Vendredi 30 août 2024, SMART BOURSE reçoit Michel Ruimy (Économiste associé, SPAK) , Bertrand Lamielle (Directeur, Portzamparc Gestion) , Jean-François Bay (Directeur général, Quantalys) et Laurent Albie (Responsable, Next Momentum)
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00:00Bonjour et bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute
00:12des marchés sur BeSmart for Change.
00:14On se retrouve chaque jour en direct à 17h si vous nous suivez à la télévision sur
00:19BeSmart TV, émission que vous retrouvez évidemment chaque soir en replay sur BeSmart.fr ou encore
00:24en podcast à l'heure qu'il vous plaira sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:28Au sommaire de cette émission, le bilan d'un mois d'août et le bilan d'un été qui a
00:32pu connaître un petit coup de chaud.
00:34Si vous avez gardé un œil sur les marchés, il ne vous a pas échappé que les premières
00:39séances du mois d'août ont été un petit peu agitées.
00:42Nous ferons le bilan de ce mois d'août et de cet été avec trois invités que nous
00:46retrouvons chaque mois pour ce grand tableau de bord des marchés.
00:49Bertrand Lamiel de Porzempare Gestion, Jean-François Bay de Cantalice et Laurent Albi de Next Momentum
00:54qui seront avec nous pour nous apporter leurs différentes analyses à travers la
00:59dimension de flux, la dimension fondamentale ou encore la dimension technique et de momentum,
01:05décryptage donc de ces mouvements estivaux et ce qu'ils nous disent de la suite sur
01:09les marchés bien sûr dans un instant avec nos trois invités de fin de mois, un mois
01:13qui aurait été positif quand même, notons-le, sur les actifs risqués et sur les actions
01:17mondiales en général, même plutôt un bon mois pour les actions européennes, vous aurez
01:22le détail dans un instant avec Pauline Grattel qui nous accompagne là aussi chaque jour
01:27dans Smart Bourse, on a marqué de nouveaux records encore aujourd'hui sur de nombreux
01:32indices européens, le stock 600 notamment marque un nouveau record historique aujourd'hui
01:38avec sur le plan fondamental une dynamique de désinflation qui reste intacte, nous avons
01:43eu différentes mesures d'inflation pour le mois d'août, pour le mois de juillet
01:46que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, là aussi vous aurez le détail des chiffres
01:49dans un instant mais retenez que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe, les différentes
01:54mesures d'inflation sont au plus bas depuis 3 ans, depuis 2021 et ouvrent la voie à un
02:00cycle de quelques baisses de taux au moins devant nous, ce sera évidemment un des enjeux
02:05du mois de septembre avec les réunions de politique monétaire qui reprendront dans
02:08les prochains jours et puis comme une fois par mois nous recevons également l'économiste
02:12Michel Rumi pour un décryptage économique, il sera avec nous en plateau à partir de
02:1617h45, nous reviendrons sur le symposium de Jackson Hall, pas forcément pour décrypter
02:21le discours technique des banquiers centraux mais pour comprendre à quoi servent ces grands
02:26rendez-vous de banquiers centraux et de banques centrales, il y a le symposium de Jackson
02:30Hall pour la Fed, le symposium ou les rencontres de Sintra organisées depuis quelques années
02:34pour la Banque Centrale Européenne, à quoi servent ces rendez-vous ? Réponse avec l'économiste
02:39Michel Rumi à partir de 17h45.
02:46Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, les infos-clés du jour sur
02:55les marchés avec Pauline Grattel qui nous accompagne, bonsoir Pauline.
02:59Bonsoir.
03:00Tendance positive aujourd'hui pour terminer cette séance, pour terminer cette semaine
03:04et pour terminer ce mois d'août.
03:05Oui et cette séance était rythmée par la publication de nombreux indicateurs macro,
03:10le CAC 40 tutoie d'ailleurs les 7700 points ce matin avant de redescendre un petit peu
03:15dans la journée.
03:16A noter aussi le STOXX 600 a atteint un niveau record au terme d'un mois qui aura finalement
03:21été positif pour les actions dans leur ensemble.
03:24Les investisseurs ont pris connaissance de l'indice PCE américain pour le mois de juillet.
03:29L'inflation mesurée par cet indicateur ressort à 2,5% sur un an en juillet comme le mois
03:34précédent.
03:35Sur un mois, elle augmente de 0,2%.
03:39Le CORE PCE, or énergie et alimentation, s'établit lui à 2,6% sur un an, légèrement
03:45inférieur aux attentes et similaire au mois précédent.
03:48Et puis les investisseurs prenaient connaissance également des derniers chiffres d'inflation
03:52pour le mois d'août en zone euro.
03:54Oui, l'inflation globale en zone euro tombe à 2,2% sur un an en août contre 2,6% le
04:00mois précédent.
04:01L'inflation coeur, elle, diminue légèrement à 2,8% sur un an.
04:05Au global, ces indicateurs atteignent leur plus bas niveau depuis trois ans.
04:09Toujours en zone euro, les investisseurs ont aussi regardé le taux de chômage de juillet
04:14qui recule à 6,4% contre 6,5% le mois précédent.
04:18Et puis plus spécifiquement encore, concernant la France, les investisseurs ont pu digérer
04:25les chiffres d'inflation du mois d'août pour la France et une nouvelle estimation
04:30de la croissance pour le deuxième trimestre.
04:32Oui, l'inflation française en données harmonisées ressort à 2,2% sur un an en août après
04:372,7% le mois précédent.
04:39Pour ce qui est du PIB français en seconde estimation, la croissance progresse de 0,2%
04:44sur le deuxième trimestre, un chiffre révisé à la baisse de 0,1 point par rapport à l'estimation
04:50initiale.
04:51En dehors de la macro, qu'est-ce qui a retenu votre attention aujourd'hui dans l'actualité,
04:54Pauline ?
04:55En France, à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron à Belgrade, Dassault Aviation annonce
05:00la signature d'un contrat de vente de 12 rafales pour les forces armées serbes, le titre étant
05:05hausse aujourd'hui.
05:06Aux Etats-Unis, Dell Technologies fait état de résultats meilleurs que prévus au deuxième
05:10trimestre mais surtout relève ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfices annuels
05:15poussés par la forte demande sur ses serveurs alimentés par l'IA, le titre ouvrant hausse
05:20de 3% à Wall Street.
05:22Enfin, qu'est-ce qui fera l'actualité des marchés la semaine prochaine ?
05:25La semaine prochaine sera rythmée par la publication des données d'emplois américaines
05:28avec en point d'orgue la publication du rapport du marché du travail pour le mois d'août
05:36vendredi prochain.
05:37Les investisseurs prendront aussi connaissance des enquêtes PMI définitives de la zone
05:41euro et des enquêtes ISM aux Etats-Unis pour la partie manufacturière et les services.
05:46Merci beaucoup Pauline.
05:47Pauline Grattel avec nous chaque soir en ouverture de Smart Bourse pour vous livrer les infos
05:51clés du jour sur les marchés.
05:58Nos 3 invités qui viennent nous voir chaque fin de mois pour faire le bilan du mois écoulé
06:08et nous donner également des clés d'analyse pour la suite des événements à attendre
06:12sur les marchés.
06:13C'est le grand tableau de bord des marchés en compagnie de Bertrand Lamiel, le directeur
06:17général de Ports en part gestion.
06:18Bonsoir Bertrand.
06:19Bonsoir messieurs.
06:20Jean-François Bell, le directeur général de Cantalice.
06:22Bonsoir Jean-François.
06:23Bonsoir messieurs.
06:24Et Laurent Albi, le responsable de Next Momentum avec nous également.
06:27Bonsoir Laurent.
06:28Ravis de vous retrouver tous les 3.
06:30Commençons par la dynamique des flux qu'on a pu observer au cours de l'été.
06:33Vous avez fait le panachage juillet août c'est ça Jean-François ?
06:37On va voir les graphiques que vous nous avez apporté à chaque fois mais visiblement en
06:42Europe, il y a eu quelques points d'entrée pour les investisseurs.
06:46C'est ça, il y a quelques signaux faibles visiblement et les investisseurs sont revenus.
06:51On est sur des mois de collètes record, il faut remonter à trois ans en arrière pour
06:56avoir de tels montants nets de collètes sur les fonds européens.
07:00C'est intéressant parce qu'effectivement ça fait trois ans qu'on vit un peu sur des
07:05flux de collètes un peu à tonne, un marché à tonne, on verra tout à l'heure dans le
07:09détail mais 2022 a été un peu une rupture sur les marchés inflationnistes, hyperinflation
07:15donc il fallait tuer l'hyperinflation whatever it takes et ça a marché visiblement.
07:21Les investisseurs sont rentrés dans un mode prudent et puis là on voit effectivement
07:27que les derniers grands chiffres de collètes qui dépassent les 70 milliards sur le mois,
07:32c'est 2021, c'est l'année vaccin, c'est l'année on repart et on réinvestit et l'économie se
07:38réouvre. Je ne sais pas si les rondelles vont faire le printemps et si c'est une tendance
07:43qui s'ouvre mais effectivement on a l'impression que les investisseurs ont compris que l'inflation
07:47passait au second plan, qu'on rentrait dans une phase où c'était plus la croissance qui
07:52posait question mais en tout cas il y a une sorte d'effet domino qui commence à se mettre en place
07:56en faveur des fonds et on le verra aussi des classes d'actifs risquées donc il y a quelques
08:03signaux faibles sur les actions, sur l'Europe, sur les small cap qui est intéressant de disséquer.
