Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:03 Le référendum d'initiative partagée a été imaginé pour ne jamais être appliqué.
00:00:09 Il est une construction intellectuelle des petits hommes gris, une synthèse de leur
00:00:14 état d'esprit.
00:00:15 Le peuple, il ne faut pas le regarder ou l'écouter de trop près.
00:00:18 Le référendum d'initiative partagée, qu'on nomme aussi RIP sans rire, comme un
00:00:23 symbole, le RIP donc, doit être proposé par un cinquième des parlementaires, pourquoi
00:00:28 pas, et un dixième des électeurs, soit près de 5 millions de personnes, ce qui est quand
00:00:32 même plus compliqué.
00:00:33 Mais surtout, et c'est là qu'on mesure le génie des petits hommes gris, le RIP ne
00:00:38 doit pas avoir pour objet l'abrogation d'une disposition législative promulguée
00:00:44 depuis moins d'un an.
00:00:46 Et ça c'est magnifique.
00:00:47 Un référendum sert précisément à contrer une loi qui serait adoptée, mais contestée
00:00:52 par le peuple.
00:00:53 Les petits hommes gris ont tout prévu.
00:00:54 Le RIP illustre la morgue, le mépris ou la perversité de ceux qui gouvernent.
00:01:00 L'apparence de la démocratie est sauve, mais dans les faits, le RIP est impossible
00:01:04 à déclencher.
00:01:05 Ne soyons pas étonnés dès lors de la crise démocratique représentative.
00:01:11 Ré...
00:01:12 Comment on disait en latin ? Hein ? Comment on disait en latin ?
00:01:16 Récligate in pace.
00:01:19 In pace.
00:01:20 RIP.
00:01:21 RIP, RIP.
00:01:22 Audrey Bertheau.
00:01:22 La situation à Migratoire dans les Alpes-Maritimes inquiète.
00:01:30 150 policiers et gendarmes doivent arriver en renfort aujourd'hui.
00:01:34 Comme l'avait annoncé Elisabeth Borne, depuis le début de l'année, le département est
00:01:38 confronté à un nombre record d'arrivées de mineurs étrangers.
00:01:41 Sur le premier trimestre, les chiffres ont presque doublé par rapport à l'année dernière.
00:01:45 A Londres, un homme a été arrêté hier soir près du Kingham Palace.
00:01:49 L'homme s'était approché des grilles du palais avant de jeter des cartouches de fusils
00:01:53 présumés dans le parc du palais de Buckingham.
00:01:55 L'arrestation a eu lieu vers 19h, heure locale.
00:01:58 Et ces événements interviennent à trois jours du couronnement du roi Charles III.
00:02:02 Enfin, l'heure du divorce entre le PSG et Lionel Messi, le club parisien a suspendu
00:02:08 sa superstar deux semaines en raison d'un voyage non autorisé en Arabie Saoudite.
00:02:12 Une procédure disciplinaire à son encontre a été ouverte.
00:02:15 Selon plusieurs médias, Lionel Messi ne sera plus à Paris la saison prochaine.
00:02:20 Son contrat avec le Paris Saint-Germain se termine fin juin.
00:02:23 Eugénie Bastier, Dominique Jammet, Laurent Geoffray, Eric Nolot et Alain Jacobovit.
00:02:26 C'est à toi de vous soyez là parce qu'on va parler effectivement de loi, anti-casseurs.
00:02:31 On va parler de peine planchée.
00:02:32 Vous nous direz ce que l'avocat que vous êtes en pense.
00:02:36 Mais Laurent Nunez, le préfet de police, était l'invité tout à l'heure de Laurence Ferrari.
00:02:39 Il a donné des nouvelles de ce CRS qui a été blessé, incendié et qui est peut-être
00:02:46 l'image qu'on retiendra de ce premier main.
00:02:48 Oui, j'ai des nouvelles de lui.
00:02:52 Il va mieux, heureusement.
00:02:53 Il est brûlé très gravement, notamment pour certaines blessures au second degré.
00:02:57 Donc il va mieux.
00:02:58 Il faut s'en réjouir.
00:02:59 Mais il est quand même blessé très gravement.
00:03:01 Et vous dire également sur ces individus-là, le parquet de Paris généralement saisit
00:03:06 la direction régionale de la police judiciaire.
00:03:07 Et nous investiguons.
00:03:08 Vous vous souvenez tous, ce gendarme qui était tombé parce qu'il avait reçu un projectile
00:03:14 en pleine tête, qui était tombé.
00:03:16 C'était un policier, pardon.
00:03:18 Eh bien, l'auteur a été confondu, interpellé, condamné.
00:03:23 Donc il ne faut pas que ces personnes s'imaginent qu'elles échapperont à la justice.
00:03:26 Si nous ne les arrêtons pas sur le champ, sur le fait, il y a des investigations judiciaires
00:03:31 qui se poursuivent et tôt ou tard, nous les retrouverons.
00:03:33 Ces brûlures graves, le policier portait une tenue unifugée ou pas ?
00:03:37 Il s'est enflammé.
00:03:39 Vous savez, c'est grâce surtout à l'intervention de ses collègues qui ont pu rapidement intervenir,
00:03:45 qui n'a pas été blessé beaucoup plus gravement, mais ces blessures sont tout de même très
00:03:49 graves.
00:03:50 Les fonctionnaires de la direction régionale de la police judiciaire vont examiner toutes
00:03:52 les vidéos, regarder les témoignages, recontextualiser les choses.
00:03:56 Et j'ai bon espoir, évidemment.
00:03:58 Et en tout cas, on va tout faire pour retrouver l'auteur de ce jet de cocaïne.
00:04:01 406 membres des forces de l'ordre ont été blessés.
00:04:03 Alors ça bouge quand même parce qu'il y a un moment où le réel quand même saute
00:04:06 au visage et la loi anti-casseurs, enfin, qui avait été abrogée en 1980 par François
00:04:12 Mitterrand, qui existait avant.
00:04:13 C'est toujours pareil.
00:04:14 C'est à dire qu'on avait mis en place après.
00:04:16 Oui, c'était pas la même.
00:04:18 Bien sûr que c'était pas la même, puisqu'il y en a pas aujourd'hui.
00:04:20 Il y en a eu en 2019.
00:04:22 Il y en a eu en 2019.
00:04:24 Je crois que c'est en partie, en partie, en partie abrogée par le Conseil constitutionnel.
00:04:31 C'est qu'on pouvait incriminer des gens qui n'avaient rien fait.
00:04:35 C'est ça, c'est une responsabilité collective.
00:04:37 C'est ce qu'on appelle la responsabilité collective.
00:04:38 Mais on en parlera parce que c'est un sujet que je trouve passionnant.
00:04:41 D'abord, je ne suis pas d'accord avec vous quand vous considérez qu'ils n'ont rien fait.
00:04:46 La responsabilité collective, c'est très intéressant ce que vous dites.
00:04:51 Moi, je considère qu'ils font quelque chose.
00:04:53 Les gens qui arrivent en cagoule noire, qui sont à côté de quelqu'un qui a lancé ce cocktail Molotov,
00:04:59 je considère qu'il est responsable à côté.
00:05:01 Vous voyez, c'est ce qui nous différencie.
00:05:02 Vous considérez qu'il n'a rien fait.
00:05:04 C'est la justice qui est un peu bizarre.
00:05:05 On est condamné pour les choses qu'on fait.
00:05:07 Je vous répète.
00:05:08 En général.
00:05:09 C'est une chose qu'on aurait pu faire.
00:05:11 Je vous dis, je prends l'exemple précis.
00:05:13 Oui, mais c'est déjà interdit ça de venir en cagoule.
00:05:15 Oui, mais ils le sont.
00:05:16 Donc on peut les arrêter là, sur ce chef d'accusation.
00:05:19 Donc là, ce qui nous différencie, vous et moi, c'est que je répète mon exemple,
00:05:23 la personne qui est à côté, je considère qu'elle doit être condamnée de la même manière.
00:05:27 Mais non.
00:05:28 C'est pas possible.
00:05:29 C'est pour ça que vous...
00:05:30 Vous changez le...
00:05:31 Mais c'est ce qui se passait avant.
00:05:32 Vous changez pas seulement la loi, vous changez les principes généraux de la loi.
00:05:35 C'est ce qui se passait avant.
00:05:36 Je vais vous en parler.
00:05:37 J'ai posé la question à Philippe Bilger, il est procureur.
00:05:39 Oui.
00:05:40 Il est sur cette ligne-là.
00:05:41 Je voulais qu'on l'écoute plus tard, mais il est précisément sur cette ligne-là.
00:05:45 Oui, oui.
00:05:46 Est-ce qu'on peut débattre en fait ?
00:05:50 Oui.
00:05:51 Alors, vous allez l'écouter, puis après chacun donne son avis.
00:05:54 C'est le principe de la démocratie.
00:05:56 Écoutez, Monsieur Bilger.
00:05:58 Rappelez-moi cette affaire de responsabilité collective ou particulière que vous, vous souhaiteriez changer.
00:06:04 C'est-à-dire que quand vous êtes dans un groupe, vous condamnez tout le monde.
00:06:07 Ah ben moi, très modestement, je le pense depuis des années, parce que le système qu'utilise
00:06:14 la procédure judiciaire met en avant ce progressisme apparent de la preuve individuelle.
00:06:21 Mais lorsqu'on a des manifestations avec des violences collectives bien identifiables,
00:06:27 entendons-nous, eh bien je considère que devant les tribunaux, évidemment on ne peut pas condamner.
00:06:32 Il est très difficile de démontrer au sein d'une structure collective la responsabilité transgressive
00:06:39 d'un individu qui se trouve au milieu, sauf si on considère que la responsabilité collective
00:06:46 du groupe qui commet des violences est, moi je pense qu'il faudrait arriver là.
00:06:52 Très concrètement.
00:06:53 Mais c'est intéressant, moi.
00:06:55 C'était le cas de la loi de 1970 qui prévoyait que...
00:06:58 Oui, mais c'est pour ça qu'elle était abandonnée.
00:07:00 Non, non, non, je vous cite.
00:07:02 Laissez parler les gens.
00:07:04 Je les laisse parler les gens ?
00:07:05 Non, vous ne les laissez pas parler, surtout quand c'est une femme qui parle.
00:07:08 La loi prévoyait que les participants qui sciemment, après le commencement des désordres,
00:07:13 ne se seront pas retirés, seront punis d'un mois à deux ans de prison.
00:07:16 Ça c'est la loi de 1970.
00:07:18 Donc ça a existé, ça a été possible, juridiquement, par le droit, ça n'a pas été censuré par le Conseil Constitutionnel.
00:07:23 Donc c'est possible.
00:07:25 Tout dépend comment on présente et comment on prend la chose.
00:07:29 Parce qu'effectivement, dans un premier temps, ça paraît bizarre, excessif, dérogatoire,
00:07:35 de condamner un groupe pour ce qu'a fait un individu.
00:07:39 Mais on peut considérer les choses tout à fait autrement,
00:07:42 et considérer que ça n'est qu'une extension, dans le domaine des manifestations,
00:07:47 du principe de la complicité.
00:07:49 Il y a le coupable et il y a les complices.
00:07:51 Il y a des sommations, retirez-vous.
00:07:53 Éric Nolot est après l'avocat que vous êtes, donnera son avis.
00:07:55 On est en train de discuter du sexe des anges pendant que les barbares sont aux portes de la ville.
00:08:00 La responsabilité collective, c'est la seule manière de se débarrasser de cette chianerie.
00:08:05 C'est la seule manière de se débarrasser de cette gangrène, avant qu'il y ait un drame.
00:08:10 Là, c'est déjà un drame ce qui est arrivé à ce policier,
00:08:12 mais je parle d'un drame d'ampleur supérieure avant qu'il y ait des morts.
00:08:15 Donc voilà, vous dites que le réel a fini par nous sauter à la figure,
00:08:18 mais il nous saute à la figure au ralenti.
00:08:20 Tant qu'il n'y aura pas eu un drame, je pense qu'on continuera à discuter du sexe des gens.
00:08:23 Ces gens-là, qui viennent en cagoule, qui viennent en casque, ne viennent pas pour manifester.
00:08:28 Fin du débat. Ils viennent pour casser et ils viennent pour casser du flic. Il faut sévir.
00:08:32 Mais vous heurtez à Laurent Geoffroy.
00:08:35 Le sexe des anges.
00:08:37 Comment vous pouvez qualifier de sexe des gens le fait qu'un certain nombre de juristes,
00:08:42 compétents, plus que moi et plus que vous, et qui défendent des positions différentes.
00:08:46 C'est pas le sexe des gens.
00:08:47 Parce que la situation a changé.
00:08:48 C'est-à-dire de discuter des libertés publiques.
00:08:50 La violence a changé.
00:08:51 Les libertés publiques sont le fondement de notre société.
00:08:52 On ne peut pas y porter atteinte comme ça.
00:08:55 On l'a déjà fait.
00:08:56 Sous le régime de l'émotion, face à une légitime par ailleurs.
00:09:00 Pompidou n'était pas un dictateur.
00:09:02 Ça a été critiqué d'emblée, cette loi anti-casseurs.
00:09:05 Les gens ont dit qu'on ne peut pas condamner des gens qui n'ont rien fait.
00:09:07 C'est un bon débat.
00:09:08 L'avocat que vous êtes, parce qu'en fait, avec M. Geoffroy, il n'y a pas de solution.
00:09:13 Non mais avec Laurent Geoffroy.
00:09:14 Je ne suis pas tout seul.
00:09:15 Avec Laurent Geoffroy, on ne protège pas les flics, à mon sens.
00:09:18 Mais si.
00:09:19 La preuve, et avec le système qui existait avant, ils sont protégés.
00:09:25 C'est tout.
00:09:26 Après, chacun choisit son camp.
00:09:27 De quel système parlez-vous qui existait avant ?
00:09:29 La loi anti-casseurs de 1970.
00:09:32 Celle de 1970 qui a été abrogée par François Mitterrand en 1981.
00:09:35 Votre avis d'avocat ?
00:09:36 Je crois que c'est une querelle de mots.
00:09:40 Moi, le terme même de responsabilité collective, il est antinomique du principe même de notre droit.
00:09:46 La responsabilité, elle est individuelle.
00:09:48 Il ne peut et ne doit pas exister de responsabilité collective.
00:09:52 Ceci étant, ce à quoi vous faites allusion, il y a déjà une réponse judiciaire.
00:09:57 Alors, il y a à la marche, effectivement, la complicité dont vous parliez tout à l'heure,
00:10:01 mais il y a également la notion de coaction.
00:10:03 Mais la coaction, elle est réprimée par la loi.
00:10:07 La coaction.
00:10:08 Simplement, dans ce que vous appelez vous la responsabilité collective, il y a une espèce de responsabilité aveugle.
00:10:14 Le groupe.
00:10:15 Mais à partir d'où ? Jusqu'où ?
00:10:18 C'est-à-dire que quand vous avez un groupe constitué, à quel niveau d'éloignement du fait lui-même, vous situez la responsabilité ?
00:10:25 Vous faites une nasse avec une sommation en disant, vous partez maintenant.
00:10:29 Non, mais alors ça, ce n'est pas de la responsabilité collective.
00:10:33 Non, c'est de la responsabilité individuelle.
00:10:35 C'est-à-dire que chacun est responsable de son propre fait.
00:10:38 C'est-à-dire de ne pas être parti à l'encontre.
00:10:41 Non, c'est une responsabilité individuelle. Ce n'est pas une responsabilité collective.
00:10:46 Avançons. Parce que il faut que je vous fasse écouter Eric Dupond-Moretti.
00:10:50 Parce que quand je dis que certains se décient, Eric Dupond-Moretti, ce matin a imaginé de revenir sur cette loi.
00:10:58 Est-ce que nous avons un arsenal législatif qui nous permet aujourd'hui de condamner des gens qui veulent tuer des flics ?
00:11:04 Parce qu'en fait, c'est le propos, in fine.
00:11:06 Et est-ce qu'on a besoin absolument d'une nouvelle loi en la matière ?
00:11:09 Il faut qu'on y réfléchisse.
00:11:11 Mais en ce qui me concerne, à deux reprises, notamment sur le terrain législatif,
00:11:17 j'ai pris des dispositions, elles ont été votées d'ailleurs,
00:11:21 pour que la réponse pénale soit plus ferme chaque fois que l'on s'en prend à un policier.
00:11:27 Parce que s'en prendre à un policier ou un gendarme, c'est s'en prendre à la République et à la démocratie.
00:11:34 C'est un mot en ce moment qui est dévoyé, utilisé dans n'importe quelle condition.
00:11:39 Il faut remettre les pendules à l'heure.
00:11:42 Il ne répond pas à la question.
00:11:43 Alléluia.
00:11:44 Non mais il ne répond pas à la question.
00:11:45 Il dit qu'il faut une réponse pénale plus forte.
00:11:47 Mais ce n'est pas ça.
00:11:48 Ce n'est pas la question qu'il pose.
