• il y a 2 ans
Joris Hébard redevient maire du Pontet. Au lendemain de son élection, il est l'invité du 6/9 de France Bleu Vaucluse.

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Transcription
00:00 France Bleu Vaucluse, Hugo Laroche.
00:02 - Joris Hébrar redevient donc maire du Pontet au lendemain de son élection.
00:06 Romain Bercher, il est l'invité du 6-9 France Bleu Vaucluse.
00:09 - Bonjour Joris Hébrar. - Bonjour.
00:11 - Merci beaucoup d'être dans ce studio ce matin.
00:13 17 voix pour votre élection hier au conseil municipal,
00:16 16 votes blancs alors que l'opposition détient 6 sièges dans ce même conseil.
00:22 C'est loin d'être un triomphe ?
00:24 - C'est loin d'être un triomphe, mais après on dira que c'est le résultat qui compte.
00:28 Moi j'interprète ça comme peut-être un mouvement d'humeur de certains de mes élus
00:32 qui m'ont vu revenir un peu vite certes,
00:36 mais moi j'ai quand même confiance en mon équipe.
00:40 Je sais que mon équipe travaille vraiment pour les pontétiens
00:44 et il reste trois ans de mandat,
00:46 donc tout le monde sait le travail qui nous reste à accomplir
00:50 et je sais que ça va continuer.
00:52 Donc on aura une petite explication entre nous,
00:55 mais voilà, ça restera une affaire interne essentiellement.
00:59 - Vous vous attendiez à autre chose peut-être comme retour ?
01:02 - Après on sait très bien, quand on est dans l'institution,
01:06 on sent un peu les courants de ce qui se passe,
01:10 mais j'avais quand même confiance dans ce qui allait se passer.
01:14 Il n'y a pas eu de candidature opposée à la mienne,
01:16 j'étais le seul en liste, donc il n'y avait aucun risque.
01:19 J'interprète ça comme un signal aussi
01:22 pour moi-même me remettre en question
01:25 et aller plus vers les gens de mon équipe,
01:27 parce que visiblement je n'ai pas été compris,
01:29 j'ai envie de comprendre, j'ai envie que ça avance pour le pontet.
01:32 Donc il reste trois ans pour ça et je sais qu'on va y arriver.
01:35 - Peut-être que beaucoup d'élus comme de pontétiens se demandent
01:38 pourquoi revient-il ?
01:39 Vous avez encore ce matin la double écharpe de députés et de maires.
01:43 C'est un choix de raison de redevenir le premier élu,
01:47 le premier des pontétiens en quelque sorte, en redevenant maire ?
01:50 - Vous savez, il y a aussi le fait que d'un point de vue personnel,
01:56 c'est un mandat qui vous engage énormément
01:58 et d'un point de vue familial aussi, ça peut devenir très compliqué.
02:02 Ensuite, quand on est dans l'action de terrain,
02:06 on a une efficience, une efficacité,
02:09 une capacité à agir sur le quotidien de ses concitoyens,
02:12 donc d'une partie des Français.
02:14 - Ça vous manque ?
02:15 - Qui est beaucoup plus forte.
02:16 Et oui, ça manque, forcément.
02:17 Je pense que ça manque sûrement à beaucoup de maires qui se retrouvent à Paris,
02:21 même si je pense qu'il n'y en a pas beaucoup.
02:23 Cette action de terrain et d'avoir cette prise directe sur les projets,
02:29 sur le cap qu'on s'est fixé pour une ville,
02:33 c'est quand même, ce n'est pas du tout la même action.
02:36 - Est-ce qu'il y avait chez vous le sentiment du devoir inaccompli aux pontets ?
02:41 - Non, puisque la feuille de route qu'on a tracée en début de mandat est suivie,
02:46 mais il y a essentiellement une proportion de raisons plus personnelles à mon retour
02:54 que des raisons professionnelles,
02:55 parce que le travail de l'Assemblée est quand même très intéressant.
02:58 Le travail du groupe Rassemblement National
03:00 est vraiment un travail qui est fait en force, mais aussi en finesse,
03:08 avec un groupe qui est vraiment engagé dans ce qu'il fait
03:11 et qui porte la voix des Français tous les jours sur tous les dossiers.
