Punchline Week-End du 13/05/2023

  • l’année dernière
Les invités de #PunchlineWE débattent de l'actualité du vendredi au dimanche. 

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00:00:00 17h sur CNews, merci d'être avec nous pour Punchline Weekend.
00:00:03 A la une ce samedi, plusieurs manifestations classées à la droite de la droite de l'échiquier politique ont été interdites par la préfecture.
00:00:10 Mais la justice administrative a donné raison à l'une d'entre elles organisée par l'Action Française, Place d'Armes.
00:00:16 Et les militaires à la retraite n'ont pas eu cette possibilité.
00:00:19 Nous serons en direct avec l'organisateur de la marche de la liberté française.
00:00:23 Il réagira dans un instant.
00:00:25 A la une également, les caméras de toutes les chaînes sont braquées sur l'extrême droite ce week-end.
00:00:29 Mais toujours en France, à 8000 km de la place Beauvau, la situation se dégrade.
00:00:33 L'un des hôpitaux à Mayotte a été saccagé, la voiture d'un maire vandalisée.
00:00:38 Explication dans cette émission.
00:00:40 Enfin, le taux de natalité en France est au plus bas depuis 30 ans.
00:00:43 Les chiffres des naissances en France montrent une baisse inquiétante.
00:00:47 Pourquoi ? La politique de natalité est un mot tabou.
00:00:51 On en parlera évidemment dans Punchline Weekend.
00:00:53 Je vous présente les invités dans un instant.
00:00:55 Mais avant cela, le point sur l'information avec Maureen Vidal.
00:00:59 Un homme d'une trentaine d'années tué par balles à Valence.
00:01:05 Il s'agit du troisième homicide par arme à feu depuis mardi.
00:01:08 Les deux autres, sur fond de règlement de comptes,
00:01:10 n'ont pas de lien avec le meurtre de ce trentenaire,
00:01:11 selon le procureur de la République de Valence.
00:01:14 L'enquête a été confiée à la police judiciaire,
00:01:16 chargée des investigations sur les deux précédents meurtres.
00:01:19 L'indépendantiste Muaythai Brotherson a été élu président de la Polynésie française.
00:01:24 Âgé de 53 ans, il est favorable à une transition douce vers l'indépendance.
00:01:28 Il a largement été choisi par les 38 représentants indépendantistes de l'Assemblée locale.
00:01:34 À Bakhmout, ville épicentre des combats en Ukraine,
00:01:36 au moins deux personnes ont été tuées et dix blessées,
00:01:39 dont des enfants par une frappe russe.
00:01:41 Alors que l'armée ukrainienne affirmait avancer dans certaines zones
00:01:43 autour de la ville de l'est du pays,
00:01:45 ces informations ont été publiées sur le réseau social Telegram.
00:01:49 Merci chère Maureen, on vous retrouve à 17h30 pour un nouveau point sur l'information.
00:01:53 Gabriel Cluzel est avec nous, cher Gabriel, bonjour.
00:01:56 Karim Zérébillé est bien sûr présent, Karim bonjour.
00:01:58 Éric Revelle, le comeback, ravi de vous retrouver.
00:02:01 Vous nous manquiez le samedi, ça fait longtemps, qu'est-ce que vous avez fait ?
00:02:05 J'étais en vacances, je vous regardais.
00:02:06 Vous étiez en vacances, vous prenez vacances ?
00:02:08 Éric Revelle prend des vacances ?
00:02:09 Ah bah oui.
00:02:10 Vous étiez en ancien...
00:02:10 Pas vous, pas vous.
00:02:12 Moi je suis en vacances quand je suis avec vous.
00:02:14 Voilà, ce sont mes vacances.
00:02:16 Prends du plaisir.
00:02:16 Vous étiez un ancien quoi ?
00:02:17 Bah patron de chaîne.
00:02:19 Et alors ?
00:02:20 Je ne suis pas les grands patrons, on travaille tout le temps.
00:02:21 Là je ne suis plus.
00:02:22 Ah c'est pour ça.
00:02:23 Merci beaucoup en tous les cas, Éric Revelle d'être présent.
00:02:25 Philippe Guibert est bien sûr avec nous, cher Éric.
00:02:28 Philippe, merci d'être avec nous.
00:02:30 Et bien sûr, nous sommes avec Noémie Chouz du service police-justice de CNews,
00:02:35 qui est également la star de Disney.
00:02:38 Je l'ai vu, je ne sais pas si vous avez regardé ce formidable reportage,
00:02:43 c'est une série documentaire de plusieurs épisodes sur l'affaire Lambert.
00:02:47 Ah oui.
00:02:47 Bien sûr, et Noémie est dans ce reportage, dans ce documentaire.
00:02:51 On vous témoignait.
00:02:52 Bah, expliquez, parce que vous avez suivi longuement l'affaire.
00:02:56 J'ai vu ça, j'étais très content quand même.
00:02:58 Fierté française.
00:02:59 Bah, attention, attention aux mots que vous employez aujourd'hui,
00:03:04 mais sourions un peu parce que l'actualité est chargée.
00:03:06 Les sujets qu'on va traiter, c'est vraiment, c'est peut-être un tournant,
00:03:09 ce qu'on est en train de vivre sur les libertés individuelles,
00:03:12 le droit de manifester, sur les enjeux politiques,
00:03:16 sur pourquoi aujourd'hui on place la focale comme ça
00:03:19 sur ces mobilisations dites à la droite de la droite.
00:03:23 Et on va évidemment traiter ça,
00:03:26 mais comme il y a quand même un aspect très politique dans cette histoire,
00:03:29 parce qu'il y a d'autres sujets dans l'actualité
00:03:31 qui sont tout aussi importants, mais sous-traités,
00:03:33 on les traitera quand même, notamment Mayotte, Valence.
00:03:37 On parlera de la natalité.
00:03:39 Voilà un peu le programme pour cette première heure.
00:03:41 Je rappelle aux téléspectateurs que six manifestations,
00:03:44 dont cinq classées par les autorités comme d'ultra droite et d'extrême droite,
00:03:49 ont été interdites ce week-end à Paris par la préfecture de police.
00:03:52 Cette vague d'interdictions, elle fait suite à la manifestation
00:03:55 de la semaine dernière qui avait fait grand bruit de militants d'ultra droite.
00:04:00 Certaines de ces interdictions ont fait l'objet d'actions devant le juge administratif.
00:04:05 On parlera dans un instant du colloque Action Française,
00:04:10 qui a pu se tenir, mais ce que vous voyez à l'image,
00:04:13 c'est Place d'Armes, l'association Place d'Armes,
00:04:16 qui a organisé aujourd'hui la marche des libertés françaises
00:04:18 pour la deuxième année consécutive.
00:04:20 Et cette manifestation a été interdite.
00:04:22 On est bien d'accord Noémie, pour l'instant, je ne me trompe pas.
00:04:25 Elle a été interdite.
00:04:26 C'est un des cinq arrêtés qui ont été pris effectivement par le préfet de police hier.
00:04:32 La conséquence directe de la consigne faite par Gérald Darmanin cette semaine
00:04:36 d'interdire tous les rassemblements, toutes les manifestations d'extrême droite.
00:04:40 Et le préfet de police, dans son arrêté, il avait détaillé les fondements juridiques
00:04:45 sur lesquels il s'appuyait pour interdire ces rassemblements.
00:04:48 Donc, si on regardait dans le détail pour la manifestation organisée
00:04:52 par l'association de militaire Place d'Armes,
00:04:54 on pouvait lire que l'association écrit dans son manifeste
00:04:57 que chaque fois que le monde musulman s'établit dans un pays,
00:05:00 il cherche à le conquérir, à le soumettre.
00:05:02 Notre intention est très claire.
00:05:03 Nous utiliserons toutes nos forces pour ne pas arriver à un tel résultat.
00:05:06 Pour le préfet, ça constitue une incitation à la haine raciale.
00:05:10 Ça peut provoquer des troubles à l'ordre public.
00:05:12 Il ajoutait aussi que cette manifestation s'inscrivait
00:05:14 dans un contexte particulièrement tendu,
00:05:16 une semaine après le rassemblement, la semaine dernière,
00:05:19 organisé par le comité du 9 mai,
00:05:23 et que c'était susceptible d'attirer des éléments ultra de la gauche contestataire
00:05:26 dans la perspective d'en découdre.
00:05:28 Voilà notamment certaines des raisons pour lesquelles le préfet
00:05:32 avait décidé d'interdire ce rassemblement cet après-midi.
00:05:35 Et comme le rassemblement a été interdit,
00:05:37 et que certaines personnes se sont quand même rendues place d'enfer Rochereau,
00:05:40 eh bien, il y a eu effectivement des verbalisations.
00:05:42 On le voit à l'antenne, 52 verbalisations pour l'instant,
00:05:45 mais ce chiffre peut évidemment grossir.
00:05:48 On avait vu ce type de verbalisation, si je ne m'abuse,
00:05:51 pendant les rassemblements des Gilets jaunes.
00:05:54 C'est-à-dire qu'à certains moments, les manifestations étaient interdites,
00:05:56 les Gilets jaunes, place de la République.
00:06:00 Il y avait quand même des Gilets jaunes qui venaient
00:06:01 et on les verbalisait, si je ne m'abuse, je crois que c'est 130 euros.
00:06:04 135 euros.
00:06:05 135 euros de verbalisation.
00:06:06 Je suis allé sur le site de Place d'Armes pour savoir qui sont ces gens,
00:06:09 parce qu'en fait, avec ces actions politiques,
00:06:13 on place la focale sur...
00:06:15 - Une formidable publicité.
00:06:16 - Voilà, c'est une grande publicité.
00:06:18 Place d'Armes est constituée d'anciens militaires,
00:06:19 de membres de leur famille et de soutiens civils,
00:06:21 tous bien décidés à faire vivre les valeurs de l'institution
00:06:24 et elle est diffusée au cœur de la société en développant un lien armée-nation.
00:06:28 Place d'Armes n'est pas un parti politique à tractout,
00:06:31 mais une association citoyenne rassemblant anciens militaires et soutiens civils
00:06:34 autour de notions régaliennes, de patriotisme, de sécurité et d'esprit de défense.
00:06:38 Voilà comment se présente Place d'Armes.
00:06:40 Et on est en direct avec Jean-Pierre-Fabre Bernadac.
00:06:42 Merci d'être avec nous.
00:06:43 Vous êtes ancien capitaine de gendarmerie.
00:06:45 Vous êtes le président et fondateur de Place d'Armes.
00:06:49 Vous aviez fait polémique il y a quelques années,
00:06:52 deux ans si je ne m'abuse,
00:06:54 après la signature de cette tribune des généraux à la retraite,
00:06:59 qui s'inquiétait de la dégradation de l'État et de la France
00:07:04 et qui a appelé au sursaut finalement français.
00:07:08 Vous étiez d'ailleurs l'invité la semaine dernière d'Yvan Rioufol,
00:07:11 vous étiez avec nous en plateau
00:07:13 et vous expliquiez les raisons de cette mobilisation ce samedi.
00:07:17 Comment vivez-vous cette interdiction de manifester ?
00:07:21 Et moi ce qui me marque c'est qu'on vous mette en fait dans la même case
00:07:24 que ces militants la semaine dernière, néofascistes, cagoulés, qui se sont mobilisés.
00:07:31 Alors évidemment je le vis très mal.
00:07:33 Je le vis très mal, je vais répondre quand même à une objection
00:07:38 sur le problème du référé.
00:07:42 Vous savez certainement que nous avons reçu l'arrêté à 16h40 vendredi.
00:07:51 Or le greffe fermée à 18h.
00:07:55 Inutile de vous dire qu'entre le fait de nous réunir,
00:07:58 entre le fait de trouver un avocat,
00:08:00 entre le fait qu'il puisse faire un référé,
00:08:05 nous n'avons pas eu le temps d'y être avant 18h.
00:08:08 Donc notre référé n'a servi à rien parce que le greffe du tribunal était fermée.
00:08:14 Voilà pourquoi.
00:08:15 Alors est-ce que ceci est un hasard ?
00:08:17 Je crois peu au hasard.
00:08:19 Je pense que nous étions les principaux vis-et-cas.
00:08:24 L'Action française a eu quatre jours pour se retourner.
00:08:27 Nous nous avons eu même pas quatre heures.
00:08:30 Donc c'est ça la grande différence.
00:08:32 Et donc à partir de ce moment-là, il y a eu ce que vous nous avez dit,
00:08:35 mais c'était quelque chose d'assez ahurissant.
00:08:37 C'est-à-dire que nous nous sommes réunis à Danfer-Rochereau
00:08:41 et immédiatement la gendarmerie, la police et les bravèmes sont arrivés.
00:08:49 Vous connaissez l'âge que nous avons.
00:08:51 Généralement, on a des anciens, des gens qui sont à la retraite,
00:08:55 c'est-à-dire des gens entre 50 et 70 ans, comme moi.
00:08:59 Donc là, on comprend bien que contrairement à Action française,
00:09:02 vous n'avez pas pu activer, en quelque sorte,
00:09:05 enclencher le référé qui aurait pu permettre que cette manifestation
00:09:10 puisse se tenir et ne soit plus interdite.
00:09:12 C'est ce qu'on verra dans un instant pour le colloque Action française.
00:09:15 Revenons sur cette première question que je vous posais,
00:09:17 parce que moi, ce qui me marque, c'est que tout cela intervient
00:09:20 après la manifestation des néofascistes samedi dernier,
00:09:24 Paris VIème, avec 500 à 700 individus.
00:09:27 Et que c'est dans ce contexte-là que votre manifestation est interdite.
00:09:32 Donc, si je résume, on vous met dans la même case que les militants néofascistes.
00:09:39 Oui, et vous savez pourquoi ?
00:09:41 C'est que tout simplement, le problème est simple,
00:09:45 nous faisons peur parce que nous avons des liens privilégiés avec l'armée.
00:09:50 Et comme l'armée fait peur, eh bien c'est parti sur le problème du putsch,
00:09:54 le problème du coup d'État ou tout ce que vous voulez.
00:09:56 Et c'est ça qui est dramatique.
00:09:58 C'est-à-dire que ce n'est pas à mon âge que je vais faire un coup d'État,
00:10:01 ce n'est pas à notre âge que le général Cousteau qui a parlé va faire un coup d'État,
00:10:07 mais il était temps pour l'État de dire,
00:10:11 voilà, attention, l'armée, c'est quelque chose qui est muet,
00:10:16 c'est la grande muette, et par conséquent,
00:10:18 il n'est pas question que l'armée puisse avoir des états d'âme.
00:10:22 Et comme nous sommes la structure de l'armée de réserve ou à la retraite,
00:10:29 eh bien c'était plus tentant de nous attaquer à nous.
00:10:32 Moi, je pense que c'est une attaque directe qui a été faite
00:10:35 pour signifier que dans les périodes troubles,
00:10:38 parce que derrière, il y a toute une période très trouble,
00:10:41 on dise aux forces de l'ordre ou on dit à l'armée,
00:10:44 méfiez-vous, vous n'avez pas fait attention ou dans ce style-là.
00:10:49 Jean-Pierre Fabre-Bernadac, une dernière question.
00:10:51 Quel était l'objet de cette mobilisation ce samedi pour Place d'Armes ?
00:10:55 Quelle était la raison de cette mobilisation ?
00:10:59 Alors, cette mobilisation, et c'est ça qui est incroyable,
00:11:02 c'est que nous appelions à l'union sacrée.
00:11:06 L'union sacrée, pour nous, c'est l'union sacrée de tous les patriotes.
00:11:09 Nous avons, par exemple, écrit de la même manière à M. Montebourg
00:11:13 ou à M. Onfray, comme à des gens de droite.
00:11:16 Le problème n'était pas pour nous de faire de la politique,
00:11:18 il était de dire, regardez ce qui se passe dans ce pays, c'est dramatique,
00:11:22 il y a des incidents constamment, on ne peut plus continuer comme ça,
00:11:25 il faut se regrouper, il faut que tout ce qui est patriote,
00:11:28 tout ce qui croit encore à la nation antischiste,
00:11:31 tout ce qui croit encore au pays, se regroupe.
00:11:34 Donc, c'était l'inverse de ce pourquoi on nous a interdit.
00:11:41 Vous restez avec nous, Jean-Pierre Fabre-Bernadac, bien sûr.
00:11:45 Je vais peut-être faire un premier tour de table.
00:11:46 Est-ce que vous avez été choqué par cette interdiction ?
00:11:49 Est-ce que vous êtes choqué par cette évolution qu'il y a sur le droit de manifester ?
00:11:54 Et qu'aujourd'hui, lorsque l'on est un ancien militaire
00:11:58 et qu'on est dans ce groupe Place d'Armes,
00:12:00 on n'a pas la possibilité de se manifester.
00:12:02 Philippe Guybert, d'abord.
00:12:04 Oui, je suis choqué.
00:12:05 Je suis même inquiet par ce que fait Gérald Darmanin.
00:12:09 Pas par sympathie pour ces groupuscules,
00:12:12 mais simplement parce qu'on ne joue pas avec les principes des libertés publiques.
00:12:17 La liberté de manifester, la liberté de se réunir.
00:12:21 Là, je parle du colloque que la justice a finalement autorisé.
00:12:26 On ne le fait pas pour des raisons strictement politiciennes.
00:12:30 Il y a des critères précis pour interdire une manifestation ou une réunion.
00:12:36 La manifestation, on sait qu'il y a des risques avérés de troubles à l'ordre public.
00:12:41 On sait que pour la liberté de réunion,
00:12:44 on va avoir des catégories bien définies par la loi,
00:12:47 comme l'incitation à la haine,
00:12:49 comme une série de choses qui sont précises.
00:12:53 Et qu'on ne peut pas, comme l'a fait Gérald Darmanin,
00:12:56 lancer une sorte d'interdiction générale de manifester ou de se réunir
00:13:03 pour une catégorie de la population, quelle qu'elle soit,
00:13:08 ou une catégorie des familles politiques, quelle qu'elle soit.
00:13:11 Je trouve qu'on rentre dans une logique dangereuse,
00:13:13 parce que je voudrais rappeler que la liberté, le principe et l'interdiction
00:13:17 est l'exception, et que l'interdiction et l'exception
00:13:20 dûment motiver devant la justice.
00:13:23 Et donc, je trouve que là, on joue avec...
00:13:26 - Et puis, il y a un certain cynisme, comme nous l'explique le couloir,
00:13:28 que je ne connaissais pas Jean-Pierre-Fabre Bernadac,
00:13:31 c'est-à-dire qu'ils reçoivent la notification d'interdiction
00:13:34 de manifester hier à 16h40.
00:13:37 - Le ministère de l'Intérieur.
00:13:39 - Ferme à 18h.
00:13:41 Donc, en fait, ils ont une heure 20 maximum pour se réunir,
00:13:45 pour trouver un avocat, pour lancer un réunion.
00:13:48 - J'ajoute juste une phrase avant de laisser la parole aux autres.
