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Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, a répondu aux questions d’Aurélie Casse ce vendredi sur BFMTV. Il s’est exprimé notamment sur la guerre en Ukraine et sur la réforme des retraites.

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Transcription
00:00 Les Européens ne mesurent pas, nous aussi,
00:06 que c'est la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale
00:13 qu'il y a un conflit en Europe à deux heures et quart de Paris, par avion.
00:22 Quand je vois nos compatriotes se mobiliser, comme je le comprends, à propos de la retraite,
00:35 je me dis mais on voit qu'ils n'ont pas vécu la guerre.
00:41 Ça fait un an que la guerre existe en Europe, un an que Poutine a lancé l'armée russe à l'assaut de l'Ukraine.
00:52 Les Ukrainiens ont résisté très bien.
00:55 Mais je trouve prodigieux de penser qu'on ne mesure pas chez nous.
01:07 Qu'il suffit qu'un drone, un hélicoptère touché, s'abatte sur une centrale atomique et la région l'étruffe.
01:16 Vous le savez. Et les conséquences seraient bien pires que Tchernobyl.
01:23 Les frontières, je le rappelle, n'arrêtent pas les nuages atomiques.
01:27 On pense, à juste titre, peut-être, à la retraite.
01:34 J'entendais une jeune fille de 24 ans penser à sa retraite.
01:39 Non, pas à 64, à 62. Écoutez, elle avait 20 ans et elle pensait à sa retraite.
01:50 Non, la guerre est là. Et la guerre est là au sein de l'Europe.
01:55 Et elle dure depuis un an.
01:57 Et elle a été lancée sous des prétextes absurdes.

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