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Le tribunal administratif de Paris a suspendu samedi un arrêté de la préfecture de police interdisant la tenue d'un colloque organisé samedi après-midi par le mouvement royaliste Action française classé à l'extrême droite, selon la décision transmise à l'AFP.

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Transcription
00:00 On entend sur un grand nombre de plateaux que telle manifestation a été autorisée.
00:05 Il faut vraiment arrêter avec ça.
00:07 Il n'y a pas de manifestation autorisée en France.
00:09 Il n'y a que des manifestations qui pourraient être interdites.
00:14 Le principe constitutionnel, le principe légal, le principe consacré
00:19 par la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
00:21 c'est la liberté absolue, intangible de manifester.
00:26 L'exception, ça peut être une interdiction dans un cas,
00:31 qui est un trouble à l'ordre public.
00:34 Alors, que Gérald Darmanin ait souhaité rendre un service à l'action française
00:39 et se soit fait emboîter le pas par le préfet de police de Paris en ce sens,
00:43 ça lui appartient, c'est une décision politique.
00:47 Personne n'a de stress aigu en lien avec l'action française.
00:51 On est en train de parler, j'ai fait des petites recherches,
00:53 comme tout le monde, de 3000 membres en 2018.
00:56 Je veux préciser que j'ai recherché ça,
00:58 pour pas qu'on pense que je sais ça par intérêt.
01:03 Donc, l'action française, ça n'existait plus dans les radars médiatiques,
01:09 dans les radars politiques, et là on en parle.
01:12 Donc, le principe, il est très clair, c'est la liberté de manifester,
01:16 l'exception, c'est l'interdiction s'il y a un trouble à l'ordre public.
01:21 Et ce trouble à l'ordre public, il doit être apprécié au cas par cas.
01:25 Et c'est très important de comprendre ça.
01:27 Quand le ministre Darmanin dit "nous interdisons ou nous interdirons
01:32 les manifestations d'extrême droite", ça ne fonctionne pas en droit.
01:36 C'est-à-dire qu'il viole le droit.
01:38 Je suis en train de vous dire quelque chose d'un peu signifiant,
01:40 le ministre de l'Intérieur viole le droit et appelle les préfets à violer le droit.
01:45 Je passe très rapidement sur le fait qu'il est la risée
01:47 de tous les constitutionnalistes, des juristes et des avocats,
01:50 parce que les choses sont aussi claires que ce que je m'efforce
01:54 de les exprimer.
01:56 Mais dans un contexte qui est celui-là,
01:59 il faut regarder s'il y a un trouble à l'ordre public.
02:01 C'est le seul critère qu'il convient de regarder.
02:04 Est-ce qu'il y a un trouble à l'ordre public dans une manifestation
02:07 de 400, 300 ou 500 membres de l'Action française,
02:10 comme ils le font chaque année et qui sont des héritiers présomptifs
02:14 de Charles Maurras ?
02:15 Charles Maurras a eu des idées qu'on peut estimer compliquées,
02:18 qu'on peut estimer dangereuses, que j'estime moi-même dangereuses et compliquées.
02:22 Ce n'est pas parce que le ministre Darmanin, par son amateurisme
02:27 ou par son calcul politique, me donne envie de défendre
02:30 l'Action française et l'extrême droite,
02:32 ce qui chez moi est un comble, de les défendre en droit,
02:34 j'entends qu'il convient de confondre ces deux pans,
02:39 l'un politique et l'autre en droit.
02:41 C'est peut-être un bon coup en politique,
02:42 je ne suis pas exactement qualifié ou pas le mieux qualifié
02:45 d'entre vous tous pour en parler, mais en droit, ça ne fonctionne pas.

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