La Nupes, alliance des différents partis de gauche (LFI, PS, PC et EELV) fête son premier anniversaire ce jeudi. Après un an d’existence, les fractures entre les différents mouvements se font sentir. «On n’est pas d’accord sur tout, mais c’est aussi la force de tout collectif que d’être riche de ses divergences», a cependant assuré Arthur Delaporte, député PS du Calvados, qui affirme être optimiste quant à l’avenir de cette alliance politique dans les années à venir.
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00:00 C'est l'anniversaire collectif, c'est l'anniversaire finalement d'un accord
00:04 qui a permis que les forces de gauche soient aujourd'hui représentées par 150 députés à l'Assemblée
00:09 et que s'il y avait eu une division, on aurait potentiellement été une trentaine, une quarantaine ou une cinquantaine au total
00:15 et ça aurait donné une majorité absolue au gouvernement.
00:18 Et on voit bien aujourd'hui l'intérêt de ne pas avoir de majorité à l'Assemblée nationale
00:23 puisque le gouvernement ne peut pas faire totalement ce qu'il veut
00:26 et qu'il est contraint d'utiliser les outils de ce qu'on appelle le parlementarisme rationalisé, le passage en force
00:31 et que nous on est en capacité en tout cas de faire entendre un message dans le débat
00:35 même si je vous l'accorde et vous l'avez souligné, on n'est pas toujours d'accord sur tout
00:38 mais c'est aussi la force de tout collectif que d'être riche de ces divergences.
00:42 Le langage est bien huilé mais en tous les cas ce rejet du référendum d'initiative partagée
00:47 c'était une demi-surprise, on l'évoquait sur ce plateau, il n'y a pas eu de surprise de votre côté évidemment.
00:52 Non, non, non, c'était pas une surprise, après on aura tenté le tout pour le tout,
00:57 c'était aussi un moyen de tester finalement les limites du champ d'application de l'article 11
01:02 et de constater que finalement la constitution n'est pas adaptée
01:04 pour faire vivre des formes alternatives de démocratie où le parlement peut solliciter le peuple.
01:09 C'est pas avec cet article 11 qu'on y arrivera, en tout cas son champ est extrêmement restreint
01:14 donc voilà il faudra faire bouger tout ça lorsqu'on aura éventuellement repris le pouvoir.
01:18 Bon il y a une bougie, est-ce qu'il y aura deux bougies l'an prochain ?
01:21 Écoutez oui je pense, moi je suis assez serein, c'est-à-dire que c'est pas parce que parfois
01:25 il y a des bisbilles et qu'on n'est pas d'accord sur tout, qu'on n'est pas en capacité de travailler ensemble
01:29 pour faire et produire une alternative en 2022, elle est par ailleurs nécessaire.
01:33 On voit bien aujourd'hui l'essoufflement, les limites à la fois intellectuelles mais aussi matérielles
01:36 du macronisme qui se heurtent finalement à la défiance qu'il a lui-même générée.
01:41 Nous on propose un programme, une alternative d'espoir, c'est ce qu'on a mis dans le programme de la NUPES.
01:45 On continuera à le faire, notamment parce qu'on ne souhaite pas revivre le même match,
01:50 c'est-à-dire entre la droite libérale et l'extrême droite autoritaire, lors des prochaines élections de 2027.
01:56 Voilà.
01:57 [Musique]
02:00 [SILENCE]