque ?
00:40:02 Et pour se dire que des épiciers ou des commerçants ne ferment pas boutiques
00:40:07 ou ne licencient pas d'ailleurs.
00:40:09 Alors moi, j'ai un exemple très concret.
00:40:11 C'est que les aides, si on parle par exemple des aides à l'énergie, j'ai un contrat de 80 kilos.
00:40:16 Donc je vous disais, mon prix moyen du mégawatt-heure,
00:40:18 il est passé de 110 euros en gros à 220 euros cette année.
00:40:22 Donc pas tout à fait le double, mais pas loin.
00:40:25 Et le bouclier tarifaire sur une facture de 5 000 euros, c'était 200 euros.
00:40:29 Donc si on parle d'aide, ce n'est pas du tout au niveau des aides qu'ont connu les ménages.
00:40:36 Donc résultat, on s'adapte, on a été obligé de passer certaines hausses de prix.
00:40:40 Il y a des prix qu'on n'a pas bougé.
00:40:42 J'ai retravaillé sur un certain nombre de sujets de frais fixes.
00:40:46 Parce que tout a augmenté, si vous voulez.
00:40:48 Ça va de votre abonnement à Internet, votre facture d'énergie,
00:40:51 la prestation de digitalisation de votre comptabilité.
00:40:55 Enfin tout a augmenté, et là on est sur du 15-20% si vous voulez.
00:40:59 Et donc on s'ajuste, je vais vous prendre un exemple.
00:41:02 On sous-traitait le ménage, on a embauché en interne pour avoir un peu moins de coûts de ménage.
00:41:09 Donc on essaie de compenser comme on peut, et pas que par le prix de vente.
00:41:14 Parce qu'on sent bien que parfois vous tangentez la capacité d'admission des clients.
00:41:20 Forcément, ça ne serait pas cute, et chaque client aussi, on subit tous l'inflation.
00:41:23 C'est une sorte de cercle vicieux.
00:41:25 Je voudrais vous poser une dernière question, Monique Rubin et Alexis Roux de Bézieux,
00:41:28 avant de parler aussi de la situation des animaux et des conséquences aussi de l'inflation.
00:41:32 Justement dans la foulée de la question de Thomas Carpellini,
00:41:36 hier on a eu la première ministre qui a détaillé sa feuille de route, différents chantiers.
00:41:41 Emmanuel Macron qui a pris la parole également dans le Parisien, aujourd'hui en France,
00:41:45 qui s'adresse régulièrement et qui veut aller au contact des Français.
00:41:49 Est-ce que vous avez l'impression que ces questions d'inflation,
00:41:51 qui sont primordiales pour chacun d'entre nous, on le vit au quotidien,
00:41:54 est-ce qu'elles sont suffisamment abordées par le gouvernement ?
00:41:58 Elles ont été certes sans doute éclipsées par la réforme des retraites,
00:42:00 mais quand même, est-ce que vous avez l'impression que c'est l'une des priorités du gouvernement ?
00:42:04 Je vous demanderai des réponses plutôt courtes.
00:42:06 Monique Rubin puis Alexis Roux de Bézieux.
00:42:08 Juste, je voulais quand même vous dire un petit mot sur le sujet précédent par rapport aux aides.
00:42:14 Soyez assurés que pour nous, les aides, c'était totalement inexistant, complètement inexistant,
00:42:20 et particulièrement sur les fournitures d'électricité, puisque, je vous l'ai dit,
00:42:26 les fournitures d'électricité sont facturées à la ville et ce sont les…
00:42:30 on ne peut pas bénéficier du tout du bouclier tarifaire,
00:42:34 donc ça c'est quand même quelque chose d'hyper important.
00:42:41 Que le gouvernement fasse…
00:42:45 allez, je vais vous dire une chose,
00:42:48 M. Bruno Le Maire a mis en place le panier, le trimestre anti-inflation, on est d'accord ?
00:42:57 Pour nous, le trimestre anti-inflation, je suis presque en colère par rapport à ce trimestre anti-inflation,
00:43:03 parce que nous, on estime qu'on pouvait faire le panier anti-inflation sur les marchés,
00:43:08 puisque nos consommateurs sont réellement tout à fait…
00:43:12 on trouve consammant et au quotidien tous les produits que l'on veut,
00:43:17 en vraiment en limitant justement ces augmentations.
00:43:23 Oui, donc finalement, ce que vous dites, c'est qu'il n'a pas tenu compte de la situation des marchés en fait.
00:43:27 Il n'a pas tenu compte de la situation des marchés finalement.
00:43:31 Non, je ne pense pas qu'on ait tenu suffisamment compte des très petites entreprises,
00:43:37 malheureusement.
00:43:40 Même question à Alexis Roudbézieux, parce qu'on commence à être un petit peu pressé par le temps,
00:43:46 et j'aimerais vraiment parler aussi avec Christophe-Marie.
00:43:49 Alexis Roudbézieux, est-ce que vous avez l'impression que c'est un sujet d'importance pour le gouvernement ?
00:43:53 Alors, je pense que le gouvernement l'a fait de la manière dont il pouvait la faire, de la manière la plus simple,
00:43:57 c'est-à-dire en augmentant le SMIC.
