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Transcription
00:00 M. Sam, selon vous, vu la situation actuelle de la politique sénégalaise, qui est très
00:11 tendue, pour ça même le Président de la République a appelé au dialogue.
00:15 Pensez-vous que la tenue de ce procès avant la présidentielle puisse être une bonne
00:20 idée ?
00:21 L'agenda de la justice n'est pas calé sur l'agenda politique.
00:30 Donc on ne peut pas répondre du point de vue du droit de la République par l'affirmative
00:39 à cette question.
00:40 En réalité, la justice suit son cours, tels que puissent être les circonstances politiques.
00:47 Et bien sûr, depuis deux ans, nous traînons cette affaire, qui était partie en instruction.
00:54 Le dossier a été transmis à la Chambre d'accusation, à la Chambre criminelle, comme
00:59 vous le savez.
01:00 Et à partir de ce moment-là, il faudrait que l'affaire soit vidée.
01:04 Si tu me le dis, sur la forme, on parle de la forme juridique.
01:09 Ce qui est derrière, on ne sait pas, mais sur la forme, c'est une citoyenne qui a porté
01:15 plein de temps en citoyenne.
01:17 Par conséquent, il faudrait bien vider cette affaire.
01:21 Et il me semble que tout cela ne peut pas être lié à aucun des républicains politiques
01:28 institutionnels qui n'ont rien à voir, a priori, avec un dossier judiciaire.
01:35 D'accord, M.
01:37 Sam, certaines personnes parlent de problèmes, de problèmes de séparation de pouvoir entre
01:44 l'exécutif et le pouvoir judiciaire.
01:47 Par conséquent, qu'est-ce que vous en dites par rapport à ce procès, surtout avec l'approche
01:52 de la présidentielle, où le président Maxa l'a appelé un dialogue, et que Ousmane
01:57 Sonko a mis son veto?
01:59 Écoutez, Sonko n'a pas...
02:00 Bon, c'est vrai, pour le dialogue, oui, il a dit qu'il ne participe pas, et c'est son
02:08 droit, à mon avis.
02:11 Donc, aujourd'hui, chacun développe ses stratégies, ses stratégies d'avant la campagne, parce
02:19 qu'ils savent tous que la campagne, l'élection ne se dégagne pas le jour de la campagne.
02:25 Mais avant, donc, les stratégies sont déployées.
02:28 On peut comprendre donc la réticence de l'opposition radicale à répondre à l'appel au dialogue
02:36 dans un contexte pareil, où il y a, si vous voulez, quand même une chasse au sorcier
02:43 contre les militants de Pacef, parce qu'il a un rôle à ses militants depuis le 3 mars
02:56 2021, depuis les événements de mars 2021, et depuis lors, l'État est particulièrement
03:03 frileux par rapport à toutes les activités dans lesquelles ils ont été passés.
03:10 Donc, que les gens ne répondent pas au dialogue, ça ne m'étonne pas, même si par ailleurs
03:16 je pense que le dialogue est toujours bon à tenir, parce qu'on peut évoquer pas mal
03:22 de questions, notamment celles qui vous préoccupent, c'est pas parce qu'en 2016 ou 2019, le dialogue
03:29 n'a pas donné grand chose qu'il faudrait penser que ce sera toujours le cas, parce que
03:34 les contextes sont différents.
03:35 À mon avis, on peut rien à aller à un dialogue, mais ne pas y aller, ça veut dire qu'on opte
03:41 pour la radicalité ou la radicalisation, et là, il y a un risque réel, c'est-à-dire
03:48 que si vous perdez la bataille, vous serez assujettis, c'est comme les Palestiniens
03:53 depuis qu'ils ont perdu la guerre.
03:55 Oui, c'est une façon de parler, c'est-à-dire que si vous optez pour la négociation, vous
04:02 recevez votre honneur, même si ça n'aboutit pas, mais si vous optez pour la guerre, si
04:07 vous perdez, eh bien vous perdez tout, vous êtes carrément sous domination.
04:14 Et donc, il faut faire attention au rapport de force, en stratégie, on n'engage que
04:21 si on est sûr de gagner.