00:13:51 - Oui. - Vous imaginez que si demain,
00:13:54 un autre pouvoir gagnait les élections et qu'il se mettait à interdire,
00:14:00 je ne sais pas, je dis n'importe quoi, des manifs d'extrême gauche
00:14:05 ou écologistes ou je ne sais quoi, qu'est-ce qu'on dit après ?
00:14:09 Avec ce type de raisonnement tel que le fait Gérald Darmanin.
00:14:12 C'est-à-dire qu'on rentre dans une logique où l'interdiction n'est pas
00:14:16 un droit du ministère de l'Intérieur.
00:14:18 Encore une fois, la liberté est le principe.
00:14:21 L'exception est l'interdiction.
00:14:23 - Est-ce que vous pensez que, et ça, ça serait toute la question après,
00:14:28 que c'est une envie, une idéologie particulière
00:14:32 qui touche particulièrement Gérald Darmanin d'intenter
00:14:36 aux libertés individuelles ou qu'il y a en fait un jeu politique ?
00:14:40 C'est-à-dire que ça fait trois mois qu'on parle de l'ultra-gauche
00:14:43 et qu'à un moment, il faut peut-être placer la focale sur l'ultra-droite.
00:14:46 - On ne fait pas du jeu politique avec les principes fondamentaux de la liberté.
00:14:50 - Écoutez, aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on peut tout faire.
00:14:54 Cher Gabriel, quel regard vous portez sur cette interdiction ?
00:14:57 - Moi, je suis effrayée, honnêtement.
00:15:00 Ça fait peur parce que les motifs invoqués sont complètement contraires
00:15:09 à ce qui est dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen
00:15:13 sur la liberté de manifester, tout simplement.
00:15:15 Il n'y a aucune démonstration de trouble à l'ordre public.
00:15:19 La seule qui est faite en creux est risible parce qu'ils disent,
00:15:22 par exemple, je pense à, je n'ai pas lu pour Place d'Armes,
00:15:25 mais pour l'Action française, ils disent qu'il pourrait y avoir
00:15:28 des groupements d'opposants d'extrême gauche.
00:15:30 - C'est pareil pour Place d'Armes.
00:15:31 - C'est pareil pour Place d'Armes, voilà.
00:15:32 On marche sur la tête, c'est-à-dire qu'on punit des gens
00:15:36 qui n'ont pas commis de trouble à l'ordre public
00:15:38 parce que leur manifestation pourrait susciter des troubles à l'ordre public
00:15:43 de la part de leurs adversaires.
00:15:44 Non, mais je vous assure, on est vraiment, je ne sais pas,
00:15:48 Beckett, Godot, Alfred Jarry, bref.
00:15:51 Et c'est proprement effrayant.
00:15:56 Moi, je m'étonne que la classe politique, je salue l'honnêteté de Philippe Guibert,
00:16:00 je m'étonne que la classe politique ne voit pas à quel point c'est inquiétant
00:16:04 parce que où ça va s'arrêter ?
00:16:07 On peut imaginer qu'aujourd'hui, vous savez, la notion d'extrême droite,
00:16:10 elle est très élastique.
00:16:12 Vous avez remarqué, on est vide d'extrême droite.
00:16:14 Tout ce qui est à droite de Jean-Luc Mélenchon, par exemple,
00:16:16 pour la France insoumise, c'est d'extrême droite.
00:16:18 Alors, je me dis aujourd'hui, est-ce que la manif pour tous aurait pu exister
00:16:22 aujourd'hui avec ce genre de raisonnement ?
00:16:25 Bien sûr que non.
00:16:26 Là, on va parler de l'euthanasie.
00:16:27 Est-ce qu'on pourra manifester son opposition à l'euthanasie ?
00:16:31 Vous voyez, Gérard Darmanin a très clairement, dans sa note, visé les liens,
00:16:37 l'amalgame entre immigration et délinquance.
00:16:41 C'est quoi un amalgame ?
00:16:42 Est-ce que le lien qui peut être fait, qu'il a fait lui-même,
00:16:45 entre l'immigration et l'indélinquance,
00:16:48 eh bien, ce sera susceptible de conduire à une interdiction de manifester ?
00:16:54 C'est proprement stupéfiant et incritant.
00:16:58 Alors que je le disais hier, par exemple, Gérard Darmanin,
00:17:00 l'été dernier, dans un entretien, disait clairement qu'il faisait un lien
00:17:05 entre une partie de l'immigration et l'indélinquance, par exemple.
00:17:08 On va écouter parce qu'il n'y avait pas que pour place d'armes
00:17:10 des anciens généraux à la retraite et Jean-Pierre Fabre Bernadac.
00:17:15 Vous pouvez évidemment réagir si vous êtes toujours avec nous.
00:17:18 Mais il y avait, par exemple, Jacqueline Moureau,
00:17:21 qui est l'une des anciennes figures des Gilets jaunes,
00:17:23 qui a réagi au micro de CNews. Écoutez.
00:17:26 Aujourd'hui, on a un ministre qui est capable de nous interdire
00:17:33 de manifester dans le calme.
00:17:35 Il n'y aurait rien eu, bien entendu, mais il préfère que les gens cassent tout
00:17:39 parce que ça lui donne du muscle.
00:17:42 Mais ce qu'il ne sait pas, monsieur Darmanin,
00:17:44 et j'espère que le message va lui arriver aux oreilles,
00:17:46 je sais que ça lui arrivera.
00:17:48 Aujourd'hui, c'est le début de l'union sacrée qu'il redoute tant.
00:17:54 Parce que notre division, c'est leur assurance vie.
00:17:57 Eh bien ça, c'est terminé.
00:17:59 Nous sommes en train de nous réunir.
00:18:02 Éric Revel, est-ce que vous comprenez ces interdictions à répétition,
00:18:07 cette vague d'interdictions concernant les mobilisations
00:18:10 dites d'extrême droite ou d'ultra droite ?
00:18:12 Je ne vais pas être très original, non, je ne les comprends pas.
00:18:14 Je pense que la liberté d'expression est sur une pente glissante.
00:18:19 Je vous le dis comme je le pense.
00:18:19 Et je pense qu'en plus, Gérald Darmanin, en faisant de la politique politicienne,
00:18:25 joue avec des valeurs fondamentales, Philippe l'a très bien dit, de la République.
00:18:30 Mais je vais aller plus loin. Pourquoi il se déconsidère ?
00:18:32 Parce que quand vous faites de manière préventive,
00:18:35 interdire des manifestations d'ultra droite,
00:18:39 au prétexte que ces manifestations pourraient entraîner du trouble à l'ordre public.
00:18:44 Alors, M. Darmanin, les Black Blocs, pourquoi est-ce que vous ne les interdisez pas ?
00:18:49 Puisque eux, ils pourrissent.
00:18:51 Les manifestations sont lancées par les syndicats à part.
00:18:54 Ils pourrissent les cortèges syndicaux et eux, ils créent sans arrêt du trouble à l'ordre public.
00:18:59 Vous avez en partie raison, mais ce n'est pas eux qui déclarent.
00:19:01 Ce n'est pas le Black Bloc qui arrive cagoulé en disant
00:19:02 "Bonjour, je vais déclarer la manifestation".
00:19:04 Ils sont identifiés, on le sait.
00:19:06 Pourquoi est-ce qu'il ne les empêche pas de manifester eux ?
00:19:09 Moi, c'est une question que j'aimerais bien poser à Gérald Darmanin.
00:19:11 On me dit, mais de manière préventive, on ne peut évidemment pas...
00:19:15 Non, moi, la question que je me pose maintenant à chaque manifestation,
00:19:17 c'est pourquoi on laisse se former un pré-cortège ?
00:19:19 Je n'arrive pas à comprendre.
00:19:20 Et je termine.
00:19:21 Je crois que la loi qui interdit de manifester masqué
00:19:25 date de Michel Allumary, 2009, je crois.
00:19:29 Mais pardonnez-moi, mais les Black Blocs,
00:19:31 à chaque fois qu'ils viennent pourrir les cortèges syndicaux
00:19:33 lors des manifestations contre la réforme des retraites,
00:19:36 ils sont masqués ou ils ne sont pas masqués ?
00:19:38 Ces gens-là, pourquoi est-ce qu'ils continuent ?
00:19:41 En fait, ce sont, on l'a souvent dit, mais il faut le répéter,
00:19:43 les idiots utiles du pouvoir.
00:19:47 Et je pense que Darmanin fait de la politique politicienne.
00:19:51 On voit bien qu'elle est sans échéance.
00:19:52 C'est de se positionner pour l'échéance de 2027,
00:19:56 l'élection présidentielle.
00:19:58 Mais lorsqu'on joue de cette manière, avec la liberté d'expression,
00:20:01 lorsqu'on joue de cette manière, les uns contre les autres,
00:20:05 on ne rend absolument pas service à la liberté d'expression, idiot.
00:20:10 Et je vais vous dire, je pense que depuis la crise Covid,
00:20:14 depuis le confinement du peuple français, on est dans une...
00:20:18 Dans un confinement idéologique.
00:20:20 Exactement.
00:20:22 On est confinés.
00:20:22 Oui, bien sûr, on est confinés.
00:20:24 Heureusement que vous gardez les sigles.
00:20:26 Il faut les garder. Je comprends ce que vous voulez dire.
00:20:30 On parlera dans un instant d'action française,
00:20:31 parce que pour le coup, là, c'est un crème mouflée pour Gérald Darmanin.
00:20:34 C'est-à-dire que la justice administrative a décidé de maintenir ce colloque.
00:20:39 Je pense qu'encore hier à 16h, personne ne connaissait Action Française.
00:20:44 Évidemment.
00:20:45 Une connaissance ici.
00:20:46 Non mais arrêtez, vous demandez...
00:20:48 Oui, non, mais attendez.
00:20:50 Quand je dis personne ne connaissait, c'est que...
00:20:52 On savait qu'il y avait un colloque.
00:20:53 Mais enfin, interdire un colloque.
00:20:55 Non, attendez.
00:20:57 Quand je dis, vous êtes demandé à 10 personnes dans la rue,
00:20:59 qu'est-ce que Action Française ?
00:21:00 Et les 10 personnes vous répondent ?
00:21:01 Pour les gens qui s'intéressent à la politique, si, ça veut dire quelque chose.
00:21:04 Je ne suis pas sûr qu'en tous les cas, il y ait sur ces 20 dernières années,
00:21:09 autant d'articles de départs, de déclarations.
00:21:13 Mais bien sûr.
00:21:14 Allez, on fait le pari, Eric ?
00:21:15 Non, sur ces 20 dernières années, ça ne se fait pas.
00:21:17 Est-ce que vous connaissez Action Française ?
00:21:19 Si vous demandiez à des gens de 17 ans, ils ne connaissent pas Action Française.
00:21:21 Vous allez n'importe où.
00:21:22 Les gens qui s'intéressent à la politique, à l'IDCI, à l'histoire politique.
00:21:26 Bien sûr.
00:21:27 Jean-Pierre Bernadac est toujours avec nous dans un instant.
00:21:30 Je veux qu'on revoie le sujet qu'on avait fait cette semaine
00:21:32 sur la manifestation de l'ultra-droite.
00:21:34 Parce qu'en fait, c'est ça l'élément déclencheur.
00:21:36 C'est ce qui s'est passé la semaine dernière.
00:21:37 C'est l'émoi politique, médiatique qu'il y a pu avoir là-dessus.
00:21:42 Et il faudra être très attentif à ce qu'avait dit Gérald Darmanin dans l'hémicycle.
00:21:46 Parce qu'il avait dit "toute manifestation de l'extrême droite ou de l'ultra-droite,
00:21:49 je les interdirai".
00:21:50 Et puis après, c'est à la justice de s'en charger.
00:21:53 Noemi, et ensuite je vous donne la parole, Karim, bien sûr.
00:21:55 Je voudrais juste rappeler qu'on a reproché la semaine dernière au préfet de Paris
00:21:58 de ne pas avoir interdit cette manifestation.
00:22:00 Et Laurent Nunez, il s'en était expliqué.
00:22:02 Lundi matin, il dit "une manifestation ne peut être interdite qu'en cas de risque avéré
00:22:06 de trouble à l'ordre public".
00:22:07 Dans la mesure où cette manifestation n'avait occasionné, les années précédentes,
00:22:11 aucun débordement ou trouble à l'ordre public,
00:22:13 le préfet de police n'était pas fondé à prendre un arrêté d'interdiction à son encontre.
00:22:16 Donc il avait dit ça.
00:22:18 Dans la foulée, Gérald Darmanin annonce qu'il va envoyer la consigne via une circulaire
00:22:21 à tous les préfets d'interdire à l'avenir toutes les manifestations.
00:22:24 Donc là, Laurent Nunez, il n'a pas eu d'autre choix que de prendre ses cinq arrêtés.
00:22:27 Évidemment, c'est le patron.
00:22:29 Il n'a pas eu d'autre choix, mais dans quel pays vit-on ?
00:22:32 Vous avez un patron, on vous demande de faire quelque chose,
00:22:36 vous démissionnez si vous n'êtes pas dans le raccord.
00:22:37 Et on constate qu'il avait raison, en tout cas, qu'on voit la difficulté.
00:22:40 Bien sûr.
00:22:40 Encore une fois, c'est vrai que là, on parle d'un colloque,
00:22:43 donc de la liberté de réunion et non pas de la liberté de manif.
00:22:46 On va y venir.
00:22:47 Karim Zerribi, le regard que vous portez sur ces manifestations interdites,
00:22:50 sur ce brouillard qu'il y a désormais, avec déjà une première difficulté,
00:22:55 qu'est-ce qu'on qualifie d'extrême droite ?
00:22:58 Qu'est-ce qu'on qualifie d'ultra droite ?
00:23:00 Est-ce que ce qui s'est passé samedi dernier est similaire
00:23:03 avec cette manifestation des généraux à la retraite ?
00:23:06 Tout ce contexte-là, comment vous le voyez ?
00:23:08 Moi, je dis aussi deux choses.
00:23:09 Je dis aussi des mouvements avec lesquels on peut être en désaccord politique profond.
00:23:14 Donc, c'est certainement mon cas dans la relation en place d'armes,
00:23:18 puisque j'ai lu avant de venir, mais comme notre correspondant est toujours en ligne,
00:23:23 c'est bien, il peut me contredire si j'ai lu des bêtises,
00:23:26 qu'ils étaient nostalgiques de l'OAS, de l'Algérie française,
00:23:30 qu'ils se sentaient proches des putschistes, des généraux putschistes de 1961.
00:23:34 Donc moi, vis-à-vis de ce mouvement-là,
00:23:36 effectivement, je suis en totale opposition
00:23:40 et je les trouve dangereux sur le plan politique.
00:23:43 Pour autant, on n'interdit pas une manifestation
00:23:46 parce qu'on est en désaccord sur le plan politique avec un mouvement,
00:23:49 quel qu'il soit.
00:23:50 On interdit une manifestation si, effectivement,
00:23:52 il y a des risques de troubles à l'ordre public.
00:23:55 Or, il s'avère qu'il y a certaines manifestations
00:23:57 qui devaient se dérouler aujourd'hui,
00:24:00 qui se déroulaient chaque année
00:24:01 et qui n'ont jamais occurré de troubles à l'ordre public.
00:24:03 Donc, on voit bien que c'est une décision politique,
00:24:06 mais pas juridique, qui a été prise par le gouvernement.
00:24:08 Mais j'avoue que j'ai été très choqué de voir
00:24:12 qu'ils ont été capables de lancer des interdictions de manifester pour les casseroles.
00:24:16 S'ils sont capables de le faire pour les casseroles,
00:24:18 je ne suis plus étonné qu'ils soient capables de le faire.
00:24:21 1500 forces de l'ordre présente à Dunkerque
00:24:24 hier pour protéger, sécuriser.
00:24:26 1500 forces de l'ordre, il y avait 300 personnes.
00:24:28 En revanche, vos accusations sont lourdes sur Jean-Pierre-Fabre Bernadac.
00:24:32 Ce n'est pas des accusations, c'est ce que j'ai lu.
00:24:34 Oui, mais c'est pour ça que je le dis d'autant plus.
00:24:37 Qu'il est là, donc il va peut-être pouvoir vous répondre.
00:24:40 Mais bien sûr, Karim.
00:24:41 Je veux qu'il puisse me compter.
00:24:42 Ce n'est pas un reproche que je vous fais, au contraire.
00:24:43 Si j'ai lu des bêtises, je vous dis en toute transparence.
00:24:46 Donc vous dites OAS, poutchistes, par exemple, vous avez lu ça ?
00:24:49 J'ai lu dans un papier, je crois que c'est le Fin Tonk Post,
00:24:52 je ne veux pas dire de bêtises, qui disait qu'effectivement,
00:24:57 qu'ils étaient nostalgiques de l'OAS et des poutchistes de 1961.
00:25:00 Ce n'est pas très patriote, si c'est le cas.
00:25:03 Justement, mais c'est important de pouvoir clarifier les choses avant la publicité.
00:25:06 Est-ce que vous êtes un nostalgique de l'Algérie française,
00:25:09 Jean-Pierre-Fabre Bernadac ?
00:25:11 Est-ce que l'OAS est quelque chose qui vous marque encore aujourd'hui ?
00:25:16 Quelle réponse vous pouvez accorder à cela ?
00:25:18 Alors écoutez, ça me fait rire, mais bon, je suis vieux, mais pas à ce point-là.
00:25:22 Je ne vois pas très bien l'intérêt de l'OAS.
00:25:24 Mais ce qui m'a fait le plus rire, c'est le Fin Tonk Post.
00:25:28 Vous savez très bien que ce journal est un journal proche de la gauche.
00:25:32 Vous savez très bien que ce journal va évidemment tout de suite trouver des raisons.
00:25:36 C'est dommage parce que quand vous avez dit,
00:25:39 et Dieu sait que j'ai apprécié que vous preniez des réserves,
00:25:43 je me suis dit, mais quel texte chez nous ?
00:25:45 C'est-à-dire à l'intérieur du site Place d'Armes,
00:25:48 il a pu aller voir pour trouver ça.
00:25:50 Maintenant, quand vous me dites "Infecté Post", alors évidemment, ça je sais.
00:25:53 Vous savez, si on avait regardé Libération,
00:25:56 on aurait aussi trouvé des choses contre nous.
00:25:58 Ça c'est certain.
00:25:59 Mais je voudrais revenir sur un petit point.
00:26:02 On nous a prêté tout à l'heure, enfin on m'a dit que nous étions un gros puscule.
00:26:07 Je tiens à vous dire quand même que nous avons 8000 adhérents,
00:26:10 ce n'est pas énorme, mais c'est déjà pas mal.
00:26:12 Et puis que même si ce n'est qu'un sondage,
00:26:15 souvenez-vous quand même il y a deux ans,
00:26:17 qu'il y avait eu un sondage après la lettre,
00:26:19 la lettre des gouvernants, et que ce sondage donnait 58% des Français
00:26:24 qui se trouvaient en accord avec la lettre.
00:26:26 Donc je ne sais pas si véritablement on peut parler d'un gros puscule.
00:26:29 Ou alors, excusez-moi, mais le gros puscule on peut aussi le trouver chez les politiques.
