les décodeurs 08-05-23 : SIAM 2023 : Fin de la grande messe de l'agriculture, quid des engagements ?

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Banque mondiale : Le Maroc parmi les 5 pays de la région MENA où la pénurie d'eau est sans précédent
Invité : Ali LAHRICHI, doyen de l'institut des sciences politique, juridique et sociale de l'université Mundiapolis de Casablanca

M. Brahim RACHID, avocat, membre du bureau politique de l'USFP

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Transcription
00:00 [Musique]
00:07 - Bonjour et bienvenue à vous. - Bonjour, merci.
00:10 - Et Abrahim Rashidi à vous aussi. - Bonjour, c'est un plaisir, Fatoumzara.
00:14 - Le plaisir est partagé.
00:16 Donc, en attaque sans plus attendre, les chaînes de production du Maroc ont connu
00:21 une multitude de dysfonctionnements récemment,
00:24 notamment des dysfonctionnements d'ordre conjoncturel
00:28 suite à la flambée des prix des intrants et ceux de l'énergie.
00:33 Cependant, plusieurs enquêtes et travaux ont permis d'identifier
00:37 des dysfonctionnements structurels au niveau des chaînes de production nationale.
00:41 Ali El-Hirachi, je m'adresse à vous.
00:42 Alors, nous avons parlé de ce qui est conjoncturel qui a été importé
00:47 suite au double choc inflationniste émanant de la crise sanitaire,
00:54 mais aussi de la guerre Russie-Ukraine.
00:58 Donc, aujourd'hui, nous faisons face à aussi des dysfonctionnements structurels.
01:02 Alors, si on pouvait les identifier ?
01:06 - Tout d'abord, il faut dire que moi je rappellerais le discours de Sa Majesté
01:13 qui parlait de la souveraineté.
01:16 La souveraineté, que ce soit la souveraineté alimentaire,
01:19 que ce soit la souveraineté au niveau de l'eau,
01:21 que ce soit la souveraineté énergétique,
01:23 c'est-à-dire que tout pays ne peut avancer que s'il n'assure cette souveraineté.
01:28 Alors, par rapport au secteur de l'agriculture,
01:32 il faut dire que au Maroc, nous avons eu un programme qui s'appelait "Maroc Vert"
01:37 pour une dizaine d'années, qui a réalisé certaines choses
01:41 et qui a... Certaines ont abouti et d'autres n'ont pas abouti,
01:44 pour des dysfonctionnements qui peuvent être à la fois conjoncturels,
01:48 mais aussi structurels.
01:49 Quand on parle de l'agriculture au Maroc,
01:54 vous vous rappelez la semaine dernière, je vous ai dit,
01:56 le Maroc est un pays rural.
01:58 Certes, il a marché dans la modernité,
02:01 mais à un certain moment, les éléments qui ont été mis en oeuvre
02:07 pour atteindre la modernité agricole,
02:10 il y a eu quelques réussites, certainement,
02:13 mais il y avait beaucoup de choses, beaucoup de freins ou d'entraves
02:17 qui ont empêché ces secteurs d'assurer cette souveraineté.
02:21 Et d'ailleurs, vous avez parlé de ce qui est importé, de ce qui est conjoncturel,
02:25 il y a eu la crise inflationniste,
02:28 mais aussi la guerre russo-ukrainienne,
02:31 mais il y a aussi le climat.
02:33 Mais face au climat, il fallait aussi opérer.
02:36 Parce que maintenant, parmi les choses qu'ils ont introduites,
02:40 qui ont été plus ou moins réalisées dans l'objectif du Maroc Vert,
02:44 c'est, par exemple, quand on parle des céréales et des légumineuses,
02:48 on était à 69 000 hectares,
02:51 il fallait passer à 1 million d'hectares,
02:53 quittoir indépendant du climat,
02:55 c'est-à-dire où il y a de l'irrigation.
02:57 Maintenant, l'objectif pour 2030, c'est 2,2 millions d'hectares.
03:02 Ça veut dire qu'on aura une certaine résilience
03:05 au niveau des céréales et des légumineuses.
03:10 Maintenant, ce qui est structurel, c'est l'organisation, parfois.
03:13 C'est l'organisation, je ne dirais pas la désorganisation,
03:17 mais qui fait quoi.
03:19 Par exemple, si on parle du secteur de la vache laitière.
03:24 Maintenant, on a vu un projet très important.
03:27 Certes, il ne faut pas nier qu'au Maroc, on a du lait,
03:30 on a une production de lait, et tous ces dérivés,
03:33 c'est-à-dire que depuis presque 40 ans,
03:37 ce n'est pas vraiment que le Maroc Vert,
03:40 c'est l'amélioration génétique par rapport aux vaches.
03:43 C'est-à-dire, passer à avoir des races pures
03:45 qui produisent des quantités de lait très importantes.
03:49 Maintenant, qui peut produire ces quantités ?
03:52 Est-ce qu'ils ont les moyens ?
