BE SMART - L'interview de Stéphane Rougeot (Deezer) par Aurélie Planeix

  • l’année dernière
Vendredi 5 mai 2023, BE SMART reçoit Stéphane Rougeot (DG Adjoint, Deezer)
Transcript
00:00 On parle maintenant de musique en compagnie de Stéphane Rougeau.
00:08 Bonjour.
00:09 Bonjour.
00:10 Vous êtes le directeur général adjoint de Deezer.
00:12 Alors évidemment, tout le monde connaît Deezer aujourd'hui, beaucoup de gens utilisent
00:16 Deezer et à côté il y a des masses d'autres, il y a Spotify, il y a Apple Music, il y a
00:19 Amazon.
00:20 Qu'est-ce qui fait la singularité Deezer ?
00:22 Donc nous on existe depuis une quinzaine d'années.
00:25 En fait on a été la première plateforme qui a streamé quelques mois avant Spotify.
00:30 Bon depuis les choses ont pas mal changé dans l'ensemble de l'industrie.
00:33 Mais il y a une chose qui est fondamentale pour nous, c'est innover, lancer des fonctionnalités
00:41 et innover à la fois pour les utilisateurs pour qu'ils aient la meilleure expérience
00:44 possible de musique parce que c'est pour ça qu'ils viennent et qu'ils s'abonnent
00:47 à une plateforme comme Deezer et innover aussi pour les artistes et pour l'ensemble
00:51 de l'industrie parce que finalement ce que des plateformes comme Deezer permettent c'est
00:57 justement à travers ces fonctionnalités de connecter ceux, les auditeurs, les fans,
01:02 ceux qui adorent la musique avec les artistes qu'ils aiment.
01:05 Alors historiquement et depuis le début, principalement à travers le catalogue et
01:09 puis les titres qui sont disponibles mais de plus en plus à travers de nouvelles fonctionnalités
01:13 et à chaque fois qu'on peut innover pour permettre ce lien et ce lien entre les artistes
01:17 et les fans, finalement on remplit notre fonction et c'est quelque chose d'assez spécifique
01:21 à Deezer.
01:22 C'est quoi justement ces fonctionnalités parce que moi basiquement je me dis ok c'est
01:26 une appli de streaming, je lance ma musique et basta.
01:28 C'est quoi ces fonctionnalités qui permettent cette interaction aujourd'hui ?
01:32 Alors d'abord les fonctionnalités de départ et les fonctionnalités de base qui existent
01:36 et qui ont été renforcées depuis 15 ans, c'est vraiment les fonctionnalités qui vous
01:39 permettent d'accéder à la musique que vous aimez mais en fonction de votre profil parce
01:43 qu'on a chacun une manière de vivre la musique différemment, ça peut être soit de rester
01:46 dans la musique que vous aimez et puis de vous la ramener parce que finalement on écoute
01:50 des titres il y a un an, il y a deux ans, il y a trois ans.
01:51 On écoute toujours les mêmes ?
01:52 Oui mais parfois aussi il y a des titres qu'on écoutait il y a trois, quatre ans puis qu'on
01:55 n'écoute plus et puis que de temps en temps on aime bien pouvoir réécouter sauf qu'on
01:58 n'y pense plus.
01:59 Et donc les algorithmes qu'on a, ils nous permettent justement en fonction de ce que
02:02 vous écoutez ou de ce que vous avez écouté de vous reproposer et puis derrière si vous
02:06 souhaitez vous ouvrir vers des nouveaux titres, vers des nouveaux artistes, de vous permettre
02:10 de découvrir.
02:11 Et donc la première chose qui est fondamentale justement dans ces plateformes-là et dans
02:17 ce que nous on fait en termes d'innovation, c'est à travers les algorithmes et puis
02:20 à travers toutes les fonctionnalités qu'on a de vous permettre finalement de à la fois
02:26 aller vers les musiques que vous aimez ou que vous aimiez et puis d'aller découvrir
02:29 de nouvelles musiques et de nouvelles artistes si c'est ce que vous souhaitez.
02:31 Donc ça on l'a fait, on l'a fait avec Flow Mood qui vous permet en fonction de votre
02:36 humeur justement d'avoir une sorte de radio personnalisée infinie sur des titres que
02:41 vous aimez puis bientôt on va faire un Flow Mood où ça permettra d'aller vers plus
02:44 de découvertes ou au contraire de rester dans vos zones de confort avec un peu moins
02:48 de découvertes.
02:49 Voilà donc on va s'adapter en fonction des besoins et des souhaits de chaque utilisateur.
