Comment la Métropole renforce son soutien historique à l'Enseignement supérieur, à la Recherche et aux Universités ? Le vice-président Pierre Labriet nous répond ! (mai 2023)
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00:00 Générique
00:02 ...
00:15 -Bienvenue à tous.
00:17 L'émission qui fait toute la lumière
00:19 sur les grands dossiers métropolitains
00:21 expliqués par vos élus, c'est "Le Brief Métro".
00:24 Pour décrypter les CPERESRI,
00:26 qui pourtant sont déterminants
00:28 sur le développement du territoire, Pierre Labrier.
00:31 -Bonjour, Lucille Dailly.
00:33 -Je suis heureuse de vous recevoir,
00:35 conseiller métropolite, déléguée à l'enseignement supérieur
00:38 et à la recherche, c'est donc ça, ESRI ?
00:41 -Exactement. La métropole,
00:42 elle souhaite soutenir ce qui est important
00:45 dans notre métropole.
00:46 Il faut avoir en tête qu'on l'appelle souvent
00:49 la 50e commune, l'université,
00:51 parce qu'il y a 60 000 étudiants,
00:53 il y a 8 000 personnes qui travaillent
00:55 à l'université Grenoble-Alpes,
00:58 je suis le 2e employeur du département.
01:00 Ca concerne donc plus de 100 000 familles,
01:02 qui sont concernées par l'enseignement supérieur,
01:05 la recherche et l'innovation, c'est ça que veut dire ESRI.
01:09 Et il y a des programmes,
01:11 il y a un financement régulier de la métropole
01:14 pour soutenir les initiatives de l'université
01:17 et d'autres opérateurs.
01:18 Il ne faut pas oublier le CRUS pour le logement étudiant
01:21 ou encore le CEA, qui est également connu,
01:24 d'autres instituts comme l'ICERM.
01:26 Le CPER, c'est un bonus particulier,
01:28 le contrat de plan Etat-région.
01:30 -Voilà, on va en parler.
01:32 C'est un document, c'est un peu lourd, CPER.
01:34 Contrat de plan Etat-région et pas seulement,
01:37 avec beaucoup d'argent à la clé.
01:39 On va revenir un peu en arrière.
01:41 Il y a quelques jours, Minatech fêtait ses 20 ans,
01:44 un symbole de l'excellence de notre pôle historique
01:47 d'enseignement supérieur, recherche et innovation.
01:50 C'est aussi une tradition de parler de ce triptyque
01:53 de diversité, recherche et entreprise.
01:56 On est connus pour ça aussi.
01:58 -Oui, oui, ça génère des recherches
02:00 qui doivent générer des emplois et des entreprises.
02:03 C'est pour ça qu'on veut soutenir également
02:06 toutes les initiatives qui pourront se transformer
02:09 en industrie, en service.
02:10 En ce moment, on essaie de soutenir de plus en plus,
02:13 par exemple, les recherches qui visent à améliorer
02:16 ou à accompagner ce qu'on appelle
02:18 les transitions environnementales, par exemple.
02:21 -C'est le modèle à la Grenobloise, justement.
02:24 -Exactement.
02:25 D'ailleurs, on le voit quand on va à des événements.
02:30 Vous parliez des 20 ans de Minatech.
02:32 Il y a de nombreux événements qui visent à accélérer
02:36 les transitions par la recherche,
02:38 par les bonnes conditions d'études et de travail
02:41 des enseignants-chercheurs, mais aussi des étudiants.
02:44 -Ce contrat de plan, ça représente beaucoup d'argent.
02:47 210 millions d'euros en crédit d'investissement
02:50 depuis les 5 dernières années.
02:52 Alors, Etat, région, que fait la métropole ?
02:55 -En fait, le contrat de plan...
02:57 -Plus que la région, j'ai cru comprendre.
02:59 -Le contrat de plan de région, le contrat d'Etat région,
03:03 il faut avoir en tête que c'est un bonus.
03:05 Les opérateurs qui dépendent de l'Etat,
03:07 comme l'université, par exemple,
03:09 ils ont des bâtiments à refaire,
03:12 des labos à construire.
