Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros.
00:00:04 Vous avez aimé Traquefins, vous avez chéri la Direction générale des finances publiques,
00:00:09 vous avez encouragé le service des douanes, vous allez adorer le service de renseignement
00:00:15 fiscal avec ses agents secrets, ses détectives publiques, ses gorges profondes.
00:00:20 Une centaine de James Bond du Fisc seront recrutés avant la fin du quinquennat.
00:00:26 Ils rémunéreront leurs sources qui travaillent dans de grandes bandes, dans des entreprises
00:00:31 du CAC 40 ou chez des avocats fiscalistes, selon une méthode qui existe déjà pour
00:00:35 traquer les terroristes ou les trafiquants de drogue, écoute téléphonique, filature
00:00:39 en tout genre, examen des ordinateurs, etc.
00:00:41 Les punis seront sanctionnés plus durement, amendes, travaux d'intérêt général, le
00:00:47 coupable repeindra par exemple l'hôtel des impôts comme jadis ont été mis au pilori,
00:00:51 Gabriel Attal a dévoilé hier son plan dans le journal Le Monde, le message politique
00:00:54 est clair, les riches et notamment les grandes entreprises sont sous contrôle tous les
00:00:58 deux ans, les 100 plus importantes auront le droit à un contrôle fiscal.
00:01:02 Au fond, tout le monde sera d'accord, la fraude fiscale est un délit, elle doit être
00:01:07 débusquée, chassée, punie.
00:01:09 Ne voyez dans ces annonces gouvernementales aucune démagogie.
00:01:12 Vous auriez mauvaise espérance.
00:01:14 Il est 9h01, les infos.
00:01:16 Le ministère de l'économie s'attaque justement à la fraude fiscale des ultra-riches,
00:01:24 le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, va présenter un plan qui prévoit une hausse
00:01:28 de 25% des contrôles fiscaux sur les gros patrimoines.
00:01:31 Et pour les fraudeurs, Persi songe à une sanction d'indignité fiscale et civique allant d'une
00:01:36 privation de réduction ou de crédit d'impôt jusqu'au retrait du droit de vote.
00:01:41 Pascal Praud reviendra sur ce sujet avec ses invités dans un instant.
00:01:43 L'un des premiers djihadistes français partis en Syrie demande à revenir en France.
00:01:49 Brian D'Ancona, âgé aujourd'hui de 26 ans, s'est présenté au consulat de France à
00:01:53 l'automne, demandant de revenir dans l'Hexagone.
00:01:55 Ce Niçois avait rejoint la Syrie en 2013, âgé seulement de 16 ans.
00:01:59 Visé aujourd'hui par un mandat d'arrêt, il risque à son retour d'être poursuivi
00:02:03 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
00:02:07 Et Lionel Messi, en zone de turbulence à Paris, sacré sportif mondial de l'année, au Prilorius
00:02:13 du sport.
00:02:14 Le septuple ballon d'or a également été récompensé de l'équipe de l'année avec
00:02:18 ses coéquipiers de l'équipe d'Argentine, sacré champion du monde en décembre au
00:02:21 mois dernier. L'attaquant du PSG a par ailleurs retrouvé ses coéquipiers parisiens allant
00:02:26 en entraînement au Camp des Loges.
00:02:28 Sa suspension pour son écartade en Arabie Saoudite a en effet été écourtée.
00:02:32 Charlotte Dornelas, Philippe Bilger, Gérard Leclerc, Georges Fenech et Gautier Lebrecht.
00:02:37 On parlera évidemment tout à l'heure de la fraude fiscale, qui est un bon sujet.
00:02:40 On sera avec Charles Prats.
00:02:41 Mais je voulais qu'on commence par Yannick Halenau.
00:02:43 Vous savez que le 8 mai de l'an passé, il y a pile un an, le fils du chef étoilé
00:02:47 Yannick Halenau perdait la vie dans un tragique accident causé par un conducteur alcoolisé.
00:02:52 C'est vrai que ce sujet, il nous tient à cœur et on en a souvent beaucoup parlé
00:02:56 sur cette antenne.
00:02:57 Il se trouve que Yannick Halenau était ce matin l'invité d'RTL, d'Amandine Bégaud,
00:03:03 et il souhaite créer un homicide volontaire, homicide volontaire pour celui qui prend
00:03:11 sa voiture, qui est alcoolisé et qui est sous drogue.
00:03:13 Et je trouve que c'est un très, très bon sujet pour tout dire, parce que tout le monde
00:03:16 a un avis là-dessus.
00:03:17 Et je vous propose d'écouter Yannick Halenau.
00:03:20 Ça me fait bondir, comme tous ceux qui ont vécu ce drame, je ne sais pas, bondissent
00:03:26 en fait.
00:03:27 Il y a encore mi-avril, comme ça, un petit garçon de 4 ans qui est apéri sous un refus
00:03:36 d'autant pérer 4 ans.
00:03:37 Aujourd'hui, on va retenir la peine de l'homicide involontaire, alors que la principale accusation
00:03:42 qu'on va lui donner, c'est que vous avez désobéi à la police, en fait.
00:03:46 Donc l'homicide involontaire, on a travaillé avec un professeur en droit, Didier Cornu.
00:03:53 Il n'y a pas de frein constitutionnalisé, ça serait de créer un homicide routier,
00:04:07 qui permettrait au juge d'avoir plus d'outils pour traiter ça.
00:04:11 Parce qu'aujourd'hui, c'est directement classé dans la case de homicide involontaire.
00:04:16 - C'est-à-dire que dès lors qu'on a un comportement interdit, on boit de l'alcool, on consomme
00:04:19 de la drogue, et bien c'est plus l'homicide involontaire.
00:04:21 - Pour que je sache, consommer de la drogue, c'est interdit en France.
00:04:23 - On met en but aussi ?
00:04:25 - Oui.
00:04:26 C'est sur-interdit en France de conduire sous des effets de stupéfiants.
00:04:31 Donc forcément, vous avez rompu, je dirais, le droit français et vous avez pris le volant.
00:04:38 Vous avez forcément, au bout du truc, l'intention...
00:04:43 Le drame, il est là, il est latent.
00:04:45 Donc l'homicide routier est quelque chose, je pense, qui serait adapté à ces situations-là.
00:04:52 Déjà, quand vous êtes victime, et je pense qu'on ne met pas assez l'accent sur les victimes
00:04:57 en France, quand vous êtes victime, c'est insupportable d'entendre dire que votre enfant
00:05:03 est mort de façon involontaire.
00:05:05 Je suis désolé, un gars qui vole une voiture, qui roule à vive allure en plein Paris, qui
00:05:10 percute un gamin, qui est arrêté au feu rouge, qui est en train de chanter parce qu'il rentre
00:05:13 chez lui du boulot, il est content.
00:05:15 Comment on peut supporter ça ?
00:05:18 Le jugement n'est pas arrivé, mais tous ceux qui sont passés avant moi m'ont dit
00:05:23 "mais c'est quoi la valeur de notre enfant dans cette histoire ? Elle est où la prise
00:05:29 de conscience de la victime ? Traitez-nous de façon convenable, s'il vous plaît."
00:05:35 Par le plus grand des hasards, nous avons trois magistrats sur le tableau.
00:05:39 Trois magistrats.
00:05:40 George Fenech, oui on le fait un peu tous les matins, George Fenech, Charles Pratt,
00:05:46 qui vient d'arriver, on parlera tout à l'heure des impôts, et Philippe Bidjer.
00:05:49 Avant d'entamer le débat, moi je veux dire oui ou non.
00:05:51 Vous devez répondre par oui ou par non, ce qui correspond à ces...
00:05:54 Oui.
00:05:55 Oui, parce qu'il y a un moment où il faut prendre la décision.
00:05:59 Est-ce que vous considérez qu'il faut transformer en homicide involontaire en homicide volontaire
00:06:05 quelqu'un qui a pris sa voiture, qui a bu de l'alcool et qui a pris de la drogue ?
00:06:09 Oui ou non ?
00:06:10 Non, je réponds pas.
00:06:11 Mais oui, mais vous voulez jamais répondre, pourquoi ? Parce qu'à l'arrivée ce sera
00:06:14 ça ?
00:06:15 Parce qu'une question aussi délicate mérite un tout petit développement.
00:06:19 Mais il va y avoir développement après.
00:06:21 Je serai pour la création.
00:06:23 Il va y avoir développement après.
00:06:26 C'est incroyable qu'on ne peut pas s'exprimer.
00:06:27 Non, parce que d'abord, c'est moi qui décide et ensuite, vous pourrez développer.
00:06:31 Mais vous dites oui ou non de transformer un homicide involontaire en volontaire ?
00:06:34 Oui.
00:06:35 Non.
00:06:36 Voilà, ça, c'est clair.
00:06:37 Oui ou non ?
00:06:38 À partir du moment où un homicide est involontaire ?
00:06:39 Oui.
00:06:40 Non, puisque si c'est involontaire, c'est pas volontaire, c'est pas la même chose.
00:06:42 D'accord, mais c'est pour ça, chacun...
00:06:44 Je pense aux téléspectateurs.
00:06:45 Chacun a un avis.
00:06:46 Moi, j'ai un avis, vous avez un avis, etc.
00:06:48 Et puis après, vous pourrez développer.
00:06:50 Vous avez raison.
00:06:51 Non, non.
00:06:52 Et en plus, j'ai commencé en disant qu'on a trois magistrats.
00:06:53 C'est pour ça que c'est intéressant de comprendre vos structures.
00:06:56 Vous dites non ?
00:06:57 Non.
00:06:58 Philippe Béleger ?
00:06:59 Non.
00:07:00 Voilà.
00:07:01 Ah oui.
00:07:02 Eh bien, très bien.
00:07:03 Bon sang.
00:07:04 Non, mais vous, vous êtes des citoyens.
00:07:05 Non, mais alors après, effectivement, la discussion commence.
00:07:06 Oui, je pourrais.
00:07:07 Alors, la discussion commence.
00:07:08 Mais vous...
00:07:09 Je suis volontairement un peu caricatural.
00:07:10 Mais c'est très intéressant parce que...
00:07:12 En fait, je pose la question, j'imagine, telle que beaucoup de téléspectateurs la
00:07:17 posent.
00:07:18 Je vais vous faire écouter le deuxième son, maintenant, de Yannick Allénaud.
00:07:20 Vous allez me dire s'il change votre oui ou votre non.
00:07:24 C'est un son d'une force très grande parce que celui qui a tué son fils, il est dehors.
00:07:30 Et écoutez la question, écoutez la réponse.
00:07:32 Ce chauffard, je le disais, a été mis en examen et il est aujourd'hui libre, placé
00:07:37 sous contrôle judiciaire, mais libre.
00:07:39 Ça aussi, ça vous révolte ?
00:07:40 Écoutez, le mien est dans une boîte.
00:07:42 Évidemment, on peut être en empathie avec le père de cette victime, avec M.
00:07:51 Allénaud.
00:07:52 Mais on doit raisonner aussi.
00:07:53 Quand on est responsable d'une société, qu'on soit législateur, magistrat, on doit
00:07:57 raisonner.
00:07:58 Moi, j'ai une proposition à faire.
00:07:59 Et voyez qu'on est entre les deux.
00:08:01 Vous savez qu'il existe dans notre loi un crime qui s'appelle le crime de coup volontaire
00:08:08 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
00:08:10 La peine, je crois que c'est 15 ans de réclusion criminelle.
00:08:13 Pourquoi ne pas créer effectivement un délit de conduite sous l'emprise volontaire, sous
00:08:18 l'emprise de produits stupéfiants ou d'alcool ayant entraîné la mort sans intention de
00:08:23 la donner ?
00:08:24 Et on criminalise ce comportement qui est absolument insupportable.
00:08:27 Voilà, c'est une suggestion que je fais.
00:08:30 Moi, je serais partisan, comme je l'ai dit hier d'ailleurs, de systématiquement ajouter
00:08:36 la mise en danger de la vie d'autrui.
00:08:39 Parce que, autant, ça n'est pas un homicide volontaire, malgré la douleur du père, dont
00:08:45 je peux comprendre toutes les modifications qu'il souhaite, mais autant il est évident
00:08:50 que le chauffard qui a tué son fils a mis en danger la vie d'autrui.
00:08:56 Moi, je suis de l'avis de Philippe et de Georges.
00:09:05 Simplement, moi, ce n'est pas seulement sous la conduite de l'alcool ou de la drogue.
00:09:13 Il y a aussi ceux qui ne respectent pas le code de la route, ceux qui roulent beaucoup
00:09:16 trop vite, etc.
00:09:17 Donc, effectivement, on ne peut pas… Ce n'est pas un homicide volontaire.
00:09:21 C'est là où je suis tout à fait de leur avis, parce qu'ils n'ont pas tué volontairement.
00:09:24 En revanche, ces chauffards se mettent dans une situation telle qu'ils provoquent des
00:09:29 accidents graves ou la mort.
00:09:31 Mais ce n'est pas uniquement l'alcool et la drogue.
00:09:34 Il y a beaucoup de gens qui tuent parfois.
00:09:39 On le voit dans le féminicide, qui pourraient dire « je n'ai pas voulu la tuer de la
00:09:44 même manière ». Et pourtant, ils sont mis en examen pour assassinat ou pour meurtre.
00:09:50 Et il y a beaucoup de gens qui pourraient plaider de la même manière, dire « vous
00:09:54 savez, je n'ai pas voulu la tuer ». « Ah bon, vous avez juste serré le cou ? » Non,
00:09:58 mais ça s'entend.
00:09:59 Moi, je vais vous dire, c'est une question de société.
00:10:02 Quelqu'un qui prend le volant à 2,50 g, vous m'expliquerez ce que vous voulez.
00:10:08 Et qui tue quelqu'un, vous pouvez me dire qu'il ne voulait pas le tuer, etc.
00:10:13 Vous aurez du mal à me persuader.
00:10:15 Mais j'entends ce que disent les magistrats.
00:10:17 Ils provoquent la mort.
00:10:18 Non, mais il y a…
00:10:19 Il ne veut pas tuer.
00:10:20 En réalité, il ne veut pas.
00:10:21 Oui.
00:10:22 Je ne voulais pas… Il y a un moment, tu es responsable de tes actes.
00:10:27 Si vous télescopez des situations radicalement différentes…
00:10:31 Mais Philippe, l'exemple, vous n'avez pas jugé des gens qui ont passé leur temps
00:10:36 à dire…
00:10:37 Mais on part.
00:10:38 Si.
00:10:39 Je ne voulais pas la tuer, monsieur le juge.
00:10:40 Mais parce qu'on part de la qualification d'homicide volontaire initial.
00:10:44 Et combien de fois j'ai entendu des accusés dire « je n'ai pas voulu la tuer ». Et
00:10:49 les jurés comprennent mal parfois ce qu'est l'intention homicide.
00:10:53 Mais ça n'est pas du tout comparable.
00:10:55 Les jurés, ils ne comprennent rien.
00:10:56 Il n'y a que les magistrats qui comprennent.
00:10:59 J'ai défendu le jury toute ma vie.
00:11:02 Je vous connais.
00:11:03 Je ne m'engagerai pas dans ces lois avec vous.
00:11:08 Non, mais il y a une confusion.
00:11:11 C'est un sujet grave.
00:11:12 Il y a une confusion entre l'intention et la responsabilité, ce qui n'est pas la
00:11:15 même chose.
00:11:16 Ce qu'il faut, là, c'est peser de tout le poids de la justice, on va dire, sur le
00:11:20 poids de la responsabilité.
00:11:22 Ce n'est pas la même chose.
00:11:23 Le gars qui, en effet, prend son volant avec stupéfiant alcool, il est responsable des
00:11:29 conséquences de ses actes.
00:11:31 Et c'est là-dessus qu'il faut peser parce que parfois, on ne pèse pas assez.
00:11:34 Ce qui ne veut pas dire qu'initialement, il voulait tuer quelqu'un en prenant son
00:11:37 volant.
00:11:38 Donc on peut très bien différencier les choses.
00:11:39 C'est d'ailleurs, Yannick Allénaud explique là exactement ce que Georges disait, à savoir
00:11:46 qu'il ne parle pas d'homicide volontaire mais d'homicide routier.
00:11:49 Donc il a travaillé précisément sur ce point.
00:11:52 Vous comprenez là aussi que si vous êtes le père d'Antoine Allénaud et que vous savez
00:11:57 que ce jeune homme qui a tué son fils est dehors.
00:12:01 C'est autre chose.
00:12:03 Non mais je vous rejoins.
00:12:05 Là, je serais prêt à discuter avec vous.
00:12:09 C'est autre chose.
00:12:10 Absolument.
00:12:11 C'est des modalités mais qui sont choquantes pour un père.
00:12:14 Ça, c'est très clair.
00:12:15 Mais même pour la société, peut-être.
