Matignon : fumée blanche imminente ? L’annonce du gouvernement de Michel Barnier se fait toujours attendre…

  • il y a 32 minutes

Tous les vendredis, samedis et dimanches soirs, Pascale de La Tour du Pin reçoit deux invités pour des débats d'actualités. Avis tranchés et arguments incisifs sont aux programmes de 19h30 à 20h00.
Retrouvez "Ça fait débat" sur : http://www.europe1.fr/emissions/les-grandes-voix-du-weekend

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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h-21h, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Et Vincent Roy, écrivain journaliste et éditorialiste, nous a rejoint dans ce studio, bonsoir, merci d'être là.
00:11Nous sommes toujours avec Jules Torres, avec Alexandre Chauveau, et nous sommes comme vous, auditeurs d'Europe 1, nous attendons.
00:19Ça devrait être imminent, il doit y avoir certainement des... alors je pense que la liste a été transmise, la liste a été transmise.
00:27Bref, est-ce que vous pouviez, quelqu'un peut m'expliquer dans ce studio, expliquer ce qui est en train de se passer,
00:32pourquoi ça prend du temps alors que la liste a été transmise à Emmanuel Macron depuis un moment, hier soir, exactement.
00:40Vincent Roy, allez-y, on ne vous a pas entendu encore.
00:42Parce qu'il y a des coups de fil à passer, il faut effectivement prévenir les sortants, prévenir les impétrants avant qu'ils ne le fassent eux-mêmes.
00:51Souvenez-vous, il n'y a pas si longtemps, les ministres s'annonçaient eux-mêmes.
00:54Donc, on essaie de faire à peu près, peut-être qu'on essaie de faire propre, correct.
00:59Mais enfin, la vraie question étant pas celle-ci, ça va probablement être annoncé dans les minutes qui viennent, mais on attend quoi ?
01:05On attend un gouvernement bloqué, on attend un gouvernement qui ne peut pas faire grand-chose, on attend quoi ?
01:09C'est ça la bonne question, ce n'est pas...
01:11On va y venir, on va y venir, mais d'abord, d'abord, que se passe-t-il ?
01:16On a appris en fin d'après-midi que Michel Barnier commençait effectivement ses appels aux ministres entrants, aux ministres sortants.
01:21S'il y a effectivement 38 ministres, c'est le nombre qui circule depuis un ou deux jours, ça fait quand même un petit peu de temps.
01:27Il faut traiter effectivement les ministres sortants.
01:29Gérald Darmanin, par exemple, je pense qu'il n'apprécierait pas d'apprendre de la part d'Alexis Kohler sur le périmètre de l'Elysée.
01:35Ça fait un moment qu'il s'est pétré un peu au gouvernement.
01:37Mais il y a la nécessité de traiter.
01:39Gabriel Attal, pareil.
01:41Donc ça prend du temps, s'il y a 38 ministres.
01:43Ce qu'on sait, c'est que la haute autorité pour la transparence de la vie publique aurait vraisemblablement fini son travail.
01:49Donc c'est effectivement plus qu'une question de minutes.
01:51Il y a toujours des mini-tractations.
01:53Justement, Jules Torres qui est en lien direct avec l'Elysée, vous n'avez pas eu encore un SMS ?
01:58On est comme Alexandre, on a des sources, on a un réseau.
02:01Je viens de recevoir un petit SMS de l'Elysée, c'est d'un chic.
02:05Moi, au JDD, aujourd'hui, on a eu une ministre, une potentielle ministre,
02:10qui a été appelée trois fois dans la journée.
02:13Une fois pour lui dire qu'elle était au gouvernement.
02:16Une fois pour lui dire qu'elle n'était plus au gouvernement.
02:18Et deux heures après pour lui dire qu'elle était à nouveau au gouvernement.
02:20Donc vous voyez très bien, ça c'est une ministre sur 38.
02:23Donc vous imaginez si ce scénario se reproduit sur, je ne sais pas moi, 5 ou 6 ministres.
02:27Et bien c'est pour ça que ça prend beaucoup de temps.
02:29C'est parce qu'en effet, Alexandre l'a dit, il y a des coups de fil à passer.
02:32Il y a des coups de fil pour les 38 nouveaux ministres.
02:34La plupart savent déjà qu'ils seront ministre.
02:36Il y en a même qui ont déjà prévu des interviews.
02:39Mais en effet, les sortants, il faut bien les traiter.
02:41D'autant qu'il n'y a pas beaucoup de ministres qui sont reconduits.
02:45Je crois que c'est seulement 4 ou 5.
02:47Vous nous dites, je trouve que les auditeurs d'Europe 1 ont dû entendre la même chose que moi.