03:54 Est-ce qu'il y a des structures qui peuvent les créer ?
03:56 Il y a eu quelques exemples, quelques organisations qui ont réussi.
03:59 Je citerai, si vous voulez, on ne les cite pas,
04:02 c'est par exemple les coopératives au niveau du Sud
04:04 qui ont pu agréguer des petits éleveurs
04:08 pour pouvoir devenir une force et créer un lait
04:11 avec toute la transformation qui arrive avec,
04:14 et qui ont réussi ce challenge ou ce deal.
04:18 Mais la majorité des producteurs, par exemple,
04:21 sont des petits éleveurs.
04:23 Et à ce niveau-là, il y a plusieurs structures.
04:25 D'ailleurs, quand on voit les contrats-programmes qu'ils ont,
04:28 c'est sur ces points-là qu'ils ont mis le point
04:31 sur le portage du lait, sur la production de la race pure,
04:36 sur le prix des aliments.
04:38 Donc, toutes les failles qui existaient,
04:44 ils ont essayé, mais surtout,
04:46 il y a quelque chose de très important,
04:48 c'est que l'élément humain n'était pas pris en compte.
04:51 Et ça, c'est ce qu'on peut vraiment dire dans cette génération green,
04:54 c'est que l'élément humain, le jeune Marocain qui habite dans le rural,
04:58 peut travailler, mais avec une assurance,
05:01 c'est-à-dire qui rentre dans cet esprit de ce qu'on appelle l'état social
05:05 et la sécurité sociale, selon la loi.
05:07 - D'ailleurs, dans le programme gouvernemental,
05:09 nous avons vu l'objectif de créer une classe moyenne rurale, agricole,
05:14 qui soit créatrice ou génératrice de revenus au niveau rural.
05:20 - Donc, il faut les accompagner, cette classe,
05:22 il faut les accompagner, soit par des coopératives,
05:25 pour pouvoir produire, parce que s'ils sont isolés,
05:28 on va rester toujours dans la même structure d'un éleveur,
05:32 un petit éleveur qui n'a pas les moyens de toutes les ambitions qu'il veut.
05:36 Donc, il faut les accompagner, les mettre dans des coopératives,
05:39 des associations, et bien sûr, je pense qu'au niveau de ce contrat,
05:43 il y a l'état qui vient, et juste pour terminer,
05:46 il y a quelque chose de très important dans la production agricole,
05:51 c'est maintenant, depuis une dizaine d'années, l'OMS,
05:55 c'est-à-dire l'Organisation Mondiale de la Santé,
05:57 et l'organisation des EPZOI, c'est-à-dire, si vous voulez,
06:01 l'OMS de la médecine vétérinaire, qui ont fait ce qu'on appelle le One Health.
06:06 Le One Health, c'est quoi le One Health ?
06:08 C'est une santé, il n'y a pas une santé animale,
06:10 et on l'a vu avec le corona, avec les maladies, les virus,
06:13 vous savez que 70% des maladies contagieuses
06:15 viennent ou 80% des animaux, ce qu'on appelle des zoonoses,
06:19 au Maroc, on identifie presque 20 MRLC, maladies réputées légalement contagieuses,
06:24 qui peuvent passer d'un animal à l'autre,
06:27 et puis qui peuvent passer des animaux à l'humain.
06:29 Donc ce principe-là, il a été pris en considération, c'est très important.
06:33 Aussi le principe du partenariat public...
06:36 De la contractualisation et du partenariat public-privé.
06:39 Tout, il faut accompagner non seulement dans le sens de la production,
06:42 mais aussi de la bonne production, et comme on dit,
06:45 c'est de la fourche à la fourchette, on doit avoir un aliment sain,
06:49 un aliment qui doit répondre aux besoins et aux attentes des Marocains.
06:54 - Oui, et donc vous l'avez aussi évoqué, Ali El-Harichi,
06:59 le petit producteur peut être considéré comme le maillon faible
07:03 de cette production agricole au Maroc.
07:06 On dit souvent qu'il est le maillon faible,
07:08 quant tenu de sa structure, parfois il est petit,
07:12 il n'a pas accès au marché de gros, par exemple,
07:14 et au circuit de commercialisation.
07:17 Alors, cette fois je m'adresse à vous, Maitre Rachdi,
07:21 aujourd'hui ce petit agriculteur, on doit penser à sa rentabilité,
07:26 on doit penser à renforcer la rentabilité des petits producteurs marocains.
07:31 - Non, non, je pense tout d'abord qu'il faut préciser les choses,
07:35 pour moi le Maroc n'est plus un pays en vocation agricole.
07:39 Parce que le Maroc aujourd'hui exporte le dessert et importe le pain.
07:43 Et ça c'est une anomalie terrifiante,
07:47 parce qu'avant le Maroc élevait l'autosuffisance en matière céréale.
07:52 Il est vrai que le salon était une réussite sur le plan organisationnel
07:56 et avec les signatures des 19 conventions,
07:59 mais ça reste au niveau du papier.
