Sébastien Chenu à propos des casseurs : «Il faut une action de justice beaucoup plus forte quand ils sont attrapés»

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Sébastien Chenu, vice-président de l’assemblée Nationale et député RN du Nord, répond aux questions de Dimitri Pavlenko.
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00:06 - Bonjour monsieur. - Bienvenue sur Europe 1, député du Nord, vice-président du Rassemblement National et de l'Assemblée Nationale.
00:11 Des recrutements par millier, un budget en forte hausse. Éric Dupond-Moretti va présenter ce matin au Conseil des ministres deux réformes pour la justice.
00:18 Vous dites quoi ce matin ? C'est le début d'un choc de sécurité ?
00:22 - Je dis qu'il n'y a rien neuf sous le soleil. Éric Dupond-Moretti nous a déjà vendu tout ça. Mais moi j'aimerais qu'Éric Dupond-Moretti soit un ministre de la justice qui ne soit pas uniquement un comptable.
00:33 C'est-à-dire qu'il engage une réforme de la justice pénale qui aille vers une justice plus forte, une justice qui soit plus exigeante et moins laxiste pour tout vous dire.
00:45 - Alors autre annonce ce matin et c'est la conséquence des violences observées lundi lors des défilés du 1er mai.
00:50 Une loi anti-casseurs va être préparée. Il y aura une rencontre justement vendredi entre Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et Éric Dupond-Moretti, ministre de la justice.
00:59 Un tandem police-justice se met en place pour une loi anti-casseurs. Là aussi je vous repose la même question. C'est le début d'un choc de sécurité.
01:08 Sébastien Chenu, vous ne sentez pas quand même qu'il se passe des choses au niveau gouvernemental ?
01:11 - D'abord ça fait 6 ans que tous ces gens nous gouvernent et au bout de 6 ans ils sont en train de découvrir qu'il y a un problème avec la sécurité en France.
01:17 Mieux vaut tard que jamais. Enfin que de temps perdu et que de Français lésés et abîmés par leur laxisme.
01:24 Je ne crois en rien de tout cela. C'est de la com'. Quand on voit l'action de Gérald Darmanin, l'ensemble de ses déclarations, que ce soit le stade de France,
01:33 les OQTF qui devaient toutes être appliquées, bon toujours 3% ou 4% d'OQTF appliquées, l'imamique Hussein, l'océan Viking, les négociations ratées avec l'Algérie.
01:47 Aujourd'hui les Alpes-Maritimes qui sont submergées par les mineurs non accompagnés. Les points de deal qui devaient tous fermer, rappelons-nous ça.
01:54 Il y a un an, la grande annonce de Gérald Darmanin, nous fermerons tous les points de deal. J'aimerais qu'on demande l'avis de nos compatriotes de Marseille, de Lille, etc.
02:04 ou de Paris tout simplement. C'était aussi Stalingrad qui devait évidemment les histoires de drogue et on appelait Stalingrad à Paris.
02:12 Tout ça c'est de la com. Jusqu'à quand Gérald Darmanin va-t-il prendre les Français pour des imbéciles en pensant qu'à partir du moment où il dit quelque chose,
02:21 c'est une prophétie qui va s'auto-réaliser ? Non, en réalité il parle mais rien derrière. Je vous donne rendez-vous évidemment l'année prochaine.
02:29 Il a accusé Gérald Darmanin hier en séance à l'Assemblée nationale pour la rentrée parlementaire depuis 15 jours. Il a accusé la France insoumise de complicité avec les casseurs.
02:39 Est-ce qu'il a raison sur ce point-là selon vous Sébastien Chenu, le ministre de l'Intérieur ?
02:44 Aujourd'hui on est face à un phénomène évidemment qui dans les manifestations qui sont largement pacifiques est confronté à l'arrivée de casseurs qu'on connaît.
02:54 Enfin le ministère de l'Intérieur nous dit on les connaît, on les a identifiés et puis ils reviennent. Donc ça veut dire qu'à un moment il faut faire quelque chose.
03:02 C'est l'objet de la loi anti-casseurs en préparation. Mais que faire Sébastien Chenu ? Qu'on s'inspire. Par exemple en Grande-Bretagne, ça a été le cas avec les hooligans.