08:07Spectaculaire, plus de 70 milliards d'euros de collecte sur les fonds distribués en Europe
08:13sur cet été juillet août. Qu'est ce qu'on peut dire justement dans le détail ? Quelles sont les
08:19classes d'actifs qui ont été les plus sollicitées j'allais dire par ces flux de collecte positives ?
08:24Toutes les classes d'actifs profitent de cette collecte, c'est majoritairement toujours un
08:30environnement favorable aux taux, on est sur des taux réels très élevés, le monétaire rapporte
08:36encore beaucoup, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis. Si on commence à expliquer aux
08:43investisseurs que les taux vont peut-être baisser, vous vous intéressez aussi au placement obligataire,
08:48on a parlé ensemble des fonds obligataires à échéance etc donc c'est 26 milliards sur le
08:53monétaire, 22 milliards sur l'obligataire et toutes les classes d'actifs en profitent. L'année
09:00dernière, 2023, c'était sur l'ensemble de l'année beaucoup plus monétaire, donc une tendance très
09:05forte sur l'investissement monétaire, donc on a un effet un peu domino, un effet de diffusion
09:10je dirais par capilarité comme dirait notre président et donc vous avez par ruissellement
09:17et donc après le monétaire sur 2023 c'est plutôt l'obligataire sur 2024, depuis le début de l'année
09:23ça reste une année très forte sur l'obligataire et on voit même sur des emprunts en état, des
09:27goûts visuels qui en profitent et puis les actions aussi qui sont en troisième position et qui
09:35collectent pratiquement 20 milliards sur le moins, 20 milliards par mois donc ça fait longtemps qu'on
09:40n'avait pas vu ça. On a donné le détail sur les actions si vous voulez voir justement où sont
09:47allées ces 20 milliards, c'est intéressant dans la slide qui suit de voir justement quelles
09:56thématiques ont été jouées cet été, alors quand on regarde les zones géographiques ça reste encore
10:02très monduesse, il n'y a pas à trop se promouvoir des non-cerveaux. Dans les flux actions on ne peut pas dire que ce soit les actions
10:09européennes qui sont encore les grandes gagnantes. Oui alors inversement les actions européennes sont
10:15toujours négatives depuis le début de l'année, ça fait quand même plusieurs mois, c'est-à-dire depuis 2022
10:20que les actions européennes sont en difficulté et ne sont pas privilégiées, pour le moins, donc c'est un peu la guerre en Ukraine
10:29qui est un peu l'élément d'éplancheur on va dire, et les investisseurs préférant la visibilité. Donc sur des investissements
10:35globalement en actions, on en a déjà parlé, qui sont plutôt neutres voire négatifs sur ces périodes 2023-2024, c'était le match, la
10:43bascule, actions US versus émergents Europe qui était clairement négative. Là on voit que c'est toujours actions US, mais c'est aussi
10:52l'Europe qui revient en positif. L'autre élément intéressant c'est que c'était un peu monomaniaque ETF, on s'en souvient, c'était une vraie
11:00bascule sur les ETF avec une très forte décollète sur des fonds actifs, là on est sur un match qui se rééquilibre, on est sur 11 milliards
11:08d'ETF mais 8 milliards de fonds actifs. On parle bien juste de la période des 6 balles, je redonne, parce qu'il y a la grande perspective
11:14que vous nous donnez et que vous nous redonnerez, mais sur ces mois-là, effectivement, la gestion active a retrouvé un petit peu plus d'intérêt
11:21par rapport à une gestion passive qui reste un rouleau compresseur dans l'industrie. Le paquebot continue, mais visiblement les investisseurs
11:30sont revenus. Il y a des périodes comme ça où quand même la gestion active est capable de revenir sur le devant de la scène en termes de collecte.
11:34Notamment sur les small-cap, puisqu'on voit que les small-cap ont collecté 6 milliards sur le mois cet été et donc les investisseurs continuent à privilégier
11:42large méga mais aussi à peu près au même niveau, on va dire, des small-mid, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu de flux en faveur des petites et moyennes valeurs.
11:52Donc les investisseurs, on voit qu'ils par ricochet reviennent un peu à reprendre du risque, plutôt toujours sur des thématiques croissance.
12:00– Et ce qui est assez intéressant, quand on regarde la perspective, on dézoome un peu, dans le graphique que je vous ai préparé, des chiffres qui remontent à 2010,
12:09donc c'est pratiquement paléontolithique, c'est pratiquement le Moyen-Âge.
12:13– Préhistorique.
12:14– Préhistorique, voilà. On a un peu deux périodes, on a la période de taux bas, négatifs, des taux directeurs, des banques centrales qui avaient amené au tapis les taux
12:24et donc c'était le « whatever it takes » pour éviter la déflation et les grandes crises, et donc effectivement les investisseurs ont compris le message à l'époque
12:33et n'ont pas hésité à investir. Le dernier en date, le record, c'est 2021 avec 530 milliards de collecte sur l'année avec du rouge, beaucoup de rouge.
12:43– Voilà, la barre rouge c'est les actions, précise.
12:45– C'est les actions, donc 350 milliards pour les actions.
12:47– C'est la dernière année où on a vraiment collecté sur les actions.
12:49– Voilà, exactement, donc c'était une année très forte avec des investisseurs qui avaient compris que, voilà, un, l'économie repartait, le délta de croissance
12:58et deux, les banques centrales restaient accommodantes, donc le delta de liquidité, et puis patatras 2022 est arrivé par là
13:05et donc on s'est retrouvé, on est passé d'un scénario TINA à TANA, c'est-à-dire qu'il y a beaucoup d'alternatives qui se représentent,
13:10post-dislocation de marché, et petit à petit on voit des investisseurs qui se cherchent, donc c'est une barre noire en 2023, ce que je disais tout à l'heure,
13:18donc des investisseurs qui reviennent sur du monétaire pour essayer de faire quelque chose parce que le monétaire délivre beaucoup,
13:25on aurait pu dire aussi livré à 3% pour d'autres types de produits, ou fonds en euros boostés.
13:32– Et puis l'obligataire en 2024 qui…
13:34– L'obligataire qui revient en 2024 et petit à petit on voit que sur cet été c'est les actions qui reviennent un petit peu sur le devant de la scène,
13:43donc ça donne un peu de perspective justement sur ce film et je pense qu'on y reviendra avec les deux spécialistes qui nous accompagnent,
13:52mais je pense que les investisseurs ont compris que les banques centrales avaient bien lutté contre l'inflation,
13:58l'inflation passe au second plan, on reparle plus de croissance, une baisse des taux qui a été entamée,
14:04et j'allais dire un petit peu une stratégie autour des taux réels, quand le taux 2 ans US délivre du 5% et que l'inflation est à 2,5%,
14:12n'importe quel investisseur fait du taux 2 ans et fait du monétaire, quand aujourd'hui on leur dit oui mais éventuellement peut-être que dans les prochains mois
14:19il y a une baisse des taux, le taux 2 ans est passé à 3,90 là en ce moment et va peut-être passer à 2,5%,
14:26quand vous avez du 2,5% et du 2,5% d'inflation vous avez des taux réels à zéro et donc vous dites mais qu'est-ce qui va me permettre de délivrer du rendement ?
14:33Et vous regardez à nouveau les actions.
14:35– Est-ce qu'on revient dans un environnement où des stratégies diversifiées peuvent retrouver de l'intérêt ?
14:42Parce que c'est ce qu'on a vu et vous nous le rappelez à chaque fois,
14:46les fonds diversifiés n'ont pas du tout été des instruments ou des stratégies plébiscitées par les investisseurs
14:51pour naviguer dans les dernières années Covid, guerre en Ukraine.
14:56– Oui, alors il y a deux inconvénients sur les fonds diversifiés qui ont été pointés par les distributeurs,
15:01c'est que d'une part vous avez des rendements très élevés sur des taux, donc c'est un peu la version,
15:07il y a plein d'alternatives sur les marchés de taux donc qu'est-ce que je vais m'emméter à faire du diversifié,
15:12donc je reviens sur des stratégies pures, la deuxième chose c'est qu'il y a une corrélation
15:16ces derniers mois entre les actions et les obligs qui a fait que les obligations ne protégeaient plus,
15:21c'est-à-dire qu'on était un peu on-off sur, il y a de l'inflation donc les taux…
15:26– Typiquement 2022, tout se crash, tout va dans le même sens.
15:29– Exactement, donc les actions se crash, les obligs se crash et quand ça marche bien,
15:33les actions performent et les obligs performent parce que justement on se dit
15:36ah ça y est l'inflation diminue et on voit des très bonnes performances,
15:39on est un peu encore dans cet environnement-là, ce qui fait que pour des investisseurs diversifiés
15:43ou pour des gérants diversifiés ou des distributeurs…
15:45– C'est très compliqué.
15:46– C'est-à-dire si la diversification ne paye plus, faites des produits purs
15:51et puis vous retrouverez de la diversification sur l'or ou sur l'immobilier,
15:54enfin on va peut-être vous retrouver d'autres zones de safe haven de diversification mais visiblement…
16:01– On va voir ce qu'il y en a les prochains mois parce que moi ce que je retiens de l'été
16:03mais je vous dirai les leçons, c'est le 60-40 a retrouvé quand même de l'intérêt cet été,
16:08c'est-à-dire qu'on a vu justement des marchés obligataires qui pouvaient servir d'amortisseur
16:12en cas de baisse marquée des actions, là on a retrouvé une corrélation inverse
16:17qui est plutôt profitable à des stratégies balancées, équilibrées.