08:03 L'impact sur les agriculteurs en général,
08:06 parce que les petits agriculteurs ont déserté la campagne,
08:10 il y a l'exode rural qui est très important,
08:12 aujourd'hui on a moins de 50% de Marocains qui sont dans les campagnes.
08:17 Avant il y avait 50-50, aujourd'hui il y a moins.
08:20 Pourquoi ? Parce qu'il y a des vœux pieux dans ces contrats-programmes.
08:25 Par exemple, une seule question, comment on va augmenter le nombre de vaches laitières de 216 000 têtes ?
08:33 Sachons pertinemment que plusieurs pays commencent à importer les vaches laitières,
08:37 et même de Torillon, d'Uruguay, où les prix ne sont pas très élevés, par bateau.
08:42 Or nous, nous importons actuellement des Spanes et quelques pays d'autres.
08:46 Du Brésil aussi, mais c'est ceux destinés à l'abattage.
08:49 Ceux destinés à l'abattage, parce que c'est très simple.
08:54 Aujourd'hui, on va augmenter la filière des viandes rouges.
08:57 Comment ? Le contrat-programme nous dit qu'on va moderniser 113 à l'abattoir.
09:02 Où est la viande ? D'où on va amener la viande ?
09:06 Et je pense que puisque notre ami est là...
09:11 Oui justement, Karim Dronet est là. On a encore deux minutes.
09:15 En deux minutes, parce que là je dois montrer, dans la même lignée que mon ami Ali.
09:21 Bien sûr, vous aurez le temps de développer.
09:23 Ali El-Kherishi, parce qu'Ali El-Kherishi, aujourd'hui, je vais dévoiler une inconnue,
09:27 une donnée que ne connaissent pas nos auditeurs.
09:31 C'est que El-Kherishi, non seulement il est doyen et professionnel sur ce policier,
09:34 mais il est vétérinaire. Donc il est mieux qualifié que moi pour un certain nombre de choses.
09:38 La nouvelle stratégie génération green est basée sur l'élément humain.
09:43 Mais les outils de mise en place de cette stratégie sont défaillants.
09:48 Je vais les citer après les informations, si vous permettez.
09:52 Bien sûr, nous allons céder la parole à Karim Dronet, qui est au studio,
09:56 pour présenter un nouveau point de l'information.
09:59 Donc nous revenons dans quelques minutes.
10:01 On se retrouve, chers auditeurs, pour la deuxième partie de votre émission,
10:05 les décodeurs et donc, pour rappel, avec moi au studio, Ali El-Kherishi,
10:09 doyen de l'Institut des sciences juridiques sociales à Mondiapolis, Casablanca.
10:16 Maître Ibrahim Rachdi, vous êtes avocat et membre du bureau politique de l'USFP.
10:22 Donc c'est à vous, justement, que je m'adresse en ce moment.
10:26 Vous avez commencé à nous décortiquer, en quelque sorte,
10:31 ces engagements étatiques à l'issue du Siam,
10:35 et aussi vous alliez analyser, en quelque sorte, cette situation du secteur agricole.
10:43 Très bien, merci beaucoup, Fateme Zahra.
10:45 Tout d'abord, je voudrais signaler que les signataires des contrats-programmes
10:49 lors du 15e Siam sont les mêmes que ceux qui ont signé
10:54 un certain nombre de contrats-programmes du Maroc vert.
10:57 Le problème, c'est que les contrats-programmes sont très bien.
11:00 Il y a un diagnostic logique qui concerne tous les secteurs, toutes les filières.
11:05 Mais le problème se pose au niveau de la mise en application
11:08 et de l'applicabilité de ces contrats-programmes.
11:12 Qui sont les signataires ?
11:14 Tout d'abord, je parle de la viande rouge.
11:16 Le problème de la viande rouge, c'est qu'il y a un déséquilibre important
11:19 entre l'offre et la demande.
11:21 Ce déséquilibre est dû au fait que l'éleveur marocain
11:25 paie très cher les entrants, les aliments, les engrais.
11:29 C'est anormal que le Maroc soit le premier exportateur de phosphate à travers le monde
11:33 et que les fertilisants soient excessivement chers ici.
11:37 Par exemple, je vous donne la nourriture journalière pour une vache
11:43 composée de cicalime, de son, de paille, d'orge, de maïs, de lusernes.
11:48 Après, ces aliments ont grimpé.
11:50 Automatiquement, ça se répercute sur le prix de la viande.
11:53 Et un sac... Il y a des subventions de l'État.
11:57 Mais si vous avez 100 ou 800, on vous donne un sac d'orge de 70 kilos.
12:01 Donc il faut revoir tous ces systèmes.
12:03 Mais ces contrats-programmes étaient signés avec qui ?
12:06 Ils étaient signés tout d'abord avec la commadaire.
12:11 Combien de membres adhérents à la commadaire sont à jour de leur cotisation ?
12:19 Quelle est la gestion de la commadaire ?