03:10 Il faut s'inspirer aussi de ce qui a été fait peut-être à l'étranger par certains. On a obligé des gens qui avaient été identifiés ou répertoriés ou fichés comme casseurs ou hooligans en Angleterre
03:21 à pointer dans les commissariats. On empêche évidemment, il faudrait empêcher des gens qui ont des armes ou des armes par destination d'entrer dans les cortèges à partir du moment où on les fouille.
03:32 Mais vous savez bien que c'est plus compliqué que ça. On sait que les armes sont dissimulées plusieurs jours à l'avance.
03:37 Oui mais le fait de pointer des gens qui sont... puisqu'on nous le dit, on les connaît, on connaît leur mensuration, leur âge, on sait où ils habitent, la profession de leurs parents.
03:44 Mais on va faire de la détention préventive.
03:46 Non mais les faire pointer aux commissariats, c'est quelque chose qui a été essayé dans d'autres pays et je pense qu'il faut regarder parce que sinon on ne fait rien.
03:53 Évidemment il faut une action de justice qui soit beaucoup plus forte lorsqu'ils sont attrapés et condamnés. Il faut évidemment que la justice passe. Il faut dissoudre tous les groupes aussi qui se reforment.
04:04 Regardez à Nantes, des groupes d'extrême gauche ont été dissous. Ils se sont reformés depuis. Il faut les dissoudre. Le ministre de l'Intérieur ne doit pas avoir la main légère.
04:13 Et puis il faudrait peut-être aussi demander de temps en temps à M. Mélenchon et à l'extrême gauche radicale qui héberge en son sein tous ces gens, non seulement de condamner,
04:23 mais d'arrêter ce discours anti-républicain dont on sait d'ailleurs qu'au Venezuela il y a eu 5500 morts réprimées dans les manifs.
04:31 Qu'est-ce que ça vous inspire quand Jean-Luc Mélenchon dit "abam la mauvaise république".
04:34 Enfin vous vous rendez compte que n'importe qui aurait dit ça, Marine Le Pen en tête, aujourd'hui elle ferait la une de tous les journaux, elle serait traînée dans la boue.
04:41 Jean-Luc Mélenchon dit en fait il rajoute "mauvaise" mais il dit "abat la république".
04:45 En réalité il n'est plus...
04:47 Pour vous c'est "abat la république".
04:48 Bien sûr.
04:48 Parce que moi je pensais plutôt que le message c'était vivement la scie zière de la république.
04:51 Mais ça c'est un prétexte. Il ajoute évidemment un qualificatif.
04:54 Pour vous il n'est pas républicain Jean-Luc Mélenchon n'est pas républicain.
04:56 Il est sorti de l'arc républicain Jean-Luc Mélenchon et il le fait par provocation.
05:00 Quand vous voyez qu'hier par exemple dans ses députés Emmerick Caron refusent d'applaudir la police dans l'Assemblée Nationale lorsqu'on a donné un coup de chapeau aux forces de l'ordre, tous les groupes se sont levés.
05:09 Emmerick Caron député LFI refuse d'applaudir volontairement la police.
05:15 Donc vous aussi Sébastien Chenu jouez à ce petit jeu d'exclure les uns et les autres du cercle républicain ?
05:19 Non.
05:20 Je prends note de façon factuelle. Je pense que ce sont les seuls en fait dans la vie politique qui refusent d'adhérer à un certain nombre de valeurs de la république et qui appellent à l'insurrection.
05:32 Parce qu'en réalité les appels de Jean-Luc Mélenchon ce sont des appels feutrés à l'insurrection.
05:36 Il l'encourage de par ce propos tout ça.
05:39 Alors pour rebondir sur ce que vous dites, vous faites un petit peu la leçon ministre de l'intérieur en disant il devrait faire ceci, il devrait faire cela.
05:45 Non je note ses échecs.
05:46 Je liste ses échecs.
05:48 Regardez ce qui se passe en Italie avec Giorgia Meloni par exemple implacable sur les migrants lors de sa campagne électorale.
05:54 Elle parlait de blocus maritimes en Méditerranée.
