Le président du Groupe Communes au Coeur de la Métropole (CCM), Dominique Escaron, nous fait part de son point de vue sur l'actualité de Grenoble Alpes Métropole .
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00:15Bienvenue à tous, c'est le Brief Métro, les grands dossiers métropolitains expliqués par la voix même de vos élus, de la majorité comme de l'opposition.
00:23Avec nous aujourd'hui le président du groupe commune au cœur de la métropole CCM, Dominique Escarron, bienvenue.
00:31Merci.
00:31Merci d'être avec nous sur ce plateau, vous êtes le maire du Sapé en Chartreuse depuis 2020.
00:36Votre groupe, qui compte parmi les trois groupes d'opposition, CCM, est composé de 12 élus représentant les communes du Fontanil, de Murianet, de Vives, de Sassnage, de Saint-Paul-de-Vars, Bresson, Domaine, Sassnage et Coran.
00:53Et bien sur le Sapé, je les cite car c'est expliqué dans le titre, ce sont les communes et en particulier les petites communes que vous placez au cœur de l'action collective de Grenoble à la métropole.
01:03C'est dans le titre, on pense qu'on fait partie de la métropole et que, comme toutes les autres, on a notre place légitime dans cette organisation.
01:1349 communes dans cette métropole avec une grande ville-centre, des grandes villes autour sur cette couronne grenobloise et des petites communes qui peuvent aller jusqu'à Sarcenat également, beaucoup de petites communes ici.
01:25Et le contexte pour les communes, ces 49 communes de la métropole, c'est que le maire de Grenoble, Éric Piolle, a proposé au Conseil municipal le 4 novembre de ne pas renouveler l'accord local de 2019 qui accordait deux sièges aux communes moyennes.
01:42Neuf communes étaient concernées. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
01:48A la fois pas grand-chose parce que c'est vraiment de la tambouille politique, ça, d'un côté.
01:54Neuf sièges, c'est pas...
01:56Il y a 119 sièges, donc on passerait à 110, à la limite, pourquoi pas, c'est pas ça le problème.
02:01Le vrai enjeu, c'est le message politique qui est derrière, c'est-à-dire la volonté de la ville-centre de prendre autant que possible le contrôle des opérations.
02:10C'est ça qui nous inquiète, rien d'autre.
02:12Plutôt que la forme, c'est le fond, alors ?
02:14C'est le fond, oui, c'est-à-dire cette volonté de prendre encore plus le contrôle.
02:20On le voit, aujourd'hui, ils sont en grande difficulté financière, de cohérence, de résultats, ils ont plus d'argent, ils augmentent les impôts.
02:29Je parle de la ville-centre, ils sont vraiment en très grande difficulté.
02:32Alors ils cherchent un peu des boucs émissaires, ils cherchent à savoir comment ils vont pouvoir s'en sortir et expliquer ça à leurs habitants.
02:39Et je pense qu'ils se sont dit que la métropole était un bon petit bouc émissaire de cette affaire.
02:44Et au-delà de la métropole, finalement, la plupart des communes qui sont autour, et qui sont un petit peu censées, finalement, contribuer au grand équilibre,
02:56sur lequel le Grenoble pense ne pas être assez servi, alors que nous, on pense qu'il est déjà bien trop servi.
03:04— Est-ce que ça veut dire, alors, que les petites communes ou les moyennes communes payent un conflit qui, finalement, leur échappe ?
03:11— Alors nous, ça nous échappe totalement, c'est-à-dire qu'on est victime de ce système. Je crois qu'il faut comprendre plusieurs choses.
03:19Grenoble nous raconte d'un côté qu'ils ont... Finalement, ils sont pas assez bien servis qu'eux. Et il y a... Alors ils ont fait des petits calculs.