00:43:59 Généralement, le SMIC augmentait d'une fois tous les ans,
00:44:01 cette fois de l'année dernière, je pense qu'il a augmenté plus d'une fois,
00:44:04 si c'est deux ou trois, il y a encore une augmentation de 2,1% qui est prévue, je crois, en mai.
00:44:09 Donc, il fait ce qu'il peut.
00:44:11 Alors, ce n'est pas tout à fait à la hauteur, mais réguler le marché par ailleurs,
00:44:15 c'est extrêmement compliqué quand on est dans une économie libérale.
00:44:20 Voilà, donc je pense qu'il fait ce qu'il peut.
00:44:24 D'accord.
00:44:25 Bien entendu, merci beaucoup à vous deux de nous avoir donné votre témoignage.
00:44:29 On est en ligne également, je le disais, avec Christophe-Marie,
00:44:31 qui est le porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot.
00:44:33 Je vais donner quelques chiffres, parce qu'on parlait de nos produits alimentaires,
00:44:35 mais les croquettes pour chats et chiens ont également augmenté,
00:44:38 plus 18% selon l'institut Nielsen IQ.
00:44:41 Et la conséquence, c'est que certaines personnes ne peuvent plus nourrir un animal,
00:44:48 ne peuvent plus l'emmener chez le vétérinaire.
00:44:50 Les prix ont augmenté dans une fourchette un peu moindre,
00:44:52 et puis ça dépend du vétérinaire également.
00:44:54 Mais conséquence, les abandons sont en hausse.
00:44:57 Vous confirmez, Christophe-Marie ?
00:45:00 Oui, effectivement, mais ça accentue aussi un autre phénomène,
00:45:04 c'est le manque d'anticipation, prise en compte par les propriétaires,
00:45:09 de ce que représente un animal.
00:45:11 C'est une vraie responsabilité, mais ça représente aussi un coût financier qui est important.
00:45:15 Nous, on le voit parce qu'on a des demandes d'aide quotidiennes pour des soins vétérinaires,
00:45:20 et parfois on a même des gens qui ont acheté un animal,
00:45:24 qui n'ont pas fini de payer le crédit,
00:45:26 qui demandent déjà une aide pour les soins de cet animal.
00:45:30 Donc c'est un problème plus profond qu'un problème d'inflation.
00:45:35 C'est lié également au fait que l'animal est pris et jeté parfois sans considération.
00:45:44 Je pense que les personnes qui sont très attachées à leur animal
00:45:48 ne vont pas l'abandonner parce que les coquettes vont être plus chères.
00:45:52 Le problème est autre.
00:45:54 Mais là on a aussi un autre problème,
00:45:56 c'est que par exemple la compagnie aérienne Air France
00:45:59 a augmenté de deux à trois fois le coût de son billet pour les animaux.
00:46:04 Ça pourra poser un problème particulier au moment des vacances,
00:46:07 avec potentiellement une augmentation du hausse des abandons.
00:46:10 Ça c'est un vrai problème.
00:46:12 Mais il faut véritablement ne pas simplement parler du problème de l'inflation,
00:46:17 mais plus généralement du commerce des animaux de compagnie,
00:46:21 la vente en ligne de ces animaux, la vente dans les foires et marchés.
00:46:26 Tout ça doit être réglementé ou interdit même totalement.
00:46:30 Et puis l'incitation à la stérilisation également.
00:46:33 Parce que si on est dans cette situation,
00:46:35 et s'il y a une surpopulation quelque part,
00:46:38 en tout cas par rapport au nombre de propriétaires
00:46:41 qui pourraient s'occuper correctement de leurs animaux,
00:46:45 c'est parce qu'on ne travaille pas à la base du problème
00:46:50 qui est la reproduction, qui est la vente.
00:46:53 Il y aura une interdiction au 1er janvier prochain
00:46:55 de la vente de chatons et de chiots en animalerie.
00:46:59 Mais il faut aller plus loin, il faut effectivement interdire de la vente en ligne,
00:47:02 la vente dans les foires et marchés.
00:47:04 Et inciter à la stérilisation c'est impératif.
00:47:07 Oui d'ailleurs je crois que c'est aussi une de ses conséquences.
00:47:09 C'est pour ça qu'il y a plus de chats dans les refuges,
00:47:11 plus de félins en tout cas dans les refuges que de chiens.
00:47:14 Une question pour vous Christophe Marie Gérard Leclerc.
00:47:17 Oui bonjour monsieur.
00:47:18 Hélas ce problème de l'abandon des animaux de compagnie
00:47:22 par des personnes, par des Français, n'est pas quelque chose de nouveau.
00:47:25 Ça fait des décennies qu'on en parle.
00:47:28 Ce qui d'ailleurs est assez surprenant parce qu'on l'évoque,
00:47:31 il y a des campagnes de responsabilisation etc.
00:47:34 Est-ce que vous avez le sentiment que quand même la situation s'améliore
00:47:37 ou est-ce que hélas il y a toujours, voire plus,
00:47:41 quelle est l'évolution de ce phénomène qui est terrible ?
00:47:45 Les gens qui abandonnent leurs animaux, notamment souvent avant les vacances.
00:47:48 Oui.
00:47:49 Le problème c'est que la France est effectivement le pays,
00:47:52 l'État membre d'une européenne qui compte le plus d'animaux,
00:47:57 mais qui a aussi le record d'abandon.