00:12:17 Oui.
00:12:18 Pourquoi vous dites oui mais bon ?
00:12:21 Non mais parce que moi, je suis avec bonheur ici mais je sais que parfois il est difficile
00:12:30 de développer.
00:12:31 Non pas que j'ai une pensée complexe mais parfois on est un peu…
00:12:35 Ce n'est pas vrai.
00:12:36 Vous avez tout l'espace pour la développer.
00:12:37 Et je vous propose précisément de la développer.
00:12:40 Développer votre pensée complexe.
00:12:42 Non mais elle n'est pas… Je veux dire, le père qui a subi le pire dans sa vie, il
00:12:49 demande un changement de législation qui ne me paraît pas pertinent.
00:12:53 En revanche, lorsqu'on met en liberté, peut-être est-on obligé de le faire, je
00:12:59 n'ai plus dans la tête tous les délais, eh bien là, que ça l'indigne parce qu'il
00:13:04 a le sentiment que d'une certaine manière, la libération anticipée de ce chauffard
00:13:11 sous-estime, minimise la tragédie dont son fils a été irréversiblement victime.
00:13:19 Je peux comprendre ça.
00:13:21 Mais peut-être que la justice a commis une erreur là en l'occurrence.
00:13:25 Mais encore faudrait-il que j'en connaisse le détail.
00:13:27 Non mais en fait on le connaît le détail, c'est qu'il a passé 8 mois en détention,
00:13:32 enfin 4 mois en détention prévisoire, ça n'a pas été prolongé et ensuite il a
00:13:35 fait 4 mois parce qu'il purgeait une ancienne peine pour laquelle il était recherché dans
00:13:41 les termes de la justice.
00:13:42 Et c'est ça qui est le plus insupportable, c'est qu'on peut discuter de tous les
00:13:45 changements de loi qu'on veut.
00:13:46 Ce gars-là, il était déjà récidiviste, il avait déjà une peine à purger, il était
00:13:50 déjà recherché pour ça.
00:13:51 Il ne s'arrête pas quand les policiers le font, il vole une voiture.
00:13:53 L'accumulation est absolument insupportable pour ce père-là et pour toutes les victimes
00:13:58 qui sont dans sa situation, ça c'est sûr et certain.
00:14:01 Alors écoutez Yannick Halenau, et au-delà de Yannick Halenau, au-delà du cas évidemment
00:14:04 du père, c'est aussi un sujet qui intéresse notre société, et il compare ce qui se passe
00:14:10 sur la route, il y a 750 jeunes qui sont tués et il prend cette image forte, il dit c'est
00:14:16 5 Bataclan.
00:14:17 Il a répondu là-dessus.
00:14:19 Je crois que c'est la seule formule que j'ai trouvée, puisque comme ça a choqué
00:14:23 tout le monde, la France entière, c'est le seul comparatif que j'ai pu trouver, vu
00:14:28 ce que j'ai vu et je me suis dit si on multipliait ça sur ce qui se passe en France tous les
00:14:33 ans, voilà ce que ça représenterait.
00:14:35 Et ce que j'aimerais, c'est que, moi j'ai grandi avec la notion d'égalité, c'est
00:14:41 marqué sur toutes les mairies, donc donnons la chance, je ne sais pas si c'est la chance,
00:14:47 mais soyons dans cet esprit-là et donnons l'égalité de traitement en fait.
00:14:52 Quand une maman ou un papa perd son enfant, je crois que, surtout dans ces conditions-là
00:14:57 aussi brutales, qui sont aussi difficiles je crois, et encore une fois j'essaye de
00:15:03 mesurer mes mots parce que le bataclan ça devait être encore plus important.
00:15:07 - Mais c'est volontairement provocateur d'employer ce terme-là, pour que les gens se réveillent,
00:15:11 vous voulez faire bouger les choses.
00:15:13 - Il faut faire bouger parce que, moi j'ai reçu une facture, vous voyez comment on nous
00:15:18 traite, de l'ambulance qui m'a prise de l'endroit où est mort Antoine jusqu'à l'hôtel
00:15:24 Dieu, 14,90, puis comme je n'avais pas payé parce que je connaissais un peu, limite, j'ai
00:15:29 reçu une aide de l'huissier qui m'a dit "il faut payer maintenant".
00:15:31 Enfin bon, je présume que le gars qui a tué Antoine n'y a pas payé, la voiture de police
00:15:37 qui l'a transportée dans son lieu de détention.
00:15:42 - C'est vrai qu'il y a parfois des détails qui sont sordides et des indécences administratives.
00:15:49 - Des abandons de victimes, réellement, Yannick Allénaud met la lumière là-dessus et franchement
00:15:54 bravo à lui pour le coup.
00:15:55 La place de la victime et le traitement qui lui est réservé.
00:15:58 - On va l'écouter une dernière fois sur la vie qui n'est plus jamais la même.
00:16:04 - Vous savez, quand ça vous arrive, moi j'ai découvert un monde que je ne souhaitais à
00:16:11 personne, que je ne connaissais pas.
00:16:13 Et puis j'ai reçu énormément de messages de gens qui m'ont dit "vous savez, nous aussi,
00:16:18 quelqu'un avec qui je travaillais, moi aussi, Rémi, 16 ans, il est parti".
00:16:22 Et là, on mesure la masse de gamins qui partent par an.
00:16:28 C'est impressionnant.
00:16:30 Donc je me suis dit "bon bah si, j'ai eu tout ce que j'ai eu, comme disent les américains
00:16:36 "pay back, on va donner du temps".
00:16:39 Et puis notre parole pour essayer de faire changer tout ça parce que c'est un monde
00:16:45 qui est quand même assez particulier.
00:16:47 On s'occupe des gamins du début de la naissance jusqu'à leur adulte, mais je me suis aperçu
00:16:55 que quand ils partent, plus rien ne se passe en fait.
00:16:58 On n'accompagne plus les familles, les mamans, les pères.
00:17:00 Moi j'ai vécu une scène d'attentat, Antoine est mort en bas de la maison, un chaos de
00:17:06 métaux, de pompiers, de policiers, d'ambulances, de sang.
00:17:10 C'est un attentat.
00:17:12 C'est impressionnant.
00:17:13 Et puis là, vous repartez tout seul chez vous sans que personne vous téléphone en
00:17:17 vous demandant comment ça va.
00:17:18 Le frère, la soeur, enfin mon deuxième fils, sa demi-soeur, personne s'occupait de savoir
00:17:24 comment ils allaient.
00:17:25 Et ça peut créer des dégâts en fait.
00:17:27 Encore une fois, notre famille est structurée, donc on a réussi ensemble à se retrouver,
00:17:32 à se solidifier.
00:17:33 Il y a plein de familles qui n'ont pas cette force-là et qui en fait, on mesure pas le
00:17:39 dégât que ça procure aux frères, aux soeurs, aux gens, les petits copains, les petites
00:17:45 copines.
00:17:46 - C'est pas lui qui est détruit de ces...
00:17:47 - Ah non, mais c'est plein en fait.
00:17:49 Et c'est plein de gens qu'on doit accompagner.
00:17:51 Moi j'ai revu une maman qui avait perdu son fils de 15 ans, n'est toujours pas remise
00:17:57 parce que personne ne l'a aidé.
00:18:00 Je pense que psychologiquement, elle n'a pas été suffisamment suivie.
00:18:04 - Yannick Haneno qui mène un combat et on ne peut qu'être avec lui dans ce combat.
00:18:08 Je rappelle que c'était le 8 mai, il y a juste un an, Antoine a été tué par un chauffeur
00:18:13 sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiants.
00:18:15 Le jeune homme, Antoine, avait 24 ans.
00:18:20 Il était stationné à un feu rouge dans le 7e arrondissement.
00:18:23 Il a été percuté par ce chauffeur en plus qui roulait à vive valeur.
00:18:27 Parce que vous avez parlé tout à l'heure de la vitesse, mais elle est très difficile
00:18:33 à évaluer parce qu'il n'y a pas de preuves.
00:18:35 Alors que sur les stupéfiants et de l'alcool, il peut y avoir des preuves.
00:18:37 Mais il était sans doute à une vitesse évidemment très importante.
00:18:41 Il est donc mis en examen aujourd'hui pour blessure et homicide involontaire.
00:18:46 Et donc c'est l'association Antoine Haneno qui a été fondée en juillet 2022, qui a
00:18:51 pour mission de protéger les jeunes de moins de 25 ans de toute forme de violence et de
00:18:55 leur venir en aide.
00:18:56 C'est vrai que les choses ont quand même changé depuis quelques années.
00:19:00 Il y a une responsabilité sans doute plus grande, je pense.
00:19:03 Les gens font un peu plus attention.
00:19:05 Évidemment, elles ont changé considérablement.
00:19:08 Il faut rappeler que dans les années 70, on était monté à près de 17 000 morts
00:19:12 par an, alors qu'il y avait deux fois moins de circulation qu'aujourd'hui.
00:19:16 Donc il y a eu des mesures.
00:19:18 Rappelez-vous quand même que chaque fois que les mesures ont été prises, ça a provoqué
00:19:21 un scandale.
00:19:22 Je me rappelle, ça a commencé par la ceinture de sécurité, par les limitations de vitesse,
00:19:27 chaque fois par les parmi-à-points, etc.
00:19:29 Il faut souligner qu'il y a des gens qui ont eu le courage de le faire, notamment Jacques
00:19:34 Thira, qui en avait fait une des causes majeures de son mandat.
00:19:39 Mais là où il faut aussi être cohérent, c'est qu'il y a l'alcool, il y a la drogue,
00:19:45 mais il y a aussi la vitesse.
00:19:46 Oui, mais là où vous êtes, les 17 000 morts, c'est avec des voitures qui n'étaient
00:19:53 pas exactement les mêmes qu'aujourd'hui et des routes qui n'étaient pas non plus
00:19:56 les mêmes qu'aujourd'hui.
00:19:57 La vitesse, c'est un commentaire.
00:20:00 Souvenez-vous les voitures dans lesquelles on nous montions en 1973, les 204, les deux
00:20:05 chevaux, les R6.
00:20:07 Vous, peut-être aviez-vous des S, mais dans les familles plus modestes.
00:20:12 Qu'y avait-il d'involontaire chez Pierre Palmade lorsqu'il a pris le volant sous l'emprise
00:20:18 de la drogue, a-t-il déclaré dans Le Parisien Yannick Allénaud ? Je pense aux passagers
00:20:22 de la voiture d'en face, ces gens doivent répondre d'acte volontaire, la loi doit
00:20:25 changer.
00:20:26 Voilà ce qu'on pouvait dire sur un sujet qui est grave, sur lequel je le disais, tout
00:20:30 le monde a un avis, comme sur les impôts.
00:20:32 Les impôts, Charles Prats, la fraude fiscale, suce aux riches.
00:20:39 Aux ultra-riches.
00:20:40 Oui, alors c'est aussi les entreprises, j'ai l'impression, qui sont visées.
00:20:44 Comme ça, à première vue, vous diriez ce matin que c'est de la com, vous diriez que
00:20:52 c'est une bonne chose, parce que la fraude fiscale, il faut la chasser, la débusquer.
00:20:57 Vous diriez que les moyens, alors si j'ai bien compris, il y aura des espions, ils vont
00:21:02 rémunérer des gens, mais à l'intérieur.
00:21:04 Oui.
00:21:05 Par exemple, dans un cabinet fiscal, il y a quelqu'un qui peut être rémunéré par
00:21:11 des gens du fisc.
00:21:12 Je ne sais pas s'ils vont trouver d'abord des gens capables de…
00:21:17 Si, si, vous trouvez toujours des gens.
00:21:19 Il suffit de faire le champ qui va bien.
00:21:22 Quel est votre premier avis ?
00:21:23 Mon premier avis, c'est que c'est très décevant, c'est que c'est de la com et
00:21:26 c'est qu'une grande partie des mesures annoncées existent déjà.
00:21:29 Voilà, alors si vous voulez, on peut s'amuser à la prendre.
00:21:34 Je reviens juste sur la mesure phare quand même du plan de lutte contre le fiscal de
00:21:38 Gabriel Attal.
00:21:39 Vous savez, c'est les fraudeurs fiscaux qui vont aller repeindre…
00:21:41 Non, ce n'est pas ça la mesure phare.
00:21:43 La mesure phare, c'est la création d'un service…
00:21:46 Non, c'est…
00:21:47 Ah bon ?
00:21:48 Non, non, ce n'est pas le…
00:21:49 Ça existait, ça existait pas ça.
00:21:50 Non, mais déjà, si, vous avez ce qu'on appelle la Direction nationale du renseignement
00:21:53 des enquêtes douanières, c'est un service dans lequel j'ai été inspecteur.
00:21:55 Ah mais les douanes, ce n'est pas la fraude.
00:21:56 Oui, sauf que là, en fait, le plan Attal, c'est de mettre des agents des impôts dans
00:21:59 le service de renseignement des douanes pour profiter de ce qui existe.
00:22:03 Non, mais je précise, les douanes, les gens, ils confondent tout.
00:22:06 Les douanes, ce n'est pas la fraude fiscale.
00:22:08 Ah ben, c'est un petit peu, c'est une fiscalité, la fiscalité douanière, la TVA, enfin maintenant,
00:22:13 ça ne peut plus travailler sur la TVA, un petit peu les tabacs, etc.
00:22:16 C'est quand même un petit peu de la fiscalité.
00:22:18 Bon, la création du service de renseignement fiscal, ça n'existait pas, ça ?
00:22:22 Alors, ça existait au niveau douanier.
00:22:23 Les impôts le faisaient assez régulièrement.
00:22:26 On va peut-être faire un petit peu d'histoire et d'archéologie, mais souvenez-vous que
00:22:30 dans les années 70-80, par exemple, on avait des agents qui étaient allés justement acheter
00:22:35 et donc corrompre des gens de la banque UBS en Suisse.
00:22:39 Et on avait récupéré le fichier des Français qui avaient des comptes à l'UBS, l'opération
00:22:44 UBS, et d'ailleurs, on a deux agents des douanes, parce que la douane s'était occupée
00:22:47 de ça, qui s'étaient retrouvés en prison en Suisse.
00:22:49 Ils s'étaient fait attraper le jour de la mort de Jean-Paul Sartre en 1980.
00:22:52 Il a fallu aller sortir de prison d'ardard parce qu'ils étaient incarcérés chez nos
00:22:56 amis Helvet.
00:22:57 Et donc ça, ça s'est déjà fait, sauf que ça s'est judiciairement très mal fini,
00:23:01 puisqu'à un moment donné, la Cour de cassation de la Chambre criminelle est venue mettre son
00:23:05 OLA 85 ou 86 de mémoire et a tout fait sauter.
00:23:09 Oui, parce que là, effectivement, il faut que ça passe devant le Conseil constitutionnel,
00:23:12 ce qu'a dit Gabriel Attal.
00:23:13 Vous allez me dire, si mes chiffres sont bons, 80% des sommes redressées proviennent de
00:23:19 10 à 15% des dossiers, c'est vrai ?
00:23:21 Oui.
00:23:22 Donc, il faut viser les riches, 80%.
00:23:24 Mais surtout, deux tiers des redressements fiscaux, ce n'est pas de la fraude.
00:23:29 C'est le chiffre de l'État.
00:23:30 Quand ils annoncent 14,6 milliards de redressements fiscaux, en fait, ils vous disent en tout
00:23:34 petit la note de bas de page.
00:23:36 Oui, mais en fait, il y en a que 5,1 qui sont de la fraude.
00:23:38 Le reste, c'est des divergences d'appréciation entre les contribuables, l'administration,
00:23:42 etc.
00:23:43 Mais pourquoi vous dites que c'est de la comm', c'est plutôt bien de contrôler ?
00:23:45 Je ne comprends pas, quelle est votre réserve ?
00:23:47 Pourquoi je dis que c'est de la comm' ?
00:23:48 Moi, j'ai pris toutes les mesures qui sont annoncées.
00:23:50 Quand ils disent, par exemple, on va augmenter de 25% le contrôle des riches, ça existe
00:23:57 déjà.
00:23:58 C'est ce qu'on appelle le contrôle des dossiers à fort enjeu.
00:23:59 Il faut savoir que…
00:24:00 C'est quoi un riche pour l'administration fiscale ?
00:24:02 C'est une bonne question.
00:24:03 Mais à partir de 300 000 euros de revenus, les gens sont systématiquement contrôlés
00:24:08 tous les trois ans, minimum.
00:24:09 Les gens ne le savent pas parce que c'est des contrôles qui se font au bureau, mais
00:24:12 tous les trois ans, l'administration fiscale contrôle votre dossier si vous gagnez plus
00:24:16 de 300 000 euros.
00:24:17 Donc, ça existe déjà.