16:20– Exactement, ce qu'on disait sur cette nouvelle période qui s'est ouverte cet été
16:23c'est aussi peut-être favorable sur des fonds patrimoniaux
16:27qui vont pouvoir tirer leur épargne du jeu dans cet environnement,
16:31du coup diversifiés, flexibles, patrimoniaux c'est aussi les fonds actifs,
16:35c'est l'intérêt des fonds actifs, c'est-à-dire quand vous êtes un peu monomaniaque
16:38sur des mouvements de banque centrale, vous achetez ce qu'on a vu,
16:42des méga caps US avec beaucoup de visibilité, vous faites attention aux autres types de risques,
16:48donc c'est la période qui continue puisqu'on a vu que c'est majoritairement
16:53encore les ETF qui ont capté, je pense que ce paquebot ne va pas s'arrêter
16:57parce qu'il y a une logique de distribution et d'accès,
17:00j'allais dire un peu UX, de facilité d'accès qui va rester vraie
17:04mais à côté de ça, dans un environnement qui peut être plus compliqué,
17:09de changement de pied, des investisseurs qui vont peut-être revenir,
17:13on l'a vu avec les small cap par exemple.
17:15Oui et puis on voit l'écart entre effectivement le rouleau compresseur
17:21de la gestion passive et gestion active, à un moment ces écarts peuvent aussi se résorber un peu.
17:26C'est une question de soutenabilité, de minerie verting,
17:28vous pouvez faire du Ndidia mais jusqu'à un certain point.
17:31Bon, à propos de minerie verting, quand vous nous redonnez les perspectives sur 4 ans,
17:36il n'y a pas de match entre l'intérêt porté par les investisseurs aux actions américaines
17:41par rapport à la défiance, il faut le dire, qu'on a pu observer sur les actions européennes.
17:47Oui, ça reste vrai, on a parlé de la bonne nouvelle.
17:50Sur le mois d'août, l'Europe doit faire mieux en termes de performance que le marché américain.
17:53Il y a aussi des moments où la performance des actions européennes
17:57n'est pas forcément aussi négative que ce qu'on peut imaginer.
18:01L'esprit, l'état collectif.
18:03Exactement, donc il y a un élément de rendement aussi,
18:06les actions européennes ont tellement été délaissées en termes de valo,
18:09il y a peut-être quelques Warren Buffett, quelques value investors qui jouent cette soutenabilité.
18:15Sur les small caps, c'est flagrant.
18:18Il y a aussi une notion de devise, l'euro qui peut se réapprécier face aux dollars,
18:23de réallocations dans des allocations qui sont complètement absentes de l'Europe.
18:27Donc quelque part, on se dit que, je ne sais pas si c'est le point bas,
18:32le point historiquement sera retenu sur juillet-août 2024,
18:36mais en tout cas, on voit que ça revient,
18:40et ça revient plutôt en faveur de l'Europe ou d'autres types de thématiques
18:44en dehors de la tech et des méga caps US.
18:49Effectivement, et puis l'autre grand mouvement de bascule des dernières années,
18:52vous le disiez tout à l'heure,
18:54on verra dans quelle mesure il y a une volonté de revenir sur les small caps,
18:57mais c'est vrai que jusqu'à présent, c'est plutôt l'aspect large cap
19:01qui a rassuré les investisseurs au cours des dernières années,
19:04il n'y a pas de doute là-dessus.
19:05Oui, et puis je pense qu'à l'intérieur des large caps ou des small caps,
19:10les investisseurs reviennent sur des thématiques,
19:12c'est-à-dire que si on joue un scénario de baisse des taux,
19:15on va regarder les thématiques et les secteurs, santé, immobilier, valeur de croissance,
19:21je mets un peu en dehors de la tech,
19:23parce que la tech dans un environnement inflationniste
19:26aurait dû peut-être souffrir,
19:28on jouait l'effet intelligence artificielle,
19:31donc ça fait deux ans qu'on est un petit peu,
19:32depuis novembre 2022, chat j'ai petit, qu'on est un petit peu hors sol.
19:36Mais il y a un moteur spécifique à la tech.
19:38Exactement, il y a un effet EPO qui a un peu dopé la classe d'actifs.
19:43Mais en dehors de cet effet-là,
19:45les réactions et les mouvements par secteur restent vrais.
19:51Donc c'est, je peux peut-être revenir sur la santé et l'immobilier,
19:54les valeurs défensives dans l'environnement qu'on expliquait de baisse des taux,
19:58et je peux peut-être faire attention aux valeurs un peu plus cycliques.
20:01Très clair.
20:03On verra si cette rotation peut se mettre en place.
20:05En tout cas, c'est l'intérêt des chiffres qui sont intéressants à étudier sur l'été.
20:09Très clair.
20:11Comment vous avez vécu cet été, Bertrand ?
20:14C'est vrai que le 5 août, c'est quand même un pic de stress,
20:19il faut le dire, qu'on ne voit pas tous les jours sur les marchés,
20:21même si une correction indicielle de 10-12 %, ça peut arriver comme ça assez vite.
20:26Mais bon, il y a eu quand même un événement,
20:29et c'est vrai que quand on regarde les clôtures au 30 août,
20:31enfin qu'on regardera ce soir...
20:33Tout ça pour ça.
20:34Bah oui.
20:35Mais oui, on a connu, on a encore écrit l'histoire,
20:39c'est-à-dire qu'on a connu un choc de volatilité jamais vu dans l'histoire.
20:44C'est-à-dire qu'on est passé...
20:46Il y a le graphique, je crois que vous avez montré le graphique sur long terme de la volatilité.
20:49Effectivement, on voit bien les pics.
20:51Ligne bleue, c'est une volatilité de 20,
20:53donc en dessous, on est franchement dans un marché tranquille.
20:56Et 65, c'est ce qu'on a atteint en deux jours cet été.
21:01Et 65, on ne l'attend pas souvent, on le voit, il y a trois ellipses.
21:06Mais à chaque fois qu'on l'a atteint, donc vous voyez, c'était 2008-2022...
21:10Je suis toujours en tête que l'Emmen, c'était 80.
21:12C'est souvent ce qu'on dit, la référence.
21:14L'Emmen, c'est la vol à 80.
21:17Oui, on était à plus ou plus que 85 même, je crois.
21:1985, ah pardon !
21:21Mais là, il faudrait resoummer,
21:25mais on mettait trois semaines, quatre semaines à y arriver.
21:29Jamais deux jours.
21:31Donc là, en deux jours, wow, gros choc de volatilité.
21:33Et finalement, quand on regarde sur les indices,
21:36superbement absorbés en deux temps, trois mouvements.
21:39Donc je pense qu'il y a eu des investisseurs...
21:42Enfin, il y avait de quoi se faire peur.
21:44Parce qu'évidemment, quand ça arrive,
21:46toutes les nouvelles, et on vous annonce la fin du monde.
21:48Et puis ceux qui n'étaient pas dans le marché vous disent, ça y est, c'est parti.
21:50Enfin bref, donc...
21:52Et puis des gestions systématiques, on sait un peu comment ça fonctionne aujourd'hui.
21:54C'est-à-dire que ce genre d'événements, ça peut créer des effets boule de neige
21:58dont on ne sait pas tellement comment ils s'arrêtent.
22:00On aurait pu avoir des événements de crédit,
22:02on aurait pu avoir des fonds qui explosent
22:06et qui font des dégâts autour d'eux, etc.
22:08Il n'y a pas eu, en tout cas dans cette ampleur-là,
22:12malgré une correction d'une taille importante.
22:14Oui, et ce qui s'est probablement passé, c'est qu'il y avait du monde à la plage.
22:18Donc voilà, ça a peut-être aidé un petit peu.
22:22En tous les cas, tous les débouclages qui se sont faits,
22:26se sont faits très rapidement.
22:28Et il n'y a pas eu d'effets collatéraux trop longtemps.
22:32Donc ça, c'est plutôt la bonne chose.
22:34Mais tout ça arrivait aussi à un moment donné,
22:36où on sentait arriver,
22:38on en avait parlé la dernière fois,
22:40qu'un pivot était en train de se faire.
22:42C'est-à-dire que ça tractait quand même beaucoup moins bien sur la tech,
22:46que les 7 magnifiques, elles n'étaient plus 7,
22:48et qu'on voyait arriver la santé des secteurs défensifs.
22:52Et donc, on avait signalé que sur le match cyclique défensif,
22:58il y avait des signaux qui nous disaient
23:00attention entre 3 et 6 mois,
23:02à partir du signal qu'on avait donné.
23:04Ça, c'est le...
23:06Je ne sais plus où est mon graphe.
23:08Enfin bref, je pense que je vous l'avais donné.
23:10C'est le retour confirmé des défensives.
23:12Voilà.
23:14Donc on avait eu ce signal, on en avait parlé,
23:16on avait dit attention, on a
23:18les défensives qui vont faire leur retour.
23:20Donc dans les défensives, notamment, il y avait la santé,
23:22il y avait l'immobilier,
23:24on va retrouver des services aux collectivités.
23:28Les valeurs plutôt à durations longues d'ailleurs.
23:30Ça fait partie de ce qu'on appelle aussi les proxy bonds.
23:32C'est-à-dire sur le marché d'action,
23:34c'est une manière de jouer cette baisse des taux, justement.
23:36C'est ça.
23:38Les télécoms, par exemple.
23:40Les telcos qui reviennent bien, bien sûr.
23:42Et inversement, on voyait que dans les cycliques,
23:44c'est ce qu'on a vu.
23:46L'industrie, on a l'auto.
23:48L'auto qui était leader jusqu'à mai, juin.
23:50L'auto est dans le flop.
23:52L'auto est dans le flop.
23:54Donc il reste Ferrari.
23:56Alors Ferrari est un ovni.
23:58C'est pas de l'auto.
24:00Ferrari a survécu à la crise du luxe et à la crise de l'auto.
24:02Oui, c'est ça.
24:04C'est peut-être même autre chose en tant que du luxe.