04:23 Voilà, donc on engage la bataille que si on est sûr de la gagner.
04:27 Maintenant, voilà, Chomko ne veut pas y aller, il parle de désobéissance civile, il parle
04:35 également de résistance, mais je pense que les Pastifiens l'ont un peu déçu, la
04:40 dernière fois, parce qu'ils s'attendaient à une réaction beaucoup plus musclée.
04:46 Tout à fait.
04:47 Malheureusement, les gens ont opté pour des réactions contre Barthelme de Gizehout,
04:52 il a pensé que c'était de la diversion.
04:55 Donc, toutes les stratégies sont mises en avant dans un contexte pratiquement de pré-campagne,
05:01 même si on n'est pas encore dans la pré-campagne officielle, et c'est ce qui fait que souvent
05:07 les procès sont très très mal vus dans un contexte pareil.
05:12 C'est comme si quelque part les procès participaient un peu à la stratégie de harcèlement contre
05:19 les leaders politiques.
05:22 Ce n'est pas forcément faux, même si fondamentalement aussi c'est le principe.
05:27 On ne peut pas dire comme ça que oui, le verdict de la Cour d'appel que moi je ne comprends
05:35 pas, ce verdict-là, c'est du harcèlement, ça je ne peux pas moi le dire parce que je
05:42 n'ai pas la preuve, mais je peux dire quand même que le verdict de la Cour d'appel a
05:46 été assez gênant, parce que les juges d'appel ne pouvaient pas ignorer que les 6 mois avec
05:52 ceci, quand même, allaient bloquer un candidat.
05:56 Alors qu'en réalité parler de déformation et bloquer quelqu'un, le chef de l'opposition,
06:01 le bloquer à la présidentielle parce que simplement il a été condamné pour déformation,
06:06 c'est excessive.
06:09 Voilà un peu les amalgames, le contexte dans lequel on est et qui fait que chacun a son
06:17 opinion, mais ce qui reste constant, c'est que quelque part, 1) nous sommes dans un contexte
06:25 ultra-tendu, 2) il y a un harcèlement contre PASTEF et ses leaders avec des arrestations
06:34 et des projets, 3) il y a un risque d'instabilité sur le pays, qu'il ne faut pas négliger.
06:42 Oui, donc parlons actuellement de la situation politique tendue et aussi la récente sortie
06:50 de l'ancien procureur, M.
06:53 Alun Daou, et aussi sont certaines rumeurs qui font état d'une supposée crise de corps
06:59 que la gendarmerie devrait effectuer agir.
07:02 Pour vous, est-ce la meilleure solution?
07:05 Évidemment, je pense que le procureur Alun Daou a fait une sortie maladroite.
07:11 Même s'il est à la retraite, je pense qu'il est toujours restreint à une forme d'obligation
07:16 de réserve en tant qu'un haut fonctionnaire, ancien procureur de la République, même
07:22 si c'est un procureur spécial.
07:25 Alors, cela dit, ce qu'il dit là, c'est par expérience qu'il le dit.
07:30 Il ne le dit pas parce qu'il a des informations, je pense que c'est par expérience.
07:37 Parce qu'il sait que dans un procès criminel, si vous comparez ce livre, 24 heures avant
07:44 au moins, vous devez vous présenter devant la juridiction pour des garanties de représentation
07:50 le jour du procès.
07:52 Si vous êtes sur le territoire national.
07:55 Et ça, ce sont les articles 238 et 239 du Code de procédure pénale.
08:00 Donc, il parle par expérience.
08:02 Il sait ce qui va se passer.
08:04 Maintenant, si au cas où vous refusez de vous présenter, mais il y a un annonce de
08:09 plus de vols, effectivement, vous serez amené de grève ou de force.
08:16 Voilà la réalité.
08:18 Et enfermé, en attendant le jour J, le lendemain, d'être présenté au juge.
08:26 Voilà ce qu'il ne fasse pas.
08:28 Maintenant, c'est pour ça qu'il le dit.
08:30 Parce qu'il sait que c'est la procédure.
08:32 Il a dit qu'on pouvait faire autrement.
08:34 Vous avez vu le cas de Hicham Abraham.