00:24:18 Quand le ministre dit, tous les deux ans, on va contrôler, on va faire un contrôle
00:24:23 fiscal des 100 premières capitalisations boursières, vous imaginez que les agents
00:24:27 des impôts vont se tamponner le contrôle de ces 100 très grandes entreprises qui sont
00:24:31 cotées au CAC 40 avec ce qu'on appelle…
00:24:33 Ça, ce n'est pas possible, vous pensez ?
00:24:34 Le périmètre de consolidation de chaque groupe, il a des dizaines et des dizaines de sociétés.
00:24:37 Vous savez ce que c'est qu'un contrôle fiscal ?
00:24:39 Non, mais ça, c'est intéressant ce que vous dites parce que ça, je ne l'ai entendu
00:24:42 nulle part.
00:24:43 C'est-à-dire que vous pensez que les 100 premières…
00:24:45 C'est ce qu'il a annoncé.
00:24:46 Exactement, qui doivent être contrôlées tous les deux ans, vous pensez que ce n'est
00:24:48 pas possible ?
00:24:49 Matériellement, je ne vois pas.
00:24:52 Les agents de la DVNI et de la DNVSF, ce sont les deux directions.
00:24:55 Un contrôle fiscal, par exemple, c'est combien de personnes sur une grosse entreprise ?
00:24:59 Sur une grosse entreprise, vous devez faire du contrôle de comptabilité informatisée.
00:25:02 Vous avez plusieurs vérificateurs qui doivent s'en occuper.
00:25:05 Il y a des discussions qui se font.
00:25:07 Il y a des points techniques.
00:25:08 Si c'est une grande entreprise, elle a des avocats fiscalistes un peu spécialisés.
00:25:10 Donc, ça ne se fait pas comme ça.
00:25:12 Et si c'est tous les deux ans, c'est-à-dire que le contrôle va durer quasiment un an,
00:25:16 et hop, vous revenez et vous faites ça sur 100 sociétés, enfin 100 groupes qui lui-même,
00:25:22 chaque groupe a…
00:25:23 On va marquer une pause.
00:25:24 C'est juste pas possible.
00:25:25 Il fait ça, surtout Gabriel Attal, il fait ça parce qu'il avait détaillé tout un
00:25:28 plan sur la fraude sociale qui vous intéresse beaucoup.
00:25:30 Et donc, il fallait rééquilibrer et faire du en même temps sur la fraude fiscale avec
00:25:33 les propos de Bruno Le Maire qui avait choqué toute une partie de la gauche sur le Maghreb
00:25:36 où il avait dit "les Français, c'est normal qu'ils en aient marre de voir de
00:25:39 l'argent français partir vers le Maghreb".
00:25:41 Et la gauche avait répondu "il faut plutôt s'intéresser aux paradis fiscaux qu'au
00:25:44 Maghreb".
00:25:45 Donc, le gouvernement fait du en même temps.
00:25:47 Gabriel Attal a eu le feu vert de l'Elysée.
00:25:49 Il a un plan média à caler sur toute la semaine.
00:25:51 Et voilà, il fait du en même temps.
00:25:52 Après avoir fait la fraude sociale, il fallait faire la fraude fiscale.
00:25:54 Mais là, quand vous dites la sanction phare de repeindre les…
00:25:57 Je suis même étonné qu'il ait dit ça hier parce qu'effectivement, ça desserre
00:26:00 plutôt son argumentation.
00:26:02 Il est privé de droit de vote.
00:26:03 Mais ça, ça existe déjà.
00:26:05 1741 du Code général des impôts, la privation des droits civiques, elle est déjà prévue.
00:26:09 Le travail d'intérêt général, le tribunal peut déjà le prononcer.
00:26:13 131 à 8 du code pénal.
00:26:15 Bref, ils annoncent des choses qui existent déjà.
00:26:17 Il n'y a rien sur la TVA.
00:26:18 Et il n'y a rien sur la fraude à la TVA.
00:26:20 La fraude à la TVA, ce n'est pas les…
00:26:23 C'est les entreprises.
00:26:24 C'est les entreprises, c'est la réunion criminelle, c'est 25 milliards d'euros.
00:26:27 On va marquer une pause.
00:26:28 Il y a quand même 1500 embauches quand même.
00:26:29 Oui.
00:26:30 Annoncées.
00:26:31 1500 embauches, oui.
00:26:32 1500 personnels affectés à la lutte contre la fraude.
00:26:34 Il n'a pas dit embauche.
00:26:35 Ça peut être du redéploiement d'effectifs.
00:26:36 Et moi, j'aurais tendance à lui dire, redonnez la compétence à la douane de lutter
00:26:40 contre la fraude à la TVA, ça en fera 16 000 d'un coup.
00:26:43 Bon, écoutez, moi, je ne suis pas un spécialiste.
00:26:45 C'est pour ça que vous êtes un spécialiste.
00:26:46 Vous connaissez ça par cœur.
00:26:47 Et je vous écoute.
00:26:48 Bon, à toute.
00:26:49 D'ailleurs, je fais juste une bardasse.
00:26:50 Vous êtes magistrat.
00:26:51 Ah oui.
00:26:52 Donc, il y a un droit de réserve quand même.
00:26:53 Oui, mais je suis vice-président d'un syndicat de magistrats.
00:26:54 Ah, donc, voilà.
00:26:55 J'estime que je peux dire un certain nombre de choses.
00:26:56 Vous avez raison.
00:26:57 Et accessoirement, je suis secrétaire national d'un parti politique.
00:26:58 Je peux aussi parler.
00:26:59 Eh bien, écoutez, vous êtes le bienvenu si vous pouvez parler.
00:27:00 A tout de suite.
00:27:01 Il est 9h32.
00:27:02 Augustin Donat-Dieu.
00:27:03 Coup d'envoi du défilé militaire sur la place rouge à Moscou.
00:27:04 La Russie commémore aujourd'hui la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne négociée
00:27:05 par le président de la République.
00:27:06 La Russie a fait un grand défi.
00:27:07 Elle a fait un grand défi.
00:27:08 Elle a fait un grand défi.
00:27:09 Elle a fait un grand défi.
00:27:10 Elle a fait un grand défi.
00:27:11 Elle a fait un grand défi.
00:27:12 Elle a fait un grand défi.
00:27:13 Elle a fait un grand défi.
00:27:34 Elle a fait un grand défi.
00:27:35 Elle a fait un grand défi.
00:27:36 Elle a fait un grand défi.
00:27:37 Elle a fait un grand défi.
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00:27:40 Elle a fait un grand défi.
00:27:41 Elle a fait un grand défi.
00:27:42 Elle a fait un grand défi.
00:27:43 Elle a fait un grand défi.
00:27:44 Elle a fait un grand défi.
00:27:45 Elle a fait un grand défi.
00:27:46 Elle a fait un grand défi.
00:27:47 Elle a fait un grand défi.
00:27:48 Elle a fait un grand défi.
00:27:49 Elle a fait un grand défi.
00:27:50 Elle a fait un grand défi.
00:27:51 Elle a fait un grand défi.
00:27:52 Elle a fait un grand défi.
00:27:53 Elle a fait un grand défi.
00:27:54 Elle a fait un grand défi.
00:27:55 Elle a fait un grand défi.
00:27:56 - C'est une polémique alors qu'aujourd'hui on célèbre la journée de l'Europe.
00:27:59 Les oppositions ont critiqué en commission l'inutilité du texte.
00:28:04 Et PLS, COVID, Nutri-Score ou encore Ramité, vous ne connaissez peut-être pas ces mots.
00:28:10 Et pour cause, ils font leur entrée dans le Petit Larousse 2024.
00:28:14 Parmi les 150 nouveaux mots, quelques anglicismes comme Flex Office, Webinaire, Upstaging ou encore Greenwashing.
00:28:20 40 personnalités intègrent également le Petit Larousse.
00:28:23 C'est le cas du cuisinier Gilles Goujon et le chanteur Stromae.
00:28:27 - Gérard Letoire également, j'ai vu.
00:28:29 Entre-dans.
00:28:30 - Je ne suis pas sûr.
00:28:31 - Non, bon.
00:28:32 - Dommage.
00:28:33 - Oui, c'est dommage, je vous ai mis un an.
00:28:34 - En revanche, Greenwashing, coup de troncheur, Flex Office dans le dictionnaire.
00:28:37 - C'est dingue.
00:28:38 - Mais enfin, on arrive même.
00:28:39 - Greenwashing, c'est absurde.
00:28:40 - Flex Office, on ne peut pas trouver Flex Office ?
00:28:42 - Flex Office, c'est ridicule.
00:28:43 Greenwashing, je pense, ce n'est pas parce que c'est un mot qui aujourd'hui est beaucoup employé.
00:28:47 - Ah bon ?
00:28:48 - Je dis ce qu'il dit dans le dictionnaire, c'est qu'il met les mots utilisés.
00:28:51 - On va voir le sujet quand même qui a été fait sur la réforme Attal.
00:28:57 Je voudrais quand même citer Philippe Bruneau qui est un fiscaliste qui intervient régulièrement
00:29:02 et vraiment extrêmement pointu sur ces sujets, qui m'écrit et qui me dit "Attal invente l'eau tiède
00:29:08 et laisse penser qu'il y a un trésor caché qui permettra à l'État de retablir les finances publiques".
00:29:12 Il ajoute "ce qui l'exonère de procéder aux réformes nécessaires, ce serait bien de commencer
00:29:16 par dissocier fraude, évasion et optimisation fiscale".
00:29:20 Alors ça, franchement, c'est inaudible aujourd'hui pour les gens.
00:29:23 Optimisation fiscale, c'est fraude.
00:29:25 Les gens ne comprennent pas l'optimisation fiscale.
00:29:27 Si vous êtes riche, vous devez payer.
00:29:29 Ah oui, on est d'accord ?
00:29:31 - C'est très français, c'est la jalousie.
00:29:34 C'est malheur à dire, mais on est quand même dans une société où la jalousie est un des sentiments les plus répandus.
00:29:38 - Oui, mais l'optimisation fiscale, notamment des grandes entreprises, qui est légale.
00:29:44 Les gens trouvent... Je ne sais pas ce que vous en pensez d'ailleurs.
00:29:47 - C'est normal. Vous êtes un petit commerçant, vous payez 25% d'impôt sur les sociétés.
00:29:50 Vous l'avez un petit peu en travers de la gorge.
00:29:52 Quand vous voyez qu'un grand groupe, par ce qu'il peut faire d'optimisation
00:29:55 et jouer sur les diverses législations internationales,
00:29:58 va avoir un taux réel d'imposition de 2, 3 ou 4%.
00:30:01 C'est assez logique que les petits commerçants ou les petites entreprises
00:30:04 aillent en travers de la gorge.
00:30:06 Mais c'est quelque chose qui se traite au niveau international,
00:30:08 notamment au niveau de l'OCDE, le fameux taux minimum de 15%
00:30:11 qui devrait être adopté par tous les pays d'impôt sur les sociétés.
00:30:14 Et c'est comme ça qu'on peut y travailler.
00:30:16 Effectivement, ce n'est pas avec des plans un petit peu...
00:30:18 - Je rappelle que la fraude est illégale, que l'optimisation est légale
00:30:21 et que l'évasion est une zone grise employée par des entreprises multinationales.
00:30:25 C'est quoi l'évasion, effectivement ?
00:30:27 Quelle est la différence entre évasion fiscale et optimisation fiscale ?
00:30:31 - L'évasion fiscale, c'est quand vous êtes dans une prison fiscale et que vous vous évadez.
00:30:34 Non. S'il y a des paradis fiscaux, c'est qu'il y a des enfers fiscaux.
00:30:37 - Oui, mais bon, c'est illégal ou pas l'évasion fiscale ?
00:30:42 - C'est des mots, c'est des synonymes, c'est des termes employés comme ça.
00:30:46 Soit vous avez quelque chose qui est une fraude fiscale,
00:30:48 c'est-à-dire que vous avez violé la loi avec des manœuvres frauduleuses.
00:30:51 Et là, c'est de la fraude fiscale, c'est d'ailleurs pénalement réprimé.
00:30:53 Soit vous utilisez le maximum de la loi pour payer le moins d'impôts.
00:30:58 Je vais même vous dire quelque chose. Vous êtes chef d'entreprise.
00:31:00 Le fait de ne pas optimiser fiscalement, c'est-à-dire le fait de payer plus d'impôts
00:31:04 que vous ne pourriez en payer, ça pourrait même être considéré comme de l'abus de bien social.
00:31:08 Et un délit pénal, parce que ce n'est pas votre argent, ça suit de la société.
00:31:12 Et le fait de faire perdre de l'argent à votre société volontairement, c'est de l'abus de bien social.
00:31:16 Mais oui !
00:31:17 - Je suis pas sûr. Bon.
00:31:18 - Alors, on va voir le sujet, mais on va faire un petit aller-retour quand même à Moscou.
00:31:22 Parce que c'est important de préciser que le président Poutine s'est exprimé tout à l'heure.
00:31:26 Et on vous donnera évidemment l'essentiel de ce qu'il a pu dire.
00:31:31 Et puis c'est le traditionnel défilé du 9 mai.
00:31:35 Et vous reconnaissez évidemment la place rouge et les militaires dans un moment particulier,
00:31:40 puisque la guerre fait rage entre la Russie et l'Ukraine.
00:31:46 Donc ce sont des images qui nous arrivent en direct.
00:31:48 Voyons quand même le sujet, parce qu'on ne l'a pas vu, le sujet de Maureen Vidal.
00:31:51 L'exécutif souhaite augmenter de 25% les contrôles fiscaux des plus gros patrimoines.
00:31:58 - Notre priorité, faire payer ce qu'ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales qui fraudent.
00:32:03 Dans le détail des mesures annoncées par Gabriel Attal,
00:32:06 pour les fautes les plus graves, comme des dissimulations d'avoirs à l'étranger,
00:32:10 le gouvernement songe à une sanction d'indignité fiscale et civique,
00:32:14 sous la forme de privation de réduction au crédit d'impôt,
00:32:17 ou même la suspension du droit de vote pendant une certaine durée.
00:32:20 Mais les sanctions ne s'arrêtent pas là.
00:32:22 - En plus de payer son amende, le gros fraudeur ira repeindre le centre des impôts.
00:32:26 - Des travaux d'intérêt général, une bonne idée pour les Français.
00:32:30 - La fraude fiscale mérite punition.
00:32:32 La réelle sanction, que ce soit une peine de prison, une amende,
00:32:35 je pense qu'elle mérite vraiment étude.
00:32:38 - Indignité nationale pour les mecs qui fraudent, non, il faut les mettre en taule.
00:32:42 Voilà, mettons-les en taule.
00:32:44 Travaux d'intérêt général, pourquoi pas, oui, c'est pas une mauvaise idée.
00:32:48 - 1500 effectifs supplémentaires dans la lutte contre la fraude fiscale
00:32:52 ont été promis par le ministre des Comptes publics d'ici 2027.
00:32:55 Et un nouveau service de renseignement fiscal ouvrira prochainement
00:32:58 ses portes à Bercy pour lutter contre les grandes fraudes internationales.
00:33:02 - Je rappelle que vous avez un devoir de réserve,
00:33:05 mais je précise aussi que vous avez été sanctionné pour des propos virulents
00:33:08 sur les gilets jaunes et un manque d'impartialité.
00:33:10 C'est le Conseil supérieur de la magistrature qui a décidé de changer
00:33:13 le juge parisien à une juridiction, estimant qu'il avait atteint
00:33:16 l'image de la justice par différents tweets publiés sur les gilets jaunes.
00:33:19 C'est vrai ? Vous n'avez pas la liberté de parole en France ?
00:33:22 C'est un peu comme les enseignants.
00:33:24 - J'ai été sanctionné par le CSM parce que j'ai osé dire qu'il fallait
00:33:27 sanctionner et stopper judiciairement et policièrement les Black Blocs
00:33:30 qui mettaient le feu dans les immeubles parisiens.
00:33:32 - J'imagine que vous avez fait un peu plus que ça ?
00:33:34 - Non, c'est pas ça. Vous prenez la décision du CSM, c'est ça.
00:33:36 C'est le fait d'avoir manqué à mon devoir de réserve,
00:33:39 alors que je suis secrétaire national d'un parti politique et vice-président d'un syndicat,
00:33:42 parce que j'ai osé dire...
00:33:43 - Vous avez qualifié les gilets jaunes de "nervis d'extrême gauche"
00:33:46 ou de "peste noire".
00:33:48 - Les Black Blocs ont été qualifiés, et pas les gilets jaunes.
00:33:51 - Et les écologistes de "Kmervers".
00:33:53 - Ah oui, c'est vrai que ce jour-là, j'ai tweeté...
00:33:56 Rappelez-vous, c'est quand les écologistes...
