TOUR DE FRANCE - 1976 - 9EME ETAPE -

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Cyclisme - Tour de France - 1976 -
9ème étape -
Juillet 1976 -
Comm FRA
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00:00 dans cette montée de l'Alpe d'Huez. Il est certain qu'il souffre, Freddy Martens,
00:03 mais il est pratiquement certain maintenant qu'il ne s'effondrera pas.
00:06 Et il a encore des chances actuellement de conserver son maillot jaune ce soir.
00:12 Il est dans la roue à l'instant de Bellini qui était juste devant lui,
00:17 et à l'instant de De Witt maintenant, l'autre belge.
00:19 Et je vous laisse Bernard avec d'autres images peut-être,
00:23 alors que Polentier a été touché en fait par le Zoutemel qui n'y va pas.
00:26 - Oui Daniel, nous avons vu tout à l'heure au début,
00:28 Polentier qui était légèrement distancé sous une impulsion de Van Imp.
00:33 Et Van Imp a porté plusieurs attaques en tête.
00:35 Il était accompagné par Zoutemel,
00:36 le Hollandais s'est accroché dans la roue de Van Imp.
00:39 Il a pu résister.
00:40 Quant au petit Polentier, il s'est fait un petit peu décrocher.
00:44 Il risque de payer d'ailleurs l'effort d'avoir voulu à tout prix conserver la roue de Van Imp.
00:48 Un Van Imp qui a donc décidé aujourd'hui d'attaquer,
00:52 de mettre un petit peu les choses au point.
00:53 On voit en tête du peloton Bernard Stelnet qui peine un petit peu,
00:57 qui secoue des épaules, de la tête, le nez aplati sur le guidon.
01:01 Vraiment, on voit qu'il fait le tauron actuellement Bernard Stelnet.
01:04 Mais il veut concéder le moins de terrain possible.
01:06 Et on peut dire qu'aujourd'hui, c'est la première référence sérieuse,
01:09 alors que Polentier va être pris par le groupe que vous suivez actuellement.
01:13 Et Bernard Stelnet est un petit peu à la peine.
01:15 - Oui Bernard Stelnet emmène toujours ce groupe avec Raymond Foulida.
01:19 Et nous allons retourner un petit peu devant.
01:22 Nous allons essayer de retourner devant pour voir ce qui se passe.
01:26 Il y a une centaine de mètres d'avance aujourd'hui,
01:29 pour Jöp Söttömälk et Lucien Van Imp.
01:32 Et Jöp Söttömälk voulait essayer aujourd'hui un nouveau vélo.
01:36 Un vélo encore allégé avec des moyeux à roulement,
01:39 non pas à billes mais à aiguilles,
01:40 qui permettent de gagner encore quelques grammes.
01:43 Mais finalement on ne connaissait pas exactement si c'était assez solide.
01:46 Et il ne l'a pas essayé aujourd'hui par presque Raymond Foulida.
01:49 Et je vous laisse écouter la foule.
01:50 Je vous ai laissé écouter les spectateurs.
01:58 Je vais aller voir devant,
02:00 alors que la moto image reste avec ce groupe là.
02:03 Le groupe de Raymond Foulida et Stevenet.
02:06 Oui je pense que Jöp Léviron pourrait remonter d'ailleurs.
02:09 Pour que nous puissions avoir une idée de l'écart qu'il y a.
02:15 Et l'écart qui se creuse considérablement,
02:17 car il y a plus de 200 mètres maintenant.
02:19 300 mètres d'avance.
02:21 Je pense que si l'hélicoptère peut nous montrer cet écart,
02:24 il est très important maintenant.
02:26 Et Lucien Von Imp et Jöp Zuttemelke
02:28 ont réussi à creuser un écart de 300 mètres à peu près.
02:31 Et 300 mètres en côte,
02:33 cela fait quelque chose comme 45 secondes environ maintenant.
02:36 Et c'est Jöp Zuttemelke qui est en train de mener devant Lucien Von Imp.
02:41 Ils sont exactement contre le mur sur la gauche de la route.
02:45 Lucien Von Imp se retourne,
02:47 il ne voit rien derrière lui et pour cause.
02:50 Et nous avons l'écart je pense grâce à l'hélicoptère.
02:54 Alors que les coureurs sont un peu cachés par les sous-bois peut-être maintenant.
02:57 Ils sont un peu sous les arbres.
02:59 Oui j'ai une longue ligne droite ici de 200 mètres à peu près.
03:02 Mais on ne voit rien venir.
03:04 Et je vois à côté de moi Cyril Guimard,
03:05 le directeur sportif de Lucien Von Imp.
03:07 On va aller à côté de lui, on va aller le voir un petit peu.
03:10 Qui est assez soucieux en ce moment.
03:13 Qui regarde soucieux mais d'espérance Cyril.
03:16 Oui bien sûr, mais là je viens juste d'arriver derrière Jöp Zuttemelke et Von Im.
03:20 Et je ne sais pas encore dans quel état sont les deux coureurs.
03:23 De toute façon ça ne se passe pas mal parce que l'écart se creuse d'instant en instant.
03:27 Et derrière sont Poulidor et Tevnet qui roulent.
03:29 Mais la différence de style est très nette.
03:32 On a l'impression que pour les deux premiers ça grimpe beaucoup moins que pour les autres.
03:36 Pour l'instant l'écart se creuse régulièrement.
03:38 Il semble démontrer qu'ils sont plus forts que ceux qui sont derrière.
03:40 Et j'espère que l'écart va continuer de grossir comme ça.
03:43 Alors je signale à Cyril Guimard également que Freddy Martens vient d'être distancé à l'instant.
03:48 Du groupe de Poulidor et Tevnet.
03:51 Et bien je vous laisse Léon Zitrone et Bernard Giraud avec les deux hommes de tête.
03:54 Vous voyez mieux ce qu'il y a sur l'écran que moi.
03:56 Jöp Zuttemelke on n'en parlait plus, on l'avait enterré.
03:59 On disait que depuis une chute il y a deux ans il n'était plus le même.
04:01 C'était oublié que le Tour est sa course.
04:03 Deux fois deuxième, deux fois quatrième, une fois cinquième.
04:06 Jöp Zuttemelke est fait pour le Tour.
04:07 Et voilà que les grands connaisseurs du Tour reprennent confiance en Jöp Zuttemelke.
04:11 Et les spectateurs de TF1 aussi en le voyant ici mener, prendre les relais comme il le faut devant Van Impe.