03:30Le nombre de voiries, les finances mises par la métropole sur la voirie ramenées au nombre d'habitants. Alors évidemment, c'est des calculs totalement ridicules,
03:39parce qu'ils ont pas de ponts, ils ont pas... Nous, on a des ouvrages sur nos routes sur des dizaines de kilomètres avec peu d'habitants.
03:49Donc forcément, le ratio, il est pas favorable. Donc est-ce que les routes des villes et villages sont bien plus entretenues ou moins bien entretenues
03:57que celles de Grenoble ? Nous, on connaît la réponse. Les deux sont mal entretenues par la métropole. Mais il n'y a pas de prime aux uns ou aux autres.
04:07Aujourd'hui, ils gèrent des urgences. La métropole n'a pas assez de moyens. Et finalement, Grenoble essaye simplement de se servir de ce petit indice
04:17ou ce petit indicateur pour essayer d'en réclamer encore plus sur d'autres sujets. Et ils l'ont fait... Vous voyez, on oublie toujours ces histoires-là.
04:25Mais quand, par exemple, on transfère des actions de GEG, gaz et électricité de Grenoble, vers la métropole, ça rend service à personne.
04:37C'est-à-dire finalement, l'électricité est pas mieux distribuée. Personne n'a remarqué ça. Les électrons se baladent toujours pareil.
04:45Finalement, qu'est-ce qui s'est passé dans les faits ? C'est simplement de l'argent des métropolitains qui est passé de leur poche à celle des grenoblois.
04:53C'est tout pour échanger quelques actions dont tout le monde se fiche. On a fait pareil avec Alpexpo. On fait pareil en ce moment Grenoble Habitat.
05:00C'est 16 millions d'euros que les habitants, les industries, les commerçants payent à la métropole et qui finissent finalement dans la poche de la ville de Grenoble.
05:14Donc si on fait un bilan de tout ça, on s'aperçoit qu'ils sont très loin d'être malservis et qu'au contraire, finalement,
05:21cette affaire de métropole leur a permis de transférer un certain nombre d'objets dont je viens de parler, qui leur regarnit leur fond de tiroir qu'ils avaient bien vide.
05:31– Alors Éric Piolle évoque, lui, une sous-représentation de Grenoble et des autres grandes villes autour de la ville-centre.
05:38– Alors sous-représentation en termes de politique. – De politique de siège en tout cas.
05:44– Ils sont dans la majorité, ils ont plein de vice-présidents, ils ont tout ce qu'ils veulent, c'est pas la question.
05:50Il faut quand même faire la part, ils ont je ne sais plus combien d'élus, ils en ont plusieurs dizaines, 30, 40, je ne sais plus combien d'élus.
05:58Pour moi, ça n'a même pas d'importance qu'ils en aient 30, 40 ou 50, c'est pas du tout le problème.
06:02Ils en ont 10 qui sont actifs et puis les autres qui viennent voter, mais c'est pas ça l'enjeu.
06:09Le véritable enjeu, c'est simplement l'équilibre général dans cette métropole.
06:13Et cet équilibre général, il n'a jamais été correctement construit.
06:17C'est une métropole qui, depuis 10 ans, a été politisée.
06:21Ils ont choisi de la politiser, ils ont choisi de se mettre d'accord sur qui prenait les bons postes,
06:27en excluant ceux à qui on ne voulait pas en donner, comme ça ils sont tranquilles.
06:31Mais on voit bien que ça ne fonctionne pas, ça ne fonctionne pas ni dans le management,
06:35parce que nous aujourd'hui, on souffre de leur guéguerre intestine,
06:39parce qu'ils se sont réunis pour prendre les sièges, ils les ont gardés, mais ils sont d'accord sur rien.
06:44Mais ça ne date pas d'aujourd'hui, ça date déjà de l'élection de cette...
06:49Dans le passé, on peut citer l'époque de Didier Ligaud, où il y avait tous les groupes politiques qui étaient représentés.
06:56Donc c'est bien, et dans beaucoup de métropoles en France, c'est comme ça que ça fonctionne.