12:23 Depuis quand le bureau n'a pas changé ?
12:25 10 ans ?
12:27 La NPVR, l'Association Nationale des Producteurs de Viande Rouge,
12:32 l'Association Nationale des Producteurs de Viande Rouge,
12:36 a bénéficié de budgets étatiques énormes.
12:40 Et le topo de fonctionnement de cette association laisse à désirer.
12:46 D'ailleurs, elle est présidée par le président du conseil municipal de Buzneka.
12:51 Buzneka, qui fait l'objet d'un certain nombre de déboires.
12:57 Il a été débarqué dernièrement du conseil municipal de la gestion,
13:01 en tant que président du conseil municipal de Buzneka,
13:04 suite à une action intentée devant le tribunal administratif par le gouverneur de Musselinem.
13:09 Et il a d'autres déboires avec la justice.
13:11 La NPVR, cette association des productions de viande rouge,
13:17 n'est pas crédible.
13:21 Parce qu'il n'y a aucune gestion démocratique.
13:25 Et ceci s'applique aussi à l'association des producteurs de lait.
13:29 L'ADM, l'association des arboriculteurs du Maroc,
13:32 le bureau n'a pas été renouvelé depuis belle lurette.
13:35 La plupart des dirigeants sont cooptés par les directeurs régionaux de l'agriculture,
13:40 sans aucune relation avec la gestion du secteur qui sont censés gérer.
13:44 L'Institut national de la recherche agronomique,
13:47 normalement cet institut a un rôle fondamental à jouer en matière de sélection de semences,
13:52 regardez ce qui se passe en Israël.
13:54 Aujourd'hui, je voudrais voir quelles sont les nouvelles semences qu'on a inventées,
13:58 qu'on a retrouvées suite à des recherches, pour qu'elles soient aptes à l'agriculture marocaine.
14:03 - À s'adapter aussi au climat.
14:05 - Il y a un autre organisme, une pléthore d'organismes,
14:08 qui s'appelle l'ONCA, l'Office du conseil agricole.
14:11 Ses objectifs c'est l'encadrement et la vulgarisation des agriculteurs.
14:15 On ne connaît rien.
14:16 Il y a le FODEX, c'est l'ancien organisme qui était chargé de promouvoir les exportations agricoles à travers le monde.
14:23 - Les produits agroalimentaires.
14:25 - C'est lui qui organise les salons à l'étranger.
14:27 Est-ce qu'il a été audité ?
14:29 Quels sont les résultats de ce FODEX ?
14:33 Est-ce qu'on a pu quand même réussir à promouvoir l'exportation d'un certain nombre ?
14:40 Autre chose, c'est qu'il est temps que le Maroc cesse de produire pour l'étranger.
14:45 Il faut produire pour satisfaire la souveraineté alimentaire nationale,
14:50 et le surplus, on doit l'exporter.
14:52 Aujourd'hui, nous sommes dans une situation où le Maroc exporte de l'eau.
14:56 - A travers un certain nombre de produits agricoles.
15:00 - Le plan vert, les productivistes, c'est normal, puisqu'il se base sur l'investissement et la production.
15:06 Aujourd'hui, a-t-on fait l'audit de ce plan vert ?
15:09 - Avant de passer à un deuxième plan.
15:11 - Il y a une commission nationale, une commission parlementaire qui a été créée pour faire l'audit,
15:16 mais on n'entend plus rien.
15:18 Donc, ce programme, les contrats-programmes, c'est une bonne chose,
15:21 mais les outils d'application, les outils qui sont là pour promouvoir ces contrats-programmes,
15:28 mettre en pratique les conclusions contemporaines,
15:31 ne sont pas à la hauteur, et je le dis en assumant toute responsabilité,
15:35 parce qu'ils souffrent d'un problème de gestion démocratique.
15:39 - Voilà, donc c'est un problème de concrétisation de mise en œuvre.
15:42 - J'ajoute une chose pour la viande rouge que j'ai oubliée.
15:45 On me dit aujourd'hui qu'il y a 5 millions de têtes pour l'AIDL-ADHA.
15:49 Moi, je pense qu'il n'y a pas 5 millions de têtes. C'est une estimation.
15:52 D'après les professionnels, il y a seulement 3 millions de têtes.
15:56 - Qui ont déjà été recensées.
15:58 - Ce qui est grave, ce qui va être très grave, c'est après l'AIDL.
16:03 Pourquoi ? Parce que le gouvernement manque d'anticipation.
16:07 On savait que nous sommes dans un cycle de sécheresse qui est très important,
16:11 et le gouvernement a manqué d'anticipation.
16:14 C'est actuellement qu'il a commencé à importer un certain nombre de vaches,
16:17 d'Orion, à défiscaliser certains produits agricoles, etc.
16:22 - Alors, j'aimerais passer...
16:24 Vous avez parlé des problèmes structurels,
16:27 donc du côté de M. Rajdhi, c'est vraiment l'organisation et les fédérations,
16:32 les opérateurs professionnels du secteur.