04:18 Et regardez comme il va bien Zuttemelke.
04:20 Il ne se déhanche pas, il est parfaitement assis sur sa selle.
04:24 Voilà qui donne confiance à ceux qui espéraient en lui.
04:28 Interrogé par Félix Lévitin, Gilbert Mauvin, l'un des hommes de tête de l'organisation du Tour.
04:33 Et qui fut dans Montagne deuxième de Gemignani il y a quelques années dans une terrible étape Alpes.
04:38 Brianson Monaco, Baouretse 20 donc, indique Zuttemelke en troisième.
04:42 Parmi ceux qui se placeront le mieux dans cette étape, vous le voyez, il ne s'est pas trompé.
04:45 Et Antti Leroui Capu, qui a une très grande chance à Zuttemelke pour demain, Alpes-Duez-Montgenèvre.
04:50 Encore plus difficile qu'aujourd'hui.
04:52 Je ne pense pas que tous se trompent et Zuttemelke donc peut.
04:55 Aujourd'hui, il l'a fait, il le fait devant vous.
04:58 Une longueur devant du chien Van Impe qui va bientôt prendre le relais hollandais.
05:01 Zuttemelke émerge donc aujourd'hui de son anonymat.
05:04 Commode mais décevant de 1976.
05:07 Il se reprend, il se reprend bien.
05:09 Léon Zittrone, l'écart entre Van Impe Zuttemelke et le groupe Tévenet-Poulidor.
05:13 Et maintenant d'une minute, une minute pour Tévenet-Poulidor, Martin, Bellini également,
05:20 Baron-Kelly, Battaglin, Bertoglio, Raymond Delis, le Kuiper qui est en dernière position.
05:25 Et l'écart pour Freddy Martens qui est à 100 mètres de ses hommes.
05:29 Et maintenant, j'attends qu'il passe à l'endroit où j'ai déclenché mon chronomètre.
05:33 Le retard de Freddy Martens est d'une minute et 20 secondes.
05:37 Une minute de retard pour le groupe Tévenet-Poulidor, une minute 20 secondes pour Freddy Martens.
05:42 C'est le moment de regarder son classement général et de s'apercevoir que Lucien Van Impe
05:47 est en train de regagner du terrain en même temps qu'il regagne des places.
05:53 Puisque Lucien Van Impe a 3 minutes 54 secondes de retard et que Jupp Zuttemelke est placé
06:01 2 places derrière lui avec 4 minutes et 5 secondes de retard,
06:05 Freddy Martens perd de plus en plus de terrain alors que nous ne sommes plus qu'à 10 kilomètres exactement de l'arrivée.
06:13 10 kilomètres de l'arrivée. Freddy Martens a maintenant 150 mètres de retard.
06:18 Et Michel Polantier à son tour est distancé.
06:21 Je suis obligé de vous faire un reportage radio puisque je précise, je rappelle pour le téléspectateur,
06:26 que nous n'avons aucune moto image et qu'elle est actuellement en tête de la course.
06:30 Et moi je complète en vous disant ce qui se passe à l'arrière de cette course.
06:34 A vous pour ce qui se passe sur l'écran maintenant.
06:37 Merci. Je voudrais dire à vos bottes d'alim que s'il est à 3 minutes 54 secondes de Martens,
06:41 il est à 1 minute 50 de Polantier, il est à 38 secondes de Kuiper, il est à 23 secondes de Boulidor,
06:48 il est à 3 secondes de Barranquelli et il a 1 seconde d'avance sur Thévenet.
06:52 C'était le classement général de ce matin.
06:55 Bien entendu tout va être bouleversé dans un instant, dans 10 kilomètres, lorsqu'ils seront arrivés ici à l'Alpe d'Huez.
07:00 Oui nous avons pu voir tout à l'heure le bel effort effectué par les deux hommes,
07:05 à la fois alors que nous voyons actuellement l'écart qui est d'une minute de 50 secondes sur le peloton
07:10 et de 71, c'est évidemment Martens, une minute donc de retard.
07:15 Oui nous avons vu le bel effort effectué par ces deux hommes que nous retrouvons,
07:19 Lucien Van Niemp à gauche, Zottemelck à droite et il faut dire que ces deux hommes avaient l'an passé
07:24 une petite réputation de suceurs de roues comme l'on dit dans les pelotons.
07:28 Eh bien cette année ils ont une autre ambition, ils ont une autre condition physique
07:31 et on peut voir qu'ici ils se relaient parfaitement, ils s'entendent fort bien.
07:36 Voilà maintenant Zottemelck se met à la hauteur de Van Niemp, il va à son tour mener
07:41 et on peut dire que dans cette escalade vers l'Alpe d'Huez, il risque de créer un premier écart,
07:47 un écart important et je crois qu'il est surtout important pour Bernard Thévenet
07:51 qui va quand même concéder là peut-être une minute, peut-être 50 secondes
07:55 mais qui seront une sérieuse référence surtout de l'ordre psychologique.
07:58 Allo Bernard, eh bien dans le groupe qui est lancé à la poursuite des deux hommes de tête,
08:03 les deux hommes que je vois là-bas et qui continuent d'augmenter leur avance,
08:07 eh bien Michel Polantier a été décroché ou bien a-t-il attendu Freddy Martens
08:12 et à l'instant il y a trois autres coureurs qui sont décrochés,
08:15 deux Italiens Bergamo et Battaglin et puis le champion du monde Henrique Huppert.
08:20 Et devant, eh bien le petit groupe de contre-attaque, de poursuivant n'est pas très important,
08:27 il comprend Raymond Delisle, André Romero, Battaglin, il y a également Bertolio,
08:34 il y a aussi Martins, il y a également Galdos, il y a Raymond Poulidor,
08:41 il y a Martin, il y a Bernard Thevenet, il y a Bellini et il y a Ricomi.
08:47 Ce sont donc deux, quatre, six, huit, dix, onze hommes.
08:50 Merci Daniel Pottras. En réalité le premier acte, c'est tragique comme il dit qu'une tour est terminée.
08:55 Le rideau s'est levé ce matin sur l'acte 2, le plus dur.
08:58 J'ai beau suivre le tour depuis presque un demi-siècle et l'inste, je n'ai jamais rien vu d'aussi dur.
09:02 On annonce chaque année, cette fois-ci c'est les Alpes avant les Pyrénées
09:05 ou bien au contraire les Pyrénées avant les Alpes, eh bien en 1976,
09:08 sur ces lacets que vous voyez, c'est les deux à la fois.