02:53 Et après on est en train de rajouter tout un tas d'expériences.
02:56 Vous avez probablement vu en décembre on a lancé Blind Test.
03:00 Dans Blind Test, alors il n'y a pas de lien direct avec les artistes mais là encore on
03:04 sait très bien que dans l'interaction et l'engagement avec la plateforme qui nous
03:07 permettent nous derrière d'être encore plus personnels dans ce qu'on peut proposer à
03:13 l'utilisateur sur ses choix musicaux, ce sont des fonctionnalités qui nous permettent
03:18 d'être encore meilleurs et encore plus adaptés aux besoins de chacun.
03:20 Et après on a fait du live streaming et on va continuer à faire du live streaming et
03:24 puis encore voilà on a un certain nombre d'autres fonctionnalités.
03:26 On a fait les lyrics donc on a été les premiers à lancer justement les paroles et on a lancé
03:31 il y a un peu plus d'un an la traduction des paroles et on voit aujourd'hui par exemple
03:35 les lyrics c'est une des fonctionnalités.
03:36 Il y a 45% de nos utilisateurs qui tous les mois vont regarder les paroles et vont lire
03:42 les paroles des titres qu'ils écoutent parce qu'ils ont besoin de comprendre le sens parce
03:45 que finalement la musique a ce pouvoir qui n'est pas uniquement un pouvoir d'écoute
03:49 mais un pouvoir d'émotion et puis un pouvoir aussi d'expression.
03:53 À travers la musique que j'aime j'exprime qui je suis et aussi j'exprime les communautés
03:58 auxquelles j'appartiens ou auxquelles je veux appartenir donc c'est l'ensemble de ça qu'on
04:02 permet de faire et de le faire à la fois pour chacun mais aussi de plus en plus de
04:07 manière partagée soit dans des communautés de fans soit partagées également avec les
04:12 artistes.
04:13 Vous exprimez très bien sans le dire que c'est quand même une entreprise très technologique
04:17 donc évidemment j'imagine que ça nécessite beaucoup d'investissement, de développement.
04:21 Comment vous monétisez votre audience aujourd'hui hormis le fait des abonnements ?
04:25 Donc nous aujourd'hui on est concentré sur l'abonnement.
04:28 On a un canal d'acquisition gratuit mais notre objectif c'est que finalement ceux qui
04:33 utilisent Deezer de manière gratuite avec de la publicité basculent sur l'abonnement
04:36 parce qu'il y a beaucoup plus de fonctionnalités et il y a la véritable expérience.
04:39 Donc ça ça a été historiquement la façon dont Deezer s'est développé.
04:43 On a aujourd'hui quasiment 10 millions d'abonnés à la fois 3,5 millions en France et puis
04:47 le reste dans plein de pays dans le monde et jusqu'à présent l'essentiel de la monétisation
04:54 pour toutes les plateformes de streaming a été fait à travers l'abonnement mensuel
04:58 et avec en plus un abonnement qui jusqu'à l'année dernière était au même prix qu'au
05:01 moment du lancement en 2007 ou en 2008 puisqu'il était resté à 9,99 euros ou 9,99 dollars.
05:08 Ce qui veut dire en termes réels évidemment que le coût de la musique et la valeur de
05:12 la musique avait baissé puisqu'en 15 ans ça n'avait pas bougé.
05:15 Donc nous on a été les premiers il y a un an à remonter le prix de l'abonnement d'un
05:19 euro.
05:20 Alors c'est aussi parce que derrière il y avait une qualité haute fidélité et aujourd'hui
05:24 l'abonnement est à 10,99 euros et on a bien vu l'ensemble des acteurs du secteur, en tout
05:28 cas Apple, Amazon et dans pas mal de territoires Spotify ont remonté également leur prix
05:33 de 1 euro.
05:34 Et ce qui nous intéresse nous c'est finalement de commencer à rajouter des expériences
05:37 et des fonctionnalités qui ont de la valeur pour les artistes parce qu'elles leur permettent
05:42 de partager plus et d'avoir plus d'expérience et plus de connexion avec les fans qui les
05:47 intéressent et puis pour les fans d'accéder à des choses qu'ils n'auraient pas par ailleurs
05:50 mais pour les artistes qui les intéressent.
05:51 Et donc on l'a vu avec le live streaming et on va le faire avec d'autres choses, il
05:55 peut y avoir du merchandising, il peut y avoir du ticketing, il peut y avoir tout un tas d'autres
05:59 fonctionnalités où cette fois-ci on pourra les monétiser et ça rapportera de l'argent
06:04 à la fois à l'artiste et puis à l'ensemble de l'industrie mais au-delà simplement d'un
06:08 abonnement qui vous permet d'avoir accès à 90 millions de titres qui est vraiment l'abonnement
06:12 générique.