00:11:49 Il y a un aspect des choses que nous n'avons pas abordé et qui me paraît primordial.
00:11:53 En réalité, il y a un conflit dans cette affaire entre le législateur et le judiciaire.
00:11:58 C'est-à-dire que le législateur, bien souvent, prend sous l'effet d'événements récents des décisions
00:12:04 que l'on peut attaquer d'un point de vue de droit.
00:12:06 Mais le juriste, quelquefois, ignore la réalité.
00:12:10 Les lois de 1970, 1973, etc., les lois dont on parle,
00:12:14 elles sont la conséquence d'une situation que l'on constate.
00:12:18 Il y a des gens qui viennent, non pas manifester, mais en nombre,
00:12:21 tous d'accord pour piller, casser et casser du flic.
00:12:25 Donc, il n'est pas anormal que le législateur dise
00:12:28 "Tiens, on a affaire à un aspect inédit des manifestations, il faut y répondre par une loi."
00:12:33 Mais tout le monde est d'accord là-dessus.
00:12:34 Eh non !
00:12:35 Mais si !
00:12:36 Non, tout le monde n'est pas d'accord.
00:12:37 Et on va voir le sujet sur la loi anti-casseurs et après on en parle ensemble.
00:12:39 Non, tout le monde n'est pas d'accord.
00:12:41 Mais si, ça dépend quelle modification on fait.
00:12:43 Bien sûr, tout le monde est d'accord pour dire que c'est...
00:12:45 Mesure par mesure !
00:12:46 Tous les jeunes gens que j'ai vus sur le terrain, avant-hier, casqués, cagoulés...
00:12:54 Ce serait prohibé le port du casque et de...
00:12:56 Bien sûr !
00:12:57 Exactement.
00:12:58 Quand on va manifester, on va parler de vaches vertes et en casque.
00:13:00 Tous ces gens-là doivent être condamnés de la même manière.
00:13:02 Je vous donne mon avis.
00:13:03 Tous ces gens-là doivent être condamnés de la même manière.
00:13:06 Et c'est ce que dit Eric, très justement, c'est la seule solution.
00:13:09 Mais, Pascal, simplement, une question de simple raison, d'accord ?
00:13:16 Vous avez effectivement des jeunes gens qui viennent, ou des moins jeunes d'ailleurs,
00:13:20 qui viennent à ces manifestations avec le visage dissimulé, avec le casque,
00:13:24 qui est déjà en soi inacceptable.
00:13:26 Parmi eux, il y en a un, effectivement, qui jette un projectile,
00:13:32 qui va très sévèrement, ou pas d'ailleurs, blesser un...
00:13:35 Est-ce que celui qui est à côté est également responsable du geste ?
00:13:38 Si il est casqué et cagoulé, oui.
00:13:40 C'est une question.
00:13:41 Mais moi, je réponds oui.
00:13:42 Moi, je réponds oui aussi.
00:13:43 C'est une révolution dans notre droit.
00:13:45 Et je ne pense pas que ça soit une révolution qui ait dans le bon sens.
00:13:49 La question, le problème, Pascal, c'est que déjà celui qui a lancé le pavé,
00:13:52 qui a été identifié, celui-là, on n'arrive pas à le faire condamner.
00:13:54 C'est déjà ça, le problème.
00:13:55 Ce n'est pas vrai.
00:13:56 Il vient de dire qu'il a été condamné.
00:13:58 90% des procédures ne sont pas suffisantes.
00:14:00 Il vient de donner un exemple.
00:14:02 Ce n'est pas qu'on n'arrive pas à le faire condamner,
00:14:03 c'est qu'on n'arrive pas à l'identifier.
00:14:05 Et c'est ça qui est extrêmement grave.
00:14:06 C'est qu'on n'arrive pas à l'identifier, parce qu'effectivement,
00:14:09 ils sont tous habillés de la même façon, on n'arrive pas à les reconnaître.
00:14:14 C'est ça, vous êtes sûr ?
00:14:15 Parce que l'arsenal, les gens qui viennent en manifestation,
00:14:18 cagoulés, casqués, masqués, ces gens-là, déjà,
00:14:21 il faut imaginer pour eux une peine extrême.
00:14:24 Il y a déjà une loi.
00:14:25 Non, mais il faut imaginer une peine.
00:14:27 Vous entendez ce que je veux dire ?
00:14:28 Il y a une proportion des délits en France.
00:14:30 Excusez-moi, vous êtes en train de faire une législation farfelue.
00:14:34 On a deux principes.
00:14:35 On a deux principes.
00:14:36 La situation nouvelle, loi nouvelle.
00:14:37 On a deux principes.
00:14:38 La violence a changé.
00:14:39 En fait, vous ne voulez pas.
00:14:40 La loi doit changer.
00:14:41 Vous ne voulez pas combattre ça.
00:14:42 Avec ces raisonnements, on sort complètement des régimes démocratiques.
00:14:45 Mais on en sort, là, avec ce qui se passe sur le terrain.
00:14:47 Mais non, on ne sort pas.
00:14:48 On est sûr qu'on en est sortis.
00:14:49 Mais non, vous êtes sujet à des minorités.
00:14:52 Avec votre système, on n'est plus en démocratie.
00:14:53 Vous passez votre temps avec cornel, système démocratique.
00:14:55 Est-ce que vous me permettez de vous rappeler deux principes de notre État de droit ?
00:14:59 Oui.
00:15:00 Après, on peut le contester, on peut en parler, tout ce que vous voulez.
00:15:03 Premièrement, la responsabilité individuelle.
00:15:06 Oui, nous sommes d'accord.
00:15:07 Et deuxièmement, l'individualisation de la peine.
00:15:09 Nous sommes d'accord.
00:15:10 Ce sont deux principes qui sont des pratiques fondamentales.
00:15:13 Après, on peut en discuter, si vous voulez.
00:15:15 Est-ce qu'on peut considérer que quelqu'un qui vient dans une manif,
00:15:17 qui est casqué, masqué, cagoulé…
00:15:19 Est coupable.
00:15:20 Est coupable.
00:15:21 Oui.
00:15:22 Non.
00:15:23 Il est coupable d'être masqué, cagoulé, c'est interdit.
00:15:24 Oui.
00:15:25 C'est interdit, déjà.
00:15:26 Est-ce qu'on peut imaginer une convention ?
00:15:27 Mais répondez à mon argument.
00:15:28 C'est interdit, déjà.
00:15:29 Mais il n'est pas puni pour ça.
00:15:31 Il peut l'être.
00:15:32 Il suffit de l'arrêter, lui, de mettre un ordre.
00:15:34 Non, il n'est pas puni ou très peu puni.
00:15:35 Et moi, je propose de le punir gravement.
00:15:37 Il peut l'être, c'est dans la loi.
00:15:38 Vous voulez mettre une loi qui existe déjà.
00:15:39 Mais je vous répète, je propose qu'il soit puni gravement.
00:15:43 Que ça soit suffisamment dissuasif.
00:15:45 Non, non.
00:15:46 Le fait d'être un foulard, de ramener des gens en prison…
00:15:48 Si, décisément…
00:15:49 On sort du système de la conquistion.
00:15:51 Le type qui arrête un coup de lait est complice du type qui balance un cocktail Molotov.
00:15:57 Non, il n'est pas complice au sens de la loi.
00:15:58 Et ensuite ?
00:15:59 Je peux finir.
00:16:00 La complicité pose comme principe d'apporter aide et assistance.
00:16:08 Je vous donne mon point de vue.
00:16:09 Ensuite, d'un point de vue démocratique, ces gens-là perturbent le fonctionnement démocratique.
00:16:14 Mais on est d'accord sur ça, on avait compris.
00:16:16 Il est démocratique de défiler pour le 1er mai.
00:16:19 Ces gens-là sont en train de perturber notre ordre démocratique.
00:16:22 Et moi, mon point de vue personnel, c'est que quelqu'un qui arrive cagoulé et casqué dans une manifestation
00:16:28 est objectivement complice du type qui balance un cocktail Molotov.
00:16:31 Je pense qu'il ne s'y tient pas devant un tribunal.
00:16:34 Il faut changer la loi.
00:16:35 C'est la seule manière d'en venir à bout.
00:16:37 Si vous me permettez, Maître, au nom du droit, vous vous faites un peu complice.
00:16:45 Un peu.
00:16:46 Mais vous savez ce que je vais dire, vous ne le savez pas.
00:16:53 Vous m'avez traité de complice quand même.
00:16:55 Si vous m'interrompez, vous ne saurez pas ce que j'ai dit.
00:16:57 Je vous prie de m'excuser.
00:16:58 Merci.
00:16:59 Il y a des gens à l'heure actuelle, un peu partout, qui ont tendance à mettre sur un pied d'égalité,
00:17:06 sur un même pied, les forces de l'ordre et les forces du désordre.
00:17:09 Alors effectivement, il y a des deux côtés, des gens qui portent un uniforme noir et qui ont des casques
00:17:15 et qui même ont des projectiles.
00:17:17 Mais l'un des deux camps, ce sont les forces de l'ordre et l'autre, les forces du désordre.
00:17:21 Et on ne peut pas, me semble-t-il, dans un état de droit, les mettre sur le même égard.
00:17:26 On va voir à ce sujet la seule chose.
00:17:28 Alors c'est très simple, pour trancher notre débat, je propose qu'un jour, le peuple soit consulté sur toutes ces questions.
00:17:37 Avec des questions très simples.
00:17:39 Des questions extrêmement simples.
00:17:41 Les gens qui viennent dans des manifestations, cagoulés, casqués, doivent-ils encourir telle peine ?
00:17:47 On pose la question.
00:17:48 Ils encourrent déjà.
00:17:49 Mais qu'on n'applique pas.
00:17:51 Ils encourrent sans doute une peine, quelqu'un qui arrive cagoulé, il ne doit pas encourir grand-chose.
00:17:55 C'est un délire.
00:17:56 Mais c'est pour ça que comme on n'est pas d'accord, moi je vous propose...
00:17:58 Vous considérez que voler à l'étalage c'est aussi grave que d'aller tuer quelqu'un ?
00:18:02 Mais Laurent, comme j'ai compris qu'on ne serait pas d'accord, je vous propose de demander aux gens.
00:18:06 Est-ce que ça vous va ?
00:18:07 Pascal, notre système...
00:18:08 Pourquoi pas ?
00:18:09 C'est que vous considérez peut-être...
00:18:11 Pourquoi pas ?
00:18:12 Pourquoi pas, dit-il ?
00:18:14 Je veux dire, vous êtes votre réponse extraordinaire.
00:18:16 Pourquoi pas ?
00:18:17 Mais il y a des représentants du peuple qui existent, ils ont décidé pour l'instant.
00:18:20 Peut-être considérez-vous, il semblerait que vous considériez...
00:18:22 C'est vrai que le Parlement, ça n'a aucune importance.
00:18:24 Je pense que les lois ne sont pas, sur ce plan-là, ce ne sont pas assez...
00:18:26 Oui, les députés, c'est rien, quoi.
00:18:28 C'est que vous considérez que notre République est une mauvaise République, semble-t-il.
00:18:32 Non, non, non.
00:18:33 Mais ce système...
00:18:34 Arrêtez.
00:18:35 Non, mais attendez, je considère que...
00:18:36 Non, mais mon propos est volontairement provocateur.
00:18:38 Non, mais allez, je veux dire, faites pas des tunnels.
00:18:40 C'est très simple, il y a des suites.
00:18:42 Si vous ne me laissez pas aller au bout, je suis décidé.
00:18:43 Mais c'est très simple, c'est une question de bon sens.
00:18:45 Il y a des choses qu'on n'a jamais vues sur Terre.
00:18:47 Laissez-moi terminer.
00:18:48 Il y a des choses qu'on n'a jamais vues depuis cinq ans, une violence qu'on n'a jamais vue.
00:18:51 Mais on est d'accord.
00:18:52 Bon, ben, il y a des lois nouvelles, point.
00:18:54 Une fois que tu as dit ça, c'est fini.
00:18:55 Tu n'as pas besoin d'ergoter pendant des heures.
00:18:57 Mais vous, vous ne venez pas parler de lois nouvelles, vous dites simplement que vous contestez la représentation du peuple par ses élus,
00:19:03 qui est notre système de démocratie.
00:19:05 Je n'ai jamais dit ça.
00:19:06 Mais si, puisque vous dites que comme les lois sont mauvaises, il faut passer au-dessus du législateur.
00:19:09 Je n'ai jamais dit ça.
00:19:10 Et donner la parole directement au peuple.
00:19:12 Je n'ai jamais dit ça.
00:19:13 C'est ce que le peuple sur les retraites apparemment.
00:19:16 Je n'ai jamais dit ça.
00:19:17 Mais c'est ce que vous venez de dire.
00:19:18 Il a parlé de lois nouvelles.
00:19:19 J'ai dit qu'on peut de temps en temps imaginer de consulter le peuple sur ses lois, puisqu'on n'arrive pas à se départager.
00:19:25 C'est tout ce que j'ai dit entre Geoffrin et moi.
00:19:27 Ça s'appelle la majorité et c'est le parlementarisme.
00:19:31 Mais, pardon, mais c'est ça notre République aujourd'hui.
00:19:34 On peut la contester.
00:19:36 Depuis 40 ans, on a, depuis 40 ans sur ce pays, dans plein de domaines, on a tout essayé.
00:19:41 Rien ne marche.
00:19:43 Est-ce qu'on peut imaginer de changer de logiciel sur certains sujets, notamment ces sujets-là ?
00:19:47 Est-ce que c'est simplement...
00:19:48 Pour vous, changer de logiciel, c'est instaurer une République autoritaire.
00:19:51 C'est ça votre proposition.
00:19:52 À chaque fois, vous dites, il faut taper plus fort, c'est le bon sens, il n'y a pas besoin de discuter.
00:19:57 Alors qu'est-ce qu'on fait ? On continue comme avant ?
00:19:58 C'est des emmerdeurs.
00:19:59 On continue comme avant jusqu'à ce qu'il y ait un flic qui meurt, c'est ça ?
00:20:01 Non, non.
00:20:02 Vous allez dire ça...
00:20:03 Et ça consiste à dire que ceux qui défendent la liberté publique sont des complices des assassins.
00:20:06 Oui.
00:20:07 C'est ça l'argument.
00:20:08 Vous allez dire ça au CRS qui est brûlé, qui a reçu...
00:20:13 C'est assez public ce que je dis là.
00:20:14 Vous allez dire ça au CRS qui est sur son lit de douleur, à l'hôpital, qui a les mains brûlées, qui a le visage brûlé...
00:20:21 C'est l'argument démagogique au possible, ça. Arrêtez.
00:20:23 La réalité démagogique.
00:20:25 Mais c'est totalement démagogique.
00:20:27 En fait, c'est si dérangant.
00:20:29 On ne savait rien de ce qu'il dit le CRS en question. Vous le faites parler, on ne sait pas ce qu'il dit.
00:20:32 En fait, vous me suivez.
00:20:33 La police ne demande pas forcément d'abolir l'état de droit, elle n'a jamais demandé ça.
00:20:37 C'est ce que je demande ?
00:20:38 Si.
00:20:39 Je demande d'abolir l'état de droit ?
00:20:40 Oui, bien sûr.
00:20:41 Non, vous ne demandez pas de l'abolir, vous demandez de le modifier.
00:20:44 En fait, c'est si dérangeant.
00:20:45 Il n'y a plus d'hierrange, mais des délits.
00:20:48 En fait, c'est si dérangeant.
00:20:49 Mais quand on est dans une manif, on est coupable.
00:20:51 Demander l'adoption de nouvelles lois dans le cadre de l'état de droit, c'est abattre l'état de droit.
00:20:56 Mais il arrive.
00:20:57 Mais ces lois existent.
00:20:58 Il arrive même dans les républiques les plus démocratiques, qu'on prenne en fonction de la situation, des mesures strictes.
00:21:04 C'est-à-dire que cette loi, je demande qu'une loi soit en France qui existait sous De Gaulle et Pompidou.
00:21:11 Elle a été abrogée à juste raison.
00:21:13 Et vous m'expliquez.
00:21:14 Alors Pompidou était un dictateur ?
00:21:16 C'était une loi, oui, c'était une loi constatée pour se contester, mais pas un dictateur en général.
00:21:20 Et on n'était pas dans un état de droit ?
00:21:22 Et on n'était pas dans un état de droit ?
00:21:24 La vérité, elle est très simple, c'est que depuis 40 ans sur ces sujets-là, on fait n'importe quoi.
00:21:29 Pas vrai ?
00:21:30 C'est-à-dire que la preuve, c'est que le bon sens l'emportait avec une loi comme cela.
00:21:35 Il y avait une forme de bon sens.
00:21:36 Et qu'aujourd'hui, l'ultra-gauche notamment, et toutes ces idées-là que vous portez, ou d'autres avec vous,
00:21:41 ont fait qu'aujourd'hui, les flics sont attaqués.
00:21:43 Pardonnez-moi de vous dire comme ça.
00:21:44 Mais vous avez de mauvaises fois.