07:00C'est-à-dire qu'on n'exclue pas un certain nombre de communes,
07:04parce que leurs représentants, pour autant qu'on puisse l'identifier à droite, à gauche, au centre, ou je ne sais quoi encore.
07:13Ce n'est pas ça la question, la question c'est de savoir comment tous ensemble on travaille,
07:17savoir comment tout le monde peut être représenté et faire valoir un petit peu ses problématiques,
07:23et ça, ça ne fonctionne pas aujourd'hui.
07:24Et ce n'est pas Grenoble qui prend ce problème en essayant de reprendre un peu plus de pouvoir,
07:31en essayant de récupérer encore plus d'argent de la métropole qui va résoudre cette équation.
07:36– Bon, la suite en 2026, on verra bien.
07:40Éric Piolle demande également le scrutin direct pour les grandes décisions de la métropole,
07:44que ce soit tranché par la population directement, qu'est-ce que vous en pensez ?
07:49– Alors bon, déjà, aujourd'hui, ce n'est pas notre rôle à nous, à la métropole,
07:53de redéfinir encore une fois des règles du jeu.
07:56Les règles, elles sont ce qu'elles sont.
07:57Bon, alors après, on peut toujours les faire évoluer, avoir plein d'idées.
08:01C'est à double tranchant, c'est-à-dire par rapport à ce que je viens d'expliquer,
08:05c'est une bonne méthode pour exclure encore plus, finalement, de communes.
08:09Il faut se rappeler que c'est un établissement de coopération intercommunale,
08:14c'est pas… Vous voyez, on essaye encore de politiser un objet
08:17qui devrait être au service de l'action publique et des services publics.
08:21Et finalement, on s'aperçoit qu'il est au service de ceux qui en prennent le contrôle.
08:26Aujourd'hui, pourquoi ils ne se séparent pas dans cette majorité ?
08:28Enfin, je vous invite à regarder le dernier conseil métropolitain.
08:30C'était totalement affligeant dans ce dernier conseil métropolitain.
08:34Dans cette majorité, ils se sont, mais, engueulés, ils ne se respectent même plus.
08:39Ils ont… Enfin, ça devient complètement misérable.
08:41Et nous, on est pris en otage par rapport à ça.
08:43Nous, dans l'opposition, mais aussi les habitants.
08:47Il n'y a plus de projet, comme il l'a rappelé.
08:49Effectivement, il n'y a plus de projet parce qu'ils sont juste d'accord sur une chose,
08:52c'est garder leur siège.
08:53Si c'était des gens vraiment honnêtes, aujourd'hui, ils diraient,
08:56on n'est plus d'accord avec ce qui se passe,
08:59ben, j'arrête de coopérer dans cette direction qui ne nous convient pas.
09:04Mais surtout, ils ne feront jamais ça.
09:06S'ils font ça, ils perdent toutes leurs indemnités de vice-président,
09:09ils perdent tout plein de choses, ils n'ont pas du tout envie de ça.
09:12Ce n'est pas ça.
09:13Quand on a compris ça, on s'aperçoit que…
09:17C'est un peu Nouveau Front Populaire.
09:19S'ils y vont un par un, ils perdent.
09:21Mais tous ensemble, ils gagnent, mais ils ne sont d'accord sur rien.
09:24Alors, il faut m'expliquer à quoi ça sert.
09:25Et aujourd'hui, encore une fois, nous, on se retrouve pris en otage par ce système.
09:29Et quand je dis pris en otage, c'est plein de politiques territoriales,
09:34plein de services publics qui ne sont plus aussi bien remplis qu'ils pourraient l'être.
09:39– Alors, il n'y a pas de monde idéal en politique.
09:42Qu'est-ce que vous espérez dans ce contexte-là ?
09:44– Nous, ce qu'on espère depuis longtemps, c'est de dépolitiser,
09:48c'est-à-dire de revenir à l'action concrète.