00:33:58 - Mais vous ne me dites pas, vraiment, pourquoi vous avez été sanctionné ?
00:34:01 - Il vous avait eu un article dans Le Monde qui disait qu'il fallait interdire aux gens
00:34:04 de se faire enterrer, qu'il fallait qu'ils se fassent incinérer.
00:34:06 Donc là, j'avais mis que le totalitarisme climatiste poursuivrait jusque dans la mort.
00:34:11 - Alors que le syndicat de la magistrature, pour le mur des cons,
00:34:15 la présidente a été promue à la suite de cette affaire professionnelle.
00:34:19 - Non mais c'est...
00:34:21 - Vous êtes franchement une exception, vous êtes un juge de droite.
00:34:25 - Que voulez-vous, c'est peut-être ça le problème.
00:34:27 - Donc franchement, là vous n'êtes pas...
00:34:29 - C'est peut-être pas une exception, mais c'est vrai que ça donne pas envie de parler.
00:34:32 Les autres sont peut-être plus...
00:34:34 - Non mais voilà, bon, c'est pas grave.
00:34:36 - Mais vous allez changer de juridiction quand même.
00:34:38 - Alors je vais changer de juridiction, je suis muté à Orléans, je n'y irai pas.
00:34:41 - C'est pour moi une belle vie.
00:34:43 - Ah vous allez quitter la magistrature ?
00:34:45 - Oui, bien sûr. Pendant un temps en tout cas.
00:34:47 - Ça fait combien de temps que vous étiez magistrat ?
00:34:49 - Une vingtaine d'années.
00:34:51 Et avant j'étais inspecteur des douanes, j'étais dans le service d'enseignement des douanes.
00:34:54 - Et donc ils vous aiment pas parce que vous n'êtes pas dans la ligne ?
00:34:57 - Ah !
00:34:58 - Je sais pas, je vous pose la question.
00:35:00 - Mais bon, Georges Fionnek, qui est un de mes prédécesseurs à la PRF,
00:35:04 on a vécu la même chose.
00:35:06 - J'ai été aussi pareil, ostracisé d'une certaine manière.
00:35:11 À partir du moment où vous n'êtes pas dans le courant de pensée
00:35:14 du syndicat d'administrature qui poste vraiment...
00:35:17 - Oui mais attendez, il y a eu des gouvernements de droite depuis 30 ans ou 40 ans quand même.
00:35:20 - Ça n'a pas changé la magistrature pour autant.
00:35:22 Elle est restée la même.
00:35:24 - C'est vrai M. Bilger ?
00:35:25 - Je ne suis pas d'accord, ce serait trop long.
00:35:27 - Oui, ça serait long de...
00:35:28 - Si à chaque fois que je vous pose une question maintenant,
00:35:30 vous me dites qu'on ne peut pas parler sur mon plateau parce que ce serait trop long.
00:35:33 - Je ne peux pas répondre durant un quart d'heure à ce qui est excessif, outrancier le syndicat...
00:35:40 - Ah oui, mais il vous faut toujours un quart d'heure pour parler.
00:35:42 - Mais non, mais parce que j'essaye de glisser un peu de parole dans les intervalles que vous me laissez.
00:35:49 - Vous êtes gonflé. Ça fait trois fois que je viens vers vous,
00:35:52 ça fait trois fois que vous me dites que je ne peux pas parler parce que c'est trop long.
00:35:55 Si vous voulez écrire Proust effectivement autour de l'émission, ça va être compliqué.
00:35:59 - Ce serait bien...
00:36:00 - Mais si vous pouvez parler plus court...
00:36:02 - Non mais, mais, est-ce que je peux répondre en 10 secondes ?
00:36:05 - Oui, mais en 10 secondes, bien sûr.
00:36:07 - Je trouve que cette espèce de dénonciation globale du syndicat n'a aucun sens.
00:36:13 Ça n'est pas lui qui fait les carrières judiciaires.
00:36:16 Lorsqu'on est sanctionné, ce n'est pas forcément parce que le syndicat est derrière.
00:36:21 Je ne l'aime pas, j'ai écrit le mur des cons...
00:36:23 - Monsieur Prats, il ne pense pas comme vous.
00:36:25 - Et j'étais sur le mur des cons.
00:36:27 - Oui, mais monsieur Prats, il ne pense pas comme vous.
00:36:29 - Mais, mais...
00:36:30 - Et il a été peut-être une victime, pardonnez-moi, lui.
00:36:32 - J'ai le plus grand respect pour le savoir fiscal et social de Charles Prats,
00:36:38 mais il n'a pas forcément raison sur tout.
00:36:41 - Non, mais est-ce qu'il doit être sanctionné, par exemple, pour les tweets qu'il a faits ?
00:36:43 C'est une question de tout ça.
00:36:44 - Non, non...
00:36:45 - Bon, ben il l'a été.
00:36:46 - Et je suis étonné, alors que l'obligation de réserve s'est totalement dilatée depuis une certaine époque.
00:36:53 - Oui, mais...
00:36:55 - Non, mais si vous voulez, ça revient.
00:36:57 - Non, mais c'est intéressant, parce que moi j'ai vu ses tweets, bon, effectivement, c'est...
00:37:00 - Merveilleux, les énergies des frères de gauche, tout ça, merveilleux, mais bon, il faut être libre.
00:37:05 - Cette procédure avait été lancée justement parce que je dénonçais la fraude fiscale et la fraude sociale.
00:37:10 On était avant la campagne présidentielle de 2022, et il fallait à ce moment-là me faire taire, voilà, c'est tout.
00:37:15 Une fois qu'on sait ça, on sait ça, voilà.
00:37:17 Après, on prend les choses avec philosophie.
00:37:19 - Bon, écoutez, voilà ce qu'on pouvait dire, et vous avez pu...
00:37:22 - A la parole, quand même.
00:37:23 - Mais, mais, Pascal, je n'ai jamais nié que tu pouvais avoir la parole.
00:37:28 - Mais si vous voulez, pour vous voir, c'est parce qu'il y a trop, et rapidement, voyez, le CSM m'a sanctionné le 16 janvier.
00:37:34 Une semaine après, vous aviez Gabriel Attal qui me faisait téléphoner par son cabinet
00:37:38 pour pouvoir me rencontrer pour parler de son plan de lutte contre la fraude.
00:37:41 Donc c'était assez cocasse, j'avoue.
00:37:43 - On reconnaît vos compétences.
00:37:44 - Alors, on a les frères très courts sur ce plateau, qui sont Gérard Carreau et Dominique Jamais.
00:37:48 Je me demande si vous n'êtes pas un des cousins des frères très courts.
00:37:51 - Vous trouvez que je suis lent ?
00:37:54 - Mais pas du tout.
00:37:55 - Franchement.
00:37:56 - Mais non, parce que vous avez voulu, mais vous ne l'êtes pas.
00:37:57 - Je m'emmascule assez volontiers sur le plan figuré.
00:38:01 - Bon, écoutez.
00:38:02 Bon, Emmanuel Macron, merci à M. Pratt.
00:38:06 C'était, comme toujours, très intéressant de vous écouter.
00:38:09 Emmanuel Macron, alors, je vais vous montrer une image.
00:38:11 On va pas... On va se taire.
00:38:13 C'est une bonne chose.
00:38:16 Et vous allez écouter, hier, le président de la République
00:38:20 remontant seul, dans sa voiture, dans son autoblindé, les Champs-Élysées.
00:38:26 Et vous allez entendre, comme durant le confinement,
00:38:30 les petits oiseaux et même...
00:38:32 - Le vent ?
00:38:33 - Le vent, bien sûr.
00:38:34 Quand le président parle, on entend le vent.
00:38:36 Mais...
00:38:37 Non, je retire.
00:38:40 Je retire, je retire, je retire.
00:38:43 Je retire, je retire, c'est pour rigoler.
00:38:45 Bon.
00:38:46 Mais...
00:38:47 Et...
00:38:48 Comment dire ?
00:38:49 Vous allez entendre, et c'est Julien Pasquet qui le disait hier soir,
00:38:52 le croissement des corbeaux.
00:38:55 Écoutez.
00:38:57 (Musique)
00:39:04 (Bruit de voiture)
00:39:26 - Alors, commémorer, ça veut dire ensemble.
00:39:30 C'est se souvenir ensemble.
00:39:31 Commémorer.
00:39:32 Donc là, il s'est souveni tout seul,
00:39:34 puisque les gens n'aiment pas le droit de venir hier sur le...
00:39:38 - Est-ce que la commémoration nationale...
00:39:40 - Oui, pour le 8 mai.
00:39:41 - Sans la nation, est encore une commémoration nationale.
00:39:45 Est-ce que le prochain 14 juillet, fête nationale,
00:39:48 sera encore fête nationale sans la présence de la nation ?
00:39:52 Si jamais ça devait se produire.
00:39:53 C'est très troublant, ce qui est en train de se passer.
00:39:56 Et je n'avais jamais vu, je crois que personne n'avait vu des images pareilles.
00:39:59 - Alors, François Puponi disait hier, à l'heure des pros,
00:40:04 hier soir, chez Julien Pasquet, d'ailleurs, qui a très bien gardé la maison.
00:40:07 François Puponi disait quelque chose.
00:40:09 Là, c'est juste peut-être sur la com' qui n'a pas été bien pensée.
00:40:12 - Deux solutions.
00:40:15 Soit, effectivement, on garde le protocole,
00:40:17 on va chercher le chef de l'État à l'Élysée,
00:40:19 il remonte les Champs-Élysées,
00:40:20 et il fallait accepter la foule, avec les risques.
00:40:22 On accepte.
00:40:24 Parce que je pense que s'il y a eu des manifestations,
00:40:26 c'est les manifestants qui auraient été stigmatisés en disant
00:40:29 "c'est scandaleux de venir le...".
00:40:31 - Oui, mais si vous avez un incident,
00:40:32 si le chef de l'État est approché d'une manière ou d'une autre...
00:40:34 - Non, mais ça, on est capable d'assurer.
00:40:36 Le risque, c'était les manifestations de défiance, par exemple,
00:40:40 visant du président de la République.
00:40:42 Si on n'est pas capable de le faire avec le peuple,
00:40:44 il valait mieux annuler cela
00:40:45 et qu'il se rende directement à l'Arc de Triomphe,
00:40:47 sans remonter les Champs-Élysées.
00:40:49 - C'est vrai.
00:40:50 - Il ravivait la flamme.
00:40:51 - Même la parade militaire, je dirais.
00:40:52 - Même pas, parce qu'elle n'a pas de sens.
00:40:53 - La parade militaire n'a que du sens
00:40:54 que si le peuple est derrière et la nation,
00:40:56 effectivement, comme on l'a dit, fait.
00:40:57 Donc là, je pense que c'est une erreur de l'entourage du président,
00:41:01 avec des images qui sont catastrophiques et qui vont marquer.
00:41:04 - Bien sûr.
00:41:05 - Ces images-là, elles sont...
00:41:07 - C'est du jamais vu.
00:41:08 - C'est du jamais vu, elles sont terribles pour le président.
00:41:10 - Je ne sais pas si elles vont marquer,
00:41:11 parce qu'une image chasse l'autre, c'est toujours pareil aujourd'hui.
00:41:14 Une image chasse l'autre, mais c'est vrai que c'est surprenant.
00:41:16 - Est-ce que vous vous souvenez de ce qui s'est passé le 11 novembre 2013 ?
00:41:19 Le 11 novembre 2013, armistice,
00:41:22 François Hollande remonte les Champs-Elysées.
00:41:24 Il est hué par quelques manifestants.
00:41:26 Et il y a un professeur d'histoire qui s'arrête
00:41:28 et qui commence à dire "non, vous n'avez pas le droit aux manifestants,
00:41:31 vous n'avez pas le droit d'huer aujourd'hui le président de la République
00:41:33 quand on commémore nos morts".
00:41:35 Je pense que si l'Élysée avait fait le pari de l'intelligence hier,
00:41:38 ceux qui seraient venus avec des casseroles auraient été mal reçus.
00:41:40 Parce qu'il y avait des pères de famille,
00:41:41 il y a quelques personnes qui ont essayé de venir hier,
00:41:43 il y avait des pères de famille qui voulaient montrer
00:41:45 ce que c'était le 8 mai à leurs enfants.
00:41:47 Ils n'ont pas pu, ils n'ont strictement rien vu.
00:41:49 Ils font la même erreur que pour la finale de la Coupe de France.
00:41:51 Exactement.
00:41:52 C'est-à-dire qu'ils veulent bunkeriser le président et ils ont fort tort.
00:41:55 Parce que les gens qui étaient là au Stade de France...
00:41:57 Ils venaient voir un match ?
00:41:58 Ils venaient voir un match.
00:41:59 Ils se fichent, je ne veux pas dire qu'ils se fichaient d'Emmanuel Macron,
00:42:01 il aurait reçu une petite bronca comme d'habitude,
00:42:04 mais il n'y a pas eu un slogan anti-Macron dans le match.
00:42:07 Pas une personne a demandé Macron démission,
00:42:09 parce que les gens sont là pour le match.
00:42:11 Et de la même manière hier...
00:42:13 Je suis 100% d'accord avec ce parallèle.
00:42:15 Non, Gérard Leclerc ?
00:42:16 Je ne suis pas sûr.
00:42:17 Parce que quand vous voyez ce qui s'est passé à Lyon,
00:42:19 ou à Lyon en plus, c'est encore plus symbolique.
00:42:22 Puisque le président allait au Fort Montluc,
00:42:24 où ont été arrêtés, torturés, déportés des milliers de personnes,
00:42:28 dont Jean Moulin, le chef de la Résistance.
00:42:30 Et que les manifestants voulaient aller faire leur casseroleade devant le Fort Montluc.
00:42:36 Mais finalement, ils n'ont pas pu le faire, ils l'ont fait dans les rues de Lyon.
00:42:39 Donc ils étaient prêts à le faire.
00:42:41 Or là, je trouve que ça pose effectivement un vrai problème.
00:42:44 Oui, mais au Fort Montluc, il n'y avait pas des Français qui voulaient venir assister à la cérébrité des Français.
00:42:48 Mais écoutez, les manifestants voulaient venir...
00:42:50 Mais là, sur les Champs-Élysées, vous avez toujours des Français qui veulent venir regarder,
00:42:53 des parents qui veulent venir montrer à leurs enfants.
00:42:55 C'est pas le même contexte.
00:42:57 Et puis même à Lyon, le périmètre d'interdiction a été démesurément élargi.
00:43:02 Et que ça, je rejoins Pascal, si je saisis bien sa pensée,
00:43:06 ça exacerbe l'opposition, plutôt que ça ne la pève.
00:43:10 C'est invraisemblable.
00:43:12 Donc vous auriez laissé les manifestants jusque devant le Fort Montluc ?
00:43:15 Ah ben bien sûr !
00:43:16 Oui, parce que c'est contre-productif.
00:43:18 Oui, mais je trouve ça profondément choquant.
00:43:21 Oui, je suis d'accord avec vous, c'est profondément choquant.
00:43:23 Mais ça montre qui est qui.
00:43:24 Mais qu'est-ce qui est choquant ?
00:43:25 Écoutez, il y a un pays qu'on cite toujours en exemple, qui est l'Angleterre,
00:43:28 à juste raison au niveau des libertés.
00:43:30 Je vous signale quand même qu'au moment du couronnement,
00:43:32 toutes les manifestations étaient interdites.
00:43:34 Et les quelques-uns, il y en a 50 qui ont quand même été arrêtées,
00:43:36 tout simplement parce qu'ils étaient venus, soit des républicains, soit des écologistes.
00:43:40 Ils ont tous purement et simplement été interpellés.
00:43:43 Charlotte, quand vous dites "qu'est-ce qui est choquant"…
00:43:45 Non mais quand je dis "qu'est-ce qui est choquant", c'est à dessein évidemment.
00:43:48 D'accord, sauf que qu'est-ce qui est choquant dans le fond,
00:43:51 qu'est-ce qui est inquiétant dans le fond ?
00:43:53 Qu'un président de la République nous explique toute la journée
00:43:55 qu'il se passe des corps intermédiaires parce qu'il parle directement au français
00:43:58 et qu'en fait, à part les 15 qui sont choisis préalablement,
00:44:00 il ne les rencontre plus du tout.
00:44:03 C'est-à-dire qu'il préfère remonter la laie,
00:44:05 il préfère en effet faire des périmètres de sécurité complètement dingues.
00:44:08 Donc la différence entre le discours qui devient de la propagande vide
00:44:13 sur sa rencontre avec les français et le fait que n'importe quel déplacement
00:44:17 se fait avec des quarts et des quarts de CRS à 14 km du président,
00:44:20 je suis désolée, c'est ça qui est vraiment inquiétant pour l'avenir du pays,
00:44:23 beaucoup plus que de savoir si la casserole va être sortie à 3 km d'ici ou à 3 km de là.