00:21:45 Je n'arrête pas de les condamner, ces gens-là.
00:21:47 C'était sous Pompidou.
00:21:48 C'était pas Pompidou, un extrême droit ?
00:21:49 Mais malheureusement, bon, non mais attendez, les policiers, on n'a pas commencé maintenant.
00:21:54 Malheureusement, attaquer les policiers, enfin, souvenez-vous de ce qui se passait en mai 68.
00:21:59 Les policiers étaient bien attaqués également.
00:22:01 Il faut simplement, me semble-t-il, les défendre.
00:22:03 Bon, est-ce qu'on peut voir le sujet ?
00:22:04 Parce qu'on n'a toujours pas vu le sujet sur la loi anti-casseurs.
00:22:06 Voyons.
00:22:07 Interdire l'accès à une manifestation à des personnes déjà identifiées comme casseurs par les services de police
00:22:14 est aujourd'hui impossible, sauf après décision judiciaire.
00:22:17 En 2019, la loi anti-casseurs prévoyait de donner la possibilité aux préfets
00:22:22 de délivrer des interdictions de manifester à des personnes présentant une menace d'une particulière gravité pour l'ordre public.
00:22:29 Le Conseil constitutionnel l'avait censurée, estimant qu'elle portait atteinte au droit d'expression collective des idées et des opinions.
00:22:36 À nouveau proposé par Gérald Darmanin, un encadrement pourrait permettre son éventuelle application
00:22:41 sans contrevenir à la liberté constitutionnelle de manifester.
00:22:45 Il suffirait, me semble-t-il, d'introduire dans cette procédure administrative
00:22:50 l'intervention du juge de la liberté et de la détention, qui lui est un magistrat indépendant,
00:22:55 qui le fait déjà pour tout ce qui est par exemple préservation antiterroriste,
00:22:59 de permettre à un JLD de superviser la décision du préfet pour que ce texte puisse, à mon avis,
00:23:06 être, cette fois-ci, validé par le Conseil constitutionnel.
00:23:10 De leur côté, les principaux syndicats de police demandent la création d'un fichier national répertoriant les casseurs identifiés
00:23:16 sur le modèle du fichier national des interdits de stade, créé en septembre 2007.
00:23:21 Sur ce sujet, bien sûr, et on a réussi avec les hooligans, sur ce sujet, M. Darmanin, on va l'écouter,
00:23:29 mais je pense à... s'il y a des Black Blocs qui sont en train de nous écouter en ce moment,
00:23:34 mais ils doivent se tenir les côtes en vous écoutant.
00:23:36 Ah bah oui, ça.
00:23:37 Ils doivent se dire, mais ils doivent se tenir les côtes.
00:23:40 Ils doivent se dire, mais quelle chance on a d'avoir des grands enfants.
00:23:43 Ils m'ont payé, ils m'ont donné de l'argent.
00:23:44 Mais je ne dis pas ça, Laurent, je ne vous fais pas le procès.
00:23:46 Je suis un complice des Black Blocs.
00:23:47 Mais je ne vous dis pas ça non plus.
00:23:48 Parce que je n'arrête pas de les condamner tout le temps et de les ridiculiser.
00:23:50 Mais je suis complice quand même.
00:23:51 Je ne vous dis pas ça.
00:23:52 Pourquoi ? Parce que je défends des principes.
00:23:53 Je ne vous dis pas ça non plus.
00:23:54 Jamais je ne me permettrais de vous dire ça.
00:23:56 Je dis que votre faiblesse ou votre aveuglement nous emmène dans le mur.
00:24:01 Mais ce qui est plus facile, c'est d'aller dans votre sens, excusez-moi.
00:24:03 Parce que là, ça va dans le sens du poil, de l'opinion.
00:24:06 Ça n'est pas si facile.
00:24:07 Je suis le seul dans l'espace médiatique.
00:24:11 Pourquoi vous dites ça ?
00:24:12 Vous avez lu Le Monde hier ?
00:24:13 Vous avez lu Le Monde hier ?
00:24:15 Non, il n'est pas sur vos positions.
00:24:16 Est-ce que vous avez lu Le Monde hier ?
00:24:17 Il n'y a pas que le Monde dans la pression.
00:24:18 La tentation sécuritaire d'Emmanuel Macron.
00:24:19 Vous avez lu Le Monde hier ?
00:24:20 Oui, je l'ai lu.
00:24:21 Vous avez lu le papier sur le wokisme et l'anti-wokisme ?
00:24:24 Oui, mais attendez.
00:24:25 Vous avez vu ce qu'est devenu ce journal ?
00:24:26 Vous avez vu l'état d'esprit aujourd'hui ?
00:24:28 C'est un journal très bien fait, Le Monde.
00:24:30 Oui, ben...
00:24:31 Non, mais bon, ce n'est pas possible.
00:24:33 Tout le monde observe une dérive à la fois dans les faits et dans les discours.
00:24:38 Il faut quand même mettre le haut-le-la.
00:24:39 Mais est-ce que...
00:24:40 Ce n'est pas possible.
00:24:41 Il y a un moment où il faut quand même protéger les gens qui nous protègent.
00:24:43 Ça me paraît la base de la démocratie.
00:24:45 Ou alors, laissons tomber et disons que les flics sont là pour mourir.
00:24:49 Les flics sont là pour...
00:24:51 Vous avez vu ?
00:24:52 La police tue ?
00:24:53 Mais si, elle dit ça.
00:24:54 Vous avez vu ?
00:24:55 On va voir tout à l'heure ce que dit Mélenchon et ce que dit la France Insoumise.
00:24:59 Vous avez vu la complaisance de l'espace médiatique pour ce qui se dit en France ?
00:25:04 De ce que dit M. Léaument hier ?
00:25:06 Ce que vous appelez l'espace médiatique, c'est la presse de gauche.
00:25:07 Alors évidemment...
00:25:08 Non, c'est la presse de droite.
00:25:09 Ah non, ah non.
00:25:10 L'espace médiatique est bouffé par l'extrême-gauche.
00:25:12 On n'est pas...
00:25:13 On n'est pas simple.
00:25:14 France Inter ou le progressiste radical Chik, je vous conseille le sujet de Mme Eugénie Pasquet.
00:25:17 Je croyais qu'il y avait d'autres radios au moins.
00:25:18 Pascal...
00:25:19 Elles sont interdites.
00:25:20 Vous n'êtes pas obligé de poser ce problème avec une telle radicalité.
00:25:24 Il y a quand même un travail qui est à faire.
00:25:27 Vous ne trouvez pas que la situation est radicale ?
00:25:28 Oui, si.
00:25:29 Vous ne trouvez pas qu'elle est radicale ?
00:25:30 Vous ne percevez pas ce qui se passe aujourd'hui ?
00:25:31 On n'est pas obligé de le poser sur ce plateau de cette façon-là, de mon point de vue.
00:25:35 Ceci étant, le fait...
00:25:38 Ça vous sentit pas ?
00:25:39 Sur la loi...
00:25:40 Ce qui se passe ?
00:25:41 En fait, vous ne voyez pas ce qui se passe en France ?
00:25:42 Mais est-ce que vous voulez bien me laisser terminer ?
00:25:44 Soyez gentil.
00:25:45 Vous avez raison.
00:25:46 Sur le problème de la loi anti-casseurs et sur la question de l'interdiction de gens
00:25:50 qui ont déjà été condamnés pour aller à une manifestation, d'accord ?
00:25:54 Il faut l'intervention d'un juge.
00:25:56 C'est ce qu'a dit le Conseil constitutionnel.
00:25:58 Et la proposition de M. Fenech est une proposition intelligente d'un juge,
00:26:02 le JLD qui viendra effectivement, parce que le préfet ne peut pas interdire,
00:26:07 lui, par une mesure administrative, c'est ce que dit le Conseil constitutionnel,
00:26:11 quelqu'un d'aller manifester.
00:26:13 C'est contraire au principe même de la liberté de manifester.
00:26:16 Il faut donc un juge.
00:26:17 Mais même s'il y a le juge, vous allez dire, comment est-ce qu'on va interdire
00:26:21 à quelqu'un qui a déjà été condamné d'aller à une manifestation ?
00:26:25 Comment on va l'identifier ?
00:26:26 Comment on va l'en empêcher ?
00:26:28 Et si on peut l'en empêcher, pourquoi alors, lorsqu'il est interdit d'aller manifester
00:26:33 casqué et avec le visage dissimulé, pourquoi est-ce qu'on ne le fait pas ?
00:26:37 Pourquoi est-ce que c'est impossible ?
00:26:39 Pourquoi est-ce qu'en amont de ces manifestations, on n'interdit pas d'accès
00:26:44 les gens qui arrivent avec le visage dissimulé ou avec un casque ?
00:26:49 - C'est bien vrai ce que vous dites.
00:26:50 - Pardon ?
00:26:51 - C'est difficile à comprendre parce qu'ils arrivent avec le biais, évidemment.
00:26:53 - La pause, c'est la réponse.
00:26:54 - Je mets la réponse.
00:26:55 - Parce qu'on est faibles, monsieur Jacobovit.
00:26:58 - D'une faiblesse inouïe.
00:26:59 - Alors là, il faut être fort.
00:27:00 - D'une faiblesse inouïe.
00:27:01 - Moi, je suis d'accord.
00:27:02 Je suis d'accord avec vous.
00:27:03 En amont, il faut être plus fort.
00:27:04 - Voilà.
00:27:05 - Si c'est possible.
00:27:06 - La faiblesse inouïe.
00:27:07 - Je suis d'accord.
00:27:08 - Et que si vous êtes fort, vous allez avoir tout l'espace médiatique qui va se mettre en branle.
00:27:13 Et nous, dirigeants, ne sommes pas assez courageux.
00:27:15 - Ce que je critique dans notre débat, pardon, c'est de vouloir dire que les gens qui, effectivement,
00:27:19 veulent encore protéger notre état de droit et les libertés collectives et individuelles
00:27:24 soient nécessairement suspects d'être partisans de ces salauds qui caillassent les flics.
00:27:30 - La pause.
00:27:31 - Ce n'est pas vrai.
00:27:32 - La pause.
00:27:33 On est en retard.
00:27:35 - C'est un débat sur le fond, intéressant, sans dérive personnelle, bien évidemment,
00:27:43 que nous avons et sur lequel nous nous opposons quand même.
00:27:47 - Qui, selon vous, oppose les complices, les casseurs et les assassins et les gens qui ont du bon sens.
00:27:53 C'est ça le...
00:27:54 - Moi, je préfère la graphique du débat.
00:27:56 - Il te reproche des choses que tu n'as même pas dites et même pas pensées.
00:27:59 C'est ça qui est sidérant.
00:28:01 - Moi, je préfère la catégorie d'idiot.
00:28:03 - Ce qui me heurte...
00:28:05 - Audrey Berteau et après je vous donne la parole.
00:28:07 - Vous empêchez les femmes de parler ?
00:28:09 - Oui, c'est incroyable.
00:28:10 - Non, parce que...
00:28:11 - Chaque fois, ça change.
00:28:12 - Je coupe Génie Bastier pour donner la parole à Audrey Berteau.
00:28:16 - Ça va alors.
00:28:17 - À Mayotte, l'opération à Ouam-Bouchoud se poursuit.
00:28:24 Deux personnes ont été interpellées la nuit dernière.
00:28:26 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a félicité le travail des gendarmes
00:28:30 et des policiers mobilisés sur place depuis quelques jours.
00:28:33 Les émeutons baissés en intensité.
00:28:35 Samedi, 14 jeunes ont été interpellés.
00:28:38 Une loi pour rendre obligatoire les drapeaux français et européens
00:28:41 sur la façade de chaque mairie.
00:28:43 C'est la proposition de loi du groupe Renaissance,
00:28:45 examinée aujourd'hui en commission à l'Assemblée nationale.
00:28:48 Une proposition qui indigne les oppositions.
00:28:50 Les députés de la France Insoumise et du Rassemblement National
00:28:53 veulent supprimer la mention du drapeau européen.
00:28:56 Enfin, un Black Friday à la française.
00:28:58 Les French Days débutent aujourd'hui.
00:29:00 Des promotions sont à saisir pendant une semaine sur les produits high-tech,
00:29:03 l'électroménager et l'équipement de maison.
00:29:05 Depuis 7h ce matin, des promotions sont affichées en ligne
00:29:08 et dans les magasins de plusieurs enseignes.
00:29:10 - Vous faites bien de nous le dire, parce qu'on va y aller à 10h30.
00:29:13 Eugénie.
00:29:14 - Non, moi ce qui me frappe, c'est le paradoxe.
00:29:16 C'est qu'on est très attentif aux libertés individuelles
00:29:18 quand il s'agit de ces casseurs.
00:29:20 Alors même que pendant le Covid, on a fait subir des privations
00:29:22 de liberté aux Français absolument hallucinantes.
00:29:24 Notamment le pass sanitaire, qui est quand même une attaque,
00:29:27 enfin une suspension des libertés absolument inédite dans notre histoire
00:29:32 et qu'on a accepté collectivement sans broncher.
00:29:34 Et là, quand il s'agit de confiner quelques personnes chez eux
00:29:38 pendant une manifestation, tout d'un coup c'est une atteinte à l'état de droit.
00:29:41 Et moi ce qui m'inquiète le plus sur les libertés individuelles,
00:29:43 c'est pas de priver de liberté quelques casseurs
00:29:46 et de serrer la vis sur ces casseurs.
00:29:49 C'est plutôt la question technologique.
00:29:51 C'est qu'aujourd'hui, par exemple, vous avez des caméras intelligentes
00:29:53 qui vont être mises en place pendant les Jeux Olympiques à Paris.
00:29:56 Des caméras gérées par des algorithmes qui vont nous surveiller de façon automatique.
00:29:59 Et ça, personne ne dit rien.
00:30:01 Il me semble que c'est quand même assez inquiétant
00:30:02 parce que c'est un modèle à la chinoise qui se met en place.
00:30:04 Et personne ne dit rien.
00:30:05 Donc je trouve qu'il y a un décalage entre des lois de bon sens,
00:30:08 comme vous l'avez dit, qui devraient être mises en œuvre
00:30:10 et qui ne toucheraient que des individus suspects,
00:30:13 et une espèce de surveillance généralisée qui s'applique à tous,
00:30:16 y compris à des gens qui n'ont rien à se reprocher.
00:30:18 Alors avançons parce que d'abord je voudrais lire, par exemple,
00:30:21 qu'il y a quelqu'un qui m'appelle et qui me dit
00:30:23 "le fait de se présenter à une manif casquée et cagoulée
00:30:26 devrait être traité du point de vue du droit
00:30:28 comme une présomption irréfragable de commettre un acte de violence
00:30:32 et partant de là, toute personne dans une telle situation
00:30:34 devrait être non seulement interdite de participer à la manif,
00:30:36 mais également arrêtée et jugée pour tentative de commettre un acte violent,
00:30:39 exactement comme s'il avait réellement été commis".
00:30:42 C'est intéressant comme...
00:30:43 Ça va en place ce qui aurait pu se passer et ce qui s'est passé.
00:30:47 Ça s'appelle répandre à une nouvelle situation.
00:30:49 En fait, il y a déjà une punition collective,
00:30:51 c'est à dire qu'on met en place des outils de surveillance généralisés
00:30:53 qui punissent y compris les gens qui n'ont rien à se reprocher
00:30:55 parce qu'on ne veut pas s'appeler sur les coupables.
00:30:57 C'est pas une question de bon sens, c'est pour identifier les délinquants.
00:30:59 Non, c'est préventif.
00:31:00 Écoutons Gérald Darmanin parce qu'on ne l'a pas entendu sur ce sujet.
00:31:03 Je pense qu'il faut que nous reprenions une loi anti-casseurs.
00:31:08 Il faut une nouvelle loi pour aller plus loin ?
00:31:11 Mais quand nous connaissons des individus radicaux,
00:31:13 nous les connaissons pour une partie d'entre eux.
00:31:15 Parfois ils sont étrangers.
00:31:16 Quelques dizaines qui étaient à la manifestation d'hier
00:31:18 n'étaient même pas des Français.
00:31:19 Il n'a rien à voir avec la réforme des retraites.
00:31:21 Il venait pour casser, pour casser du flic, pour casser du bien public.
00:31:23 Oui mais M. Darmanin, est-ce que vous comprenez le sujet ?
00:31:25 Il faut prendre des dispositions pour les empêcher de venir dans des manifestations.
00:31:28 On interdit à des hooligans de venir dans des stades.
00:31:30 On doit interdire à des casseurs de venir dans des manifestations.
00:31:34 Mais la différence entre M. Darmanin et nous,
00:31:38 c'est que nous, nous sommes des commentateurs.
00:31:40 M. Darmanin est ministre.
00:31:43 Au lieu de dire qu'il faudrait faire, il devrait faire.
00:31:46 Vous n'avez pas raison, parfaitement raison.
