La parole aux Français du 15/05/2023

  • l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 14h, bonjour à tous, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur ces news, c'est l'heure de la parole aux Français.
00:00:05 On commence comme d'habitude par le journal, on a le plaisir de retrouver Michael Daurian. Bonjour Michael.
00:00:10 Bonjour Clélie, bonjour à tous.
00:00:12 A la une de l'actualité, les patrons de Twitter et Pfizer étaient reçus à l'Élysée ce matin.
00:00:17 Emmanuel Macron s'est entretenu avec eux en marge du sommet Choose France,
00:00:21 durant lequel plus de 200 dirigeants de multinationales étrangères ont rendez-vous cet après-midi au Château de Versailles,
00:00:28 une sixième édition marquée par un montant record annoncé de 13 milliards d'euros d'investissement.
00:00:34 Deux mois après le lancement du trimestre anti-inflation, les prix de 3 des 5 enceintes qui participent à ce dispositif sont en légère hausse.
00:00:42 C'est ce qu'affirme l'association UFC Que Choisir, qualifiée par Bruno Le Maire de « malhonnête »,
00:00:48 car le gouvernement affirme de son côté que les prix des produits concernés ont baissé de 13%.
00:00:53 Écoutez ce qu'en disait ce matin Michel-Edouard Leclerc, invité de CNews.
00:00:58 « De quoi parle-t-on ? C'est de casser l'inflation au deuxième semestre. Les prix ne vont pas descendre comme ça.
00:01:04 Ne serait-ce que parce que les industriels qui nous ont vendu leurs biscuits, leurs Ajax, leurs trucs,
00:01:09 ils sont chez nous ces produits-là et on n'a pas le droit de les revendre à perte.
00:01:11 Donc c'est pour les prochains réapprovisionnements, pour les prochaines commandes.
00:01:15 Donc comme les usines sont fermées au mois d'août en France, c'est aussi une spécificité assez française,
00:01:20 on parle là de casser l'inflation au deuxième semestre.
00:01:24 Et j'insiste, les prix alimentaires, les prix de la vie quotidienne ne vont pas baisser.
00:01:31 Il va y avoir des baisses, il va y avoir plus de promotions, mais on va arriver à un pic d'inflation cet été
00:01:38 et l'idée c'est que le taux d'inflation d'ici la fin de l'année soit redivisé par deux. »
00:01:43 L'actualité internationale à présent, Wlodimir Zelensky poursuit sa tournée.
00:01:47 Surprise dans plusieurs capitales européennes, après Rome, Berlin et Paris, il est actuellement à Londres.
00:01:53 Une série de déplacements qui fait à Roldiman partie d'une stratégie plus large pour le président ukrainien.
00:01:58 Alors on retrouvera Roldiman un peu plus tard dans le Grand Journal de l'après-midi, tout à l'heure.
00:02:09 Dans l'actualité également, l'Ukraine a-t-elle visé la ville de Lugansk ce week-end
00:02:14 alors que le ministre russe des Affaires étrangères affirme que l'armée ukrainienne a visé la ville de Lugansk dans l'est du pays.
00:02:21 Moscou assure également avoir intercepté un missile de longue portée, Storm Shadow,
00:02:25 quelques jours à peine après l'annonce par Londres de la livraison de ses armes aux forces de Kiev.
00:02:32 La Turquie se prépare à un second tour inédit après un premier tour qui s'est achevé hier par une soirée de suspense.
00:02:39 La Turquie se dirige pour la première fois de son histoire vers un second tour qui devra départager le président sortant, Recep Tayyip Erdogan,
00:02:46 et son principal rival Kemal Kiliç Daroglu. Les précisions de Michael Dos Santos.
00:02:53 Les supporters de Recep Tayyip Erdogan l'ont bien compris. La performance de leur leader a presque un goût de victoire.
00:02:59 « Recep Tayyip Erdogan ! »
00:03:02 Annoncé deuxième pendant plusieurs semaines, le président sortant est arrivé en tête avec plus de 49% des voix.
00:03:08 Malgré un second tour inédit, depuis son arrivée au pouvoir, Erdogan se montre confiant.