03:14 - Personnel vous dites, c'est le fait d'avoir reçu un blâme de la part de votre parti
03:19 pour avoir inauguré une mosquée aux pontets qui vous fait revenir ici ?
03:22 - Pas du tout, non.
03:24 Même si d'un point de vue temporel, ça peut y ressembler,
03:26 ce n'est pas du tout ça, puisque les raisons sont essentiellement familiales.
03:33 C'est comme ça, j'ai 41 ans, j'ai encore des choses à faire avec ma famille,
03:42 donc c'est ça aussi.
03:45 Après pour l'histoire du blâme, c'est une différence entre l'action d'un élu local
03:51 qui est proche de sa population et qui va aux invitations des gens,
03:55 qu'il invite respectueusement, mais qui contredit la ligne du parti,
03:59 chose qu'il faut prendre compte,
04:03 et la ligne du parti n'était pas la même que cette action de terrain.
04:09 - Vous avez compris ce blâme, cette réaction de Marine Le Pen,
04:12 des élus du parti au niveau national ?
04:15 - Je la comprends, oui, d'un point de vue de la rigueur de la ligne politique
04:19 que le parti s'impose.
04:21 - Je reprends ces mots, "initiative personnelle" que je désapprouve très clairement.
04:25 - Il n'y a pas de problème, je suis d'accord avec cette analyse.
04:28 - C'était une erreur d'y aller, à cette inauguration ?
04:31 - C'est une erreur pour un député du Rassemblement National,
04:34 mais pour un élu local, ce n'est pas une erreur.
04:36 Il y a des gens qui trouvent que j'ai raison,
04:39 il y a des gens qui trouvent que j'ai tort.
04:41 Ça dépend à quel niveau on se place, au niveau de l'analyse.
04:44 Moi ce que j'entends sur le terrain, n'est pas la même chose que ce que j'entends à Paris,
04:48 sur ce point de vue là, mais je pense que, quand même,
04:51 ce que ça montre aussi, c'est que dans notre parti, on est sérieux,
04:55 on a une ligne politique, et on s'y tient, et on la fait respecter.
04:59 Voilà, moi j'en suis quelque part un petit peu la victime sur ce coup là,
05:02 mais ce n'est pas pour ça qu'on a désiré m'exclure du Rassemblement National,
05:06 ou que je m'en exclue, ou quoi que ce soit.
05:08 - Vous y restez donc ?
05:09 - Bien sûr, oui, parce que c'est le parti, je pense, qui est le plus à l'écoute des Français,
05:13 et je l'ai vu au Parlement, c'est le parti qui défend le mieux les intérêts des Français,
05:17 sans sectarisme, et...
05:20 - Comment un élu local Rassemblement National peut-il être toujours à l'aise
05:23 dans un parti qui le réprouve lorsqu'il agit localement dans l'intérêt de ses électeurs ?
05:28 - Non mais il faut voir plus grand, il ne faut pas voir que sa situation personnelle.
05:31 Moi je me bats depuis le début de mes mandats pour la France et pour les Français en général.
05:35 Bien sûr j'ai une action locale, mais au niveau politique,
05:38 je m'inscris aussi dans ce que fait le Rassemblement National au niveau national,
05:42 et aussi international.
05:44 Donc pour moi il n'y a pas de contradiction majeure, c'est un point de désaccord,
05:50 mais j'espère bien peut-être aussi faire entendre moins de points de vue à ce niveau là,
05:54 si jamais c'est nécessaire.
05:56 - Et partir n'a jamais traversé votre esprit ?
05:58 - Non.
05:59 - A aucun moment ?
06:00 - Non, je ne suis pas du genre à partir au premier coup de vent ou quoi que ce soit.
06:07 Je quitte Paris certes, mais la Circo est toujours au RN,
06:12 ma suppléante va prendre ma place,
06:14 donc le groupe ne perd pas de députés, c'est bien là l'essentiel je pense.
06:18 - Jean-Rixé Brard, maire Rassemblement National, du Pontet,
06:22 et toujours député de cette première circonscription de Vaucluse.
06:24 Vous restez avec nous Jean-Rixé Brard ?
06:26 - Bien sûr.
06:27 à l'avis justement des habitants de votre commune dans le journal de 8h.

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