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Du lundi au vendredi, dans Demain au travail, un responsable d'entreprise raconte au micro d'Europe 1 une innovation mise en place au sein de son entreprise pour le bien-être de ses salariés.
Retrouvez "Demain au travail" sur : http://www.europe1.fr/emissions/demain-au-bureau

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Transcription
00:00 Europe 1, la France bouge.
00:03 Elisabeth Assaillague.
00:05 Bien sûr qu'elle bouge cette France, on le voit chaque jour sur Europe 1 avec des entrepreneurs, des patronnes, des patrons, des parcours de vie.
00:11 Peut-être que vous aussi vous avez envie de monter votre entreprise, votre association, peut-être que vous avez une idée,
00:16 peut-être que vous souhaitez vous lancer dans l'hôtellerie et la restauration, ça tombe bien, vous restez avec nous, c'est le thème de votre émission.
00:21 Aujourd'hui on en parle avec Julien Réva, vous êtes le directeur général, le grand contrôle.
00:26 Le grand contrôle, c'est l'hôtel, parmi les 7 hôtels, il y a les ERL à Versailles, c'est bien ça ?
00:31 Non, c'est les ERL qui ont le grand contrôle.
00:33 C'est bien ça, c'est ERL, la collection française d'hôtels, avec des hôtels à la montagne, à Courchevel, les ERL à Courchevel.
00:43 Vous avez des ERL à Val d'Isère, ERL à Gordes, ERL à Saint-Tropez et ERL au Château de Versailles depuis 2021.
00:50 Vous nous l'avez dit, même si c'est du luxe, très haut de gamme, ça marche bien.
00:57 Le retour des étrangers avec une majorité d'Américains, c'est les Américains qui sont le plus présents en ce moment en France, les Asiatiques pas encore ?
01:05 Pas encore, Américains 60%, Français 12% et c'est un joli signe, je trouve.
01:13 On a parlé de l'amorosité peut-être de la France, mais les Français voyagent aussi et profitent de nos beaux établissements.
01:23 L'Asie, c'est encore un peu compliqué, mais nos indicateurs sont oranges, on va dire.
01:32 Mais si on s'intéresse à la clientèle française, c'est quoi ? Qui vient vous voir ?
01:38 Ça veut dire qu'aujourd'hui, même si les temps sont durs, quand on a les moyens, on a envie de se faire plaisir et on va vers ce genre d'établissement ?
01:45 Oui, on a envie d'oublier ses problèmes pour un week-end, pour une durée moyenne de séjour et de deux jours.
01:55 Deux jours, vous arrivez dans notre établissement, Versailles est une magnifique ville, à 30 minutes de Paris,
02:02 un musée à ciel ouvert et vous êtes complètement déconnecté.
02:08 On parlait, évidemment, nous avons le wifi, la climatisation, le chauffage, mais il n'y a pas de télévision dans nos chambres.
02:15 On part d'un problème technique, c'est-à-dire que dans toutes nos chambres, nous avons des miroirs du 18e siècle,
02:22 avec de l'argenture, des trumeaux que nous avons adaptés, positionnés sur des cheminées avec des marbres d'époque.
02:31 Et on ne pouvait pas mettre derrière une télévision.
02:35 Comment réagissent les clients ? Parce que certains, même si c'est très luxueux, ont tout de même leurs habitudes et ont besoin de retrouver leur écran.
02:45 Très honnêtement, depuis 2021, nous avons eu trois demandes.
02:48 Trois demandes ? Et dans ces cas-là, vous allez au magasin d'à côté les lâcher ?
02:51 Nous sommes un hôtel de luxe et donc nous avons la possibilité d'installer une télévision.
02:56 Nos cheminées sont câblées, si je peux le dire comme ça.
03:02 Mais la plupart de nos clients disent "mais on n'en a pas besoin".
03:05 On se plaint très souvent quand on n'a pas une vue extraordinaire, quand on ouvre les rideaux de sa chambre.
03:10 Chez nous, ce n'est pas possible, puisque vous avez vu sur les jardins de l'Orangerie, vous avez vu sur le château de Versailles,
03:16 vous avez vu sur la pièce d'eau des Suisses.