24:06Dans le luxe, il reste Hermès.
24:08Oui, c'est ça.
24:10C'est Ferrari et Hermès.
24:12C'est ça, les vrais stars.
24:14Qui se tient bien, honnêtement.
24:16Et donc, on a vu ça arriver.
24:18Et on l'a vu dans le rebond, ça aussi.
24:20Parce que moi, ce qui m'intéresse,
24:22au-delà de la correction et de l'épisode de volatilité historique
24:24pour les livres d'histoire,
24:26moi, ce qui m'intéresse aussi,
24:28c'est cette Vichey-Pricoverie,
24:30cette reprise en V très rapide
24:32qui a tout de suite ramené les indices au sommet
24:34et qui fait qu'on clôture un mois d'août
24:36positif sur l'ensemble des marchés actions développés
24:38avec des indices quasi au record.
24:40Cette reprise, elle s'est faite comment ?
24:42On n'en a pas parlé,
24:44mais dans les secteurs leaders,
24:46banque et assurance restent très bien.
24:48Et donc tirent.
24:50L'assurance fait des nouveaux plus hauts
24:52sur beaucoup de titres.
24:54Donc ça, c'était déjà leader avant.
24:56Cette année, ça a continué à l'être
24:58et ça n'a quasiment rien lâché.
25:00Donc ça, ça continue.
25:02Et ça, pour le coup, ça pèse lourd dans les indices.
25:04Donc il y a ce poids-là.
25:06Vous ajoutez à ça la santé qui doit faire 6-7% des indices.
25:08La techno qui cale,
25:10mais qui ne se retourne pas.
25:12Donc qui reste bien.
25:14Globalement, en Europe,
25:16on reste avec 50-60%
25:18des secteurs
25:20qui sont bien orientés.
25:22Il y a eu des redistributions de cartes à l'intérieur.
25:24Typiquement, dans la santé,
25:26jusqu'à présent, il n'y avait que Novo Nordisk.
25:28Parce qu'elle tirait fort.
25:30Hypercroissance.
25:32Et là, on a vu
25:34une Sanofi qui remonte.
25:36Il y a UCB, typiquement, laboratoire en Belgique
25:38qui marche très bien,
25:40qui font des gros parcours.
25:42Donc on voit des nouveaux noms arriver.
25:44Et donc ça, ça permet d'avoir des relais
25:46et de créer des arbitrages dans les portefeuilles.
25:48Et dans l'univers tech,
25:50des dossiers type
25:52logiciels SAP,
25:54ça a plutôt bien résisté.
25:56On reste très bien. Par contre,
25:58dans les semi-conducteurs,
26:00là où on avait un tir groupé avec, en Europe,
26:02ASML, ASMI, IBE semi-conducteurs,
26:04là, pour le coup, il y a une grosse fraction.
26:06ASMI reste très bien.
26:08ASML, c'est compliqué.
26:10BASY, elle est retournée.
26:12Et aux Etats-Unis, on avait des stars,
26:14par exemple, comme SuperMacroComputer
26:16qui a fait un profit warning exceptionnel.
26:18Donc on reste avec une Nvidia
26:20à 140. Mais si on regarde
26:22les 7 magnifiques,
26:24elles font le job, mais sans plus. Vous avez du
26:26Microsoft plus 10. Pour resituer
26:28le sujet, le S&P est à 17,
26:30le Nasdaq est à 16. Donc déjà,
26:32S&P devant le Nasdaq,
26:34c'est pas grand-chose. Et à l'intérieur,
26:36Microsoft 10, Amazon 14,
26:38Google 16. Pierre n'est pas
26:40exceptionnel. Alors il reste
26:42Meta à 46, et comme je le disais, Nvidia
26:44à 143, mais Tesla à moins 15.
26:46Donc ça se normalise. Le rythme de progression
26:48des bénéfices et donc le rythme
26:50de progression boursière se normalisent
26:52aussi sur ces valeurs. Et donc, pareil, aux Etats-Unis,
26:54on voit arriver des nouveaux noms dans des
26:56secteurs divers et variés,
26:58et donc qui, eux, se font leur
27:00place sur le podium.
27:02Est-ce que c'est vraiment un marché qui reste
27:04riscone avec ces effets de
27:06rotation ? Parce que si on met ça en comparaison
27:08avec l'autre phénomène
27:10des derniers mois, qui a été quand même la baisse
27:12des taux,
27:14avec les perspectives de baisse de taux des banques centrales,
27:16là je parle des taux longs
27:18américains ou européens, on a l'impression
27:20quand même que le marché obligataire,
27:22je ne vais pas dire se prépare à un scénario de
27:24récession, mais en tout cas se prépare à un scénario
27:26de ralentissement de la
27:28croissance américaine,
27:30notamment. Quand vous me parlez de secteur
27:32défensif sur le marché actions, je me dis que
27:34là aussi, les investisseurs sont peut-être
27:36un peu plus prudents, un peu moins agressifs
27:38dans la prise de risque. Est-ce que c'est des
27:40marchés qui, effectivement, sont en train d'envoyer des
27:42signaux de, au moins, d'une
27:44préparation à quelque chose de moins
27:46dynamique sur le plan macro ?
27:48Est-ce que c'est un enseignement qu'on peut
27:50retirer ou pas forcément ?
27:52Non, alors pas à ce stade.
27:54Parce que, comme je le disais,
27:56on a banques et assurances hyper cycliques
27:58et hyper liées au cycle, qui sont très
28:00bien orientées et qui, encore une fois,
28:02il y a des flux qui rentrent, il y a des niveaux plus hauts,
28:04et à l'appui de bonnes nouvelles.
28:06Ça ne se fait pas dans le vide, on a quand même eu
28:08une saison des publications qui étaient plutôt
28:10pas mal, notamment sur le secteur.
28:12La techno calme et ne se retourne pas,
28:14donc on garde des secteurs
28:16croissance et aussi pro-cycliques
28:18qui vont bien. C'est vrai que dans l'industrie,
28:20pareil, il y a diffraction,
28:22la chimie, on n'en parle pas, l'automobile,
28:24on a dit, elle s'est retournée.
28:26Et la baisse des taux...
28:28Des taux réels qui restent aussi
28:30positifs ? Oui, je ne sais pas
28:32dans quelle mesure la baisse
28:34des taux longs, c'est...
28:36Ce n'est pas un signal négatif encore
28:38aujourd'hui ? À partir du moment où on a une inflation
28:40qui est en train de baisser et à partir du moment
28:42où les banques centrales ont clairement dit
28:44je baisse mes taux ou je vais
28:46commencer à baisser mes taux,
28:48ça fait baisser le 2 ans, donc du coup,
28:50on l'a vu sur l'écart entre
28:52le 2 ans et le 10 ans, on est en train de revenir
28:54dans des conditions plus normales, c'est-à-dire qu'on
28:56va avoir un étagement avec un 2 ans
28:58qui est avec un rendement inférieur au 10 ans,
29:00donc là, ils sont à touche-touche, mais
29:02c'était l'inverse jusqu'à présent, ce qui n'est pas
29:04une situation normale.
29:06Donc, dire que la baisse
29:08des taux longs, c'est une anticipation
29:10qui pourrait même aller
29:12jusqu'à la récession,
29:14franchement, c'est compliqué avec les données
29:16macroéconomiques qu'on a par ailleurs.
29:18Ce n'est pas le signal qu'on a aujourd'hui.
29:20Donc, ça change la donne
29:22et effectivement, ça permet à des secteurs
29:24à duration longue de revenir sur le devant
29:26de la scène parce qu'ils n'avaient pas eu le droit de citer depuis
29:282022.
29:30Certains dossiers qui ont eu des difficultés
29:32parce qu'au-delà de tout ça, il y a
29:34toujours le sujet, la Chine qui cale,
29:36donc forcément, quand vous avez arrimé une partie de votre croissance
29:38sur la Chine, c'est compliqué.
29:40Là-dessus, vous remettez des embargos,
29:42des politiques de rétorsion
29:44douanière ou des choses comme ça, donc forcément,
29:46ça complique la donne pour pas mal de gens.
29:48Et puis, il y a eu, typiquement, sur le luxe,
29:50des années exceptionnelles
29:52qui sont en train de se normaliser.
29:54Donc, ça reste bien en soi
29:56si on regarde la société,
29:58mais par contre, le titre, lui, le digère très mal
30:00parce qu'en fait, la bourse
30:02digère mal.
30:04C'est un arbitrage en fonction
30:06des anticipations de croissance bénéficiaires,
30:08de la valorisation qu'on peut trouver aujourd'hui sur les marchés.
30:10Voilà, vous avez un congo où
30:12vous trouvez de la valeur.
30:14Il s'en profite aussi à des entreprises qui sont très endettées,
30:16qui vont profiter de cette baisse des taux, versus des entreprises
30:18comme le luxe, qui sont cash-riches.
30:20Donc, c'est simple que ça.
30:22Et puis, qui passaient, effectivement, de la trésorerie
30:24sur du monétaire très bien rémunéré, etc.
30:26Ça, c'est encore le cas aujourd'hui.
30:28On verra demain, peut-être que le monde, de ce point de vue-là,
30:30est en train de changer. Reprenons avec vous,
30:32peut-être, sur la partie obligataire.
30:34Vous venez avec des graphiques, là aussi.
30:36L'aspect technique nous intéresse beaucoup
30:38dans cette analyse de marché.
30:40Ça fait 3 ou 4 mois
30:42qu'on a un mouvement
30:44de rallye obligataire
30:46et qui s'est encore poursuivi au cours du mois d'août.
30:48Alors...
30:50Des taux qui baissent, quoi, pour dire les choses simplement.
30:52Alors, effectivement, les taux baissent.