00:47:59 Alors il y a eu une petite baisse effectivement ces dernières années,
00:48:03 si on prend il y a 20 ans par exemple,
00:48:07 où il n'y avait pas de gestion de prise en charge des animaux.
00:48:10 Mais on estime entre 100 et 200 000 le nombre d'animaux abandonnés par an.
00:48:15 Pour vous dire, on n'a même pas…
00:48:16 C'est énorme.
00:48:17 Oui c'est énorme, mais on n'a même pas de chiffre fiable.
00:48:20 On est plutôt autour des 200 000 abandons.
00:48:24 Et effectivement c'est un vrai problème et c'est pour ça que j'insiste.
00:48:27 Il ne faut pas simplement mettre un sparadrap sur une hémorragie,
00:48:32 il faut voir d'où vient le problème.
00:48:34 Et le problème c'est vraiment cette surpopulation à la base,
00:48:37 cette reproduction massive, le fait de reproduire une chaîne,
00:48:41 un chat, etc. et de vendre sur les réseaux.
00:48:44 C'est un vrai problème et il faut avoir une réponse politique
00:48:48 et pas simplement financière pour régler ce problème.
00:48:51 C'est vrai qu'on en parle moins.
00:48:52 Une dernière question rapide de Thomas Carpellini.
00:48:54 Oui, très rapidement.
00:48:55 Des économistes ont démontré qu'en période d'inflation,
00:48:57 par exemple pendant la crise de 2008 aux Etats-Unis,
00:48:59 la SPA américaine avait vu plus de 4000% de chiens, de chats abandonnés.
00:49:03 Et il y a moins d'adoptions aussi.
00:49:05 Le nombre était démentiel quand les gens sont pauvres,
00:49:08 ils abandonnent leurs animaux.
00:49:09 Est-ce que vous, en tant que porte-parole de la Fondation Brigitte Bardot
00:49:12 et de spécialiste de ce secteur, vous craignez vraiment une sorte
00:49:15 de laisselle exponentielle du nombre d'abandons
00:49:19 pour les prochains mois, les prochaines semaines ?
00:49:22 Oui, tout à fait, parce que comme je le disais juste avant,
00:49:25 il n'y a pas assez de responsabilité,
00:49:28 les personnes ne sont pas suffisamment responsabilisées
00:49:31 sur ce que représente et ce qu'implique avoir un animal.
00:49:34 Donc effectivement, quand on considère qu'un animal est un objet,
00:49:38 il est jeté ensuite comme un objet.
00:49:41 C'est un véritable problème et c'est pour ça que, encore une fois,
00:49:44 ça peut être lié à l'inflation, mais l'inflation est plus
00:49:48 une excuse supplémentaire pour justifier un abandon
00:49:52 que véritablement la source de l'abandon à mon avis.
00:49:54 Merci beaucoup Christophe Marie d'avoir répondu à nos questions,
00:49:57 nous avoir alertés aussi.
00:49:59 On le rappelle, n'hésitez pas à aider,
00:50:01 que ce soit la Fondation Brigitte Bardot, la SPA ou les autres refus qui peuvent exister.
00:50:06 Merci de nous avoir alertés sur ce problème de stérilisation aussi,
00:50:09 qu'on en entend assez peu parler.
00:50:11 C'est la fin de cette émission, merci à vous de l'avoir suivie.
00:50:14 On se retrouve dans quelques minutes à peine pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:50:17 Merci Thomas Carpellini et Gérard Leclerc.
00:50:20 15h sur CNews, bonjour à tous, soyez les bienvenus.
00:50:26 C'est le Grand Journal de l'après-midi avec Simon Guylain,
00:50:29 avec Alain Hune cet après-midi.
00:50:31 Bonjour Cléli, bonjour à tous.
00:50:32 Alain Hune, le chef de l'État, de nouveau sur le terrain.
00:50:34 Emmanuel Macron est arrivé à la mi-journée à Château-de-Joux-dans-le-Double
00:50:37 pour célébrer l'abolition de l'esclavage.
00:50:39 Un déplacement sous très haute sécurité,
00:50:41 nous retrouverons nos envoyés spéciaux sur place dans un instant.
00:50:44 On vous en dira plus également sur le profil psychologique du prince Ispal,
00:50:47 suspect après la découverte du corps sans vie d'une fillette de 5 ans dans les Vosges,
00:50:50 c'était il y a deux jours.
00:50:52 L'opération Wambushu se poursuit sur l'île de Mayotte,
00:50:55 une opération qui vise notamment à expulser toutes les personnes en situation irrégulière.
00:50:59 De violents affrontements, vous le verrez, ont éclaté hier soir.
00:51:02 Neuf policiers ont été blessés sur place.
00:51:04 Nous ferons le point avec nos envoyés spéciaux sur place à Mayotte.
00:51:07 C'est l'une des tristes conséquences de l'inflation.
00:51:09 Les Français sont de plus en plus nombreux à abandonner leurs animaux de compagnie.
00:51:12 Le nombre d'adoptions est également en chute libre.
00:51:14 Vous verrez notre reportage dans le deuxième refuge SPA de France,
00:51:17 à Marseille, à la fin de ce journal.
00:51:22 Allez donc ce nouveau déplacement d'Emmanuel Macron à Château-de-Joux-dans-le-Douf,
00:51:26 où le président de la République célèbre l'abolition de l'esclavage.