09:51En fait, on s'aperçoit que même nous, dans l'opposition,
09:53on vote la plupart des délibérations parce que quand il faut faire quelque chose de normal,
09:59acheter une vanne ou acheter des copieurs ou acheter, voilà,
10:02ou prendre un certain nombre de décisions normales pour le plan local d'urbanisme…
10:08– Pour faire avancer les choses.
10:09– Pour faire avancer les choses, il n'y a jamais de difficulté.
10:11C'est toujours l'exemple qu'on donne, quand vous montez dans un bus,
10:14le chauffeur, il est de droite ou de gauche, on s'en fout.
10:16Un pont, il est de droite ou de gauche ?
10:18Non, un pont, il est en mauvais état, on le répare
10:20et on donne les moyens à la métropole de le réparer.
10:23Donc, quand on commence à réfléchir comme ça,
10:25on s'aperçoit que, déjà, on s'intéresse à la conduite des autobus et aux ponts
10:30et à plein de choses concrètes, plutôt qu'à des théories
10:33qui, finalement, sont bien fumeuses, qui coûtent parfois très chères
10:37et qui ne rapportent rien.
10:38Vous voyez, ça me fait penser de parler de ça.
10:41Vous voyez, le Cairn, ils nous en ont parlé, parlé.
10:44On y a mis des centaines, je pense qu'il y a au moins 200 000 euros
10:49qui sont passés là-dedans, on n'en entend plus parler.
10:52Alors, il y a toujours deux, trois Cairns qui doivent se promener,
10:54mais encore une fois, c'est du dogme qui n'a pas servi
10:58les habitants de notre prétropole,
11:00mais c'est notre argent qui a été carbonisé au nom de leurs idéaux politiques
11:04et ça, c'est bien dommage.
11:05– Alors, quand vous parlez d'argent, vous parliez tout à l'heure de moyens.
11:08Où est-ce qu'il n'y a plus de moyens ?
11:10Et sur quels dossiers ?
11:11– Alors, on peut prendre l'exemple des routes qui est vraiment emblématique.
11:15Toutes les communes de la métropole ont déjà reçu un courrier pour dire
11:18qu'ils ne feront plus rien sur les routes
11:20et probablement que l'année prochaine sera également relativement sévère
11:27pour notre ensemble routier.
11:29Ça, c'est vraiment dommage parce que les routes,
11:32que ce soit les piétons, les vélos,
11:33tout le monde emprunte les routes au quotidien.
11:36– Les vôtres, notamment pour monter au sable.
11:37– Pas que les nôtres, nous les nôtres, ils ont mis plus d'un an
11:41pour refaire la route de Chartreuse avec des durées de travaux
11:48qui sont absolument intolérables pour les socioprofessionnels,
11:51pour ceux qui travaillent et qui avaient besoin que des enfants montent en bus,
11:56pour les liaisons avec les collèges, avec les lycées,
11:58pour les gens qui travaillent au quotidien.
12:00C'est inadmissible, même à l'intérieur même de la métro,
12:03je crois qu'ils ont eu jusqu'à 4 ou 5 chantiers bloqués
12:07par leurs propres travaux.
12:08– Au moment où le rondeau, lui, continue de sortir de terre.
12:13– Le rondeau, oui, des travaux avancent là-bas,
12:15on va finir par y arriver, je pense.
12:17Mais en tout cas, sur les routes de nos communes, de Grenoble, de partout,
12:21on voit partout maintenant se creuser quand même les nids de poule,
12:24se creuser des difficultés et on nous annonce qu'il n'y a plus d'argent.
12:27Ce n'est pas qu'il y a moins d'argent qu'avant,
12:29c'est simplement qu'il est moins bien organisé,
12:31la gestion est moins bien organisée, il y a des services beaucoup plus gros,
12:35il y a plein de services pour faire la même chose,
12:38on a beaucoup de difficultés sur tout ça.
