Kévin Perrot en conférence de presse
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00:00 D'abord Kevin, est-ce que tu peux nous raconter ton plaisir déjà de retrouver un peu la
00:06 Ligue 2, de jouer ?
00:07 Oui, c'est sûr.
00:08 Depuis deux semaines, je suis rentré un peu hors d'aise, même si ce n'était pas long.
00:12 Et puis forcément, la semaine dernière contre Sochaux, avec malheureusement la blessure
00:17 de Gonz, c'est sûr que ça fait du bien.
00:20 Ça a été long.
00:22 C'était une saison qui n'était pas simple pour moi.
00:26 On aspire toujours à vouloir jouer le plus de matchs possible.
00:28 Il y avait du monde aussi devant.
00:31 C'est la concurrence qui fait partie du métier.
00:34 Maintenant, il faut juste être prêt quand on vous appelle.
00:37 Qu'est-ce qu'on se dit dans ces cas-là ? On ne lâche rien ? On essaie de toujours
00:41 être concerné ?
00:42 Oui, bien sûr.
00:43 De toute façon, c'est dans mon tempérament.
00:45 J'ai toujours envie de donner le meilleur de moi-même, que ce soit en entraînement.
00:49 Et de toute façon, je sais que ça ne passe que par là pour derrière avoir la possibilité
00:55 de jouer.
00:56 Je me sens concerné, d'autant plus que c'est mon club.
00:59 Je n'ai aucun intérêt à lâcher.
01:02 Je suis prêt, je me suis bien entraîné.
01:05 Je m'entraîne bien.
01:06 La blessure d'Antoni, malheureusement pour lui, fait que toi aussi, tu as une carte à
01:12 jouer sur cette fin de saison ?
01:14 Oui, après, j'aurais aimé que ce soit dans d'autres conditions.
01:17 Parce que Gonz, c'est mon ami.
01:19 Ça m'embête vraiment pour lui.
01:23 Maintenant, je suis aussi là pour l'épauler.
01:26 Aujourd'hui, si j'ai la chance de jouer, je vais donner le maximum, le meilleur de moi-même.
01:30 Et puis, il reste le sprint final.
01:33 J'aime bien ce genre de match.
01:35 Est-ce que tu as eu une discussion avec Olivier ?
01:37 Non, pas spécialement.
01:40 Je pense que le coach, il me connaît.
01:43 J'ai 33 ans aussi.
01:45 Je n'ai pas besoin qu'on vienne me parler.
01:46 Je sais ce que j'ai à faire.
01:49 Je sais où on veut aller, l'équipe.
01:52 Je sais quels ingrédients il faut mettre aussi.
01:53 Je n'ai pas vraiment besoin qu'on vienne me parler.
01:56 Je n'ai pas besoin de ça.
01:58 Qu'est-ce que tu ne peux apporter pas en cette fin de saison ?
02:00 Déjà, de la fraîcheur psychologique.
02:02 Même si je n'ai pas vécu les 7 défaites d'affilée, on les vit différemment par rapport
02:10 à ceux qui sont sur le terrain.
02:11 Donc, je vais amener de la fraîcheur psychologique aussi, de la fraîcheur physique aussi.
02:17 Il y a ça.
02:18 Je vais amener ce que je sais faire moi aussi.
02:21 Donc, de la détermination, de l'engagement.
02:23 Ma technique, ce qui correspond à mes qualités.
02:28 Je vais faire du Kevin Perrault, je ne vais pas faire du Gonz ou un autre.
02:33 Je vais faire ce que je sais faire moi.
02:35 Est-ce que la motivation est encore multipliée, décuplée ?
02:38 Oui, d'autant plus que là, contre Sochaux, je me jaugeais aussi un peu.
02:45 Je suis rentré à 33 minutes.
02:46 Ça s'est bien passé pour moi.
02:49 J'étais costaud et tout.
02:51 Ça me donne de la confiance.
02:52 Maintenant, il reste 6 matchs et c'est un sprint final.
02:56 J'ai déjà vécu aussi ces moments-là.
02:58 Maintenant, ça remonte.
03:01 Il y a 7-8 ans.
03:04 Je les connais, ces matchs-là.
03:05 Moi, j'aime bien ces matchs-là.
03:06 Il faut de l'engagement, il faut de la détermination.
03:09 On est là.
03:10 Moi, ça me plaît.
03:11 Donc, on va presser.
03:12 Comment tu as vécu ces deux semaines sans jouer ? Est-ce que tu avais un rôle avec le
03:16 groupe ou tu avais de la petite parole ?
03:19 Non, pas spécialement.
03:21 Après, comme je dis toujours, il y en a qui parlent, d'autres qui agissent.
03:25 Moi, je préfère les actes sur le terrain.
03:30 L'entraînement, le fait de ne rien lâcher, de m'entraîner à fond, de montrer que je
03:34 suis concerné.
03:35 Puis là, peut-être que quand il y en a qui sont un peu moins bien, d'essayer d'aller
03:39 leur parler discrètement, leur dire « ne lâche pas, c'est bien ce que tu fais », etc.
03:43 C'est plus ça, mon rôle.