00:31:48 Écoutez maintenant, parce qu'on n'a pas entendu le sentiment d'un policier cette fois-ci,
00:31:53 c'est un syndicaliste, Unity SGP Police, Jean-Christophe Cuvie,
00:31:56 qui dit effectivement qu'il faudrait une nouvelle loi.
00:31:58 Oui mais on est d'accord.
00:32:00 Il a écouté aussi un petit peu, il a fait écho à ce qu'on a dit hier,
00:32:03 notamment dans notre syndicat, où on demandait,
00:32:05 pour protéger davantage nos collègues,
00:32:08 supprimer, j'allais dire, d'intervenir en amont
00:32:11 pour empêcher que ces casseurs ou ces black blocs viennent à une manifestation.
00:32:15 Le droit constitutionnel, c'est d'aller manifester.
00:32:17 Là, ce n'est pas de la manifestation, c'est la bande organisée
00:32:20 pour essayer de tuer ou de blesser des policiers.
00:32:22 C'est complètement différent.
00:32:23 Donc moi, je veux bien qu'on puisse permettre à tout le monde,
00:32:25 et effectivement c'est un droit constitutionnel,
00:32:27 d'aller en manifestation, ce qui est normal.
00:32:30 Et on est là, encore une fois, pour encadrer pacifiquement et que ça se passe bien.
00:32:33 Mais ces gens-là arrivent avec une idée derrière la tête
00:32:35 et ce n'est pas du tout l'idée de la manifestation.
00:32:37 Et d'ailleurs, aujourd'hui, il y a une enquête qui est ouverte,
00:32:39 suite à ce qui est arrivé à mon collègue, de tentative d'homicide volontaire.
00:32:42 Donc c'est une première, j'allais dire.
00:32:46 On montre bien le niveau de blessure et de volonté.
00:32:50 Et donc, ça sera jugé en assise. C'est un crime.
00:32:53 On est d'accord. Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:32:57 De toute façon, on ne se mettra pas d'accord.
00:32:59 Mais quand même, je pense que l'opinion publique va réclamer un durcissement de la loi.
00:33:04 Mais vous voyez, simplement pour 30 secondes, la difficulté de la chose.
00:33:08 On va dire, ceux qui sont déjà affichés, etc., surveillés, etc.
00:33:12 Et à un moment, il y a un gouvernement qui va interdire des gens.
00:33:15 Non mais on n'en est pas là.
00:33:16 Qui n'ont rien fait du tout.
00:33:18 Vous direz vous-même, ce n'est pas normal.
00:33:21 Il y a des gens qui veulent manifester, on les empêche.
00:33:24 Pour la bonne compréhension des téléspectateurs, pardon.
00:33:27 Ce qu'il faut insérer dans la loi, c'est simplement un contrôle du juge.
00:33:31 C'est tout. C'est tout. Voilà.
00:33:33 Mais l'idée est bonne.
00:33:36 Effectivement, interdire aux gens dont on sait qu'ils ont été condamnés, etc.
00:33:40 pour cela, d'accéder à une manifestation.
00:33:42 Ce que je veux vous dire, c'est que ça s'arrête en deux minutes.
00:33:47 En deux minutes, je répète la phrase, le fait de se présenter à une manif
00:33:52 casqué et cagoulé devrait être traité du point de vue du droit
00:33:56 comme une présomption de commettre un acte de violence.
00:33:59 Point. C'est point.
00:34:01 C'est-à-dire qu'à partir du moment où ces gens-là...
00:34:03 Mais tu les prends. Ils arrivent et tu les prends.
00:34:06 D'accord. Et comment on fait pour les prendre ?
00:34:08 Et pourquoi ne le fait-on pas puisque c'est déjà interdit ?
00:34:11 Et tu les prends. C'est simple.
00:34:13 Mais là, il n'y a pas besoin de l'avoir dit.
00:34:15 Vous avez dit tellement ça.
00:34:17 Vous avez parlé d'un premier point, que j'appellerais un premier point.
00:34:21 Vous savez, ce qui satisferait à juste titre l'opinion,
00:34:25 c'est que l'individu qui a jeté un cocktail Molotov l'autre jour
00:34:29 sur un policier avec la volonté de le blesser ou de le tuer,
00:34:35 ce que souhaiterait l'opinion et ce qui la satisferait légitimement,
00:34:39 ce serait qu'on arrête, qu'on retrouve, qu'on arrête, qu'on juge
00:34:42 et qu'on condamne cet individu.
00:34:44 Ça vaudrait mieux que tous les discours et toutes les lois.
00:34:46 Mais c'est ce que vient de dire le préfet Nuland.
00:34:48 Mais à votre avis, vous le condamnez à combien ?
00:34:52 Mais un maximum.
00:34:53 C'est-à-dire ? C'est quoi ?
00:34:54 10 ans, 15 ans de...
00:34:56 D'accord.
00:34:57 Mais M. Joffray ne sera pas d'accord ?
00:34:58 C'est tentative de...
00:34:59 C'est tentative de murder.
00:35:00 Mais bien sûr que si, puisque là, comme cela vient d'être rappelé,
00:35:04 c'est passible de la cour d'assises, parce que c'est un crime.
00:35:07 Et là, la peine en cours est une peine qui est extrêmement lourde.
00:35:11 Et il sera jugé, s'il est jugé par une cour d'assises,
00:35:14 il sera jugé par des citoyens.
00:35:16 Mais c'est pas le débat, c'est ceux qui l'entourent, le débat.
00:35:18 Rennes.
00:35:19 C'est pas celui qui balance le cocktail.
00:35:20 Mais M. Nunez ou M. Darmanin disent des choses de bon sens,
00:35:23 on aimerait qu'ils les fassent.
00:35:25 Bah d'abord, il faut identifier le personnage.
00:35:27 C'est bien le premier point.
00:35:28 Rennes et après on parlera de Jean-Luc Mélenchon,
00:35:30 qui bénéficie tellement dans cet espace médiatique d'une complaisance.
00:35:34 C'est vraiment depuis le mois de septembre,
00:35:37 la séquence que nous vivons, je la trouve absolument sidérante.
00:35:40 Et voyez le sujet de Thomas Bonnet, parce que Rennes illustre,
00:35:43 évidemment, ce qui se passe à Rennes.
00:35:45 C'est pas un hasard ce qui se passe à Nantes,
00:35:47 ce qui se passe dans ces mairies-là,
00:35:48 où effectivement il y a une forme de tolérance,
00:35:50 de complaisance pour l'ultra-gauche,
00:35:52 où on tape également sur les flics,
00:35:54 on participe à des réunions où c'est la police tue,
00:35:58 et on est associé à ces réunions.
00:35:59 Donc il ne faut pas s'étonner après que dans ces villes précisément,
00:36:02 il y ait plus de difficultés qu'ailleurs.
00:36:06 Les semaines se suivent et se ressemblent dans les rues rennaises.
00:36:11 Des manifestations régulièrement ponctuées de violence,
00:36:14 et qui mobilisent à chaque fois de nombreux effectifs des forces de l'ordre.
00:36:18 Au point qu'au début du mois d'avril,
00:36:20 le procureur de la République présente un constat sans appel.
00:36:23 Pendant que les policiers sont mobilisés sur des missions de maintien de l'ordre,
00:36:27 ils ne sont pas là pour prévenir les cambriolages et le trafic de stups.
00:36:30 Des pans entiers de lutte contre la délinquance, délaissés, faute d'effectifs.
00:36:34 Des services de police sursollicités, et qui doivent choisir des priorités.
00:36:38 Le tout avec des conséquences très concrètes sur la criminalité,
00:36:42 comme l'explique ce représentant syndical de la police à Rennes.
00:36:45 C'est des décalages incessants, c'est 40 à 50 heures de supplémentaires par semaine.
00:36:49 La réalité des policiers aujourd'hui, c'est qu'il n'y a pas d'horaire.
00:36:53 Vous êtes sur les manifestations, vous ne pouvez pas être à contrôler
00:36:56 les trafiquants de stupéfiants dans les cités.
00:36:59 Ça c'est une réalité, maintenant on ne peut pas se démultiplier.
00:37:02 Dès que vous délaissez un pan de la criminalité organisé,
00:37:05 les individus s'adaptent et ils s'adaptent rapidement à une nouvelle criminalité.
00:37:11 Une situation alarmante et qui ne concerne pas seulement la capitale bretonne.
00:37:15 Avec la perspective d'événements comme la coupe du monde de rugby et les Jeux olympiques,
00:37:19 qui vont là encore mobiliser fortement les effectifs de police.
00:37:23 Parlons de Jean-Luc Mélenchon et de la France Insoumise,
00:37:26 qui sont dans une stratégie particulière depuis des mois de conflictualité.
00:37:30 Essayons de comprendre et de voir si c'est efficace,
00:37:33 parce que j'imagine qu'il pense que c'est efficace pour lui.
00:37:35 Et ça peut l'être peut-être.
00:37:36 Jean-Luc Mélenchon hier a tweeté,
00:37:38 le maintien de l'ordre hier a tourné une fois de plus à une absurde violence générale.
00:37:42 Darmanin en est 100% responsable, c'est pourquoi il veut reporter sa responsabilité sur les autres.
00:37:47 Les policiers devraient se méfier d'un chef aussi lamentable.
00:37:50 Je n'ai pas souvenir d'un responsable politique depuis 40 ans étant dans cet état d'esprit-là.
00:37:55 Jean-Luc Mélenchon qui, le 1er mai cette fois, abat la Mauvaise République.
00:37:59 Écoutez-le.
00:38:00 Le dernier rang des combattants, c'est le vôtre.
00:38:07 Les premiers à courir devant, c'est vous.
00:38:11 Les derniers à céder, c'est vous.
00:38:15 Abat la Mauvaise République.
00:38:19 Abat la Mauvaise République.
00:38:21 Je peux vous donner une précision ?
00:38:24 Ça fait des mois que je dénonce la dérive insurrectionnelle de Jean-Luc Mélenchon.
00:38:28 Là, nous y sommes. Il est sorti du champ républicain.
00:38:32 Ce sont des propos inacceptables.
00:38:35 Il a décidé, ou en tout cas par les mots et bientôt par les actes, je le crains,
00:38:40 qu'on n'obtient pas le pouvoir par les urnes, mais on l'obtient par la violence.
00:38:43 C'est le vieux fantasme révolutionnaire de l'extrême gauche.
00:38:46 Pour l'instant, c'est une dérive dans les mots, mais qui a des effets dans les têtes.
00:38:50 Les gens perçoivent ce discours et se disent que tous les moyens sont bons.
00:38:53 La prochaine fois que j'irai à une manif, abat la Mauvaise République.
00:38:57 Comment on met abat la Mauvaise République ? En cassant du flic, en cassant tout court.
00:39:01 Voilà où on en est. En effet, je reprends votre mot.
00:39:04 La complaisance de toute une partie de l'espace médiatique, moi, me laisse pantois.
00:39:09 Des gens soutiennent plus ou moins ouvertement des discours anti-républicains.
00:39:14 Ça doit cesser et ça doit commencer par la gauche.
00:39:17 La gauche authentique qui doit s'opposer à cette dérive extrême gauchiste.
00:39:21 Ça fait des mois que je n'arrête pas de faire des papiers contre Mélenchon
00:39:25 et contre sa tactique, contre cette stratégie de conflictualité permanente
00:39:28 qui est dangereuse pour l'ordre républicain.
00:39:31 Vous les envoyez, il y a une pile comme ça.
00:39:33 Mais sur ce point-là, quand il dit abat la Mauvaise République, c'est assez banal,
00:39:39 puisqu'il est pour la sixième.
00:39:41 Ce qu'il entend par la Mauvaise République, c'est la cinquième.
00:39:44 Et la Bonne République, je ne dis pas qu'il a raison, mais c'est ça ce qu'il veut dire.
00:39:48 Si c'est Marine Le Pen, dixième.
00:39:50 Mitterrand le disait déjà, le coup d'État permanent.
00:39:52 Vous savez ce que je dis est vrai.
00:39:54 Vous me sidérez, je ne réponds même plus parce que vous me sidérez.
00:39:56 Vous imaginez si Marine Le Pen dit la même chose ?
00:39:58 Abat la Mauvaise République.
00:40:00 Vous imaginez si Marine Le Pen et Jordan Bardella depuis septembre
00:40:05 avaient fait la racine carrée de ce qu'a fait l'extrême droite ?
00:40:07 Ça c'est autre chose.
00:40:08 Attendez, je viens de vous dire, vous voyez comment vous êtes ?
00:40:10 Je fais une exergue pour dire que je condamne la tactique, la stratégie de Mélenchon.
00:40:15 Je prends une phrase que vous avez mise en évidence,
00:40:18 où il dit qu'il est contre la Mauvaise République.
00:40:20 Abat !
00:40:21 Ce qu'il laisse entendre en français.
00:40:22 Abat !
00:40:23 Oui, Abat, il a changé.
00:40:24 Mais c'est le Abat qui change tout.
00:40:26 Je croyais que c'était la Mauvaise République qui bougeait.
00:40:28 Il est inadmissible.
00:40:30 On peut être.
00:40:31 Il est contre la cinquième pour la sixième.
00:40:33 Abat !
00:40:34 Alors qu'il le dit comme ça.
00:40:35 Mais c'est ce qu'il dit depuis le début.
00:40:37 On a la preuve.
00:40:41 Vous défendez l'indéfendable.
00:40:43 On a la preuve une fois de plus qu'on peut être un bon orateur,
00:40:46 voire un grand orateur et véhiculer des idées détestables.
00:40:50 Et ce que je trouve plus grave,
00:40:51 dans l'extrait qu'on vient d'entendre et de voir,
00:40:55 c'est pas en effet Abat la Mauvaise République, c'est une opinion ça.
00:40:58 Mais c'est une fois de plus de condamner la violence générale
00:41:03 et de mettre sur le même pied les casseurs, les pillards,
00:41:06 les incendiaires, les émeutiers et les policiers.
00:41:10 Et c'est d'autant plus grave dans le cas de Mélenchon
00:41:13 que si M. Mélenchon arrivait au pouvoir,
00:41:16 je ne pense pas qu'il supprimerait la police.
00:41:18 Le problème dans Abat la Mauvaise République,
00:41:20 c'est pas la Mauvaise République, c'est Abat,
00:41:22 parce qu'en fait il sous-entend qu'il faut le faire par l'insurrection et par la rue.
00:41:26 Et c'est parce qu'on voit pas Abat comment ?
00:41:28 Abat par les élections ? Non, les élections, c'est les européennes,
00:41:30 c'est les élections présidentielles dans cinq ans, dans quatre ans.
00:41:34 Il sous-entend que ça va se passer,
00:41:36 ce Abat va avoir lieu par une insurrection populaire, par la rue.
00:41:40 C'est là où il y a effectivement une dérive.
00:41:42 Il est radicalisé.
00:41:44 C'est pas lui qui disait "la République c'est moi", non ?
00:41:46 On revient à 1793.
00:41:48 On croyait qu'il était mort quand il avait 17 ans,
00:41:50 il a fini presque au deuxième tour de la présidence.
00:41:52 La Mauvaise République, je l'ai dit hier déjà, en 1793,
00:41:58 c'était les Girondins, etc.
00:42:00 La bonne c'est la convention, la terreur et la vertu.
00:42:02 Est-ce que là il y a une complicité, une incitation selon vous ?
00:42:06 Je retourne le sujet de tout à l'heure.
00:42:08 Lorsqu'il dit aux jeunes gens notamment "Abat la Mauvaise République",
00:42:12 qui est un propos d'une certaine façon insurrectionnel,
00:42:16 est-ce que de votre point de vue c'est une incitation à la violence ?
00:42:20 Oui, c'est une incitation, mais ce que je trouve extraordinaire,
00:42:22 c'est la réponse de l'espace médiatique.
00:42:24 C'est ça que je trouve sidérant pour tout le monde.
00:42:26 Moi ce que je trouve extraordinaire, c'est qu'Emmanuel Macron a donné
00:42:28 deux exemples d'insurrection.
00:42:30 Il a donné le Capitole et Bolsonaro, qui sont des exemples d'extrême droite.
00:42:36 Alors que qui appelle à l'insurrection en France, ce n'est pas Marine Le Pen,
00:42:39 c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:42:40 Écoutons maintenant l'échange entre M. Léaument et ce qui est intéressant aussi,
00:42:44 c'est le comportement physique, le "body language" de M. Léaument,
00:42:51 l'état dans lequel ces gens la sont.
00:42:53 Moi ça m'interpelle quand même à l'Assemblée nationale.
00:42:56 Écoutez la réponse de Gérald Darmanin, qui est plutôt excellente et posée.
00:43:01 À la fin de l'envoi, il touche comme dit l'autre.
00:43:05 Vous abimez la démocratie en utilisant la police,
00:43:09 non pour garantir le droit à manifester, mais pour le réprimer.
00:43:14 Votre bilan, c'est la violence.
00:43:16 Ça suffit.
00:43:17 Policiers brûlés, journalistes frappés, manifestants mutilés, les coupables, c'est vous.