00:51:29 Florian Tardif, vous êtes sur place à Château-de-Joux, vous êtes avec Charles Bagé.
00:51:33 C'est une visite aujourd'hui sous très haute sécurité.
00:51:35 Florian.
00:51:36 Oui, effectivement, le président de la République qui, à présent,
00:51:40 est quasiment obligé d'emprunter un itinéraire bis à chacun de ses déplacements.
00:51:45 C'est ce qu'il a fait ce matin en effectuant une visite surprise sur le marché de Dolles,
00:51:50 situé à quelques dizaines de kilomètres de là où nous nous trouvons.
00:51:54 Le chef de l'État qui, donc, arrive toujours à échanger avec les Français
00:52:00 en organisant, en quelque sorte, ces haltes surprises pour vous donner une idée de ce qui s'est passé.
00:52:05 Le maire même de la ville n'a été prévenu de la présence du président de la République
00:52:08 que quelques minutes à peine avant son arrivée.
00:52:11 On va peut-être vous montrer une image de ce qui est en train de se passer en direct,
00:52:15 puisque le président de la République est en train de quitter le château de Joux
00:52:20 où il a donc pu célébrer le 175e anniversaire de l'abolition de l'esclavage.
00:52:27 Vous voyez ce président de la République, Emmanuel Macron,
00:52:30 qui salue quelques enfants présents non loin de là où il se trouve,
00:52:35 qui l'attend, on peut vous le dire, depuis plusieurs minutes,
00:52:37 qui espère peut-être que le président de la République puisse échanger avec eux
00:52:43 quelques instants, vous les entendez peut-être,
00:52:47 ils sont en train d'interpeller le chef de l'État, Emmanuel Macron,
00:52:50 qui tente donc d'aller au contact toujours de la population,
00:52:53 malgré cette protestation qui perdure autour de la réforme des retraites.
00:52:57 Pour ce que je vous le disais tout à l'heure, il a dû arriver ici en hélicoptère,
00:53:01 initialement il devait arriver en voiture, mais la route principale
00:53:04 qui permettait d'arriver au château de Joux,
00:53:08 lieu de déplacement de la visite du président de la République,
00:53:12 cette route a été bloquée par quelques manifestants
00:53:15 qui protestaient contre la réforme des retraites
00:53:17 et qui souhaitaient interpeller le président de la République.
00:53:19 On va peut-être suivre ce qui se passe actuellement
00:53:22 avec le chef de l'État qui va donc aller à la rencontre des Français.
00:53:25 Petite foulée, Florian Tardif pour rejoindre, pour voir les images,
00:53:32 mais on entend en tout cas les manifestants,
00:53:34 et on vous voit essayer d'avoir les images du président de la République
00:53:38 qui va peut-être aller au contact de ces manifestants.
00:53:40 Merci à Charles Bajet qui vous accompagne et qui court avec vous pour filmer.
00:53:44 Florian, on vous retrouve.
00:53:52 Oui, effectivement, vous voyez le président de la République
00:53:56 qui est en train d'arriver, lentement,
00:53:58 qui va peut-être échanger avec quelques habitants,
00:54:01 qui étaient présents tout à l'heure à son arrivée ici,
00:54:04 dans le village qui est donc au pied du château de Joux,
00:54:07 et qui souhaitait échanger librement avec le président de la République.
00:54:11 Il n'y a pas forcément des soutiens d'Emmanuel Macron,
00:54:14 mais il souhaitait échanger comme cela, librement,
00:54:17 sans forcément l'interpeller vivement,
00:54:20 comme cela a pu être le cas lors de précédents déplacements.
00:54:23 Au sujet de la réforme des retraites,
00:54:25 c'était juste un temps d'échange qu'il souhaitait avec le président de la République.
00:54:29 Ils sont un tout petit peu moins nombreux que tout à l'heure.
00:54:32 Il y a environ une dizaine de personnes avec ces enfants
00:54:36 qui attendaient déjà ce matin assez tôt le chef de l'Etat,
00:54:40 et qui ont vu, vous imaginez bien, c'était assez spectaculaire ce matin,
00:54:44 ces deux hélicoptères qui se sont posés au sein de ce terrain de football
00:54:50 qui se situe à environ une petite trentaine, quarantaine de mètres de l'école,
00:54:55 où l'attente, donc, les enfants, avec le chef de l'Etat,
00:54:58 qui, vous le voyez, est en train de saluer les pompiers
00:55:01 qui ont permis de réorganiser ce déplacement
00:55:05 et de sécuriser notamment les lieux ce matin
00:55:09 aux côtés des forces de l'ordre, gendarmes et policiers,
00:55:13 avec, vous le voyez, ces quelques enfants
00:55:15 qui sortent de l'école afin de rencontrer le président de la République.
00:55:19 On a vu, effectivement, Florian Tardif, le président,
00:55:22 qui a salué la foule de loin, qui s'est approché des pompiers.
00:55:25 Reste à savoir s'il va aller un peu plus au contact de ces manifestants.
00:55:29 Pour l'instant, il s'adresse aux enfants qui sont venus le saluer.
00:55:35 Je ne sais pas si vous pouvez vous approcher avec Charles Baget.
00:55:39 Alors, on peut difficilement s'approcher,
00:55:43 puisque pour l'instant, il y a un cordon de sécurité
00:55:45 qui a été organisé assez rapidement par les forces de l'ordre.