08:36 Quand il n'a pas voulu comparer, les gens l'ont forcé à comparer.
08:42 C'est aussi simple que ça.
08:44 Maintenant, bon, parce qu'il y a des règles.
08:46 Maintenant, si c'est au collatéral, vous pouvez dire, bon, je ne viens pas.
08:50 Là, on vous juge comme si c'était le contradictoire.
08:53 Ça veut dire qu'on ne vous juge pas par défaut.
08:56 C'est par contradictoire.
08:57 Ça veut dire que c'est comme si vous vivaient là.
08:59 Mais pour la contumance, la contumance, on ne sait pas où vous êtes.
09:05 Si vous disparaissez, si on ne vous voit pas, si on ne vous trouve pas, si vous fuyez,
09:11 on peut vous juger par contumance.
09:14 C'est la procédure contradictoire.
09:16 Mais on ne peut pas juger quelqu'un par contumance qui est là sur le territoire national.
09:21 Vous avez compris?
09:23 Oui, oui, on a compris.
09:24 Il faut que les gens comprennent cela.
09:26 En fait, c'est la procédure qu'il est en train d'expliquer.
09:29 Et par expérience, en tant que procureur, il sait ce qui va se passer.
09:33 Voilà.
09:34 Alors pour cette décision de la justice d'aller accueillir Ousmane Sonko à Gienchor,
09:40 jusqu'où cette décision peut amener le Sénégal?
09:44 Personne ne sait.
09:46 Maintenant, je ne sais pas encore.
09:49 Rien n'est dit que Ousmane Sonko ne veut pas se présenter.
09:52 Maintenant, si jamais ce n'était pas le cas et qu'il devrait être accueilli,
09:57 l'État mettra en avant la force qu'il faut pour ça.
10:02 Et pour l'arrière, les moyens qu'il faut.
10:05 Jusqu'où ça peut mener, ça on ne sait pas.
10:08 Tout ce que nous savons, c'est que quelque part, il est mieux,
10:12 en tout cas moi, si j'étais à sa place, j'aurais répondu.
10:16 Pour une raison très simple, je vais vous l'expliquer.
10:19 Vous allez davantage comprendre.
10:22 Jamais ici, dans ce pays, quelqu'un n'a dit qu'il ne va pas répondre à la justice.
10:26 Au moment du jargon.
10:28 62, il n'a pas dit "je ne vais pas répondre".
10:31 Sérigne Touba, est-ce qu'il a dit aux colons que je ne vais pas répondre à la convocation à Saint-Luc?
10:36 Non.
10:37 Est-ce que les autres qui ont été convaincus, le chef d'États, tout ça,
10:42 est-ce qu'ils ont dit qu'ils ne vont pas répondre à cette justice?
10:46 Mais à chaque fois, les gens ont répondu.
10:50 Même les leaders politiques, les histoires les plus récentes,
10:54 les convocations les plus récentes des leaders politiques,
10:57 sous Abdel Ahemad, avec le commissaire Hassan Ndoye,
11:00 les gens ont répondu.
11:02 Les califas, les karimouades, ils ont répondu.
11:07 Maintenant, ce que je ne veux pas dire là,
11:10 c'est que, en fait, si les gens ne font pas ce qu'ils doivent faire,
11:15 la justice ne fait pas ce qu'elle doit faire, comme lui, il le dit.
11:19 Si le pouvoir ne fait pas ce qu'il doit faire, comme lui, il le pense.
11:23 Ça, c'est leur affaire, leur responsabilité devant les Sénégalais et devant l'histoire.
11:27 Mais toi, tu fais ce que tu dois faire.
11:30 Tout à fait.
11:32 Présente chez toi, une dame qui a pris ses responsabilités,
11:35 Mme Djemoula, elle n'est pas folle.
11:38 Elle a dit qu'on m'a violée.
11:40 Moi, je viens, je déploie mes ados, je déploie ma défense.
11:45 Les Sénégalais vont sûr.
11:48 Parce que c'est pas facile à prouver dans ces circonstances-là.
11:52 Je ne dis pas qu'il y a un viol ou pas, je n'en sais rien.