00:43:25 Alors oui, abat Macron et la Mauvaise République, vive la Constituante et la VIème République.
00:43:32 Ici c'est la France.
00:43:34 Vous vouliez en avoir fini le 14 juillet, vous aurez votre prise de la bâtie.
00:43:38 Vous avez déjà perdu, quand retirez-vous votre réforme des retraites ?
00:43:42 J'avoue que je n'ai pas tout compris de votre question,
00:43:45 sauf que vous n'étiez pas content et que vous n'aimiez toujours pas la police.
00:43:48 Après des violences absolument inacceptables qui ont blessé 405 policiers et gendarmes hier,
00:43:56 dont un policier qui aurait pu, comme chacun a vu à sa télévision,
00:44:03 mourir parce qu'on envoie un cocktail molotov sur sa tête et qu'il est brûlé au deuxième degré,
00:44:08 que vous n'ayez pas un mot pour eux, pour ces pères et mères de famille,
00:44:12 démontre votre humanisme.
00:44:14 Monsieur le député Léaumont, vous nous avez habitués.
00:44:18 Vous nous avez habitués.
00:44:20 Là où vous nous avez moins habitués, ce n'est pas tellement votre haine anti-police,
00:44:24 c'est que vous n'avez même pas un mot pour les trois militants du Parti communiste
00:44:28 qui ont été agressés par les Black Blocs.
00:44:30 Et si le Parti communiste français a fait ce matin un communiqué extrêmement clair,
00:44:36 soutenant les forces de l'ordre, protégeant le droit de manifester
00:44:39 et condamnant les violences des Black Blocs,
00:44:41 vous êtes les complices manifestement de ces violences.
00:44:44 Quand ici, devant la représentation du peuple, vous ne condamnez pas
00:44:47 les gens qui un coup de cocktail molotov abattent notre démocratie.
00:44:51 Monsieur Léaumont qui a commencé chez François Bayrou.
00:44:54 C'est intéressant quand même de voir son parcours politique.
00:44:57 C'est-à-dire aussi la...
00:44:59 Du béroïsme au sans-culottisme.
00:45:01 En fait, c'est les sans-culottes contre la République.
00:45:03 Non mais c'est très intéressant.
00:45:04 Donc le chemin intellectuel de passer quand même de M. Bayrou à M. Le Penchon...
00:45:08 Il faut dire pour être complet qu'ils ne sont pas tous d'accord.
00:45:10 Parce que j'ai vu la déclaration de Coquerel, il est plutôt d'accord avec le PC.
00:45:13 Il tape sur les Black Blocs de manière...
00:45:15 Oui alors pourquoi il ne se met pas d'accord ?
00:45:16 Il défend la police.
00:45:18 Abat Macron, abat la 5ème République.
00:45:20 Ce n'est pas cette fracture-là que j'attends.
00:45:22 Je veux bien.
00:45:23 Moi c'est entre républicain et anti-républicain.
00:45:24 Je ne les défends pas.
00:45:25 Quand est-ce qu'au sein de la LFI ou de la NUPES,
00:45:27 quelqu'un va dire à Mélenchon "tu déconnes complètement,
00:45:30 tu es dans une dérive anti-républicaine, nous sommes en République".
00:45:33 Et personne ne peut rien lui dire.
00:45:34 On entend "abat la mauvaise République", on entend "abat Macron".
00:45:37 Mais qu'est-ce que c'est que ce vocabulaire ?
00:45:40 Et les responsables des violences, ce sont les flics.
00:45:43 Un flic a pris feu, mais le responsable des violences, ce sont les flics.
00:45:46 Enfin ces gens-là vivent dans une dimension parallèle.
00:45:49 Avec la complicité, je le répète...
00:45:52 De beaucoup de médias.
00:45:53 De tous les médias.
00:45:55 Vous avez attendu que Léaument a dite "vous aurez votre prise de la Bastille".
00:45:58 Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:45:59 Mais le député Léaument se croyait en train de manifester.
00:46:03 Et les manifestants, eux, ils se croient en train de faire la révolution.
00:46:06 Eugénie Bastier, vous n'allez pas être reçue à France Inter.
00:46:08 La première radio de France qui affiche un insolent succès
00:46:11 est souvent attaquée pour son orientation trop à gauche.
00:46:13 Sa directrice Adèle Vendrette le martèle.
00:46:15 France Inter n'est pas un média d'opinion. Vraiment ?
00:46:17 Je vous dédicace ce papier.
00:46:19 France Inter ou le progressisme radical chic.
00:46:22 C'est dans le Figaro Magazine ce week-end.
00:46:23 Oui, on a fait une du Figaro Magazine sur le problème de l'audiovisuel public
00:46:27 et de son orientation, pour le moins légèrement à gauche.
00:46:31 Donc j'ai fait un papier sur France Inter.
00:46:33 Et j'ai vu Adèle Vendrette qui m'assure que le pluralisme est respecté à France Inter.
00:46:38 Et je donne plusieurs exemples dans ce papier
00:46:40 qui montrent que ce n'est pas tout à fait le cas.
00:46:42 Il y a des personnalités très marquées à gauche sur France Inter
00:46:45 qui ont leurs émissions et il n'y en a pas qui sont marquées à droite.
00:46:48 Donc il y a effectivement un déséquilibre qui est problématique
00:46:51 étant donné que c'est une radio de service public payée par les impôts de tous les Français.
00:46:55 Donc voilà.
00:46:57 Exemples.
00:46:58 Quels sont les exemples que vous avez notés ?
00:47:00 Par exemple, la question de l'écologie
00:47:02 qui est traitée de façon avec une complaisance envers l'écologie radicale.
00:47:06 Je donne l'exemple de la question trans aussi
00:47:08 qui est traitée uniquement de façon favorable aux transactivistes
00:47:12 et jamais on donne la parole à ceux qui critiquent la transition de genre des enfants.
00:47:16 La question du wokisme par exemple.
00:47:20 Prenons un autre sujet, le wokisme.
00:47:22 La seule chronique critiquant le wokisme sur France Inter
00:47:24 est l'œuvre de Guillaume Roquet le 22 novembre 2022.
00:47:27 On ne retrouvera que des chroniques se moquant de ceux qui critiquent les woks.
00:47:31 Wokisme chez les scouts de Charlene Vanhoenacker.
00:47:33 La cancel culture ça n'existe pas par l'or mura.
00:47:35 Le wokisme c'est fun de Marina Rollman.
00:47:38 D'après Jean-Michel Blanquer, le wokisme est à l'origine de la cinquième vague de Covid.
00:47:41 Wok c'est un des nouveaux mots chimères d'Alice Coffin, etc.
00:47:45 Donc en plus les humoristes, qui d'ailleurs ne sont pas du tout humoristes,
00:47:47 ce sont des hommes politiques.
00:47:48 Est-ce que c'est normal que nos impôts servent à financer des humoristes ?
00:47:51 Déjà, première question.
00:47:53 Moi je pense que le service public est nécessaire
00:47:55 quand il s'agit de la transmission culturelle, de l'information, de l'investigation.
00:47:58 Est-ce qu'il doit payer des humoristes ? Je ne sais pas.
00:48:01 Et qui plus est des humoristes qui penchent à gauche,
00:48:04 puisque vous avez des humoristes qui s'assument totalement à gauche,
00:48:06 voire à l'extrême gauche.
00:48:07 Guillaume Meurisse, Charlene Vanhoenacker, Morin, etc.
00:48:11 Lomprey.
00:48:13 Morin qui avait insulté Charlotte Dornelas.
00:48:16 Qui assume l'être de gauche.
00:48:17 Vous n'en avez pas qui assume l'être de droite. Ça n'existe pas.
00:48:19 Il n'y a aucun humoriste sur France Inter qui oserait dire
00:48:22 "Je suis de gauche, je suis engagée à gauche, j'ai de la sympathie pour Marine Le Pen,
00:48:26 pour même Emmanuel Macron."
00:48:28 Ça n'existe pas.
00:48:29 Donc, il y a un déséquilibre.
00:48:30 Et un déséquilibre qui est problématique parce que c'est, encore une fois,
00:48:33 la radio de tous les Français puisque nous la finançons.
00:48:36 Celui qui a fait l'éditorial, je crois, étranger, c'était Thomas Legrand ?
00:48:40 C'est ça ? Pendant des années ?
00:48:42 Pendant des années, il a quitté France Inter.
00:48:44 Où est-il allé ? Directement à Libération.
00:48:47 Qui présente la matinale de France Inter, je le dis à chaque fois,
00:48:51 c'est... Il a sûrement beaucoup de qualité d'ailleurs.
00:48:54 Nicolas Demorand était juste directeur de la rédaction de Libération.
00:48:58 Vous imaginez un directeur de Figaro présenter la matinale de France Inter ?
00:49:04 Et... Et...
00:49:05 Pourquoi pas ?
00:49:06 Pourquoi pas ?
00:49:07 Franchement, ce débat...
00:49:09 Pourquoi pas ?
00:49:10 Ça n'existerait pas.
00:49:11 Moi, quand...
00:49:12 Ça n'existerait pas.
00:49:13 Je ne l'aime pas parce qu'il est de droite ou parce qu'il est de gauche.
00:49:15 Je l'aime parce qu'il me fait rire ou parce qu'il me fait pas rire.
00:49:17 Ça n'existerait pas.
00:49:18 Ça n'existerait pas un journaliste du Figaro à France Inter.
00:49:23 Vous ne savez pas, mais moi...
00:49:25 Pardonnez-moi.
00:49:26 Attendez.
00:49:27 Je l'ai battu pendant 15 ans.
00:49:28 Je peux donner mon exemple ?
00:49:29 Mais...
00:49:30 Je ne peux pas répondre.
00:49:32 Moi, pour répondre à ce que vous disiez,
00:49:35 je ne trouve pas choquant que...
00:49:36 Vous avez le bon apple de la parole. Allez-y.
00:49:38 Qu'il y ait un risque de l'actualité par l'humour, c'est pas...
00:49:41 Je ne trouve pas ça choquant.
00:49:43 Moi, je ne suis pas contre.
00:49:44 Mais est-ce que ça doit être payé par nos impôts ?
00:49:46 Le divertissement pur n'aime pas être payé par la financement.
00:49:50 Les impôts doivent servir à payer des choses.
00:49:52 Est-ce que Coluche était un humoriste de droite ?
00:49:54 Coluche n'était pas payé par nos impôts.
00:49:57 C'est la différence.
00:49:58 Laurent Geoffrin.
00:49:59 Moi, j'ai rien contre l'humour.
00:50:00 Laurent Geoffrin.
00:50:01 J'ai mon expérience à moi.
00:50:02 J'ai passé 15 ans, 20 ans à France Inter.
00:50:06 J'ai débattu successivement avec Philippe Tesson pendant 11 ans.
00:50:12 Mais c'était il y a 20 ans.
00:50:13 C'était différent.
00:50:14 Vous ne comprenez pas que...
00:50:15 On disait déjà ça à l'époque.
00:50:16 Non, mais Laurent Geoffrin...
00:50:17 Vous voyez, je n'ai même pas terminé ma France que vous me coupez.
00:50:19 Depuis quand vous n'êtes plus à France Inter ?
00:50:21 Et ils vous ont viré précisément parce que vous n'étiez pas assez de gauche peut-être ?
00:50:24 Pas du tout.
00:50:25 C'est ridicule.
00:50:27 Je pense.
00:50:28 Mais je pense que c'est pour ça que...
00:50:29 Mais ils ne m'ont pas viré du tout.
00:50:30 Mais si, pourquoi vous n'y êtes plus ?
00:50:32 Parce que j'ai quitté provisoirement le monde du journalisme pour y revenir maintenant.
00:50:37 Donc c'est pour ça.
00:50:38 Oui, mais c'est un exemple.
00:50:40 Avec qui j'ai débattu ?
00:50:42 Avec Alexis Brezé, avec Guillaume Roquette, avec Nicolas Béthoud.
00:50:48 Ils avaient table ouverte dans le principal débat politique en termes d'audience.
00:50:56 Attendez, laissez-moi terminer.
00:50:58 Dans le principal débat politique en termes d'audience, il y avait un type de droite et un type de gauche.
00:51:05 Et encore, qui n'est pas d'extrême-gauche, c'est moi qu'on puisse dire.
00:51:08 Donc je corrige un peu ce que vous dites.
00:51:11 Moi je n'ai jamais dit ça, j'ai lisé mon papier.
00:51:13 Enfin, comment se fait-il ?
00:51:14 Oui, mais ça veut dire que pour l'auditeur, il entend des voix de droite quand même.
00:51:17 Heureusement, quand eux, ils sont obligés.
00:51:19 100% des leaders de tranche soient de gauche.
00:51:23 100% !
00:51:24 De Laurent Adler à Nicolas Demorand.
00:51:26 Comment c'est possible ?
00:51:28 Est-ce que ça vous interpelle ou pas ?
00:51:29 Mais je n'ai pas fait la liste complète.
00:51:30 Est-ce que c'est possible d'avoir des gens simplement qui soient leaders de tranche, qui ne soient pas dans la ligne du parti ?
00:51:34 J'écoute tous les matins Dominique Seux, il n'est pas de gauche.
00:51:36 Il n'est pas leader de tranche.
00:51:38 Voilà, c'est ce que je vous dis.
00:51:40 Il est leader, il est chroniqueur.
00:51:42 Vous supposez que Demorand fait de la propagande, mais j'entends le journal de Demorand souvent, il n'y a pas de la propagande.
00:51:47 Ça s'appelle un biais.
00:51:48 C'est pas de la propagande, mais il y a un biais.
00:51:50 Non, parce qu'on est très en retard, Dominique, et c'est la pause.
00:51:53 Tout ça fait partie d'une campagne d'ailleurs.
00:51:55 Soyez disciplinés.
00:51:56 Non, je ne suis pas discipliné.
00:51:58 La pause, la pause, la pause, la pause.
00:52:00 Audrey Bertheau, Audrey Bertheau, il est...
00:52:07 Même pendant la pub, vous êtes exténuant en fait.
00:52:11 Non, mais je vous conseille d'écouter une autre radio que France Inter.
00:52:13 Vous êtes empermé dans cette radio.
00:52:15 Vous faites laver le cerveau en permanence, et c'est terrible.
00:52:18 Il y a d'autres radios, je vous assure.
00:52:20 Repin, par exemple.
00:52:22 Vous êtes vraiment extraordinaire, vous êtes le poutine-bol de cette émission, et vous avez l'impression que...
00:52:27 Il est mazot.
00:52:28 Je crois qu'il est incroyable.
00:52:30 C'est incroyable.
00:52:32 Bon, vous êtes le poutine-bol, apparemment.
00:52:36 Il adore ça.
00:52:38 Il était connu avant de passer sur CNews.
00:52:41 Maintenant, la France Inter le connaît.
00:52:43 Il est devenu...
00:52:47 Personne ne le connaissait, il est devenu l'icône.
00:52:50 Une icône grâce à nous.
00:52:52 Les gens disent "Bravo, bravo Laurent, bravo Laurent".
00:52:55 Moi j'ai de l'affection pour Laurent.
00:52:57 On peut lui accorder qu'il était quand même connu avant.
00:52:59 Oui, légèrement, mais bon, mal connu.
00:53:02 Nettement plus que vous.
00:53:04 Moi je n'étais pas né, excusez-moi, vous passez à la télé que je n'étais pas né.
00:53:08 C'était avant l'invention de la télé.
00:53:11 Excuse-moi, vous étiez avec Michel Droit.
00:53:13 Dites-moi, Audrey, mais j'ai beaucoup d'affection pour Laurent.
00:53:16 C'était pas Michel Droit.
00:53:17 Ça se voit, ça se voit.
00:53:18 Mais je vous jure que c'est vrai.
00:53:19 Une affection mal exprimée, mais...
00:53:20 Je pense qu'il sait que...
00:53:22 Il a tort.
00:53:23 Il pense qu'il pense que...
00:53:24 Audrey, Audrey Berteau.
00:53:29 L'informe des retraites. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer aujourd'hui sur une deuxième demande de référendum d'initiative partagée.
00:53:36 Cette demande a été initiée le 13 avril par 250 députés et sénateurs de gauche et indépendants.
00:53:41 La décision des sages sera rendue publique en fin de journée.
00:53:45 La lutte contre les rodéos urbains continue.
00:53:48 Selon le ministère de l'Intérieur, 2656 opérations anti-rodéos ont été menées par les forces de l'or de la semaine dernière,
00:53:55 dont 201 opérations dans le nord, 126 en Seine-et-Marne.
00:53:59 Ce sont les deux départements les plus touchés.
00:54:01 Et presque 2000 usagers ont également été verbalisés.
00:54:05 Enfin, des postes sont à pourvoir dans l'éducation nationale.
00:54:08 Un concours pour devenir professeur des écoles a lieu aujourd'hui.
00:54:12 Les inscriptions ont débuté le 1er mars dans les trois académies qui peinent le plus à recruter.
00:54:17 Il y a 200 postes disponibles dans l'académie de Créteil, 120 postes dans celle de Versailles et 50 postes en Guyane.