00:26:33 Donc vous n'êtes pas nostalgique de l'OAS, la Géographie française ?
00:26:36 Et les généraux Pucci de 61, vous ne vous retrouvez pas du tout dans cette démarche ?
00:26:42 Mais attendez, vous…
00:26:43 Non, non, mais je vous pose la question, vous êtes en ligne avec nous, on profite.
00:26:47 Non, non, absolument.
00:26:48 Mais je vous demande une chose, par l'été,
00:26:51 allez sur notre site et regardez tous les textes de notre site
00:26:55 et dites-moi si vous trouvez quelque chose comme ça.
00:26:58 Et alors là, à ce moment-là, je tomberai des lues.
00:27:02 Non, par contre, si vous lisez un certain nombre de journaux,
00:27:05 qui sont des journaux qui évidemment à partir du moment où on met l'armée en avant
00:27:10 et le patriotisme sur tout en avant, parce qu'aujourd'hui c'est très simple,
00:27:13 vous êtes patriote, vous êtes de droite, ou plutôt d'extrême droite,
00:27:17 et si vous êtes d'extrême droite, eh bien vous êtes, je ne sais pas,
00:27:20 vous êtes concultiste, vous êtes fractieux, vous êtes tout ce que vous voulez.
00:27:22 Il y a un cheminement complet, le mot, je vais vous le dire…
00:27:26 On peut être patriote de gauche, on est d'accord ?
00:27:28 On n'est pas obligé d'être…
00:27:29 On peut, même la France, être de gauche, vous êtes d'accord aussi ?
00:27:31 Mais écoutez, je vous ai dit tout à l'heure que nous avions,
00:27:36 pour la notion du non-sacré, nous avions demandé à un certain nombre de gens de gauche
00:27:41 s'ils étaient d'accord avec nous.
00:27:43 Pas à tous, pas à M. Mélenchon, je ne pense pas que ce soit sa tasse de thé le patriotisme.
00:27:47 Mais nous l'avons demandé, parce que moi ce que je refuse,
00:27:52 et je vous le dis en face, je refuse d'être politisé par la droite et la gauche,
00:27:58 je refuse qu'on puisse me dire "à un bout c'est la droite, à un bout c'est la gauche".
00:28:02 Je m'affiche de ça. Si la personne aime son pays, eh bien il est avec la droite.
00:28:08 Jean-Pierre Fabre-Bernadac, une toute dernière question,
00:28:10 mais vraiment en 20 secondes parce qu'il y a la publicité,
00:28:12 et merci d'avoir pu témoigner sur notre antenne s'il vous plaît messieurs.
00:28:17 Est-ce que vous allez retenter, en quelque sorte, de manifester ?
00:28:22 Est-ce que vous allez faire une nouvelle manifestation,
00:28:25 une nouvelle mobilisation dans les prochains jours ou prochaines semaines ?
00:28:28 Alors, c'est une très bonne question à laquelle je peux vous répondre oui.
00:28:32 Si nous en avons les moyens, c'est-à-dire si on sait cette fois-ci
00:28:35 qu'on ne va pas nous faire le même coup que cette fois-ci,
00:28:40 je vous rappelle quand même qu'on avait mis des moyens,
00:28:42 et ces moyens on les a perdus. C'est ça qui est dramatique en plus.
00:28:46 Alors on va peut-être se retourner contre l'État,
00:28:49 mais c'est sûr que si on peut, on recommencera.
00:28:52 On n'a pas fini et on n'en a pas fini avec M. Darmanin.
00:28:55 Merci beaucoup Jean-Pierre Fabre-Bernadac.
00:28:57 La publicité, dans un instant on parlera du colloque de l'Action française
00:29:01 qui a donc été finalement maintenue cet après-midi et qui est toujours en cours.
00:29:05 On parlera de Mayotte, de Valence, puisqu'un troisième individu
00:29:09 est décédé cette semaine sur fond potentiellement de trafic de stupéfiants,
00:29:13 et de la natalité. Voilà, le programme est chargé, reste avec nous.
00:29:16 7h30 sur CNews, la suite de Punchline Weekend.
00:29:21 Maureen Vidal pour le Point sur l'information.
00:29:23 Bon rapport.
00:29:23 En visite à Rome, le président ukrainien Volodymyr Zelensky
00:29:28 a rencontré la chef du gouvernement, Georgia Meloni,
00:29:31 et le président Sergio Mattarella.
00:29:33 Il s'est ensuite rendu au Vatican pour rencontrer le pape François,
00:29:36 fervent défenseur de la paix en Ukraine.
00:29:38 Le pape a souligné devant des ambassadeurs que cette guerre
00:29:40 portait des souffrances et des morts indicibles.
00:29:43 Volodymyr Zelensky se rendra demain en Allemagne, selon le gouvernement.
00:29:46 Le colloque de l'Action française a été maintenu à Paris.
00:29:50 Alors que cet événement prévu aujourd'hui avait été interdit
00:29:52 par le préfet de police Laurent Nunez,
00:29:54 le tribunal administratif a suspendu cette interdiction,
00:29:58 considérée comme mouvement d'ultra-droite.
00:29:59 Gérald Darmanin avait ordonné au préfet de proscrire
00:30:02 toute manifestation de cette mouvance en début de semaine.
00:30:04 Une semaine après son couronnement,
00:30:07 le roi Charles III prend la pause aux côtés de ses héritiers,
00:30:10 les princes William et George.
00:30:11 Des photos dévoilées sur le compte Instagram de la famille royale.
00:30:14 Ses portraits officiels ont été pris le jour du couronnement du roi
00:30:17 dans la salle du trône du palais.
00:30:18 Sur la première photographie, le roi apparaît vêtu de ses robes
00:30:21 de couronnement et coiffé de sa couronne impériale
00:30:23 aux côtés de ses héritiers.
00:30:24 Sur la seconde, le monarque se tient aux côtés de la reine Camilla,
00:30:27 entourée de leurs pages d'honneur et des dames présentes au couronnement.
00:30:29 Voilà pour le point sur l'information.
00:30:33 Le tribunal administratif a retoqué la décision de la préfecture de police
00:30:37 de Paris d'interdire aujourd'hui le colloque du mouvement Action française.
00:30:42 Alors Action française, c'est un mouvement royaliste
00:30:44 avec un passif quand même assez lourd.
00:30:46 Action française, ce colloque a pour sujet la France en danger.
00:30:50 Il était prévu ce samedi à 14h30, Noemi.
00:30:53 Et donc, effectivement, il a pu se tenir
00:30:56 et il est toujours en cours, si je ne m'abuse.
00:30:58 Oui, il avait été interdit par le préfet de police de Paris
00:31:01 et l'association Restauration nationale avait déposé un recours
00:31:06 en référé liberté.
00:31:08 C'est une procédure d'urgence quand le requérant,
00:31:10 donc en l'espèce Restauration nationale, estime être en présence
00:31:13 d'une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale
00:31:16 de la part d'un service de l'État.
00:31:18 Là, c'était donc l'impossibilité de se réunir.
00:31:21 L'interdiction du colloque la France en danger.
00:31:25 Dans son arrêté, le préfet de police de Paris avait notamment
00:31:27 mis en avant le risque de violence et de trouble à l'ordre public
00:31:31 en raison de la présence de possibles opposants à cette réunion,
00:31:34 ainsi que le risque d'incitation à la haine et à la discrimination.
00:31:38 Ses arguments, on le comprend, ils n'ont pas été suffisants
00:31:42 pour le juge des référés.
00:31:43 Alors, on le regrette un peu, il n'a pas motivé sa décision.
00:31:46 Donc, je n'ai pas la motivation juridique.
00:31:48 Tout ce qu'on sait, c'est qu'il a suspendu l'arrêté.
00:31:50 Il a également condamné l'État à payer 1500 euros
00:31:53 à l'Association Restauration Nationale qui avait déposé le recours
00:31:56 pour rembourser les frais de justice.
00:31:58 Et effectivement, vous l'avez dit, ce colloque a pu se tenir
00:32:02 comme prévu à partir de 14h30.
00:32:04 On signale qu'il y a eu deux interpellations
00:32:08 en marge de ce colloque aux abords de l'espace Charenton.
00:32:12 Deux interpellations de personnes qui étaient cagoulées
00:32:14 et qui avaient des gants coqués.
00:32:16 On va écouter le secrétaire national ou général,
00:32:20 pardonnez-moi de l'action française au micro de CNews cet après-midi.
00:32:23 On a apporté un référé ce matin à 9h et en fin de matinée,
00:32:32 le tribunal a été très efficace pour reconnaître,
00:32:34 on tape toujours sur les juges, mais là, je veux reconnaître
00:32:36 qu'ils ont été très corrects, ils ont bien fait leur boulot
00:32:39 et ils ont regardé que le droit.
00:32:42 C'est-à-dire, ils n'ont pas voulu entrer dans le discours ni idéologique,
00:32:44 ni doctrinal, ni quoi que ce soit, mais ils ont regardé que le droit.
00:32:47 Et au regard du droit, c'était n'importe quoi.
00:32:51 Donc ils ont retoqué l'interdiction du gouvernement.
00:32:59 L'action française revendique aujourd'hui plusieurs milliers de militants,
00:33:03 peut-être un peu plus de 3 000, avec une hausse importante
00:33:07 des adhésions entre 2012 et 2018.
00:33:11 Historiquement, on dit que c'est une association,
00:33:15 un parti royaliste d'extrême droite, avec une action française fondée
00:33:21 en 1899 en pleine affaire Dreyfus, qui a soutenu Pétain
00:33:29 dans les années 40, au début des années 40.
00:33:32 Et puis ensuite, à la libération, par exemple, vous avez Charles Maurras,
00:33:37 qui a été condamné à la réclusion criminelle,
00:33:39 à perpétuité pour intelligence avec l'ennemi.
00:33:43 Il faut rappeler ce contexte-là.
00:33:45 Maintenant, sur l'aspect administratif, sur cette décision
00:33:49 qui a été prise par le tribunal administratif.
00:33:53 Éric Revel.
00:33:54 Là, je voyais, on banditrait, comme on dit, un camouflet pour Gérald Darmanin.
00:34:00 Oui.
00:34:00 Non, en fait, ce n'est pas un camouflet pour Gérald Darmanin.
00:34:03 Je vais vous dire pourquoi.
00:34:03 Parce que si vous repassez son intervention devant l'Assemblée nationale,
00:34:07 lorsqu'il dit "dorénavant, toutes les manifestations d'ultra-droite
00:34:13 seront interdites", à charge, dit-il, dans cette intervention,
00:34:17 au tribunal administratif de dire ce qu'il en pense.
00:34:19 En fait, Gérald Darmanin, lorsqu'il prononce ces phrases-là,
00:34:22 il sait très bien, c'est ça qui est extrêmement dangereux
00:34:27 quand on fait de la politique politicienne comme il en fait depuis quelques mois,
00:34:30 il sait très bien que les tribunaux administratifs vont retoquer ces décisions.
00:34:34 Parce qu'en réalité, il n'y a pas matière à prouver de manière préventive
00:34:38 qu'un colloque de l'Action française va entraîner des troubles à leur public.
00:34:42 Donc il le sait très bien, il ouvre le parapluie.
00:34:44 Évidemment, tout le monde rentre dedans les pieds joints.
00:34:49 Et ça fait depuis 17 heures qu'on est dessus.
00:34:51 Eh bien bien sûr, on occupe le terrain avec cela.
00:34:55 Gérald Darmanin se peint à bon compte un profil anti-droite nationale
00:35:01 ou anti-droite ultra.
00:35:04 Et on en parle, et on en parle, et on en parle.
00:35:06 Mais en réalité, si vous repassez cette intervention, Eliott, écoutez bien.
00:35:09 Si vous repassez cette intervention...
00:35:10 Ce que je vous propose, c'est qu'on refasse même...
00:35:12 On rejoue le match.
00:35:13 Vous allez voir ce qu'il dit à la fin.
00:35:14 On rejoue le match, Gabriel Cluzel, je vous vois au chaîn de la tête.
00:35:16 Mais on va rejouer le match, c'est-à-dire qu'on va revenir à la base,
00:35:19 c'est-à-dire cette manifestation samedi dernier regroupant, je crois,
00:35:23 600 à 700 manifestants dits de l'ultra droite,
00:35:28 avec cet homme complètement cagoulé.
00:35:30 Mais ils étaient 99% des manifestants, voire 100% totalement cagoulés.
00:35:35 Et c'est monté très haut, puisque même la Première ministre a réagi.
00:35:39 Revoyons le sujet de Vincent Faandij et on en parle juste après.
00:35:42 Ils étaient plusieurs centaines à défiler dans les rues de Paris samedi.
00:35:49 Des militants de l'ultra droite habillés en noir, cagoulés.
00:35:52 Dans leurs mains, des drapeaux arborant la croix celtique,
00:35:55 un symbole de l'extrême droite et de mouvements suprémacistes blancs.
00:36:00 Un cortège pour rendre hommage à un militant mort en 1994
00:36:04 alors qu'il tentait d'échapper à la police.
00:36:07 Les images ont choqué, jusqu'à la Première ministre.
00:36:10 Je trouve assez choquant les images qu'on a pu voir,
00:36:12 mais voilà, c'est aussi notre démocratie de garantir le droit à manifester.
00:36:18 De son côté, Gérald Darmanin a demandé au préfet
00:36:21 d'interdire toutes les manifestations d'extrême droite.
00:36:24 Tous militants d'ultra droite ou d'extrême droite,
00:36:27 ou toute association ou collectif à Paris,
00:36:29 comme partout sur le territoire national,
00:36:31 qui déposera des manifestations dans ce sens que vous avez décrit,
00:36:35 les préfets prendront des arrêtés d'interdiction
00:36:38 et nous laisserons les tribunaux juger de savoir
00:36:40 si la jurisprudence permettra en effet de tenir ces manifestations.
00:36:45 Pour Marine Le Pen, pas besoin de tribunaux puisque la loi existe déjà.
00:36:49 En République, on ne manifeste pas masqué et en uniforme.
00:36:54 Je considère que ces provocations ne peuvent pas être tolérées.
00:36:58 Quel que soit le camp dont ces provocations émanent,
00:37:02 c'est inadmissible.
00:37:04 Et le gouvernement a la possibilité de faire appliquer la loi
00:37:08 car la loi existe.
00:37:10 Or, le gouvernement ne le fait pas.
00:37:12 Dans un communiqué, la préfecture de police assure
00:37:15 que rien ne l'autorisait à interdire cette manifestation
00:37:19 qui a lieu tous les ans.
00:37:21 Comme le gouvernement est en échec face à l'ultra gauche,
00:37:24 comme le gouvernement est en échec sur les questions de sécurité
00:37:29 dans de nombreux quartiers en France, je pense à la ville de Marseille,
00:37:32 mais là on va parler de Valence dans un instant.
00:37:34 On va parler de l'opération Ouam-Bouchou qui est un échec.
00:37:37 Comme l'État et le gouvernement sont en échec aussi à l'université,
00:37:41 puisqu'on va parler de l'université avec cette ultra gauche
00:37:45 qui grand graine les universités.
00:37:47 Est-ce qu'il ne fallait pas aujourd'hui et depuis maintenant une semaine
00:37:51 placer la focale sur l'ultra droite avec cette promesse d'action rapide,
00:37:56 forte, avec une main qui ne tremblerait pas ?
00:37:59 Moi, je pense aux militants de soulèvement de la terre
00:38:02 qui doivent bien rigoler cet après-midi.
00:38:04 Philippe Libert.
00:38:05 Peut-être qu'ils rigolent en effet, mais compte tenu du fait que,
00:38:08 je ne sais pas si c'est soulèvement de la terre,
00:38:10 Gérard Darmanin et le ministère de l'Intérieur et les préfectures
00:38:14 ont interdit ces dernières semaines des manifestations
00:38:18 dans le cadre de la contestation du mouvement de la réforme des retraites
00:38:23 lors de déplacements d'Emmanuel Macron, de ministres.
00:38:29 Et donc ces interdictions ont été souvent remises en cause par la justice.
00:38:34 Et donc je pense qu'il a simplement voulu dire que l'intention d'interdire
00:38:39 de manifester ne penchait pas que d'un seul côté du mouvement social
00:38:43 de la réforme des retraites et qu'il voulait montrer qu'il était exemplaire
00:38:47 en interdisant aussi des manifestations d'extrême droite.
00:38:51 Donc je pense qu'il a voulu essayer de compenser le fait d'avoir voulu interdire
00:38:56 des manifestations qu'on va qualifier de sociales ou menées par la gauche
00:39:01 ou par l'extrême gauche.
00:39:02 Donc tout ça a été du jeu politique pour effacer une mauvaise impression
00:39:07 et en effaçant une première mauvaise impression, il en crée une deuxième
00:39:12 et un deuxième malaise sur les libertés publiques fondamentales
00:39:16 qui sont la liberté de manifester.
00:39:18 Parce qu'on le disait tout à l'heure, mais Action Française,
00:39:21 Place d'Armes sont inconnues de 99% des Français.
00:39:25 - Non mais si, Action Française est incroyable.
00:39:28 - Je termine juste à dire ça.
00:39:29 - Oui, mais Gabriel, qui nous allait parler.
00:39:31 - Eric, c'est pas vous, prends ce coup.
00:39:33 - Pas vous, pas maintenant.
00:39:34 - L'Action Française, vous ne connaissiez pas ?
00:39:36 - Il y a 99% dans les lycées des universités aujourd'hui.
00:39:40 - L'Action Française, c'est comme l'a rappelé Eliott tout à l'heure,
00:39:43 c'est de 1898 à Ferdréfus à Vichy.
00:39:47 Bon, depuis l'après-guerre, Action Française est nettement moins
00:39:50 présente dans le débat public et d'ailleurs on peut s'en féliciter.
00:39:53 - Ce qui est perturbant depuis le début, c'est qu'on est en train de mettre
00:39:57 dans une même boîte des gens qui n'ont rien à voir.
00:40:00 Jean-Pierre Fabre, qu'est-ce que Jean-Pierre Fabre Bernadac,
00:40:04 qu'on avait il y a une vingtaine de minutes, a à voir avec Action Française,
00:40:08 a à voir avec la manifestation samedi dernier des cagoulés ?
00:40:12 Ça vous énerve Gabriel ?
00:40:13 Allez, prenez la parole, prenez la parole, vous avez le droit.
00:40:16 Moi, je ne vous interdis pas.
00:40:17 - Parce que finalement, tout le monde rentre dans cette espèce
00:40:20 de petit théâtre antifasciste qui a été lancé par Gérald Darmanin,
00:40:24 parce qu'on voit très bien sa théorie.
00:40:25 Depuis le départ, il renvoie dos à dos l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:40:29 Là, les Black Blocs, les antifas ont dévasté la France,
00:40:32 les grandes métropoles, on ne va pas revenir dessus.
00:40:34 Donc, il fallait faire monter la mayonnaise sur l'ultra-droite.
00:40:37 Et ce qui m'agace, c'est de voir tous ces politiques, journalistes, etc.,
00:40:41 qui, avec un psytachisme paresseux, comme des perroquets,
00:40:44 répètent la manif en néofasciste, très choquante, ça fait juste 30 ans.