02:51Il y en a certains qui ont déjà prévu leurs interviews.
02:53Vous prenez toutes les balles, vous montez sur toutes les balles.
02:56Vous montez au filet, vous êtes une tennis woman,
02:58même pour la matinale de CNES Europe 1 la semaine prochaine.
03:00C'est vrai, c'est incroyable.
03:02Il n'est pas impossible que demain, dans la presse dominicale,
03:05il y ait des interviews de ministres si le gouvernement arrive ce soir.
03:08Je ne dis ça, je ne dis rien.
03:09Attendez, racontez aux auditeurs d'Europe 1 comment ça se passe.
03:12C'est le cabinet ou l'entourage des ministres ?
03:15Généralement, c'est plutôt les journalistes qui sont demandeurs.
03:18Moi, j'ai envoyé 15 messages aujourd'hui pour verrouiller des interviews.
03:22Et il y en a qui nous disent, demain, pourquoi pas ?
03:25Vous n'attendez pas la passion du pouvoir ?
03:27Il y a des ministres qui, a priori, veulent parler dès maintenant.
03:30Vous savez qu'il y a des tensions aujourd'hui dans la majorité.
03:33La majorité de Michel Barnier, ce n'est pas vraiment sa majorité.
03:35C'est-à-dire qu'Alexandre l'a dit, il y aura 10 ministres
03:37qui seront issus des rangs macronistes.
03:39Il y a 7 ministres qui sont, a priori, plutôt proches de Gabriel Attal.
03:44Et on sait qu'il y a évidemment beaucoup de tensions,
03:46que Gabriel Attal ne va pas se laisser faire,
03:47que Gérald Darmanin ne va pas se laisser faire.
03:48Gérald Darmanin, on sait qu'il a beaucoup d'influence
03:51dans les ministres qui pourraient arriver au gouvernement.
03:53Il y a peut-être des amis à lui qui vont arriver.
03:56C'est des billards à 15 bandes.
03:58Et au final, on verra peut-être ce soir et demain matin
04:00qu'il y aura beaucoup d'acquis.
04:02Ce soir ou demain ?
04:04Michel Barnier, il aimerait faire un journal de 20 heures,
04:06peut-être demain, pour donner les grands axes de sa politique
04:10et les quelques noms, et possiblement se justifier sur certains noms.
04:14On sait qu'il y a eu beaucoup de remous ces derniers jours,
04:16notamment sur le nom de Laurence Garnier,
04:18qui, a priori, ne sera pas au gouvernement.
04:19Ensuite, en effet, il y aura un séminaire gouvernemental.
04:22Là, c'est plutôt une sorte d'accueil, un petit déjeuner
04:24avec des croissants, des pains au chocolat et des cafés
04:26pour faire connaissance, parce qu'ils ne se connaissent pas tous.
04:28Et ensuite, en effet, il y aurait un conseil des ministres.
04:30Là, pour le coup, on commencerait sur du sérieux.
04:32D'accord. Dès lundi, Vincent Roy.
04:34Et puis, c'est formidable que les ministres appellent
04:36Jules Thorez pour se faire connaître.
04:38Pour le coup, c'est vraiment moi qui les appelle.
04:40Admettons que ce soit eux qui les appellent,
04:42puisque finalement, tous ces ministres, à part M. Retailleau
04:44et peut-être Mme Datti, mais personne ne les connaît,
04:46évidemment, ce sont que des gens qui ne sont pas présidentiables.
04:48Oui, c'est le fil rouge.
04:52C'est-à-dire qu'on les reconnaît.
04:54Ah, vous avez une possibilité de rentrer au gouvernement.
04:56Évidemment.
04:58Et regardez, même à l'économie,
05:00ça va être très marrant de savoir qui a envie
05:02d'aller dans cette galère.
05:04Pas Laurent Wauquiez, en tout cas.
05:06C'est pourtant pas ce que lui avait dit Nicolas Sarkozy.
05:08Il lui avait dit que c'est de l'intérieur qu'on change les choses
05:10et pas de l'extérieur.
05:12Mais lui, il a compris l'intérieur, il a compris Beauvau.
05:14Il a compris Bercy.
05:16Il a surtout compris le mot et pas la localisation.
05:18Il a surtout compris 2027.
05:20Oui, Vincent Roy, vous avez raison.
05:22Il y a des noms, il va falloir faire connaissance
05:24avec des personnalités.
05:26Surtout 38.
05:28Pas tous, parce qu'il y a certains noms
05:30qui sont connus.
05:32J'ai peut-être demandé à Alexandre
05:34qui a planché sur le dossier.