03:18 Partout où votre œil se pose, vous savez que vous êtes à Versailles et notre chambre vous rappelle que le 18e siècle était une magnifique époque en termes de design et d'esthétique en tout cas.
03:32 Donc la télé n'avait pas sa place.
03:34 La télé n'avait pas sa place. On va poursuivre cet émerveillement avec un autre entrepreneur.
03:39 Il s'appelle Jacques-Antoine Cessebron, c'est le président d'Antennais.
03:43 La France bouge, la pépite du jour.
03:47 Oui, parce que chaque année nous remettons des trophées Europe 1 de l'avenir.
03:50 Ici dans la France bouge, on découvre des pépites.
03:52 Aujourd'hui, c'est un projet qui est né en janvier 2015, c'est bien cela ?
03:56 Oui.
03:56 Jacques-Antoine, vous avez 73 ans, vous êtes un entrepreneur, vous avez toujours été entrepreneur.
04:01 Vous avez dirigé pendant près de 25 ans, c'est ça ?
04:05 Une société d'installation frigorifique de 750 salariés qui a été rachetée par la suite.
04:11 Et vous êtes allé au bout de votre rêve. Pourquoi ?
04:13 Parce que vous avez fait assembler dans une usine de l'Agneau en Bretagne, la toute première capsule hôtelière,
04:19 on peut le dire comme ça, habitable.
04:21 Alors avant d'entrer dans le détail de votre parcours et comprendre qui vous êtes,
04:25 qu'est-ce qui vous est passé par la tête, on va exceptionnellement commencer par le pitch.
04:29 On veut savoir ce que vous proposez, est-ce que vous êtes prêt ?
04:31 Oui.
04:32 Allez, on vous écoute. C'est à vous.
04:34 Eh bien, imaginez, vous arrivez dans un hôtel en bord de mer, au Maldives, au Bahamas ou à l'île Maurice,
04:40 et l'hôtel vous propose de dormir à bord d'une soucoupe flottante, amarrée près du rivage,
04:45 avec deux hublots sous-marins de 4 mètres de large, une vision sur l'horizon à 360 degrés,
04:51 et à l'étage, une terrasse solarium.
04:54 Eh bien, c'est ce que nous fabriquons à l'Agneau en Bretagne, des soucoupes flottantes Antenea,
04:59 qui sont des suites hôtelières 4 étoiles, 50 mètres carrés.
05:03 Elles ne consomment que de l'énergie solaire et ne rejettent que de l'eau propre.
05:08 Pas de raccordement au littoral, ni électricité, ni eau douce, ni eau noire.
05:13 Antenea est 100% autonome.
05:16 Donc un bilan carbone excellent.
05:18 Alors, le premier Antenea est en cours d'expédition vers Doha, au Qatar,
05:23 avec une escale logistique actuellement à Honfleur.
05:27 Le deuxième suivra vers Oman, Sultana,
05:30 et le troisième sera expédié au Caribe un peu plus tard.
05:34 Et puis, sûrement, il y a d'autres après.
05:36 - Vous nous avez fait rêver, vous aussi Jacques-Antoine Sessebon,
05:38 président d'Antenea, donc cette capsule autonome, flottante, de luxe, 4 étoiles.
05:46 Elle ressemble à quoi pour qu'on puisse l'imaginer quand on entre à l'intérieur de cette capsule ?
05:52 - Alors, la première surprise, et c'est toujours l'effet "Waouh" auprès de toutes les personnes qui visitent,
05:56 c'est l'espace. C'est très très large, bien plus large qu'un bateau.
05:59 Ça fait 9,40 mètres de large, c'est très haut, il y a plus de 3 m à l'intérieur.
06:03 Et c'est très stable, à la fois par la forme, mais aussi par le fait qu'on peut balaster,
06:09 on balaste Antenea, c'est-à-dire qu'on double son poids en remplissant les coffres d'eau de mer,
06:14 ce qui donne une stabilité énorme, et même s'il y a des vagues ou des sillages autour,
06:18 ça ne bouge pas. Donc on a l'habitude de dire que c'est un bateau pour les terriens.
06:21 - Donc c'est comme une cabine de luxe de bateau isolée ?