00:40:48 - C'est moi le perroquet, là ?
00:40:49 - Non, mais pas vous seulement, mais plein de perroquets.
00:40:51 - Pas seulement.
00:40:52 - C'est mi-jour, les perroquets, ça peut être gentil, les perroquets.
00:40:55 Mais parfois, c'est pénible quand ça répète les choses sans...
00:40:57 Vous parlez de l'action française, vous avez dressé le portrait de l'action française.
00:41:00 Est-ce que vous savez qu'Honoré Destiendorf, qui est un grand résistant,
00:41:04 il faisait partie de l'action française ?
00:41:05 Voilà, donc vous répétez...
00:41:08 - Ah, donc c'est bien moi le perroquet, c'est ça que vous voulez dire ?
00:41:10 - Non, je donne un exemple.
00:41:11 - Ah, d'accord, ok, ça va alors.
00:41:13 - Et c'est vrai que c'est pénible parce que ça participe à la stratégie
00:41:18 à la fois de Gérald Darmanin et de l'ultra-gauche
00:41:21 qui essaient de noyer les méfaits des Black Blocs de ces dernières semaines
00:41:26 dans une supposée lutte contre...
00:41:27 - Mais vous comprenez bien que ce n'est même pas Gérald Darmanin et que c'est plus haut.
00:41:29 - Est-ce que vous croyez que les Français, ils ont peur de l'action française aujourd'hui ?
00:41:32 - Pas supposé, ultra-gauche.
00:41:34 - Moi, je pense que les images de samedi dernier ont fait peur.
00:41:36 Franchement, quand vous voyez la ministre de l'Intérieur...
00:41:38 - Mais pardon, ils ont bien dévasté...
00:41:40 - Eh bien, c'est là où vous trompez, Gabrielle.
00:41:42 C'est là où je ne suis pas d'accord avec vous.
00:41:44 - Pourquoi ils ont fait peur ?
00:41:45 - Non, moi, je suis...
00:41:47 - Non, non, non, sur toutes les chaînes de télé...
00:41:49 - C'est là où vous vous trompez.
00:41:50 - C'est choquant, c'est affreux, c'est terrible.
00:41:52 - Non, non, non, non, non, non, non.
00:41:53 - Eh bien, à la fin, vous vous dites "Ah oui, ça fait plus peur que les Black Blocs".
00:41:56 - Gabrielle, pas du tout.
00:41:57 Personne n'a dit ça.
00:41:58 En revanche, moi, ce que je...
00:41:59 - Vous préférez quoi ? Des gens qui défoncent ?
00:42:01 - Ah mais moi, je vais vous dire, la violence, pour moi, la violence...
00:42:03 Attendez deux secondes.
00:42:04 La violence idéologique est pour moi tout aussi grave que la violence physique.
00:42:08 - Mais quelle violence idéologique ? Allez-y.
00:42:10 - Non, mais vous faites semblant de prendre une poissettie pour des crocs à bébés.
00:42:13 - Franchement, Gabrielle.
00:42:14 - Vous m'érotez mieux que ça, Eliott.
00:42:15 - Franchement, Gabrielle.
00:42:16 - Vous moquez pas de tout le monde, gars.
00:42:17 - Allez, arrêtez.
00:42:18 - On s'entraîne tous de mort dans la meçon.
00:42:19 - Oui.
00:42:19 - C'est pour ça qu'on va faire un autre sujet.
00:42:20 - On se fait embarquer dans un truc incroyable.
00:42:22 Le 6 juin, il y a une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites.
00:42:26 N'est-ce pas ?
00:42:27 Il y a une nouvelle manifestation.
00:42:28 On en parle plus.
00:42:29 Le président de la République et son gouvernement ne veulent qu'une chose.
00:42:32 Tourner la page de la réforme des retraites.
00:42:34 - On va en parler à 18h.
00:42:35 - Non, non, je termine.
00:42:36 - Oui.
00:42:37 - Avec ce genre d'événements qui n'en sont pas en réalité, en fait, on procède nous-mêmes.
00:42:42 On appuie le pouvoir.
00:42:43 - On s'est fait berner pendant 45 minutes.
00:42:44 - Et je vais vous dire, si on écoute Gérald Darmanin et l'interdiction de ces manifestations,
00:42:50 on a l'impression qu'il y a un putsch fasciste qui est latent en France, qui va se produire.
00:42:54 - Ce qui se passe depuis...
00:42:55 - Mais si !
00:42:56 - Mais il a rien.
00:42:57 - Mais on mord tous à la meçon.
00:42:58 - Ce qui se passe depuis une semaine.
00:42:59 - Et on parle plus de l'essentiel, la réforme des retraites.
00:43:01 - Ce qui se passe depuis une semaine.
00:43:02 - Pardon, je voulais juste dire une petite chose en complément d'Éric Revelle.
00:43:04 - Oui, c'est pas si je vous donne la parole.
00:43:05 - Si on écoute à l'église Gérald Darmanin, on devrait interdire les manifs de la CGT à venir,
00:43:09 puisque il y a des black blocs en avant.
00:43:12 - C'est possible.
00:43:13 - Et évidemment qu'il ne le fera pas, et heureusement d'ailleurs.
00:43:15 - Je veux dire un mot, parce que pour vous, quand des dramatismes, alors, avec une facilité
00:43:18 d'émouvement, qu'une idéologie antisémite, raciste, vous êtes une indulgence.
00:43:23 Donc, tous les deux, oh mais non, il n'y a pas un putsch.
00:43:26 - Voilà, vous voyez, vous voulez voir un meilleur...
00:43:28 - Vous avez été pas bien visé, vous avez été...
00:43:30 - Vous êtes un antisémitiste.
00:43:32 - Vous êtes un antisémitiste.
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00:45:10 - Vous êtes un antisémitiste.
00:45:11 - Bon, alors j'ai demandé à ce qu'on le voit.
00:45:13 Un restaurant et une fast-food rapide.
00:45:15 - Je me tiens au courant, pourtant.
00:45:16 - Regardez, regardez.
00:45:17 Il est en train de célébrer un nouveau commerce, donc une fast-food rapide.
00:45:22 Place de la résistance à Tourcoing, alors qu'il y a des manifestations un peu partout,
00:45:27 alors qu'à Mayotte, la situation est dramatique.
00:45:29 C'est catastrophique ce qui est en train de se passer.
00:45:31 À Valencay également, et là il est en train de célébrer un fast-food.
00:45:35 Juste pour information, dans ces fast-foods, les sandwiches, un peu le symbole,
00:45:40 c'est pas très light, si je puis me permettre.
00:45:42 - Si je peux me permettre.
00:45:43 - Ouais.
00:45:44 - Darmanin fait au moins partie de ces politiques qui ont encore un an d'anciennement local,
00:45:48 donc il passe son week-end en circonscription.
00:45:50 C'est pas là-dessus que je critiquerais.
00:45:51 - Ah non, mais c'est pas...
00:45:52 Ah, et d'aller dans un fast-food où, honnêtement...
00:45:55 - Ça, d'accord.
00:45:56 - Vous voulez que je vous donne le nombre de calories dans un sandwich ?
00:45:58 - Non, ne me dites pas ça, parce que ça va me faire du mal.
00:46:00 - Quoi, Bobo ?
00:46:01 - Il a de la marge, Jean-Noël Darmanin.
00:46:03 - En tous les cas, bon, bref.
00:46:04 En tous les cas, je ne l'ai pas vu réagir, je ne crois pas, et peut-être que je me trompe,
00:46:08 et à chaque fois que je me trompe, je le dis, mais je ne l'ai pas vu réagir sur Mayotte,
00:46:11 puisque vous allez voir le tweet de Marine Le Pen.
00:46:14 "L'hôpital de Tzoumonier à Mayotte a été attaqué et saccagé ce vendredi en fin d'après-midi.
00:46:21 Les usagers et les personnels ont été agressés à l'arme blanche.
00:46:24 Le directeur du CHM active ce soir le plan blanc.
00:46:29 La situation à Mayotte devient insoutenable et nécessite de réfléchir au déclenchement de l'état d'urgence."
00:46:35 Voilà où on en est.
00:46:36 C'est-à-dire que l'opération Wambushu risque d'être un échec.
00:46:41 - Elle est un échec.
00:46:42 - Voilà pourquoi aujourd'hui, peut-être, certains vont dire ça, mieux vaut attaquer d'autres sujets,
00:46:49 parce que sur les principaux sujets régaliens, on est complètement à l'ouest.
00:46:53 Est-ce qu'aujourd'hui, on se rend compte, je crois qu'il y a même la voiture d'un maire,
00:46:57 parce qu'on va parler des élus également qui sont attaqués,
00:47:00 un élu à Mayotte qui a vu sa voiture saccagée, les autorités qui n'arrivent pas à avancer.
00:47:06 Philippe Guibert, quel regard vous portez là-dessus ?
00:47:08 Mayotte, ça y est, on en a parlé une semaine.
00:47:11 - Mayotte, c'est un échec, mais on en a parlé il y a quelques semaines.
00:47:13 - Pas suffisamment.
00:47:15 - Honnêtement, la politique française, depuis 30 ans, fait un peu n'importe quoi sur Mayotte.
00:47:19 C'est-à-dire qu'au départ, on a un mauvais dossier,
00:47:21 parce que je vous rappelle que ce référendum de rattachement de Mayotte à la France
00:47:24 n'est pas accepté par le droit international.
00:47:26 Ensuite, on a une politique de droit du sol là-bas,
00:47:29 qui à l'évidence n'est pas adaptée du tout à la situation.
00:47:33 Je suis pour le droit du sol, mais dans le contexte de Mayotte, des commerce,
00:47:37 le droit du sol n'a pas de sens, et donc il faudrait carrément le suspendre.
00:47:41 À un moment donné, il faut être réaliste, et ça réglerait une partie du problème.
00:47:45 Et puis la départementalisation, qui en fait un territoire,
00:47:49 comme un territoire de métropole, avec toutes les aides sociales qui vont avec.
00:47:53 Donc, on a organisé les conditions d'un échec.
00:47:57 Et l'opération à grand spectacle, si j'ose dire,
00:48:00 enfin je mesure mes mots parce que ce n'est pas rigolo ce qui se passe sur place,
00:48:04 ce n'est pas que de la communication.
00:48:06 L'opération sécuritaire, à l'évidence, n'a pas marché,
00:48:10 parce que là aussi, on est dans un entre-deux.
00:48:12 C'est-à-dire qu'à l'évidence, on est dans une situation
00:48:14 qui dépasse ce que nous permet de faire normalement l'État de droit
00:48:18 sur un territoire français, et qu'en même temps,
00:48:23 on ne va pas envoyer l'armée, parce que si on envoie l'armée,
00:48:25 c'est encore autre chose, parce qu'on rentre en conflit ouvert avec les Comores.
00:48:29 Donc, on n'a pas la bonne politique, on n'a pas la bonne stratégie à Mayotte.
00:48:34 - Je repense à cette phrase de Jordan Bardella, avant-hier,
00:48:39 chez Laurence Ferrari, qui disait "l'immigration d'aujourd'hui,
00:48:42 c'est la délinquance de demain en France, à Mayotte".
00:48:45 Force est de constater que cette immigration illégale à Mayotte
00:48:50 est la délinquance d'aujourd'hui à Mayotte, et la situation aussi.
00:48:53 Elle est liée forcément à ce qui se passe.
00:48:56 - Évidemment, parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
00:49:01 Donc Mayotte, c'est la tête de pont avancée, si vous voulez.
00:49:05 C'est un laboratoire, et on pourrait se dire précisément,
00:49:08 puisqu'on n'arrive rien à faire à Mayotte, parce que c'est un échec.
00:49:12 Gérald Darmanin, actuellement, c'est Don Quichotte.
00:49:15 Il se bat contre Desmoulins avant, et il n'arrive absolument à rien.
00:49:18 Puisque c'est un échec, faisons en sorte de ne pas nous retrouver
00:49:22 dans la même situation en métropole, et ayons le courage
00:49:28 de regarder en face la situation de Mayotte.
00:49:30 D'ailleurs, je trouve que c'est assez méprisant pour Mayotte,
00:49:32 parce qu'on se dit que c'est un département qui est loin,
00:49:35 et que ça ne nous regarde pas beaucoup, et que ça ne peut pas nous arriver chez nous.
00:49:38 Mais pourquoi ? Évidemment que si, ça va nous arriver chez nous.
00:49:41 De toute façon, je repense à Dominique Voynet,
00:49:43 qui a trouvé une solution absolument incroyable.
00:49:45 - Une solution ? - Pardon, je ne vous ai pas interrompu.
00:49:47 Une solution incroyable, elle propose...
00:49:49 - Je parle beaucoup, mais... - Allez-y, Gabrielle !
00:49:52 Elle propose aux Comoriens de faire venir les Comoriens en métropole
00:49:59 pour les diluer, parce que comme ça, on s'en rendra un peu moins compte
00:50:02 qu'à Mayotte. Vous savez, c'est comme, finalement, le même système
00:50:06 quand on dit que les banlieues sont en surchauffe,
00:50:09 on est déplacé d'immigration à la campagne.
00:50:11 C'est rigoureusement le même raisonnement.
00:50:13 Vous sifflez quand les gens parlent, Philippe Guivert, franchement.
00:50:16 - Non, mais franchement... - Non, mais là, c'est pas très respectueux.
00:50:20 Moi, ça me choque, personnellement. Franchement, Gabrielle...
00:50:23 - Vous êtes une petite âme sensible. - Ouais, il y a des choses auxquelles
00:50:26 je suis sensible, auxquelles, à l'évidence, on ne l'est pas.
00:50:29 Essayez d'expliquer que Mayotte, c'est comparable à la situation en métropole.
00:50:33 - Alors qu'est-ce qui n'est pas comparable ? - Franchement, c'est n'importe quoi.
00:50:35 - C'est pas de l'immigration ? - De la situation géographique.
00:50:38 - Le problème de l'eau rate du sol. - De Mayotte par rapport au commun.
00:50:42 - Je vous ai expliqué tout à l'heure. - C'est une différence de degré, pas de nature.
00:50:44 Mais c'est une différence de nature, évidemment.
00:50:47 Donc c'est de la parfaite démagogie, mais qui sert au discours anti-immigration.
00:50:51 C'est de la parfaite démagogie de faire cette comparaison.
00:50:54 Attendez, excusez-moi, Philippe Guivert.
00:50:57 Il n'y a aucun territoire en France métropolitaine
00:51:00 où la population étrangère dépasse les 50% ?
00:51:04 Où le taux de pauvreté dépasse les 50% ?
00:51:08 Où le taux de délinquance extrémitale est exponentiel ?
00:51:11 - Non, je ne crois pas. - Ah, bon, bah écoutez, d'accord.
00:51:14 - Je ne crois pas. - Vous avez entendu ?
00:51:17 - Pas en Seine-Saint-Denis, puisque c'est évidemment... - Ah non, moi, je n'ai pas...
00:51:19 Moi, je l'ai dit, dans certains territoires.
00:51:21 Évidemment, à ce département que vous faites allusion,
00:51:23 si vous voulez faire une comparaison avec Mayotte,
00:51:25 il n'y a pas du tout ce qu'on constate à Mayotte.
00:51:27 - C'est pas ce que j'ai dit. - Donc je dis tout simplement...
00:51:29 - Je n'ai pas parlé de Saint-Denis, mais tout de suite, ça vous est venu.
00:51:31 - Non, cette comparaison est profondément démagogique.
00:51:33 - Tout de suite, ça vous est venu. Éric Revelle.
00:51:35 - Point 1, point 1.
00:51:37 Tous les résultats de Gérald Darmanin, je vais en dégrainer quelques-uns,
00:51:40 sont des échecs, tous.
00:51:42 Auchan Viking à Toulon, échec.
00:51:44 Les mineurs isolés se sont retrouvés dans la campagne.
00:51:47 L'imam qui devait être expulsé s'en fut en Belgique.
00:51:51 Le ministre avait pris la parole pour dire c'est une victoire de la République.
00:51:54 Échec de Darmanin.
00:51:56 La politique d'immigration illégale en France,
00:51:59 on envoie 150 policiers à Menton.
00:52:02 Échec de Gérald Darmanin.
00:52:04 Échec de Gérald Darmanin !
00:52:06 - Vous en avez oublié un avant. - Alors je vais vous dire...
00:52:08 - Vous en avez oublié un majeur. - Oui, sans doute.
00:52:10 - Le Stade de France. - Le Stade de France.
00:52:11 Vous avez raison, vous avez raison.
00:52:12 Non mais il y en a beaucoup.
00:52:13 Donc en réalité, je reviens juste sur mon idée, une seconde,
00:52:16 pour vous faire la transition avec ce qui se passe à Mayotte.
00:52:18 C'est que quand on jette des écrans de fumée qui s'appellent
00:52:22 l'ultra-gauche, l'ultra-droite,
00:52:24 en fait, on fait parler les médias
00:52:26 et on évite que les médias s'apesantissent sur vos échecs politiques.
00:52:29 Je ferme la parenthèse.
00:52:30 Maintenant, je vais vous poser une question, Eliott,
00:52:32 et je vais la poser à tout le monde.
00:52:33 Est-ce que ce qui se passe à Mayotte aujourd'hui,
00:52:38 un hôpital vandalisé, c'est ça,
00:52:43 un élu visiblement bousculé, sa voiture brûlée,
00:52:46 est-ce que ça, c'est pas une République beaucoup plus en danger ?
00:52:51 Beaucoup plus en danger ?
00:52:53 Est-ce que vous avez le souvenir quand Métropole...
00:52:55 Normalement, une question, ça doit être court pour que tout le monde comprenne, Eric Reveille.
00:52:58 Pardonnez-moi.
00:52:59 La question est très simple.
00:53:00 Le danger aujourd'hui pour la République française,
00:53:03 c'est l'action française ou c'est ce qui se passe à Mayotte
00:53:08 où là, l'état de droit n'est absolument plus respecté
00:53:10 et on met par terre un hôpital.
00:53:13 Mais je ne suis pas adhérent à l'action française, mon cher Kerem Zeribi.
00:53:16 Il y a une hiérarchie.
00:53:18 Le trouble à l'ordre public, il n'est pas avéré à Mayotte.
00:53:22 Il n'est pas avéré à Mayotte, la République n'est pas en danger.
00:53:25 Vous, les patriotes de gauche, vous ne pouvez pas monter au créneau
00:53:27 pour défendre cette République-là et condamner les agissements ?
00:53:31 Kerem Zeribi, répondez.
00:53:32 Moi, je veux d'abord que lorsqu'on évoque Mayotte et les problématiques de Mayotte
00:53:36 et globalement les problématiques que nous avons avec l'immigration,
00:53:40 que l'on précise l'immigration illégale et clandestine.
00:53:43 Je suis choqué quand on dit à chaque fois "l'immigration pose problème".
00:53:48 L'immigration, c'est la délinquance.
00:53:49 L'immigration massive.