09:11 Il est donc impossible que nous n'insistions pas à des effondrements spectaculaires.
09:16 Non pas ici, je ne dis pas que Lucien Van Impe ou Joris de Temel qui grimpent côte à côte
09:20 et qui sont à 7 ou 8 kilomètres de l'arrivée ici à l'altitude 1860 à l'Alpe d'Huez,
09:24 que eux vont s'effondrer, c'est pas cela.
09:26 Je dis que dans un Tour de France, il n'y aura pas de repos,
09:29 sauf la journée d'après-demain, entre les sept étapes de montagne,
09:33 il est impossible que nous n'insistions pas à des effondrements spectaculaires.
09:37 Il est impossible qu'après une longue semaine de chaleur écrasante,
09:39 où il a fallu boire, j'espère que Jean-Thomel, que la papaye,
09:42 mais où il a fallu boire plus que de raison,
09:44 il est impossible que les organismes puissent supporter encore,
09:47 sans aucune défaillance, une succession de plats de résistance comme aujourd'hui.
09:51 Le Luitel est arrivé ici à 1860 mètres, puis au fil des jours,
09:55 l'Izoard, le Puy-Morins, le Portillon, Bersourde, Aspin, Tourmalet, Obisque,
09:59 c'est quelque chose d'épargnant.
10:00 En sept étapes, on se retrouvera 15 fois entre 1500 et 2000 mètres.
10:04 Ici, il doit s'avoir à peu près atteint l'altitude 1300 m,
10:07 je crois qu'il y aura des effondrements spectaculaires.
10:09 A vous, Daniel Potras.
10:11 - Oui, je pense que notre moto pourrait attendre maintenant,
10:16 puisque les deux hommes de tête restent ensemble,
10:19 et qu'il y a encore 8 km à peu près,
10:21 pendant que l'hélicoptère vous montre l'écart qu'il y a entre les hommes,
10:25 et que c'est un nouveau virage sur la gauche,
10:28 et que Battalion est en train de revenir,
10:33 après avoir été attendu par son coéquipier Bergamo,
10:37 est en train de revenir sur le groupe de Raymond Delisle.
10:41 Vous voyez sans doute, avec les taches que vous indique l'hélicoptère,
10:45 ils ont lâché Keuper,
10:47 et je regarde derrière, Martin,
10:51 est en train de perdre de plus en plus de terrain.
10:53 Je pense que Jacques Laviron s'est arrêté maintenant sur le bord de la route,
10:56 et que nous allons pouvoir suivre ainsi la montée des poursuivants.
11:01 C'est un groupe intéressant.
11:03 Freddy Martens a été attendu par Polentier,
11:05 qui reste avec lui un court instant, mais qui vient de le distancer.
11:09 Et nous allons reprendre la moto dans un instant,
11:12 la caméra qui se trouve sur la moto dans un instant,
11:14 et nous allons aller à côté de Dakar et de Laviron,
11:18 pour suivre le plus près possible les images qu'ils vous donnent.
11:22 Alors derrière, Battalion et Bergamo,
11:24 qui ne réussissent pas à revenir tout à fait.
11:26 En dernière position du groupe, Raymond Delisle,
11:28 Raymond Delisle qui semble souffrir un peu plus que tout à l'heure.
11:32 Raymond Delisle qui a juste devant lui un autre Norman, Raymond Martin.
11:37 Raymond Delisle, Raymond Martin, André Romero,
11:39 ensuite il y a Ricomi, qui est vraiment l'une des révélations de ce Tour de France,
11:43 le jeune italien Walter Ricomi.
11:45 Devant il y a Baron Kelly, devant il y a Galdos,
11:49 et puis également José Martins,
11:51 et devant il y a Bertolio, Pellini, Raymond Poulidor et Bernard Thevenet.
11:57 Voilà, maintenant nous avons retrouvé ce groupe,
12:00 avec à l'instant Battalion et Bergamo qui sont en train de revenir dessus.
12:05 Il y a donc une dizaine de coureurs maintenant,
12:07 qui sont lancés à la poursuite de Lucien Van Imp
12:10 et de Joop Zutomelck.
12:12 Il y a aussi des voitures qui sont pressées de passer.
12:15 Nous allons essayer de nous dégager sur la droite ou la gauche,
12:18 c'est assez difficile.
12:19 Et derrière, je regarde, Kuiper est à 150 mètres à peu près.
12:22 Quant à Freddy Martins, on ne le voit plus maintenant.
12:24 Et c'est toujours depuis le début de cette ascension,
12:29 Bernard Thevenet qui est en train de rouler en tête,
12:31 avec Raymond Poulidor, merveilleux lui aussi,
12:33 qui est en deuxième position, qui reste dans sa roue.
12:37 Bernard Thevenet, vainqueur du dernier Tour de France,
12:41 qui joue parfaitement son rôle de tenant du titre.
12:44 Les autres sont des challengers, ils ne font pas le travail,
12:47 ils ne l'aident pas.
12:48 Et en fait, Raymond Poulidor l'a aidé quand même au début de l'ascension,
12:51 en roulant à ses côtés.
12:52 Vous avez vu comment Bernard Thevenet se retourne, oui ?
12:54 - Je vous montre un traitement, Thevenet, au volant.
12:57 - Voilà, vous revoyez d'ailleurs l'effort de Bernard Thevenet au ralenti.
13:02 Bernard Thevenet qui se dresse après ce ralenti en danseuse,
13:07 qui est aplati maintenant sur sa machine.
13:09 L'étendanceuse va avec presque le nez sur le guidon quand même.
13:12 Et Raymond Poulidor à ses côtés, semble très à l'aise.
13:15 Raymond Poulidor semble très facile.
13:17 Dans la roue des deux Français, il y a deux Espagnols.
13:20 Sur la droite...
13:23 Sur la droite de votre écran, c'est Galdos.
13:26 Sur la gauche, c'est... Non, c'est pas un Espagnol, c'est un Portugais.
13:29 On compte toujours puisqu'il est dans une équipe espagnole.
13:31 Les deux autres Italiens, Bergamo et Battaglin, sont à nouveau distancés.
13:35 Raymond Martin et Raymond Delisle sont en dernière position de ce groupe,
13:39 toujours emmenés par Bernard Thevenet et Raymond Poulidor.
13:42 Derrière, Martins, le Portugais, et Galdos, l'Espagnol.
13:45 Derrière, Bellini et Baronkelling.
13:51 Et derrière encore, Romero, Delisle et Martin.