30:54Alors, je fais une petite
30:56digression, parce que je suis...
30:58Depuis que je viens à cette émission, je suis toujours d'accord
31:00avec Bertrand.
31:02Et là, oui, aujourd'hui...
31:04Aujourd'hui, je dévie.
31:06Le consensus explose.
31:08Alors, je ne vais pas du tout jouer les cassants.
31:10Parce que je pense qu'il n'y a pas un risque baissier très important.
31:12Mais je pense que là-haut,
31:14c'est la fête.
31:16Des marches à action ?
31:18Les tops sont là, maintenant, devant nous, quoi.
31:20Alors, il y a des plus hauts
31:22marginaux qui sont faits, DAX,
31:24Toxicent, etc. Peut-être que le S&P
31:26Equipondéré, il le fait déjà, son record
31:28historique, donc c'est plutôt un bon signe.
31:30Mais moi, l'événement du 5 août,
31:32ce n'est pas un événement anodin
31:34que j'oublie.
31:36Ce n'est pas une correction comme les autres,
31:38qui remplit les livres d'histoire et qu'on oublie
31:40aussi vite ? Non. Bertrand l'a
31:42très bien souligné. La vol
31:44a quand même été particulière.
31:46Et quand on a un événement de volatilité
31:48comme celui-ci, on peut prendre le parti
31:50de considérer que c'est rien,
31:52ou de penser
31:54que le marché a quand même eu très peur.
31:56Et si le marché
31:58a eu très peur, on peut se poser la question
32:00de sa vulnérabilité
32:02et fragilité implicites, parce que s'il
32:04avait été serein, il ne se serait pas
32:06passé ce qui s'est passé. Donc il y avait
32:08déjà un climat un peu tendu.
32:10Quand on regarde les volumes sur le
32:12S&P et le CAG dans la baisse, même si tout
32:14le monde était à la plage, ce qui est vrai,
32:16les volumes sont quand même importants.
32:18Et quand ça remonte,
32:20ils sont très inférieurs. Donc on ne remonte
32:22pas avec les mêmes volumes. Et quand on regarde
32:24la disposition ouverte des contrats, ce n'est pas la même chose
32:26non plus. Donc pour moi, il y a quand même
32:28un préjudice technique
32:30qu'il faut enregistrer.
32:32J'ai lu et j'ai cru comprendre que
32:34dans le rebond, autant
32:36le retail avait été assez présent dans le rebond,
32:38et une fois encore, le retail a bien vu
32:40qu'il fallait peut-être racheter à ce moment-là,
32:42autant les investisseurs professionnels,
32:44que ce soit des gestions systématiques
32:46ou plus long terme, etc., n'ont pas
32:48profité, ne se sont pas réexposés
32:50derrière et n'ont pas profité de la vague de reprise.
32:52D'ailleurs, pour faire le lien
32:54avec le marché obligataire sur le 10 ans,
32:56parce que le 10 ans, c'est un petit peu aussi les anticipations de croissance,
32:58de ralentissement et d'inflation,
33:00on voit que le taux ne rebondit pas
33:02sur les 3,80.
33:04Si les investisseurs étaient vraiment confiants,
33:06ils revendraient leurs bonds
33:08et ils se remettraient massivement sur les actions
33:10et les taux remonteraient. Or, ce n'est pas le cas.
33:12Donc, on est dans une situation
33:14un petit peu grise
33:16sur le 10 ans. Alors, c'est vraiment compliqué
33:18de comprendre ce qui se passe parce que
33:20chacun va de son pronostic.
33:22Il va y avoir des baisses de taux,
33:242, 3, 4, 100 points de base.
33:26Moi, je pense que Jérôme Poel
33:28va décevoir. Je vous l'ai
33:30dit avant, quand on a préparé cette émission,
33:32je pense qu'il ne va pas y avoir 50 points de base
33:34de baisse en septembre.
33:36Je me trompe peut-être.
33:38Le marché, c'est kiff-kiff pour l'instant.
33:40C'est la pièce en l'air, on va dire.
33:42Il y a quand même beaucoup de monde qui anticipe les 50 points de baisse.
33:44Moi, je trouve que c'est...
33:46En tout cas, le marché, on l'anticipe 100
33:48d'ici la fin de l'année avec seulement 3 meetings
33:50de la fête. Donc, soit
33:52il y a un meeting avec 50 points de base de baisse,
33:54soit il y a une baisse de taux entre 2 meetings,
33:56ce qui serait peut-être encore pire.
33:58D'ailleurs, je ne sais rien.
34:00Tout peut arriver, mais pour qu'il y ait une baisse de taux entre 2 meetings,
34:02il faudrait qu'il se passe quelque chose.
34:04Il faut être en 2008.
34:06Je rappelle quand même qu'hier, on revoit le PIB
34:08US à la hausse.
34:10Aujourd'hui, l'inflation, elle rentre dans le rang.
34:12On est quand même dans un climat qui s'apaise.
34:14Je ne vois pas pourquoi
34:16Jérôme Powell baisserait
34:18de manière importante
34:20les taux directeurs.
34:22Ça veut dire quoi, alors ?
34:24Moi, ce que je vois sur le rendement
34:26du Tinot, c'est que
34:28pour le moment, en tout cas, ça ne rebondit pas trop.
34:30Donc, ça veut dire que quand on regarde
34:32ce qui s'était passé précédemment sur le même niveau de support
34:34l'année dernière, à peu près à la même époque,
34:36le rebond avait été assez vif.
34:38Là, ce n'est pas le cas.
34:40Moi, je n'exclus pas de voir les taux longs
34:42continuer de baisser.
34:44Si c'est le cas, ça peut aller à 3,38.
34:46Alors, si ça rebondit,
34:48on a quand même un gros seuil à 4,20.
34:50Là, pour le coup,
34:52je ne crois pas que ça les dépassera
34:54parce que ça voudrait vraiment dire qu'on repart
34:56un double dip et qu'on a une économie américaine
34:58qui repart à fond.
35:00On se retrouve en 2022, à ce moment-là,
35:02avec des taux à 5%, fin 2022, etc.
35:04On repart pour un tour d'inflation,
35:06de croissance résiliente, etc.
35:08C'est trop tôt.
35:10Donc, 3,80, on est dessus.
35:12Moi, j'ai plutôt l'impression
35:14qu'il va y avoir un rebond,
35:16que le dollar va remonter un petit peu,
35:18que ça va faire baisser les actions
35:20sur les deux mois qui viennent
35:22et qu'on va avoir
35:24une fin d'année plutôt positive
35:26mais j'ai l'impression, malgré tout,
35:28que d'un point de vue tactique,
35:30même si stratégiquement, il faut rester plus perturbé.
35:32L'épisode du 5 août,
35:34pour moi, n'est pas terminé.
35:36On est encore dedans
35:38et, à mon avis, on risque d'avoir
35:40un mois de septembre et un mois d'octobre
35:42un peu plus compliqué, d'autant plus que
35:44le marché est rarement là où on l'attend
35:46et que, j'entends partout,
35:48on a un boulevard maintenant devant nous,
35:50il va baisser les taux, c'est sûr,
35:52en parlant de Powell.
35:54Quand c'est tellement boule,
35:56moi, ça me fait un petit peu peur.
35:58Le sentiment est un peu complaisant, peut-être, de ce point de vue-là.
36:00Surtout qu'on est sur une tendance qui est bien mûre.
36:02C'est pas comme si on était dans un cœur de tendance,
36:04au milieu de la tendance ou au début d'une tendance.
36:06On est sur une tendance qui est mûre.
36:08Je serais plutôt enclin à envoyer
36:10à nos téléspectateurs un message de prudence.
36:12Je comprends. Beaucoup de choses sont déjà
36:14très bien anticipées. On l'a vu,
36:16que ce soit à travers les résultats d'NVIDIA
36:18ou à travers les anticipations de baisse de taux de la Réserve fédérale américaine.
36:20100 points de base d'ici la fin de l'année.
36:22Il faut vraiment être agressif.
36:24Est-ce que Jérôme Powell pourrait être aussi agressif ?
36:26C'est pas encore évident.
36:28Si je fais une parenthèse, une seconde, sur NVIDIA,
36:30c'est pas normal, ce qui s'est passé hier.
36:32Qu'est-ce qui n'est pas normal ?
36:34Le fait que le marché s'en remette
36:36à ce point, aux résultats de NVIDIA,
36:38comme si c'est le Messie qui allait
36:40arriver et sauver.
36:42Ça veut bien dire qu'il y a quand même des craintes.
36:44Parce que normalement, dans un contexte
36:46de robustesse avérée,
36:48les résultats de NVIDIA
36:50auraient dû passer ou seraient passés
36:52de manière plus mousse.
36:54Regardez, les indices
36:56n'ont pas été tellement abîmés par la fête de NVIDIA.
36:58On avait fait 150%
37:00quand on a dit Bertrand depuis le début de l'année.
37:023000% entre 5 ans
37:04et 25 000% en 10 ans.
37:06Non, mais les indices, j'ai trouvé, ont plutôt bien résisté
37:08à la petite baisse de 7% qui va changer la donne.
37:10Oui, mais on a bien vu
37:12que, en tout cas,
37:14dans les médias américains, on voyait
37:16l'importance que ces résultats avaient.
37:18Et moi, j'ai trouvé que c'était un petit peu disproportionné
37:20et que ça reflétait un petit peu
37:22justement le contexte actuel.
37:24Un pic de hype, peut-être, autour de NVIDIA.
37:26Peut-être qu'on est allé trop loin dans le focus
37:28qu'on met sur NVIDIA.
37:30Comme Apple, il y a
37:324 ou 5 ans.