00:53:51 Il y a des centaines de milliers d'immigrés, je suis en régulière dans le pays,
00:53:55 qui sont des téléspectateurs de CNews, qui nous regardent avec plaisir
00:54:00 et qui se sentent visés lorsqu'on ne précise pas.
00:54:03 Mais ça, c'est votre regard.
00:54:06 C'est quoi mon regard ?
00:54:07 Quand on dit "immigration", on les englobe ?
00:54:09 Mais non.
00:54:10 Vous dites "l'immigration illégale ou clandestine peut être un problème".
00:54:14 Certains vont vous dire "la masse migratoire,
00:54:18 le fait qu'aujourd'hui ce n'est pas que l'immigration illégale".
00:54:22 Mais là, le problème de Mayotte, c'est quoi ?
00:54:24 Avec les bateaux qui ne veulent pas accoster, avec la clandestine.
00:54:27 Pardonnez-moi, déjà, le premier point, c'est votre avis,
00:54:29 ce n'est pas l'avis de tous.
00:54:30 Ne l'imposez pas.
00:54:31 C'est quoi le problème de Mayotte ?
00:54:32 C'est quoi quand on parle de droit du sol, de droit du sang ?
00:54:34 C'est quoi ? C'est l'immigration illégale.
00:54:36 C'est quoi qui nous pose problème à Marseille ?
00:54:39 Vous voulez parler de Marseille.
00:54:40 Ce ne sont pas les immigrés qui travaillent, qui paient des impôts et qui aiment la France.
00:54:43 C'est les clandestines.
00:54:45 Globalement, j'aimerais qu'on dise aussi les deux.
00:54:48 Parce que les immigrés, en situation régulière, qui aiment la France et qui paient des impôts,
00:54:51 sont aussi victimes de la délinquance.
00:54:53 Votre vœu n'est pas partagé par l'ensemble des Français.
00:54:55 Votre vœu n'est pas partagé par vous.
00:54:56 L'ensemble des Français.
00:54:57 Mais ça, vous ne le savez pas.
00:55:00 Les Français, à 80%, veulent que l'on traite le problème de l'immigration clandestine.
00:55:04 Veulent que l'on traite le problème de l'immigration globale.
00:55:07 Ensuite, arrêtons d'être schizophréniques, parce qu'on a 30% des médecins qui sont étrangers.
00:55:13 On a le BTP qui ne tourne plus s'il n'y a pas d'étrangers.
00:55:16 On a la restauration qui ne fait pas les étrangers.
00:55:18 On a le secteur médical qui ne fait pas les étrangers.
00:55:20 Vous voulez toujours que je continue ?
00:55:21 Etude Ipsos.
00:55:23 C'est dérangeant ?
00:55:24 Non, mais excusez-moi.
00:55:26 Etude Ipsos.
00:55:28 70% des Français jugent qu'il y a trop d'étrangers.
00:55:31 Et là, on n'est pas sur l'immigration illégale ou l'immigration de l'honneur.
00:55:34 Mais vous ne le savez pas ? Dans l'appréhension qu'ils ont, les Français, vous ne le savez pas ?
00:55:37 Ah, Vincent, merci. La publicité.
00:55:39 On revient dans un instant.
00:55:40 On ne peut reconnaître qu'il y a des étrangers qui sont utiles au pays ?
00:55:43 Mais personne ne dit le contraire.
00:55:44 Mais dites-le, c'est mieux, cher Elliot.
00:55:46 C'est mieux qu'un cédille.
00:55:48 C'est mieux qu'un cédille ?
00:55:50 Oui, il y a plein d'expressions qu'on peut utiliser.
00:55:52 C'est mieux qu'un cédille.
00:55:54 La natalité.
00:55:55 La natalité, on n'en a même pas parlé. On devait en parler.
00:55:57 Ça, c'est un vrai sujet.
00:55:59 On n'a plus le temps, là ?
00:56:00 Bien sûr que si, il y a la deuxième heure. Vous plaisantez ou quoi ?
00:56:02 Mais pendant la deuxième heure, je vous préviens,
00:56:04 parce qu'il y a Shannon Séban qui va venir sur le plateau,
00:56:07 élue de Ronny, élue de la majorité.
00:56:10 Celle qui a le courage de venir de la majorité.
00:56:12 Donc elle sera avec nous. On parlera de Saint-Brévin,
00:56:14 le maire de Saint-Brévin qui a réagi au micro de France Inter
00:56:17 pour la première fois. Vous l'entendrez dans cette édition.
00:56:19 À tout de suite !
00:56:20 Il est 18h et c'est un plaisir de vous retrouver
00:56:25 pour la deuxième partie de Punchline Weekend à la Une ce samedi.
00:56:28 Action française 1, Gérald Darmanin, 0.
00:56:32 Le ministre de l'Intérieur voulait interdire toutes les manifestations
00:56:35 liées à l'Ultra ou l'extrême droite.
00:56:37 La préfecture a mis ses ordres à exécution, mais la justice a répondu non.
00:56:41 Le colloque de l'Action française a pu se tenir, sans heurts,
00:56:44 mais le symbole est là. Est-ce le camouflet de trop
00:56:47 pour Gérald Darmanin ? On en parle dans un instant.
00:56:50 À la Une également, pour la première fois depuis sa démission,
00:56:52 le maire de Saint-Brévin sort du silence.
00:56:54 D'abord dans Ouest-France, puis aujourd'hui sur France Inter.
00:56:57 Menacé, sa maison incendiée, le cas de Yannick Moraise.
00:57:00 Est-il un cas isolé ? On en parle dans cette émission.
00:57:03 Les médias n'en ont pas fait les gros titres.
00:57:06 Et pourtant, l'extrême gauche gangrène les universités.
00:57:09 À Grenoble, par exemple, ce sont des étudiants qui sont menacés de mort.
00:57:12 L'université française est-elle en danger ?
00:57:15 Comment expliquer l'attentisme du gouvernement ?
00:57:17 50 nuances d'inaction et de lâcheté. On en parle dans Punchline Weekend.
00:57:22 Je vous présente les invités dans un instant,
00:57:24 mais avant cela, le point sur l'information avec vous, Maureen Vidal.
00:57:27 Bonjour, Maureen.
00:57:32 Les mecs, c'est la fête ou quoi ?
00:57:33 Le Français de 37 ans Benjamin Brière est arrivé hier soir sur le territoire
00:57:37 après sa captivité en Iran et soulagé, mais très affaibli, selon sa famille.
00:57:41 Accusé d'espionnage, il avait été arrêté en 2020 en Iran.
00:57:44 L'étudiant français Bernard Félan, âgé de 64 ans,
00:57:47 ont toujours clamé leur innocence.
00:57:49 Ils ont été libérés de bonne foi dans le cadre d'une action humanitaire,
00:57:52 selon le ministère iranien des Affaires étrangères.
00:57:55 Deux étudiants de l'Uni menacés de mort sur un mur de l'université de Grenoble.
00:57:59 Les deux représentants ont porté plainte.
00:58:01 Dans la mobilisation contre la réforme des retraites,
00:58:03 ils ont décrit un climat hostile entre étudiants au sein de leur université.
00:58:07 Des menaces directes avec les prénoms des deux jeunes
00:58:09 que la direction de la faculté condamne.
00:58:11 Eric Ciotti, de son côté, a réagi sur Twitter
00:58:13 et a dénoncé la culpabilité des groupuscules d'extrême gauche.
00:58:16 Il n'y a pas du tout de pause dans l'ambition climatique,
00:58:20 ce sont les mots de la première ministre Elisabeth Borne.
00:58:22 Alors qu'Emmanuel Macron présentait des projets de réindustrialisation
00:58:25 de la France ces derniers jours,
00:58:27 il a estimé qu'il ne fallait plus ajouter de normes environnementales
00:58:29 après l'application du pacte vert de l'Union européenne.
00:58:32 Comme le président, la première ministre a réaffirmé son soutien au pacte vert
00:58:35 avec l'objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
00:58:39 Voilà pour le point sur l'information.
00:58:42 On vous retrouve dans une demi-heure.
00:58:44 Chandra Morin, Vidal, Gabriel Cluzel, Eric Reuvel,
00:58:48 Philippe Guibert, Karim Zerabi sont avec nous.
00:58:50 Shannon Seban nous a rejoints.
00:58:52 Merci d'être avec nous. Vous êtes élue de Ronny.
00:58:54 Vous êtes élue de la majorité aujourd'hui.
00:58:57 On va évidemment revenir avec vous sur ces interdictions de manifestation de l'ultra-droite.
00:59:03 Mais avant cela, puisque c'était l'une des informations de la semaine
00:59:06 et que pour la première fois le maire de Saint-Brévin a parlé au micro de France Inter,
00:59:12 je vous rappelle que le maire de Saint-Brévin a décidé de jeter l'éponge
00:59:16 parce qu'il était menacé, parce que sa maison a été incendiée.
00:59:19 Moi, je trouve que l'indignation qu'il y a pu avoir autour de cet homme est rassurante
00:59:28 parce qu'enfin on se réveille.
00:59:30 Ce qui est dramatique, c'est que ce n'est pas un cas isolé.
00:59:33 Ah bah oui, vous le hauchez la tête, vous savez, cher Philippe.
00:59:35 On se réveille un peu tard.
00:59:36 Exactement, vous avez raison Philippe.
00:59:38 Non mais moi, ce qui me marque, c'est que combien de maires d'élus ont été agressés en 2022 ?
00:59:45 6 par jour ont été soit agressés verbalement ou physiquement sur l'année 2022.
00:59:52 Je peux faire juste une remarque ?
00:59:53 À Saint-Brévin, il y a un incendie criminel d'un domicile, donc attention de tuer.
00:59:57 Bien sûr.
00:59:58 On est monté d'un cran.
00:59:59 Là, c'est…
01:00:00 Mais hier, on était avec un élu qui a été agressé en 2020
01:00:06 parce qu'il demandait à l'un de ses administrés de faire moins de bruit.
01:00:12 Il n'a pas passé un jour en prison, cet homme-là, alors qu'il l'avait 10 jours d'ITT, ce maire.
01:00:18 C'était en 2020.
01:00:19 Trois ans plus tard, on en voit le résultat en quelque sorte.
01:00:22 Donc, écoutons Yannick Moresse d'abord et ensuite, on en parle.
01:00:25 Le week-end dernier, mon fils est présent avec sa femme et sa petite-fille.
01:00:31 On était ensemble à prendre un verre à la terrasse d'un café.
01:00:34 On a été agressé verbalement par un membre du collectif anti-cadavres
01:00:40 qui me reprochait de faire venir des migrants sur la commune de Saint-Brévent.
01:00:44 Et c'est tout juste, ensuite, en repartant,
01:00:46 s'il ne m'accusait pas d'avoir mis moi-même le feu à mes véhicules et à ma maison.
01:00:49 On ne veut plus du tout subir ce genre d'agression, même verbal.
01:00:52 Ça se termine mal.
01:00:54 C'est dommage.
01:00:55 C'est un petit peu un gâchis.
01:00:56 J'aurais aimé aller jusqu'au bout, mais malheureusement, voilà.
01:00:58 Le manque de soutien de l'État, c'est quelque chose que je dénonce.
01:01:00 Et je m'aperçois qu'en fait, au niveau national,
01:01:03 tous mes collègues élus et maires ressentent exactement la même chose.
01:01:07 Donc je pense qu'il y a probablement quelque chose à faire au niveau des relations entre l'État,
01:01:12 notamment les préfets et puis les élus.
01:01:14 La violence augmente, les extrêmes augmentent.
01:01:17 Et on peut se poser des questions quand même pour l'avenir, notamment pour nos enfants.
01:01:20 Voilà la démission de l'État.
01:01:22 C'est l'exemple même de la lâcheté.
01:01:24 C'est l'exemple même de la faillite de l'État,
01:01:26 qui n'est pas capable de protéger un maire qui est menacé.
01:01:30 Il y a eu, je crois, 2500 élus qui ont été agressés ou menacés l'année dernière,
01:01:36 verbalement ou physiquement.
01:01:38 Éric Revelle, quel regard vous portez là-dessus ?
01:01:40 Oui, enfin, je partage ce que vous venez de dire.
01:01:42 Évidemment, l'agression d'élus, c'est juste s'attaquer à la République,
01:01:49 et on va dire beaucoup de banalités, mais je suis assez d'accord pour dire
01:01:52 qu'on a le sentiment qu'on franchit des étapes dans l'horreur et dans l'agression elle-même.
01:01:58 Alors, je vais lancer le débat de manière un peu frontale.
01:02:02 Le point de crispation, si j'ose dire, à Saint-Brévin,
01:02:07 c'est l'installation d'un foyer de migrants.
01:02:10 Déménagement.
01:02:11 Déménagement, vous avez raison, il y en avait déjà un.
01:02:13 Donc là, c'est le déménagement d'un foyer de migrants.
01:02:17 À côté d'une école.
01:02:19 À côté d'une école, très bien.
01:02:21 Mais c'est un point important, parce que tout à l'heure, on se disait
01:02:24 "Est-ce que c'est une question importante ? Est-ce que c'est une question aussi importante
01:02:28 que la baisse du pouvoir d'achat, la réforme des retraites ?"
01:02:31 En fait, cette question... Je vais vous dire...
01:02:34 - Vous n'auriez pas parlé de ça. - Je vais vous dire, cette question,
01:02:37 pour les Français, et Éliott rappelait tout à l'heure un sondage
01:02:41 où 70% des Français considéraient que le phénomène migratoire en France
01:02:48 était un sujet pour eux, on ne peut pas le balayer d'un revers de main,
01:02:51 eh bien, malheureusement, on assiste à des débordements scandaleux
01:02:55 auprès d'un maire qui était élu depuis plusieurs fois, je crois.
01:02:59 - Il était maire depuis 2017. - Depuis 2017.
01:03:01 Autour d'une question, qui maintenant devient une question centrale,
01:03:07 me semble-t-il, pour les Français, c'est cette question de l'immigration.
01:03:11 - C'est ce que vous faites ? - Non, non, non.
01:03:13 C'est que l'aspiration des Français à débattre, vous la mettez au même niveau
01:03:16 que ces gens qui ont mis le feu à sa maison.
01:03:18 Et surtout, tout simplement, que le fait qu'on s'en prenne de cette manière
01:03:22 scandaleuse à un maire en incendiant ses voitures et sa maison
01:03:26 sur un sujet comme celui-ci prouve, Karim Zérébi, que ce sujet est devenu
01:03:31 un sujet de société qu'il ne faut pas balayer d'un revers de main
01:03:34 en accusant ceux qui ne sont pas d'accord avec vous d'être des fascistes,
01:03:39 des antisémites et des racistes.
01:03:41 - C'est incroyable ce que vous faites. - Non, non, non.
01:03:42 Ils mettent le feu à sa maison. Ils auraient dû tuer sa famille et ses enfants.
01:03:45 Vous êtes en train de nous expliquer, c'est parce qu'on ne débat pas
01:03:48 du sujet de l'immigration, les Français veulent débattre.
01:03:50 - C'est pas du tout. - C'est le sujet de tension.
01:03:52 - Ça devient un sujet de crispation tel que des délinquants et des fous mettent
01:03:56 le feu à la maison d'un maire. - Pas des délinquants et des fous.
01:04:00 - Donc le sujet devient explosif. - Des délinquants, oui.
01:04:03 Des fous, au nom de quoi ? Non, ce sont des militants.
01:04:06 Et d'ailleurs, je vais vous dire, le maire de Saint-Bréveigne,
01:04:08 que j'ai écouté dans plusieurs interviews, nous disait, depuis 2016,
01:04:12 on a reçu 4, s'il vous plaît, je peux vous répondre,
01:04:16 le maire de Saint-Bréveigne, depuis 2016, nous a dit, j'ai reçu 400 migrants.
01:04:19 Ça se passe super bien. Il y a une dizaine d'habitants de Saint-Bréveigne
01:04:24 qui se sont offusqués parce qu'ils étaient voisins du lieu, effectivement,
01:04:27 qui devait être occupé, c'est-à-dire cette école.
01:04:29 Il dit, j'entends qu'il soit inquiet là-dessus, mais derrière,
01:04:32 c'est des centaines de militants d'extrême droite qui sont possédés
01:04:35 et qui n'ont rien à voir avec ma commune, qui m'ont menacé.
01:04:38 Et c'est certainement ceux-là qui ont brûlé.
01:04:40 Et vous allez m'expliquer que ceux-là, on peut les mettre au bureau des Français
01:04:43 qui veulent un débat ? Arrêtez de condamner avec fermeté cette extrême droite violente.
01:04:48 Sans réserve, Véricueux-Grevec, sans réserve.
01:04:52 Moi, je vous dis simplement que le fait qu'on mette le feu à domicile d'un élu de la République
01:04:57 ou de qui que ce soit, prouve que ce sujet ne peut plus être balayé à revers de main.
01:05:01 Voilà ce qu'il a pu dire dans Ouest-Re-France, cima démission.
01:05:04 Soyez prudents sur l'école.
01:05:06 Je vous dis sérieusement deux choses s'il vous plaît.
01:05:08 Les déclarations du maire que je souhaiterais vous donner et donner aux téléspectateurs.
01:05:12 Évitez tous les deux de monopoliser la parole parce que tout le monde veut réagir.
01:05:15 Vous voulez qu'on débatte ?
01:05:16 J'aimerais bien que tout le monde ait la parole, si possible.
01:05:19 Cima démission devait servir à une chose, je voudrais que ce soit le rapprochement des services de l'État
01:05:24 avec les élus locaux.
01:05:26 Aujourd'hui, on a l'impression de vivre dans deux mondes opposés
01:05:28 face au projet de transfert de centres d'accueil de demandeurs d'asile.
01:05:31 Voulu par l'État, je me suis senti démuni, isolé et laissé sans aide.
01:05:36 Je pense que si l'annonce de ma démission a pris une telle ampleur,
01:05:38 c'est parce qu'il y en a eu tellement durant ce mandat.
01:05:42 C'est peut-être la goutte d'eau qui fera déborder le vase.
01:05:44 Si ça peut bouger les choses, tant mieux.
01:05:47 Si ça peut faire bouger les choses.
01:05:48 Je me tourne vers vous évidemment, puisque vous êtes une élue de la majorité chinoise.
01:05:51 Est-ce qu'aujourd'hui vous avez l'impression que l'État a lâché ses élus
01:05:55 qui sont parfois insultés, souvent menacés et ça peut avoir des conséquences dramatiques ?
01:06:00 Il y a une chose qui est sûre, c'est qu'aujourd'hui on assiste à une certaine forme de banalisation de la violence,
01:06:05 que ce soit envers les élus locaux, que ce soit envers les députés, les parlementaires, les sénateurs, les ministres
01:06:11 et même le président de la République qui a été à maintes reprises insulté.
01:06:16 On a vu des ballons de foot avec une tête de la première ministre
01:06:21 qui était piétinée par un autre député.
01:06:23 Donc les violences viennent par ailleurs de toutes parts.
01:06:25 Ce sont des violences qui sont parfois verbales, physiques,
01:06:28 mais aussi des violences qui parfois sont insoupçonnées sur les réseaux sociaux.
