• l’année dernière
Le Parquet national financier a ouvert une information judiciaire sur des soupçons de "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêts" dans la gestion du "Fonds Marianne", créé en 2021 pour lutter contre le séparatisme. Lancé par la ministre Marlène Schiappa quelques mois après l'assassinat du professeur Samuel Paty, le "Fonds Marianne" avait fait l'objet de plusieurs signalements à la justice après des articles de presse.

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Transcription
00:00 On va revenir sur l'affaire du fonds Marianne avec un rebondissement.
00:04 C'est pour ça que Vincent Wantigan nous a rejoint.
00:05 Bonsoir Vincent.
00:06 Le fonds Marianne, c'est ce fonds qui a été créé par la ministre Marine Schiappa,
00:10 qui est contesté suite à des articles de presse.
00:13 Et on vient d'apprendre que le parquet national financier ouvrait une information judiciaire.
00:18 Exactement. La justice a pris un petit peu de temps puisque les enquêtes journalistiques,
00:21 notamment celles de Marianne et également de France 2, ont été sorties le 30 mars.
00:26 Aujourd'hui, le parquet national financier a donc décidé d'ouvrir une information judiciaire
00:30 qui sera confiée à un juge indépendant pour des faits de détournement de fonds publics,
00:34 d'abus de confiance et de prise illégale d'intérêt.
00:37 Pour expliquer tout ça, il faut peut-être revenir sur l'origine de ce fonds et la polémique qui l'entoure.
00:42 Le fonds Marianne avait été créé par Marlène Schiappa quelques mois après l'assassinat de Samuel Paty.
00:47 C'était un fonds destiné à subventionner des associations qui avaient des actions en faveur des valeurs de la République
00:54 et qui luttaient contre le séparatisme.
00:56 Sauf qu'aujourd'hui, à travers les enquêtes réalisées par nos confrères,
01:00 on s'est aperçu qu'il y avait un soupçon avec deux questions majeures.
01:02 Est-ce que des subventions publiques, est-ce qu'une partie de ces fonds,
01:05 il y avait 2,5 millions d'euros tout de même, ont servi à financer des amis de Marlène Schiappa,
01:10 notamment des associations qui étaient gérées par certains de ses proches ?
01:13 Elle le dément évidemment.
01:14 Et la deuxième question, c'est est-ce que ces subventions ont servi à financer aussi
01:18 des outils de communication en faveur du candidat Emmanuel Macron
01:22 ou plutôt en défaveur de ses opposants politiques, à commencer par Anne Hidalgo ?
01:26 Tout simplement parce que certaines associations qui ont bénéficié des subventions
01:29 ont publié des vidéos qui avaient très peu de visibilité sur les réseaux sociaux
01:33 mais qui attaquaient directement là, Anne Hidalgo, ici Fabien Roussel,
01:37 des opposants à Emmanuel Macron.
01:39 Alors depuis le début de cette affaire, Marlène Schiappa dément avoir voulu faire profiter ses amis.
01:44 Elle dit qu'elle n'a rien géré du tout elle-même en tant que ministre
01:47 mais c'est le comité interministériel de prévention de la radicalisation
01:51 qui a été géré de faire ça.
01:52 La justice a décidé de s'y intéresser avec cette information judiciaire
01:56 et puis pas seulement la justice puisqu'on a appris aussi qu'une commission d'enquête,
02:00 une commission d'information allait être ouverte au Sénat afin d'avoir des auditions
02:04 et de savoir exactement à quoi avaient servi ces 2,5 millions d'euros
02:07 et s'il y avait eu des irrégularités dans toutes ces procédures.

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