Suite de l’enquête Omegle feat Just Riadh... (Partie 2)

  • l’année dernière
Nous avons pu parler de Omegle avec Just Riadh (10 millions d’abonnés sur les réseaux)

Conscient du danger d’Omegle, Just Riadh déclare : « pour moi, c’est terminé » !

⚖️ Après Just Riadh, réaction aussi du côté des politiques sur Omegle, et un petit point juridique avec Yassine Bouzrou

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Transcript
00:00 Salut, sur Coolmag on continue bien entendu à vous parler de notre enquête sur le site Omegle,
00:04 ce site de tchat vidéo où on a découvert que de jeunes, très jeunes adolescents,
00:08 étaient en contact avec des exhibitionnistes.
00:10 Merci à tous et merci à toutes d'avoir partagé notre enquête,
00:13 elle a été visionnée des centaines de milliers de fois
00:15 et elle a été très très largement commentée sur les réseaux, merci.
00:19 Parmi les diverses réactions qu'on a eues, celle du YouTuber JustRiad,
00:23 alors pour mémoire on en parlait dans notre enquête,
00:25 il fait partie de ceux qui donnaient rendez-vous à leur communauté sur Omegle,
00:28 il a accepté de nous parler.
00:30 Oui, j'ai commenté parce que j'ai trouvé ça hyper important
00:33 qu'un média prenne la parole sur ce sujet-là parce que personne en a parlé.
00:37 Première question, est-ce que c'est un partenariat qui est payant ?
00:39 Moi je ne fais pas du tout la promotion de cette plateforme-là,
00:42 pas du tout, je ne incite pas les gens à aller sur cette plateforme-là.
00:45 Quand je l'ai fait, je dis aux gens si vous voulez me voir, c'est à telle heure,
00:47 je fais ça, ça, ça, et après je ne suis plus là.
00:50 Quand tu vois ça là aujourd'hui, tu te dis quoi ?
00:51 Tu te dis je referai des rendez-vous avec ma communauté sur Omegle
00:56 ou tu te dis maintenant j'ai vu ça, je pense qu'il faut arrêter de parler de cette plateforme ?
01:00 Quand tu te rends compte que tu provoques quelque chose de dangereux,
01:04 une fois que tu as connaissance de ça,
01:06 tu te dis que refaire ça sur cette plateforme, ce n'est pas une bonne idée,
01:09 ce n'est pas le truc à faire, c'est grave.
01:11 En fait on est sur une plateforme qui ne modère pas
01:13 et qui ne gère pas les intervenants, les gens qui se connectent et tout.
01:15 Tu as un vrai pouvoir aujourd'hui ?
01:17 Moi mon objectif, mon but, c'est avec aujourd'hui l'audience que j'ai,
01:22 c'est de délivrer les bons messages, faire de la prévention.
01:25 S'il y a un truc qui est dangereux pour les gens de ma communauté,
01:29 c'est important de le dénoncer, c'est sûr.
01:30 Moi je te dis, dans ce cas-là, on peut mener le combat ensemble,
01:33 moi je pense qu'il faut faire fermer cette plateforme.
01:35 Franchement avec plaisir.
01:37 Et bien voilà.
01:38 Bon, c'est parti, on continue à avancer sur le dossier.
01:40 Merci Riad de nous avoir répondu, c'est vraiment sympa de te voir.
01:42 Merci à toi.
01:43 À plus Riad, bye bye.
01:44 À plus.
01:46 J'avais pris le temps de bien regarder cette vidéo,
01:48 et là je m'adresse à ma communauté vraiment,
01:49 parce que je sais qu'il y a des jeunes, très jeunes qui me suivent,
01:51 mais aussi des parents qui ont des enfants.
01:53 Donc évitez vraiment d'aller sur cette plateforme,
01:56 ou de laisser vos enfants aller sur cette plateforme parce que c'est dangereux.
01:59 Tant que c'est pas régulé, tant qu'il n'y a pas de contrôle sur les gens qui vont sur cette plateforme,
02:03 on n'y va pas.
02:04 Notre objectif chez Coolmag, c'est que ce type de plateforme qui met en danger les mineurs
02:08 soit mieux régulé, voire carrément fermé,
02:10 et on va clairement faire tout ce qu'on peut pour que ce soit le cas.
02:12 Nous avons envoyé notre enquête au secrétaire d'État, Adrien Taquet.
02:15 On l'avait déjà rencontré pour une interview.
02:18 C'est lui qui est en charge de l'enfance et de la famille au gouvernement.
02:21 Il reconnaît que le site Omegle avait fait l'objet de signalements,
02:24 mais il nous a expliqué qu'il n'y avait pas eu encore d'enquête ouverte.
02:28 Depuis notre reportage, c'est chose faite.
02:31 C'est évidemment très compliqué de s'attaquer à une plateforme qui est domiciliée à l'étranger.
02:34 Le site Omegle, par exemple, est basé aux États-Unis.
02:37 Mais la loi française nous permet de traquer et de condamner ces hommes
02:41 qui s'exhibent sur Internet.
02:43 On a pu justement en parler avec Yassine Bouzrou, avocat pénaliste.
02:46 On vient parler du dossier, peut-être, Omegle.
02:49 Première réaction quand vous voyez ces images ?
02:50 Je suis choqué.
02:52 Choqué, je ne savais pas que ce genre de site existait.
02:55 Je ne pensais pas que des enfants si jeunes
02:57 pouvaient se retrouver aussi facilement en face d'adultes que je qualifierais de prédateurs.
03:02 On s'exhibe dans la rue, on s'exhibe sur Internet.
03:04 C'est la même sanction, c'est la même punition par la loi française.
03:07 Oui, heureusement que la loi s'est adaptée à ces nouveaux comportements.
03:09 L'exhibitionnisme est puni de deux ans d'emprisonnement et d'une amende.
03:13 Mais je pense que sur ces sites, l'objectif des personnes,
03:16 c'est surtout de pouvoir discuter, éventuellement de proposer des choses aux mineurs.
03:19 Et dans ces cas-là, les peines sont beaucoup plus lourdes, à cinq ans d'emprisonnement.
03:22 Désolé de réagir comme ça.
03:23 Une peine de deux ans d'emprisonnement pour exhibition sur Internet,
03:26 ça me paraît léger quand on est face à un mineur.
03:30 Oui, nous avons un code pénal qui est bien fait pour certains, très mal fait pour d'autres.
03:33 Pour vous donner un exemple, lorsqu'on vole une tablette de chocolat,
03:36 on en court trois ans d'emprisonnement ferme pour un vol simple.
03:38 Donc en effet, je trouve qu'il y a des infractions qui, pour des raisons que j'ignore,
03:42 sont punies d'une manière assez légère, en tous les cas en comparaison d'autres infractions.
03:46 Mais un site comme ça, vu la dangerosité,
03:50 je pense que la justice française devrait saisir immédiatement
03:54 les pays concernés afin de le fermer. C'est une évidence.
03:56 On continuera bien entendu à vous parler de ces problématiques sur Coolmag et à se mobiliser.
04:00 [Musique]

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