05:56 La réalité c'est qu'aujourd'hui elle recrée les structures d'accueil qu'elle avait démantelées.
06:00 Bienvenue face à la réalité Sébastien Chenu.
06:03 Qu'est-ce qui passerait-il si le Rassemblement national était au pouvoir sur ces questions de casseurs, sur ces questions d'immigration, sur ces questions de sécurité ?
06:09 Je vous rappelle que lorsque c'était Matteo Salvini il y avait des résultats sur l'immigration.
06:13 Matteo Salvini avait obtenu un certain nombre de résultats.
06:15 Nous on a une proposition de loi d'ailleurs qu'on soumettra à référendum aux Français pour savoir exactement où on va, que ce soit sur la capacité à entrer sur le territoire, comment on acquiert...
06:25 On parle pas d'immigration.
06:26 Oui bien sûr.
06:26 On parle pas de sujet immigration.
06:27 Bien sûr parce que nous considérons que le lien est très fort entre immigration et insécurité.
06:31 Sur l'insécurité je vous ai fait un certain nombre de propositions.
06:34 Dissolution, pointage au commissariat, le fait d'avoir des sanctions pénales beaucoup plus fortes, ça c'est sur la sécurité.
06:43 Sur l'aspect migratoire dont vous me parlez, oui je pense qu'effectivement il faut un moratoire sur l'immigration, arrêter l'immigration.
06:49 On voit aujourd'hui, j'en parlais tout à l'heure, que les Alpes-Maritimes sont submergées de mineurs non accompagnés.
06:54 Enfin tout ça a un coût très fort pour la puissance publique.
06:57 En dépit d'un contrôle aux frontières qui n'est pas...
06:59 Il n'y a pas de contrôle aux frontières, ce sont des passoires.
07:01 Depuis 2015 le fait est que le contrôle aux frontières existe.
07:03 Mais alors quel résultat ? Il n'y a pas de moyens qui sont donnés.
07:07 Vous savez qu'aujourd'hui on peut contrôler des frontières autrement uniquement que par des postes douaniers.
07:12 Aujourd'hui on a des tas de moyens qui permettent de contrôler des frontières.
07:15 Mais je crois que c'est fondamentalement le rapport qu'on a à la politique migratoire qui aujourd'hui nous différencie des modèles Macron.
07:23 Quand Emmanuel Macron voit celle-ci comme un projet, il va ouvrir avec Gérald Darmanin une nouvelle voie d'immigration par le travail,
07:29 nous nous la voyons comme un problème.
07:31 Et les Français la voient majoritairement comme un problème, même les Français de gauche d'ailleurs,
07:35 dans les sondages disent que c'est plus possible de continuer ainsi.
07:37 Donc effectivement je pense qu'il faut reprendre à la base pour savoir qui a le droit d'entrer, pour combien de temps,
07:42 à partir de quand on sort, le fait de pouvoir renvoyer chez eux les mineurs délinquants, 25%.
07:48 Je vous le rappelle, des détenus dans nos prisons sont de nationalité étrangère.
07:52 Eh bien ça ferait de la place, renvoyons ces gens qui n'ont rien à faire ici.
07:56 Mais pour ça il faut évidemment être autre chose qu'une carpette comme l'a été Gérald Darmanin devant l'Algérie.
08:01 Alors Gérald Darmanin a décidément qui hier matin s'en prenait à Marine Le Pen en la traitant de petite femme politique
08:09 et dénonçant, enfin parlant du Rassemblement National comme du parti de la flemme,
08:13 sous-entendu sans rien dire, vous tireriez profit notamment de la crise des retraites.
08:19 Quelle est votre réaction sur cette action ?
08:20 D'abord j'ai trouvé cette phrase sur Marine Le Pen très misogyne.
08:23 Mais visiblement Gérald Darmanin a un problème lorsqu'il s'agit de reconnaître qu'une femme politique
08:28 ou qu'une femme tout court peut prendre des responsabilités.
08:31 Ce n'est pas la première fois qu'il est pris en flagrant délit d'une misogynie assez crasse.
08:35 Mais en fait il est, moi je le disais Jean Dormaisson...