06:25 - Ah oui, mais c'est beaucoup plus grand. Imaginez, la cabine de luxe de votre bateau,
06:28 elle fait quoi, 3 m ou 4 m de large ?
06:30 - 9,40 m. - 9,40 m de large. En totale autonomie ?
06:34 - Alors ça peut être totale autonomie, ce n'est pas le cas de la première qui part,
06:37 mais la deuxième à Oman sera exploitée... - Elle part quand, celle au Qatar ?
06:40 - Celle au Qatar est en cours, elle est partie de l'Agnon, elle est en ce moment à Honfleur,
06:44 elle part le 15 vers sa destination. Mais la deuxième qui ira à Oman sera exploitée,
06:50 non pas sur le littoral, mais au milieu de la baie, donc en totale autonomie solaire.
06:54 Elle va fabriquer son électricité pour tout ce qui est éclairage, mais également air-conditionné,
07:01 mais également son eau douce par désalinisation,
07:04 et ensuite elle va traiter ses eaux grises et ses eaux noires pour ne rejeter que de l'eau propre.
07:08 Donc totale autonomie, ce qui permet à un hôtel d'ailleurs de créer Exnihilo,
07:12 un établissement en flottant de réceptifs... - Ce sera la suite ça ?
07:16 - C'est-à-dire sans... Non mais aujourd'hui, un antenna qui est commandé par un hôtel,
07:20 soit c'est une extension d'hôtel, très bien, soit l'hôtel peut créer sans avoir de réseau à terre,
07:26 il reçoit les antennas qui ont été réceptionnées en usine,
07:30 bureau Veritas, et dès le lendemain, les antennas peuvent recevoir des hôtes.
07:35 Donc c'est très rapide. Alors qu'aujourd'hui, faire une création d'hôtel à l'autre bout du monde,
07:39 c'est entre un an et un an et demi de chantier, c'est des nuisances,
07:43 il faut expédier à partir de France le personnel, les matériaux, etc.
07:48 Il y a des problèmes de délai, des problèmes de qualité,
07:50 c'est pas du tout le cas avec Antenna, réceptionnée en usine, bureau Veritas.
07:54 - Donc c'est clé en main ? - C'est clé en main, et utilisable tout de suite.
07:57 Donc pour le compte d'exploitation de l'hôtel, c'est très vertueux.
07:59 - Jacques-Antoine Sessebron, vous avez 73 ans, que vous a-t-il passé par la tête
08:03 pour vous dire un beau matin, je vais lancer une capsule flottante hôtelière 4 étoiles ?
08:10 - James Bond, tout simplement. L'espion qui m'aimait à 77,
08:14 il s'échappe d'une ville sous-marine dans une capsule de rêve,
08:17 il est intercepté par les gardes-côtes américains avec sa James Bond Girl.
08:22 - Ah ce James Bond Girl !
08:24 - Vous vous souvenez ? - Il n'était pas tout seul dans sa capsule.
08:30 - Et vous aussi vous vous souvenez Cybèle ?
08:33 Donc vous voyez ce film, c'était en 1977, c'est ça ?
08:37 - Voilà, "Elie Deschemines", et puis après ce film, j'avais évidemment beaucoup d'autres priorités,
08:42 mais après avoir vendu mon entreprise, oui, ce projet m'a beaucoup plu,
08:46 et l'idée c'était de construire quelque chose de bien plus grand.
08:49 - Ça ne vous a jamais quitté ce film ? Il est sorti en 1977, on est en 2023 ?
08:52 - Non mais attendez, des projets, j'en ai plein dans la tête.
08:54 - C'est formidable ! - J'ai toute la vie devant moi pour faire les autres,
08:56 mais là, celui-ci m'occupe beaucoup actuellement.
08:58 - Donc aujourd'hui, si vous êtes dans la France Bouge, Jacques-Antoine Sessebron,
09:02 c'est aussi parce que vous êtes en train de lancer cette capsule flottante,
09:07 là, on vous l'avait dit, la première est en cours d'expédition vers Doha au Qatar,
09:11 elle a une escale actuelle à Honfleur, une deuxième va suivre vers Oman,
09:17 la troisième sera expédiée au Caraïbes.