00:54:23 On va parler de François Fillon dans une seconde.
00:54:26 Et je trouve, avec Marine Lanson, on a hésité à ouvrir avec ce que dit François Fillon pour tout vous dire.
00:54:32 Je trouve ça tellement extraordinaire ce qu'il a dit.
00:54:34 Mais bon, l'actualité était forte ce matin.
00:54:37 Vous avez entendu François Fillon ?
00:54:39 Non, j'ai lu les déclarations sur les rillettes.
00:54:41 Oui.
00:54:43 J'ai vu, il a parlé des rillettes.
00:54:45 Oui, absolument.
00:54:46 Les rillettes sur la place rouge.
00:54:48 La métaphore était...
00:54:49 Fait faire rillette à papa.
00:54:51 Vous vouliez dire quelque chose sur France Inter.
00:54:53 Et après on change de sujet.
00:54:55 C'est personnel, je vais essayer d'être bref.
00:54:57 J'ai un frère très court.
00:54:59 En 19...
00:55:00 J'ai un des frères très courts.
00:55:01 Je rappelle, on a deux frères très courts.
00:55:02 En 19...
00:55:03 C'est surmontant.
00:55:04 C'est un des frères très courts.
00:55:05 C'est surmontant.
00:55:06 C'est un souvenir personnel.
00:55:08 En 81, après avoir passé 23 ans dans l'opposition, François Mitterrand avait décidé de libéraliser la radio France Inter.
00:55:17 Et donc tous les matins, il y avait Michel Cardos pour le Parti Communiste, Yves Kless pour les Socialistes, Emmanuel de la Taille pour les Républicains indépendants, disons, moi pour le Quotidien de Paris de droite.
00:55:29 Tous les jours, trois minutes pour chacun.
00:55:31 Donc pluralisme.
00:55:33 Dans une atmosphère absolument glaciale, j'ai donc parlé pendant N ans.
00:55:37 Et c'était effectivement la possibilité pour les auditeurs de France Inter, qu'ils prenaient plutôt bien, et pour le personnel de France Inter, qu'ils prenaient extrêmement mal, d'avoir un éventail de voies ouvertes.
00:55:49 De la droite à la gauche.
00:55:51 Ça a duré neuf mois.
00:55:53 Et évidemment, l'interaction de France Inter et les syndicats de France Inter ont imposé la fin de ce pluralisme qui était insupportable à leurs yeux.
00:56:00 Ça n'a pas changé.
00:56:02 Par exemple, ce qui est intéressant toujours, c'est les livres. Patrick Buisson, il a fait un livre. Il ne sera pas invité à France Inter.
00:56:07 C'est ça que je veux dire. C'est ça le biais.
00:56:09 Il y a des livres qu'on n'invite pas. Il y a des gens qu'on n'invite pas.
00:56:12 En revanche, Geoffroy de Laganerie, qui dit n'importe quoi, où il est seul à penser ça, on lui donne une demi-heure d'antenne.
00:56:18 Ça s'appelle un biais.
00:56:20 Il ne faut pas prendre les... Mais on en a parlé tellement de fois.
00:56:23 Alors, François Fille.
00:56:24 Les gens qui écrivent n'importe quoi et qui viennent sur votre plateau, il y en a quand même les géants aussi.
00:56:27 Il y a quelques-uns. Ah bah écoutez, j'ai vu des gens arriver sur votre plateau qui écrivaient des choses absolument surréalistes.
00:56:33 Je n'ai pas les noms en tête.
00:56:34 Ah bah oui, vous n'avez pas les noms. Moi, il n'y en a pas.
00:56:36 Laurent...
00:56:38 C'est une pensée qui m'est venue. Je vous donnerai la liste.
00:56:41 Voilà. Vous aurez le droit. C'est-à-dire qu'à la différence, parce que je sais à qui vous faites allusion, j'ai reçu cette dame qui est le premier livre le plus vendu en France.
00:56:52 Moi, je me souvenais d'un monsieur, mais bon.
00:56:54 Je suis le seul à l'avoir reçu dans l'espace médiatique.
00:56:57 C'est très bien.
00:56:58 C'est le qu'est Antifa, ça.
00:57:00 Vous le traduisez comme ça. Je suis le seul.
00:57:02 Le dire même.
00:57:03 C'est juste, moi, je m'intéresse comme journaliste à ce qui intéresse les gens. Vous voyez, c'est ça un peu mon métier.
00:57:08 Qui décide ce qui intéresse les gens ?
00:57:10 Bah tout simplement...
00:57:11 Mais c'est la question de la poule et de l'oeuf, ça.
00:57:14 Je vous réponds. Quand le livre est le plus vendu en France, c'est le livre le plus vendu en France.
00:57:20 Sans aucune publicité. Bah moi, ça m'intéresse.
00:57:23 De l'écouter.
00:57:24 C'est un bon argument ou pas ?
00:57:26 C'est un très bon argument.
00:57:27 Mais il faut écouter ceux qui l'ont réfuté aussi.
00:57:29 Si c'est le cas, c'est un bon argument.
00:57:31 Est-ce que vous l'avez fait ?
00:57:32 Non seulement je l'ai fait, mais je lui ai apporté la contradiction sur le plateau en citant les éléments de contradiction.
00:57:40 J'ai une bonne note, maître ?
00:57:42 Oui.
00:57:43 Merci.
00:57:44 Merci Laurent.
00:57:45 L'échange était inouï.
00:57:47 C'était une mission, chaque jour plus haut.
00:57:51 C'était tendu.
00:57:52 François Fillon. D'abord, je trouve que les commissions d'enquête, c'est formidable parce que les gens disent des choses qu'ils ne le disent pas aux journalistes.
00:58:00 Les journalistes, visiblement, ils peuvent nous raconter des salades, mais quand ils sont dans une commission d'enquête, ils se disent quand même "je prête... je parle sous serment".
00:58:09 On est pas au niveau des Etats-Unis.
00:58:12 Oui, mais on devrait leur faire prêter serment quand les hommes politiques vont avoir une interview.
00:58:16 Alors que dit-il ?
00:58:18 C'est ça qui est incroyable. Il dit qu'il a été écouté par les Etats-Unis, lui et Nicolas Sarkozy.
00:58:24 C'est inouï, ça devrait être la une de tous les journaux ce matin.
00:58:27 François Fillon.
00:58:28 Est-ce que j'ai rencontré dans ma vie politique, et en particulier lorsque j'étais au gouvernement, des ingérences étrangères ?
00:58:36 Oui, j'en ai rencontré.
00:58:38 La plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelle les Etats-Unis.
00:58:45 Je ne porte pas de jugement. Votre commission travaille sur les ingérences étrangères.
00:58:51 Je vous dis que, par exemple, j'ai été écouté avec le président Sarkozy pendant 5 ans par l'ANSA.
00:58:58 On l'a su lorsque des documents des services secrets américains ont fûté.
00:59:06 Tout le monde s'est fixé sur le fait que l'ANSA écoutait Mme Merkel.
00:59:10 Mais enfin, elle écoutait aussi l'ensemble des membres du gouvernement français, sans doute des autres pays européens.
00:59:15 D'ailleurs, une pratique assez généralisée parmi les grandes puissances.
00:59:20 Est-ce que nous, on écoute aussi ?
00:59:22 Oui, évidemment.
00:59:23 On écoute les Etats-Unis.
00:59:24 Je pense qu'on n'a pas les mêmes moyens et les mêmes capacités que les Etats-Unis, quand même.
00:59:27 D'abord, ce n'est pas un scoop que tout le monde espionne.
00:59:30 Et ensuite, ça fait quand même diversion au vrai sujet, qui est l'ingérence russe, qui a été avérée en Angleterre, en France.
00:59:40 Il essaie de faire diversion.
00:59:41 Sinon, que les Etats-Unis nous espionnent et que nous espionnons les Etats-Unis, là, on n'est pas dans le scoop.
00:59:46 Tout le monde espionne tout le monde.
00:59:47 Oui, Eric, mais pourquoi est-ce qu'on trouverait les écoutes des Etats-Unis plus normales que celles de la Russie ?
00:59:52 Moi, je ne les trouve pas plus normales.
00:59:53 Je trouve simplement que M. Fillon s'en sert en toute conscience comme une manœuvre de diversion.
00:59:58 En disant que la véritable ingérence, en fait, c'est celle des Etats-Unis.
01:00:01 Oui, mais on allait l'interroger sur les ingérences russes en le rendant coupable.
01:00:05 Il dit qu'il n'y a pas que les Russes, il y a aussi les Américains.
01:00:07 Il a raison.
01:00:08 Il a été auditionné hier à l'Assemblée sur ses liens avec Moscou et sur sa présence au sein de deux conseils d'administration d'entreprise russes.
01:00:16 Il est ancien Premier ministre.
01:00:17 Il a réfuté toute ingérence de la Russie.
01:00:20 Il s'est présenté hier devant cette commission d'enquête initiée par le Rassemblement national.
01:00:25 Celle-ci est consacrée aux ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères.
01:00:30 C'est pour ça que c'est passionnant ces débats à écouter.
01:00:33 Alors, on lui a demandé également…
01:00:36 Tu vois qu'il n'était plus en poste.
01:00:38 Lui, il dit « je fais ce que je veux ».
01:00:40 C'est discutable.
01:00:42 Vous avez complètement raison, c'est discutable.
01:00:44 C'est la phrase des rillettes.
01:00:46 Oui, c'est une espèce d'exemple.
01:00:47 Référence au mot, bien sûr. Écoutez.
01:00:50 Quand on a exercé des fonctions de responsabilité, politique d'abord, de gestion de grande collectivité locale,
01:01:00 puis ensuite de gouvernement, on a un savoir-faire, une expérience, une capacité à gérer des situations difficiles,
01:01:07 qui est naturellement souhaité par des entreprises.
01:01:12 Et à partir du moment où j'ai quitté la vie publique, je veux le rappeler.
01:01:15 Je suis une personne privée et je mène ma carrière professionnelle comme je l'entends.
01:01:20 Si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place rouge, je vendrai des rillettes sur la place rouge.
01:01:24 Je le dis parce que cette idée que parce que j'ai été Premier ministre,
01:01:29 je n'ai plus le droit d'avoir quelque activité professionnelle que ce soit,
01:01:35 ce qui n'est pas du tout ce que vous avez dit, mais c'est ce que pensent un certain nombre d'observateurs,
01:01:39 ça n'est pas pour moi acceptable.
01:01:43 C'est très discutable.
01:01:45 Quelqu'un qui part quand même avec un carnet d'adresses qu'il a composé en étant Premier ministre,
01:01:49 en étant responsable politique de premier rang, et avec des secrets d'État, je trouve que ça pose un petit problème.
01:01:54 Alors il ne faut pas le dénier tout droit, mais je ne trouve pas qu'on puisse évacuer ça d'un revers de main.
01:01:59 Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:02:01 La question de l'ingérent, c'est est-ce que oui ou non, il a travaillé à saper la souveraineté de la France ?
01:02:07 Est-ce qu'il a été complice des Russes dans des attaques sur notre pays ?
01:02:11 C'est ça la question de fond.
01:02:13 Lui il dit non.
01:02:15 Travailler pour les Russes, oui.
01:02:17 La question est simple, c'est qu'il a voulu gagner bien sa vie.
01:02:20 Il a travaillé pour les Russes, il a travaillé pour l'influence russe.
01:02:23 Je pense que ce sont deux choses distinctes.
01:02:25 Voilà ce que je comprends.
01:02:27 Mais est-ce qu'il continue depuis la guerre ?
01:02:29 Non, il a démissionné.
01:02:31 Enfin, on l'a un peu forcé à dire, il a démissionné.
01:02:33 Il a démissionné de ses postes après l'invention de l'Ukraine.
01:02:35 Les deux entreprises russes concernées sont Sibur, c'est la pétrochimie,
01:02:39 et Zarybenets, il a fallu lui tendre le bras quand même.
01:02:42 Oui, mais vous ne trouvez pas que quelqu'un à qui la présidence de la République a échappé,
01:02:46 parce qu'il s'est laissé faire le cadeau de deux pantalons de chez Arnis,
01:02:49 vous ne trouvez pas qu'il est assez puni comme ça ?
01:02:51 Ah, ça c'est un autre débat.
01:02:53 C'est un autre débat.
01:02:54 J'observe que la plupart deviennent avocats, et on se demande bien...
01:02:59 À quel titre ?
01:03:00 À quel titre ? Franchement.
01:03:01 M. Schroeder et M. Fillon...
01:03:02 Je pose la question, et en tant qu'avocat, je pose effectivement la question,
01:03:05 si ce n'est effectivement de rentrer dans des grands cabinets,
01:03:07 généralement anglo-saxons, avec des carnets d'adresses.
01:03:11 Mais vous n'ignorez pas que les carrières politiques...
01:03:13 Honnêtement, pour moi, en tant qu'avocat, sur le plan de notre éthique et de notre déontologie,
01:03:17 moi franchement, ça me... je pose des questions.
01:03:20 Mais en tant qu'observateur, vous savez à quel titre ?
01:03:22 Je ne traite personne de malhonnête ni quoi que ce soit, je dis simplement,
01:03:25 qu'il y a là un sujet, je ne vois pas en quoi le fait d'avoir une brillante carrière politique
01:03:30 rendait compétent pour devenir avocat.
01:03:32 Et inversement d'ailleurs.
01:03:33 Quand on est législateur, on est censé savoir un peu de droit,
01:03:36 et vous n'ignorez pas non pas en tant qu'avocat...
01:03:38 Oui, enfin, il ne suffit pas de connaître un peu de droit pour être avocat.
01:03:40 Vous n'ignorez pas, vous n'ignorez pas qu'en tant qu'observateur et que français,
01:03:44 vous n'ignorez pas que les carrières politiques sont aléatoires.
01:03:47 Oui, mais enfin, la profession d'avocat n'est pas destinée à recevoir tous les politiques,
01:03:53 qui, de droite comme de gauche d'ailleurs, qui, ne sachant plus très bien quoi faire,
01:03:57 s'inscrivent au garon, au bénéfice...
01:03:58 Oui, alors il y a des anciens politiques qui sont aussi journalistes ou chroniqueurs.
01:04:01 Oui, bon, je trouve que la profession de journaliste n'est pas faite non plus
01:04:05 pour recevoir d'anciens politiques ou d'anciens chroniqueurs.
01:04:08 Simplement...
01:04:09 Dépends, qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
01:04:10 Ils se trouvent simplement que la profession d'avocat est encore,
01:04:13 heureusement d'ailleurs, une profession réglementée.
01:04:15 Oui, et la profession, je crois que ça soit celle de journaliste.
01:04:18 Mais enfin bon, elle n'est pas...
01:04:19 Malheureusement pas.
01:04:20 Non, mais vous avez raison, les journalistes n'ont jamais voulu.
01:04:22 Souvent.
01:04:23 Ils n'ont jamais voulu de règlement, c'est-à-dire que pour être journaliste,
01:04:25 tu travailles deux mois, je crois, ou trois mois, et tu as une carte de presse,
01:04:28 tu travailles deux mois, je crois, trois mois.
01:04:29 Ils n'ont jamais voulu instituer.
01:04:31 On n'est pas très corporatiste de ce point de vue-là.
01:04:33 On a voulu que chacun puisse témoigner la liberté d'expression
01:04:37 à laquelle nous sommes attachés.
01:04:38 Oui, mais là, oui, on entend les avocats aussi.
01:04:40 Oui, mais bon...
01:04:41 Vous êtes venu comment ? Vous n'êtes pas venu à pied ?
01:04:43 Est-ce que vous êtes passé par la rue Bouba ?
01:04:45 Est-ce qu'il est par la rue Bouba ? Non.
01:04:47 Vous n'êtes pas passé par la rue Bouba ?
01:04:48 Ou à mon insu.
01:04:49 Ah !
01:04:50 Vous êtes passé par la rue Bouba ?
01:04:52 Non, parce que je viens de l'autre côté.
01:04:53 Et vous êtes au courant de cette affaire ?
01:04:54 Pas du tout.
01:04:55 Alors, à Boulogne, pas sur mer, bien en cours,
01:04:58 des rues rebaptisées temporairement avec des noms de rappeurs.
01:05:01 Aujourd'hui, à Boulogne, bien en cours,
01:05:02 plusieurs rues ont été renommées pour la promotion d'un livre.
01:05:04 Donc, dans les Hauts-de-Seine, vous voyez la rue Bouba.
01:05:07 Donc ça, par exemple, c'est la rue Bouba.
01:05:09 C'est en concentration avec la mairie ?
01:05:10 Comment ?
01:05:11 En concentration avec la mairie ?
01:05:12 Non, oui, bien sûr, c'est la mairie, bien sûr.
01:05:15 Les riverains pourront arpenter la rue Bouba,
01:05:17 sur la place Marcel-Santma.
01:05:18 Bouba n'est pas le seul à avoir une rue à son nom.