13:55 Voilà, le groupe est à nouveau assez réduit.
13:58 Ils ne sont plus très nombreux.
13:59 Raymond Delisle est en train de souffrir, apparemment, là.
14:03 Mais Raymond Delisle s'est bien battu tout à l'heure.
14:05 Et c'est un garçon qui est capable, dans les côtes, de faire la différence.
14:08 Et il est capable, dans les derniers kilomètres, de partir,
14:12 de se lancer à la poursuite des deux hommes de tête.
14:15 Nous sommes au virage 9, à l'altitude 1295 m.
14:19 Nous allons arriver à 1860 m.
14:22 Et nous avons déjà gravi 500 m d'altitude, à peu près.
14:27 Il y en a environ 1200 à gravir en 17 km.
14:33 Les deux Italiens, Battaglione et Bergamo, sont toujours là, à une trentaine de mètres.
14:40 Et devant, c'est toujours Bernard Thevenet et Raymond Poulidor qui emmènent ce groupe.
14:47 Et derrière, plus loin, toutes les voitures sont passées, maintenant.
14:50 Hennig Huppert est à 200 m de nous.
14:53 Et Freddy Martin, celui, on ne le voit pas du tout.
14:56 À vous !
14:58 On a été arrêté de 50 secondes entre les deux hommes de tête, Van Nielp et Zottemelck.
15:02 Et le groupe que nous voyons actuellement, c'est-à-dire emmené par Bernard Thevenet,
15:08 en plein effort, regardez bien l'effort de Bernard Thevenet, étonnant de volonté.
15:11 Bernard, il est le vainqueur, il est le tenant du titre.
15:14 Il veut encore conquérir ce maillot jaune, il ne veut pas décevoir.
15:17 Tous ses supporters ne lui pardonneraient sans doute pas, surtout en raison de l'absence d'Eddie Merckx.
15:21 Il est le super favori.
15:23 Et bien là, il est en difficulté, 55 secondes de retard sur Van Nielp et Zottemelck.
15:27 C'est important, c'est très important.
15:29 C'est un premier signe, évidemment, qui n'engage à rien en ce qui concerne l'avenir de ce Tour de France.
15:35 Il y aura d'autres étapes, d'autres cols, d'autres ascensions et tout peut être remis en cause.
15:39 Mais actuellement, Raymond Poulidor, aux côtés de Bernard Thevenet, se contente de suite.
15:43 D'ailleurs, Raymond Poulidor et Bernard Thevenet font un très gros effort.
15:47 Il veut concéder le minimum de terrain, éventuellement revenir sur Van Nielp et Zottemelck.
15:51 Et c'est sans doute là le point très important de cette étape.
15:54 Sur l'image, Poulidor a l'air beaucoup plus facile que Bernard Thevenet.
16:00 Bernard Thevenet continue à payer la facture pour sa chute de temps.
16:04 La blessure, bien entendu, la brûlure plutôt était sans danger réel.
16:07 Mais elle l'a fait vivement souffrir et ajouter des heures d'insomnie à toute celle que la chaleur a imposé à l'Assemblée des Français.
16:14 Il a profité bien sûr du passage en Belgique pour aller voir le kinésie de Merckx et se déclarer depuis deux jours revenu en meilleure condition.
16:20 Il a pu dormir mieux et récupérer et en principe le repos à Diven lui a été profitable.
16:25 Mais je ne suis pas sûr, moi, que c'était cette première étape de montagne que Thevenet devait attaquer à fond.
16:31 Il devrait, à mon avis, et c'est ce qu'il cherche, chercher à se requinquer moralement, à se prouver à lui-même qu'il est sur le point de retrouver sa très bonne forme.
16:40 Et le fait qu'il ne concède qu'une minute ou une minute trente à Van Imp, à mon avis, ça ne lui enlève pas toutes les chances de gagner le Tour de France.
16:46 Encore que j'aurais préféré qu'il l'ait prise les 90 secondes plutôt que de les perdre.
16:51 Oui, mais Léon, il faut signaler que Bernard Thevenet est un coureur qui marche beaucoup au moral.
16:55 Toutes les conditions psychologiques sont très importantes pour lui.
16:58 Et s'il avait retrouvé le sourire ces deux derniers jours, là, à l'étape de repos de Diven,
17:02 eh bien peut-être que là, cela risque d'atténuer un petit peu son tonus, son punch.
17:07 Et il en a besoin, Bernard, actuellement, pour essayer de minimiser l'écart.
17:11 - Bernard ? - Parce qu'avant, justement, ces journées de repos, Bernard Thevenet n'était pas très en bonne forme, tout du moins en ce qui concerne son moral.
17:18 Bernard ? Bon, alors je me suis arrêté ici sur le bord de la route.
17:22 Et il y a maintenant une minute cinq secondes, une minute dix secondes que Van Imp et Zoutamel que sont passées, une minute quinze secondes.
17:33 Et les voici, les autres qui arrivent, mais pas encore à l'endroit où j'ai fait mon boîtage.
17:37 Je vais d'ailleurs leur donner l'écart au moment où nous passerons.
17:40 Il y a une minute vingt, une minute vingt-cinq, une minute vingt-cinq secondes, Raymond.
17:46 J'indique à Raymond Poulidor et à Bernard Thevenet qu'il y a une minute et vingt-cinq secondes d'écart.
17:51 Non, on reste encore un petit peu avec eux.
17:53 Une minute et vingt-cinq secondes d'écart pour le groupe d'où Raymond De Lille est distancé à un court instant.
18:00 Mais c'était seulement pour se rafraîchir. Raymond De Lille, Raymond Martin, André Romero, Raymond Poulidor et Bernard Thevenet sont les Français de ce groupe.
18:10 Avec les Italiens Fellini, Barranchelli, Ricomi, avec également un seul Espagnol, Galdos.
18:18 C'est la surprise, comme un Français, il y a André Romero.
18:20 Oui, je vais les donner. Un seul Espagnol, Galdos, un Portugais, Martins.
18:25 Et puis, je crois que je vous ai à peu près tout indiqué.
18:28 Et ces coureurs donc perdent régulièrement du terrain sur les deux hommes de tête alors que nous apercevons maintenant l'Alpe d'Huez, tout en haut.
18:36 La station sympathique de l'Alpe d'Huez où ici sur la route, les spectateurs brandissent des banderoles en réclamant à Raymond Poulidor de prendre le maillot jaune.