03:45 C'est plus ce rôle-là que d'aller parler devant tout le monde dans le vestiaire, etc.
03:49 Ce n'est pas mon caractère.
03:50 Est-ce que tu as eu des moments un peu de spin ou pas où tu t'es dit « mais qu'est-ce
03:56 que je vais jouer ? »
03:57 Ah oui, ce serait mentir de dire qu'à un moment donné, on accepte cette situation
04:03 avec facilité.
04:04 Ce n'est pas vrai.
04:05 Forcément, après, c'est vrai que des fois au quotidien, il y a des entraînements
04:08 qui entraînent un peu les pieds.
04:09 Mais on bondit vite.
04:11 Je n'aime pas, j'aime bien me donner à fond.
04:14 Ça ne doit pas arriver souvent.
04:17 Après, on rentre à la maison, il y a les enfants, ma femme, etc.
04:22 On passe à autre chose, on switch.
04:24 Après, on revient, on est encore motivé.
04:26 Chaque semaine, c'est toujours la même motivation.
04:28 De ce côté-là, ça va.
04:31 Je me suis plutôt bien senti de ce côté-là.
04:34 Pourquoi est-ce qu'on se met une pression supplémentaire quand on revient sur le terrain
04:38 ou alors on est libéré parce qu'on n'a pas vécu le reste ?
04:42 La pression, de toute façon, elle est là parce que ce sont des matchs à enjeu.
04:48 Six matchs, comme je l'ai dit, ce sont des matchs à enjeu, forcément.
04:51 Il y a aussi la pression de se dire qu'on a envie de montrer un beau visage de soi.
04:56 Maintenant, les gens me connaissent.
04:59 Je sais que je vais répondre présent.
05:02 Après, je ne suis pas tout seul sur le terrain non plus.
05:05 Ce n'est pas parce qu'il n'y a qu'une perroque qu'on va perdre ou qu'on va gagner.
05:09 Il faut que l'on fasse le même match qu'on a fait à Sochaux
05:13 où, collectivement, on a été très forts.
05:15 Quand, collectivement, on est très forts, en général, il y a un résultat qui va être au bout.
05:21 Je ne me mets pas une pression particulière, pas plus que la saison dernière ou les autres années.
05:29 Qu'apporte Sébastien Desmasaux au quotidien ?
05:32 Avec vous, pendant les séances, il était là à Sochaux.
05:35 Qu'est-ce qu'il vous apporte ?
05:37 Il apporte de la fraîcheur aussi.
05:39 C'est quelqu'un qui arrive comme ça, qui amène aussi…
05:42 Puis lui, il a aussi des bons résultats avec la réserve.
05:45 Il amène ce petit côté de caractère aussi.
05:50 Il nous pousse.
05:51 Il nous pousse à l'entraînement.
05:53 Puis, le fait qu'il soit plus dans le staff, il peut avoir un regard un peu plus sur tous les joueurs.
06:00 Il peut pousser les joueurs qui ont peut-être tendance à baisser la tête.
06:03 Du coup, il est là pour les remotiver.
06:05 Il amène de la fraîcheur.
06:07 Je trouve que c'est intéressant.
06:09 C'est bien.
06:10 On a vu parler un peu tactique sur les couches.
06:13 Vous travaillez avec toi.
06:14 Oui, on discute.
06:16 On échange pas mal.
06:18 On se donne un peu notre avis.
06:20 C'est pour ça que c'est bien.
06:22 Il peut avoir un côté un peu plus individualiste aussi avec certains joueurs.
06:25 Je trouve ça intéressant.
06:27 Gengen n'a plus rien à jouer, plus rien à espérer dans cette Ligue 2.
06:31 Est-ce que c'est l'adversaire idéal pour continuer ce qui a été commencé contre Sochaux ?
06:37 Non, non.
06:38 C'est pas off.
06:39 Non, non.
06:40 Ils sont chez eux.
06:41 Je pense qu'à un moment donné, ils vont aussi montrer un beau visage à domicile.
06:44 C'est le sport des hauts niveaux.
06:46 Les mecs ne vont pas lâcher.
06:48 En tout cas, moi, je serai à leur place.
06:50 Je ne lâcherai pas.
06:51 Il reste encore six matchs.
06:53 Ils vont aller jusqu'au bout.
06:56 Ils vont nous embêter.
06:58 Après, à nous de mettre ce qu'il faut dans le match pour leur montrer qu'on a quelque chose à jouer.
07:03 Justement, ils n'ont plus rien à jouer.
07:06 A nous de faire le match qu'il faut.
07:08 À l'année, ça s'était joué à peu aussi.
07:10 Vous avez eu ce but l'année dernière.
07:12 Oui, c'est vrai que niveau joueur, il nous avait mis un sacré but.
07:15 D'ailleurs, je pense que ce sera le but de l'année.
07:17 Il en fera partie en tout cas.
07:19 Mais oui, c'était un bon match.
07:22 Je me rappelle qu'on avait fait un bon match.
07:24 Aujourd'hui, c'était le début de saison.
07:27 Maintenant, on arrive dans le money time.
07:30 Donc, il va falloir lâcher les chevaux, comme on a fait contre ce show.
07:35 Merci.