05:36Quels sont les noms que nous connaissons déjà,
05:38qui sont connus du grand public,
05:40qui ont une grande chance d'intégrer ce gouvernement Barnier ?
05:42Ce dont on est quasiment sûr, c'est Bastien Lecornu
05:44qui devrait rester aux armées, qui est au gouvernement
05:46depuis 2017, qui est passé par plusieurs postes
05:48à un proche, même on peut dire maintenant,
05:50à un intime d'Emmanuel Macron.
05:52Bruno Rotailleau, à l'intérieur, c'est quasiment fait aussi.
05:54Patron des sénateurs LR au Sénat.
05:56Vrai homme de droite
05:58pour le coup, qui a suscité aussi
06:00la colère de la partie gauche
06:02de la Macronie et de la gauche tout court.
06:04Agnès Pannier-Runacher
06:06à l'écologie.
06:08Astrid Panosian, qui est un petit peu moins connue, députée de Paris,
06:10qui est une des fondatrices d'En Marche,
06:12qui connaît très très bien Emmanuel Macron.
06:14Oui, mais elle n'est pas connue du grand public.
06:16Il y a des journalistes politiques qui la connaissent,
06:18dont vous, mais...
06:20Annie Gennevard,
06:22qui est une députée quand même assez influente.
06:24Jean-Michel Trouniard, aux affaires sociales.
06:26Personne ne la connaît.
06:28Mireille Marchand-Boltézet,
06:30qui devrait rester.
06:32Mais c'était une des volontés de
06:34Michel Barnier, justement, d'avoir
06:36parmi ses critères, c'était des personnalités compétentes
06:38et qu'il ajoute au collectif.
06:40Et c'est pour cette raison aussi que les présidentiables,
06:42donc Gabriel Attal, Gérald Darmanin,
06:44Laurent Wauquiez, vont se retrouver à l'Assemblée.
06:46Et ça va être très intéressant de voir ce rapport entre
06:48le gouvernement et l'Assemblée, parce qu'à l'Assemblée,
06:50on aura François Hollande, Marine Le Pen,
06:52Laurent Wauquiez, Darmanin, Attal.
06:54Donc ça va être
06:56le vrai théâtre des oppositions à venir.
06:58Et le gouvernement, finalement, va devoir
07:00essayer de manœuvrer et de naviguer avec cette Assemblée
07:02très hétéro...
07:04hétérodoxe, je ne sais pas comment on peut dire.
07:06Hétéroclite ?
07:08Oui, Jules Torres.
07:10En effet, ce qui est intéressant, c'est que Michel Barnier, dès le début,
07:12et ça, pour le coup, c'est une phrase
07:14d'un de ses conseillers, c'est
07:16« Je sors tous les alligators », c'est-à-dire que
07:18tous les présidentiables, tous ceux qui pensent à 2027,
07:20tous ceux qui pensent, non pas à l'intérêt du pays,
07:22mais à leurs petits intérêts propres,
07:24Oust, Darmanin, Attal, évidemment,
07:26il ne serait pas retourné au gouvernement,
07:28David Lysnard, il rentre là-dedans,
07:30Laurent Wauquiez, il rentre là-dedans, Xavier Bertrand, il rentre là-dedans.
07:32Donc il a décidé de prendre
07:34non pas une équipe B, c'est sans doute l'équipe B
07:36d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire qu'en effet, on a
07:38des députés macronistes qui deviennent
07:40ministres, on a
07:42des gens des Républicains, le problème, c'est qu'aujourd'hui,
07:44les Républicains, c'est un parti qui est quasiment orné,
07:46et donc, quand on parle des ténors
07:48de la droite, il n'y en a plus, ça n'existe pas,
07:50les ténors de la droite, ils sont 4 ou 5 à être connus
07:52des Français parce qu'ils étaient ministres sous Sarkozy
07:54ou, pour le coup, Bruno Retailleau, parce qu'il s'est présenté
07:56et à la primaire de 2021
07:58et au congrès de 2022, donc il est un peu plus connu,
08:00mais il a encore une notoriété
08:02qui n'est pas dans le top 10
08:04des personnalités politiques, donc non, en effet,
08:06à part Rachida Dati, il n'y a pas de star
08:08dans ce gouvernement. Il n'y a pas de star dans ce gouvernement.
08:10J'aimerais peut-être qu'on écoute, et vous allez me dire
08:12si vous êtes d'accord avec ça, ce que disait
08:14Hervé Marseille, je ne sais pas si vous l'avez entendu,
08:16le sénateur centriste,
08:18il dit qu'Emmanuel Macron n'est pas
08:20du tout intervenu dans la
08:22composition de ce gouvernement.
