Retour sur les intentions de mise en scène de Jérémie Guez, réalisateur de la série et la manière dont il a dirigé les comédiens.
B.R.I, seulement sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/b-r-i/h/21274561_50001
À propos :
À la BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite : Badri, Vanessa, Julien et Socrate. Il devra trouver sa place au sein de son groupe, en imposant des méthodes bien différentes de celles de Patrick, l’ancien chef charismatique et respecté qui entretient des liens troubles avec le voyou Éric Perez, alors qu’une guerre des gangs risque d’embraser la capitale.
Une série de Jérémie Guez avec Sofian Khammes, Ophélie Bau, Théo Christine, Rabah Nait Oufella, Waël Sersoub, Bruno Todeschini, Sami Outalbali, Emmanuelle Devos, Nina Meurisse et Vincent Elbaz.
Retrouvez plus de séries sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/
FACEBOOK : https://www.facebook.com/CanalplusSeries/
TWITTER : https://twitter.com/Canalplus
INSTAGRAM : https://www.instagram.com/canalplus
TIK TOK : https://www.tiktok.com/@canalplus
B.R.I, seulement sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/b-r-i/h/21274561_50001
À propos :
À la BRI Versailles, unité historique spécialisée dans le grand banditisme, Saïd prend la tête d’une équipe constituée de jeunes flics d’élite : Badri, Vanessa, Julien et Socrate. Il devra trouver sa place au sein de son groupe, en imposant des méthodes bien différentes de celles de Patrick, l’ancien chef charismatique et respecté qui entretient des liens troubles avec le voyou Éric Perez, alors qu’une guerre des gangs risque d’embraser la capitale.
Une série de Jérémie Guez avec Sofian Khammes, Ophélie Bau, Théo Christine, Rabah Nait Oufella, Waël Sersoub, Bruno Todeschini, Sami Outalbali, Emmanuelle Devos, Nina Meurisse et Vincent Elbaz.
Retrouvez plus de séries sur CANAL+ : https://www.canalplus.com/series/
FACEBOOK : https://www.facebook.com/CanalplusSeries/
TWITTER : https://twitter.com/Canalplus
INSTAGRAM : https://www.instagram.com/canalplus
TIK TOK : https://www.tiktok.com/@canalplus
Category
📺
TVTranscription
00:00 -Allez, tout le monde en place ! Caméra en place, s'il vous plaît !
00:02 Et moteur en commande !
00:04 -Plus on écrivait, plus ça devenait très naturel que Jérémy réalise le tout.
00:17 Il n'arrivait pas à s'imaginer ne pas tout réaliser.
00:20 -Tu lui dis "sœur, celle-là, tu peux en taper plus bas,
00:22 à travers la vide, quand il sort le nez."
00:24 -C'était un tel cocktail potentiellement explosif
00:27 que je l'aurais pas confié à quelqu'un d'autre.
00:29 Fallait que je teste moi déjà pour aller au bout de la démarche.
00:33 -Jérémy, il reproduit pas...
00:34 Il fait pas une série ou un film à la manière d'eux.
00:37 Et en même temps, il est nourri d'une très, très grande et profonde culture
00:42 littéraire, artistique et cinématographique.
00:44 -Action !
00:45 -Je suis sorti, au bout de 2 heures d'une rencontre avec lui.
00:50 J'étais comme un fou.
00:51 Comme un fou, parce que je suis sorti de ce rendez-vous,
00:54 on avait parlé de cinéma japonais, de cinéma...
00:58 -Il est un néo-réaliste italien, il a 33 ans.
01:01 Ses références cinématographiques sont impressionnantes.
01:04 Et on a parlé avec Emmanuel De Vos, et c'est pareil.
01:07 -Tout de suite, j'ai vu qu'on parlait le même langage.
01:11 Moi, j'adore le cinéma coréen, et tout, ça lui aussi.