09:20 Jacques-Antoine, vous avez besoin de trouver des lieux d'exploitation
09:23 et des exploitants qui achèteraient vos soucoupes flottantes, on peut le dire comme ça ?
09:27 - Alors oui, il y a pas mal de demandes dans le monde entier,
09:30 sur la ceinture des tropiques, même à Maudlat, puisqu'on est très bien isolé,
09:33 on peut chauffer en Ténéha quand on est dans les latitudes élevées, nord ou sud,
09:39 on aimerait bien avoir des références en France, il y a quelques projets,
09:42 mais c'est vrai qu'on cherche des lieux d'exploitation, pourquoi ?
09:45 Parce que la réglementation en France est un peu bloquée,
09:49 même si notre président aux assises de la maire de Montpellier en 2019
09:52 nous a dit "dans six mois, on sort une loi littorale",
09:55 on attend toujours, et comme l'Europe regarde la France pour faire ses lois,
09:58 puisque la France fait un peu autorité en matière de navale,
10:01 eh bien il n'y a pas grand-chose de concret.
10:04 Donc aujourd'hui, pour exploiter un anténéa, soit c'est au bout d'un ponton,
10:07 que quelqu'un possède, il y a des cas comme ça,
10:10 soit ce sont des ports qui donnent l'autorisation,
10:13 on connaît des sociétés hôtelières qui exploitent des sortes de maisons
10:18 sur des flotteurs, dans des ports, c'est très intéressant,
10:22 parce que même dans notre anténéa, dans le port de Trébordin,
10:25 par la baie sous-marine, on voit des homards dans le fond du port,
10:28 si on allume les projecteurs la nuit, il y a des dizaines et des dizaines de poissons,
10:32 donc oui, nous cherchons des destinations comme ça en France,
10:34 avec des personnes pour les exploiter.
10:36 - Alors nous, on va demander à Nathalie Carvé,
10:38 qui est en charge de l'entrepreneuriat à la Chambre de commerce,
10:40 ce qu'elle en pense, parce que son métier au quotidien,
10:42 c'est d'accompagner le développement des entreprises.
10:45 Bonjour Nathalie.
10:46 - Bonjour Elisabeth, bonjour tout le monde.
10:48 - Alors quelles sont vos idées pour que Jacques-Antoine puisse
10:52 trouver des lieux d'exploitation et des exploitants
10:54 qui achèteraient ces soucoupes flottantes ?
10:56 - Bon alors, on va être honnête, la vidéo sur votre site
10:59 qui présente la soucoupe flottante, c'est juste le rêve,
11:02 mais c'est clair qu'on voit tout de suite que ce n'est pas
11:04 vraiment accessible à toutes les bourses, donc clairement,
11:06 pour l'instant, vos clients, vous l'avez dit,
11:08 c'est les Ecologes, les Aqualoges, les hôtels de luxe et les Palaces,
11:12 vous les connaissez tous par cœur.
11:14 Mais effectivement, il y a peut-être une autre possibilité
11:16 qui ferait le lien avec la genèse de cette aventure entrepreneuriale,
11:19 j'ai nommé James Bond.
11:21 Alors, vous venez de l'évoquer, pourquoi pas un hôtel flottant,
11:24 pour une soirée ou un week-end, on se prend pour James Bond
11:26 et sa Jazzmonger, dans une suite flottante, inspirée de
11:29 L'Espion qui m'aimait, Casino Royale, Octopussy ou Skyfall.
11:32 Pourquoi pas installer cet hôtel dans les Côtes d'Armor,
11:35 où les soucoupes sont fabriquées, puisque c'est une région
11:38 splendide à découvrir depuis la mer.
11:40 Bon, il y a peut-être le sujet des marées à gérer,
11:43 mais rien d'impossible.
11:45 Alors, pourquoi cette idée, au-delà de votre intérêt d'être en France ?
11:48 Parce que vous fabriquez à l'Agnon, mais que finalement,
11:51 pour en profiter, il faut avoir les moyens d'aller à l'autre bout
11:53 de la planète. Alors, ça serait sympa que la population locale
11:56 puisse aussi en profiter, ça serait clairement le cadeau idéal
11:59 pour les jeunes mariés des Côtes d'Armor.