00:44:28 Ne faisons pas semblant de croire que les gens étaient venus siffler
00:44:31 Jean Moulin et ses acolytes dans la prison.
00:44:34 C'est évidemment Emmanuel Macron qui est visé.
00:44:36 Il est supposé qu'il connaisse l'histoire de Jean Moulin.
00:44:39 Bien sûr qu'il n'est pas sifflé Jean Moulin,
00:44:41 le fait est qu'une cérémonie comme celle-ci troublée par des casseroles,
00:44:44 je trouve ça choquant.
00:44:46 On peut manifester, d'ailleurs c'est très bien,
00:44:48 ils l'ont fait à Lyon, dans le centre de Lyon,
00:44:50 mais le faire devant le Formon-Loup, je trouvais ça absolument...
00:44:53 Mais que vous ne le fassiez pas et que vous expliquiez par ailleurs aux manifestants
00:44:56 que ce n'est pas ici qu'il faut le faire, je n'ai aucun problème avec ça.
00:44:58 Mais là ce n'est pas vraiment le sujet.
00:45:00 Il n'y a jamais eu de foule le 8 mai pour cet événement ?
00:45:03 Je ne crois pas que c'était pas des erreurs comme ça.
00:45:06 Il me semble qu'il y avait quand même un peu de bruit.
00:45:08 Il n'y a jamais eu de foule, c'est vrai.
00:45:10 Et j'ai mis le dispositif de sécurité.
00:45:12 Ce n'est pas le 14 juillet.
00:45:14 Il n'y avait pas une interdiction comme ça.
00:45:16 Ce n'est pas le 14 juillet.
00:45:18 Ce n'est pas le 14 juillet, effectivement.
00:45:20 Écoutez quelques Français qui ont été interrogés hier,
00:45:22 qui disaient que c'est dommage.
00:45:24 C'est vrai que c'est dommage parce que là par exemple,
00:45:27 les gens sont bloqués, on est tous bloqués à un même endroit.
00:45:30 Le quartier de Georges V, c'est un peu bloqué.
00:45:33 Oui, si, c'est un peu compliqué l'accès.
00:45:36 C'est un petit peu labyrinthe.
00:45:38 On a cela nommé entre tous les...
00:45:40 Effectivement, on a vu un peu tout un échantillon de force de l'ordre.
00:45:43 On ne connaissait pas en province.
00:45:45 C'est un peu plus tranquille.
00:45:47 Effectivement, ça doit être révélateur d'une ambiance actuelle en France.
00:45:51 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
00:45:54 Vous avez vu également l'affaire Christophe Prud'homme.
00:45:57 C'est une déclaration qui avait choqué Christophe Prud'homme.
00:46:01 Il est conseiller régional et il a hier écrit, Louis XVI, on l'a décapité,
00:46:06 "Macron, on peut recommencer".
00:46:08 Il ne l'a pas écrit, il l'a chanté.
00:46:10 Il l'a chanté devant le siège de Renaissance.
00:46:12 C'était dimanche.
00:46:13 Il est LFI, conseiller régional apparenté La France Insoumise.
00:46:17 C'est aussi un urgentiste qu'on a vu beaucoup sur les plateaux de télé.
00:46:20 Il s'est défendu hier en disant que c'était métaphorique.
00:46:22 Mais La France Insoumise a quand même un problème avec la Révolution française
00:46:24 et la période de la terreur.
00:46:26 Il a des sphères au bestiaire.
00:46:28 Il dit à chaque fois que c'est métaphorique.
00:46:30 C'est une bonne méthode.
00:46:31 Écoutez la séquence où il chante.
00:46:53 Christophe Prudhomme a rétro-pédalé d'ailleurs.
00:46:57 C'est pathétique.
00:46:59 Ce n'est pas l'homme qui est attaqué, c'est la fonction.
00:47:02 Franchement, c'est pathétique.
00:47:05 Je ne peux pas vous dire autre chose.
00:47:08 Il est élu syndicaliste, responsable CGT Energy et responsable hier.
00:47:12 Alors lui, il ne sera sanctionné par personne, j'imagine, ni dans son entreprise.
00:47:16 Lui, il a tous les droits.
00:47:18 Vous, ce que vous avez écrit, c'est la racine carrée de ça.
00:47:21 Vous avez simplement dit "l'extrême gauche, c'est des nervis".
00:47:25 Là, vous avez un conseiller régional qui écrit ça, qui chante ça.
00:47:29 Mais en fait, c'est là que la justice est faible.
00:47:32 Ces gens-là, tu vas les chercher, tu les mets en garde à vue,
00:47:35 et puis tu fais une comparution immédiate.
00:47:37 Je suis désolé de vous le dire.
00:47:39 Pascal, je suis d'accord dans la mesure où je ferai le départ absolu
00:47:43 entre les contestations politiques, même les plus extrêmes.
00:47:47 On doit les accepter.
00:47:49 C'est la démocratie.
00:47:51 Mais là, c'est autre chose.
00:47:53 Métaphorique ou pas, c'est un scandale absolu.
00:47:57 Mais il sera poursuivi.
00:47:59 Non, bien sûr que non.
00:48:01 Ce pays est sidérant, en fait.
00:48:03 Ce qui est très grave, Pascal Praud, c'est qu'on est en train de créer
00:48:07 un climat de violence politique qui va nous ramener
00:48:11 à ce qu'on a connu dans les années 70,
00:48:14 de manière encore plus violente que ce qu'on a connu.
00:48:16 Parce que là, ce qui est en train de se passer,
00:48:18 c'est cette espèce d'accoutumance à la violence verbale d'extrême-gauche.
00:48:22 Mais à un moment donné, quand ces gens-là...
00:48:24 On le voit déjà avec certains groupes extrémistes, radicaux, écologistes.
00:48:28 Quand ces gens-là vont vouloir passer à ce qu'on appelle l'action directe,
00:48:33 pour ne pas rappeler un nom bien connu dans les années 70 et 80 en France,
00:48:38 ça va très mal se passer.
00:48:40 Il y aura des morts.
00:48:42 Mais moi, ce qui m'étonne, c'est la faiblesse de l'État.
00:48:44 Allons chercher les gens qui font ce type de choses.
00:48:48 - C'est justement là-dessus que je voulais réagir.
00:48:49 Vous disiez pourquoi ils ne sont pas poursuivis.
00:48:51 On dit en permanence que la justice a par ailleurs 700 dossiers par magistrat.
00:48:54 C'est devenu ingérable.
00:48:55 Les anticorps à ce genre de choses,
00:48:56 ils doivent aussi émaner de la société, du monde médiatique,
00:48:59 dans le débat public.
00:49:00 Ça doit devenir insupportable.
00:49:01 La honte doit peser sur la personne qui prononce ça.
00:49:05 Ça doit être gênant de dire quelque chose comme ça.
00:49:08 Et ça ne l'est pas du tout.
00:49:09 Ça ne l'est pas dans le monde politique.
00:49:11 Ça ne l'est pas dans le monde médiatique.
00:49:12 Dans aucun monde, vous disiez son entreprise,
00:49:14 tout le monde s'en fout le lundi matin.
00:49:16 Je peux vous assurer qu'il y a des choses que vous faites dans l'espace public.
00:49:19 Le lundi matin, votre chef d'entreprise, il ne laissera pas tout passer.
00:49:22 Ça, ça passe.
00:49:23 C'est ça le problème.
00:49:24 Les anticorps n'existent pas.
00:49:25 - Vous avez parfaitement raison.
00:49:26 Ce qui se passerait d'ailleurs pour certains leaders d'extrême droite,
00:49:29 ils seraient blacklistés des médias.
00:49:31 Mais là, effectivement, les médias trouvent ça très bien.
00:49:33 - Oui, mais là, il y a l'enseignement,
00:49:34 il y a le regard sur l'histoire,
00:49:35 il y a le poids de la révolution aussi dans notre imaginaire.
00:49:38 Il n'a jamais été discuté.
00:49:40 - Vous avez raison.
00:49:41 - Discuté.
00:49:42 - Monsieur Prat, je vais vous remercier.
00:49:43 - Monsieur Prot, je vous remercie.
00:49:45 - Et donc, vous quittez la magistrature bientôt.
00:49:47 C'est ce que vous nous avez annoncé aujourd'hui.
00:49:49 - Je vais attendre mon décret de mise en disponibilité,
00:49:50 mais je vais partir pendant quelques années, oui.
00:49:52 - Pendant quelques années, vous avez quand même...
00:49:55 Définitivement, j'imagine.
00:49:57 - Ah non, non, pas spécialement.
00:49:58 - Vous pouvez revenir.
00:49:59 Mais dans le privé, vous avez gagné plus d'argent ?
00:50:01 - Oui, pas tellement plus,
00:50:02 mais je vais travailler dans la lutte contre la fraude documentaire, vous voyez.
00:50:04 - Dans la lutte contre la fraude ?
00:50:05 - La fraude documentaire.
00:50:06 Je vais rester dans le domaine de la lutte contre la fraude,
00:50:08 mais côté privé.
00:50:09 - Bon.
00:50:10 Merci d'être passé par notre émission.
00:50:12 Et on va parler des réseaux sociaux dans une seconde,
00:50:15 avec l'ultime pouvoir, la vérité, sur l'impact des réseaux sociaux.
00:50:18 Alors ça, c'est une bonne question,
00:50:20 parce qu'on a toujours du mal, Véronique, Ray, Soult,
00:50:22 on a du mal à mesurer l'impact des réseaux sociaux.
00:50:26 On va en parler ensemble,
00:50:27 et nous parlerons également de Lyon, de Jean-Michel Hollande,
00:50:29 d'une manif d'extrême droite et d'un tableau vandalisé,
00:50:32 et puis du Larousse.
00:50:33 Greenwashing.
00:50:34 Une image de Moscou,
00:50:36 pour achever cette deuxième mi-temps.
00:50:40 Et le président Poutine,
00:50:44 vous voyez ce qui est frappant dans cette image.
00:50:47 Il n'y a pas une femme.
00:50:49 C'est extraordinaire, d'ailleurs.
00:50:51 Vous avez des bons hommes,
00:50:54 qui sont en train de marcher, dans la rue.
00:50:56 Il n'y a pas une femme.
00:50:58 En tout cas, moi, ces images, ça me frappe.
00:51:02 Excusez-moi de vous déranger.
00:51:04 La pause.
00:51:05 On écoute.
00:51:07 Religieusement.
00:51:08 Si on parle avant la pause, on se fait toujours hostiler.
00:51:10 Par exemple, j'avais un complément d'information à donner sur la manifestation.
00:51:13 Eh bien, vous le direz après.
00:51:14 Je salue donc Mme Véronique Ray-Soult,
00:51:23 de Dalmatie, un peu de poussière d'empire sur ce plateau,
00:51:28 ou de souvenirs d'empire sur ce plateau,
00:51:30 puisque c'est un marachal célèbre, comme chacun sait,
00:51:32 dont vous êtes une des descendantes.
00:51:36 Voilà, pas mon époux.
00:51:37 Eh bien, nous pourrons parler de l'ultime pouvoir,
00:51:40 la vérité sur l'impact des réseaux sociaux,
00:51:42 après Augustin Donnedieu,
00:51:44 qui nous donne les infos du jour.
00:51:47 Une nouvelle fusillade a eu lieu dans le quartier des Moulins, à Nice,
00:51:55 cette nuit.
00:51:56 Le bilan fait état d'un blessé léger,
00:51:58 mais il est encore en charge par les pompiers.
00:52:00 Il s'agit de la deuxième nuit ponctuée
00:52:02 par des échanges de tirs dans le quartier en trois jours.
00:52:04 Le député de la circonscription, Eric Ciotti, a réagi sur Twitter.
00:52:07 L'incendie dans les Pyrénées-Orientales a été fixé.
00:52:17 160 pompiers ont été mobilisés sur la commune d'Argelès-sur-Mer
00:52:20 pour contenir les flammes,
00:52:22 qui ont tout de même brûlé 30 hectares de terre.
00:52:24 Un dispositif de surveillance composé de 40 pompiers
00:52:27 reste déployé sur place pour prévenir toute reprise de l'incendie.
00:52:31 Et Joe Biden demande un accord équitable
00:52:34 pour les scénaristes d'Hollywood.
00:52:36 Ces derniers, en grève depuis le 2 mai,
00:52:38 réclament une hausse de leurs rémunérations
00:52:40 dans des négociations houleuses avec les principaux studios et plateformes.
00:52:43 Ils réclament aussi des garanties minimales
00:52:45 pour bénéficier d'un emploi stable
00:52:47 et une plus grande part des bénéfices
00:52:49 générés par l'essor du streaming.
00:52:51 L'ultime pouvoir, la vérité, sur les réseaux sociaux.
00:52:54 J'ai envie de dire, les réseaux sociaux,
00:52:56 c'est principalement Twitter.
00:52:58 Parce que le drame, c'est que tous les journalistes sont sur Twitter.
00:53:01 Facebook a moins d'influence peut-être dans la vie.
00:53:03 Non ? Je dis une bêtise ?
00:53:05 Disons que Twitter, c'est effectivement le lieu des influenceurs, des journalistes.
00:53:09 Mais j'ai peur de vous annoncer une mauvaise nouvelle.
00:53:12 Vous n'êtes pas les seuls à avoir le monopole de l'information et de l'influence.
00:53:15 Donc en fait, il se passe beaucoup de choses sur les réseaux sociaux
00:53:17 où vous n'êtes pas.
00:53:19 Oui, mais justement, Twitter, je ne l'entendais pas comme ça.
00:53:22 Moi, j'entends beaucoup de gens qui disent
00:53:24 "Vous êtes à la remorque de Twitter, vous les journalistes."
00:53:26 "Vous êtes en train de nous dire piquer le boulot par Twitter."
00:53:29 "Vous citez en permanence ce qui se dit sur les réseaux sociaux."
00:53:32 C'est ça que j'entends.
00:53:34 En fait, Twitter, oui, on l'entend souvent.
00:53:36 D'ailleurs, c'est même devenu une expression.
00:53:38 Un politique a tweeté et ça fait partie du vocabulaire quotidien.
00:53:42 Mais la réalité des lieux d'influence, de l'opinion,
00:53:45 ce n'est pas forcément Twitter.
00:53:47 Donc vous n'êtes pas forcément à la remorque de Twitter.
00:53:49 C'est plutôt la réalité de l'opinion se forge sur Twitch,
00:53:52 sur YouTube, sur Facebook, bien évidemment, sur TikTok,
00:53:55 sur plein d'autres.
00:53:56 Alors moi, j'ai l'impression, et vous allez me dire si j'ai tort,
00:53:59 que s'il n'y avait pas de réseaux sociaux,
00:54:01 il n'y aurait pas de casserolades.
00:54:03 Elle serait plus compliquée à organiser,
00:54:06 mais il y aurait peut-être quand même des casserolades.
00:54:08 La réalité, c'est que ce que permettent les réseaux sociaux,
00:54:11 c'est de s'organiser, d'aller vite, de partager,
00:54:13 de se sentir moins seul.
00:54:15 Quand je dis ça, c'est-à-dire qu'elles n'ont qu'un but,
00:54:18 c'est d'être vues.
00:54:19 C'est-à-dire que s'il n'y avait pas de réseaux sociaux,
00:54:22 par définition, elles ne seraient pas vues,
00:54:23 il n'y en aurait pas.
00:54:24 C'est-à-dire qu'aujourd'hui...
00:54:25 Je ne sais pas, parce qu'il y aurait quand même les médias,
00:54:28 et donc vous relayerez les bruits,
00:54:31 et le fait d'être vu et d'être entendu serait aussi présent.
00:54:36 Donc je ne dirais pas que ça n'existerait pas.
00:54:39 Ça ne serait pas tout à fait pareil, ça serait plus compliqué.
00:54:41 Et c'est l'œuf et la poule, on n'arrive pas à savoir.
00:54:43 Moi, je voudrais savoir quel événement, selon vous,
00:54:47 est lié aux réseaux sociaux depuis 10 ans,
00:54:52 que ces réseaux sociaux existent.
00:54:54 Quel phénomène a été amplifié, pourquoi pas,
00:54:58 a existé grâce à cela,
00:55:00 qui n'aurait pas existé dans une société sans réseaux sociaux ?
00:55:03 MeToo, par exemple.
00:55:06 Donc ce n'est pas forcément négatif.
00:55:08 La réalité aussi, en Iran, du soulèvement et du soutien
00:55:12 des gens extrêmement courageux.
00:55:14 On a tendance à toujours dire que les réseaux sociaux,
00:55:16 ça n'est que l'horreur, bien sûr,
00:55:18 il y a le pire et le meilleur qui se côtoient.