01:06:32 Je vous le dis comme je le pense, je suis élue locale, je me fais systématiquement insulter sur les réseaux sociaux
01:06:38 et c'est le cas pour plusieurs de mes collègues.
01:06:40 Malheureusement, je ne réagis pas parce que c'est comme ça,
01:06:42 mais je ne trouve pas ça normal qu'aujourd'hui ce type de violence commence à se banaliser.
01:06:45 Ensuite, il y a un autre problème, et j'espère en tout cas que la réaction du maire de Saint-Brézin
01:06:51 agira comme un électrochoc.
01:06:52 Est-ce qu'aujourd'hui on considère qu'il est normal qu'un élu de la République,
01:06:56 qui est élu depuis 2017, Yannick Moraes était élu depuis 2017,
01:06:59 en vienne jusqu'à démissionner de son rôle de maire parce qu'on voit sa maison, son lieu d'habitation,
01:07:07 c'est un lieu qui est personnel, incendie.
01:07:09 Mais justement, est-ce que là l'État n'a pas une responsabilité ?
01:07:11 Mais l'État a une responsabilité, bien sûr.
01:07:14 Est-ce qu'aujourd'hui l'État doit faire, c'est l'une des priorités bien évidemment,
01:07:18 se dire que toute personne qui représente l'autorité publique ou qui sont comme les maires, etc.,
01:07:23 ils sont intouchables ?
01:07:25 Il doit faire en tout cas l'objet d'une attention qui est d'autant plus importante.
01:07:29 Et c'est d'ailleurs pour cela que Dominique Faure, en lien avec Gérald Darmanin,
01:07:32 travaille justement sur la construction d'une cellule,
01:07:35 sur la mise en place d'une cellule de prévention et de lutte
01:07:38 des violences qui sont faites aux élus, qu'elles soient verbales ou physiques.
01:07:41 Aujourd'hui c'est inacceptable et je crois qu'on doit tous condamner avec la plus grande fermeté,
01:07:45 peu importe l'origine politique, ce genre de violences parce qu'elles sont inacceptables.
01:07:50 Mais elles ont été condamnées.
01:07:51 Moi je veux qu'on les condamne matin, midi et soir et qu'on ne laisse rien passer.
01:07:55 Et le message ici que je veux faire passer, c'est que quand on est un élu de la République,
01:07:59 on fait preuve de dévouement. On se sacrifie matin, midi et soir.
01:08:02 On met aussi sa vie personnelle en danger.
01:08:05 Et aujourd'hui être élu de la République ne devrait pas être considéré comme une profession,
01:08:08 si je puis dire, dangereuse.
01:08:10 Gabriel Cluzel, et ensuite je veux qu'on puisse revenir sur l'action française
01:08:15 et cette possibilité, en tous les cas, de se camoufler pour Gérald Darmanin.
01:08:18 Et moi, ce qui me surprend, c'est que l'État se réveille un peu trop tard,
01:08:25 ou en tous les cas les autorités se réveillent un peu trop tard.
01:08:28 Yannick Morèze, il y en a eu 2500 quasiment, avec une échelle différente.
01:08:34 Quand vous dites qu'on a passé un cap, alors c'est très grave, d'incendier une maison et des voitures,
01:08:39 nous sommes d'accord.
01:08:40 Mais il y a un maire, je crois que c'est à Châteauneuf-sur-Cher, 72 ans,
01:08:46 il a été tabassé sur un parking parce qu'il a fait des remarques à des jeunes du motocross.
01:08:52 Il y en a un autre, on a essayé de l'écraser en 2019, si ça ce n'est pas des tentatives de meurtre.
01:08:57 J'en ai noté tout un inventaire à la Prévert.
01:09:02 Vous savez, les incendies, quand des Black Blocs incendient la porte de la mairie de Bordeaux
01:09:07 ou le commissariat de Rennes, je pense qu'ils ne savent pas à l'avance s'il y a du monde à l'intérieur.
01:09:12 C'est potentiellement extrêmement dangereux, ou même la Rotonde, il y a eu deux immeubles à Paris.
01:09:17 Mais ce qui m'embête, c'est que j'ai l'impression qu'on réagit sur ce maire-là,
01:09:21 tant mieux si ça fait avancer les choses, mais je pense qu'on réagit parce qu'on veut faire un amalgame,
01:09:27 parce que c'est un mot que vous aimez bien les uns et les autres,
01:09:29 entre cet incendie pour lequel l'enquête n'a pas abouti.
01:09:34 Pour le moment, personne n'a été interpellé, ça fait deux mois.
01:09:36 On en parle aujourd'hui, mais ça fait deux mois que les faits se sont passés.
01:09:39 C'est vrai, c'était en mars dernier.
01:09:40 Et il n'y a pas eu de résultat.
01:09:42 Et là, tous les gens qui d'habitude disent « il faut être prudent, attention, on ne peut pas conclure avant d'avoir les résultats de l'enquête »,
01:09:48 là tout le monde saute sur le fait que c'est forcément des opposants à ce centre d'accueil.
01:09:55 Mais ça n'a rien à voir, on peut très bien s'opposer à ce centre d'accueil, légitimement,
01:10:01 ne pas avoir envie de le voir s'installer à côté d'une école notamment,
01:10:04 et néanmoins ne pas aller mettre le feu à la baraque de son prochain.
01:10:08 Tout ça, c'est un amalgame qui dérange beaucoup.
01:10:11 Et j'ai l'impression qu'on s'intéresse plus à Semer qu'à d'autres,
01:10:14 parce que idéologiquement, il sert la cause de ceux qui voudraient discréditer les opposants à ce centre.
01:10:20 C'était une thèse qui a été envisagée par beaucoup.
01:10:22 C'est de dire pourquoi on s'intéresse à Semer très précisément,
01:10:26 et pourquoi aujourd'hui tout le monde se mobilise et ne l'a pas fait précédemment.
01:10:31 Autre sujet, bien évidemment, Pili Guillbert.
01:10:37 Bien sûr, je vais vous donner la parole, mais par exemple,
01:10:39 le policier qui a été brûlé à Paris le 1er mai,
01:10:43 il a été appelé par le président de la République ?
01:10:46 C'est un autre débat, ça. On voit au président Macron et à son attitude...
01:10:51 Mais attendez, excusez-moi, c'est déjà encore une fois qu'on dit qu'on ne touche pas aux élus,
01:10:54 on ne touche pas aux responsables, aux représentés de l'inter, à l'autorité d'État, etc.
01:10:58 On peut regretter qu'il n'ait pas passé un coup de fil à ce policier
01:11:01 qui a été l'objet d'une tentative de meurtre.
01:11:05 Il faut quand même appeler les choses par leur nom,
01:11:07 comme le maire de Saint-Brévin a été l'objet d'une tentative de meurtre.
01:11:12 L'enquête n'a pas avancé.
01:11:14 Mais on peut regretter qu'Emmanuel Macron ne l'ait pas appelé,
01:11:17 je suis d'accord avec vous là-dessus.
01:11:19 Même déplacé, Philippe.
01:11:21 Et même se déplacer.
01:11:23 Je reviens juste d'un mot sur Saint-Brévin, parce qu'il y a eu aussi intention de tuer.
01:11:27 Donc effectivement, l'enquête n'a pas mis en examen ou désigné des coupables,
01:11:31 nous sommes d'accord.
01:11:33 Ça intervient néanmoins dans un climat d'extrême menace pour ce maire.
01:11:37 Je ne pense pas que les 2500 élus qui ont été victimes d'insultes ou de violences
01:11:45 aient passé des mois et des mois dans ce climat d'insultes et de menaces
01:11:51 dont a été l'objet le maire de Saint-Brévin.
01:11:53 Il y a une spécificité quand même pour ce maire de Saint-Brévin
01:11:57 qui a été menacé, même si on n'a pas les coupables ou les suspects de cet incendie,
01:12:03 qui a été menacé par des groupuscules d'extrême droite,
01:12:07 qui a été menacé, je veux bien terminer ma phrase,
01:12:12 qui a été menacé par des groupuscules d'extrême droite,
01:12:15 qui avait instrumentalisé cette affaire,
01:12:17 qui était une affaire locale, qui n'avait pas grand-chose à voir
01:12:20 avec les débats dans lesquels on l'a mélangé et amalgamé,
01:12:24 puisque c'était un centre qui était là depuis 7 ans,
01:12:26 qu'il s'agissait juste de déplacer.
01:12:28 - Pas juste, vous ne pouvez pas dire juste de déplacer,
01:12:30 c'était déplacer à côté d'une école, ça a été le fruit d'une scission,
01:12:34 au sein même de la population, fruit de tensions.
01:12:37 - Parce que les manifestations, on les a commentées sur ce plateau.
01:12:40 - Mais oui, il y avait des associations, pardonnez-moi,
01:12:42 il y avait des associations extérieures à Saint-Brévin,
01:12:44 pour les pro-migrants, y compris dans les pro-...
01:12:50 - Non mais soyons clairs là dessus.
01:12:51 - Donc c'était une affaire qui a été instrumentalisée
01:12:53 pour des raisons idéologiques et politiques.
01:12:55 - Des deux côtés.
01:12:56 - Et le climat de menace, je suis désolé, il n'est pas venu des pros,
01:12:59 il n'est pas venu des gens qui étaient favorables à ce centre.
01:13:03 Donc le climat de menace, il est quand même bien venu
01:13:05 de ceux qui étaient hostiles.
01:13:07 - En tout cas, une enquête est en cours.
01:13:09 - Une enquête est en cours, mais ça n'empêche pas de dénoncer
01:13:12 ce climat de menace qui a été politiquement ciblé.
01:13:16 Je te rappelle que c'est un maire d'hiver droite,
01:13:18 c'est pas un...
01:13:19 - Personne ne dit le contraire.
01:13:20 - Le maire de Saint-Brévin n'était pas un afro-gauchiste.
01:13:22 - Aujourd'hui, juste une information, en Vendée, à Longeville-sur-Mer,
01:13:27 commune de 2500 habitants toujours, vous avez la mairie
01:13:30 qui a été le week-end dernier, vous voyez les images,
01:13:33 la cible de tir de chauvretines, fusils de chasse,
01:13:35 des impacts ont été constatés sur la façade, selon France Bleue.
01:13:38 Une plainte a été déposée, la maire de Longeville-sur-Mer,
01:13:41 Annick Pascoreau, a réagi, elle se dit indignée
01:13:44 de cette situation de tir sur un édifice public,
01:13:46 symbole de la République, et ce dans un contexte
01:13:49 où le respect des valeurs de la République,
01:13:51 des élus et des institutions est fragilisé.
01:13:54 Donc c'est toujours la même chose, c'est-à-dire que vous avez
01:13:57 aujourd'hui un État qui est faible pour défendre ses élus,
01:14:00 un État qui ne fait pas suffisamment les choses
01:14:02 et qui agit avec fermeté sur des sujets
01:14:05 qui peuvent être considérés comme crépusculaires.
01:14:07 - On n'aura plus de candidats, à un moment donné.
01:14:09 - Bien sûr, il y en a 50% qui ne veulent plus être représentés.
01:14:11 - Déjà, ils ont des risques financiers énormes.
01:14:13 - Bien sûr.
01:14:14 L'ultra-droite à présent, et en tous les cas,
01:14:16 ce que considère le ministre de l'Intérieur comme ultra-droite.
01:14:19 Six manifestations ont été interdites ce week-end,
01:14:24 dont cinq classées par les autorités comme d'ultra-droite
01:14:26 ou d'extrême-droite, alors on en est bien dessus à l'assumer.
01:14:29 Et on était avec M. Fabre Bernadac,
01:14:33 qui est le fondateur de Place d'Armes,
01:14:35 ancien militaire à la retraite, qui est gendarme, mais militaire.
01:14:41 Donc qui voulait se mobiliser aujourd'hui, il n'a pas pu.
01:14:46 Écoutez, c'était son propos liminaire, c'était pendant la conférence à Place d'Enfer Rochereau.
01:14:50 Écoutez bien ce qu'il dit, vous allez pouvoir réagir, Shannon.
01:14:54 Aujourd'hui, je suis triste, car mon pays n'est plus un pays libre.
01:15:01 Il est un pays où règne un despotisme sournois.
01:15:05 Aujourd'hui, je suis triste, car nous ne sommes plus en 2023,
01:15:12 mais en 1984, l'année que décrit Orwell,
01:15:16 avec le ministère de la vérité qui n'est que le ministère du mensonge.
01:15:20 Car bien évidemment, nous ne sommes pas et ne serons jamais des nervis d'extrême-droite.
01:15:25 Nous nous situons en dehors, d'ailleurs, du jeu politique.
01:15:29 Aujourd'hui, je suis triste, car je pense à ces millions de soldats morts,
01:15:34 pour leur patrie depuis 800 ans,
01:15:37 que nous ne pourrons pas honorer par notre recueillement lors de notre marche.
01:15:42 Aujourd'hui, je suis triste, car je pense à mes camarades anciens d'Afrique,
01:15:47 de Bosnie, d'Afghanistan ou du Moyen-Orient,
01:15:50 qui se faisaient une joie de monter à Paris, avec leurs drapeaux et leurs décorations,
01:15:54 en souvenir des combats passés, pour participer à la marche de la fierté française.
01:16:00 Aujourd'hui, je suis triste de voir qu'un ancien combattant ne pèse plus rien
01:16:07 face à des enragés qui éructent leur haine de la France.
01:16:11 Mais à qui M. Darmanin a donné le droit de manifester ?
01:16:16 Fabre Bernadac, Gabriel Cluzel.
01:16:19 Quand vous l'entendez, évidemment, comme on était en direct avec lui avant,
01:16:23 je lui ai donné la parole, mais j'ai trouvé que cette déclaration était très forte.
01:16:26 Il explique les raisons pour lesquelles il voulait manifester.
01:16:29 Il explique qu'il est apolitique, du moins que ce n'était pas une...
01:16:32 On se discute quand même, une fois qu'on a lu ces textes.
01:16:35 C'est-à-dire, vous avez lu ces textes ?
01:16:37 J'ai lu pourquoi nos combattants, le texte qui est en une sur leur site,
01:16:41 dire qu'ils sont apolitiques n'est pas tout à fait exact.
01:16:44 Par exemple, leur adversaire très clair, c'est l'islam.
01:16:48 Le monde musulman est pour eux un danger.
01:16:50 L'islam, c'est un parti politique.
01:16:51 Donc, c'est une opinion idéologique qui est politique.
01:16:54 Donc, dire qu'il est apolitique me paraît excessif.
01:16:57 Après, ça ne justifie en rien...
01:16:59 Je retire apolitique, vous avez peut-être raison, Philippe Guibert.
01:17:02 En revanche, quand vous lisez ce texte...
01:17:04 Ça ne justifie en rien l'interdiction.
01:17:05 Non, mais quand vous lisez ce texte, est-ce que vous faites un pont
01:17:08 entre la manifestation d'ultra-droite de la semaine dernière
01:17:12 et cette manifestation des militaires à la retraite
01:17:16 qui voulaient, un, s'unir aujourd'hui pour rendre hommage aux frères d'armes tombés
01:17:22 ces dernières années, à la situation en France et à l'Union sacrée ?
01:17:28 Est-ce que vous faites ce pont-là ?
01:17:29 A l'évidence, ils ne sont pas qu'une association d'anciens combattants.
01:17:33 Donc, vous êtes en train de le faire, le pont ?
01:17:35 C'est ça que je veux savoir.
01:17:36 Soyez clair, Philippe, dites les choses clairement.
01:17:38 Je ne compare pas ces messieurs avec les cagoulés de la semaine dernière
01:17:42 et les parents noirs.
01:17:43 Je dis simplement qu'ils font partie du débat politique
01:17:46 et qu'il ne faut pas les présenter.
01:17:47 Donc, est-ce que vous le faites, le pont, Philippe ?
01:17:49 Pardonnez-moi, mais...
01:17:50 Je viens de vous répondre, je viens de vous dire que non,
01:17:52 je ne les compare pas aux cagoulés et autres croix celtiques de la dernière fois.
01:17:56 Mais ils font de la politique, ne les présentant pas comme un politique.
01:17:59 Gabrielle Cluzel, quand vous entendez le discours de...
01:18:02 Disons que je m'interroge au-delà du fait que c'est évidemment assez surréaliste
01:18:08 comme décision d'interdire ce genre de manif.
01:18:11 Je m'interroge, Gérald Darmanin ne s'est pas demandé
01:18:14 si ça allait être vraiment très contre-productif.
01:18:17 Quand on a vu, les Français ont vu sur leurs écrans,
01:18:20 dans leurs rues, dans les grandes métropoles,
01:18:22 les rues dévastées par les Black Blocs
01:18:28 et qu'aujourd'hui, ils voient que ces messieurs,
01:18:31 on peut être d'accord, pas d'accord, c'est pas le sujet, j'ai envie de dire,
01:18:34 mais ces messieurs qui, de toute évidence, ont servi la France toute leur vie
01:18:38 et qui ne sont pas des galopins, des lapins de six semaines, si vous voulez.
01:18:42 Et ils n'ont pas l'air de menacer du tout la République.
01:18:47 Et quand on voit qu'ils sont interdits,
01:18:49 comment voulez-vous que les Français n'aient pas un regard abasourdi ?
01:18:53 Ils se disent, mais c'est pas possible,
01:18:55 cette fameuse Maxime, fort avec les faibles, faible avec les forts,
01:18:58 elle prend aujourd'hui toute sa signification.
01:19:01 Le problème, c'est que, comme il l'a expliqué,
01:19:03 et on n'a pas de raison de mettre sa parole en doute,
01:19:05 comme il a expliqué qu'il n'a pas pu faire de référé faute de temps,
01:19:08 on ne saura jamais ce qu'aurait décidé la justice.
01:19:10 Et ça, c'est quand même un petit peu souriant.
01:19:12 Shannon Seban, présidente Renaissance de Seine-Saint-Denis,
01:19:15 aujourd'hui, alors peut-être que vous avez manqué cette partie,
01:19:18 mais par exemple, Place d'Armes n'a pas pu à temps déposer ce référé
01:19:21 puisqu'ils ont eu la notification de l'interdiction de manifester hier à 16h40
01:19:26 et que le greffe du tribunal administratif, à 18h, terminait son job.
01:19:32 Donc ils n'ont même pas eu le temps, si vous voulez, de se défendre.
01:19:35 Est-ce que vous trouvez que c'est des méthodes honnêtes ?
01:19:38 Moi, ce que je crois, et en tout cas, ce qui est honnête derrière tout cela,
01:19:41 c'est qu'on a effectivement Gérald Darmanin qui a pris la décision,
01:19:44 en tout cas qui a dit qu'il souhaitait voir interdit toutes les manifestations d'ultra-droite,
01:19:48 tout en précisant qu'il s'en remettait par ailleurs au tribunal
01:19:51 et à la décision du tribunal administratif sur l'autorisation ou non
01:19:55 de ces manifestations et de ces mouvements de manifestation.
01:19:59 Donc ça, je crois que c'est honnête.