01:13 Mais bon, j'aime bien aussi qu'il connaisse bien Simon,
01:15 qu'il connaisse Megrec,
01:17 soit pas que sur des choses récentes,
01:19 mais qu'il ait aussi une vraie histoire du cinéma dans sa tête,
01:22 qui est bien remplie.
01:23 -Le film noir ou le polar, on peut l'appeler comme on veut,
01:26 mais c'est un genre fondateur de l'histoire du cinéma.
01:28 Et Hollywood s'est beaucoup construit comme ça.
01:30 Et donc, du coup, pour moi, c'est vraiment...
01:33 C'est tellement fondateur et de ma cinéphilie,
01:36 du cinéma populaire,
01:37 que c'est compliqué de me défaire de cet héritage-là.
01:40 -Comment on se tac sur lui, boum, il arrive en large,
01:43 et puis tape, tape, tape.
01:44 -Je dirais que Jérémy, en tant que réalisateur,
01:47 c'est quelqu'un de très nourri,
01:49 mais qui va proposer quelque chose de très singulier,
01:51 de la manière la plus organique possible,
01:53 au sein de son univers, qui est toujours un peu noir,
01:56 enfin, qui est teinté d'une certaine noirceur,
01:58 mais qui, en même temps, peut être aussi très coloré,
02:01 avec du contraste, de la matière.
02:04 -C'était une esthétique très particulière,
02:06 une configuration de caméras très particulières, de lumière aussi.
02:10 -Jérémy et en particulier son chef opérateur,
02:12 ils ont beaucoup réfléchi à ça.
02:14 Ils sont allés chercher des types d'optiques
02:17 avec lesquels on n'a pas l'habitude de tourner.
02:26 -On est revenus à de l'éclairage un peu plus old school,
02:29 mais beaucoup de lumière en "wet".
02:32 Du Fresnel, des trucs un peu plus traditionnels.
02:38 Après, je voulais pas être surchargé sur le plateau,
02:41 donc il y a beaucoup d'éclairage de biais, généralement.
02:45 Sur une pièce, on allait éclairer très fort un côté,
02:48 et après, laisser les gens évoluer dedans sans trop essayer
02:52 de les rattraper ou de compenser ça.
02:53 ...
03:02 Le truc qui m'a le plus frappé en étant avec eux,
03:04 c'est qu'ils dorment pas beaucoup.
03:06 Paris, c'est déjà une ville très lumineuse,
03:07 c'est pas forcément très beau à filmer en plein jour,
03:09 donc nous, ça nous permettait d'accentuer
03:12 et de matcher en stop et d'exagérer un peu ce côté diaphane
03:16 pour accentuer le manque de sommeil et tout ça.
03:19 Donc j'espère que ce sera perceptible, au moins consciemment.
03:22 ...
03:23 C'est vrai qu'il y a beaucoup d'épaules,
03:25 juste pour avoir la respiration.
03:27 ...
03:28 -Et redescend.
03:29 ...
03:33 -On a quand même pas mal varié les types de machineries et tout ça.
03:36 Il y a peu de stèdes, il doit y avoir un ou deux plans de stèdes,
03:39 c'est tout. Je suis pas un grand fan du stède.
03:42 ...
03:43 Globalement, c'est une dolly et de l'épaule tout le temps.
03:45 ...
03:46 Je voulais tourner à plusieurs caméras,
03:47 fallait que je sois quand même au contact,
03:49 il y a beaucoup de comédiens dirigés aussi.
03:51 Ça me permettait de chercher,
03:54 de trouver une forme de chorégraphie avec le chef opérateur
03:57 qui est devant la caméra.
03:59 ...
04:01 -Il recharge, lui, il le désigne avec son Glock 17
04:03 avant qu'il ait le temps de tirer.
04:04 Il y a Jean avec le SIC qui fait tir de barrage,
04:08 il se recache derrière la camionnette, il rentre en voiture.