16:35 Vous avez parlé, Ali El-Kharechi, de tout ce qui est valorisation de la production
16:42 au niveau des producteurs et de la chaîne de production.
16:45 Maintenant, j'aimerais parler de l'aval de la production,
16:48 c'est-à-dire la distribution et la commercialisation.
16:51 Il s'agit là d'éléments très importants pour le développement des filières.
16:56 On a vu d'ailleurs plusieurs enquêtes et travaux
16:59 qui ont été faits dans le cadre de cette crise qu'on traverse,
17:03 qui épinglent justement les chaînes de distribution au niveau national.
17:08 On a vu par exemple l'enquête sur les marchés du gros,
17:12 où on a vraiment un problème structurel.
17:16 Donc, si vous pouvez nous parler, Ali El-Kharechi, de la place,
17:19 ou bien de quelles priorités doivent avoir ces chaînes de distribution
17:24 et de commercialisation dans la production agricole ?
17:27 - Comme vous l'avez bien dit, Fatim Zahra, le problème,
17:31 il est structurel, mais comme a bien évoqué M. Rajdhi, c'est une chaîne.
17:37 Chaque chose est liée.
17:39 C'est-à-dire, quand j'ai dit de la fourchette à la fourchette,
17:41 vraiment de la production jusqu'à ce qu'on a dans notre assiette.
17:46 Maintenant, la chaîne de distribution,
17:49 et là, il y a un grand problème, un très grand problème.
17:52 Parce que, que ce soit pour celui qui produit le lait,
17:56 ou qui produit la viande, ou qui produit les céréales,
17:58 ou qui produit les...
18:00 C'est-à-dire, quand vous produisez un produit X,
18:03 et qu'il vaut, par exemple, 4 dirhams ou 3 dirhams le kilo,
18:08 et qu'il est, pour le consommateur, à 10 dirhams,
18:12 ou à 7 dirhams ou à 8 dirhams,
18:14 c'est-à-dire le double de ce qu'il a été,
18:16 c'est-à-dire de sa valeur,
18:18 ou la valeur qu'a pris le producteur, le petit producteur.
18:23 Donc, dans cette chaîne de distribution, nous avons d'abord les spéculateurs.
18:27 Nous avons la désorganisation.
18:29 Une désorganisation, nous avions parlé une fois, je pense, avec M. Ragidier,
18:33 quand on a parlé des carrés, au niveau des marchés de gros,
18:36 parfois c'est même de la rente, pour certains.
18:39 Mais ces circuits-là, ils doivent être contrôlés.
18:43 Ils doivent être contrôlés, on ne peut pas avoir 10 intermédiaires
18:46 entre le producteur et le consommateur que nous sommes.
18:49 Parce que c'est ce qui fait que la valeur de ces produits-là
18:53 se multiplie par 2 ou par 3,
18:55 alors que celui qui les a produits ne gagne pas vraiment grand-chose.
18:58 Si on revient au problème du lait,
19:01 l'éleveur, un petit éleveur du lait, s'il est seul,
19:04 vraiment, c'est quelqu'un qui survit.
19:07 Il produit le lait à 3,50 dirhams,
19:10 ou à 3,60 dirhams, ou je ne sais quoi,
19:13 mais ça n'a pas évolué depuis une trentaine d'années.
19:17 C'était 2,60.
19:19 Mais le prix du lait, il a augmenté.
19:21 Et quand on parle du prix du lait, c'est le lait à la consommation,
19:24 sans produits butyriques, sans beurre, sans beaucoup de choses.
19:27 C'est le produit transformé.
19:28 C'est-à-dire, celui qui l'a acheté l'a transformé
19:30 et va gagner sur d'autres éléments dérivés,
19:32 c'est-à-dire produits dérivés du lait.
19:34 Alors que l'éleveur, malheureusement,
19:37 c'est que le prix de l'aliment, comme l'a bien précisé Maitreya Chidi,
19:40 il a été multiplié par 3 ou par 2,5.
19:43 Il est passé de 2,20, 2,20 kg, à presque 5 dirhams le kilo.
19:48 Donc ce producteur-là ne gagne vraiment rien.
19:51 Donc c'est pour cela que, tout à l'heure j'ai parlé,
19:54 il faut qu'il y ait une coopération, une agrégation de plusieurs éleveurs, par exemple,
19:58 pour pouvoir produire, et d'abord acheter le produit,
20:02 c'est-à-dire moins cher, que ce soit l'aliment ou autre,
20:05 et en même temps transformer leur produit.
20:08 Transformer dans les règles de l'hygiène, l'hygiène sanitaire,
20:11 pour assurer bien sûr à l'humain un produit sain,
20:15 et qu'il va pouvoir consommer.
20:17 Donc il faut qu'il y ait...
20:19 - J'aimerais rebondir, Al El-Harichi, sur ce point de l'agrégation agricole.
20:23 Il s'agit d'un des projets du plan Maroc Vert.