01:20:00 Pourquoi c'est d'autant plus honnête, et on ne va pas ici faire preuve d'hypocrisie,
01:20:03 quand vous regardez parmi les cinq manifestations
01:20:05 qui ont été interdites par un arrêté préfectoral,
01:20:09 vous aviez, je vais prendre au hasard, parmi les cinq,
01:20:11 une manifestation qui était, en tout cas, souhaitée par le groupuscule des nationalistes,
01:20:15 dont le leader n'est autre qu'Ivan Benedetti.
01:20:17 Qui est Ivan Benedetti ?
01:20:19 C'est un militant d'ultra-droite qui a tenu ouvertement
01:20:22 des propos racistes, antisémites, xénophobes,
01:20:25 qui a contesté le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
01:20:28 Donc quand, effectivement, on prend la décision d'interdire
01:20:31 des mouvements de rassemblement avec, effectivement,
01:20:34 des groupuscules comme Ivan Benedetti qui sont à la tête de tout cela,
01:20:37 je crois qu'il y a une décision derrière tout cela,
01:20:39 qui est de dire qu'on ne peut pas tolérer ce genre de mouvements-là.
01:20:41 Et je me permettrais ici de rappeler un point.
01:20:43 C'est que moi j'entends ici et là, sur ce plateau,
01:20:45 le parallèle fait entre les black blocs et les militants d'ultra-droite.
01:20:48 Mais on ne va pas ici tout mélanger.
01:20:50 Moi ce que je veux dire, c'est que la violence idéologique,
01:20:53 la violence verbale, elle est tout aussi dangereuse
01:20:56 que la violence physique.
01:20:58 Et que quand vous avez, et moi j'ai...
01:21:00 - Mais mon Dieu, vous me faites peur, Madame.
01:21:02 - Pardonnez-moi, vous me faites peur.
01:21:04 - Ce que j'ai vu, Madame Cluzel, samedi dernier...
01:21:06 - Oulah, vous me faites peur. Votre phrase fait peur.
01:21:09 Je vous assure, elle est assez effrayante.
01:21:11 - Tout vous fait peur. - Non, non, non.
01:21:13 - Parce que confondre les faits... - Laissez-moi finir, Madame Cluzel.
01:21:16 - C'est assez terrible. - Je ne vous ai pas coupé,
01:21:18 Madame Cluzel. Je ne vous ai pas coupé.
01:21:20 Vous me laissez terminer, s'il vous plaît.
01:21:22 Samedi dernier, ce qu'on avait à Paris,
01:21:24 le mouvement auquel j'ai assisté, c'était justement
01:21:26 un défilé d'hommes, caloulés, vêtus de noir,
01:21:29 qui empêchait les journalistes de pratiquer leur métier et d'exercer leurs frontières.
01:21:32 - Ce n'est pas du tout le cas à l'ultra-gauche.
01:21:34 - Shannon Seban, vous vous fichez de votre tête.
01:21:36 - Et donc me dire qu'effectivement, on n'a pas à interdire
01:21:39 ce genre de mouvements-là sous prétexte qu'ils ne sont pas violents,
01:21:43 c'est faire preuve d'hypocrisie.
01:21:45 - Attendez, parce qu'il y a la publicité.
01:21:47 J'espère, Shannon Seban, que vous avez le même discours
01:21:50 sur chaque manifestation depuis le 19 janvier, mais ça peut remonter.
01:21:53 Tous les journalistes de chaînes d'information qui vont sur le terrain
01:21:56 sont obligés d'être avec une sécurité,
01:21:58 une sécurité de sécurité, sinon ils ne peuvent pas couvrir la manifestation.
01:22:01 D'autres sont obligés de se cagouler pour les couvrir, etc.
01:22:05 La publicité, on revient dans un instant.
01:22:08 Ça faisait 30 ans qu'elle se tenait, cette manifestation, la semaine dernière.
01:22:14 La pub.
01:22:16 18h30 sur CNews, on a pris un tout petit peu de retard
01:22:23 parce que la première partie était passionnante,
01:22:25 et on a eu un petit peu de retard,
01:22:28 mais on a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:30 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:32 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:34 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:36 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:38 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:40 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:42 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:44 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:46 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:48 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:50 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:52 On a réussi à faire un petit peu de retard.
01:22:54 Volodymyr Zelensky a rencontré la chef du gouvernement
01:22:56 Georgia Melony et le président Sergio Mattarella.
01:22:59 Il s'est ensuite rendu au Vatican pour rencontrer
01:23:01 le pape François, fervent défenseur de la paix en Ukraine.
01:23:04 Le pape a souligné devant des ambassadeurs
01:23:06 que cette guerre portait des souffrances
01:23:08 et des morts indicibles.
01:23:10 Volodymyr Zelensky se rendra demain en Allemagne,
01:23:12 selon le gouvernement.
01:23:14 A Barmout, ville épicentre des combats en Ukraine,
01:23:16 au moins deux personnes ont été tuées et dix blessées,
01:23:18 dont des enfants par une frappe russe,
01:23:20 alors que l'armée ukrainienne affirmait avancer
01:23:22 dans certaines zones autour de la ville de l'Est du pays.
01:23:25 Ces informations ont été publiées sur le réseau social Telegram.
01:23:29 Merci chère Maureen pour le point sur l'information.
01:23:32 Karim Zeribi, Gabriel Kuzelfi, Guybert, Eric Reuvel,
01:23:34 Shannon Seban, présidente renaissance de Sense.
01:23:36 Shannon Seban, je vous savais courageuse,
01:23:38 je ne vous savais pas malhonnête.
01:23:40 Oh non, malhonnête, c'est pas mon truc.
01:23:41 Je vous ai posé une question sur classe d'armes.
01:23:43 Oui.
01:23:44 Qui est une des manifestations qui était interdite
01:23:46 juste avant la publicité.
01:23:47 Vous avez eu tout un argumentaire sur les manifestations interdites
01:23:51 et notamment sur un individu, M. Benedetti,
01:23:53 qui tenait ou qui a tenu des propos antisémites, racistes, etc.
01:23:57 Ce que je trouve malhonnête, pourquoi je vous dis ça,
01:23:59 c'est que vous êtes en train, et quand je dis vous,
01:24:01 c'est Gérald Darmanin, de mettre dans une même case
01:24:05 des gens qui n'ont rien à voir.
01:24:07 Soit place d'armes, ces anciens militaires
01:24:10 sont des antisémites, extrémistes, néofascistes, que sais-je,
01:24:14 et il y a matière à interdire la manifestation,
01:24:17 soit on est en train d'englober tout le monde
01:24:19 et là ça devient dangereux.
01:24:21 Il n'y a aucune malhonnêteté de ma part,
01:24:23 ni aucune malhonnêteté de Gérald Darmanin
01:24:25 et du gouvernement de manière générale
01:24:27 autour de l'interdiction de ces manifestations.
01:24:29 En revanche, il y a une instruction qui est celle de Gérald Darmanin
01:24:31 en tant que ministre de l'Intérieur, qui est très claire,
01:24:34 et qui est de dire qu'effectivement, il souhaite voir interdites
01:24:37 toutes les manifestations d'ultra-droite et d'extrême-droite
01:24:40 et qu'il s'en laissait ensuite, qu'il remettait ensuite la décision
01:24:45 au tribunal administratif et donc à la justice.
01:24:47 Donc ça prouve bien ici que nos institutions fonctionnent parfaitement bien.
01:24:50 Et il s'avère ici que le tribunal administratif a décidé justement
01:24:54 d'autoriser cette manifestation.
01:24:55 Faux ! Ils n'ont pas pu faire de référé place d'armes.
01:24:58 Parce qu'ils n'ont pas eu le temps.
01:25:00 Ça c'est encore une fois un malhonnêteté acte II.
01:25:03 Mais non mais attendez, on n'est pas ici pour se juger les uns les autres
01:25:06 et pour juger ici la teneur de mes propos.
01:25:08 Moi ce que je veux vous dire, c'est qu'encore une fois,
01:25:10 il y a eu en tout cas, le tribunal administratif a rendu sa décision.
01:25:14 Si Gérald Darmanin estimait qu'il était nécessaire d'interdire
01:25:18 la manifestation de ce groupuscule, et bien encore une fois,
01:25:21 ça relève ici de sa décision.
01:25:22 Et je crois qu'il y avait en tout cas des motifs légitimes de sa part pour le faire.
01:25:25 Ce n'est pas une décision qui est arbitraire.
01:25:27 Bon, ça c'est une question qu'on va se poser.
01:25:30 Philippe Hibert, dans un instant, on reprend le débat sur l'ultra droite.
01:25:33 On reprend le débat dans un instant sur l'ultra droite.
01:25:36 Mais c'est un autre sujet qui est éminemment important.
01:25:40 Et parce que l'État est lâche depuis des années,
01:25:43 parce qu'ils n'ont pas réussi à régler cette problématique
01:25:47 de l'extrême gauche et de l'ultra gauche dans les universités,
01:25:50 il faut trouver, bien sûr, d'autres prismes.
01:25:54 Et c'est comme ça que ça peut être traité.
01:25:56 À l'université, c'est quand même fascinant ce qu'on est en train de vivre
01:25:58 depuis maintenant le début de l'année.
01:26:00 Vous avez l'université de Bordeaux qui a été saccagée
01:26:04 par des militants d'ultra droite, avec un ultra gauche, pardonnez-moi,
01:26:09 à l'unisson.
01:26:10 Vous avez des intellectuels qui ne peuvent pas être invités car menacés.
01:26:19 Vous avez des examens maintenant en écriture inclusive.
01:26:22 Non mais c'est un tout, c'est un climat, bien évidemment.
01:26:25 Regardez ce sujet parce que maintenant vous avez à Grenoble
01:26:27 des étudiants syndicaux qui sont menacés de mort
01:26:33 autour d'une situation, c'est le disaméliorable.
01:26:36 Alors je le dis aux téléspectateurs, le disaméliorable,
01:26:38 c'est quand votre moyenne est supérieure à 10,
01:26:40 imaginons que vous avez 15, on vous garde le 15,
01:26:42 mais si vous avez 7, parce que vous n'avez pas pu aller en cours,
01:26:45 que sais-je, c'est fait pendant le confinement,
01:26:47 et bien votre note minimale est à 10.
01:26:50 Et les syndicats de l'Uni, on dit "nous on est archi contre".
01:26:55 Ils sont menacés de mort à Grenoble pour ça.
01:26:57 Regardez le sujet de Maxime Lavandé.
01:26:59 Un tag qui appelle au meurtre.
01:27:03 Découvert vendredi sur la façade de l'université de Grenoble-Alpes,
01:27:06 ils visent deux membres de l'union nationale interuniversitaire
01:27:09 qui s'opposent à la mesure du disaméliorable
01:27:11 voulu par certains étudiants pour valider leur année.
01:27:14 Nous on s'est frontalement opposés au disaméliorable
01:27:18 parce qu'on sait que c'est une mesure qui est antiméritocratique
01:27:22 et une mesure qui amènerait juste à une chute,
01:27:24 même pas une baisse, mais une réelle chute
01:27:26 de niveau général à l'université.
01:27:28 Des menaces et des intimidations récurrentes pour le syndicat
01:27:31 et une justice qui selon eux n'est pas dissuasive.
01:27:34 Par exemple les antifas ont agressé plusieurs de nos militants,
01:27:37 une justice qui n'a pas été efficace
01:27:40 et qui a condamné les antifas à seulement 70 heures de travail d'intérêt général
01:27:45 et 1000 euros d'amende.
01:27:46 On crée un sentiment d'impunité chez ces militants d'extrême gauche
01:27:49 et par la suite ils peuvent se permettre d'aller toujours plus loin
01:27:53 et aujourd'hui d'appeler au meurtre de membres de l'union.
01:27:56 Dans un tweet, l'université de Grenoble condamne avec la plus grande fermeté
01:28:00 la menace de mort et affirme son attachement sans faille aux valeurs républicaines.
01:28:04 De leur côté, les deux personnes visées par les tags ont porté plainte contre X.
01:28:09 On est avec Anan Mansoury, merci d'être avec nous.
01:28:11 Vous êtes membre uni à l'université de Grenoble.
01:28:15 Encore une fois, vous avez ces menaces, ces attaques.
01:28:20 Est-ce que c'est la foi de trop ?
01:28:22 Est-ce que vous avez l'assurance aujourd'hui d'être protégé
01:28:26 et par l'université et peut-être par la ministre de l'enseignement supérieur,
01:28:29 qui se fait si discrète ces derniers temps,
01:28:31 mais qui a quand même trouvé l'occasion de tweeter en disant
01:28:35 "je condamne les tags inscrits ce matin sur le mur de Grenoble,
01:28:38 il est inadmissible que des menaces soient proférées contre des étudiants,
01:28:41 ma position restera ferme, oui au débat d'idées,
01:28:43 non à la délation sur la place publique et à l'incitation à la haine".
01:28:47 Est-ce que c'est un fait marginal, Anan Mansoury ?
01:28:50 Et je sais que vous avez un train donc ça va être rapide,
01:28:52 mais est-ce que c'est un fait marginal ou ça arrive régulièrement ?
01:28:55 Absolument pas, c'est pas un fait marginal, en effet c'est sûrement la fois de trop.
01:29:00 Nous ça fait des mois qu'on signale à notre président d'université
01:29:05 qu'on est régulièrement menacé et finalement il n'y a aucune mesure
01:29:09 qui est prise pour protéger les membres de l'Uni Grenoble
01:29:13 et au final on en arrive au pire, donc des menaces de mort.
01:29:17 Donc non, c'est pas du tout un cas isolé.
01:29:20 On parle aussi de la ministre de l'enseignement supérieur
01:29:22 qui bien évidemment a condamné, super, c'est très bien de faire un tweet.
01:29:26 En attendant, nous ce qu'on attend c'est des mesures réelles
01:29:28 pour assurer l'intégrité physique de nos militants, le débat d'idées,
01:29:32 parce qu'on est quand même face à des militants d'extrême gauche
01:29:35 qui ne trouvent pas d'autre moyen pour appuyer leurs propos
01:29:39 et leurs idées qui, au-delà de la menace elle-même, sont absolument ridicules
01:29:44 et les arrangent en réalité que eux, le 10 améliorable,
01:29:47 parce qu'en réalité un étudiant qui est allé en cours toute l'année,
01:29:50 qui a révisé, parfois même en ayant un job étudiant à côté,
01:29:53 il n'a pas du tout envie d'avoir une note qui est le résultat d'un diplôme
01:29:58 qui va être complètement donné finalement.
01:30:01 Ça les arrange eux parce qu'ils ont passé leur année en manif,
01:30:04 à casser du flic et à ne pas réviser.
01:30:06 Donc oui, c'est la foi de trop, mais en tout cas on ne se sent pas
01:30:12 que notre combat est pris en compte par ni le ministre,
01:30:15 ni la ministre, pardon, ni le président de l'université.
01:30:17 Merci pour votre témoignage, Anna de Mansoury, membre de l'Uni Grenoble.
01:30:22 C'est un climat autour de l'université Gabrielle Pluzel,
01:30:25 ou peut-être Eric Grevel qu'on n'a pas entendu à 18,
01:30:28 sur le climat qu'il y a autour de l'université.
01:30:33 Oui, oui, oui. Alors moi ce que je voudrais surtout souligner,
01:30:36 au-delà des menaces de mort qui sont intolérables, etc.,
01:30:39 l'extrême gauche vis-à-vis d'un syndicat de droite,
01:30:42 le syndicat lui est un syndicat de droite.
01:30:44 Il n'y a pas de prudence de l'enquête là.
01:30:45 Mais ce que je voudrais dire surtout, c'est que sur le débat de fond quand même,
01:30:49 sur la note, vous voyez, sur la note, c'est-à-dire qu'on peut quand même
01:30:52 comprendre le raisonnement de la jeune étudiante.
01:30:55 On peut comprendre que des gens qui sont investis,
01:30:57 qui ont parfois travaillé à côté pour essayer de se nourrir
01:31:02 et en même temps de continuer à bûcher et qui passent les examens,
01:31:05 voient d'un mauvais œil, si vous voulez, cette espèce de nivellement des notes
01:31:10 au prétexte qu'il faudrait qu'il y ait une espèce de justice
01:31:14 quasiment sociale au sein de l'université.
01:31:17 Mais le débat de fond, il est très intéressant,
01:31:19 parce qu'en fait, on nivelle beaucoup de valeurs.
01:31:22 On nivelle beaucoup de valeurs dans l'enseignement et on assiste à quoi ?
01:31:25 On assiste ensuite, derrière, à l'effondrement de la France dans les classements.
01:31:29 Donc vous, c'est sur la question des notes, mais moi je ne comprends pas.
01:31:32 Non, mais parce que, pardonnez-moi.
01:31:34 Vous avez des groupuscules d'extrême gauche qui ont pris le pouvoir dans les universités.
01:31:39 On est d'accord.
01:31:40 Non, mais on est d'accord, moi je ne trouve pas ça normal.
01:31:42 Mais ce n'est pas d'hier.
01:31:43 Mais ce n'est pas d'hier.
01:31:44 Donc on fait quoi ? On ne fait rien ?
01:31:45 Non, on ne fait pas rien, bien sûr.
01:31:46 Ce n'est pas d'hier que l'extrême gauche a pris le pouvoir.
01:31:49 Ce n'est pas d'hier que l'extrême gauche...
01:31:51 Donc vous êtes habitués à crever.
01:31:53 En fait, les intellectuels y compris de gauche,
01:31:55 de s'exprimer comme madame Agazinsky ou comme d'autres.
01:31:58 Ce n'est pas nouveau, ça a toujours existé.
01:32:00 Mais vous donnez la parole.
01:32:01 Mais ne négligez pas le débat que je viens de mettre sur la table.
01:32:03 Je ne le néglige pas.
01:32:04 Le nivellement par le bas.
01:32:07 C'était le thème juste avant.
01:32:09 Mais moi, je voulais qu'on prenne un peu de hauteur
01:32:11 parce qu'on a vécu une séquence ces derniers mois absolument hallucinante à l'université.
01:32:17 Vous avez une université de Bordeaux qui, pendant trois semaines,
01:32:20 a été aux mains de groupes d'ultra-gauche, saccagés.
01:32:25 Ça va coûter des centaines de milliers d'euros,
01:32:27 au frais évidemment du contribuable.
01:32:29 Même constat, et là je vais vous faire réagir, Karim.
01:32:32 Florence Bergeau-Blackler, qu'on a reçue ici avec Mathieu Bocoté.
01:32:37 Formidable entretien, je le dis aux téléspectateurs qui peuvent revoir la séquence.
01:32:42 La question c'est de savoir si elle a été censurée à la Sorbonne.
01:32:44 Alors maintenant on essaie de faire comme on peut.
01:32:47 La séquence est reportée.
01:32:49 La chercheuse Florence Bergeau-Blackler devait tenir une conférence sur le frérisme et les frères musulmans.
01:32:55 Elle a été annulée, finalement reportée, pour des raisons de sécurité,
01:32:58 sans en informer la chercheuse.
01:32:59 Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé qu'il recevrait l'anthropologue prochainement.