18:47 Ce ne sera certainement pas pour aujourd'hui, mais Freddy Martins risque, ou quoi, est susceptible de le conserver ce maillot jaune, car comme maintenant, il doit avoir plus de trois minutes de retard.
18:57 Je pense que maintenant, on peut dire que Freddy Martins a de sérieuses inquiétudes à se faire.
19:02 Il a des chances de perdre son maillot jaune au profit de Lucien Van Impe, qui ne pensait pas le prendre aussitôt.
19:09 Peut-être. Je m'avance un petit peu là quand même.
19:11 Mais Daniel, faisons le point.
19:14 Van Impe a trois minutes, 54 secondes de retard sur Martins au placement général.
19:17 Van Impe a une minute, 50 secondes de retard sur Pollenthier.
19:21 Van Impe a 38 secondes seulement de retard sur Keuffer.
19:24 Par conséquent, là, sous vos yeux, sur l'écran, les téléspectateurs voient Van Impe suivi de Sotomel, qui n'est qu'à 11 secondes derrière lui, dans le placement général, sauter sûrement Baron Kelly, Bellini, De Witte, Poulidor, Dan Guillaume, Kuiper, très vraisemblablement Pollenthier.
19:43 Et dans un instant, dans 5-6 kilomètres, dans 4 kilomètres même maintenant, je pense que Lucien Van Impe va passer deuxième du classement général et Sotomel troisième du classement général.
19:55 À moins que Martins perde encore une minute dans les rampes des quatre derniers kilomètres, ce qui finalement est possible.
20:00 Et dans ce cas-là, Lucien Van Impe endossera le maillot jaune.
20:04 En tout cas, il est sûr deuxième et Sotomel est sûr troisième.
20:08 Oui, de toute façon, c'est fait maintenant. Vous avez raison, il est tout à fait sûr d'être deuxième pour le moment.
20:14 Et je me suis arrêté en vous laissant regarder l'image.
20:17 Et je vous rappellerai dès que Freddy Martin sera auprès de moi, nous pourrons savoir à ce moment-là si Van Impe a ou non le maillot jaune.
20:24 C'est Lucien Van Impe qui assure maintenant la plupart du train. C'est lui qui est en tête.
20:29 Job Sotomel qui est légèrement en difficulté, je dis bien légèrement.
20:33 Et il doit s'accrocher. On l'a vu, Job, on pourrait le voir. On pourrait le revoir.
20:36 Il le serre des dents. Il ne veut pas quitter la route de Van Impe.
20:39 Il sait que là, il fait une très bonne opération au classement général, qu'il peut distancer tous ses rivaux, sauf Van Impe.
20:44 Un Van Impe étonnant de faciliter dans cette ascension vers l'Alpe d'Huez.
20:47 Un Van Impe qui a tapé un grand coup et tout bonhomme, tout petit bonhomme qu'il est, eh bien, il est en train de devenir un grand champion.
20:54 Il a pris conscience maintenant de ses moyens et il est en train d'en faire l'étalage.
20:59 On peut comparer également les deux styles des deux hommes. Van Impe, c'est un petit gabarit.
21:02 On le sait et on le compare parfois à Charlie Gould.
21:06 Cette comparaison est un petit peu avancée, mais Van Impe est un grimpeur avec son petit poids, sa petite taille.
21:12 Quant à Job Zottmel, eh bien, il a un style qui est beaucoup moins agréable à regarder, moins esthétique.
21:19 Il a sa jambe gauche qui est toujours aussi folle, pourrait-on dire, c'est à dire qu'il s'écarte un petit peu du cadre.
21:24 Mais c'est un garçon qui travaille surtout à l'énergie, au courage.
21:28 Et là, actuellement, Job fait preuve d'un courage et d'énergie sans pareil.
21:33 En réalité, c'est un tour de France où, d'après le tracé, il n'y a plus d'interrompement possible.
21:41 Le coureur qui sentirait le souffle lui manquait en montagne dans la grimper.
21:44 Le coureur a pu bénéficier dans les cinq étapes les plus importantes du temps de respiration que lui donnait l'arrivée avec des ringolades dans la flèche.
21:51 Oui, je vous en prie, Daniel, à vous.
21:53 Oui, excusez-moi de vous interrompre, mais c'est très important, car à l'instant même, à 5 kilomètres encore du sommet à peu près,
21:59 Freddy Martens compte, je parle doucement car il est juste à côté de moi, dans la route de Polentier.
22:03 Il compte 3 minutes et 30 secondes de retard sur les hommes de tête.
22:08 Donc autant dire, on peut être, je pense, les premiers à l'annoncer.
22:11 Je ne crois pas me tromper maintenant.
22:13 Lucien Van Impe dans un kilomètre, dans cinq minutes à peu près, sera virtuellement maillot jaune.
22:18 Aujourd'hui, il a 3 secondes, 3 minutes 54 secondes de retard sur Martens.
22:21 Et il est bien évident que s'il a déjà, à 5 kilomètres de l'arrivée, 3 minutes 30 d'avance sur le Belge,
22:27 je pense que c'est lui qui prendra, lui, Lucien Van Impe, Belge également, que c'est lui qui prendra le maillot jaune
22:32 et que nous assisterons ici au passage du maillot jaune des épaules de Martens sur les épaules de Van Impe,
22:38 car il m'étonnerait beaucoup que Lucien Van Impe, qui marche si bien,
22:42 voyez, se mettre de temps en temps en danseuse, mais c'est plutôt pour se décourdir les muscles,
22:45 pour se décontracter plutôt que pour appuyer, pour aller très fort.
22:48 Sans ça, s'il voulait aller très fort, je pense qu'il pourrait lâcher son pèle.
22:51 Ça m'étonnerait beaucoup qu'il ne prenne pas les 25 secondes qu'il lui manque sur Martens dans les 40 kilomètres pour avoir le maillot jaune.
22:57 Ça me paraît exclu, à mon avis donc, sauf accident, et comme il doit avoir renseigné,
23:01 non pas par Félix Téliton, que nous assisterons ici, le directeur de la course,
23:04 mais par son manager, son directeur sportif, il doit savoir où il en est.
23:08 Et je m'attends, quant à moi, à voir Lucien Van Impe piquer un sprint, à moins qu'il devait se réserver pour demain.
23:13 - Mais vous savez, Léon, qu'il n'y a pas d'information pour tous les coureurs,
23:18 et Freddy Martens n'est pas au courant, car derrière, il est maintenant pratiquement seul avec son directeur sportif sur la route,
23:24 donc il ne le sait pas, et puis les écarts n'ont pas été donnés dans la caravane,
23:29 et Lucien Van Impe, devant, ne le connaît pas non plus, cet écart.