08:37 Et lorsqu'il dit "petit homme politique"...
08:39 Non mais on sait très bien ce qu'il y a derrière, il y a une espèce de côté de mépris etc.
08:43 Gérald Darmanin n'a pas des résultats qui lui permettent de juger les autres.
08:47 Qu'il aille un jour à une présidentielle et deux fois au second tour,
08:50 et là il pourra nous dire que c'est peut-être plus compliqué que comme il nous le disait de mettre des sens interdits dans une ville.
08:56 Et le parti de la flemme alors ?
08:58 Non mais Gérald Darmanin il est l'incarnation, j'allais dire, j'ai lu Jean Dormaisson,
09:02 c'est l'incarnation de l'inaptocratie.
09:05 Vous savez ce que disait Jean Dormaisson ? L'inaptocratie ce sont les moins capables de gouverner
09:08 qui sont élus par les moins capables de produire.
09:11 Et bien c'est ça Gérald Darmanin et avec lui la Macronie.
09:14 Les moins capables de gouverner.
09:16 Mais pourquoi je dis ça ? Parce que là encore ce sont des faits...
09:20 Regardez, c'est une arnaque permanente ce gouvernement.
09:23 C'est les 1200 euros de retraite promis aux français,
09:26 c'est les augmentations pour les profs alors qu'on s'aperçoit que ça va toucher 15% d'entre eux.
09:31 On nous dit le chômage baisse mais ce qu'on ne nous dit pas,
09:34 moi j'ai regardé le chiffre très précisément,
09:35 c'est que les jeunes qui n'ont ni diplôme, ni formation, ni activité sont en hausse.
09:40 Donc c'est une arnaque permanente, c'est la note de la France dégradée,
09:44 fortement dégradée, avec la même logique d'ailleurs.
09:47 Que ce soit les gouvernements de droite, de gauche ou d'Emmanuel Macron,
09:50 ils ont la même logique néolibérale qui amène au même résultat,
09:53 c'est-à-dire à la dégradation des comptes.
09:56 Si vous avez bien lu la note de Fitch, ce qui est pointé du doigt par Fitch,
09:58 c'est que précisément la situation sociale pour conduire à l'arrivée au pouvoir
10:02 de la France insoumise ou du Rassemblement National,
10:05 c'est ça qu'on lit en creux finalement.
10:06 Et ce qui pousse à la dégradation de la note de la France, c'est pas si chelou.
10:11 Les mêmes au pouvoir depuis tant d'années qui ont mené les mêmes politiques
10:14 ont des résultats qui sont de plus en plus consternants pour notre pays.
10:17 C'est ça que dit la note de Fitch.
10:19 Quand vous êtes passé du triple A pour la France,
10:21 sous les gouvernements de droite qui ont perdu ce triple A,
10:24 Bruno Le Maire était déjà là, vous voyez, je ne m'incharne pas sur Gérald Darmanin,
10:27 Bruno Le Maire était déjà là.
10:29 Et que vous passez aujourd'hui à la perte du AA+ pour la France,
10:34 eh bien vous voyez que chaque année, la France s'est dégradée
10:36 parce que ce sont les mêmes politiques.
10:38 Quand on choisit une politique, on a les conséquences de celle-ci.
10:41 Les Français ont aujourd'hui les conséquences de 30 ans de politique néolibérale
10:45 menée par Darmanin, Le Maire, Macron et tous les autres.
10:48 Sébastien Chenu, député du Nord, invité d'Europe 1 ce matin.
10:51 J'ai attentivement écouté Marine Le Pen lundi soir,
10:53 lundi lors de son discours pour votre fête de la Nation au Havre.
10:57 Marine Le Pen qui n'a mentionné Sébastien Chenu lors de son discours
11:00 qu'une seule fois la réforme des retraites au cours de sa longue intervention.
11:04 Ça y est, elle est passée à autre chose ?
11:06 Non mais Jordane Bardella, elle a formulé de nombreuses fois,
11:08 il y avait deux discours, ils se sont répartis les choses.