06:13 Donc voilà on a entendu travailler sur toutes ces dimensions-là ce qui permettra de continuer
06:16 à augmenter notre ARPU et surtout de proposer à nos utilisateurs des expériences qui
06:23 seront des expériences uniques, qui seront des expériences beaucoup plus valorisées
06:26 et en plus spécifiques à ce qu'ils recherchent plutôt quelque chose de générique pour
06:29 tout le monde.
06:30 Vous parlez beaucoup des artistes, toujours la question c'est la rémunération des artistes
06:34 et je crois que vous avez engagé une réflexion sur ce sujet avec Universal Music.
06:38 Où en est cette réflexion aujourd'hui ? Est-ce que vous avez des pistes qui avancent ?
06:41 Donc nous ça fait maintenant 4 ou 5 ans qu'on essaye de faire évoluer le modèle de rémunération
06:47 des artistes, quelque chose qui ne dépend pas de nous mais qui dépend des labels.
06:50 Donc nous je vous rappelle on reverse en gros quasiment 70% de notre chiffre d'affaires,
06:54 c'est-à-dire que quand un abonné paie 10,99€ et qu'on enlève les taxes, nous on reverse
06:59 70% de ça aux ayants droit, soit les labels, soit les publisheurs.
07:04 Donc ça c'est reversé à l'industrie et la question de la rémunération des artistes
07:11 c'est quelque chose qui est décidé par les labels ou par les publisheurs.
07:14 Nous on leur fournit la data sur les streams et c'est eux qui décident la façon dont
07:18 c'est fait.
07:19 Depuis quelques années on pousse un modèle qui s'appelle UCPS qui est de dire on va
07:22 plutôt faire une rémunération en fonction de ce que chaque consommateur a écouté plutôt
07:28 que de mutualiser.
07:29 Pour l'instant on n'est pas encore arrivé à pousser ce modèle, il y a des réflexions
07:34 qui ont eu lieu chez les labels et notamment chez UMG qui est d'avoir un modèle de rémunération
07:40 qui est plus artiste-cintrique, c'est-à-dire d'éliminer et de ne pas rémunérer le
07:44 contenu qui ne vient pas des artistes.
07:46 On sait très bien que sur les plateformes de plus en plus avec soit de l'intelligence
07:49 artificielle soit tout un tas de technologies, il y a des bots qui poussent des streams,
07:54 il y a de la fraude avec des streams qui ne correspondent pas à de la musique, il y a
07:58 du contenu qui n'est pas du contenu musical et tout ça c'est des streams qui derrière
08:02 vont capturer une partie de l'abonnement et vont le reverser finalement à des personnes
08:07 ou à des sociétés qui ne représentent ou qui ne sont pas des artistes.
08:11 Donc le modèle de rémunération artiste-cintrique sur lequel on est en train de travailler avec
08:15 Universal et avec d'autres, c'est un modèle qui permettra d'éviter que une partie de
08:19 l'abonnement soit reversée à ce type de contenu et que l'essentiel ou quasiment
08:24 tout l'abonnement aille vraiment rémunérer les artistes.
08:27 Et en fait on peut combiner le modèle artiste-cintrique et puis le modèle user-cintrique et c'est
08:32 celui dont je parlais un petit peu avant et je pense que dans les mois qui viennent, une
08:35 fois qu'on aura bien avancé dans ces discussions-là, les labels pourront eux faire évoluer le
08:39 mode de rémunération et nous on sera tout à fait capable de leur fournir toutes les
08:42 données permettant de faire ça.
08:44 Il y a un autre sujet qui est en cours de réflexion, c'est le rapport sénatorial
08:49 qui préconise de taxer les plateformes de streaming, c'est une réflexion qui revient
08:52 régulièrement pour financer la musique française.
08:54 Quelle est la position de Deezer aujourd'hui sur ce sujet ?
08:57 Donc nous on était ravis qu'il y ait une mission qui puisse permettre de voir un petit
09:01 peu quelle était la situation de la création musicale en France et puis du CNM et puis
09:06 quel était le meilleur mode de financement.
09:08 Après je ne vous cache pas évidemment qu'on a été extrêmement déçus de voir le résultat
09:10 puisque la recommandation de taxer les services de streaming, finalement les services de streaming
09:17 aujourd'hui c'est le moteur de la croissance dans l'ensemble de l'industrie et des revenus
09:21 générés par l'industrie et on a une industrie qui pendant des années finalement a eu une
09:26 décroissance de son chiffre d'affaires et qui depuis maintenant quatre ou cinq ans
09:29 est en croissance et le moteur de cette croissance c'est le streaming.