01:05:20 Les rues du quartier du Pont-de-Sèvres
01:05:22 ont ainsi été rebaptisées avec des noms de rappeurs.
01:05:25 Salif, Lille, rue Cirdoums ou encore Condot.
01:05:29 Ces rues ont été renommées pour la promotion du livre
01:05:31 "Boulogne, une école du rap français".
01:05:33 Il faut aller plus loin, il faut rebaptiser la ville Bouba, bien en cours.
01:05:37 Bouba, bien en cours, ça s'enverrait bien.
01:05:38 Voilà.
01:05:39 Cet ouvrage, sort aujourd'hui,
01:05:40 retrace l'histoire du hip-hop à Boulogne, bien en cours.
01:05:42 C'est bien.
01:05:43 Je ne dis pas que ce n'est pas bien, je vous demande ce que vous en pensez.
01:05:46 Je ne sais pas, quand vous parlez quelque chose,
01:05:47 c'est pour en dire du mal.
01:05:50 Mais vous êtes terrible.
01:05:53 Alors, écoutons quelques riverains qu'on a interrogés à Boulogne.
01:05:56 C'est temporaire.
01:05:57 C'est une manière aussi d'honorer ces personnes, les rappeurs.
01:06:01 Vous savez, dans ce monde, il y a plusieurs personnes qui aiment bien les rappeurs.
01:06:04 Moi-même, je les aime aussi.
01:06:06 Non, ce n'est pas gênant.
01:06:07 Et puis, c'est plutôt...
01:06:09 Oui, ça permet de mettre à l'honneur certains artistes
01:06:12 qui peuvent le mériter,
01:06:14 pour faire ressortir les personnalités
01:06:17 qu'il peut y avoir dans la ville.
01:06:19 Je préfère Marcelle Samba.
01:06:20 Vous préférez Marcelle Samba ?
01:06:21 Oui, mais c'est un rappeur.
01:06:23 Oui, c'est un rappeur.
01:06:24 C'est un rappeur.
01:06:25 Alors, pour les jeunes, c'est bien.
01:06:27 Pour moi, c'est bizarre.
01:06:29 C'est un paradoxe bizarre, pour moi.
01:06:31 Il y aura peut-être une rue Geoffrin un jour.
01:06:34 Il y a déjà un métro, vous me direz.
01:06:35 Oui.
01:06:36 Mais bon, rue Geoffrin...
01:06:37 La causérité était inverse.
01:06:39 Oui, c'est...
01:06:40 Mon nom vient de la station de métro.
01:06:42 Mais...
01:06:43 C'est pas mon vrai nom.
01:06:44 Je n'en parle jamais avec vous.
01:06:46 Vous en parlez vous-même.
01:06:48 Il n'y a pas de mystère, il n'y a pas de secret.
01:06:49 Il suffit d'aller voir la fiche Wikipédia.
01:06:50 Et pourquoi Geoffrin, par exemple ?
01:06:52 Pourquoi vous aviez signé Geoffrin ?
01:06:53 Parce que je devais faire une pige.
01:06:55 J'étais à l'agence France Presse.
01:06:58 Je devais faire une pige et je ne pouvais pas signer avec mon nom.
01:07:00 Donc, on m'a demandé "Qu'est-ce que tu veux mettre comme nom ?"
01:07:02 Et comme j'étais dans une cabine téléphonique,
01:07:04 à l'époque il y en avait,
01:07:05 devant la statue de Geoffrin,
01:07:06 j'ai regardé autour de moi,
01:07:07 j'ai dit "On va dire Geoffrin".
01:07:08 Hop, Geoffrin.
01:07:09 C'est comme ça que ça s'est passé.
01:07:11 Belle histoire.
01:07:12 Oui, je pense que c'est une belle histoire.
01:07:14 Ça tombait bien, c'était le premier maire socialiste de Paris.
01:07:18 Ludivic Amarandis.
01:07:19 Oui.
01:07:20 C'est bien.
01:07:21 Bonne référence.
01:07:22 Bien sûr.
01:07:23 Ancien communard.
01:07:24 Bien sûr, bien sûr.
01:07:25 Il aurait été de votre côté, évidemment.
01:07:27 Vous étiez du côté des Versaillais, vous.
01:07:29 C'est quoi ce bouquin ?
01:07:32 C'est "La Foutard" aussi.
01:07:33 D'abord, ça sort aujourd'hui ?
01:07:34 Ça sort aujourd'hui.
01:07:35 Donc c'est bien.
01:07:36 Eric Nolot.
01:07:37 Alors, c'est chez Léo Cher, qui est un merveilleux éditeur.
01:07:39 Absolument.
01:07:40 On le salue, Léo Cher et Nathalie Reims également,
01:07:42 qui publie tous ses livres chez Léo Cher.
01:07:44 C'est quoi ce livre ?
01:07:46 Et au fond, est-ce que vous ne faites pas, à travers ce livre,
01:07:49 ce que vous dénoncez ?
01:07:50 C'est une manière d'aggraver mon cas.
01:07:52 C'est un pamphlet sur Sandrine Rousseau.
01:07:54 À la fois la personne, la carriériste,
01:07:56 qui utilise le mensonge et la manipulation
01:07:58 pour éliminer ses rivaux politiques,
01:07:59 et puis le modèle de société qu'elle propose,
01:08:01 qui est absolument terrifiant.
01:08:03 Alors, votre question, c'est
01:08:04 est-ce que je ne participe pas au retentissement médiatique ?
01:08:06 Non, je...
01:08:07 Puisque vous le dénoncez, là.
01:08:08 Oui, mais moi, au moins, c'est à charge.
01:08:10 Écoutez, c'est quand même très troublant, par exemple,
01:08:12 que sur aucun plateau, on n'ait mis Sandrine Rousseau,
01:08:16 par exemple, en face de ses mensonges les plus flagrants.
01:08:18 Quand elle dit, par exemple,
01:08:19 "Éric Piolle m'a bousculé violemment pendant la campagne
01:08:21 pour prendre la tête du Parti Écolo",
01:08:23 comment se fait-il qu'à...
01:08:24 C'est une question de France 2 Chœurs.
01:08:25 Oui, mais comment se fait-il qu'à l'époque,
01:08:27 tous les journalistes nous disent
01:08:29 "Madame Rousseau, on va passer huit fois la séquence
01:08:31 où Éric Piolle passe à trois mètres de vous
01:08:33 et vous salue courtoisement.
01:08:35 Est-ce que vous avez menti, Madame Rousseau ?"
01:08:37 Donc, il y a une complaisance médiatique
01:08:39 envers toutes les manœuvres qu'elle a faites
01:08:42 contre Bayou, contre Piolle, contre Jadot,
01:08:44 toutes les bourdes qu'elle sort,
01:08:46 parce qu'il y a un jeu de dupe des médias.
01:08:48 Ils échangent une bonne cliente,
01:08:49 ils espèrent qu'elle va sortir une bourde
01:08:51 ou une punchline, comme on dit si mal en français,
01:08:54 en échange de sa présence et de ne pas trop l'embêter.
01:08:56 Moi, je suis allé déterrer toutes ces contradictions,
01:08:58 mais ce n'est pas la personne qui m'intéresse,
01:09:00 c'est évidemment le modèle de société
01:09:01 qui est absolument terrifiant.
01:09:02 "Mais il y a quelque chose, par exemple, qui est intéressant.
01:09:05 Elle a menti sur le domicile qu'elle avait,
01:09:11 puisque ça a été révélé par complément d'enquête.
01:09:13 - Absolument.
01:09:14 - D'accord.
01:09:15 Bon, c'est susceptible de remettre en cause
01:09:17 l'élection de la députée qu'elle est.
01:09:19 - Vous trouvez que ça fait du bruit ?
01:09:21 - Très peu.
01:09:22 - Alors, j'ai vu que Gilles-William Gollnadel
01:09:25 a fait un signalement au parquet,
01:09:27 qui parfois est beaucoup plus rapide
01:09:29 dans d'autres domaines,
01:09:30 mais là, c'est un vrai mensonge.
01:09:32 C'est-à-dire qu'elle n'avait pas le droit de voter,
01:09:34 en fait, dans le 13e arrondissement.
01:09:35 Elle n'avait pas le droit de voter dans le 13e arrondissement.
01:09:37 - C'est l'illustration de ce que je vous dis.
01:09:38 Est-ce que ça fait du bruit ? Non.
01:09:39 - Non.
01:09:40 - Mais regardez, moi, j'ouvre le livre par quelque chose d'autre.
01:09:43 Sur le plateau de cet avou,
01:09:45 elle s'en prend à Julien Bayou,
01:09:47 elle le présente comme un prédateur,
01:09:48 elle dit "cet homme a un comportement terrible avec les femmes,
01:09:51 il en a poussé une au suicide, peut-être une,
01:09:54 mais il y a d'autres cas, il y a une enquête".
01:09:55 On lui demande si c'est une enquête policière.
01:09:57 Non, c'est une enquête médiatique.
01:09:58 Dans l'enquête médiatique, il n'y a rien et le dossier est vide.
01:10:01 Mais Julien Bayou est flingué.
01:10:03 Donc ça, c'est le féminisme quand même,
01:10:05 c'est les coupeuses de tête, quoi, pour rester polis.
01:10:09 C'est-à-dire qu'on utilise des grandes causes,
01:10:11 l'écologie, le féminisme, pour arriver à ses fins personnelles.
01:10:14 S'il n'y avait que ça, les carriéristes,
01:10:16 il y en a d'autres que Sandrino So,
01:10:18 et ailleurs qu'aux partis écolos.
01:10:20 Mais c'est le projet de société qu'elle porte,
01:10:22 qui est vraiment terrifiant,
01:10:23 parce qu'on ne veut pas vivre dans le monde imaginé par Sandrine Rousseau,
01:10:26 où elle dit "je préfère les jeteuses de sorts aux ingénieurs EPR".
01:10:29 C'est quand même une vision du féminisme extrêmement particulière.
01:10:32 Vous expliquez ça comme un échange de...
01:10:35 Les médias ont une bonne cliente.
01:10:41 Je ne crois pas que ce soit forcément ça.
01:10:43 Je crois surtout que les médias ont peur,
01:10:46 que c'est une absence de courage totale.
01:10:48 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous entrez...
01:10:50 C'est compatible.
01:10:51 Les deux sont compatibles.
01:10:52 Oui, mais je pense que la peur est plus importante.
01:10:55 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand vous êtes journaliste,
01:10:57 quand vous êtes aussi dans l'espace médiatique,
01:10:59 vous donnez des signes à toute l'opinion
01:11:01 pour bien vous montrer de quel côté vous êtes.
01:11:04 Et au fond, si vous attaquez Mme Rousseau,
01:11:07 certains penseront que vous attaquez aussi les féministes,
01:11:10 donc vous attaquez MeToo,
01:11:11 donc vous êtes du mauvais côté de la barrière,
01:11:13 et à ce moment-là, vous devenez vous-même une cible.
01:11:15 Il y a quand même eu un portrait dans le monde très négatif sur Sandrine Rousseau.
01:11:18 On peut le dire.
01:11:19 C'est lui qui a... Dans l'affaire du logement,
01:11:22 moi j'ai vu l'échange entre le journaliste et la journaliste, je ne sais plus.
01:11:26 Et Sandrine Rousseau, il ne peut pas dire qu'il soit...
01:11:28 Oui, mais encore une fois...
01:11:30 Vous avez raison.
01:11:31 Encore une fois, essayez d'imaginer la même situation.
01:11:34 Mais c'est Libération qui a sorti l'immense enquête
01:11:36 qui montrait que Bayou avait été en partie victime d'une cabale.
01:11:40 Mais regardez ce qui s'est passé.
01:11:41 Cécile Duflo, en parlant de mon livre, dit
01:11:43 "Vous avez fait un livre contre Sandrine Rousseau,
01:11:46 comme ont traité les femmes autrefois d'hystériques."
01:11:48 C'est-à-dire que si vous contredisez une femme,
01:11:50 vous êtes forcément un mysogine.
01:11:52 On est entré dans cet ordre-là,
01:11:54 où il n'y a plus possibilité de s'opposer sereinement,
01:11:57 argument contre argument,
01:11:58 encore que mon essai relève plus du pamphlet que de l'essai,
01:12:01 donc il y a un ton vraiment très offensif.
01:12:03 Mais on dirait vraiment qu'il y a un terrorisme intellectuel qui s'est abattu sur nous.
01:12:06 Mais il y en a un.
01:12:07 On ne peut pas contester l'écologie, sinon on est un facho.
01:12:09 On ne peut pas considérer...
01:12:11 Enfin, contester, pas le féminisme, mais le néo-féminisme,
01:12:15 la caricature de féminisme que porte Sandrine Rousseau,
01:12:17 sans être qualifiée de mysogine.
01:12:19 Il y a quelque chose qui ne va pas.
01:12:20 Mais Elisabeth Badinter est la cime numéro un de ces gens.
01:12:23 Exactement. Et d'autres femmes avec elle.
01:12:24 Et d'autres femmes avec elle.
01:12:25 Agazansky.
01:12:26 Exactement, Agazansky, Catherine Deneuve,
01:12:28 toutes ces femmes qui ont porté le féminisme pendant des années.
01:12:31 Mais la pathologie en gaux est aussi...
01:12:33 Parce que vous parlez également de Christine Angot.
01:12:35 Parce qu'il y a eu un échange.
01:12:36 Bien sûr, vous n'arrangez pas votre cas.
01:12:38 Mais la pathologie en gaux est aussi, et peut-être surtout,
01:12:40 le signe du naufrage idéologique et intellectuel d'une gauche de salon
01:12:43 qui a depuis longtemps abandonné le prolétaire à son sort
01:12:46 et n'a plus d'yeux que pour le minoritaire en souffrance,
01:12:49 titulaire d'un conte en perpétuel découvert à la Banque des droits de l'individu.
01:12:53 D'abord, c'est toujours bien écrit.
01:12:55 Merci beaucoup.
01:12:56 Non mais c'est vrai, c'est un pamphlet, justement.
01:12:58 Oui, bien sûr.
01:12:59 Vous avez parfaitement raison.
01:13:00 Il y a cette veine-là.
01:13:02 L'échange Angot-Rousseau sur le plateau d'On n'est pas couché,
01:13:05 c'était extraordinaire.
01:13:06 C'était le concours victimaire.
01:13:08 Tout d'un coup, Christine Angot voit Sandrine Rousseau
01:13:10 lui contester son titre de reine des victimes.
01:13:14 C'était vraiment extraordinaire.
01:13:15 Et je pense que chez Sandrine Rousseau,
01:13:18 il y a une partie enquête aussi,
01:13:20 j'ai interrogé quelques témoins de l'enregistrement.
01:13:23 On m'a dit que Sandrine Rousseau avait un comportement bizarre.
01:13:25 Elle savait très bien que c'était à son avantage
01:13:28 et qu'il y avait une part de théâtre
01:13:30 dans la manière dont elle recevait les critiques de Christine Angot.
01:13:33 Ça me choque beaucoup, l'instrumentalisation quand même
01:13:36 de l'écologie et du féminisme à des fins très, très personnelles tout de même.
01:13:40 Il y a ça chez elle.
01:13:42 Oui, il y a un principe que certains ou certaines
01:13:46 essaient d'introduire dans le droit tout simplement.
01:13:49 Quand une femme accuse un homme, il faut la croire.
01:13:52 Quand un homme se défend contre cette femme,
01:13:54 il ne faut pas forcément le croire.
01:13:55 Non, c'est une inégalité nouvelle qui se substitue
01:13:58 à d'autres inégalités dans le sens inverse,
01:14:00 mais qui me paraît choquante.
01:14:02 On a vu de la réalité et de la morale.
01:14:04 On rappelle que Mme Rousseau était quand même vice-présidente de l'Université de Lille,
01:14:07 que ça dit aussi beaucoup sur nos universités
01:14:10 et sur l'état d'esprit qui les règne.
01:14:12 Bien sûr, parce que c'est à la fois,
01:14:15 c'est même frappant à deux points de vue.
01:14:18 C'est quelqu'un qui, quand même, en tant que vice-président d'une université,
01:14:22 sort des bourdes inouïes, c'est-à-dire qu'elle fait preuve quand même
01:14:25 de lacunes dans les domaines les plus élémentaires,
01:14:27 qui est quand même troublant.
01:14:29 Et ensuite, quelqu'un qui est du côté, on pourrait dire presque scientifique,
01:14:34 qui vous dit « moi je préfère les jeteuses de sorts aux ingénieurs EPR ».
01:14:38 C'est un peu étrange parce que ça veut dire quoi pousser jusqu'au bout ?
01:14:41 Ça veut dire ne devenez pas à votre tour vice-président de l'université,
01:14:44 mais restez dans votre cuisine en train de concocter des filtres magiques,
01:14:46 des filtres maléfiques.
01:14:48 Il y a quelque chose de très étrange.
01:14:50 Il y a un programme de régression idéologique, morale, intellectuelle
01:14:54 qui est porté par Sandrine Rousseau.