23:31 Devant Freddy Martens et Paul Antier, il y a Velen, Saint-Belge.
23:34 Devant, il y a Mellet, qui est très bien.
23:36 Devant, il y a Perret, Keuiper, Pessarodona, Lopez-Caril, et puis Bergamo, que je suis en train de dépasser maintenant.
23:42 Et puis, nous allons continuer à remonter pour vous dire quels sont les coureurs qui se trouvent là, sur la route.
23:47 Je dis d'ailleurs à Jacques Godet que le retard de Martens est de 3'30 actuellement, pour Freddy Martens.
23:52 Et Martin, maintenant. J'allais dire Jacques Martin, non, c'est Jacques Godet et Raymond Martin.
23:57 Raymond Martin, que l'on remonte. Et Batalline, qui est lâchée.
24:00 Et Raymond De Lille, qui est distancé à son tour. Ah, Raymond, le normand.
24:03 Et Raymond, allez, allez, Raymond, il faut se dépêcher, il faut y aller.
24:06 Raymond, Lucien, Bernard Thevenet a besoin de lui.
24:09 Il a perdu 30, 40 mètres, là, Raymond De Lille.
24:12 Et là, maintenant, donc, dans le petit groupe, il y a André Romero,
24:16 il y a Baron Kelly, il y a Bertoglio, il y a Galdos, il y a Ricomi, il y a Pellini,
24:24 il y a Martens, il y a Raymond Poulidor, et il y a Bernard Thevenet.
24:29 À qui je dis d'ailleurs que Martens est à 2'02. Et je vous laisse maintenant avec les hommes d'hôtesse.
24:35 - Tiens, Van Niem, qui est invité, Zottmel, qui a roulé.
24:38 Et Van Niem a d'ailleurs eu une petite accélération à cette moment, car Zottmel, maintenant, se contente.
24:43 Nous voyons d'ailleurs l'effort des 2 hommes, maintenant, au ralenti. Cet effort absolument édifiant,
24:48 à la limite de leur force, tout ça pour grilloter quelques secondes.
24:51 Van Niem peut donc insister pour que Zottmel le relaie.
24:54 Mais je crois que, yop, le Hollandais, pour l'instant, ne court pas à l'économie.
24:59 Simplement, il est un petit peu au maximum.
25:01 Et le but de l'opération, pour lui, c'est de suivre Van Niem, de bénéficier de tous les écarts,
25:06 de toutes les secondes qui seront gagnées.
25:09 Et nous allons, je pense, retrouver dans quelques instants le 2e groupe,
25:13 car ces 2 hommes, vous les avez bien vus, maintenant,
25:15 Van Niem, le plus souvent devant, est sans doute le favori de cette fin d'étape.
25:19 Il devrait peut-être, à la faveur d'un sprint, dont il a le secret, d'ailleurs,
25:22 avec une vélocité dans les jambes lorsqu'il démarre, qui est absolument étonnante.
25:26 Il devrait peut-être distancer Zottmel.
25:29 Et ces 2 hommes, donc, seront les 2 grands bénéficiaires de cette étape, avec l'arrivée à l'Alpe d'Huez.
25:36 En réalité, le tour de cette année n'est pas une épreuve pour des hommes demi-forts ou trois quarts forts.
25:40 Seul preuve prétendre gagner des archiports.
25:42 Et quand nous nous rapportons aux images que nous venons de voir, maintenant, pendant 2 minutes,
25:47 nous remarquons, vous avez remarqué, vous l'avez en mémoire, vous les avez vues il y a quelques instants,
25:52 que Van Niem, lui, respire tout à fait normalement, par le nez, la bouche à peu près fermée,
25:57 tandis que Job Zottmel ouvre la bouche comme un rictus,
26:01 et il est bien évident que sans être à l'agonie, pourquoi ne serait-il ?
26:04 Eh bien, je sais bien que la montée est difficile, mais enfin, Job Zottmel, c'est un champion.
26:08 Je crois tout de même qu'il est beaucoup moins frais que Lucien Van Niem.
26:11 Je ne suis même pas sûr, cette année, qu'être un très bon grimpeur suffira.
26:15 Dans certains sports, il y a les lourds et il y a les super lourds.
26:18 Dans ce Tour de France, il y a les grands grimpeurs et les super grands grimpeurs.
26:21 En vérité, il y aura surtout ceux qui peuvent récupérer après des efforts sur eux-mêmes,
26:25 et ceux qui n'y parviendront pas.
26:27 Le Tour 76 est celui des récupérateurs ultra rapides,
26:30 et on commencera à faire les comptes, non pas aujourd'hui,
26:32 aujourd'hui c'est les comptes en secondes pour le classement général pour le maillot jaune,
26:35 mais montanés, et c'est demain soir, après une terrible étape,
26:39 plus dure encore que celle d'aujourd'hui, que l'on verra quels sont les hommes qui peuvent tenir,
26:42 et quels sont les hommes qui ne peuvent pas tenir.
26:44 C'est la résistance d'abord.
26:46 Voici maintenant le groupe, le deuxième groupe qui apparaît avec toujours Bernard Stemnet.
26:50 Oui, Bernard, Bernard, oui.
26:53 Vous pouvez suivre Bernard Stemnet qui mène toujours avec ses côtés.
26:55 Oui.
26:56 Et Eternel Raymond-Poulidor.
26:57 Et je peux vous donner l'écart de ce groupe, il a encore une cinquantaine de mètres à faire
27:01 pour arriver à l'endroit où j'avais arrêté mon chronomètre,
27:05 et cela fait un retard d'une minute trente, une minute trente-deux,
27:11 disons une minute et trente-cinq secondes de retard,
27:14 une minute et trente-cinq secondes de retard pour ce groupe.
27:17 Voici maintenant qu'apparaissent derrière, alors que je vous laisse en la compagnie de ce groupe,
27:20 voici qu'apparaissent derrière,
27:22 Pataline avec Raymond Deleuze, avec une minute et quarante-cinq secondes de retard.
27:26 Derrière, il y a Bergamo avec une minute et cinquante-cinq secondes de retard pour Bergamo.
27:33 Et derrière, il y a Raymond Martin qui va passer avec deux minutes et cinq secondes de retard.
27:39 Je vous rappellerai dans une minute à peu près pour vous dire si Freddy Martens,
27:43 ici même à quatre kilomètres de l'arrivée, a toujours ou non le maillot jaune, mais ça m'étonnerait.