11:55 Mais je dis que ce n'est pas facile.
11:58 Ce n'est pas facile à prouver.
12:00 Parce que viol, c'est une pénétration sexuelle qui est faite par surprise ou par force.
12:07 Ça, c'est la définition.
12:10 Quand il y a pénétration, alors que la personne n'est pas consentante, ou bien par surprise.
12:17 C'est la définition du couple.
12:20 Maintenant, ça, on peut le prouver.
12:22 Quand vous êtes dans un salon de massage, vous venez souvent vous faire mincer par une jeune fille, etc.
12:26 Ça, on ne sait pas.
12:28 Moi, je dis, défendez-vous.
12:30 Mais si vous dites, je ne viens pas, les gens vont vous tuer.
12:33 Maintenant, qu'est-ce que ça va coûter, je ne sais pas.
12:36 Parce que le problème avec l'État, c'est qu'il n'y a aucun citoyen ou groupe de citoyens qui peut lutter contre l'État.
12:44 Parce que si vous décidez de lutter contre l'État, c'est comme si vous êtes un Sénégalais et que vous luttez contre 17 millions de personnes.
12:51 C'est ça, symboliquement.
12:53 C'est ça, effectivement.
12:55 Symboliquement, c'est ça que ça signifie.
12:57 L'État avait son déploiement, l'armada.
13:01 Maintenant, le risque, c'est que s'il y a des affrontements, les gens qui vous sont très fidèles risquent d'empêcher.
13:08 Tout à fait.
13:09 Parce qu'ils vont tout faire pour essayer de vous protéger alors qu'ils n'en ont pas la capacité.
13:14 Maintenant, il y aura peut-être des dégâts, des arrestations.
13:18 Voilà, et ça serait regrettable à mon avis.
13:21 Oui, tout à fait.
13:22 Donc, M. Sam, toujours est-il, Macky Sall, dans l'un de ses discours qu'il avait tenus au mois de mars 2021,
13:30 après les violentes gestes fourrés, avait clairement déclaré que ce qui s'est passé ne se reproduira plus.
13:38 Et depuis lors, nous assistons à une gestion de l'ordre très répressive de la part des forces de l'ordre.
13:44 Alors, le chef de l'état Macky Sall, est-il prêt pour une guerre contre Ousmane Sonko,
13:49 guerre entre guillemets, contre Ousmane Sonko et les Sénégalais qui adhèrent au projet de ce dernier?
13:58 Oui, je pense qu'il y a deux niveaux de réponse à cette question.
14:04 Quand il dit que ce qui se passe ne se reproduira plus, il ne faut pas oublier quand même que ce n'était pas de simples manifestations.
14:13 Il y avait des casses. On avait cassé des magasins. Donc, les gens avaient volé, avaient cassé.
14:22 Et là, c'est vrai qu'on n'a pas envie que ça se reproduise. Personne n'a envie que ça se reproduise.
14:30 Maintenant, ça a dissocié maintenant avec des militants ou des sympathisants qui veulent protéger le leader,
14:39 qui seraient injustement arrêtés. Donc, il ne faut pas faire de l'amalgame.
14:45 S'il s'agit de soulèvement de partisans ou de sympathisants, c'est toujours possible.
14:54 Mais quand il s'agit de laisser des bandits et de les infiltrer pour commettre des dégâts,
15:00 ça, je pense que l'état ne le fera pas.
15:06 Donc, l'un dans l'autre, je pense qu'on a mis tout ensemble.
15:12 C'est pour ça que la déclaration semble tragique.
15:17 Mais il faut la comprendre dans le sens où il faut faire savoir faire la part des choses.
15:23 Maintenant, il ne faut pas insulter la République. Les événements de marche ont surpris tout le monde.
15:31 On ne sait pas ce que la République nous réserve. Tout ce que nous savons, c'est que quelque part,
15:36 vous l'avez dit, l'état est en train de prendre ses dispositions.
15:41 On peut, d'ailleurs, déverser dans une sorte d'abus.