00:55:49 Nous sommes avec les habitants.
00:55:51 On se situe à environ 3, 4, 5 mètres du président de la République.
00:55:55 Vous le voyez, les équipes du président de la République
00:55:57 qui souhaitaient pouvoir organiser ce petit temps d'échange assez bref
00:56:02 avec ses enfants et cette photo de classe, en quelque sorte,
00:56:05 qui est en train de se monter devant vos yeux,
00:56:08 avec le président de la République et ses quelques enfants
00:56:11 qui tentaient depuis plusieurs minutes d'interpeller le président de la République.
00:56:16 Vous voyez le chef de l'État qui prend le temps
00:56:19 et qui, grâce à ces haltes surprises, en quelque sorte,
00:56:24 montre une autre image des images qu'on a pu voir ces dernières semaines
00:56:29 autour de ces manifestations contre la réforme des retraites.
00:56:33 C'est une méthode assez inhabituelle, effectivement,
00:56:36 de la part du président de la République, mais assumée par ce dernier,
00:56:39 puisque ce matin, il expliquait que ces haltes surprises, en quelque sorte,
00:56:42 lui permettaient d'échanger plus librement avec les Français.
00:56:46 Il a expliqué que parfois, les Français qu'il rencontrait n'étaient pas contents de la politique
00:56:51 qu'il était en train de mener, l'engueulaient parfois,
00:56:54 mais il pouvait parler et parfois les convaincre.
00:56:58 C'est ce qui s'est passé ce matin, où une dame qui n'était pas d'accord
00:57:01 sur un sujet avec le président de la République a échangé quelques minutes avec lui
00:57:05 et le chef de l'État a réussi à le convaincre.
00:57:07 Ce n'était pas le cas, en revanche, d'un second monsieur avec qui il a pu échanger
00:57:11 qu'il n'a pas réussi à convaincre.
00:57:12 Mais voilà, c'est une stratégie assumée par le chef de l'État
00:57:15 qui permet, malgré la protestation autour de cette réforme des retraites,
00:57:19 de continuer d'échanger avec la population, comme vous le voyez sur ces images.
00:57:22 Et donc, le chef de l'État qui s'adonne à ce qu'il fait assez régulièrement
00:57:27 lors de ses déplacements, c'est-à-dire un mini bain de foule avec ses élèves
00:57:32 et qui signe quelques autographes, comme vous pouvez le voir sur ces images.
00:57:36 Un bain de foule avec des élèves. On le voit, en tout cas, il a l'air très détendu.
00:57:39 Il s'est agenouillé pour prendre la pause devant les photographes
00:57:43 et là, il signe quelques autographes à ses enfants.
00:57:48 En tout cas, on reste connectés avec vous, Flanc Dardif et Charles Bajet.
00:57:52 Si jamais le président de la République décide d'aller au contact des manifestants,
00:57:56 évidemment, nous vous redonnerons la parole et nous écouterons cet échange.
00:58:00 Il y a des manifestations aujourd'hui. Il y a aussi ce qui se profile le 1er mai,
00:58:04 qui sera d'autant plus symbolique lundi.
00:58:06 Les syndicats comptent en faire une journée importante de mobilisation et d'action.
00:58:11 Près de 100 000 personnes attendues pour une grande mobilisation.
00:58:15 Les services de renseignement s'attendent aussi à la présence de plusieurs centaines de casseurs.
00:58:19 Thomas Bonnet.
00:58:21 La journée du 1er mai s'annonce historique.
00:58:25 C'est en tout cas ce que prédit une note des services de renseignement.
00:58:28 Les autorités disent attendre de 80 à 100 000 manifestants rien qu'à Paris.
00:58:33 Au sein du cortège, 1 500 à 3 000 gilets jaunes, dont des éléments radicaux.
00:58:38 Entre 1 000 et 2 000 éléments à risque sont attendus dans la manifestation, selon cette note.
00:58:43 Des éléments qui conduisent donc les services de renseignement à qualifier cette journée d'historique.
00:58:48 Journée qui sera également je cite "teintée d'un fort esprit de rejet de la réforme".
00:58:52 Les autorités anticipent donc cette date de mobilisation comme une possible nouvelle étape
00:58:57 dans la contestation sociale qui se fait entendre dans le pays depuis des semaines.
00:59:01 Face à tous ces éléments, le dispositif de sécurité devrait donc être conséquent,
00:59:06 mais aucun détail n'a encore été annoncé.
00:59:10 Alors que pensez-vous de cette mobilisation du 1er mai ? Est-ce que selon vous c'est un baroud d'honneur ?
00:59:14 Nous sommes allés dans les rues de Paris pour vous poser la question.
00:59:17 Je ne pense pas que ce soit un baroud d'honneur. Dans la tête des gens, ça va rester.
00:59:22 Je pense que les dés sont jetés. La décision ne changera pas.
00:59:26 Je ne sais pas. J'ai vu que les gilets jaunes se fatiguaient.
00:59:28 Je ne sais pas si ça va être la même chose pour les retraites. Les gens s'épuisent.
00:59:32 Il faut montrer sa contestation maintenant. J'ai peu d'espoir.
00:59:38 Après avoir présenté la nouvelle feuille de route du gouvernement,
00:59:41 la Première ministre s'est exprimée ce matin chez nos confrères de France Télévisions.