03:15 -Surtout quand on a une vieille tradition comme la nôtre.
03:18 -Il faut être ancien des labos.
03:20 -On a envie aussi que les étudiants et les enseignants-chercheurs
03:24 travaillent ou étudient dans de bonnes conditions,
03:27 de bonnes conditions thermiques.
03:29 On a cet enjeu très fort sur la rénovation
03:31 du bâti universitaire. Le CPER, c'est principalement
03:34 de l'investissement. On se met autour de la table
03:37 pour dire sur quel projet j'ai envie d'aller,
03:40 la région, l'Etat, également le département.
03:43 Historiquement, c'était les communes,
03:45 mais au niveau métropolitain,
03:47 les communes se sont rassemblées pour avoir plus de force
03:51 dans l'intercommunalité qu'est la métropole.
03:54 -Ca veut dire que c'est le 15e qui se prépare,
03:57 2021-2027.
03:59 Le processus s'était lancé déjà en 2021,
04:01 en pleine crise sanitaire,
04:03 et avant un certain nombre d'élections.
04:06 Comment on prépare un document comme celui-ci ?
04:08 -Celui-là est particulier, parce qu'on est en 2023,
04:11 on vient de le voter, et il est censé faire 2021-2027.
04:16 C'est beaucoup de temps avec les porteurs de projets.
04:19 C'est bien les porteurs de projets qui vont vers les institutions
04:23 pour se faire aider, l'Etat y compris.
04:25 L'université Grenoble-Alpes, par exemple,
04:28 ou le GRUS, ont des projets,
04:30 ils nous les soumettent, et chaque membre du CPER,
04:33 l'Etat, la région, le département, la métropole,
04:36 vont décider d'abonder une opération.
04:40 Là, les opérations... -Il y en a 17, c'est ça.
04:43 -17 soutenues par la métropole.
04:45 -Il y en a beaucoup d'autres.
04:47 -Les collectivités peuvent choisir
04:49 d'aller sur l'une ou l'autre des opérations.
04:52 17 pour 26 millions d'euros,
04:54 c'est juste l'enseignement supérieur et la recherche.
04:57 Les autres volets du CPER, comme la mobilité,
04:59 vous allez en parler peut-être avec d'autres de nos collègues
05:03 dans le brief métro, d'autres volets
05:05 sont également abondés par la métropole.
05:08 -La participation de la métropole,
05:10 vous venez de le dire, c'est 26 470 000 euros,
05:13 c'est plus que la région Auvergne-Rhône-Alpes,
05:15 qui pourtant est dans le titre, le CPER.
05:18 Ces 17 opérations, soutenues et financées par la métropole,
05:22 elles jouent un rôle, vous ne les avez pas choisies au hasard,
05:25 parce que tel bâtiment est un peu ancien,
05:28 parce qu'on aime bien cette équipe,
05:30 ce sont des projets qui s'inscrivent
05:32 dans une cohérence avec la politique de la métropole.
05:36 -Oui, ce lien...
05:37 -Dans des termes d'écologie, de développement économique.
05:41 -Le lien doit être permanent avec l'université.
05:44 Je siège pour la métropole au conseil d'administration.
05:47 Ce n'est pas forcément au conseil d'administration
05:50 qu'on va décider de ce genre de choses,
05:52 mais on doit avoir des liens réguliers
05:55 avec les vice-présidents de l'université ou du CRUSS
05:58 pour choisir l'endroit
06:00 où ça va être le plus utile d'investir.
06:04 Je pense à un bâtiment de l'université
06:06 qui s'appelle Jean Roger,
06:08 où on a l'université de pharmacie à la tronche.
06:11 Il suffit de voir à l'extérieur qu'en termes énergétiques,
06:16 on est sur des passoires énergétiques.
06:18 Il faut absolument agir.
06:19 On se met autour de la table et chacun met 1, 2 ou 3 millions
06:23 pour des opérations qui, je crois, vont atteindre
06:25 254 millions sur 5 ans.
06:28 Et donc, sur ces 254 millions,
06:30 les porteurs vont environ assurer 100 millions.