15:45 Parce que quand les gens ne voulaient interdire de sortir de chez eux, vous barricadez les maisons selon le principe de précaution,
15:53 et que vraiment, vous l'empêchez de faire des tournées dans l'intérieur du pays, des Némékos-Tourkies,
15:59 les gens sont gazés à Taybé Ndiaye tout récemment, par exemple, à partir de ce moment-là, vous risquez de verser dans l'abus.
16:05 C'est comme les États-Unis après le 11 septembre. Les États-Unis ne sont plus les mêmes.
16:11 Il y a eu gantonnement, il y a eu tout ça, des attaques.
16:16 Le Sénégal est un peu ça. Il y a eu un traumatisme du 3 mars 2021.
16:23 À partir de ce traumatisme, les gens sont en train de verser dans de l'excès de zèle.
16:28 Parce qu'il est difficile, en effet, pour le spécialiste, ça c'est déjà théorisé depuis très longtemps,
16:37 il est très difficile d'équilibrer entre la liberté et la nécessité de maintiennement.
16:44 Ça, il faut un équilibre qui est subtil à trouver.
16:48 Parce que si vous laissez l'anarchie s'insérer,
16:54 eh bien vous êtes dans une dynamique de laxisme.
16:59 Mais si vous restreignez trop la liberté, vous êtes dans l'abus ou l'excès de pouvoir.
17:07 Donc, véritablement, il y a un équilibre à essayer de trouver. Et malheureusement, l'équilibre n'est pas toujours au rendez-vous.
17:15 On offre souvent des abus.
17:19 Et d'ailleurs, tout récemment, il y a eu un rapport de ceux qui sont chargés des lieux de privation des libertés,
17:30 de l'institution qui a dénoncé quand même des abus.
17:33 De la part des forces de la sécurité.
17:37 Parce qu'il y a un équilibre qui est difficile à trouver.
17:40 Dans le cadre du nintièm d'or, il y a trois principes qu'il faut toujours mettre en avant.
17:45 Et ça, j'ai envie de les citer à chaque fois.
17:47 La légalité de l'acte. Il faut que l'acte soit légal.
17:50 Il ne faut pas qu'il y ait des nervis ou je ne sais pas moi.
17:52 Il y a des gens qui doivent le faire.
17:54 Parce que ce sont des professionnels formés, etc.
17:56 Donc, l'acte doit être légal.
17:58 Ça doit être nécessaire. Au regard du contexte.
18:03 Troisièmement, ça doit être proportionnel.
18:06 Les gens, s'ils sont désarmés, vous utilisez des balles réelles.
18:09 Moi, je ne vois pas la proportionnalité.
18:11 Donc, il faut une juste mesure par rapport à la réponse.
18:15 Donc, légalité, nécessité et proportionnalité.
18:19 Si on le fait, on n'a rien à nous reprocher.
18:23 Donc, M. Samba, d'après ce que vous avez développé,
18:29 on peut dire que maintenant, Ousmane Sonko qui a opté pour une désobéissance civile
18:34 et que cela a été suivi par ses partisans et ses militants.
18:39 Et maintenant, de l'autre côté, il y a l'autre camp.
18:42 Alors, peut-on s'attendre au pire, vu bien sûr la détermination des jeunes
18:47 qui se disent prêts à protéger, vaille que vaille, ce projet?
18:51 Écoutez, je ne sais pas jusqu'où ces jeunes vont aller.
18:55 Je n'en sais rien. Je ne sais même pas si Ousmane Sonko ne va pas répondre.
18:59 Je pense qu'il est bué de bonne sorte, doté de bon sens.
19:03 Et puis, il est entouré, il a des conseils, il a des parents, il a des amis.
19:10 Les gens peuvent lui dire la meilleure formule à adopter.
19:15 Donc, rien ne dit qu'il y aura le pire ou quoi que ce soit.
19:20 Maintenant, je sais qu'il est clair, si jamais il y a affrontement,
19:24 il y a confrontation, si jamais il y a refus de comparer,
19:28 si on va le cueillir, etc., c'est clair, à partir de ce moment-là,
19:33 la situation peut être particulièrement difficile à gérer.
19:36 Tout à fait.
19:37 Pourquoi? Parce qu'il est souvent très difficile de mettre un gendarme ou un policier
19:41 derrière chaque Sénégalais.