20:26 - Oui, même du Green.
20:28 - Du Generation Green.
20:30 Mais si on devait faire un pas en arrière, dans le passé,
20:35 ce modèle dans le plan Maroc Vert,
20:38 quel état des lieux peut-on faire de ce modèle ?
20:41 Quels sont les résultats aujourd'hui ?
20:45 - Sincèrement, je n'ai pas de résultats pour pouvoir me prononcer,
20:48 mais dans l'ensemble, on n'a pas vu une grande réussite.
20:51 Il n'y a pas eu...
20:53 Moi, je n'ai pas de résultats combien d'agrégations, combien de coopératives.
20:56 Certainement, il y a eu quelques coopératives qui sont arrivées
20:59 après celles du sud, enfin du centre, puisqu'on parle d'Agadir,
21:04 ou de la région d'Agadir.
21:06 Mais il y en a d'autres qui ont eu lieu à Benimil-Lel,
21:10 on les voit dans l'Ellet, si vous voyez...
21:12 Mais il n'y en a pas eu.
21:14 C'est-à-dire sur la majorité des éleveurs marocains.
21:18 Chez la majorité.
21:20 Alors, moi, je reviens à la gouvernance.
21:23 Quel que soit le contrat que vous faites, c'est la gouvernance.
21:26 C'est quoi la gouvernance ?
21:28 On revient à l'article premier de la Constitution,
21:30 c'est la responsabilité et la reddition des comptes.
21:32 Vous avez établi quelque chose, qu'est-ce que vous avez réalisé ?
21:35 Quels étaient les entraves ?
21:36 Était-elle structurelle ?
21:37 Était-elle conjoncturelle ?
21:39 Et pourquoi certaines personnes sont presque toujours là,
21:43 qui n'ont pas réalisé ce qu'ils avaient promis
21:46 il y a une dizaine ou vingtaine d'années,
21:48 et aujourd'hui, ils vont encore prendre les rênes d'un changement.
21:54 Donc la gouvernance, elle est très importante.
21:57 La gouvernance, c'est voir ce qu'on va faire,
22:00 est-ce qu'on va le réaliser et avec qui.
22:02 Et il ne faut pas oublier le jeune rural qui quitte,
22:06 qu'il y a l'exode, soit urbain,
22:08 on sait toutes les conséquences que nous avons aujourd'hui,
22:10 ou bien, parfois c'est l'exode à l'extérieur,
22:13 les chaînes, bon, heureusement pour certains qui peuvent aller à l'extérieur,
22:16 mais ils peuvent rester chez eux, produire chez eux,
22:18 les encourager chez eux,
22:20 et assurer ce qu'on appelle la dignité,
22:23 c'est-à-dire une vie digne et une vie sociale normale dans leur terre.
22:27 Et le Marocain est très attaché à la terre.
22:29 Les gens du monde rural sont très attachés à la terre,
22:32 et ne la quittent que parce qu'ils n'ont plus rien à faire.
22:35 Par force majeure ?
22:37 Moi je pense qu'il y a une véritable problématique
22:40 en matière de production, distribution et commercialisation,
22:43 jusqu'au consommateur final.
22:45 Je vous donne l'exemple de la pêche vendue à Meknes à 5 dirhams à la ferme, le kilo.
22:50 Elle revient 48 heures après à 15 dirhams,
22:53 comme l'a dit le professeur Harichi,
22:55 tant que le prix ne multiplie pas trop.
22:57 Et cet exemple, on peut l'appliquer à plusieurs légumes et fruits.
23:01 Il est vrai que la seule solution pour vraiment lutter contre cette spéculation éhantée,
23:07 c'est de réduire les intermédiaires.
23:10 Et c'est cette multiplicité des intermédiaires
23:13 qui renchérit artificiellement les prix des fruits et des légumes.
23:17 Donc il faut le réduire, en instaurant des centrales d'achat,
23:20 ainsi que la multiplication des plateformes de distribution moderne.
23:25 La réforme des circuits du marché de gros,
23:27 sont des pistes qui peuvent vraiment nous aider à régler ce problème.
23:32 J'ajoute qu'au Maroc, il faut que les Marocains sachent une chose,
23:37 on doit revoir notre mode de consommation,
23:39 sur le plan énergétique, économie d'énergie, etc.
23:43 La harira, la soupe que nous mangeons, surtout durant le ramadan,
23:46 90% des ingrédients sont importés.
23:49 Le maïs, poivre, chiche, les lentilles, etc.
23:53 Alors ça c'est une question à méditer.
23:56 Et autre chose, c'est qu'on est obligés de réorienter notre stratégie
24:02 de développement agricole.
24:04 Et il faut vraiment procéder à ce qu'on appelle en économie
24:07 une politique de substitution d'import.
24:09 Substitution d'import, je vous donne des chiffres très importants.
24:13 Entre 2008 et 2018, à peu près le plan vert,
24:16 le Maroc a exporté 240 milliards de dirhams de fruits et légumes.
