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Frédéric Rouvillois : «Il y a un déplacement du pouvoir politique. [...] La démocratie, c'est le pouvoir du peuple. Il y a de quoi se poser la question en France. La crise des retraites nous le montre de façon spectaculaire.»

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Transcription
00:00 Écoutez, moi, je dirais pas qu'il y ait une dilution du pouvoir politique.
00:02 Je dirais qu'il y a un déplacement du pouvoir politique et un glissement
00:05 d'un pouvoir qui, en démocratie théoriquement, effectivement appartient
00:09 au peuple, à un pouvoir qui va être capté par d'autres,
00:13 voilà, par d'autres forces et par une oligarchisation, effectivement, du système.
00:19 J'ai écouté il y a quelques jours
00:22 le patron du Parti communiste qui, sur une radio le matin,
00:29 expliquait qu'il y avait un véritable problème de démocratie,
00:31 qu'on n'est plus vraiment en démocratie en France.
00:34 Et les journalistes qui l'écoutaient
00:37 se regardaient manifestement consternés en disant "mais on ne peut pas dire ça,
00:43 quand même, on ne peut pas dire qu'on n'est plus dans une démocratie,
00:46 on est dans une démocratie".
00:46 Si vous comparez la France avec la Russie de Poutine, la Turquie d'Erdogan,
00:51 la Chine de Xi Jinping, on est quand même en démocratie, rassurez-nous.
00:55 Mais voilà, le problème, c'est que tant qu'on s'entend pas sur les mots
00:58 et tant qu'on met dans l'idée de démocratie,
01:01 l'idée finalement d'une espèce de progressisme sociétal,
01:05 de libéralisme un peu vague, etc.,
01:08 effectivement, la France est une démocratie.
01:10 Si en revanche, on s'en tient
01:13 à ce que veulent dire les mots,
01:16 la démocratie, c'est le pouvoir du peuple, c'est, nous dit la Constitution,
01:20 le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple,
01:23 dans ces conditions-là, effectivement, il y a de quoi se poser la question.
01:28 Et évidemment, la crise des retraites
01:31 tout récemment nous le montre de manière absolument spectaculaire.
01:37 (Générique)
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