19:44 Difficile de contrôler les gens.
19:46 On a vu tout récemment à Angor qu'on a brûlé des maisons,
19:50 brûlé la maison de Far Bangom, brûlé la maison de Cheikh Yérim Paréthine.
19:56 Alors que la Jambe de Mérie, l'armée, ils sont tous là à Ouagam.
20:00 Donc, on voit un peu.
20:02 Donc, il est difficile dans ces genres de situations de savoir ce qui va se passer,
20:07 de maintenir l'ordre d'une façon stricte.
20:09 Mais dans tous les cas, on peut espérer que le bon sens va à chaque fois prévaloir.
20:14 On va essayer d'aller vers le sens, la responsabilité des uns et des autres.
20:19 Éviter le pire, comme vous dites. Le pire, il faut l'éviter.
20:23 Parce que ça ne nous arrange pas.
20:25 Ça n'a jamais arrangé personne.
20:26 Le Rwanda a versé dans ça, à force de se faire peur, autour de Tichi.
20:32 La Côte d'Ivoire, finalement, c'est la guerre civile, avec des milliers de morts.
20:36 Finalement, Bagbo et Ouagam se donnent la main.
20:39 Et tous ceux qui sont morts là, qu'est-ce qui se passe?
20:42 Vous voyez un peu la situation.
20:45 Et un peu partout où il y a des conflits de ce genre,
20:48 les gens se retrouvent un jour devant une table et discutent.
20:52 En Suède, tout récemment, vous avez vu, avec les généraux.
20:55 Ailleurs, pareil.
20:57 Donc voilà, ça ne règle pas les problèmes, les conflits.
21:01 Ce qu'il faut, c'est les négociations, les discussions.
21:04 C'est pour ça que j'ai bien aimé l'appel Al-Ghadab.
21:06 Parce que moi, je ne faisais pas de décision qui disait qu'il y a depuis quelques semaines,
21:10 avant que le président le dise, je disais chaque fois qu'il faut un dialogue.
21:14 Maintenant, quand tu l'as appelé, j'ai dit, OK, il faut y aller.
21:17 Ce n'est pas la peine que les gens disent,
21:19 "Envoyez vos liettements, discutez, déployez vos programmes sur le terrain,
21:24 mais allez à ce dialogue, essayez de voir ce que ça va produire."
21:28 Mais si on rend le dialogue, qu'est-ce qui reste?
21:31 C'est le rapport de force.
21:33 Le rapport de force, le risque, c'est quoi?
21:35 C'est qu'il faut avoir suffisamment de force pour bourgeoiser le dossier.
21:39 Si vous n'en avez pas, ça a vos risques et périls.
21:43 Donc, ce n'est pas forcément une bonne option.
21:46 Ce n'est pas forcément aussi une option ultime.
21:49 On peut comprendre cela parce qu'on a vu les cas de Harif Essar, de Karibat,
21:52 et on a vu ces procès devant la PAI, la CAISSE devant Sadaqa,
21:56 on a compris que quelque part, il y a quelque chose qui clochait dans ces procès-là.
22:01 Ça peut faire peur à quelqu'un comme Sonko, qui est sur une pente ascendante,
22:08 et qui montait, et qui aujourd'hui représente quand même l'aspiration de beaucoup de Sénégalais,
22:14 et qui catalyse un peu tout cela.
22:16 Les gens qui croient en lui, qui se disent que peut-être qu'à l'avenir, les choses vont changer, etc.
22:21 Donc, il nous est l'espoir.
22:23 À partir de ce moment-là, je peux se dire que, bon,
22:26 Maki va tenter de faire comme il a fait pour Khalifa,
22:29 tenter de faire comme il a fait pour Karibat,
22:32 donc moi, je ne vais pas me laisser faire.
22:35 À partir de ce moment-là, il faudra comprendre qu'il fasse monter les enchères,
22:39 et qu'il tape sur la table,
22:42 mais je pense, à mon avis, à la dernière minute,
22:45 je reste convaincu que le bon sens va prévaloir.
22:48 Merci beaucoup, M. Sam.
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