08:24Il est normal qu'il y ait
08:26eu des discussions entre le Premier Ministre
08:28et le Président sur un certain nombre de sujets
08:30qu'on connaît, évidemment, qui sont
08:32du domaine habituel du Président,
08:34c'est-à-dire la défense, la politique étrangère,
08:36la sécurité.
08:38En revanche, et le Premier Ministre
08:40nous l'a dit quand il nous a réunis,
08:42j'ai les mains libres.
08:44J'ai les mains libres,
08:46pardon, alors regardez,
08:48vous voyez, pour tout vous dire, auditeurs d'Europe 1,
08:50qui nous écoutaient,
08:52évidemment, nous étions en train de discuter
08:54de, mais quand, cette annonce
08:56de ce gouvernement Barnier,
08:58et on a le sentiment que ça s'accélère.
09:00On surveille les chaînes d'infos
09:02pour l'instant, nos confrères sont sur le trottoir
09:04en face du ministre de l'Intérieur.
09:06Oui, mais ça, ça ne veut rien dire, il peut rester pendant des heures,
09:08je suis bien placé pour le savoir.
09:10Si c'est une annonce d'Alexis Kohler
09:12sur le perron de l'Elysée, il faut le temps que les caméras
09:14rentrent à l'intérieur, et donc ça nous
09:16donnera encore un peu plus d'indices
09:18sur l'imminence de l'officialisation.
09:20Voilà, et la radio ça va être très très vite,
09:22donc nous vous retransmettrons en direct, évidemment,
09:24les annonces d'Alexis Kohler. Juste un mot peut-être
09:26sur Hervé Marseille, qui dit
09:28Emmanuel Macron n'a pas mis ni son veto
09:30ni suggéré de non. Est-ce possible, Jules Torres ?
09:32Est-ce qu'on y croit ? A priori,
09:34c'est pas loin de la vérité, c'est-à-dire
09:36qu'on sait qu'il a deux domaines qui sont réservés,
09:38c'est le domaine des armées, Alexandre l'a justement
09:40dit, Sébastien Lecornu va rester,
09:42c'est un intime de Macron, et je dirais même
09:44c'est un intime du couple Macron, il est très très apprécié
09:46notamment par la femme du Président de la République,
09:48donc c'est quelque chose qui, à mon avis, a joué
09:50ces deux dernières années dans
09:52l'ascension de Sébastien Lecornu.
09:54Il y a un autre domaine qui est réservé, c'est le domaine
09:56du quai d'Orsay, des affaires étrangères, on sait que
09:58ce quai était lorgné par
10:00Gérald Darmanin, Michel Barnier a dit
10:02ça hors de question, et donc on a une
10:04solution qui est
10:06la promotion du ministre de l'Europe
10:08Jean-Noël Barraud, qui
10:10va, à priori, avoir une promotion et être
10:12nommé aux affaires étrangères. Après, Emmanuel
10:14Macron, il est aussi intervenu hier
10:16sur Laurence Gardier, dont on a parlé, qui est une
10:18proche du Bruno Rotailleau, sénatrice de Loire-Atlantique,
10:20qui est
10:22conspuée parce que...
10:24Elle était à la manif pour tous,
10:26elle a voté contre la constitution de l'IVG,
10:28je ne savais pas que c'était interdit aujourd'hui en France,
10:30sachant qu'en plus, c'est la même ligne
10:32que Bruno Rotailleau, donc c'est assez drôle que
10:34Bruno Rotailleau reste au gouvernement, mais qu'on n'accepte pas
10:36que Laurence Gardier y aille, c'est
10:38sans doute une question de poids politique, évidemment.
10:40Mais donc,
10:42le président de la République dit
10:44qu'il conseille, qu'il alerte,
10:46mais pas qu'il choisit.
10:48On joue sur les mots.
10:50On joue sur les mots, messieurs.
10:52On joue sur les mots. Il est 19h26,
10:54restez avec nous.
10:56Imminent, me dit-on.
10:58Depuis l'Elysée.
11:00Depuis Beauvau et l'Elysée.
11:02Depuis Beauvau et l'Elysée, c'est imminent, donc vous restez
11:04évidemment sur Europe 1. Imminent veut dire
11:06aller dans les prochaines minutes.
11:08Le quart d'heure vendait un.
11:10Ça va aller très très vite. Donc restez sur
11:12Europe 1, je n'en dis pas plus. J'espère qu'on aura le temps de le commenter
11:14ici. Mais bien sûr, mais pourquoi ?
11:16Vous n'auriez pas le temps. Restez sur Europe 1.

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