09:32 Donc commencer à taxer le streaming c'est sûr que c'est affecter le moteur de croissance.
09:35 La deuxième chose c'est que finalement le streaming, nous comme je vous disais, on
09:38 reverse 70% de l'abonnement aux ayants droit et finalement c'est nous qui contribuons
09:44 le plus aujourd'hui à la rémunération et à la création musicale que ce soit en
09:49 France ou ailleurs et donc de rajouter encore une taxe là dessus à ceux qui contribuent
09:53 le plus on trouve que ça fait absolument aucun sens.
09:55 Et puis la dernière chose c'est que les sociétés de streaming comme nous ce sont
10:00 des sociétés assez récentes.
10:01 On est des sociétés dont le modèle économique est encore fragile parce qu'on a beaucoup
10:05 investi en termes de technologie, on investit beaucoup en termes de marketing pour permettre
10:10 justement la diffusion et la pénétration du streaming et donc on se retrouve avec des
10:13 sociétés et même une société comme Spotify qui est beaucoup plus grosse que nous est
10:17 à la limite et pas encore complètement profitable et nous en ce qui nous concerne on n'est pas
10:22 encore profitable, on a une ambition de l'être en 2025 mais on n'est pas encore profitable
10:25 et rajouter une taxe à une société qui est fragile c'est évidemment pour nous pas du
10:29 tout la bonne chose à faire surtout si on dit que derrière ces plateformes de streaming
10:34 c'est des éléments fondamentaux en termes de souveraineté numérique, en termes de
10:37 souveraineté culturelle et aller taxer des plateformes comme Deezer évidemment c'est
10:42 absolument pour nous la voie à suivre.
10:44 Vous parlez de votre business model et de la rentabilité dont l'objectif est fixé
10:48 en 2025, quelle va être votre stratégie justement pour atteindre cette rentabilité ?
10:52 Donc on a défini ce plan il y a maintenant un petit peu plus d'un an.
10:56 On a une stratégie qui est basée sur deux choses.
10:59 Premièrement d'abord on se concentre sur la musique.
11:01 On a tout un tas d'autres plateformes qui pour attirer les auditeurs ou les abonnés
11:05 vont aller développer d'autres types de contenus.
11:07 Donc on se concentre complètement sur la musique et on se développe en France avec
11:11 une croissance de notre base d'abonnés, on est très content de la croissance qu'on
11:14 a en France et on se développe à l'étranger avec un modèle B2B où on est capable d'apporter
11:20 ce service de souscription à des partenaires.
11:22 Donc historiquement on a fait ça avec des opérateurs téléphoniques.
11:24 On a commencé en France avec Orange et maintenant on le fait avec un certain nombre d'autres
11:29 et on le fait aussi à l'étranger.
11:30 On a lancé le service RTL Musique avec RTL et c'est Deezer qui fournit l'ensemble
11:37 de la plateforme et évidemment l'ensemble du catalogue.
11:40 On a annoncé, on aura peut-être l'occasion d'en parler justement, un accord aussi avec
11:45 Sonos pour pouvoir intégrer Deezer et le service de streaming de Deezer à l'intérieur
11:51 de Sonos.
11:52 Sonos ce sont du matériel e-guit et des...
11:55 C'est du hardware.
11:56 Voilà.
11:57 Aux Etats-Unis surtout ?
11:58 Non, non, non.
11:59 Aux Etats-Unis mais en fait ça sera dans tous les pays où il y a du matériel Sonos
12:00 qui est vendu.
12:01 Et en fait on s'aperçoit que finalement pour que la musique par streaming puisse pénétrer
12:08 de plus en plus le marché parce qu'aujourd'hui finalement il y a un peu plus de 500 millions
12:11 d'abonnés alors que le potentiel de pénétration dans le monde il est plutôt de plusieurs
12:15 milliards et donc il faut aller chercher ses abonnés et on peut aller les chercher
12:20 aussi en rentrant et en allant les chercher dans différents segments et dans différentes
12:24 industries à travers du hardware puisque si on intègre un service de streaming dans
12:29 un équipement audio il y a d'autant plus de possibilités qu'il soit utilisé.
12:33 Ça peut être dans le transport et dans la voiture puisque au fur et à mesure les voitures
12:36 qui deviennent des hubs d'entertainment, si on intègre un service de streaming dans
12:39 la voiture on peut apporter une valeur supplémentaire à l'utilisateur dans sa voiture plutôt qu'il
12:43 aille utiliser son compte historique.