37:34En fait, si NVIDIA, ce qui n'a pas été le cas,
37:36avait déçu, tout d'un coup, tout le monde se serait posé
37:38la question de savoir du retour sur investissement,
37:40de l'IA, donc de toute la thématique.
37:42Il y a, où est-ce qu'on en est ?
37:44Le château qui...
37:46Donc, pour moi, ce sont des signes qui montrent quand même
37:48qu'il y a une certaine tension et qu'on n'est pas dans un climat
37:50de sérénité absolue.
37:52Même si, encore une fois, je ne suis pas
37:54agressivement baissier.
37:56Vous dites septembre-octobre, ça peut être un peu turbulent.
37:58D'autant qu'il faut quand même parler
38:00de la saisonnalité, puisque là, on attaque des mois
38:02qui sont historiquement considérés
38:04comme baissiers.
38:06Alors, encore une fois,
38:08je ne veux pas jouer les casse-centres, parce que je ne suis pas
38:10moi-même agressivement négatif.
38:12On n'entre pas dans
38:14une fenêtre temporelle particulièrement positive.
38:16Il ne faut pas nous le rappeler.
38:18On voit le CAC.
38:20Lui, pour le coup, septembre, c'est vraiment un mois
38:22qu'il n'aime pas, puisque c'est la saisonnalité depuis
38:24la création de l'indice.
38:26C'est le pire mois, historiquement ?
38:28Encore une fois, c'est le parcours
38:30moyen des 37 dernières années.
38:32Il y a évidemment eu des années
38:34où septembre a été...
38:36Ça n'exclut pas ça.
38:38Moi, je regarde quand même pas mal la saisonnalité,
38:40parce que les investisseurs la regardent.
38:42Il y a des arbitrages qui sont faits en fonction
38:44de cette saisonnalité.
38:46Que ce soit sur le CAC ou le S&P,
38:48on n'est pas dans une séquence qui est très favorable.
38:50Donc, ça veut dire que
38:52concrètement, sur les marchés actions,
38:54même si l'ODAX a fait un nouveau plus haut absolu,
38:56ce qui est quand même très...
38:58On n'a pas le temps aujourd'hui, mais c'est quand même très intéressant d'en parler,
39:00parce que quand on voit la situation de l'Allemagne,
39:02c'est quand même...
39:04Contre-intuitif ?
39:06Ça interpelle.
39:08La différence entre les entreprises allemandes
39:10et la situation en Allemagne.
39:12Oui, effectivement.
39:14Donc, saisonnalité négative, ça veut dire pour moi
39:16qu'il n'y a pas forcément un risque
39:18de baisse très important. D'ailleurs, le VIX,
39:20il est bien redescendu, mais il n'est pas redescendu.
39:22On n'est pas revenu à 10.
39:24On a quand même du prime
39:26pour payer les couvertures de risques.
39:28Donc, ça veut dire qu'on est
39:30quand même dans un marché qu'on a un petit peu
39:32en anglais, on dit foifi, ça veut dire
39:34un petit peu fragile.
39:36Et donc, concrètement, comment ça peut se traduire
39:38sur le CAC, quand on regarde...
39:40Là, c'est un CAC 40 en vue hebdomadaire
39:42que vous nous apportez. C'est ça, Laurent ?
39:44Quel est le potentiel
39:46encore peut-être de consolidation
39:48ou de correction ?
39:50Je ne sais pas s'il faut le dire comme ça.
39:52Moi, je suis négatif
39:54sur le CAC 40.
39:56Mais comme on se voit tous les mois,
39:58si je me trompe...
40:00Je vous expliquerai pourquoi je me suis trompé.
40:02Mais techniquement, je ne peux pas
40:04être autre chose que négatif.
40:06Et c'est spécifique CAC ? Il y a un truc sur le CAC
40:08un peu à part aujourd'hui ?
40:10Ce n'est pas un indice qui a refait des sommets pour le coup ?
40:12Non. Même le CAC GR
40:14qu'il faut comparer au DAX,
40:16il n'est quand même pas sur le niveau du DAX.
40:18Donc, le CAC, il est un petit peu malade.
40:20Il est un petit peu malade de son secteur du luxe
40:22qui est quand même impacté
40:24négativement par une Chine qui ne repart pas.
40:26Et ça, c'est quand même un problème.
40:28Et on ne le voit pas
40:30à l'écran, mais les volumes
40:32dans la remonte TADA, ils sont quand même
40:34plus faibles que dans la baisse.
40:36Et puis, on est sous une ligne de tendance
40:38haussière. On est sous une zone
40:40de résistance qui est quand même importante
40:42entre 7 746 et 7 900 points.
40:44On est au contact de moyennes mobiles
40:46qui sont baissières.
40:48En synthèse,
40:50en dessous de 7 900 points,
40:52point de salut.
40:54Si on redépasse 7 900 points,
40:56c'est vraiment le niveau sur lequel il faut clôturer.
40:58Pour neutraliser
41:00effectivement ce mouvement un peu conflit.
41:02Je vous dirais, j'ai été trop négatif,
41:04je me suis trompé,
41:06mais on a quand même une grosse zone maintenant qui nous attend.
41:08En fait, le CAC, il est un petit peu remonté dans le vide
41:10avec les autres indices.
41:12Maintenant, les choses sérieuses arrivent.
41:14On va voir si les acheteurs
41:16ont vraiment ce qu'ils ont dans le ventre
41:18et s'ils gardent leur position.
41:20En attendant, 2 secteurs
41:22dont on a déjà parlé
41:24avec Bertrand et Jean-François.
41:26Allons-y sur l'analyse technique
41:28de ces secteurs au sein du stock
41:30600 européen.
41:32La santé et l'assurance. Commençons avec l'assurance.
41:34Là aussi, c'est vrai que le graphique
41:36que vous nous apportez montre la régularité
41:38du parcours qu'on peut avoir sur ce secteur.
41:40Je ne pouvais pas ne pas
41:42vous parler de l'assurance
41:44mais évidemment, en toile de fond,
41:46on n'en a pas parlé dans cette émission, la baisse des taux de la BCE
41:48parce que quand même, c'est quelque chose auquel
41:50on peut s'attendre et qui devrait avoir lieu.
41:52On a techniquement
41:54en haut du tableau un très beau parcours
41:56avec une consolidation bien ordonnée
41:58qui montre qu'il n'y a pas beaucoup de vendeurs
42:00au moment où le secteur consolide.
42:02Et puis là, ça repart à la hausse.
42:04En dessous, on a le ratio de force relative
42:06par rapport au stock 600
42:08qui est haussier. Ça veut dire que
42:10quand le stock 600 baisse,
42:12le secteur baisse moins et quand il se remet à monter,
42:14le secteur va plus vite.
42:16C'est quand même très positif.
42:18Puis on a un rate of change qui calcule la vitesse
42:20du ratio de force relative qui est aussi au-dessus de zéro
42:22qui est plutôt bien orienté. Donc moi, l'assurance,
42:24je considère que parmi les secteurs
42:26défensifs qu'il faut, à mon avis,
42:28privilégier en cette rentrée scolaire
42:30donc santé, assurance
42:32et même utilities, télécom,
42:34ça me plaît. Je pense que
42:36c'est un des secteurs que je préfère le plus.
42:38Là, le consensus est plein
42:40et entier sur ces secteurs
42:42qui ont été cités par tout le monde.
42:44Et sur le secteur de la santé, là aussi,
42:46on voit d'ailleurs à peine,
42:48il n'y a même pas eu de trou d'air au mois d'août
42:50sur ce secteur de la santé en Or qui a joué
42:52pleinement son rôle de valeur
42:54dans le secteur défensif.
42:56Plus haut historique, il y a évidemment des stars
42:58mais les composants du secteur
43:00d'une manière générale sont forts.
43:02Même stock par stock ?
43:04Oui, on est à peu près à 80%
43:06des composants qui sont dans des tendances
43:08haussières. En Europe, c'est quand même très fort.
43:10Ce n'est pas le cas aux Etats-Unis.
43:12Il faut toujours le rappeler, on a vraiment
43:14deux histoires différentes.
43:16Peut-être que la santé américaine aime moins
43:18les années électorales aux Etats-Unis ?
43:20Oui. Depuis que
43:22Kamala Harris est apparue
43:24sur les radars des possibilités
43:26du secteur de la santé,
43:28il souffre un peu.
43:30Il y a beaucoup de politique dans la santé américaine.
43:32Exactement. Donc, secteur de la santé,
43:34toujours très positif, même diagnostic,
43:36haussière, très linéaire, peu de vols,
43:38RSI sur HT, il y a du momentum,
43:40ratio de forces relatives
43:42en pleine progression, rate of change
43:44positif, il n'y a pas de... Techniquement,
43:46tous les indicateurs sont bien orientés.
43:48Ce n'est pas dire que ça va forcément continuer de monter
43:50à la même vitesse
43:52comme ces dernières semaines, ces derniers mois,
43:54mais en tout cas, c'est clairement, pour moi en tout cas,
43:56un secteur qu'il faut
43:58surpondérer dans son portefeuille.
44:00Est-ce qu'on peut dire un mot de l'or pour finir ?
44:02Oui.
44:04C'est vrai que pour le coup,
44:06c'est quand on regarde dans les médias un peu généralistes,
44:08on a parlé de l'or cet été
44:10pour indiquer
44:12qu'effectivement, c'était au sommet
44:14historique et donc les médias généralistes
44:16se réveillent un peu généralement dans ces moments-là.
44:18Qu'est-ce que ça nous dit ?
44:20Est-ce que partant des records qu'on contient
44:22d'ailleurs encore aujourd'hui, à plus de 2500 dollars
44:24l'once, quel potentiel restant
44:26est-ce qu'on peut imaginer encore pour l'once d'or ?