24:21 240 milliards de fruits et de légumes.
24:24 Et dans la même période, nous avons importé 480 milliards de dirhams,
24:29 céréales, oligigènes, sucres, etc.
24:32 Donc on exporte, comme je disais tout à l'heure, on exporte le désert,
24:35 le dessert et on importe le pain.
24:37 Alors c'est pour cela qu'il est nécessaire de revoir fondamentalement
24:42 notre stratégie agricole.
24:44 Et c'est dans ce sens là que le professeur Elie Gila est fleuré.
24:49 C'est que tout d'abord, il faut qu'on ait le courage
24:51 de faire le bilan du Maroc vert.
24:53 Parce que Génération Green, ça me rappelle déjà le golf,
24:57 les Greens, la génération Green, c'est une bonne chose.
25:00 Mais je vous ai dit que les outils pour son applicabilité sont défaillants.
25:06 Et je ne veux pas être pessimiste, je souhaite que le Président du gouvernement
25:10 et le Ministère de l'Agriculture mettent un peu le doigt
25:13 sur la gestion et le fonctionnement de ces organismes avec qui ils ont signé.
25:17 Parce qu'on voit la tête de ces organismes, les mêmes personnes depuis 10-15 ans.
25:21 Donc nous avons fait le tour, il me semble, ou pas assez,
25:25 mais nous sommes en train par le temps.
25:27 On va passer à notre deuxième sujet qui est intimement lié...
25:30 Mais juste pour Harira, il reste marocain.
25:32 La recette est marocaine, même si les voisins veulent s'en accaparer.
25:37 Effectivement, donc c'est sans appel, Harira c'est marocain.
25:42 Alors, comme j'ai dit, le secteur agricole, nous en avons parlé.
25:46 Il subit plusieurs problématiques.
25:49 Il est aussi intimement lié au secteur de l'eau.
25:52 Et au Maroc, nous vivons en ce moment des sécheresses périodiques,
25:56 on va dire même des sécheresses chroniques qui s'installent au niveau national.
26:02 Et c'est d'ailleurs l'un des constats de la Banque mondiale,
26:06 dans son rapport "Aspect économique de la pénurie d'eau en région MENA",
26:10 qui alerte et qui met d'abord le Maroc dans sa liste des pays dans la région MENA
26:16 en face à une pénurie d'eau sans précédent, donc j'insiste là-dessus.
26:21 Et le rapport indique également que le Maroc doit aujourd'hui investir dans la gouvernance,
26:26 dans la gestion de l'eau, au lieu des infrastructures.
26:30 Si je peux citer certains projets en ce moment en cours au Maroc,
26:36 nous avons les projets de dessalement de l'eau de mer,
26:39 nous avons également la construction de plusieurs barrages, petits et moyens.
26:44 Alors aujourd'hui, qu'en pensez-vous Maître Rchedi ?
26:49 Moi je pense que c'est un problème qui se pose aux pays MENA,
26:53 d'autres pays, même en France, même en Espagne, des sécheresses inquiétantes.
26:59 On est obligé de revoir notre mode de consommation de l'eau,
27:03 parce que le problème de l'irrigation d'un certain nombre de fermes se pose.
27:07 On n'est pas conscient de la rationalisation de l'utilisation de l'eau.
27:13 Et c'est un comportement qui doit être, depuis la maison,
27:18 quand vous vous rasez le matin, c'est pas la peine de laisser le robinet ouvert,
27:22 c'est des petits gestes qui ont un impact important.
27:26 Bien sûr, l'infrastructure barrage c'est une très bonne chose,
27:31 mais aussi le dessalement d'eau et l'utilisation des eaux usées.
27:36 Je sais que le prix pour l'instant est élevé,
27:39 mais demain c'est un prix qui va être abordable.
27:42 Il faut conscientiser les Marocains à ce qu'ils rationalisent leur consommation d'eau,
27:49 parce que l'eau c'est le nerf de la guerre de demain,
27:53 et nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de devenir dépendants
27:58 d'un je ne sais pas quoi en matière d'eau, parce qu'on ne peut pas importer de l'eau.
28:04 Nous avons une côte de 3 500 km,
28:07 nous pouvons procéder au dessalement de l'eau de la mer,
28:11 parce que ça c'est une richesse extraordinaire pour le Maroc.
28:14 Et surtout, rationaliser la consommation dans le domaine agricole,
28:19 avec la déperdition bien sûr, et le goût à goût, etc.
28:22 Il y a des choses qui sont faites au Maroc,
28:25 mais il faut aller de l'avant en matière de responsabilisation des utilisateurs de l'eau.
28:33 Alors, Halil Harichi, je vous pose la question,
28:37 aujourd'hui l'agriculture, on peut le dire,
28:41 c'est le premier consommateur d'eau au Maroc,
28:45 par rapport à l'irrigation,
28:49 alors aujourd'hui, cette indication de la Banque Mondiale
28:54 pour mieux gérer ou améliorer la gouvernance, qu'en pensez-vous ?