12:44 Et puis ça sera le cas dans un train également.
12:48 C'est le cas évidemment dans des groupes de médias qui intègrent différents types
12:51 de contenus comme RTL.
12:52 Et pour nous la raison pour laquelle c'est un axe stratégique important c'est que 1)
12:58 ça nous permet de pénétrer des marchés dans lesquels notre marque n'est pas suffisamment
13:01 importante et pas suffisamment présente et reconnue aujourd'hui.
13:05 Et c'est vrai qu'à l'étranger on n'a pas du tout la même reconnaissance de marque
13:08 que peut avoir un Spotify et en plus on n'a pas du tout l'écosystème qu'ont créé
13:11 un Apple Music, un Amazon Music, un Google Music.
13:15 Et donc nous on se bat avec une arme différente qui est finalement on sait exactement s'intégrer
13:19 avec d'autres partenaires et en s'intégrant avec d'autres partenaires en fait on bénéficie
13:23 de leur marque, on bénéficie de leur marketing et on bénéficie de leur base d'utilisateurs.
13:28 Et donc on peut réduire nos coûts marketing pour acquérir ses clients et on les acquiert
13:34 et on partage la valeur avec le partenaire et ça ça nous permet de croître avec des
13:38 conditions économiques qui sont bien plus favorables.
13:40 On est les seuls à faire ça et on est capable de le dupliquer et c'est notre stratégie
13:45 dans un certain nombre de pays pour pouvoir croître notre chiffre d'affaires et de façon
13:49 économiquement viable et effectivement atteindre la profitabilité en 2025.
13:53 Un dernier mot autour de votre entrée en bourse qui remonte un peu maintenant mais
13:58 qui était l'année dernière, le 6 juillet dernier.
14:01 J'ai regardé hier, le titre perd 40% je crois sur 6 mois.
14:05 Est-ce que d'abord est-ce que vous regrettez le choix d'avoir été en bourse et est-ce
14:09 que vous vous dites peut-être qu'il serait temps à un moment ou un autre d'en sortir
14:12 déjà ? Non alors on se dit absolument pas ça.
14:14 D'abord cette combinaison avec le SPAC elle correspondait à la fois à un objectif de
14:19 levée de fonds et on a été extrêmement heureux de lever 140 millions d'euros en
14:25 2022 qui était une année compliquée.
14:27 Donc ça montre bien qu'il y avait un appétit et qu'il y avait une capacité à lever de
14:31 l'argent et on l'a fait en combinaison avec le SPAC.
14:33 La combinaison avec le SPAC c'est aussi une conjonction avec un certain nombre de
14:39 personnes dans le SPAC qui nous apportent de la valeur.
14:40 Donc il y avait un véritable intérêt de part et d'autre à pouvoir travailler ensemble
14:45 et à se combiner.
14:46 Après aujourd'hui le cours de bourse il est ce qu'il est, ça correspond aussi à
14:49 une dégradation des valorisations sur les marchés notamment pour les boîtes de tech
14:52 par rapport à il y a 6 mois ou par rapport à il y a un an.
14:54 Ça correspond aussi au fait que pour les small et mid cap c'est pas les types de
14:59 valeurs qui sont les plus en vue.
15:00 Et puis la dernière chose on a un track record qui est encore récent en bourse.
15:03 On a une feuille de route stratégique qui est très claire.
15:08 On a une feuille de route en termes de profitabilité et de génération de cash qui est d'arriver
15:13 en 2024 à être fricage plus positif et en 2025 à être profitable.
15:17 Et au fur et à mesure qu'on va démontrer qu'on est en chemin pour délivrer ça,
15:21 les marchés vont pouvoir l'apprécier et l'intégrer dans notre valorisation et dans
15:26 notre cours de bourse.
15:27 Et au fur et à mesure qu'on aura un peu plus de volume ça aidera.
15:30 Donc c'est assez normal dans les conditions d'introduction, dans le contexte d'introduction
15:34 dans lequel on a été pour les marchés financiers.
15:35 Et compte tenu aussi de là où on est nous dans notre chemin stratégique, que dans les
15:40 premiers mois évidemment on puisse avoir ce type de situation.
15:43 Mais voilà à nous de montrer et de délivrer à travers nos différents résultats, qu'on
15:48 est capable de délivrer notre feuille stratégique.
15:50 Merci beaucoup Stéphane Rougeau.
15:52 Je rappelle que vous êtes le directeur général adjoint de DISA.

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