00:59:44 Elisabeth Borne souhaite renouer le dialogue avec les syndicats dès le début du mois de mai.
00:59:49 Je vous confirme que mon objectif c'est bien de renouer le dialogue.
00:59:54 Le dialogue non officiel va continuer, mais de reprendre des discussions
00:59:59 avec les organisations syndicales dès le début du mois de mai.
01:00:04 En marge de cette mobilisation du 1er mai, le trafic s'annonce perturbé lundi.
01:00:08 Dans les aéroports français, près d'un tiers des vols seront annulés à Paris-Orly
01:00:12 et un quart à Roissy-Charles-de-Gaulle.
01:00:14 Entre 25 et 33 % des vols seront annulés dans les aéroports des grandes villes françaises.
01:00:18 Dans l'actualité, après la découverte du corps sans vie d'une fillette de 5 ans dans les Vosges,
01:00:23 le procureur de la République d'Epinal a tenu une conférence de presse.
01:00:28 Noémie Chouch du service Police-Justice de CNews a évoqué le profil du principal suspect.
01:00:33 Absolument, le procureur est revenu sur le parcours judiciaire de cet adolescent de 15 ans.
01:00:39 Un adolescent dont le casier judiciaire est vierge.
01:00:42 Il n'a jamais été condamné, mais il est actuellement mis en examen
01:00:46 depuis un peu plus d'un an pour une précédente affaire,
01:00:49 une affaire de viol, agression sexuelle et séquestration sur deux mineurs de 10 et 11 ans.
01:00:54 Une affaire qui est toujours en cours d'instruction et pour laquelle il a passé un an
01:00:58 dans un centre éducatif fermé.
01:01:00 Il avait quitté ce centre en mars dernier, la durée maximale ayant été atteinte.
01:01:05 On ne peut pas garder un mineur plus d'un an dans un centre éducatif fermé.
01:01:09 Depuis, il était sous contrôle judiciaire chez lui, avec une série d'obligations à respecter,
01:01:13 notamment l'obligation de formation, obligation de soins.
01:01:16 Le procureur de la République est revenu sur les raisons pour lesquelles cet adolescent a pu rentrer chez lui.
01:01:21 Je propose d'écouter le procureur d'Epinal.
01:01:23 Les rapports rendus par les éducateurs concluaient d'ailleurs à une évolution positive du mineur,
01:01:31 tant dans le cadre du centre éducatif fermé qu'à domicile.
01:01:35 Une expertise psychiatrique, ordonnée dans le cadre de ce précédent dossier,
01:01:39 relevait l'absence de troubles mentaux, mais soulignait l'existence d'une déficience mentale légère,
01:01:47 le mineur étant à ce moment-là scolarisé en IEM.
01:01:51 Une nouvelle expertise psychiatrique a été réalisée dans le cadre de la nouvelle garde à vue.
01:01:56 Dans son rapport provisoire, l'expert conclut à l'existence d'une altération du discernement
01:02:02 et à sa dangerosité pour les autres.
01:02:06 Voilà une nouvelle expertise qui a été réalisée dans le temps très court de la garde à vue.
01:02:09 Il y en aura bien sûr d'autres au fur et à mesure de l'enquête qui vient de s'ouvrir.
01:02:14 L'adolescent va être présenté à un juge d'instruction.
01:02:16 Il sera mis en examen a priori du chef de meurtre sur une mineure de 15 ans.
01:02:20 C'est en tout cas ce qu'a demandé le parquet d'Epinal, ainsi que son placement en détention provisoire.
01:02:26 Merci beaucoup Noémie Schultz.
01:02:28 On poursuit ce journal et on va prendre la direction de l'île de Mayotte,
01:02:31 où l'opération Ouam Bouchou a débuté il y a 4 jours maintenant.
01:02:34 Une opération qui vise notamment à expulser toutes les personnes en situation irrégulière sur cette île française de l'Océan Indien.
01:02:40 Sachez que des affrontements ont eu lieu hier soir entre les forces de l'ordre et un groupe de jeunes.
01:02:45 On va faire le point sur place avec nos envoyés spéciaux, Régine Delfour, Fabrice Elsner.
01:02:49 Cela fait 4 jours que l'opération Ouam Bouchou a débuté.
01:02:53 Cette opération vise 3 objectifs.
01:02:56 La reconduite dans leur pays des personnes en situation irrégulière, la destruction des bidonvilles
01:03:01 et enfin le retour du maintien de l'ordre public.
01:03:04 Depuis ce début, l'opération connaît de nombreux revers puisque lundi,
01:03:09 un bateau avec des comariens à son bord n'a pas pu accoster à Anjouan.
01:03:15 Mardi, c'est un bidonville qui n'a pas pu être détruit sur une décision de justice.
01:03:19 Et enfin, la délinquance sévit énormément toujours sur l'île.
01:03:23 Hier, il y a eu des affrontements extrêmement violents avec les forces de l'ordre et des jeunes d'Oujani.
01:03:30 Au total, 9 policiers ont été blessés.
01:03:33 La défenseure des droits a annoncé qu'elle allait envoyer une délégation de juristes
01:03:38 pour veiller au maintien des droits fondamentaux.