44:28Alors, il faut faire la différence
44:30court-moyen terme et long terme.
44:32Pour le long terme, je reste bullish
44:34sur le gold.
44:36Long terme, c'est quoi pour vous, Laurent ?
44:38Ça veut dire 12-18 mois.
44:40Je pense qu'on a devant nous encore un potentiel d'appréciation.
44:42Je ne serais pas surpris de voir l'or se traiter
44:44à 3000 dollars.
44:46Maintenant, tactiquement,
44:48sur du moyen terme, on a une sortie de range.
44:50Cette sortie de range, elle n'est pas belle.
44:52Encore une fois, c'est le contrat futur
44:54octobre, avec des volumes
44:56qui baissent dans la hausse.
44:58On a plutôt envie de voir le contraire.
45:00On a des positions ouvertes
45:02qui divergent négativement.
45:04Donc, ça veut dire que
45:06si l'or nous faisait le cadeau
45:08de revenir sur les 2447
45:10dollars,
45:12on a un point d'achat.
45:14Et si il retournait sur les 2305,
45:16ce que je n'anticipe pas,
45:18mais qui pourrait arriver si Powell
45:20déçoit, si le dollar rebondit,
45:22c'est un super point d'achat.
45:24Donc, haussier sur l'or, la question,
45:26c'est où ? 2447,
45:282305, retour dans le range,
45:30tout se paye sur l'or, tous les replis se payent.
45:32Je pense qu'il a encore un boulevard devant lui.
45:34Petit retracement de l'or
45:36qui serait cohérent avec votre scénario,
45:38d'un Powell qui déçoit, d'un dollar
45:40qui remonte un peu, etc.
45:42D'actions qui rebaissent un petit peu.
45:44On verra si tout se passe,
45:46se met en place au cours
45:48des prochains jours et des prochaines semaines
45:50pour conclure, Jean-François.
45:52Je pense que sur Powell, il y en a peut-être beaucoup qui ont acheté la rumeur
45:54et qui vendront la nouvelle.
45:56On ne peut pas dire que le débat sur les baisses de taux
45:58était un débat camouflé
46:00ces derniers mois et ces dernières semaines.
46:02C'est quand même visible
46:04et donc il y aura peut-être des prises de profit
46:06ou des changements.
46:08Toute la question, on y revient, étant de savoir
46:10pourquoi la Fed va baisser ses taux, on le sait,
46:12parce que l'inflation a baissé, mais pourquoi est-ce qu'elle continuera de le faire ?
46:14Est-ce que c'est simplement pour accompagner le cycle ?
46:16Ou est-ce qu'à un moment, il peut se passer
46:18quelque chose d'un peu plus grave ?
46:20Ou pour des élections, ou quelque chose d'un peu plus grave
46:22qui nécessiterait là, peut-être, une force de soutien
46:24un peu plus importante ?
46:26On verra, tout ça est encore devant nous.
46:28Merci beaucoup messieurs, merci d'être avec nous.
46:30Chaque dernier vendredi du mois, vous le savez, dans Smart Bourse,
46:32avec le grand tableau de bord des marchés.
46:34Et à mes côtés, Bertrand Lamiel, le directeur général
46:36de Ports en Parts Gestion, Laurent Albi,
46:38responsable de Next Momentum,
46:40et Jean-François Bay, directeur général de Cantalice.
46:42Le dernier quart d'heure de Smart Bourse, une fois par mois,
46:54le dernier vendredi du mois, en l'occurrence,
46:56c'est l'occasion d'un décryptage économique
46:58et l'occasion de retrouver Michel Rumi,
47:00économiste associé de SPAC,
47:02avec nous en ce démarrage
47:04de cette saison 5 de Smart Bourse.
47:06Bonsoir Michel. Bonsoir.
47:08Merci beaucoup d'être avec nous, nous accompagner encore tout au long
47:10de cette saison pour nous raconter l'histoire économique.
47:12Généralement, on parle d'un concept économique
47:14avec vous, que vous décryptez,
47:16avec la science et la pédagogie
47:18que vous pouvez avoir.
47:20Là, c'est un peu plus, comment dire,
47:22un peu plus coloré, j'ai envie de dire.
47:24On sort la semaine dernière
47:26de ce fameux symposium de Jackson Hall.
47:28Alors peut-être que ceux qui nous regardent,
47:30nous écoutent, entendent ce nom revenir
47:32année après année, réunion traditionnelle
47:34des banquiers centraux à la fin du mois d'août.
47:36Mais autant on a,
47:38on a, j'allais dire,
47:40dans le discours
47:42public, l'habitude de voir
47:44les hommes politiques
47:46de niveau international
47:48se rencontrer à l'occasion de G7.
47:50Il y a eu des G8 aussi
47:52même à un moment, je crois. Enfin, les formats
47:54varient jusqu'au G20.
47:56On parle un peu moins d'ailleurs de ces réunions en ce moment.
47:58J'ai l'impression que le monde est un peu moins collaboratif,
48:00on va le dire comme ça de ce point de vue-là.
48:02En revanche, il y a ces réunions également peut-être
48:04d'experts, ou un peu plus d'experts
48:06qui rassemblent
48:08les banquiers centraux en l'occurrence à Jackson Hole.
48:10D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'ils se réunissent à Jackson Hole ?
48:12Qu'on ne connaît, enfin que moi je ne connais
48:14d'ailleurs que parce qu'ils se réunissent
48:16là-bas. Pourquoi ils ne font pas ça à Washington,
48:18à New York ou ailleurs ?
48:20Mais en fait, la première réunion
48:22de Jackson Hole
48:24qui a eu lieu en août 1978
48:26a été à l'initiative
48:28de Paul Volcker, le premier président
48:30de la Fédérale Réserve, du moins de l'époque
48:32plutôt. Et
48:34Paul Volcker était un grand amateur
48:36de pêche et donc il voulait concilier
48:38aussi bien loisir que travail.
48:40Et donc,
48:42son choix est tombé sur
48:44Jackson, qui est dans
48:46le Wyoming, qui est une région très
48:48poissonneuse. Et donc, en fait,
48:50cette première réunion a eu lieu là-bas
48:52et puis, avec la force de l'habitude, tout le monde
48:54s'est retrouvé en tenue décontractée,
48:56pas forcément en costume. Ils ont tous se prêt
48:58à pêcher à la mouche. Et en même temps,
49:00entre deux discussions, ils pouvaient
49:02soit aller pêcher, soit contempler les
49:04peinturages et tout. Alors, ce qu'il faut voir...
49:06C'est vraiment le summer camp, quoi.
49:08C'est vraiment l'idée du summer camp des
49:10banquiers centraux, quoi. Oui, mais sérieux.
49:12Ah bah oui, non mais bon.
49:14Alors, ce qu'il faut voir, c'est... Alors, Jackson,
49:16c'est bien. Donc, j'ai dit que c'est
49:18une ville du Wyoming
49:20où on peut faire du ski, etc.
49:22Et en fait, pour
49:24les Américains, c'est un coin
49:26très reculé. On dirait
49:28que c'est un coin paumé.
49:30D'où le nom
49:32de Jackson Hall.
49:34Et alors, ce qui est surprenant,
49:36c'est que cette ville
49:38qui est, on va dire,
49:40assez éloignée, on va dire,
49:42de l'actualité médiatique,
49:44est souvent
49:46une résidence secondaire
49:48pour certaines vedettes, comme
49:50Kanye West, Kim Kardashian,
49:52Harrison Ford, Brad Pitt, qui, bien sûr,
49:54ont fait surtout du ski,
49:56mais plus vraisemblablement parce que
49:58le régime fiscal du Wyoming
50:00est relativement attractif.
50:02Il y a la beauté du trou paumé de Jackson Hall
50:04et l'intérêt fiscal de résider
50:06dans le Wyoming. Je le comprends. Ils ne perdent pas le Nord,
50:08évidemment, les Américains. Donc, qui participe
50:10à ces rencontres et ce symposium de Jackson Hall
50:12à la fin août ?
50:14Alors, ce qu'il faut bien voir, c'est qu'il y a eu une évolution.
50:16À sa création, au début, c'était
50:18que les personnalités se réunissaient
50:20autour de thématiques, autour de
50:22l'agriculture. Et puis, progressivement,
50:24peu à peu, les questions monétaires et financières
50:26se sont imposées dans le paysage mondial.
50:28Et c'est ainsi que,
50:30progressivement, ce rendez-vous
50:32économique de la fin de l'été est devenu,
50:34au bout de 46 ans,
50:36en fait, incontournable à tel point que
50:38tout le monde veut y participer.
50:40On n'a qu'à voir les demandes
50:42de participation. Mais, ce qu'il faut
50:44bien voir, c'est que
50:46les organisateurs souhaitent
50:48garder, on va dire,
50:50une certaine qualité, on va dire,
50:52à ce brainstorming géant
50:54qui est une caractéristique
50:56de ce symposium.
50:58Et la participation est limitée à
51:00120 personnes, y compris les médias.
51:02Ça veut dire que c'est vraiment
51:04un petit comité.
51:06C'est comme Bitcoin, c'est fini.
51:08C'est 120 et pas plus.
51:10Pas plus, on va dire ça comme ça.
51:12Une autre caractéristique de ce
51:14symposium, c'est que tous les participants
51:16payent leurs frais de participation.
51:18Donc là, c'est ça qui est important.
51:20Et donc là, ce qu'il faut voir, c'est
51:22qu'elle est une des, on va dire, des
51:24entités régionales de la Fédérale Réserve,
51:26celle de la Fédérale Réserve de
51:28Kansas-Texas qui organise.