06:33 Et les différents financeurs, l'Etat en premier,
06:36 la métropole en deuxième, c'est très important,
06:39 et ensuite, la région et le département
06:41 vont chacun mettre de l'argent public
06:44 pour cette rénovation.
06:45 -On parle de petits laboratoires, de grandes structures.
06:49 On parlait de Minatec qui a fêté ses 20 ans.
06:51 Ce sont des structures modernes qui doivent s'adapter
06:55 puisque les nouvelles technologies évoluent sans cesse.
06:58 La recherche aussi. On est un pôle d'excellence.
07:01 Alors, que sont ces financements ?
07:03 Ce sont...
07:05 On parle surtout de réhabilitation.
07:07 Réhabilitation énergétique aussi, il faut économiser.
07:10 Mais c'est du matériel, des équipements, des bâtiments ?
07:13 C'est quoi, en fait, ces 17 opérations ?
07:15 -Il y a des opérations qui concernent la santé, par exemple.
07:19 Ou l'étude de la neige.
07:21 Vous savez que l'étude de la neige tient beaucoup à coeur
07:24 au président de la métropole.
07:26 Elle nous permet de travailler sur le climat.
07:28 Ce sont des machines qui coûtent très cher.
07:31 Quand on parle d'investissement, c'est pas que du bâtimentaire,
07:34 mais des machines qui vont permettre aux chercheurs et aux étudiants
07:38 de mener des recherches qui doivent se transformer
07:41 en innovation industrielle.
07:42 C'est en effet tout ça qui doit faire l'objet du financement global.
07:48 On n'a pas pu choisir toutes les opérations.
07:50 -Par exemple, pardon de vous couper,
07:52 mais vous parlez de l'étude de la neige.
07:54 Il y a des chercheurs qui vont avoir besoin de matériel
07:58 pour anticiper sur les effets du réchauffement climatique
08:02 sur la neige, éventuellement sur les stations,
08:05 sur la préservation des glaciers, sur les écosystèmes.
08:08 L'argent de la métropole, dans le cadre de ce contrat,
08:11 va leur permettre de mener leur projet à bout
08:14 et probablement aussi de créer un produit qui sera commercialisé.
08:18 C'est ça, toute la logique.
08:19 On parle de la recherche, on aboutit à la logique économique.
08:23 -L'avantage de travailler de manière intercommunale
08:26 et de la métropole, c'est qu'on a aussi la compétence,
08:29 le pouvoir d'agir en matière de développement économique.
08:33 Dès qu'on a soutenu une recherche
08:36 et qu'elle peut se transformer dans nos incubateurs,
08:39 en création d'entreprises ou en création d'activités industrielles,
08:43 on a nos collègues, comme le vice-président Guy Julien,
08:47 qui sont en accompagnement des entreprises
08:50 qui naissent de ces recherches.
08:52 -Pour assurer la suite et le développement des produits.
08:55 -Il faut continuer à innover, c'est l'image de Grenoble,
08:59 mais les défis qui nous attendent en matière de climat
09:02 sont très importants.
09:05 Il ne faut pas oublier que les Alpes,
09:07 les 2 degrés, on y est déjà.
09:08 Le réchauffement, en termes de degrés,
09:11 est plus fort dans les Alpes.
09:13 Du coup, les 4 degrés ne seront pas supportables.
09:16 Comment on met toutes les énergies et les intelligences ?
09:20 Comment on met toutes les énergies et les intelligences
09:23 et les jeunes ? J'oublie jamais les étudiants.
09:25 Il y a 60 000 jeunes qui vont construire
09:27 les entreprises de demain. -Et ils sont en avance.
09:30 -Ils ont des idées extraordinaires.
09:34 Les crises doivent aussi nous apprendre à innover.
09:37 Il y a eu récemment une crise sur le pelet,
09:39 les granulés de bois.
09:41 En un mois, la crise du prix de ces granulés de bois
09:45 a fait que 2 innovations ont eu lieu,
09:48 une sur le pelet, le granulé en chanvre,
09:51 et une sur le granulé en lin.
