• l’année dernière
Transcription
00:00 [Musique]
00:13 Merci pour l'invitation et de nous offrir ces locaux et de pouvoir présenter cette conférence avec le professeur
00:23 Mbala Butsuzivita qu'on a intitulé du coup "Du Congo à caca, au Congo, une histoire".
00:31 Donc on va vous parler notamment du royaume Congo, on va aussi analyser ce terme en fait, ce concept de royaume Congo,
00:39 est-ce qu'il est correct ou pas, ses composantes, et puis de fil en huile, comment on est passé du coup du Congo à caca,
00:46 au Congo et ainsi, que ce soit la République du Congo, la République démocratique du Congo et l'Angola.
00:54 La conférence aujourd'hui c'était "Du Congo au Congo au pluriel, une histoire" et ça essaie de parler du royaume Congo,
01:00 qui est une totila caca Congo, ou Congo dient totila, jusqu'à la République démocratique du Congo, la République du Congo et l'Angola.
01:07 Afin de montrer le lien historique qu'il y a entre le royaume Congo et ses trois pays et les enjeux en fait pour réhabiliter notre patrimoine et matrimoine matériel et immatériel, notre histoire.
01:19 Il y a un proverbe congo qu'on dit "Congo t'a dit kabazwe banzinga" le Congo est une pierre qui ne se brise pas,
01:25 mais elle fut brisée cette pierre par la colonisation française, belge et portugaise.
01:31 (Prononciation de l'anglais)
01:55 Ce sont les quatre langues qui se partagent aujourd'hui l'espace du Congo avec K.
02:04 Ce Congo devient terre de rendez-vous, terre de rencontres au niveau interne et quand les extra-continentaux,
02:17 parce que moi j'évite d'utiliser les mots étrangers, quand les extra-continentaux vont arriver au 15e siècle.
02:25 En ce moment, en Afrique de l'ouest au sud du Sahara, l'espace Congo a des sources écrites les plus anciennes.
02:39 C'est une opportunité, je ne sais pas comment dire ça, mais c'est là aussi où commence notre problème.
02:48 Donc à la fois c'est merveilleux, c'est une chance extraordinaire d'avoir des sources les plus anciennes en Afrique de l'ouest au sud du Sahara,
02:59 mais aussi c'est là où commence nos problèmes parce que finalement exactement ce que nous venons de voir à l'exposé.
03:06 En disant ces sources, sur plusieurs aspects, il y a beaucoup de contradictions.
03:16 La première contradiction, c'est là où Brice Matézo a commencé.
03:21 En fait, quand les Occidentaux, commençant par les Portugais, sont arrivés,
03:28 ils trouvent un monde, un univers organisé, qui ne sont pas allés ailleurs comme toute l'humanité.
03:40 Il n'y a pas un peuple qui a quitté chez lui pour devenir lui-même.
03:46 Ils se sont organisés, il y a des collègues qui travaillent sur l'espace, ce n'est pas notre débat aujourd'hui,
03:53 mais en tout cas cet espace est politiquement organisé, il y a une administration, il y a une économie,
04:03 et quand les Portugais arrivent, viennent les autres, commence ce que moi j'appelle la deuxième partie de l'histoire de cet espace.
04:16 Donc nous avons l'histoire de l'espace avec des Autochtones et l'histoire d'espace avec les Extracontinentaux.
04:27 Pour les fondateurs, c'est ça, beaucoup de choses que je vais dire, c'est dans le livre qui est ma thèse doctorale,
04:37 mais qui était un prétexte en fait, qui sera vendu ici aujourd'hui dans la librairie.
04:43 En fait, pour les auteurs, ils ont deux moments et c'est là où commencent les problèmes.
04:52 Le premier moment, et il y a des auteurs, ils sont indiqués, qui parlent de ça,
04:57 il y a plusieurs, et c'est là aussi l'inspiration, je félicite Bruce Mathezo,
05:05 depuis la fin de la préhistoire, avec l'occupation par une communauté de son espace,
05:16 les états différents les uns des autres se mettent en place.