12:01 Vous n'avez pas prévu de devenir hôtelier, mais peut-être qu'une filiale
12:04 peut s'en occuper, peut-être que les stars ou grands patrons
12:07 qui se réfugient régulièrement en Bretagne, ou y ont élu ou résidence,
12:10 pourraient co-financer cet hôtel flottant le James Bond,
12:13 qui sera un démonstrateur breton, et peut-être le premier
12:16 d'une nouvelle chaîne hôtelière écologique, histoire de valoriser
12:19 le savoir-faire breton à travers le monde.
12:22 Donc, ça peut être une bonne idée, c'est le cadeau de mariés
12:25 pour les jeunes mariés des Côtes d'Armor.
12:28 C'est une très bonne idée, on est tout à fait ouverts à des partenariats,
12:31 d'autant plus qu'on a quand même inventé un nouveau produit,
12:34 mais aussi un nouveau marché, c'est quand même très gonflé,
12:37 parce que tout ça, ça fait deux ruptures dans une entreprise.
12:40 Donc, c'est consommateur de ressources, du temps, de l'énergie, de l'argent,
12:43 et puis on a encore plein d'idées à développer.
12:46 Donc, oui, on est tout à fait ouverts à des partenariats, qu'ils soient
12:49 commerciaux, capitalistiques... - Avec des collectivités.
12:52 Alors, Jacques-Antoine, vous cherchez aussi aujourd'hui des fonds financiers
12:55 pour continuer ce développement. Nathalie, je crois que vous avez un conseil.
12:58 - Alors, oui, parce que des fonds, mais pour quel but ?
13:01 Alors, est-ce que vous voulez continuer à fabriquer des suites flottantes
13:04 selon les modèles que vous avez, avec bien sûr le côté sur-mesure
13:07 indispensable dans le monde du luxe ?
13:10 Vous êtes quand même en concurrence avec toutes les suites déjà existantes
13:13 sur Piloti, notamment, qui donne une vue incroyable sur la mer,
13:16 ou avec les chambres d'hôtels sous-marines, comme il y en a déjà en Tanzanie,
13:19 à Singapour, en Australie, par exemple. Et dans ce cas,
13:22 la question du financeur sera "Pourquoi vous ? Qu'est-ce qui vous distingue
13:25 des autres ?". Peut-être l'écologie, et encore, quand on regarde
13:28 de près les hôtels sur l'eau déjà existants, ils mettent tout en avant
13:31 leur politique RSE écologique. Donc, question
13:34 en quoi l'expérience dans votre suite est plus inoubliable
13:37 que dans une chambre sur Piloti, par exemple.
13:40 - Est-ce que vous avez la réponse ? - Bien sûr. - C'est quoi ?
13:43 - Les villages sur Piloti qui existent sont
13:46 des désastres absolus pour l'environnement. Si vous regardez
13:49 un petit peu sur Internet, vous allez trouver des vidéos
13:52 de construction de ces villages. C'est désastreux parce que
13:55 les fonds marins sont massacrés, les coraux,
13:58 il y a du béton partout. Donc, l'influence sur l'environnement
14:01 est très néfaste. Ou au contraire, on arrive avec un produit
14:04 qui va flotter et qui va être relié au fond
14:07 de la mer par une vis écologique.
14:10 C'est une grosse vis qui se vise dans le fond de la mer avec un cordage
14:13 qui y relie. Et lorsque l'exploitant
14:16 veut par exemple exploiter son antenna dans la baie d'à côté
14:19 à la saison suivante, il dévisse la vis et il la met
14:22 dans la baie suivante. Il n'y a zéro impact sur l'environnement.
14:25 Donc, la différence est absolument énorme. - Donc, vous avez la première réponse,
14:28 Nathalie ? - Et bien voilà. Alors peut-être que votre but, c'est
14:31 aussi d'inventer, de fabriquer des hébergements
14:34 autonomes et respectueux de l'environnement, mais qui pourraient sortir complètement
14:37 du monde du luxe. Par exemple, pour éviter les déplacements des populations
14:40 qui habitent en bordure de littoral et qui voient leurs habitations disparaître
14:43 en raison de la montée des eaux. Alors dans ce cas, évidemment,
14:46 il faut des structures peu onéreuses et qui seraient financées soit par des Etats
14:49 soit par des fondations, par exemple. Ou alors,
14:52 tout simplement, votre but pourrait être de construire des hébergements autonomes
14:55 et respectueux de l'environnement pour les personnes qui veulent vivre sur l'eau
14:58 mais pas sur une péniche. Vous voyez, une sorte de tiny house aquatique.