09:53 Ce sont des petites innovations,
09:55 mais importantes pour les transitions.
09:57 -Il y a aussi une structure qui fait beaucoup parler d'elle.
10:00 Parmi ses 17 projets, c'est l'ESAD, avec un D.
10:03 C'est l'école supérieure d'Art et Design,
10:06 qui fait partie de ces grands projets de rénovation.
10:09 C'est un peu un emblème ?
10:10 -Oui, parce que...
10:12 On a cette image des sciences expérimentales
10:15 très soutenues, la physique, la microélectronique, etc.,
10:19 ou encore la chimie, qui sont des grosses industries.
10:22 On aura besoin de design, y compris industriel.
10:25 Avec le président de l'école supérieure d'Art et Design,
10:28 Pascal Cloer, on est allé visiter l'ESAD en début de mandat.
10:32 On a retrouvé des dessins industriels
10:35 du début du XXe siècle,
10:38 qui montraient que les artistes,
10:41 ils ont un rôle à jouer dans la société
10:44 pour s'ouvrir à la culture.
10:46 Ils peuvent aussi avoir un rôle à jouer
10:48 pour dessiner des objets, évidemment,
10:51 ou des concepts qui seront utiles
10:54 pour l'industrie, le commerce, les services.
10:57 L'école supérieure d'Art et Design de Grenoble-Valence,
11:00 c'est un établissement qui gère deux sites.
11:03 Il y a deux sites d'études et d'enseignement.
11:06 Un à Grenoble, Rue Lédiguer, qui est bien connue,
11:08 qui a besoin d'une rénovation.
11:10 C'est un bâtiment de très grande qualité.
11:13 -C'est "beaux-arts", qu'on appelait à l'époque.
11:16 -Qu'on appelait les "beaux-arts". -C'est écrit dessus.
11:19 -Ce sont des bâtiments qui ont des difficultés aujourd'hui.
11:22 On a entendu parler de quelques manifestations.
11:25 Nous, on se concentre sur la rénovation de ce bâtiment,
11:29 qui est urgente, pour tout vous dire.
11:31 Il va y avoir un fort investissement,
11:34 un peu moins de 10 millions d'euros,
11:36 dans cet investissement-là, qui va être consacré à...
11:39 Alors, tout n'est pas dans le CPER,
11:42 ce n'est pas les 10 millions, mais c'est important.
11:44 C'est un bâtiment propriété de la métropole.
11:47 On veut le rénover pour les conditions de travail et d'études.
11:50 -On rappelle, ça représente aussi,
11:53 ça symbolise cette tradition historique
11:55 de cette innovation.
11:57 On se souvient, on a eu un porte-drapeau
11:59 avec Geneviève Fiorasso,
12:01 ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
12:04 C'était en toute logique,
12:05 avec la tradition de l'innovation, de la recherche, de l'université.
12:09 Voilà, c'est un des pôles
12:11 pour lesquels on est connus bien au-delà des frontières de ce pays.
12:16 -Elle est encore présente et elle nous accompagne
12:18 dans certaines des actions qui concernent l'université.
12:22 Je pense, alors, sur les personnalités,
12:24 aussi à une fondation qui s'appelle la Fondation Université
12:28 Grand-Noble Alpes, la fondation UGA,
12:30 qui mène des actions, notamment, en direction des artistes
12:33 de haut niveau, des sportifs de haut niveau,
12:36 pour attribuer des bourses, y compris aller chercher
12:39 du mécénat pour soutenir, comme le rôle d'une fondation,
12:42 des innovations.
12:44 Cette alliance, métropole, fondation, université
12:46 et les autres collectivités,
12:48 permet de soutenir des choses qui ont du sens pour nous.
12:51 -Merci d'avoir fait la lumière sur ce qui arrive.
12:54 C'est toujours un projet d'avenir, bien sûr.
12:57 Pierre Labrier, je rappelle aussi que vous êtes adjoint
13:00 au maire des Chirol. Merci beaucoup de nous avoir éclairés
13:03 sur ce plateau. A très bientôt.
13:05 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
13:08 ...