27:48 Oui Daniel, un démarrage en tête de ce groupe de Galdos l'Espagnol.
27:52 Il était accompagné par Lopez Caril.
27:54 Galdos maintenant a repris en quelques hectomètres,
27:57 il a pris à peu près quatre-vingt mètres à ses poursuivants.
28:01 Galdos va essayer de s'envoler maintenant vers une troisième place.
28:04 Les Espagnols, évidemment, on ne les a pas beaucoup vus depuis le début de ce Tour de France.
28:07 A noter que Luiz Ocaña, lui, est absent dans ce groupe.
28:11 Et ce sont les coéquipiers de Lopez Caril, ici Galdos, qui sont les plus souvent à l'attaque.
28:18 Il faut dire que sur ce genre de parcours, à partir du moment où la route s'élève,
28:21 eh bien on retrouve toujours les Espagnols, surtout lorsqu'il y a de la chaleur comme aujourd'hui.
28:26 Si Galdos poursuit son effort, comme il est à quatre minutes cinquante-quatre de Martin,
28:30 et que les hommes qui sont devant lui, les dix hommes à peu près,
28:33 sont groupés en l'espace de quarante secondes,
28:35 Galdos pourrait sauter au classement général de Lille,
28:38 Bataglin, Ocaña, Knedemann, Lopez Caril, Bertolio.
28:43 Et il n'est qu'à cinquante-quatre secondes de Zotomec,
28:48 par conséquent, il devrait être aux places de nerfs.
28:52 Et voici Léon, votre préféré, il s'agit de Baron Kelly qui a pris la tête,
28:56 il a pour l'instant été enfermé un petit peu dans ce peloton,
28:59 mais je crois que Bernard Thévenet souffre terriblement,
29:02 il a laissé le commandement à Raymond Poulidor et Baron Kelly.
29:05 Voyez maintenant Bernard Thévenet qui est en troisième position dans ce groupe derrière.
29:08 Donc, ça va être bon.
29:11 - Oui, eh bien, je peux vous dire que...
29:14 Je vais faire un petit peu de suspense encore,
29:16 je peux vous signaler que Heineck-Huyper passe avec trois minutes et quarante secondes de retard.
29:22 Attention, l'endroit où est passé Van Impe, il y a...
29:27 Trois minutes et quelques, qui est ici à vingt mètres.
29:29 Trois minutes cinquante-une, cinquante-deux, cinquante-trois, top !
29:34 Juste trois minutes cinquante-trois secondes de retard pour Freddy Martens,
29:39 qui à l'instant même est en train de perdre son maillot jaune.
29:42 Et je peux vous dire que nous sommes les seuls à vous apprendre ça.
29:45 Freddy Martens n'a plus le maillot jaune,
29:48 car je suis le seul à chronométrer à cet endroit.
29:50 Martens a exactement trois minutes cinquante-quatre secondes de retard à l'instant.
29:54 Et c'est Lucia Van Impe qui est maillot jaune du Tour de France,
29:57 devant Jope Zuttenmelke pour le moment.
30:01 Parmi les hommes qui sont en tête au classement général et qui sont bien placés,
30:04 qui vont remonter, il y a donc Raymond Poulidor,
30:06 qui est actuellement troisième du classement général virtuel,
30:09 Bellini qui est quatrième, Baron Kelly cinquième,
30:12 Stefanek est sixième, Bertoglio qui est septième,
30:15 - Zanette, s'il vous plaît, vous n'êtes pas avec les hommes de tête,
30:18 nous venons de voir démarrer Bertoglio et Baron Kelly.
30:21 Baron Kelly continue à être mon préféré.
30:23 Pour le moment, il souffre du genou, il est tombé sur la route de Mulhouse.
30:25 L'autre jour, dans la même chute, me semble-t-il, que Van Impe,
30:28 il traînait la jambe, mais c'est un néophyte dans le Tour de France.
30:32 Il est en train de faire ses classes, il est en train d'apprendre.
30:34 Il est souriant, regardez-le, de tous les hommes que nous avons vus sur l'écran.
30:38 Aujourd'hui, c'est lui qui va le mieux.
30:40 Baron Kelly et devant lui, Bertoglio, ce sont deux hommes extrêmement dangereux.
30:44 Et le fait que Baron Kelly ait lâché si facilement le peloton qu'on prenait en tant que champion,
30:49 avec lequel il était, derrière les deux hommes, Zuttenmelke et Lucien Van Impe,
30:52 cela me conforte encore dans l'idée que Baron Kelly terminera dans les trois premiers du Tour de France.
30:58 Oui, mais ce qui est inquiétant, c'est pour Bernard Temnek, que nous voyons maintenant à la gauche de la route.
31:02 Et on peut voir tout le courage déployé par Bernard Temnek.
31:04 Il doit souffrir actuellement, Bernard.
31:06 On se demande, évidemment, peut-être par anticipation,
31:09 s'il n'est pas en train de perdre le Tour de France,
31:11 car il faudra que dans l'avenir, eh bien, il fasse la différence,
31:15 c'est-à-dire qu'il ne creuse de très gros efforts dans les étapes suivantes,
31:18 en particulier demain avec l'Izoard.
31:20 Dans l'Izoard, ça avait été super, mêlant passé.
31:23 Eh bien, Bernard Temnek les années se suivent, mais ne se ressemblent pas du moins pour l'instant.
31:27 Bernard Temnek est en difficulté, on voit qu'il a du mal à respirer.
31:31 Il veut s'asperger pour se rafraîchir un petit peu le visage.
31:35 Accompagné toujours, comme son ombre, par Raymond Poulidor.
31:39 Et c'est inquiétant pour Bernard Temnek.
31:41 Certes, on peut l'espérer du moins.
31:43 Il y aura d'autres occasions pour se rattraper et peut-être remettre les choses au point.
31:48 En tous les cas, je ne sais pas où est Don Guillaume,
31:51 mais il me semble bien que Poulidor sera aujourd'hui le premier Français.
31:55 D'apparence, quand on le voit sur les images, il est plus souple, il est meilleur qu'il y a un ou deux ans.
32:00 En plus, il craint que d'une manière ou d'une autre, la montagne,
32:02 en trop grande quantité, ne lui fasse dans les mollets.
32:05 Attention, vous savez bien que Poulidor ne sait pas, lui,
32:09 prendre les étapes après les jours de repos.