15:01 Dans ce cas, c'est comme pour acheter une maison neuve. Neuve,
15:04 vos clients payent au fur et à mesure de la construction. A moins, enfin,
15:07 que votre challenge personnel ne soit de réaliser les rêves de gosses comme vous.
15:10 Vous avez réalisé le vôtre avec James Bond et vous pourriez réaliser
15:13 celui d'autres personnes avec d'autres idées. Alors, pourquoi pas
15:16 une terrasse flottante sur les bassins du château de Versailles comme une extension
15:19 du Grand Contrôle pour se prendre pour Louis XIV ?
15:22 - Ah oui, ça me parle. Je ne suis pas le seul décisionnaire, mais ça me parle beaucoup.
15:25 - Sur le Grand Canal, sur le canal du parc de Versailles.
15:28 - Oui, je ne suis pas sûr que tout le monde soit d'accord.
15:31 - Bon, au début, on n'est jamais d'accord. Et puis ensuite, on bouscule un peu
15:34 et ça marche. Allez-y, Jacques-Antoine. - Oui, d'autant plus qu'on décline
15:37 la gamme. On a maintenant, on sort cette année
15:40 un modèle antenné à Atoll qui répond à ce que vous nous disiez tout de suite,
15:43 qui est un modèle familial, beaucoup plus abordable.
15:46 Et puis, on décline la gamme également avec des modèles spa, double cabine.
15:49 - Allez, tous sur le Grand Canal. - Des modèles bar, open,
15:52 prêt à aménager, lounge, etc. Donc, on a commencé
15:55 en fait par le haut de gamme, un petit peu comme Tesla. Et puis, petit à petit,
15:58 on va décliner vers le milieu de gamme et puis l'entrée de gamme.
16:01 - C'est bien ça, Nathalie. - Mais bon, chaque jour et chaque année suffit sa peine.
16:04 - Oui, en tout cas, vous avez compris,
16:07 même si vous commencez, vous l'avez dit, avec des suites flottantes, l'avenir de
16:10 l'entreprise peut plan plusieurs chemins en fonction de votre but. La stratégie
16:13 sera différente et les financements seront différents. Mais finalement, peu importe.
16:16 Du moment que vos rêves à vous rencontrent ceux de vos clients,
16:19 c'est la clé du succès. Car en fait, que ce soit passer une nuit dans une
16:22 soucoupe flottante comme James Bond ou vivre dans une maison flottante,
16:25 c'est bien vous qui allez transformer nos rêves en réalité.
16:28 - Merci. - Merci, Nathalie Cabret.
16:31 [Musique]
16:34 La chanson du générique de James Bond, c'était en 1977
16:39 et c'est ce qui vous a inspiré, Jacques-Antoine Sès-Bron.
16:42 Vous êtes le président d'Antenea. Merci, Nathalie Cabret,
16:45 pour vos précieux conseils dans La France Bouge.
16:48 Si vous aussi, vous êtes une pépite, si vous avez envie
16:51 de nous envoyer votre projet d'entreprise ou si votre entreprise
16:54 est déjà montée et vous voulez venir pitcher ici, autour de la table
16:57 de La France Bouge, Nathalie, il n'y a qu'une seule adresse
17:00 - E1 - E1-lafrancebouge@europe1.fr
17:05 Premier juré Solène Godin, Charlotte Barrican et moi, on lit
17:08 toutes les candidatures. - On lit toutes les candidatures.
17:11 Ça s'accumule sur les bureaux, mais je vous promets qu'on lit
17:14 toutes les candidatures. Merci, Nathalie Cabret. On vous retrouve
17:17 demain. Vous restez avec moi, tous les trois, autour de la table
17:20 de La France Bouge. Sibelle Hidlo, Julien Réva et Jacques-Antoine
17:23 Sès-Bron avec cette question. Vous faites quoi pour vos salariés ?