00:55:20 Mais les événements qui ont vraiment changé la vie des gens
00:55:23 sont presque toujours des événements positifs.
00:55:25 Les deux que je vous ai donnés sont deux exemples plutôt positifs.
00:55:28 Après, oui, bien sûr, il y a des éléments et des événements
00:55:32 qui n'existeraient pas sans les réseaux sociaux
00:55:34 et qui sont épouvantables.
00:55:35 Et là, c'est le cyberharcèlement,
00:55:36 et c'est un sujet plus large qu'un sujet.
00:55:39 C'est la réalité de comment on gère une nouvelle forme d'attaque.
00:55:44 - C'est absolument un lieu pour les minorités actives
00:55:47 de s'exprimer fortement.
00:55:49 Et on pense aux complotistes.
00:55:51 - Oui, mais les complotistes existaient avant aussi.
00:55:55 C'est juste que là, ils ont, on va dire,
00:55:58 un lieu d'expression absolument terrible.
00:56:01 - Mais tout n'est pas complot.
00:56:03 - Ah ben non, tout n'est pas complot.
00:56:05 - C'est-à-dire que ceux qui s'expriment sur le vaccin
00:56:07 ne sont pas forcément des complotistes.
00:56:09 - Mais c'est toute la difficulté de ce sujet du complot
00:56:11 et des fake news.
00:56:12 C'est que qu'est-ce qu'une fake news ?
00:56:14 Il y a des fausses informations qui sont tout de suite vérifiables.
00:56:17 Un montage photo, on va peut-être y revenir,
00:56:19 parce qu'avec Chatty Pee Dee, c'est un peu plus compliqué,
00:56:21 et encore.
00:56:22 Mais on va dire, par exemple,
00:56:24 une fausse information sur un traité.
00:56:27 Bon, c'est assez facile de prendre le traité,
00:56:29 de regarder ce qu'il y a dedans, et de dire,
00:56:30 ben non, c'est pas vrai.
00:56:31 Quand vous dites, vous utilisez des neurosciences
00:56:34 ou des pseudosciences en disant, voilà,
00:56:36 24% des personnes qui se sont vaccinées
00:56:39 ont eu des effets secondaires.
00:56:41 C'est vrai.
00:56:42 Mais il y a 70% des gens qui n'ont pas eu d'effet secondaire.
00:56:45 Mais vous ne donnez pas les 70%.
00:56:47 Donc votre information, elle n'est pas fausse.
00:56:49 Elle est juste tronquée.
00:56:51 Donc en fait, c'est ça la complexité.
00:56:53 C'est dire ce qui est vrai ou faux
00:56:55 n'est pas si simple que ça,
00:56:56 hormis quelques petites exceptions.
00:56:58 Et puis après, ce qui est du domaine d'une rumeur
00:57:00 que vous ne pouvez pas démontrer,
00:57:02 c'est très compliqué, et les réseaux sociaux en plus.
00:57:04 - Et absence de réglementation, on le dit sans arrêt.
00:57:06 Il y a quelque chose dont on a parlé 50 000 fois ici,
00:57:09 c'est que c'est incroyable que ce soit anonyme.
00:57:11 Je pense à Twitter.
00:57:13 C'est incroyable que ce soit anonyme.
00:57:15 Les gens derrière un pseudo,
00:57:17 ça, ça fait partie des choses qui ne devraient pas exister.
00:57:19 - C'est dans les choses les plus compliquées.
00:57:21 Mais pour autant, paradoxalement,
00:57:23 il y a une étude qui a été sortie par le MIT
00:57:25 et qui explique que quand les gens ne sont pas anonymes,
00:57:27 ils deviennent presque plus violents et virulents.
00:57:29 Pourquoi ? Parce que vous avez dit une horreur,
00:57:31 ou en tout cas quelque chose auquel vous croyez
00:57:33 et qui est un peu virulent, à visage découvert,
00:57:35 ou en tout cas les gens peuvent vous identifier,
00:57:37 vous devez être encore plus marqué pour assumer
00:57:39 la réalité de ce que vous avez dit.
00:57:41 Donc ce n'est pas si simple que ça.
00:57:43 Le vrai sujet, il est plus de pouvoir traquer.
00:57:45 - Et puis il y a des changements de comportement
00:57:47 dans la façon dont les gens voyagent aujourd'hui
00:57:49 uniquement pour mettre leurs photos sur Instagram.
00:57:51 Le but du voyage, c'est...
00:57:53 Et je ne parle pas des dérives aux Schuytz
00:57:55 ou des choses comme ça, mais...
00:57:57 - Ça s'appelle l'extimité. C'est un nouvel réel.
00:57:59 - Comment dites-vous ? - L'extimité,
00:58:01 mettre votre intimité en scène.
00:58:03 - Oui, vous avez parfaitement raison.
00:58:05 L'extimité, c'est la nouvelle génération
00:58:07 qui a quelque chose de très compliqué.
00:58:09 Votre valeur aujourd'hui, c'est votre réputation.
00:58:11 Votre valeur sociale, c'est ce que l'on dit de vous.
00:58:13 Et pour que l'on dise du bien de vous,
00:58:15 soit vous faites des choses très intelligentes,
00:58:17 soit très belles, soit très exceptionnelles.
00:58:19 - On va revenir sur ce qui s'est passé hier et sur...
00:58:23 Et puis on entamera, évidemment, je ne sais pas...
00:58:25 Vous êtes tous sur les réseaux sociaux,
00:58:27 M. Philippe, pour le meilleur et le pire ?
00:58:29 - Oui, je suis sur Twitter, TikTok.
00:58:31 - Vous êtes sur TikTok ?
00:58:33 - J'y suis beaucoup.
00:58:35 C'est moins le cloac que Twitter.
00:58:37 C'est tout.
00:58:39 Et puis bon...
00:58:41 - Facebook, peut-être ?
00:58:43 - Ah non. Enfin, j'ai un truc sur Facebook,
00:58:45 mais j'y vais jamais.
00:58:47 - Ça s'appelle un compte.
00:58:49 Non, je dis ça s'appelle un compte !
00:58:51 Mais vous n'y allez pas.
00:58:53 Gérard, vous êtes Twitter ?
00:58:55 - Je n'interviens pas. Ou très rarement.
00:58:57 Vraiment pour un truc qui est...
00:58:59 - Vous avez un compte pour regarder ce qui se dit ?
00:59:01 - Oui, je regarde.
00:59:03 - Mais vous ne retweetez pas non plus ?
00:59:05 - Non, je ne retweete pas.
00:59:07 Sur Facebook, une fois de temps en temps, je mets un truc.
00:59:09 - Vous savez dans quelle catégorie vous êtes, du coup ?
00:59:11 C'est une catégorie dont on ne parle jamais.
00:59:13 Ça s'appelle les lurkers.
00:59:15 Les lurkers, en anglais, ça veut dire un rôdeur.
00:59:17 Ce sont tous ces gens qui sont sur les réseaux sociaux.
00:59:19 - C'est un rôdeur !
00:59:21 - Qui représentent quand même 80% des gens qui sont sur les réseaux sociaux.
00:59:23 Et qui sont des gens qui lisent,
00:59:25 qui s'informent, mais qui ne participent pas.
00:59:27 Et donc ce sont les gens qui sont le plus influencés
00:59:29 par les réseaux sociaux.
00:59:31 Et c'est sur cela dont on devrait...
00:59:33 - Ah ! Vous êtes un rôdeur !
00:59:35 Vous êtes influencé par les réseaux sociaux.
00:59:37 - Ce qui est intéressant, ne serait-ce que par le métier que je fais,
00:59:39 c'est de voir ce qui se dit sur les réseaux sociaux.
00:59:41 Il m'arrive de liker des choses comme ça sur des...
00:59:43 - Charlotte ?
00:59:45 - Je disais, moi je fais l'inverse.
00:59:47 - C'est-à-dire ?
00:59:49 - Il y a des comptes professionnels,
00:59:51 que moi je ne gère pas.
00:59:53 Et je ne le fais pas.
00:59:55 Et je pense... Je ne le fais plus.
00:59:57 Et puis j'ai gagné en concentration.
00:59:59 Je ne pense pas que ça empêche de faire le métier.
01:00:01 On a cru pendant longtemps,
01:00:03 et je le dis sans...
01:00:05 Je constate que d'abord,
01:00:07 on s'en passe beaucoup plus facilement que ce qu'on ne pense.
01:00:09 Et qu'en effet, on a un regard
01:00:11 précisément moins influencé
01:00:13 par ce qui s'est dit, par telle ou telle.
01:00:15 Mais je pense qu'en revanche,
01:00:17 il y a un prisme très médiatique
01:00:19 dans le rapport aux réseaux sociaux.
01:00:21 C'est que tout de suite, vous avez dit la contestation.
01:00:23 Vous prenez l'exemple des casseroles,
01:00:25 c'est le 6 juillet, je pense qu'il n'y avait pas besoin de TikTok à l'époque.
01:00:27 Non mais, ça existait déjà,
01:00:29 les contestations, les jacqueries, tout ça existait.
01:00:31 La contestation populaire,
01:00:33 c'est précisément le monde politique ou médiatique
01:00:35 qui ne voit que ça via les réseaux sociaux.
01:00:37 Même la question de l'anonymat.
01:00:39 La vérité, c'est que les réseaux sociaux participent d'un changement
01:00:41 total de mentalité,
01:00:43 d'affaiblissement d'intelligence,
01:00:45 de harcèlement mutuel,
01:00:47 de dépendance des enfants à des mondes
01:00:49 extrêmement noirs.
01:00:51 Et c'est beaucoup plus ça, moi, qui me terrifie
01:00:53 dans la dépendance
01:00:55 de la jeune génération
01:00:57 que le mot désagréable
01:00:59 de tel ou tel à notre rencontre.
01:01:01 Georges, vous êtes sur ?
01:01:03 Depuis que j'étais en politique, j'étais sur les réseaux sociaux.
01:01:05 Il n'y a pas un politique qui peut exercer son mandat
01:01:07 sans être sur les réseaux sociaux.
01:01:09 Donc Twitter, Facebook, Instagram, etc.
01:01:11 C'est un outil de communication
01:01:13 indispensable.
01:01:15 Sauf que ça participe, justement.
01:01:17 Je pense à un vrai problème, c'est-à-dire qu'autrefois,
01:01:19 les politiques, quand ils avaient quelque chose à dire,
01:01:21 ils passaient par les médias.
01:01:23 Maintenant, ils sectionnèrent les médias
01:01:25 en allant directement sur Twitter.
01:01:27 Je pense que c'est un problème.
01:01:29 C'est pas tout à fait vrai.
01:01:31 Gabriel Attalière, ses annonces,
01:01:33 il les donne à ce grand journal
01:01:35 plein de nuances, qui est Le Monde.
01:01:37 Il a un plan média.
01:01:39 Il a un plan média.
01:01:41 Il sera chez Laurence Ferrari cet après-midi.
01:01:43 Il y a beaucoup de politiques qui réagissent uniquement sur Twitter.
01:01:45 Parce que ça, c'est intéressant aussi.
01:01:47 Les Français ont commencé
01:01:49 aussi à contourner les médias
01:01:51 par le biais des réseaux sociaux, initialement.
01:01:53 Ça a permis de faire sortir certains sujets,
01:01:55 certaines informations.
01:01:57 Ça aurait dû pousser
01:01:59 à un examen de conscience qui est tard.
01:02:01 C'est vrai que ma génération est complètement dépendante
01:02:03 aux réseaux sociaux.
01:02:05 Et à Instagram.
01:02:07 C'est vrai ce que vous disiez sur les vacances.
01:02:09 J'ai l'impression que les gens, maintenant,
01:02:11 ne sont que dans des propriétés magnifiques,
01:02:13 avec des piscines formidables.
01:02:15 On ne montre pas des images horribles.
01:02:17 C'est une propriété affreuse.
01:02:19 Je sais où il était le week-end dernier.
01:02:21 Mais oui,
01:02:23 on est tous pareils.
01:02:25 On a tous vous a mis sur votre compte privé,
01:02:27 où on peut vous voir avec votre compagne.
01:02:29 C'est vrai, vous l'avez fait.
01:02:31 Oui, récemment, oui.
01:02:33 Vous ne dévoilez pas votre intimité.
01:02:35 On ne fait jamais ça, non.
01:02:37 J'ai une petite vidéo pour vous.
01:02:39 C'est Marine Lançon, pendant qu'on parlait,
01:02:41 qu'on a trouvé sur TikTok.
01:02:43 Je ne suis pas sûr que tout le monde connaisse TikTok.
01:02:45 C'est chinois.
01:02:47 Moi, j'écoute un filipinager sur TikTok.
01:02:49 C'est généralement le week-end.
01:02:51 On va voir ce que vous dites sur TikTok,
01:02:53 pour voir si c'est intéressant.
01:02:55 On espère, on écoute.
01:02:57 C'est vicieux, ce que vous faites.
01:02:59 Si j'avais su, j'aurais fait quelque chose d'intéressant.
01:03:01 Si vous aviez su, je n'aurais pas venu.
01:03:03 Je pourrais vous poser une question après.
01:03:05 Là, on n'a pas entendu.
01:03:07 On va remonter, parce que vous avez parlé sur vous-même.
01:03:09 Si vous parlez sur vous-même,
01:03:11 quand on ne vous entend plus,
01:03:13 vous n'allez pas me suivre.
01:03:15 *Musique*
01:03:43 Ce n'est pas un montage.
01:03:45 C'est vous qui avez fait ça.
01:03:47 Pourquoi vous avez mis ça ?
01:03:49 - Un moment donné, j'en ai eu assez
01:03:51 de ces gens qui ne connaissent
01:03:53 de De Gaulle que la phrase
01:03:55 "La vieillesse est un naufrage".
01:03:57 Et ce n'est pas parce qu'il me l'applique
01:03:59 systématiquement que je la trouve grotesque.
01:04:01 Mais c'est agaçant.
01:04:03 Cette espèce de culture
01:04:05 minimaliste de De Gaulle,
01:04:07 il sort une phrase toute faite.
01:04:09 - Pourquoi vous avez fait ça ?
01:04:11 Si on ne vous entend pas, vous mettez "naufrage" à tout temps.
01:04:13 - Mais là, en l'occurrence, il y a peut-être
01:04:15 une légère erreur technique.
01:04:17 La musique est trop forte.
01:04:19 Mais sinon, c'est extraordinaire,
01:04:21 Pascal. Je pourrais
01:04:23 me servir de TikTok
01:04:25 pour dire du bien de vous.
01:04:27 - J'espère.
01:04:29 - Je pense que j'aurai une majorité d'approbation
01:04:31 sur TikTok. Sur Twitter,
01:04:33 j'en sais rien.
01:04:35 - Ne tentez pas. Mais en revanche, ce qui est toujours intéressant,
01:04:37 dans ces petites vidéos, ce que j'aime,
01:04:39 ce qui nous intéresse, c'est de voir l'arrière-plan.
01:04:41 Par exemple, là, on se dit "c'est chez vous,
01:04:43 il est à l'hôtel, on voit des beaux
01:04:45 rideaux". Comment ?
01:04:47 - C'est chez moi. - C'est chez vous. Et ça, les gens,
01:04:49 ils aiment bien ça. - Ils aiment bien. Ils me parlent
01:04:51 d'ailleurs généralement plus du décor
01:04:53 que de mon propos. - Mais toujours,
01:04:55 les gens ne retiennent qu'une chose, c'est la
01:04:57 forme. Et vous avez vu que
01:04:59 tout le monde... D'où la bibliothèque.
01:05:01 Maintenant, tout le monde se met... Il n'y a pas
01:05:03 quelqu'un qui est dans les toilettes, par exemple.
01:05:05 - On a fait du public.
01:05:07 - C'est trop sympa.
01:05:09 - Non mais dans ce décor,
01:05:11 je parlais pas forcément
01:05:13 de ce qu'on y fait.
01:05:15 - Vous m'accorderiez une question
01:05:17 sur un sujet beaucoup plus dérigeant.
01:05:19 - Écoutez, je vous en prie, cher Bep.
01:05:21 - Est-ce que, au fond, le grand problème
01:05:23 aujourd'hui, c'est qu'il y a
01:05:25 une détestation de la vérité
01:05:27 qualifiée d'objective,
01:05:29 et que chacun veut se fabriquer
01:05:31 sa petite vérité.
01:05:33 Est-ce que ce serait pas le complotisme ?
01:05:35 Une définition plausible.
01:05:37 - Oui, ça peut être une définition
01:05:39 du complotisme. Ce qui est certain
01:05:41 sur les réseaux sociaux, c'est que
01:05:43 autant les complots existaient avant,
01:05:45 autant les algorithmes et les bulles cognitives
01:05:47 font que vos idées,
01:05:49 quand vous avez un début
01:05:51 de votre vérité, le fait de voir
01:05:53 beaucoup d'autres partager cette vérité,
01:05:55 de n'avoir que des informations
01:05:57 qui donnent une confirmation
01:05:59 par un biais cognitif qui est...
