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Art et designTranscription
00:00 On est un collectif de personnes qui posons des pavés pour réparer la ville,
00:05 tout en essayant de raconter des histoires,
00:07 pour valoriser des pépites cachées du territoire autour de nous,
00:10 favoriser une forme d'émerveillement ou de surprise dans des chemins qu'on fait tous les jours.
00:15 On n'aime pas trop le mot anonyme, on dira plutôt discret.
00:27 Ce qui s'est fait de manière spontanée, c'était cette idée de chasse au trésor.
00:32 C'est vraiment un lien, un QR code qui amène vers Instagram,
00:35 et c'est là où on peut raconter justement l'histoire.
00:37 Qu'est-ce qui s'y passe ? Des balades, des gens qui font du sport, beaucoup de footing.
00:48 C'est un espace de rencontre, du coup on l'aime bien ce quartier.
00:54 Au détour de nos balades, c'est là où on peut parfois repérer un interstice, un trou, une faille dans la ville.
01:02 On prend une empreinte, on passe à la découpe avec une meuleuse,
01:06 et puis ensuite on va choisir un point de vue,
01:10 tout ce qui est peut-être maintenant de plus en plus lié au vivant,
01:13 qui nous semble important à valoriser encore une fois dans nos villes, très minéral.
01:18 L'idée, c'était de dessiner une écluse du canal Saint-Martin.
01:29 On a découvert dans la cave un four à céramique qui appartenait à la grand-mère d'un d'entre nous.
01:36 Et la plume qui est là, ça, ça appartenait à la grand-mère aussi.
01:43 Du coup, on a essayé, un peu comme un laboratoire, on se dit « ah, qu'est-ce qu'on peut faire avec tout ça ? »
01:49 Après le dessin, il y a la cuisson, et enfin après seulement, il y a le moment de la pause.
02:07 Le bleu, c'est une passion, d'autant plus parce qu'elle fait référence aux asulejos,
02:13 les carreaux qu'on peut retrouver dans les façades de la péninsule ibérique,
02:17 sur les gares, même les habitations, les marchés.
02:21 On va d'abord peut-être même tester la forme pour être sûre qu'on est bon.
02:27 Je pense qu'en fait, il n'est pas si profond, donc on ne va pas avoir besoin de mettre de gravier en dessous.
02:32 Je pense qu'on va juste faire le mortier.
02:35 L'idée d'être anonyme, c'est pour justement laisser plus de place à l'imagination des gens,
02:42 de ne pas les aiguiller sur une personne, un nom, un prénom, une culture, peut-être un parcours de vie.
02:51 Trop cool ! Et du coup, après, il faut revenir demain, en plein jour, prendre les photos.
02:56 Pour le coup, Carleuse, elle s'insère dans des failles, et on va voir comment ça se passe.
03:04 Carleuse s'insère dans des failles, mais avant nous, il y a toujours des plantes qui sont là,
03:08 des plantes sauvages qui se faufilent.
03:10 Les peupliers juste à côté, les platanes à République, l'arbre de Jidé juste à côté de l'école.
03:16 Enfin voilà, c'est un peu nos grands amis les arbres, qui, on le voit, font parfois 4, 5, 6, 7 étages.
03:23 Ils sont hyper importants dans un paysage, et pourtant, on passe à côté, on ne les regarde pas.
03:29 C'est cette empathie-là qui nous semble importante à valoriser aujourd'hui.
03:35 C'est surtout les enfants, ici, qui ont commencé, dans leur chemin quotidien, à amener les parents
03:46 à essayer de trouver le prochain pavé qui allait être posé.
03:49 Il y a un côté un peu, peut-être, pédagogique, mais en tout cas, de passer un message.
03:54 C'est rigolo aussi de voir, grâce au QR code, comment des gens les retrouvent,
04:00 des gens du monde entier qui peuvent nous suivre.
04:04 Oh, c'est magnifique ! Ça vient de s'éclairer.
04:07 D'ailleurs, il y a une petite lumière bleue là-bas.
04:09 Ça nous rend heureux, on peut le dire.
04:11 Des gens de partout, vraiment, qui nous envoient même des photos et nous donnent des nouvelles.
04:16 Et ça, on aime bien.
04:20 [Musique]