01:03:42 L'inflation avec Elisabeth Borne qui souhaite une baisse des prix alimentaires d'ici la fin du mois de juin,
01:03:47 c'est ce que la première ministre a annoncé ce matin.
01:03:49 En attendant, les Français sont de plus en plus inquiets pour leur pouvoir d'achat.
01:03:53 Nous nous sommes rendus dans une supérette coopérative qui tente justement de lutter contre cette hausse des prix.
01:03:57 C'est un reportage à Bordeaux signé Jérôme Rampenou et Antoine Estève.
01:04:01 Dans ce supermarché, les clients rencontrés ne sont pas surpris du peu d'annonce d'Elisabeth Borne
01:04:06 pour lutter contre l'inflation alimentaire.
01:04:09 Beaucoup s'interrogent même sur les actions du gouvernement.
01:04:12 On se pose des questions sur l'inflation et à l'échelle européenne ou mondiale,
01:04:18 on s'interroge pour savoir pourquoi la France en est à ce stade-là aujourd'hui.
01:04:22 Je me sens encore dans une situation où j'arrive à gérer,
01:04:25 mais c'est inquiétant sur l'avenir, sur les prochains mois et combien de temps ça va durer.
01:04:31 Ici, on a trouvé un début de solution avec ce supermarché participatif.
01:04:35 Cela coûte 100 euros à l'année pour être adhérent et il faut donner quelques heures de travail.
01:04:39 Cela permet aux magasins de limiter les coûts et d'avoir des tarifs plus intéressants.
01:04:43 On ne va pas payer énormément de salariés, il n'y a que 3 salariés sur le magasin.
01:04:46 Il ne va pas y avoir de frais de marketing et on va avoir une marge qui va être fixe et transparente.
01:04:52 Les clients adhérents ont fait la comparaison avec les grandes surfaces classiques et ils s'y retrouvent.
01:04:57 Le prix des aliments sont moins chers et ici on sait d'où ça vient, c'est de bonne qualité.
01:05:04 Même si le modèle permet de faire baisser le prix à la caisse,
01:05:07 ils vont être obligés d'augmenter la marge de 17 à 23 % pour pouvoir maintenir le magasin ouvert.
01:05:13 Ici, on aurait aimé des annonces concrètes de la part d'Elisabeth Born en matière de pouvoir d'achat.
01:05:19 C'est un triste constat à cause de l'inflation, les abandons d'animaux.
01:05:23 Les propriétaires ne peuvent plus assumer le prix des produits vétérinaires.
01:05:27 Sachez que dans le même temps, le nombre d'adoptions diminue fortement en France.
01:05:32 La pression migratoire s'accentue à la frontière franco-italienne.
01:05:36 Le gouvernement a annoncé l'envoi de 150 forces de l'ordre pour tenter de lutter contre l'immigration illégale.
01:05:41 Des migrants qui passent par l'Italie avant de rejoindre la France.
01:05:44 Précisions de notre correspondante à Rome, Natalia Mandoza.
01:05:48 La pression migratoire ne faiblit pas en Italie.
01:05:51 Les débarquements de migrants sur les côtes du sud du pays se succèdent
01:05:56 et en retrouvant parti ce flux de migrants qui remontent la péninsule
01:06:01 avec l'objectif d'atteindre les pays du nord de l'Europe dans la ville de Vintimille.
01:06:06 À la frontière franco-italienne, la présence de nombreux groupes de migrants qui veulent passer en France inquiète les autorités.
01:06:13 Ces personnes sont déterminées, elles tentent de traverser la frontière à pied, en voiture ou en train,
01:06:21 certains avec l'aide de passeurs.
01:06:23 Hier, la police italienne a annoncé le démantèlement d'un réseau de trafiquants d'êtres humains.
01:06:29 17 personnes ont été arrêtées.
01:06:32 Des passeurs présents sur le sol italien mais liés à des cellules opérationnelles en Libye, Guinée, Côte d'Ivoire, Tunisie et Maroc
01:06:41 suspectés d'avoir fait arriver des centaines de personnes depuis l'Afrique essentiellement vers la France.
01:06:50 On poursuit le journal avec la guerre en Ukraine.
01:06:53 Une initiative de négociation commence à émerger et on va en parler avec vous Harold, notre spécialiste.
01:06:59 C'est le président Xi Jinping qui se positionne comme l'intermédiaire entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky.
01:07:05 Les négociations semblent avancer Harold.
01:07:07 Un tout petit peu. Depuis le Kremlin, c'est là que ça compte.
01:07:10 Le ton est beaucoup moins fermé que d'habitude.
01:07:14 Selon le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, cette initiative chinoise pour mener à la fin du conflit est positive.
01:07:24 Malheureusement, dans la phrase d'après, M. Peskov précise que la Russie souhaite quand même atteindre tous ses objectifs.
01:07:32 Donc il n'y a pas de mouvement de ce côté-là.
01:07:34 Cela ressemblerait presque à une contradiction.
01:07:36 Mais en diplomatie, ce n'est pas évident.
01:07:39 Ce qui compte, c'est que Vladimir Poutine puis Emmanuel Macron ont rencontré Xi Jinping longuement.
01:07:45 Et Volodymyr Zelensky a parlé au président chinois pendant une heure.
01:07:51 Donc il y a un plan de paix chinois qui est très général.
01:07:55 Tout le monde écoute ce qui va sortir de Pékin.