05:22 Ils font tout ce que les autres peuvent faire, mais nous en histoire, nous avons un problème,
05:29 nous ne voyons pas le passé comme le présent, c'est le présent qui est né du passé et pas le contraire.
05:35 Vraiment, nous devons nous dépouiller de toute notre formatation pour comprendre ce qui se passe.
05:40 Donc, juste après la préhistoire, des états se forment, mais la proximité géographique est là,
05:48 ils ont des liens divers, ils coopèrent, ils luttent, tout cela, et toutes les coopérations.
05:56 Et à un moment donné, nous sommes, selon les spécialistes qui travaillent,
06:01 nous sommes entre le 3ème et le 4ème siècle, commence l'histoire d'unité politique,
06:10 la forme politique, les gères politiques, et même ils l'ont appelé Kintotila,
06:18 Kintotila vient du verbe "totika", unir, pacifier.
06:24 Le Congo au jour passé n'existe plus, en tout cas en Tahentakota,
06:29 mais il continue d'exister en tant que nation, en tant que culture,
06:32 et la colonisation a mis des barrières entre nous, mais néanmoins, malgré ces barrières,
06:37 on a continué à nouer des liens entre le Bas-Congo, mais tout aussi, même entre les Congolais,
06:42 entre les Gholais, avec tous les autres peuples du bassin du Congo.
06:46 Donc, on doit faire avec les fruits de cette colonisation-là,
06:49 mais on ne doit pas oublier ce que nous fûmes auparavant, d'autant plus que ce que nous fûmes auparavant,
06:55 ce sont plus des liens que des barrières entre nous.
06:58 Je suis Sélina Mortemi, je travaille pour les éditions Mabiki,
07:02 et ça m'a beaucoup touchée et marquée cette conférence, par ses véridicités historiques,
07:12 et aussi, beaucoup d'accent important a été mis sur l'origine de beaucoup de choses,
07:19 du système financier, religieux, les héritages coloniaux qu'on essaie de déconstruire,
07:25 l'importance des langues, moi-même y travaillant,
07:28 j'ai trouvé ça très important qu'ils mettent l'accent sur les langues au Congo,
07:34 parce que c'est un aspect très oublié, vu qu'encore maintenant, au Congo,
07:39 on enseigne dans la langue française, donc on oublie beaucoup les langues maternelles,
07:44 du coup j'ai trouvé ça très important de mettre l'accent dessus,
07:47 et de citer, de mettre aussi l'importance sur la tradition orale,
07:52 et non seulement écrite, la tradition orale qui est souvent perdue,
07:56 avec les langues, et au vu de son oralité, très peu utilisées comme source,
08:01 donc j'ai trouvé ça très important,
08:04 et aussi d'avoir des académiques qui sont en constante recherche de vérité,
08:12 et qui la partagent, je trouve ça très important,
08:14 donc c'était une très belle conférence.
08:16 Comprendre l'histoire du Congo, c'est aussi comprendre l'histoire des migrations
08:21 de certains peuples africains, de Kemet, à travers le Soudan, au Congo,
08:26 jusqu'au littoral cameroonais, jusqu'au golfe de Guinée,
08:29 donc pour moi l'histoire africaine c'est important de la connaître,
08:33 c'est l'histoire humaine, c'est l'histoire universelle,
08:36 et en fait plus on connaît l'histoire, mieux on est armé pour affronter le présent,
08:41 et Dieu sait qu'en 2023, là où vous nous écoutez,
08:45 il y a beaucoup de turbulences historiques,
08:48 il y a beaucoup de turbulences politiques,
08:49 et pour moi c'est important de s'armer de science jusqu'au dent,
08:53 comme disait cher Antanya.
08:55 Il n'y a pas d'argument pour montrer qu'il y a de la valeur à la matière.
09:00 [Musique]