Le tribunal administratif de Paris a suspendu samedi un arrêté de la préfecture de police interdisant la tenue d'un colloque organisé samedi après-midi par le mouvement royaliste Action française classé à l'extrême droite. La préfecture de police a indiqué "prendre acte" de cette décision. Elle avait publié cet arrêté vendredi, après une circulaire du ministre de l'Intérieur visant à interdire plusieurs "manifestations et rassemblements de l'ultradroite", à la suite de la polémique liée à la manifestation à Paris le 6 mai de militants d'ultradroite en majorité le visage caché et portant des croix celtiques.
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00:00 le tribunal administratif qui se penche sur l'arrêté préfectoral de Laurent Nunes
00:05 pour interdire cinq rassemblements et manifestations de l'extrême droite à Paris ce week-end.
00:09 Deux devaient tenir aujourd'hui, trois demain.
00:12 Elles étaient interdites ces réunions.
00:14 Eh bien, le tribunal administratif de Paris vient de trancher d'abord
00:18 pour le colloque organisé par Action Française cet après-midi
00:22 et la justice autorise ce colloque.
00:24 Voici la réaction d'Action Française sur Twitter.
00:27 Première victoire pour ce grand week-end, le tribunal administratif vient de casser
00:31 l'interdiction de notre colloque prise par le préfet de police.
00:34 Nous vous attendons nombreux à l'espace Charenton
00:37 et la justice va continuer aujourd'hui à examiner les différents référés.
00:40 Liberté qui ont été pris en en débat sur le plateau du Live BFM avec nos différents invités.
00:45 D'abord, Maxime Thiebaud, je rappelle que vous êtes avocat au barreau de Paris,
00:48 docteur en droits publics.
00:48 Cette décision du tribunal administratif est assez logique ?
00:53 Elle est conforme aux droits.
00:55 C'est-à-dire que le juge administratif, le juge des référés,
00:57 concrètement c'est une personne qui se retrouve saisie d'un dossier
01:01 et qui doit apprécier les conditions de l'égalité permettant l'édiction de cet arrêté.
01:06 Et en réalité, il a dû considérer qu'il n'y avait pas de troubles à l'ordre public,
01:10 pas d'atteinte à la sécurité, pas d'atteinte à la tranquillité.
01:13 Donc, il a considéré qu'il y avait lieu de suspendre l'arrêté du préfet Nunes.
01:18 Moi, je ne vois rien de particulièrement choquant dans la décision du tribunal administratif.
01:22 Elle est conforme aux droits.
01:23 Elle est plutôt salutaire parce qu'elle vient rappeler quel est l'office du préfet,
01:27 c'est-à-dire de garantir l'ordre public et non pas de s'immiscer dans le jeu
01:32 qui est celui de la justice pénale en venant réprimer des abus éventuels de langage.