12:41– Sur tout ça, et puisqu'il est question de moyens,
12:43vous souhaitiez aussi réagir sur le siège de la métro
12:46puisque vous déplorez le manque de moyens, encore une fois,
12:49financiers, en tout cas de choix politiques peut-être aussi.
12:53Ce nouveau siège de la métropole qui est au Forum,
13:01et cette rénovation thermique, énergétique qui se veut exemplaire,
13:05elle l'a beaucoup fait réagir dans son coût
13:07qui était bien plus élevé que ce qui avait été annoncé.
13:11C'est ça qui vous chiffonne, ce sont les moyens d'un côté et les autres.
13:14– Oui, c'est-à-dire que de l'autre côté, on nous dit qu'il n'y a pas de moyens
13:17pour rendre le service du quotidien et de l'autre côté, on fait un siège,
13:20aujourd'hui ils nous annoncent 108 millions d'euros,
13:23ça ne vous a pas échappé que le chantier n'est pas terminé,
13:25c'est-à-dire qu'on vous annonce déjà des dépassements monstrueux
13:28parce qu'on arrive de 108, 80, je ne me rappelle plus le début,
13:32je ne sais pas pourquoi j'ai 44 millions en tête,
13:35mais c'est peut-être très loin comme idée.
13:36– C'était plutôt 80 et 88.
13:38– On était à 80 et quelques à un moment, donc on est à 108 alors que ce n'est pas fini,
13:42donc on ne sait pas à combien ça va finir cette affaire.
13:44Ça c'est un vrai sujet, c'est-à-dire le petit confort intérieur
13:49au détriment du service public.
13:50La deuxième chose, vous l'avez évoqué, la technologie,
13:54c'est-à-dire mettre du triple vitrage, faire du passif à housse,
13:59ici personne ne sait trop ce que c'est,
14:01mais on a quelques exemples d'immeubles à Grenoble
14:03qui ont été construits, magiques, vous savez, qui récupèrent tout,
14:06qui sont tout est gratuit et tout,
14:08puis après on voit les locataires et les propriétaires venir se plaindre
14:11que toute cette technologie extrêmement coûteuse
14:15ne rend pas l'usage attendu, ne rend pas le service attendu,
14:20ne produit pas les économies attendues,
14:22mais c'est le gadget, vous savez, le greenwashing complet
14:26où on a dit on a tout fait pour, mais on n'a rien fait,
14:29on a juste dépensé énormément d'argent, usé énormément la planète
14:33pour faire un objet technologique de rêve
14:36qui dans la réalité du quotidien des agents
14:39risque d'être plus difficile à vivre
14:41et puis qui pour les finances de la métropole peut s'avérer catastrophique
14:44puisqu'on est dans des dépassements budgétaires
14:47à une époque où ça ne vous a pas échappé,
14:50tout le monde doit serrer le cordon,
14:52mais apparemment pas à la métropole
14:53parce que je crois qu'ils ont plus de 20 millions d'euros
14:57qui vont potentiellement ne pas arriver l'année prochaine,
15:02mais où va se faire l'économie ?
15:03C'est pas sur le personnel, pas sur le siège apparemment,
15:07pas sur ce qu'on donne à la ville de Grenoble régulièrement ou à d'autres,
15:10et bien alors qu'est-ce qu'on va faire ?
15:12On va encore s'endetter comme si c'était encore une solution.
15:16C'est ça qui nous inquiète, vraiment.
15:20Je vous remercie Dominique Escarron
15:22de vous être exprimé ici dans ce brief métro.
15:25Je rappelle que vous êtes le président du groupe d'opposition commune
15:28au cœur de la métropole,
15:30CCM et maire du Sapé-Enchâtreuse.
15:33Merci à vous.
15:34Merci.
15:35Et merci à vous tous. Au revoir.