32:13 Hier, il y a eu jour de repos et s'il fait comme il y a deux ans,
32:16 il perd beaucoup de terrain après le repos.
32:19 Temnek est revenu sur Baron-Kelly, mais Baron-Kelly a l'air facile, il a l'air souple,
32:24 tandis que Temnek, ma foi, fait des efforts.
32:26 Qu'on ne me dise pas que je n'aime pas Temnek, je l'aime beaucoup.
32:28 Sa victoire dans le Tour de France l'année dernière m'a enchanté,
32:31 mais j'ai peur tout de même que sa blessure des environs de camp,
32:35 en mêlant à Desnaray ici et à l'Achille-le-Ploton,
32:37 que sa blessure des environs de camp me lui joue un sale tour.
32:41 J'espère que non, je crains que non, je crains que ce ne soit oui.
32:45 Je peux vous dire qu'à l'arrière de la course, Bellini,
32:48 à l'arrière de la course du groupe Temnek-Poulidor,
32:51 Bellini vient d'être distancé, il a une centaine de mètres de retard.
32:54 Raymond Delis, il est juste derrière lui, avec 150 mètres de retard à peu près
32:59 sur le groupe de Temnek-Poulidor sur lequel je reviens actuellement.
33:04 Et nous sommes en train d'entrer dans l'Alpe d'Huez.
33:08 Il n'y aura pas de grande différence entre Lali Martens et Lucien Van Imp.
33:12 Et même que si Martens sprint dans le dernier kilomètre,
33:16 il peut encore limiter les dégâts, mais ce n'est pas possible,
33:18 ça craint trop maintenant.
33:20 Daniel ?
33:21 Oui, eh bien André Romero a démarré.
33:23 Il faut dire que Jalis, il a toujours effectué de très bonnes montées.
33:27 Eh bien là, André Romero nous disait que cette année,
33:30 il voulait courir en véritable leader.
33:33 Il avait déjà confirmé dans le Tour de Suisse qu'il avait perdu simplement
33:35 le dernier jour, c'est-à-dire lors d'une étape contre la monte,
33:38 eh bien qu'il était en très grande forme actuellement.
33:40 André Romero a pris donc lui aussi confiance en ses moyens et en ses possibilités.
33:45 Il a démarré pour prendre à peu près une centaine de mètres d'avance
33:48 sur le deuxième groupe.
33:50 Et derrière, ce groupe est toujours emmené par Bernard Seffnay et Raymond Boulidor,
33:55 avec Baron Kelly dans leurs roues.
33:57 A leur côté, plus exactement, Ricomi, Bertoglio et également Martins.
34:03 Alors qu'il n'y a plus d'Espagnol dans ce groupe,
34:07 Galdos n'est plus là.
34:09 Je crois l'avoir doublé, il n'est pas devant, Bernard, non ?
34:11 Oui, donc Raymond Boulidor, Bernard Seffnay qui regarde vers le sommet
34:18 de la station d'Alpe d'Huez.
34:19 Nous sommes en train de passer devant l'école de Sif, l'office du tourisme,
34:23 à l'endroit où Fabienne Serra avait reçu de merveilleuse,
34:26 un merveilleux accueil quand elle était championne du monde.
34:29 Et à l'avant, oui, les premiers arrivent peut-être ?
34:31 Oui, les premiers vont arriver bientôt, mais je crois que Galdos est toujours devant.
34:35 Nous ne l'avons pas revu, tout au moins sur notre écran.
34:37 Et je pense qu'il est toujours à l'avant.
34:39 Vous pouvez peut-être...
34:40 Il a dû être distancé par le groupe de Seffnay-Boulidor, oui.
34:45 Et je pense en effet devant, il y a avec 200 mètres d'avance maintenant,
34:48 André Romero qui fait un sprint, un très beau sprint en fin de course
34:51 et qui va aller prendre la troisième place.
34:52 Et Baronkelly qui essaie de démarrer maintenant.
34:54 Je vous fais toujours un reportage radio pour compléter les images que vous voyez.
34:58 Baronkelly est parti.
35:00 Bernard Seffnay se met bien dans la roue de Raymond Boulidor
35:03 qui essaie de suivre Baronkelly et Bertoglio,
35:05 mais ils ont perdu tous les 2, 3 ou 4 longueurs.
35:07 Raymond Boulidor ne peut pas y aller.
35:09 Et c'est Bernard Seffnay qui est obligé de faire l'effort pour y aller.
35:11 Raymond Boulidor a du mal à suivre la roue de Bernard Seffnay.
35:15 Nous ne sommes plus qu'à 1000 mètres de l'arrivée.
35:17 Raymond Boulidor est décroché là dans un virage.
35:19 Il a perdu 2, 3 longueurs, mais il a tout le monde encouragé.
35:21 Daniel, voici l'arrivée ici.
35:23 Daniel, voici l'arrivée ici.
35:25 Oui, et bien, Job Zottmell qui est en tête maintenant dans les derniers virages.
35:28 L'arrivée n'est plus qu'à 200 mètres, la dernière ligne droite.
35:31 Zottmell qui est en tête. Zottmell qui n'a pourtant pas tellement roulé.
35:34 Il n'y a pas eu de démarrage de Van Niemt dans les derniers hectomètres de cette ascension.
35:38 Et Job Zottmell, comme il avait remporté l'étape de Saint-Larry l'an passé en devançant Bernard Seffnay.
35:43 Zottmell qui a suivi Van Niemt, et bien va triompher.
35:46 Nous allons déclencher notre chronomètre.
35:48 Premier, Zottmell qui est le Hollandais.
35:51 Deuxième, Van Niemt qui va rebâtir le maillot jaune.
35:55 Maintenant, il ne reste plus qu'à attendre les autres en compagnie desquels vous êtes peut-être, Daniel.
35:59 Oui, je suis toujours en leur compagnie dans le dernier kilomètre.
36:02 Les Italiens Bertoglio et Barronchelli ont été rejoints par Bernard Seffnay qui a fait vraiment un travail fantastique.
36:08 Ils ne vont pas tarder, il ne reste plus qu'à 300 ou 400 mètres de l'arrivée.
36:11 Maintenant, c'est Bernard Seffnay qui se dresse sur les pédales.
36:14 Mais Romero va sans doute prendre la troisième place avant eux.
36:18 Et derrière, donc, il n'y aura pas d'écart dans le petit groupe.
36:20 Et Romero doit être troisième.
36:22 Daniel, non, c'est Galdo qui va être troisième.

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