Matthieu Hocque, secrétaire général Le Millénaire, s’attarde sur la préoccupation des Français quant à la hausse des impôts : «La France est dans une situation qui commence à ressembler à une crise de la dette».
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00:00Il y a beaucoup de mesures à explorer, effectivement, mais la réalité
00:02aujourd'hui, c'est qu'Antoine Armand, le nouveau ministre de l'Économie,
00:05dispose de très peu de marge de manœuvre.
00:06En fait, la France est dans une situation qui commence à se rassembler
00:09à ressembler dangereusement à une crise de la dette.
00:12Et on a des modèles qui ont existé auparavant,
00:14notamment la crise des dettes souveraines dans les années 2010-2011.
00:18Or, ce que l'on voit, c'est qu'Antoine Armand hérite d'une situation
00:21et donc du bilan de Bruno Le Maire qui est absolument catastrophique.
00:24On aura peut être l'occasion de revenir dessus,
00:25mais il dispose de peu de croissance économique et il doit résorber
00:29le déficit public qui est de 5,5 % du PIB et qui pourrait être davantage
00:34en l'année prochaine, puisque la note, le DG Trésor,
00:38la direction générale du Trésor a noté que le déficit public
00:42pourrait être de 6,2 %.
00:43On a quasiment l'impression que c'est Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Bonpart
00:46qui sont aux commandes de l'économie française.
00:47Or, aujourd'hui, ce qu'il doit faire, Antoine Armand, c'est deux choses.
00:51Soit augmenter effectivement, donc pour baisser le déficit,
00:53soit augmenter les ressources, les ressources fiscales,
00:56soit baisser les dépenses.
00:58Or, donc, quand on regarde sur la hausse de la fiscalité,
01:01on voit que c'est le chemin qu'avaient entrepris la Grèce et le Portugal
01:04en 2011 et on a vu que ça fait baisser la croissance.
01:06Pareil, quand on baisse les dépenses publiques,
01:09ça avait aussi également un impact sur la baisse de la croissance économique.
01:13Donc, Antoine Armand n'a que des mauvaises options sur la table.
01:15Ce qu'il doit faire, c'est à court terme, effectivement,
01:18baisser les dépenses publiques dites inutiles.
01:20Vous en avez déjà cité quelques unes.
01:22Et puis, à long terme, c'est faire des réformes structurelles.
01:24Or, se pose la question aujourd'hui de ce nouveau gouvernement
01:27qui est le capital politique dont il dispose.
01:28Est-ce qu'ils sont en capacité aujourd'hui de faire des réformes économiques
01:32structurelles suffisamment importantes pour pouvoir justement relancer l'activité ?
01:35Parce que vous pouvez augmenter l'impôt tant que vous voulez.
01:38S'il n'y a pas d'activité économique, les recettes fiscales n'augmenteront pas.