51:30Et donc, elle invite les participants en fonction
51:32de leurs compétences. Et donc, c'est les gouverneurs
51:34de banque centrale, ce sont les dirigeants
51:36de l'institution financière, des professeurs
51:38d'économie, des économistes, etc.
51:40Que personne ne reconnaîtrait dans la rue. Enfin, c'est
51:42l'anti-Davos, enfin. Ah oui.
51:44Ah, tout à fait.
51:46C'est vrai que lorsqu'on
51:48considère une réunion de tête pensante,
51:50notamment en économie, l'un des premiers
51:52noms qui apparaissent, c'est le
51:54forum économique mondial de
51:56Davos. Mais
51:58à Jackson, en fait, la grande
52:00différence, c'est qu'on ne rencontre
52:02que des gens sérieux. Donc, on ne risque pas
52:04de rencontrer
52:06le chanteur Bono, ni l'actrice Sharon
52:08Justin, et encore moins les hommes politiques, parce que
52:10justement, on va dire, on les
52:12considère comme pas assez
52:14on va dire, compétents
52:16dans le 21e siècle.
52:18Des compétences, mais peut-être que le sujet
52:20de Davos n'est pas le même non plus que
52:22Jackson Hole. D'ailleurs, c'est intéressant,
52:24les rares journalistes qui y sont, là, je
52:26suivais ce que racontait un journaliste de Bloomberg
52:28qui était sur place, il dit, dans l'hôtel
52:30où sont organisées
52:32les conférences
52:34en petits comités, déjà,
52:36l'événement n'est pas du tout mis en avant, si bien que
52:38les clients de l'hôtel qui sont des touristes arrivent,
52:40ils se demandent ce qui se passe,
52:42ils se disent, mais qu'est-ce que c'est, il y a une conférence,
52:44est-ce que Jérôme Poel est là ? Enfin, je veux dire, ça passe
52:46complètement inaperçu, y compris dans la ville
52:48de Jackson Hole qui accueille des touristes
52:50comme chaque été. Il n'y a pas
52:52du tout de mise en avant
52:54spécifique de l'événement.
52:56C'est un événement comme un autre dans un hôtel.
52:58Exactement.
53:00C'est une réunion d'une grande entreprise, on va dire ça comme ça.
53:02Mais on y parle de choses sérieuses. De quoi on y parle,
53:04Michel ? Bien sûr,
53:06il discute des politiques monétaires
53:08des banques centrales et puis, au même temps,
53:10de la situation conjoncturelle. Donc aujourd'hui,
53:12du moins, la semaine dernière, on a parlé
53:14de l'inflation, du ralentissement économique
53:16mondial, des tensions géopolitiques.
53:18Mais ce qu'il faut retenir
53:20surtout, c'est que
53:22si toutes les personnalités
53:24échangent leurs prévisions, leurs analyses,
53:26aucune décision officielle n'est prise.
53:28Ça, c'est aussi
53:30très important. Et ce qui est aussi important,
53:32c'est que chaque année,
53:34le thème du symposium change.
53:36Cette année, c'était la réévaluation
53:38de l'efficacité de la transmission de la politique
53:40monétaire. L'année dernière, c'était
53:42tout aussi un autre sujet moustillant
53:44qui était les changements structurels
53:46dans l'économie mondiale.
53:48Et puis, quand on regarde un peu
53:50dans une perspective
53:52historique, on s'aperçoit que c'est quand même assez important.
53:54Parce qu'en 1990,
53:56les banquiers centraux
53:58et occidentaux et ceux
54:00de leurs homologues de l'ex-URSS
54:02ont, on va dire, organisé
54:04la sortie du système communiste.
54:06En 2010, par exemple,
54:08Bernanke a travaillé
54:10subtilement la pérennisation
54:12du quantitative easing à travers
54:14ce forum.
54:16Et puis, en 2020,
54:18c'est là où Jérôme Powell, déjà lui,
54:20a essayé d'introduire
54:22une nouvelle politique de hausse de taux d'intérêt.
54:24Et donc, on voit que c'est des thèmes
54:26d'actualité très centrés
54:28sur les questions monétaires,
54:30mais qui, aussi,
54:32s'ajoutent beaucoup.
54:34Au-delà de la discussion entre pairs,
54:36dans un cercle fermé
54:38intimiste, c'est quand même
54:40un rendez-vous d'importance pour les marchés.
54:42C'est-à-dire qu'autant les investisseurs
54:44ne sont pas invités, et c'est en
54:46cercle fermé,
54:48autant les banquiers
54:50centraux ont compris eux-mêmes que c'était
54:52un moment ou un rendez-vous qui
54:54pouvait avoir de l'importance pour les
54:56marchés et pour la guidance
54:58des marchés.
55:00Ce qu'il faut voir, c'est qu'il y a,
55:02en gros, trois raisons
55:04essentielles qui font
55:06que ce forum est important,
55:08ce symposium. La première, c'est que, de manière
55:10générale, les banquiers centraux ne portent pas
55:12de jugement de valeur sur les politiques menées.
55:14Mais, c'est ça le mais qui est important,
55:16lorsqu'ils
55:18considèrent qu'il convient
55:20d'opérer des changements structurels,
55:22ils rappellent, à travers leur message,
55:24que les Etats
55:26doivent, je dirais,
55:28faire face à jouer leur rôle
55:30dans la réforme structurelle.
55:32Deuxième chose également, ce qui est aussi important
55:34à saisir, c'est qu'il y a un événement
55:36protocolaire. On attend
55:38toujours, à la fin, le discours
55:40du président de la Fédérale Réserve
55:42et ce discours,
55:44il est vraiment scruté à l'allot
55:46parce qu'il va donner des indications
55:48on va dire, au niveau
55:50je dirais, de la politique
55:52monétaire, en général,
55:54américaine, mais aussi elle va influencer
55:56la politique monétaire des
55:58autres banques centrales et également aussi
56:00donner certaines orientations
56:02sur les marchés financiers. Et puis, la troisième chose,
56:04c'est ça qui est très important aussi, c'est que
56:06si les participants
56:08parlent de politique monétaire
56:10de manière générale, eh bien, ils peuvent
56:12aussi faire passer des messages. Et c'est ça qui est
56:14très important. Cette année était donc
56:16parfaite pour Jérôme Powell, pour
56:18faire passer un message au marché
56:20financier. N'oublions pas,
56:22le temps est venu pour un ajustement
56:24de politique monétaire. Et donc,
56:26cette baisse, il a
56:28annoncé à Mofetré que
56:30une baisse devrait être annoncée à la prochaine réunion
56:32de la Fédérale Réserve qui aura lieu
56:34mi-septembre. Après, il n'a pas
56:36parlé de l'ampleur. Est-ce qu'on fait 25
56:38ou 50 points de baisse ? Non, non, il reste des questions en suspens.
56:40Ce serait trop beau sinon. Oui, oui, effectivement.
56:42Il fait du teasing aussi.
56:44On a parlé, fut un temps, du consensus de
56:46Jackson Hole. Qu'est-ce que
56:48revêtait ce consensus, Michel ?
56:50Alors, en fait, ce consensus
56:52de Jackson Hole repose
56:54sur une idée qui était
56:56basée par, qui a été développée par
56:58Bernman Anki, l'ancien
57:00président de la Fédérale Réserve,
57:02et par Mark Gertler. En fait, pour eux,
57:04la politique monétaire
57:06des banques centrales ne doit pas
57:08être utilisée pour
57:10garantir la stabilité financière
57:12tant qu'une crise financière
57:14n'a pas eu lieu. Au motif
57:16que la banque centrale
57:18ne sait pas dire si les variations
57:20des cours
57:22sont-ils, je dirais,
57:24consécutives
57:26à la baisse de la valeur fondamentale
57:28des actifs ou est-ce une question
57:30d'inflation ? Par contre,
57:32ils ont conclu,
57:34en fait, que
57:36cette évolution, si les prix
57:38fluctuaient fortement, à ce moment-là,
57:40la banque centrale doit intervenir
57:42parce que s'il y a une suspicion
57:44de résurgence de l'inflation,
57:46c'est un des motifs
57:48d'une démission de la banque centrale
57:50de garantir une inflation
57:52à un niveau faible et stable.
57:54Et donc, c'est ça le consensus.
57:56Mais ce consensus-là, il date
57:58d'avant la grande crise financière ?
58:00Tout à fait.
58:02C'était jusqu'à là et puis
58:04la crise financière de 2007-2008
58:06a rebattu les cartes
58:08puisque les banques centrales
58:10sont intervenues sur les marchés
58:12financiers pour justement garantir
58:14la stabilité des systèmes
58:16bancaires, sinon ils se seraient écroulés.
58:18Il n'y a pas de stabilité des prix sans stabilité
58:20du système financier.
58:22Exactement.
58:24Aujourd'hui, il y a un consensus
58:26qui est un peu amoindri,
58:28c'est-à-dire que la politique prudentielle
58:30doit être séparée
58:32de la politique monétaire
58:34mais que la stabilité
58:36des prix est une condition nécessaire
58:38de la stabilité financière.
58:40C'est ça qui est important de voir
58:42et on voit aujourd'hui
58:44que la politique monétaire et la stabilité financière
58:46sont intimement liées
58:48et on n'a qu'à voir
58:50dans la Comité européen des risques systémiques
58:52qui gouverne,
58:54c'est la Banque centrale européenne.
58:56Ça fait partie des tâches
58:58des banques centrales aujourd'hui.
59:00Merci beaucoup Michel.
59:02Michel Rumi avec nous une fois par mois
59:04pour ce décryptage économique-économiste
59:06associé de SPAC.
59:08Invité de ce quart d'heure thématique de SmartBourse.