01:06:01 Ce sont que des gens qui partagent
01:06:03 les mêmes idées que vous, dont on vous propose
01:06:05 le contenu. Ça vous confirme
01:06:07 dans votre propre réalité, et donc
01:06:09 ça ne fait que renforcer la réalité des cons.
01:06:11 - On revient sur l'actualité d'hier
01:06:13 et ce qui s'est passé à Lyon avec les militants
01:06:15 de gauche ou d'extrême-gauche. Vous voyez
01:06:17 dans votre ville de Lyon, vous voyez
01:06:19 le sujet d'Aminata Demme.
01:06:21 - Sur ces images,
01:06:23 une brouette remplie de pavés en guise
01:06:25 de projectiles où les casseurs
01:06:27 sont ouvertement invités à se servir.
01:06:29 Car pour arriver à leur fin,
01:06:31 ils se sont équipés
01:06:33 d'un distributeur de munitions.
01:06:35 Des banques ont été saccagées,
01:06:37 des barricades enflammées.
01:06:39 Le centre des finances de la ville a également
01:06:41 été pris pour cible.
01:06:43 Des dégradations qui, un jour de commémoration,
01:06:45 ne passent pas.
01:06:47 - Honteux, honteux. On peut manifester,
01:06:49 mais c'est bon, les casseurs, les machins,
01:06:51 on peut faire ça autrement.
01:06:53 - Que ce soit en jour de commémoration
01:06:55 ou autrement, les manifestations devraient être...
01:06:57 se faire de manière pacifique, je pense.
01:06:59 Donc c'est inopportun
01:07:01 de faire des dégradations
01:07:03 pour une commémoration nationale.
01:07:05 - La mairie du 3e arrondissement n'a pas été épargnée.
01:07:07 Les vitres de l'entrée sont cassées
01:07:09 et la porte, elle, a été forcée
01:07:11 par des dizaines d'individus
01:07:13 vêtus de noir.
01:07:15 - C'est toujours douloureux de voir
01:07:17 qu'on s'attaque au service public de proximité comme ça.
01:07:19 C'est une désolation
01:07:21 et c'est vraiment un sentiment
01:07:23 de tristesse et de désespoir,
01:07:25 notamment de la part des commerçants
01:07:27 qui subissent
01:07:29 de jour en jour,
01:07:31 à chaque manifestation, la casse.
01:07:33 - Trois personnes ont été interpellées
01:07:35 par la police pour dégradation,
01:07:37 hijait de projectiles.
01:07:39 - C'est amusant, c'est que
01:07:41 Mme Dubois-Bertrand,
01:07:43 elle ne condamne pas.
01:07:45 Elle est maire du 3e, c'est ça ?
01:07:47 - Du 3e arrondissement écologiste.
01:07:49 - Elle ne condamne pas, elle est maire
01:07:51 Europe Écologie Lévière.
01:07:53 Vous imaginez si c'était une manifestation de droite ?
01:07:55 Elle parlerait de la peste brune, du retour.
01:07:57 Elle ne condamne pas, parce que c'est son fond de sauce.
01:07:59 - Elle était elle-même
01:08:01 invitée aux côtés du président de la République
01:08:03 au Fort Montluc.
01:08:05 Elle sait très bien le symbole que ça représente,
01:08:07 Lyon, Caluire, les entreprises.
01:08:09 - C'est ça qui me frappe, le deux poids, deux mesures,
01:08:11 je trouve ça incalifiable.
01:08:13 Là, tout à l'heure, on va parler
01:08:15 de la manifestation d'extrême-droite de Normandie.
01:08:17 On la condamne de la même manière ?
01:08:19 Cette manifestation des néofascistes
01:08:21 qui défilent dans la rue,
01:08:23 il faut la condamner de la même manière
01:08:25 que... - Écoutez, LFI n'a jamais
01:08:27 vraiment condamné les violences dans les manifestations.
01:08:29 - Bien sûr. - L'extrême-gauche
01:08:31 a toujours bénéficié d'une sorte
01:08:33 de prime. - Mais bien évidemment.
01:08:35 Alors, un mot quand même,
01:08:37 parce que Jean-Michel Hollace...
01:08:39 Voilà. Je lis
01:08:41 tous les papiers. Je vous assure,
01:08:43 Jean-Michel Hollace, c'est un patron
01:08:45 extraordinaire, c'est ça la vérité. - Vous avez raison.
01:08:47 - Sept fois champion de France.
01:08:49 Huit Ligues des champions avec... - D'affilée.
01:08:51 - Oui, d'affilée. Trente-six ans
01:08:53 aux commandes de l'Olympique lyonnais.
01:08:55 Bon, président exceptionnel qui a transformé
01:08:57 complètement son club, qui a
01:08:59 investi dans un
01:09:01 stade qui est
01:09:03 sans doute le plus beau ou un des plus beaux de France.
01:09:05 - Un des premiers. - Extraordinaire.
01:09:07 Eh bien, malgré ça,
01:09:09 il y a des petites réserves.
01:09:11 J'entends. Il était clivant.
01:09:13 C'est n'importe quoi.
01:09:15 Tu pourrais saluer...
01:09:17 Eh bien non ! En France,
01:09:19 un grand patron qui a tout réussi,
01:09:21 tout réussi à Lyon,
01:09:23 on n'est pas capable de dire...
01:09:25 - Vous lui avez rendu
01:09:27 justice, Pascal. - Bravo.
01:09:29 Et je lis...
01:09:31 Je ne vais pas citer mes
01:09:33 compères frères parce que je les aime beaucoup, mais
01:09:35 même ce titre, "Le roi des couronnées",
01:09:37 comment dire ?
01:09:39 C'est pas...
01:09:41 Voilà, j'allais dire c'est pas gentil,
01:09:43 mais c'est même pas respectueux
01:09:45 par rapport à ce qui a été fait.
01:09:47 Et tu... Le fiel qui coule
01:09:49 dans ce pays. - Il n'a pas été découronné.
01:09:51 - La rancœur, le ressentiment...
01:09:53 - Il a décidé lui-même de passer le relais.
01:09:55 - Je vous assure que je vous connaissais pas.
01:09:57 - Je suis sidéré de cette... C'est un état d'esprit.
01:09:59 - Il est parti avec une grande dignité.
01:10:01 Il a assuré la succession. Il n'a été découronné
01:10:03 par personne. - Eh oui.
01:10:05 C'est un état d'esprit, j'allais dire,
01:10:07 qui dépasse largement les médias.
01:10:09 Les médias ne sont que le reflet de ce qu'est ce pays.
01:10:11 - Ah non. Ah ça, je ne suis pas d'accord avec vous.
01:10:13 - Ah bah ce pays est plein de ressentiments.
01:10:15 - Ah je ne suis pas d'accord avec vous.
01:10:17 - Vous savez, les médias, ils sont, hélas...
01:10:19 - Quand vous allez, justement, c'est très...
01:10:21 Justement, c'est très intéressant ce que vous dites.
01:10:23 Quand vous allez dans la vraie vie,
01:10:25 ce qui n'est pas votre cas, mais...
01:10:27 Quand vous allez dans la vraie vie,
01:10:29 les gens, ils ne sont pas comme ça, justement.
01:10:31 Mais non. Mais non.
01:10:33 Charlotte, ils ne sont pas comme ça. Mais c'est...
01:10:35 Le fiel, il coule
01:10:37 dans les rédactions.
01:10:39 Il coule, justement, dans...
01:10:41 - Vous parlez des réseaux sociaux.
01:10:43 - Les réseaux sociaux, ce n'est pas les médias.
01:10:45 - Mais ce n'est pas les gens.
01:10:47 - Mais si, c'est les gens, les réseaux sociaux. C'est qui ?
01:10:49 - Mais non. - Mais bien sûr.
01:10:51 - Madame. - Quand vous parlez des réseaux sociaux,
01:10:53 en fait, il faut vous dire qu'il faut massifier
01:10:55 ce que vous ne pouvez pas faire les uns les autres,
01:10:57 qu'il faut des outils pour ça. Et donc la réalité,
01:10:59 c'est que vous voyez un fil, mais les Français,
01:11:01 sur les réseaux sociaux, globalement,
01:11:03 ils sont pleins de bon sens. Ils ne sont pas particulièrement énervés.
01:11:05 Ils partagent des expériences.
01:11:07 Ils ne sont pas... En fait, c'est toujours pareil.
01:11:09 C'est qu'on montre les réseaux sociaux
01:11:11 sur un tout petit bout. Les réseaux sociaux,
01:11:13 c'est juste l'expression de l'opinion. Et l'opinion,
01:11:15 si, par exemple, on regardait hier
01:11:17 le sujet que vous montriez sur Lyon,
01:11:19 les trois quarts des gens
01:11:21 sur l'ensemble des réseaux sociaux,
01:11:23 parce que, de nouveau, les réseaux sociaux, ce n'est pas que Twitter,
01:11:25 c'est Twitch, c'est YouTube, c'est TikTok,
01:11:27 sur l'ensemble, quand vous massifiez l'information,
01:11:29 il y avait 80 % des Français,
01:11:31 si on sort les corpus que sont
01:11:33 les militants d'extrême droite ou d'extrême gauche,
01:11:35 si on prend les Français,
01:11:37 même ceux qui expriment des idées politiques,
01:11:39 80 % rejetaient
01:11:41 la réalité de ces violences et étaient extrêmement choqués.
01:11:43 - Oui, mais ça, il faudrait le dire.
01:11:45 Il faudrait que vous veniez tous les jours pour nous dire, effectivement...
01:11:47 - Oui, c'est une analyse... - Mais, Charlotte,
01:11:49 moi, je suis très frappé, parce que c'est symbolique,
01:11:51 Jean-Michel, là. Quelle réussite !
01:11:53 Vraiment, quelle réussite !
01:11:55 Eh bien, malgré ça,
01:11:57 il a été vincé, il a été...
01:11:59 C'est un...
01:12:01 C'est un état d'esprit, quoi.
01:12:03 Charlotte, vous vouliez dire quelque chose ? - Non, non, je voulais juste simplement dire,
01:12:05 en effet, sur les réseaux sociaux, il y a un truc
01:12:07 absolument dingue. C'est que, d'abord,
01:12:09 les réseaux sociaux, il y a des consommations extrêmement différentes,
01:12:11 en effet, mais le tweet
01:12:13 qui fait débat le matin
01:12:15 sur le plateau, qui nous anime tous,
01:12:17 dont on fait des articles, des émissions,
01:12:19 vous allez rencontrer des gens,
01:12:21 mais que ce soit à Paris, ailleurs,
01:12:23 pendant le week-end, mais il y a 80 %
01:12:25 des sujets qui nous animent, vraiment, dont les gens
01:12:27 ne sont pas au courant.
01:12:29 À partir des réseaux sociaux, hein, pas à la vie politique,
01:12:31 etc., mais simplement, le tweet
01:12:33 qui a fait parler tout le milieu médiatique pendant une semaine,
01:12:35 les gens ne savent même pas qu'il est où.
01:12:37 - Alors, j'espère que nous, on parle des gens,
01:12:39 quand même, des choses qui intéressent les gens.
01:12:41 - Non, mais il y a autre chose aussi. - J'espère !
01:12:43 - Il y a autre chose aussi. - Il nous regarde.
01:12:45 - C'est que parfois, parce que si je parle,
01:12:47 c'est parler entre soi. - Parfois, vous pouvez aussi capter quelque chose
01:12:49 qui n'intéresse pas forcément préalablement, mais la manière
01:12:51 d'en parler va aussi intéresser.
01:12:53 Non, mais c'est vrai ! Non, mais la manière d'en parler,
01:12:55 le prisme... - Je peux chanter, si vous voulez.
01:12:57 - D'ailleurs, ça avait beaucoup marché quand vous aviez chanté,
01:12:59 ça avait beaucoup plu. J'en ai beaucoup
01:13:01 entendu parler. - Yanninette !
01:13:03 - Mais c'est vrai que ce sont deux choses différentes.
01:13:05 Parfois, moi, ça me cise. - C'est juste
01:13:07 vous dire que le fameux "le tweet",
01:13:09 ça n'est pas... Enfin, les métriques qu'on peut utiliser
01:13:11 pour ça, c'est un tweet à de l'impact. On regarde s'il y a
01:13:13 un engagement, on regarde qui l'a partagé,
01:13:15 qui était la réalité de la résonance,
01:13:17 le nombre d'auteurs qu'il y a sur...
01:13:19 de commentaires autour de ce tweet.
01:13:21 C'est jamais fait dans les médias. Généralement,
01:13:23 c'est le tweet de pas grave. - En tout cas, ça m'a
01:13:25 un peu choqué. - Je sais pas quoi, mais...
01:13:27 - Ça m'a un peu choqué sur...
01:13:29 En plus, c'est toujours pareil dans le foot.
01:13:31 Les entraîneurs ont tous les droits, les joueurs
01:13:33 ont tous les droits, mais les présidents, c'est sale.
01:13:35 C'est moche, c'est l'argent. Mais les mêmes
01:13:37 qui reprochent au football français
01:13:39 de ne pas être compétitif,
01:13:41 il faut de l'argent.
01:13:43 Bien sûr, c'est un business, le foot. - Je suis dûtôné que ce soit l'équipe
01:13:45 qui fasse ça, quand même. Franchement.
01:13:47 - Non, mais je veux pas critiquer
01:13:49 mes confrères de l'équipe.
01:13:51 - Vous vous fourriez, c'est pas grave.
01:13:53 - Non, mais je les aime bien, en plus. - Ah bon ?
01:13:55 - Oui. - Non, mais vous avez le droit de ne pas être d'accord avec nous.
01:13:57 - Oui, je sais, mais c'est un état d'esprit.
01:13:59 - Bien sûr. - C'est un état d'esprit.
01:14:01 - Mais pour Olaf, Pascal,
01:14:03 on voit bien, et peut-être que
01:14:05 Gérard n'a pas totalement tort,
01:14:07 mais je veux pas aborder ce problème.
01:14:09 - Attention. - Sur les médias,
01:14:11 ils vont chercher,
01:14:13 il y a une sorte d'appétence
01:14:15 pour le négatif. Je veux dire,
01:14:17 dans la vie d'Olaf, il y a eu des
01:14:19 moments où il était discuté.
01:14:21 Discutable, comme tout le monde.
01:14:23 Même vous, même moi.
01:14:25 - D'accord, mais quand tu te retires,
01:14:27 quand t'as eu... Qui sont les gens
01:14:29 qui l'attaquent ? - Je suis d'accord.
01:14:31 - Qu'est-ce qu'ils ont fait ? - Oui.
01:14:33 - Pardonnez-moi, qu'est-ce qu'ils ont fait ? - C'est la très bonne question.
01:14:35 - Qu'est-ce qu'ils ont fait ? Il a fait un club pendant 36 ans.
01:14:37 Je veux bien qu'on peut attaquer
01:14:39 tout le monde. - Au nom de quoi ?
01:14:41 - En plus, c'est un domaine de football. Il a pas triché.
01:14:43 Que je sache. Il a bâti
01:14:45 un club exceptionnel.
01:14:47 On peut simplement dire "Bravo l'artiste,
01:14:49 chapeau l'artiste", sans dire...
01:14:51 - Et on va chercher les petites choses.
01:14:53 - C'est ça que Stan... C'est pour ça que je parle
01:14:55 d'état d'esprit. - Oui, mais vous avez raison.
01:14:57 - Bon ! Une manifestation d'extrême droite.
01:14:59 Elle m'intéresse. Parce que...
01:15:01 Si j'ose dire, elle m'intéresse.
01:15:03 Ne vous méprenez pas
01:15:05 sur mes phrases.
01:15:07 Une manifestation... Donc, d'abord,
01:15:09 le défilé était pas interdit. Vous avez peut-être
01:15:11 vu ces photos. Je crois qu'il y a pas d'images.
01:15:13 Il y a uniquement des photos. L'image était une photo,
01:15:15 mais j'ai pas vu de... - Il y a des vidéos sur les réseaux sociaux.
01:15:17 - Il y a des vidéos. Un défilé de plusieurs centaines de militants
01:15:19 d'ultra-droite dans les rues de Paris a provoqué de vives réactions
01:15:21 à gauche. Ce rassemblement n'avait pas été interdit.
01:15:23 La préfecture de police a dû s'en justifier.
01:15:25 Alors, moi, je trouve ça intéressant parce que...
01:15:27 Vous allez écouter ce qu'a dit Bockcôtter hier soir,
01:15:29 et comme toujours, c'était très intelligent.
01:15:31 On parle de manifestations d'extrême droite.
01:15:33 - Ultra-droite. - Oui, oui.