17:26 - E1-lafrancebouge@europe1.fr
17:30 Demain, au travail. - Je commence avec vous, Julien Réva.
17:33 Vous êtes le directeur général, le grand contrôle. On le sait,
17:36 l'hôtellerie passe, elle aussi, par un problème de pénurie
17:39 de personnel. Comment aujourd'hui, alors vous, c'est de l'industrie,
17:42 c'est hôtelière, c'est de l'hôtellerie, mais pas de l'industrie,
17:45 c'est de l'hôtellerie de luxe. Mais comment on attire, comment on forme
17:48 et comment on garde ces salariés ? - Alors, on les attire
17:51 et merci au Château de Versailles, déjà par le lieu,
17:54 par le projet. Travailler dans le seul hôtel
17:58 dans l'enceinte du Château de Versailles, un hôtel de 13
18:02 chambres et suites, avec une restauration signée Alain Ducasse
18:06 et 110 salariés, c'est unique au monde.
18:09 Donc, la localisation, la manière, le respect
18:13 que nous avons apporté à restaurer ce bâtiment, attire beaucoup.
18:17 Les jeunes, c'est vrai, il y a eu une perte de vocation,
18:21 de motivation, mais les jeunes que nous employons
18:26 au Grand Contrôle, et je dis les jeunes parce que je crois qu'il faut
18:30 faire confiance aux jeunes, et on a été
18:36 peut-être obligés de se regarder et de se remettre en question,
18:42 bien évidemment, et de revoir nos jugements,
18:46 quelquefois trop hâtifs sur des candidatures.
18:50 - Ça veut dire que peut-être qu'il faut recruter de manière différente,
18:53 la façon de recruter a peut-être changé, aujourd'hui on ne se base pas
18:56 forcément sur les compétences, sur les parcours, on se base sur ce qu'on est ?
19:01 - La plus importante chose pour nous au Grand Contrôle,
19:04 en tout cas pour moi, c'est le savoir-être.
19:06 - C'est-à-dire ?
19:07 - Si vous êtes ouvert vers les autres, puisqu'on fait quand même un métier
19:11 hospitalité, on s'est de l'accueil,
19:17 on prend soin de l'autre.
19:20 - Je crois que chez vous, vos majordomes, ils peuvent passer la journée entière
19:22 avec vos clients.
19:23 - Exactement, et aussi réinventer les métiers, c'est ce qu'on a fait
19:26 pour attirer les jeunes. On a supprimé un petit peu le métier
19:32 de réceptionniste un peu traditionnel, alors on l'a conservé, mais on a ajouté
19:38 le métier de butler, qui existe, c'est les Anglais qui ont inventé
19:45 ce merveilleux métier de majordome, qui existe dans l'hôtellerie
19:50 depuis de nombreuses années. Mais ici au Grand Contrôle, vous allez avoir
19:53 le majordome qui va accueillir le client, se transformer en peut-être
19:58 gouvernant des tâches quand il va l'aider à défaire ou faire ses valises,
20:02 et se transformer en guide tout simplement du jardin du Château de Versailles.
20:05 - Et puis vous avez des conditions de travail inédites, c'est en plein cœur
20:08 du Château de Versailles, mais aussi par rapport au logement du personnel,
20:11 notamment quand ils sont très jeunes, quand ils sont en stage ou alternant,
20:14 vous les logez. - Exactement, nous logeons les apprentis,
20:17 nous logeons les stagiaires, et un jeune qui est à la recherche d'un CDI
20:22 en région parisienne, mais qui a fait toutes ces saisons, qui avait loué
20:27 un appartement dans le sud de la France par exemple, n'a pas les moyens
20:31 de louer un appartement à Paris quand il est en période d'essai
20:34 ou en région parisienne, parce qu'on lui demande des fiches de paye,
20:37 on lui demande d'avoir validé sa période d'essai, et nous nous logeons
20:40 le personnel qui est en période d'essai. - Allez, vous restez avec moi
20:43 tous les trois, je vous y arrive à Sibely de Lowe, Jacques-Antoine Cesse-Bron
20:46 pour la belle histoire, la saga du jour dans La France Bouge.
20:49 ...

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