04:10 Il va très bien.
04:11 ...
04:15 -C'est vrai que j'aime bien quand ça va vite.
04:17 J'aime bien quand ça va vite, surtout sur des sujets comme ça,
04:20 parce qu'il y a toujours un parallèle intéressant
04:23 quand on a une énergie de plateau proche
04:26 de l'énergie que déploreraient les personnages
04:29 joués par les comédiens dans la vie réelle.
04:31 ...
04:34 -Cette ambiance un peu nerveuse,
04:36 elle nous met aussi dans une atmosphère
04:39 qui est propice à ce qu'on est en train de tourner aussi.
04:41 -Quand tu veux dire par réplique, tu reviens là,
04:43 comme si tu venais guetter la voiture,
04:45 et quand tu veux, tu reviens là,
04:46 comme si tu voulais faire un peu par là.
04:47 -Je suis quelqu'un qui cherche beaucoup l'accident.
04:49 Ca me permet aussi de capturer des moments,
04:51 de choper des erreurs, de pouvoir rectifier.
04:54 Ca permet aux comédiens de proposer aussi plus.
04:57 -Si on voit ta femme ici, je dis.
04:59 -Ouais, mais c'est bizarre,
05:00 parce qu'il peut toujours la revoir s'il se fait expulser.
05:03 -Soit tu me donnes un truc tout de suite,
05:04 soit je fais péter ton brasset
05:05 et tu retournes bouffer la gamelle, direct, OK ?
05:08 -Vas-y, je vais chercher, je te propose des trucs.
05:11 -Parce qu'il y a un moment, ils sont pris par le rythme
05:13 et ils ont pas le temps de se dire
05:15 "OK, la dernière, j'ai fait ça, faut que je fasse ça."
05:17 Ca leur coupe l'obsession d'eux-mêmes.
05:20 -Je pense qu'à tous les grands réalisateurs ou réalisatrices,
05:24 ils dirigent pas...
05:26 Ils sont leur histoire, ils sont leurs films.
05:29 Donc il suffit finalement de les regarder
05:31 et de ressentir ce qu'ils veulent,
05:33 parce que quelquefois, on fait des prises,
05:34 et ils me disent rien, mais ça me va aussi.
05:37 -Moi, je vais le voir avant les scènes.
05:39 J'arrive à avoir mon petit moment avec lui,
05:41 donc il connaît toutes les armes, il connaît tous les déplacements,
05:45 donc c'est vrai que dès qu'on rentre dans une scène comme ça,
05:48 on est assez rassurés,
05:49 parce qu'on sait que Jérémie va pouvoir répondre
05:53 à nos questions ou nos doutes.
05:55 -C'est un flash ? -Oui.
05:57 -Jérémie, comment tu connais toutes les armes ?
05:58 -Je fais de la chasse.
06:00 -C'est un réalisateur qui fait une entière confiance,
06:03 et du coup, c'est à la fois vertigineux
06:05 et en même temps très agréable,
06:06 parce qu'on a champ libre, surtout.
06:09 -J'ai apprécié cette liberté.
06:11 Après, je l'ai prise de manière très sérieuse.
06:14 -J'en reste beaucoup de liberté, mais ce qu'ils ont pas dit,
06:15 je pense, c'est qu'on travaille beaucoup les personnages en prépa,
06:18 où moi, j'arrive avec tout ce que j'ai imaginé,
06:21 eux, ils arrivent avec qui ils sont
06:22 et comment ils voient les choses, que c'est leur métier.
06:25 On bosse ensemble, on se serre la main
06:26 et on part chacun avec une moitié de la carte au trésor,
06:30 et on peut toujours recoller les morceaux sur le plateau
06:32 quand on n'est pas d'accord sur une direction.
06:34 -Coupé !
06:35 Musique de tension
06:38 ...
07:07 ...
07:08 Merci à tous !
07:10 [SILENCE]