11:11 Et je crois que Marine Le Pen a rappelé la vision qu'elle avait du pays,
11:14 elle s'est mise au niveau probable d'une femme d'État capable de gouverner le pays
11:18 en rappelant que nous étions le parti du travail,
11:21 de cette France qui bosse le matin, qui fait tourner l'économie réelle
11:24 ou qui a travaillé, des petits retraités ou qui aimeraient travailler.
11:28 J'avais parlé des jeunes tout à l'heure.
11:29 Je parlais de Patrick Buisson qui dit justement, pardonnez-moi,
11:33 mais je le dis pour les auditeurs que précisément le Rassemblement National,
11:37 s'il y a un parti dans le spectre politique français
11:39 qui devrait faire la réforme des retraites,
11:41 reporter l'âge légal de départ à 64 ans parce que ses électeurs sont désactifs
11:45 et qui ont fait techniquement intérêt à ce report de l'âge de départ,
11:48 c'est le Rassemblement National.
11:49 Je ne vois pas en quoi ils ont intérêt, d'ailleurs 93% des actifs sont opposés
11:52 à cette réforme des retraites.
11:53 Ça ne peut solder que par une augmentation des cotisations.
11:55 Je ne lis plus Patrick Buisson depuis qu'il s'est planté,
11:59 c'est-à-dire à peu près à toutes les élections qu'il a commentées.
12:02 Donc j'en ai marre de lire les propos d'honneur de leçon
12:04 qui à chaque fois vous indiquent le sud au lieu de vous indiquer le nord.
12:08 Donc non, je ne l'ai pas lu.
12:10 Moi ce qui m'intéresse c'est de travailler à préparer l'alternance.
12:13 L'urgence c'est l'alternance.
12:14 Les Français n'en peuvent plus, le plus tôt sera le mieux.
12:17 Le président de la République nous met dans des impasses,
12:20 abîme la situation économique, sociale, politique, démocratique du pays en tout point.
12:26 Il n'y a pas grand-chose qui tourne bien dans les dossiers portés par la Macronie.
12:29 Je ne vois pas bien en quoi la vie des Français s'est améliorée.
12:33 Nous avec Marine Le Pen on fait le choix d'une autre politique
12:35 qui est fondamentalement différente lorsqu'on propose de baisser
12:38 l'ATVA sur les produits de première nécessité.
12:40 J'ai regardé aujourd'hui les chiffres sur l'Espagne
12:42 avec l'ATVA à 0% sur les produits de première nécessité.
12:46 90% de cette baisse de TVA est renvoyée dans du pouvoir d'achat pour les Espagnols.
12:52 Ça fonctionne et ils sont dans la zone euro.
12:54 Ça fonctionne.
12:56 J'ai une dernière question pour vous Sébastien Chenu.
12:58 La réforme du RSA, ça arrive le mois prochain.
13:00 L'idée étant de conditionner le versement de la prestation sociale
13:04 à 15 à 20 heures de formation ou d'insertion.
13:08 Vous pensez que c'est une bonne réforme ?
13:11 C'est surtout souvent une usine à gaz.
13:13 Si c'est de la formation et de l'insertion, je veux bien qu'on regarde de près.
13:17 Si c'est l'idée de dire à quelqu'un qui est au RSA le dimanche,
13:21 lundi matin on va l'envoyer travailler, ramasser les papiers dans une collectivité,
13:25 on sait que ça ne marche pas.
13:26 Il y a un éloignement de l'emploi pour beaucoup de bénéficiaires du RSA
13:29 qui est évidemment tellement important qu'on ne peut pas faire un retour aussi direct à l'emploi.
13:34 Si c'est de l'insertion et de la formation, je veux bien regarder.
13:37 Mais je ne crois pas que ce soit en tous les cas la solution pour rétablir
13:41 les comptes publics, faire baisser le chômage et redonner du pouvoir aux Français.
13:44 Je pense que comme d'habitude, ce gouvernement nous arnaque.
13:47 Ce sera une ligne de plus dans les arnaques gouvernementales.
13:49 Merci Sébastien Chenu d'être venu sur Europe 1.
13:51 Le député du Nord, vice-président du Rassemblement national et de l'Assemblée nationale.
13:56 Bonne journée à vous Sébastien Chenu.

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