01:14:56 Alors ça c'est déjà un problème, mais qu'il fasse l'objet
01:14:59 d'une telle complaisance médiatique, ça c'est particulièrement troublant.
01:15:01 C'est ça qu'on souligne souvent.
01:15:03 Vous accepteriez un débat avec Sandrine Rousseau ?
01:15:06 Mais je le réclame.
01:15:07 Et vous pensez qu'elle accepterait ?
01:15:09 Je crois qu'elle refuserait.
01:15:11 Je serais moins coulant sur ce que je vous ai dit,
01:15:14 sur les mensonges qu'elle a racontés,
01:15:16 sur les manipulations qu'elle a faites au fil du temps.
01:15:19 Je pense que ces gens choisissent leurs interlocuteurs
01:15:22 de la même manière que Jean-Luc Mélenchon ne voulait jamais
01:15:25 que vous soyez sur un plateau.
01:15:27 Il a bien compris le danger.
01:15:29 Il exige, c'est son seul préalable, que je ne sois pas présent,
01:15:33 même dans des émissions dont j'étais le pilier.
01:15:35 C'est une conception de la démocratie très particulière à l'extrême-gauche.
01:15:39 Parce que c'est difficile parfois de répondre,
01:15:41 et disons-le, tout le monde n'a pas votre bagage culturel et intellectuel,
01:15:45 c'est comme ça,
01:15:47 et que vous pouvez être pour eux des interlocuteurs,
01:15:51 un interlocuteur, plus précis, plus efficace
01:15:54 que ceux qu'ils ont généralement en face d'eux.
01:15:57 En tout cas l'appel est lancé à un débat avec Sandrine Rousseau.
01:16:00 Pour le cas de Jean-Luc Mélenchon, c'est réglé,
01:16:02 puisqu'il a demandé plusieurs fois que je sois évincé des plateaux.
01:16:05 - Que dites-vous Alain ?
01:16:07 Parce que je vois Alain, il fait un petit aparté.
01:16:09 Quand on parle depuis cinq minutes tous les deux, il s'ennuie.
01:16:11 - Oui bien sûr, référence à Gavroche.
01:16:13 - Ils ont une méchanceté.
01:16:15 - Je disais qu'Éric Nolot était le nouveau Hugo.
01:16:18 La faute à Rousseau.
01:16:20 - La faute à Rousseau ?
01:16:22 - Oui alors bon, on dit la faute à Rousseau.
01:16:24 - C'est vrai que cette erreur, c'est volontaire, la faute à Rousseau,
01:16:26 mais on dit la faute d'eux, tout le monde le sait.
01:16:28 - Bien sûr.
01:16:29 - Bien évidemment.
01:16:30 - Quoi qu'aujourd'hui, je ne sais pas si tout le monde le sait,
01:16:32 mais bon, la faute à Rousseau.
01:16:34 - Bon, vous voulez qu'on parle de Messi ?
01:16:36 - Oui.
01:16:37 - Lyon, ça ne va pas très bien en foot.
01:16:38 - Non.
01:16:39 - Messi, c'est un cas très intéressant.
01:16:41 - Alors Messi, c'est très intéressant, parce que Lionel Messi,
01:16:43 bon d'abord, il va sans doute quitter le PSG.
01:16:46 Il a été sanctionné, parce qu'il était parti sans autorisation,
01:16:50 après une défaite en plus contre Lorient du PSG.
01:16:53 Il était parti en Arabie Saoudite.
01:16:56 - Alors est-ce que la faute, pardon,
01:16:58 c'est d'être parti ou d'être parti en Arabie Saoudite ?
01:17:01 - Ah ben, c'est d'être parti.
01:17:04 - C'est d'être parti.
01:17:05 - C'est d'être parti, d'accord.
01:17:06 - Ah oui.
01:17:07 - Ok.
01:17:08 - Je ne sais pas.
01:17:09 - C'est vrai que la question, je dirais que l'Arabie Saoudite,
01:17:11 les liens ne sont pas toujours harmonieux.
01:17:13 - Mais là, il n'a pas respecté.
01:17:14 - Là, ce n'est pas ça.
01:17:15 C'est au lieu d'aller à l'entraînement,
01:17:17 il est allé honorer un contrat publicitaire en Arabie Saoudite.
01:17:19 Mais le fait que ce soit en Arabie Saoudite est tout à fait secondaire.
01:17:22 - D'accord.
01:17:23 - C'est intéressant parce que le Paris Saint-Germain l'a sanctionné.
01:17:26 Donc, c'est un joueur qui gagne beaucoup d'argent.
01:17:28 - Et ça, c'est très intéressant parce qu'en fait,
01:17:30 le Paris Saint-Germain, depuis quelques années,
01:17:32 depuis l'ère Qatari, a choisi le star system.
01:17:34 Le star system est en train de s'effondrer parce que la saison est catastrophique.
01:17:37 Mais ce ne sont pas les résultats sportifs, en fait,
01:17:40 qui leur font, leur feront peut-être renoncer à ce star system,
01:17:43 mais juste une incartade de mes systèmes.
01:17:44 Un peu étrange comme mode de fonctionnement.
01:17:46 - Le star system, toutes les grandes équipes,
01:17:48 Barcelone, Manchester City, le Bayern sont…
01:17:52 - Et depuis toujours dans le foot, c'est des star system.
01:17:55 - Le Bayern, Barcelone, Manchester, toute autre équipe que vous citez,
01:17:59 sait qu'on ne peut pas aligner sur un même terrain en même temps,
01:18:01 Messi, Neymar, Mbappé.
01:18:03 Parce que ce n'est pas possible.
01:18:04 Parce qu'il faut quand même des gens qui défendent.
01:18:06 Il faut une sorte d'harmonie et d'esprit d'équipe.
01:18:08 Là, c'est une collection de stars qui, en effet, attire les gens
01:18:13 parce que ce sont des stars mondiales du foot,
01:18:15 Neymar, Messi, Mbappé, mais ça ne fait pas une équipe.
01:18:17 Et le PSG n'a toujours pas d'équipe.
01:18:19 - La question est de savoir si ces grands clubs vendent des résultats
01:18:22 ou vendent des maillots.
01:18:24 Et c'est vrai qu'on peut se poser la question.
01:18:26 C'est-à-dire qu'on fait venir ces joueurs, il me semble,
01:18:29 j'ai une conception sans doute très ancienne du football,
01:18:32 mais où effectivement, ce qui primait, c'était les résultats sportifs,
01:18:36 ce n'était pas le nombre de ventes de maillots ou de droits sportifs.
01:18:39 En fait, c'est simplement une histoire financière
01:18:41 et je trouve que c'est très dommage pour ce sport et bien d'autres.
01:18:45 - Quand, et c'est intéressant, moi je me souviens d'une discussion
01:18:48 avec Jean-Claude Blanc, quand vous faites venir Lionel Messi,
01:18:51 en trois mois vous l'avez amorti, parce que vous signez...
01:18:55 - Pas les ventes de maillots.
01:18:56 - Non, pas des maillots d'ailleurs, mais la même chose.
01:18:58 - C'est une image.
01:18:59 - C'est-à-dire que vous signez des contrats de publicitaires
01:19:02 qui viennent sur votre club à une telle hauteur
01:19:06 que le prix est du salaire.
01:19:08 - Bien sûr.
01:19:09 - Je me souviens de cette discussion avec Jean-Claude Blanc,
01:19:11 qui était alors directeur général du PSG,
01:19:13 qui ne l'est plus aujourd'hui, et qui m'expliquait
01:19:16 qu'on s'était rencontrés je crois en octobre ou en novembre,
01:19:20 mais il dit "on l'a payé".
01:19:21 - Oui, mais vous voulez gagner des millions ?
01:19:23 - Bien sûr.
01:19:24 - Vous voulez gagner des millions ou la Ligue des champions ?
01:19:26 - C'est-à-dire que vous avez par exemple ce qu'on appelle des partenaires.
01:19:29 Vous avez pourquoi pas un partenaire brésilien
01:19:32 qui va acheter les droits d'utiliser Messi avec le maillot du PSG
01:19:38 et qui va donner au Paris Saint-Germain une certaine somme,
01:19:43 qui va payer l'année, c'était pas tout le transfert,
01:19:46 il m'avait dit l'année, on a payé Messi cette année.
01:19:49 On a payé son salaire avec les nouveaux partenaires qu'on n'aurait pas eus.
01:19:53 - Bien sûr.
01:19:54 - Après c'est quand même pas n'importe qui, Lionel Messi,
01:19:56 c'est un joueur d'exception quand il vient au PSG,
01:19:59 c'est bien pour nous, diffuseurs, pour Canal+ c'est formidable quand même
01:20:02 d'avoir Messi, Neymar, Mbappé, pardonnez-moi de le dire comme ça,
01:20:05 mais nous c'est rien, c'est-à-dire que nous c'est des téléspectateurs,
01:20:08 c'est formidable d'avoir le PSG comme quand t'es supporter de foot.
01:20:13 - C'est formidable.
01:20:14 - Ça c'est la logique comptable, médiatique,
01:20:16 mais la logique sportive, éliminée en 8e, à nouveau.
01:20:19 - C'est le sport, éliminée en 8e, c'est du sport.
01:20:22 - Non, non, non, c'est pas le sport, c'est simplement le fait
01:20:24 que de juxtaposer des compétences n'a jamais rendu aucune équipe.
01:20:29 - Le PSG va être champion de France cette année, arrêtez,
01:20:32 faut pas jeter tout...
01:20:34 - Ils devraient l'être avec 25 points d'avance,
01:20:36 ils ont Marseille dans la roue, ils en lancent dans la roue, vous imaginez ?
01:20:40 - Et ils viennent de se faire battre par l'Orient.
01:20:45 - Le supporter de foot est content de voir dans son championnat de France,
01:20:48 par exemple, je prie chaque matin qu'Mbappé ne quitte pas le championnat de France.
01:20:52 - Pas moi.
01:20:53 - Pas vous ?
01:20:54 - Non, pas moi.
01:20:55 - Parce que vous me priez pas du tout.
01:20:56 - Non, oui, parce que je...
01:20:58 Je ne considère pas que ce soit un bon exemple.
01:21:03 - Que Mbappé soit dans le championnat de France, c'est pas un bon exemple ?
01:21:06 - Que ça soit un grand joueur, mais je trouve que ça fausse les choses.
01:21:09 On l'a connu ça au moment de Monaco, au moment...
01:21:12 Je pense qu'il y a un déséquilibre qui est tel que le championnat ressemble plus à rien.
01:21:17 - Mais enfin c'est pas vrai, mais tout ce que vous dites est complété par les chiffres,
01:21:20 il n'y a jamais eu autant de monde dans les stades.
01:21:22 Donc les gens ne sont pas d'accord avec vous.
01:21:24 C'est pas vrai d'ailleurs, puisque Lille a été champion il y a deux ou trois ans,
01:21:27 et Lens est deuxième justement.
01:21:29 Tout est possible en sport.
01:21:31 - Bien.
01:21:32 - Et il n'y a toujours pas de Ligue des champions gagnée par Paris.
01:21:35 - Ah non, mais écoutez, c'est ça le but quand même.
01:21:37 - Des Ligues des champions depuis 1955, il y en a une en France.
01:21:40 Arrêtez, c'est pas le procès du Paris Saint-Germain, il y en a une.
01:21:43 - Avec les mêmes moyens ?
01:21:45 - Il y a un club, t'as déjà dit.
01:21:46 - Les clubs ont les mêmes moyens ?
01:21:47 - Il y a un club.
01:21:48 - Vous savez très bien, Pascal, soyez de bonne foi.
01:21:50 - On va fêter les 30 ans.
01:21:52 - Vous savez très bien que le Paris Saint-Germain aurait dû déjà gagner
01:21:55 deux ou trois Ligues des champions, bien sûr.
01:21:57 Avec l'investissement qui a été fait, avec tous les joueurs qui ont été faits.
01:22:00 Il y a un échec sportif, il y a un échec sportif d'Ekatari, il faut le dire.
01:22:04 Et d'ailleurs, les fans historiques du PSG commencent à se lasser du feuilleton.
01:22:08 Franchement, quand vous parlez avec eux, les vieux fans,
01:22:11 ils commencent à dire que le cirque a assez duré.
01:22:13 - Vous êtes vraiment des ronchons.
01:22:15 Enfin, franchement, vous êtes vraiment des drôles de gens.
01:22:18 Vous avez un investisseur qui vient en France, qui vous met sur le terrain,
01:22:22 Neymar, Messi, Mbappé, les plus grands joueurs du monde,
01:22:25 et vous vous êtes là en train de dire, mais alors retournez avec Georges Péroche,
01:22:28 qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:22:30 Mais non, mais très bien, et Franck Tanazi, c'est rien contre lui, d'ailleurs.
01:22:34 - 3-1 contre l'Orient, élimination en huitième, tout ça, c'est bon.
01:22:38 - Vous êtes vraiment monsieur ronchons.
01:22:41 - C'était mieux avant.
01:22:43 - Je trouve suave dans la bouche d'Éric Noulot de parler du PSG en disant
01:22:48 c'est l'échec d'Ekatari.
01:22:50 - C'est ça, suave, en soi.
01:22:52 - Comment ça ? Ils ont racheté le club.
01:22:55 - J'ai dit Franck Tanazi, mais qui était un très bon joueur, qui me pardonne.
01:22:58 - J'ai le droit de...
01:23:00 - Je salue Franck Tanazi, s'il nous regarde, surtout, parce que c'est un très bon joueur.
01:23:03 Et puis Safet Suzyk, et puis Dominique Baratelli, et puis tous les joueurs du PSG.
01:23:07 Justier, François Mpele...
01:23:09 - C'est pas un sacré joueur, Safet Suzyk ?
01:23:11 - C'est un joueur d'exception.
01:23:13 - Ah bon, d'accord.
01:23:15 - Jean-Pierre De Glianni, je peux tous les citer, les joueurs du PSG.
01:23:17 - C'est Daniel Eschter qui a créé le PSG.
01:23:20 Audrey Bertheau, mais vous êtes M. Ronchon. Audrey.
01:23:23 - Avant de lancer le journal, c'est vraiment dégueulasse.
01:23:26 - La soixantaine d'élus qui compose le groupe LR à l'Assemblée
01:23:30 doit se retrouver aujourd'hui pour un séminaire de travail.
01:23:33 Un séminaire censé permettre à la droite de se retrouver
01:23:36 après la division du groupe autour de la réforme des retraites.
01:23:39 Les Républicains se retrouvent à la maison de l'Amérique latine.
01:23:43 L'opération militaire à Orient touche à sa fin.
01:23:46 - L'exercice militaire de plusieurs mois organisé par l'armée française
01:23:49 va se terminer.
01:23:51 Toutes les armées terres, airs et marines ont travaillé ensemble
01:23:54 pour préparer un conflit de haute intensité.
01:23:57 Cela faisait plus de 30 ans que l'armée française n'avait pas déployé
01:24:00 de tel moyen.
01:24:02 On vous dévoile ces images près de Nantes.
01:24:05 Trois oursons sont nés au parc animalé Planète Sauvage.
01:24:08 Il y a deux mâles, Tchuc et Koda, et une femelle, Gaufret.
01:24:11 La communication du parc a expliqué qu'ils sont véritablement
01:24:14 nés il y a peu de temps.
01:24:16 Les soigneurs ont entendu du bruit et ont compris qu'il y avait
01:24:19 des nouveaux nés.
01:24:21 - Le bœuf, Franck Le Bœuf, champion du monde, me dit
01:24:24 "Salut Pascal, ne parle football qu'avec des spécialistes, s'il te plaît".
01:24:27 - Sauf Eric.
01:24:29 - Très bien.
01:24:31 - C'est vrai que vous êtes tronchons.
01:24:33 Vous ne vous rendez pas compte.
01:24:35 Vous mangez du caviar tous les jours.
01:24:37 Franchement, vous êtes supporter du PSG.
01:24:39 Vous en êtes à critiquer Neymar et Messi.
01:24:41 - Je ne dis pas ça.
01:24:43 - Vous êtes à critiquer le PSG.
01:24:45 - Je vous dis simplement que je regarde jouer le PSG,
01:24:48 je ne vois pas une équipe.
01:24:50 Ils ne jouent pas ensemble.
01:24:52 - Ça dépend des matchs.
01:24:54 - Trois matchs.
01:24:56 Sur les neuf derniers matchs au parc, trois perdus.
01:24:59 Ça ne s'est jamais vu au PSG.
01:25:01 - Alain, c'était un plaisir.
01:25:03 - Ça m'amuse.
01:25:05 Je ne suis pas supporter du PSG, donc je plaide non coupable.
01:25:08 - C'était un plaisir d'être avec vous ce matin.
01:25:11 Merci à tous les gens qui ont participé.
01:25:14 Merci à Gérald Vandura et à Alice à la vision.
01:25:17 Merci à Marine Lanson et à Florian Doré.
01:25:20 Toutes ces émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:25:23 Rendez-vous ce soir.
01:25:28 !