28:58 D'abord, pour rappeler le dernier ou l'avant-dernier discours de Sa Majesté,
29:04 il a parlé que le problème de l'eau est un problème structurel au Maroc.
29:08 Donc c'est le chef de l'État qui le rappelle.
29:10 Très bien. Pourquoi ?
29:12 Parce qu'il n'y a pas eu de convergence des politiques publiques par rapport à l'eau.
29:17 C'est-à-dire que l'eau, il y a plusieurs ministères qui le gèrent.
29:21 Il y a le ministère de l'équipement,
29:23 il y a le ministère de l'agriculture,
29:25 il y a l'Office National de l'Ouest,
29:29 il y a beaucoup de...
29:32 Les gens travaillaient en silos.
29:35 Même s'ils ont de bons programmes,
29:37 mais si on ne fait pas de la convergence des politiques publiques par rapport à l'eau,
29:41 on a l'air d'arriver à ce problème qui est devenu structurel.
29:44 Rappelez aussi que le Maroc est un pays qui est...
29:47 Bon, l'agriculture, ce que vous voulez, mais c'est un pays semi-aride.
29:50 Aujourd'hui, la transformation du climat dans le monde
29:54 fait que l'aridité commence à monter encore plus haut
29:59 et la sécheresse, ce qui se répète tous les 4-5 ans.
30:02 Maintenant, ces projets sont énormes et sont bons.
30:07 Et il vient à temps, c'est-à-dire le désalement, même si ça coûte cher.
30:11 L'eau, c'est la source de la vie.
30:13 Non pas que l'agriculture, l'eau c'est la source de la vie.
30:15 On ne peut pas vivre sans eau.
30:17 Notre organisme est composé de 80% que de l'eau.
30:20 C'est un célébrage de l'eau.
30:23 Donc, tous les organismes sont composés de l'eau.
30:27 Donc, c'est quelque chose de très important et fondamental.
30:30 La deuxième chose, vous avez parlé aussi des autoroutes de l'eau.
30:36 Ça devait être réalisé il y a plus d'une dizaine d'années.
30:39 Mais faute de convergence de politique publique, cela est resté.
30:43 Maintenant, ça commence à prendre, c'est-à-dire les gens ne vont plus travailler en silo.
30:47 Pour l'agriculture, oui. L'agriculture exploite l'eau.
30:51 Mais il y a de l'agriculture qui n'exploite pas vraiment de l'eau.
30:55 C'est-à-dire, quand vous parlez de l'agriculture normale,
30:58 mais quand vous allez dans un lieu du désert où il n'y a pas d'eau,
31:03 et vous pompez la nappe phréatique à une centaine ou plus de mètres pour faire de la pastèque,
31:09 on produit par pastèque presque 1 kg, c'est 20 litres d'eau.
31:13 Quand on exporte, maintenant c'est nous qui exportons de l'eau,
31:16 chaque pastèque, on exporte 200 litres d'eau.
31:18 On ne gagne rien. D'abord, on est en train de toucher quelque chose d'élémentaire dans une région.
31:24 Naturellement, ça ne peut être que pour des oasis, et que pour quelques maraîchères.
31:30 Cela devient donc une ressource non-renouvenable.
31:33 Bien sûr, la nappe phréatique, c'est le trésor, le coffre-fort que vous ouvrez, que vous avez sous terre.
31:38 Et ces régions-là, elles sont faites comme ça.
31:40 Leur nature a fait qu'elles ont une agriculture spéciale et qui marche.
31:44 Malheureusement, une mauvaise exploitation de l'eau a fait que nous avons tiré là,
31:50 là, son état, plusieurs personnes, pendant des années, que nous sommes en train d'exporter de l'eau.
31:54 C'est les fruits, alors que la pastèque est produite juste ici, à Tukala,
32:00 et qui ne coûte pas beaucoup d'eau, parce que l'eau est juste à côté.
32:03 Donc, chaque agriculture doit répondre à la région.
32:08 Et comme vous l'avez dit, Maitre Archidis, c'est la rationalisation, c'est la responsabilisation de la consommation.
32:17 Je peux ajouter que la culture de la pastèque a été délocalisée en Mauritanie.
32:21 Aujourd'hui, nous avons des pastèques qui pèsent 40 kg.
32:26 J'ajoute simplement une idée, c'est qu'il faut que les Marocains soient conscients que la ressource eau est une ressource épuisable.
32:34 Qui se fait rare, d'ailleurs.
32:36 Il faut que le gouvernement s'intéresse davantage et amplifie davantage le programme de désalisation de l'eau,
32:42 et d'utilisation des eaux usées, comme ce qui se fait dans plusieurs pays du monde.
32:46 Alors, merci à vous, Maitre Archidis, de vos interventions.
32:51 Merci à Ali El-Hirachi aussi de votre présence.
32:55 Merci de votre écoute, chers auditeurs.
32:57 ...