01:15:35 - Mais en fait,
01:15:37 Marine Le Pen, on l'a...
01:15:39 On dit qu'elle est d'extrême droite.
01:15:41 Donc, c'était pour des néofascistes
01:15:43 et pour Marine Le Pen, on emploie le même terme.
01:15:45 - Le même thème. - Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:15:47 Vous allez réfléchir. - Oui, oui.
01:15:49 J'ai déjà dit plusieurs fois.
01:15:51 - Vous allez écouter ce que dit Bock... - Il y a deux anciens proches
01:15:53 de Marine Le Pen qui étaient à cette manifestation.
01:15:55 - Ah oui ? - Je place ça dans le débat public.
01:15:57 - Vous avez parfaitement raison. - Deux anciens proches
01:15:59 qu'elle a exclus, elle a fait les ménages comme on le sait.
01:16:01 Frédéric Chatillon, je crois,
01:16:03 et M. Lusto. - Et à Lusto, il y a eu...
01:16:05 - Mais vous voyez, vous dites vous-même,
01:16:07 vous dites vous-même, qu'elle les a
01:16:09 précisément exclus
01:16:11 pour cette raison-là.
01:16:13 - Alors, écoutez ce que
01:16:15 l'analyste de Mathieu Bockcôtter, j'ai trouvé que c'était intéressant.
01:16:17 - Je pense qu'il y a un problème
01:16:19 dans la manière de nommer cette manifestation.
01:16:21 Vous dites manifestation d'extrême-droite.
01:16:23 Vous noterez qu'on utilise le même terme
01:16:25 pour parler du parti d'Éric Zemmour,
01:16:27 pour parler du parti de Mme Le Pen,
01:16:29 le Rassemblement national.
01:16:31 Donc apparemment, ces gens qui sont dans la rue
01:16:33 appartiendraient à la même famille politique
01:16:35 que le Rassemblement national et reconquête.
01:16:37 - Vous permettez que je fasse juste une petite penteste ?
01:16:39 - Bien, vas-y. - Parce que j'ai oublié de dire
01:16:41 que c'est des membres du groupe d'extrême-droite
01:16:43 comité du 9 mai
01:16:45 et qui ont, donc à bien endroit,
01:16:47 et qui ont scandé plusieurs fois
01:16:49 "Europe jeunesse révolution"
01:16:51 qui est le slogan du GUD.
01:16:53 C'est une information importante que j'ai oublié de...
01:16:55 - Et voilà, donc le mot "extrême-droite"
01:16:57 met tous ces gens dans la même catégorie.
01:16:59 À tort, je crois. Si on veut parler de ces gens-là sérieusement,
01:17:01 le bon terme, c'est "néofasciste".
01:17:03 Ce sont des néofascistes en tant que tels.
01:17:05 C'est le vocabulaire de l'ultra-droite révolutionnaire.
01:17:07 Donc, quoi qu'on en pense de Mme Le Pen,
01:17:09 elle n'est pas néofasciste
01:17:11 et Éric Zemmour n'est pas néofasciste.
01:17:13 Donc, on est devant un phénomène à part.
01:17:15 Et quand on utilise le mot "extrême-droite" dans les médias,
01:17:17 c'est que ça sert à mettre dans la même catégorie
01:17:19 ces gens-là et les gens du RN et les gens de Reconquête.
01:17:21 Ce qui est, à mon avis, faux sur le plan de l'analyse
01:17:23 et surtout mal intentionné.
01:17:25 C'est de mauvaise foi pour chercher à faire un effet d'amalgame.
01:17:27 - C'est assez intéressant ce qu'il dit.
01:17:29 Alors, ces militants ont manifesté pour commémorer
01:17:31 le 29e anniversaire de la mort d'un militant d'extrême-droite,
01:17:33 Sébastien Désieux,
01:17:35 décédé accidentellement en 1994.
01:17:37 - Les deux anciens proches de Marine Le Pen,
01:17:39 Axel Lusto et Olivier Duguay.
01:17:41 - Ah bon ?
01:17:43 - Je ne sais pas si vous avez...
01:17:45 - C'est intéressant ce qu'il dit.
01:17:47 - Bien sûr, c'est très intéressant.
01:17:49 Je trouve que c'est plutôt juste.
01:17:51 - C'est une étiquette globale.
01:17:53 - Oui, oui.
01:17:55 - Je crois qu'il en met des partis qui n'ont rien à voir.
01:17:57 - Excusez-moi, c'est la même chose avec l'extrême-gauche.
01:17:59 L'extrême-gauche, on met dans le même sac
01:18:01 quand on parle de manifestation d'extrême-gauche.
01:18:03 Vraiment, les anarchistes, voire certains Black Blocs
01:18:05 politisés, ce qui n'est pas le cas de tous les Black Blocs.
01:18:07 Et la France insoumise, c'est quand même pas les mêmes.
01:18:09 - C'est-à-dire que quand on parle de France insoumise...
01:18:11 - Personne ne dit que la France insoumise
01:18:13 est d'extrême-gauche en France.
01:18:15 - Pardon ?
01:18:17 - Personne ne dit que la France insoumise
01:18:19 est d'extrême-gauche en France, sauf ici.
01:18:21 - Bien sûr que si.
01:18:23 - Ah ben, écoutez...
01:18:25 - Mais l'énorme différence...
01:18:27 - On a toujours dit la haute, bien sûr.
01:18:29 - Mais jamais, jamais dans les journaux
01:18:31 de référence de l'espace médiatique
01:18:33 que sont Libération, Le Monde, Scalerama,
01:18:35 ne qualifient les députés de la France insoumise
01:18:37 comme des députés d'extrême-gauche.
01:18:39 - C'est factuel. - Ce que je dis est factuel.
01:18:41 - Mais nous, pour le Rassemblement national
01:18:43 d'aujourd'hui, je ne parle pas de celui
01:18:45 de Jean-Marie Le Pen,
01:18:47 moi je pense qu'objectivement, on devrait
01:18:49 davantage le qualifier de droite nationale
01:18:51 plutôt que d'extrême-droite.
01:18:53 Voilà, c'est mon sentiment.
01:18:55 Il n'engage que moi.
01:18:57 - Mais cher ami...
01:18:59 - Ça n'engage pas. Droite nationale.
01:19:01 - Nous avons eu ce débat, on sait très bien
01:19:03 qu'il n'y a pas de péjoratif,
01:19:05 d'infamant dans le mot extrême-droite
01:19:07 et qu'effectivement... - Parce que l'extrême-droite,
01:19:09 elle existe en France. - Là, on l'a vue dans les rues.
01:19:11 - On l'a vue dans les rues.
01:19:13 - Mais c'est surtout qu'à l'extrême-gauche, pardon,
01:19:15 le continuum est assumé. Ça fait une petite différence,
01:19:17 excusez-moi. On retrouve les mêmes dans les manifestations,
01:19:19 on retrouve les slogans,
01:19:21 on retrouve parfois la revendication révolutionnaire,
01:19:23 on peine à trouver des condamnations claires.
01:19:25 On a un Jean-Luc Mélenchon
01:19:27 qui nous dit à la fin de chaque manifestation
01:19:29 que le problème, c'est la police,
01:19:31 sans un mot sur les Black Blocs.
01:19:33 Tout ça établit quand même
01:19:35 un véritable continuum
01:19:37 qu'il est possible de souligner.
01:19:39 - Je ne me gêne pas,
01:19:41 mais j'ai toujours dit que le... - Donc ça fait une différence.
01:19:43 - ...était de l'extrême-gauche,
01:19:45 qui n'est pas forcément d'ailleurs infamant
01:19:47 comme l'extrême-droite existe,
01:19:49 comme dans tous les pays d'Europe,
01:19:51 il n'y a qu'en France qu'il n'y en aurait pas.
01:19:53 - Je ne parle pas de ce que vous dites vous.
01:19:55 - Oui, vous avez compris.
01:19:57 - Je parle pour moi. - Oui, bah oui.
01:19:59 - La France, d'ailleurs, elle est faite à partir de l'Assemblée,
01:20:01 de l'hébicycle. Vous avez un centre,
01:20:03 vous avez une droite, vous avez une gauche, vous avez une extrême-droite.
01:20:05 - Ah ça y est, la France géographique, tout ça n'est que géographique.
01:20:07 - D'ailleurs elle est fille, 42% des Français seraient d'extrême-droite.
01:20:09 - Elle est fille des militants à la terre.
01:20:11 - 42% des Français seraient d'extrême-droite, parce qu'ils ont voté.
01:20:13 - Ils ont voté pour la partie extrême-droite, oui.
01:20:15 - Donc ils sont d'extrême-droite.
01:20:17 - Entre ce que vous votez, ça c'est tout le débat.
01:20:19 - Vous voyez bien qu'il y a un problème.
01:20:21 - Vous êtes européens, vous avez deux groupes qui sont classés à l'extrême-droite.
01:20:25 - C'est toujours pareil, la définition, s'il vous plaît.
01:20:29 - Ce sont des faits.
01:20:31 - Ce sont des positions.
01:20:33 - Ce ne sont pas des faits.
01:20:35 - Mais l'LFI ne dénie pas d'être d'extrême-droite.
01:20:39 - Oui, je vois pas qu'il y ait un problème.
01:20:41 - Ah si, Jean-Luc Mélenchon dit qu'il n'est pas d'extrême-droite.
01:20:43 - Et Marine Le Pen dit qu'elle n'est pas d'extrême-droite.
01:20:45 - Oui, mais Marine Le Pen précisément peut le démontrer.
01:20:49 - Tandis qu'à LFI, il est difficile de dire qu'on n'est pas d'extrême-gauche.
01:20:53 - Quand vous êtes journaliste et que vous dites que le RN est d'extrême-droite,
01:20:55 on comprend bien que vous êtes opposé au RN.
01:20:57 Et quand vous dites que la France Insoumise est d'extrême-gauche, c'est pareil.
01:20:59 On sent bien que vous ne les aimez pas.
01:21:01 - Ça n'a pas le même sens.
01:21:03 - Le problème d'utiliser ces étiquettes, c'est que ça donne l'avis du journaliste quand il l'emploie.
01:21:05 - Ah mais je...
01:21:07 - Par exemple, ce qui est intéressant, je lis la presse, par exemple,
01:21:09 et je pense que tous les journalistes sont sur la même ligne éditoriale.
01:21:15 Je parle de Parisien, voilà, le Parisien à chaque fois, la leader d'extrême-droite, Marine Le Pen.
01:21:21 - Je suis désolé, je pense qu'il parle également d'extrême-gauche.
01:21:23 - Je crois pas.
01:21:25 - Eh bien, vérifiez.
01:21:27 - Mais les médias sont paresseux, Pascal.
01:21:29 - Non, c'est la phrase de Régis Debray, "un journaliste, ça lit des journalistes".
01:21:33 - Mais il est plus facile de lire l'extrême-droite.
01:21:35 - Il se les répète, il se les répète.
01:21:37 - Mais ce qui est vrai, un journaliste, ça lit des journalistes.
01:21:39 Eh bien, nous, nous allons écouter Augustin Donatieu.
01:21:43 Le groupe paramilitaire Wagner va-t-il être inscrit dans la liste des organisations terroristes ?
01:21:51 Les députés français doivent se prononcer aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
01:21:55 Le texte porté par l'élu Renaissance, Benjamin Haddad, cite notamment les services de renseignement.
01:21:59 Selon eux, le groupe Wagner a pris part aux exécutions sommaires, aux mutilations et aux actes de torture
01:22:05 commis envers les civils de la localité de Butcha.
01:22:09 L'auteur des tags pro-islam sur l'église de Lieuxsain en Seine-et-Marne a été interpellé ce dimanche.
01:22:15 Il s'agit d'un artisan indépendant.
01:22:17 Pour rappel, plusieurs tags avaient été découverts sur l'église de la commune dans la matinée du jeudi 4 mai.
01:22:21 Un geste inadmissible, inacceptable et condamnable selon Michel Bisson, le maire de la commune de Lieuxsain.
01:22:29 Et les portraits officiels du roi Charles III et de son épouse Camilla ont été publiés par Buckingham Palace.
01:22:35 Le roi et la reine Camilla portent tous deux leur couronne.
01:22:37 Une deuxième photo réunit les ducs et les duchesses de la famille royale.
01:22:41 Le roi Charles en a profité pour exprimer ses remerciements.
01:22:45 "Savoir que nous bénéficions de votre soutien et de vos encouragements et être témoin de votre gentillesse exprimée de tant de manières différentes
01:22:52 a été le plus beau cadeau que nous ayons reçu lors du couronnement."
01:22:56 C'est vrai que les couronnes ça fait un peu... Je ne sais pas ce que vous en pensez mais...
01:23:00 C'est pas forcément saillant quoi...
01:23:02 Ça dépend pour qui. Il y a des gens à qui ça va.
01:23:05 Ouais mais bon... Regarde.
01:23:07 Là je trouve que ça fait...
01:23:08 Heureusement que ça l'est pas tout le temps.
01:23:10 C'est un peu...
01:23:12 Vous parliez de simplicité hier.
01:23:14 Je vous rappelle que vous parliez de simplicité hier.
01:23:16 Oui, mais oui. Non mais attendez.
01:23:18 Mais il y a un mélange d'allure et de simplicité, je maintiens.
01:23:22 Je trouve que c'est un truc de jeunes peut-être. Je les voyais dans leur petit carrosse tous les deux.
01:23:25 Vous n'aimez pas ?
01:23:27 J'ai adoré la pompe.
01:23:29 Et comme vous le savez, on en a souvent parlé, notamment au moment des funérailles.
01:23:33 Mais c'est vrai que...
01:23:35 Vous trouvez ?
01:23:37 L'incarnation entre Charles et Camilla n'est peut-être pas la meilleure de l'Empire britannique.
01:23:44 Moi j'adore Camilla, donc je ne suis pas...
01:23:46 Oui, bien sûr. Mais c'est vrai que Kate Middleton offre peut-être un visage plus moderne.
01:23:51 Elle a une forme de classe, de jeunesse, de beauté.
01:23:55 Vous faites une sorte de jeunisme.
01:23:57 Oui, c'est vrai, non ?
01:23:58 Oui, non.
01:23:59 Non mais peut-être.
01:24:00 Oui, mais Charles, il est très bien. C'est juste que Kate, elle a surpris tout le monde.
01:24:03 Même son assimilation, on va dire, à la famille qu'elle a rejoint.
01:24:09 Non mais en vrai, c'est complètement incroyable.
01:24:11 Excusez-moi, vous venez d'une vie complètement normale et tout à coup...
01:24:14 Oui, normale.
01:24:15 Oui.
01:24:16 Elle était pas non plus...
01:24:19 Par rapport à la famille royale, sa vie était tout ce qui était plus normal.
01:24:21 Excusez-moi.
01:24:22 Quand on voit le parcours de Camilla, c'est formidable.
01:24:25 Il n'y a jamais eu de fascisme français, mais des fascistes français, disait Raymond Aron.
01:24:29 Ce qui caractérise l'extrême droite, ce sont ses 119 chapelles.
01:24:36 À l'époque, il valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron.
01:24:39 Vous avez de la culture pour un jeune, c'est bien.
01:24:41 Rien n'a changé.
01:24:42 Je vous félicite.
01:24:43 Je vous félicite, petit scarabée.
01:24:46 Bon, tout va bien ?
01:24:47 Tout va très bien.
01:24:48 Merci, madame.
01:24:49 Alors, Véronique Rey, soulte de Dalmacy, qui était avec nous aujourd'hui.
01:24:54 Merci.
01:24:55 Bon sang ne saurait mentir, bien évidemment.
01:24:58 L'ultime pouvoir, la vérité sur l'impact des réseaux sociaux.
01:25:02 C'est vraiment très intéressant et c'était intéressant de vous écouter.
01:25:05 Thibault Palfroy était à la réalisation ce matin.
01:25:07 Félipe Camacho était à la vision.
01:25:10 Amateurs de football ne se souviennent pas, mais il y avait un très grand joueur
01:25:13 qui jouait dans l'équipe d'Espagne qui s'appelait Camacho.
01:25:16 Rodrigue Leprado était au son.
01:25:19 Musée également, célèbre.
01:25:21 Marine Lanson était avec nous.
01:25:25 Dans sa famille, il y a pris...
01:25:27 Champagne !
01:25:28 Lanson !
01:25:29 Lanson, c'était un très grand critique littéraire.
01:25:32 Mais bien sûr, et puis Champagne également, Florian Doré.
01:25:35 Et toutes les émissions sont donc à retrouver sur cnews.fr.
01:25:40 Merci, c'était un plaisir de vous retrouver.
01:25:41 On se retrouve ce soir.
01:25:42 Jean-Marc Morandini dans une seconde.
01:25:44 [SILENCE]