01:08:00 Les États-Unis ne sont pas opposés à ces démarches.
01:08:03 Paris approuve. La Commission européenne approuve.
01:08:07 Et donc, on devra un jour parler de territoire et de crimes de guerre.
01:08:12 Mais pour l'instant, ces petits pas, c'est ce qu'on a pour avoir un peu d'espoir.
01:08:16 Merci beaucoup Harold. C'est l'heure de la chronique éco de l'OMEC-Guillaume.
01:08:19 À quoi servent vos impôts ? Eh bien, c'est les explications de l'OMEC-Guillaume.
01:08:35 En détaillant la façon dont nos impôts sont utilisés,
01:08:38 la plateforme du gouvernement permet en effet de savoir ce que coûtent réellement les services publics.
01:08:42 Pour l'éducation par exemple, une année de maternelle coûte un peu plus de 7000 euros.
01:08:47 Pour le primaire, c'est un peu moins de 7000.
01:08:49 Puis ça augmente, autour de 8000 euros pour le collège et enfin plus de 11000 euros pour le lycée.
01:08:54 Au total, la scolarité d'un élève en France coûte 124 180 euros à la communauté jusqu'au bac.
01:09:01 Du côté de la santé, autre chiffre intéressant, le coût moyen par français et par an est de 3350 euros.
01:09:08 Ça inclut notamment un passage aux urgences qui coûte 227 euros,
01:09:12 pris en charge à 80% par l'assurance maladie,
01:09:15 ou encore le coût d'une prise de sang et d'une analyse, 40 euros en moyenne.
01:09:19 On apprend également qu'un accouchement en France coûte entre 2800 et 2000 euros selon les complications
01:09:25 et s'il y a éventuellement césarienne.
01:09:27 On apprend également sur le site qu'on est loin de payer le vrai prix pour certains services qui semblent abordables.
01:09:33 Le TER par exemple, ces transports régionaux, sont subventionnés à 88%,
01:09:38 ce qui équivaut à une subvention de 12 000 euros par passager et par an.
01:09:43 Autre exemple, le musée, son prix d'entrée est subventionné à hauteur de 60%.
01:09:48 On paye moins de la moitié de son prix réel lorsqu'on va au musée.
01:09:52 Pour le cinéma, c'est à peu près un quart des budgets des films qui sont aidés,
01:09:57 pris en charge par des dotations publiques et des aides fiscales.
01:10:00 C'était votre programme avec IG.
01:10:03 IG, bien plus que du trading.
01:10:05 Une équipe d'experts à vos côtés.
01:10:07 Et après votre chronique éco, c'est l'heure de votre chronique sport.
01:10:11 Et on va parler d'un match de première ligue entre Tottenham et Manchester United,
01:10:15 un match qui promet d'être électrique.
01:10:17 C'est tout de suite, c'est votre chronique sport.
01:10:20 Vous regardez votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Huisson.
01:10:27 La débâcle à Newcastle il y a quatre jours a laissé des traces.
01:10:31 Une humiliation, six buts à un, forcément ça ne passe pas.
01:10:43 Résultat, fin de l'intérim pour Cristiano Stellini,
01:10:45 quatre matchs seulement après avoir pris le relais d'Antonio Conte.
01:10:49 Et pour tenter de se racheter, les joueurs ont annoncé qu'ils allaient rembourser eux-mêmes
01:10:52 le billet du match à leurs supporters.
01:10:54 Mais ces excuses ne pèseront pas bien lourd sans une réaction sur le terrain.
01:11:05 Désormais quasi hors course pour la Ligue des champions,
01:11:07 les Spurs regardent vers l'arrière.
01:11:09 Brighton, huitième et premier club non qualifié pour l'Europe,
01:11:12 est à quatre points mais avec deux matchs en moins.
01:11:15 Ce n'est pas là où nous voulions être, nous attendions le début de la saison.
01:11:17 Nous comprenons que nous devons finir cette saison bien,
01:11:20 fort et unis comme groupe.
01:11:22 Terminé fort, cela passera par une grande performance ce soir face à Manchester United
01:11:27 à la lutte pour le podium.
01:11:29 Ils ont leurs forces, ils ont eu une très bonne saison,
01:11:32 ils ont gagné un trophée, ce qui est important pour tout club.
01:11:36 Nous comprenons que ce sera un match difficile,
01:11:39 mais nous sommes à la maison et nous avons confiance que nous pourrons obtenir un résultat positif.
01:11:44 Un succès de prestige, seul remède pour laver la front.
01:11:47 Le défi est grand, le risque de tout perdre aussi.
01:11:50 C'est la fin de ce Grand Journal de l'après-midi.
01:12:00 Merci à vous Simon Guillain.
01:12:01 Dans un instant, le débat reprend sur CNews avec Elodie Huchat et ses invités.
01:12:05 C'est 90 minutes info.
01:12:06 Elle va revenir sur ce quatrième déplacement d'Emmanuel Macron dans le Doubs,
01:12:10 au château de Joux,
01:12:12 où Emmanuel Macron a fait l'arrivée, le départ même en hélicoptère.
01:12:17 Emmanuel Macron qui est allé au contact ce matin des Français sur le marché de Dôme.
01:12:21 On y revient en en débat dans un instant sur CNews.
01:12:24 de la France.
01:12:25 ♪ ♪ ♪

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