01:33:04 On va l'écouter jeudi matin, elle a été interviewée par Sonia Mabrouk.
01:33:07 Écoutons bien ce qu'elle dit, Florence Bergeau-Blackler.
01:33:10 Je n'ai pas reçu d'appel, ni du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
01:33:16 ni du CNRS, ni de mon laboratoire.
01:33:19 Le soutien, effectivement, est assez timide, on peut le dire.
01:33:23 Assez timide, y compris de la part du CNRS.
01:33:26 Donc rien de la ministre, rien du gouvernement, et aussi de votre laboratoire,
01:33:30 c'est-à-dire là où vous travaillez depuis tant d'années.
01:33:33 Alors pas tout à fait rien, puisque le ministère et le CNRS ont tweeté il y a quelques temps,
01:33:39 en ma défense, en disant que les menaces de mort, notamment, étaient inacceptables.
01:33:44 Mais en effet, pas de relation directe avec le ministère ou le CNRS,
01:33:50 en dehors du département des Affaires juridiques,
01:33:53 pour m'accorder la protection aux fonctionnaires, à laquelle j'ai droit en tant que fonctionnaire.
01:33:59 Comme pour les élus menacés, Karim Zeribi, on est face à un État, à un gouvernement,
01:34:04 où il y a 50 nuances de lâcheté, 50 nuances d'attentisme.
01:34:08 C'est-à-dire qu'on n'est pas capable d'aller directement à la source en disant
01:34:11 "cette femme, elle doit tenir cette conférence".
01:34:13 On la protège coûte que coûte, et ce n'est pas des groupuscules d'extrême-gauche,
01:34:17 pour le thème d'avant, ou des groupes islamistes, qui vont faire la loi dans les universités.
01:34:25 – Moi, je voudrais d'abord dire que devant toute menace de mort, il faut s'indigner,
01:34:28 quelle que soit la personne qui est ciblée, ou l'organisation qui est visée.
01:34:33 C'est une indignation qui doit être générale et catégorique.
01:34:38 Ensuite, ce qui me choque, c'est que l'université,
01:34:41 qui est le lieu du savoir, de la confrontation, du débat,
01:34:44 a perdu, je dirais, cette dimension-là.
01:34:48 J'ai le sentiment que, selon les universités,
01:34:50 on ne veut entendre que les gens avec lesquels on est d'accord.
01:34:54 Et c'est tiré vers le bas, le débat universitaire.
01:34:59 Cette chercheuse au CNRS, je me suis intéressé à ce qu'elle a écrit.
01:35:03 Et j'ai constaté, quand je me suis intéressé à ce qu'elle a écrit,
01:35:06 qu'il y avait des chercheurs au CNRS qui étaient totalement opposés à ce qu'elle écrivait.
01:35:11 Elle a critiqué un chrétien à ses thèses, un chrétien à ses recherches,
01:35:14 son travail de recherche, parce qu'ils étaient eux-mêmes islamologues.
01:35:16 Moi, ce que j'aimerais, c'est qu'à l'université, on puisse savoir
01:35:19 que des chercheurs du CNRS sont d'accord ou pas, évoquer ce débat.
01:35:23 Et qu'on ait droit au débat.
01:35:24 Or, là, aujourd'hui, on a le sentiment que les syndicats de droite,
01:35:28 voire d'extrême droite, veulent entendre que des gens qui sont d'accord avec eux.
01:35:31 Les syndicats de gauche et d'extrême gauche veulent entendre
01:35:33 que des intellectuels et des chercheurs qui sont d'accord avec eux.
01:35:36 On est dans cet entre-soi, entre guillemets, de la pensée,
01:35:39 où on n'accepte plus de débattre avec des gens avec lesquels on n'est pas d'accord.
01:35:43 Or, l'université, pour moi, est le lieu des oppositions.
01:35:46 Que l'on soit d'accord ou pas avec un intellectuel ou un chercheur,
01:35:49 il a droit de parole, droit d'expression, et on doit laisser le débat prendre place.
01:35:54 J'entends tout à fait ce que vous dites, mais en revanche,
01:35:57 il va falloir me trouver le nom des universités d'associations de droite
01:36:02 ou d'extrême droite qui refusent de recevoir des intellectuels,
01:36:07 des penseurs à gauche, etc.
01:36:10 - Il a dit les deux.
01:36:11 - Non, j'ai dit que si l'Uni fait une...
01:36:15 Pour citer l'Uni, puisqu'on a eu l'Uni,
01:36:17 si l'Uni organise une conférence, ils vont avoir tendance à inviter des gens
01:36:21 avec lesquels ils sont d'accord.
01:36:23 - Pas forcément.
01:36:24 - Il y a du débat, justement.
01:36:25 - Mais pourquoi ils ne vont pas voir des gens de gauche ?
01:36:27 - Regardez lorsque cette chercheuse est invitée, là, sur son livre.
01:36:32 Bon, je l'ai dit, et c'est public, il y a des chercheurs qui ont bossé avec elle
01:36:36 et qui disent que ce qu'elle écrit est un non-sens.
01:36:39 - D'autres qu'ils le saluent.
01:36:41 - Et ils le disent. Pourquoi on ne les met pas en face ?
01:36:44 Mais c'est ça la grandeur du débat.
01:36:46 - Mais elle n'a pas été reçue.
01:36:48 - Je ne dis pas qu'elle est reçue, je dis que le débat tel qu'il était prévu...
01:36:51 - Comment vous voulez qu'il débarque ?
01:36:52 Est-ce qu'elle n'a même pas été reçue, Mme Slagner ?
01:36:54 - En tous les cas, s'il y a une université qui est majoritairement à droite
01:36:59 et qui interdit les penseurs de gauche,
01:37:02 par exemple si un jour Philippe Guibert est interdit dans une université à droite,
01:37:06 alors là je serais curieux de connaître le nom de cette université.
01:37:09 Malheureusement, aujourd'hui, c'est plus à gauche que ça se passe.
01:37:12 Bien sûr, Philippe.
01:37:13 - Sur la question de l'islamisme, de l'islam,
01:37:17 il y a dans le milieu universitaire une énorme crispation idéologique sur le sujet.
01:37:22 Moi, j'avais été très frappé lorsque la précédente ministre de l'enseignement supérieur
01:37:27 avait voulu lancer une enquête sur l'islamo-gauchisme.
01:37:29 - Formidable, sur notre...
01:37:31 - Dans l'université.
01:37:33 Notion qu'on peut parfaitement contester.
01:37:35 On peut la discuter comme on peut discuter toutes les notions.
01:37:38 - Mais il n'y a pas de tabou.
01:37:39 - Son inventeur Taguieff lui donnait une signification précise
01:37:42 qu'on pouvait discuter et que lui ne mettait pas à toutes les sauces.
01:37:45 - Mais elle n'a jamais lancé une enquête.
01:37:46 - Mais ce qui me fascine dans le milieu universitaire sciences humaines,
01:37:50 c'est que cette notion d'islamo-gauchiste est considérée comme d'extrême droite.
01:37:54 On n'a même pas le droit d'en parler.
01:37:56 En revanche, la notion d'islamophobie
01:37:58 qui a été apportée par nos très chers amis les frères musulmans,
01:38:01 dont cette dame dont on parle, anthropologue, son livre,
01:38:04 porte sur les réseaux fréristes,
01:38:06 la notion d'islamophobie est dans une partie du milieu universitaire
01:38:09 acceptée sans aucune discussion.
01:38:11 - Comment vous l'expliquez ça ?
01:38:13 Il nous reste cinq minutes parce que je...
01:38:15 - Alors que c'est une notion hautement discutable.
01:38:18 - Gabriel...
01:38:19 - Et là je rejoins Karim en disant
01:38:21 que ces notions méritent discussion, débat et critique,
01:38:24 que ce soit l'islamo-gauchisme ou que ce soit l'islamophobie.
01:38:27 Et que c'est de moins en moins possible à l'université.
01:38:30 - Ça reste des fonds de commerce politiques puisqu'on n'en débat pas.
01:38:33 - Gabriel, de manière générale, cet univers au sein de l'université,
01:38:37 vous avez une...
01:38:38 Moi je suis désolé Madame Rotailleau, la ministre, elle peut tweeter,
01:38:41 mais quand vous avez vu ce qui s'était passé à Bordeaux,
01:38:44 qu'il n'y a même pas eu un ministre qui soit allé sur le terrain en disant
01:38:47 "c'est terminé, la fête est finie, les 300 personnes
01:38:49 qui ont saccagé l'université, on va les retrouver".
01:38:52 Pareil pour Grenoble, vous avez des étudiants qui sont menacés de mort.
01:38:55 Vous allez à l'université de Grenoble, l'enquête en cours,
01:38:58 vous essayez de remuer ciel et terre.
01:39:00 Là, pour cette anthropologue à la Sorbonne,
01:39:03 vous êtes la première à l'inviter, vous lui ouvrez la porte.
01:39:05 Voilà ce qu'il faudrait faire.
01:39:06 - Oui d'ailleurs, moi sur cette anthropologue,
01:39:08 j'ai guetté le compte Twitter de Madame Rotailleau,
01:39:11 je n'ai rien vu.
01:39:12 Et si vous le voyez, c'est quand même récemment ?
01:39:14 - Oui, je crois.
01:39:15 - Jusqu'à vendredi matin, voilà.
01:39:16 - Je vais regarder.
01:39:17 - Alors peut-être vendredi et...
01:39:18 - Non, non, je crois qu'elle l'a soutenue,
01:39:19 elle l'a soutenue mais parce que c'était...
01:39:20 - Très bien, bon alors jusqu'à jeudi, on va dire.
01:39:23 - Un tweet, ça ne sert à rien.
01:39:24 - Je vous laisse imaginer la situation,
01:39:26 c'est-à-dire qu'on a eu à l'université de Bordeaux,
01:39:28 Jean-Marc Rouillant, terroriste,
01:39:31 condamné pour complicité de meurtre,
01:39:35 qui sur les ondes d'une radio a dit...
01:39:37 - Il a assassiné.
01:39:38 - D'assassinat, oui, pardon, c'est plus juste.
01:39:40 Sur les ondes d'une radio a dit qu'il fallait reconnaître
01:39:42 que les terroristes qui avaient assassiné au Bataclan
01:39:48 avaient du courage, donc lui, il s'est passé crème,
01:39:51 il est allé, il est intervenu devant des étudiants,
01:39:54 à l'université, personne n'a protesté.
01:39:57 En revanche, quand cette chercheuse du CNRS est invitée,
01:40:00 on l'a congédie, s'y nédié parce que visiblement,
01:40:05 on n'est pas capable d'assurer sa sécurité,
01:40:07 si j'ai bien compris le fond du sujet.
01:40:09 - Ça a été reporté au 2 juin.
01:40:11 - Ça a été, alors on va voir.
01:40:12 - Oui, reporté, c'est ce que j'ai dit.
01:40:14 - Ça a été reporté au 2 juin mais parce qu'il y a eu
01:40:17 un message médiatique, nous sommes d'accord.
01:40:20 Et je constate que ce phénomène existe dans les universités,
01:40:23 là je reviens sur les étudiants qui ont été menacés
01:40:25 depuis des dizaines d'années, d'ailleurs on critique
01:40:27 beaucoup les réseaux sociaux mais finalement,
01:40:29 ils ont au moins cette vertu, c'est de faire sortir
01:40:31 des informations, c'est des étudiants qui tweetent
01:40:33 et après c'est repris par les médias, parce qu'il y a 20,
01:40:36 déjà 20 ou 30 ans, les étudiants de droite se faisaient menacer.
01:40:39 Parce que cette culture d'ultra-gauche,
01:40:40 elle n'est pas arrivée en deux secondes,
01:40:42 cette culture woke à l'université qui est en fait totalitaire,
01:40:45 parce qu'il n'y a pas de place pour la droite.
01:40:47 Vous disiez, Karine Zéribil, oui il faudrait que des étudiants
01:40:51 de droite invitent des personnalités de gauche,
01:40:53 mais ils voudraient bien, mais le sectarisme est tel
01:40:55 que même les personnalités de gauche ne veulent pas
01:40:57 aller débattre quand elles sont invitées par l'Uni ou autre,
01:40:59 c'est ça la réalité.
01:41:00 - Le problème n'est que de la gauche.
01:41:01 - Et quand, ben oui, à l'université, oui.
01:41:03 - A l'université ?
01:41:04 - Il n'est qu'à gauche.
01:41:05 - Et oui.
01:41:06 - Il n'est qu'à gauche.
01:41:07 - A l'université.
01:41:08 - Les gens de droite, les d'extrême droite sont gentils,
01:41:10 doux, tolérants, humanistes.
01:41:12 - Ils ne font pas la loi à l'université.
01:41:14 - C'est Alice au Pays des Merveilles.
01:41:15 - Citez-moi une université où ils font la loi,
01:41:17 je serais curieuse de savoir.
01:41:18 - S'ils sont minoritaires, j'y peux rien.
01:41:20 - Ah, ils sont minoritaires, voilà.
01:41:22 - Vous imploniez peut-être pas.
01:41:23 - Ah ben oui, si madame, vous êtes dans le déni,
01:41:25 ça voudra dire qu'on vous malparait.
01:41:26 - Elle n'a pas ouvert la bouche, elle a même fait mort.
01:41:28 - Elle a voulu se lavoir, elle a fait la tête.
01:41:29 - Non, elle a même fait mort, réagissez.
01:41:30 - Franchement, c'est...
01:41:32 Quand je lis le bandeau, l'université gangrénée
01:41:34 par l'extrême gauche...
01:41:35 L'université en tant que lieu de savoir n'a pas à être gangrénée
01:41:38 par l'extrême gauche ou par l'extrême droite d'ailleurs.
01:41:41 - Oui, ben ça, il n'y a pas de risque.
01:41:42 - Non, mais on sait très bien que vous êtes militante ici,
01:41:45 c'est hallucinant de quoi.
01:41:46 Moi, ce que je vous dis ici, c'est que l'université,
01:41:48 madame Cluzel, en tant que...
01:41:50 - Vous savez ce qui se passe à l'université ?
01:41:51 Si moi, je suis militante, vous, vous travaillez
01:41:54 pour l'école du cirque, pardon, mais...
01:41:56 - Vous êtes extrêmement agressive, madame Cluzel,
01:41:58 et malheureusement, avec vous, on ne peut pas dialoguer.
01:42:00 Et je vous le dis très sincèrement comme je le pense,
01:42:02 je ne crois pas vous interrompre quand vous parlez,
01:42:04 donc je vous serais grèce, s'il vous plaît,
01:42:05 de bien vouloir me laisser parler quand j'essaye
01:42:07 de développer un argumentaire.
01:42:09 Merci à vous.
01:42:10 Ce que je voulais dire ici, c'est que l'université,
01:42:12 en tant que lieu de savoir, n'a pas à être gangrénée
01:42:15 que ce soit par l'extrême gauche ou par l'extrême droite.
01:42:17 Donc bien évidemment ici, que nous condamnons
01:42:19 avec la plus grande fermeté le fait que cette professeure,
01:42:22 que cette chercheuse en l'occurrence, n'ait pas pu tenir
01:42:25 cette conférence qui a été reportée au 2 juin.
01:42:27 Mais encore une fois, moi, le message que je veux faire passer,
01:42:29 c'est que l'université, c'est un lieu de savoir,
01:42:32 universel, on doit pouvoir débattre de toutes opinions,
01:42:38 peu importe d'où elles viennent, et c'est ça aujourd'hui
01:42:40 qui fait la richesse de l'université en tant que lieu de savoir.
01:42:42 C'est adorable, c'est gentil, c'est mignon,
01:42:44 ça s'appelle un vopio.
01:42:45 Et aujourd'hui, vous essayez de faire du en même temps,
01:42:47 comme votre patron Gérald Darmanin, c'est-à-dire qu'il renvoie
01:42:50 extrême droite et extrême gauche dos à dos.
01:42:52 Le problème, c'est qu'on a un problème à l'université,
01:42:54 pas avec l'extrême droite, avec l'extrême gauche.
01:42:57 Il n'y a jamais de problème avec l'extrême droite.
01:42:59 Mais pas l'université !
01:43:01 Mais enfin, soyez honnêtes quand même, il y a un moment,
01:43:03 il faut sortir la tête de l'autre.
01:43:05 Non mais tout à l'heure, quand on ne parlait pas de l'université,
01:43:07 il n'y en avait pas non plus.
01:43:08 L'université ne doit pas être prise en otage,
01:43:11 que ce soit par l'extrême droite comme par l'extrême gauche.
01:43:13 Bien sûr, mais ils sont que là, c'est par l'extrême gauche.
01:43:15 Ici, je reste sur le même pied d'égalité.
01:43:16 D'accord, quelle université est prise en otage par l'extrême droite ?
01:43:18 Moi, je ne vous parle pas de ça.
01:43:20 Il y en a un qui est avec moi.
01:43:21 Vous vous méprenez, je ne vous dis pas.
01:43:23 Il n'y a aucune université qui n'est pas prise en otage par l'extrême droite.
01:43:26 En tous les cas, allez c'est fini.
01:43:28 Nous sommes d'accord, sauf que l'extrême droite, il n'y en a pas.
01:43:30 Le rapport sur les services publics commandés par la précédente ministre
01:43:32 n'a jamais été commandé et ne sera jamais publié.
01:43:34 Il y a eu trop de pression en interne.
01:43:36 L'université, au nom de ses services publics,
01:43:38 elle est de moins en moins à gauche.
01:43:40 Mais si, ce rapport n'a jamais été commandé.
01:43:42 C'était un problème procedural.
01:43:44 Ce que je vous propose, c'est que vous en discutiez dans le couloir,
01:43:47 parce que là, dans un instant, c'est à se disputer.
01:43:49 C'est un peu mouvementé, un peu trop.
01:43:51 Alors que là, on ne s'y disputait pas.
01:43:53 Un peu trop d'ailleurs.
01:43:55 J'espère que ça a été confirmé.
01:43:57 Vous avez vu que dans la deuxième heure, on ne s'est pas laissé berner
01:43:59 par cette offensive contre les manifestations.
01:44:02 On en a moins parlé que prévu.
01:44:04 Moi, je pensais qu'on allait en parler beaucoup.
01:44:06 Et Gabriel Puzzel n'est pas une militante, mais une journaliste brillante.
01:44:10 Je ne remets pas en cause que c'était pas une péroqué.
01:44:12 Mais qui m'a dit que j'étais un perroqué.
01:44:14 Maintenant, sur les réseaux sociaux, on dit que je suis un perroqué.
01:44:16 Un gentil perroqué.
01:44:18 Je suis fier, mais voilà.
01:44:20 Moi, je vous soutiens et bam !
01:44:22 Vous avez vu, Philippe, comme je suis attaqué.
01:44:25 C'est le problème des gens de gauche.
01:44:27 Allez, camarades, je vous laisse.
01:44:29 Dans un instant, c'est à se disputer.
01:44:31 Pardonnez-moi pour le retard avec Olivier de Caron-Fleck.
01:44:33 Merci à tous les cinq.
01:44:35 [Musique]

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