00:03:13 « Nous avons déjà dépassé notre plus proche concurrent de plus de 2 millions de voix.
00:03:19 Mais si le peuple nous emmène au second tour, nous le respecterons. »
00:03:23 Après avoir dénoncé le blocage de certaines urnes dans la soirée,
00:03:28 300 urnes à Ankara et 783 urnes à Istanbul font l'objet d'objections persistantes.
00:03:34 Kemal Kiliç Daroglu et son front de six parties en tiers d'ohan croient lui aussi en la victoire finale.
00:03:39 Et ce, malgré son retard de quatre points.
00:03:42 « Si notre nation demande un second tour, nous l'acceptons volontiers. Et nous allons gagner ce second tour. »
00:03:49 Pour l'emporter, les deux hommes devront convaincre les plus de 5% des lecteurs de Sinan Ohan,
00:03:55 un candidat nationaliste anti-Kurde proche des idées de Recep Tayyip Erdogan.
00:04:00 « À l'heure actuelle, nous n'allons pas dire quelle partie nous allons soutenir.
00:04:04 Malgré l'avance de Recep Tayyip Erdogan, le second tour du 28 mai prochain reste indécis.
00:04:09 Seule certitude, la participation devrait être massive avec une nouvelle fois plus de 90% des électeurs. »
00:04:16 Et puis le procès de Tariq Ramadan s'ouvre aujourd'hui à Genève.
00:04:19 L'islamologue suisse compare devant le tribunal correctionnel pour viol et contraintes sexuelles.
00:04:24 Il est arrivé ce matin aux alentours de 8h30.
00:04:27 Des faits qui remontent à 2008 et qui nie en bloc ce 10 ans victime d'un piège.
00:04:32 Il dit vouloir se battre contre le mensonge et la manipulation.
00:04:36 Tariq Ramadan risque entre 2 et 10 ans de prison.
00:04:39 « Des psychiatres qu'elle a consultés immédiatement après et qui ont pris des notes à l'époque de ce qui leur était raconté.
00:04:54 Ils ont constaté un stress post-traumatique et on ne peut pas tricher sur ce genre de symptômes.
00:05:02 C'est à l'aune de ces témoignages que le tribunal devra trancher si oui ou non l'accusation est fondée.
00:05:11 Pour nous, notre conviction est faite. »
00:05:14 Et voilà, c'est la fin de ce journal.
00:05:16 L'actualité continue évidemment cet après-midi en compagnie de Clémy Mathias et de ses invités.
00:05:20 Merci Michael, on se retrouve pour la Parole aux Français.
00:05:23 Non, non, pour le grand journal. Après la Parole aux Français, ce sera à 15h.
00:05:26 En attendant, c'est donc la Parole aux Français, l'émission dans laquelle on vous donne la parole.
00:05:30 N'hésitez pas d'ailleurs, si vous voulez témoigner ou nous envoyer des photos, des vidéos, vous pouvez le faire sur cette adresse.
00:05:37 Témoins, n'oubliez pas le S, témoins au pluriel, donc @cnews.fr.
00:05:42 On va commencer par un sujet qui fait la une de l'actualité ces derniers temps, ce sont ces fusillades,
00:05:47 ces guerres des gangs, ces violences qui ont lieu sur fond de trafics de stupéfiants,
00:05:52 qui toussaient autrefois certaines grandes métropoles, certaines grandes villes.
00:05:55 On parle souvent de Marseille, entre autres, mais qui maintenant touchent des villes beaucoup plus petites.
00:06:01 Ce fut le cas en Mörtemoselle, ce week-end, ville rupte, une fusillade.
00:06:05 Le principal suspect a d'ailleurs été interpellé. Une fusillade a fait cinq blessés, donc trois graves.
00:06:10 Sur fond, pareil, le trafic de stupéfiants.
00:06:13 Et on a beaucoup parlé la semaine dernière de Valence, avec trois homicides par arme à feu.
00:06:18 Sur fond aussi, de règlements de comptes. Nous sommes en ligne avec le maire de cette ville, de Valence, Nicolas Daragon.
00:06:23 Bonjour, bonjour Monsieur le maire. Merci d'être en direct avec nous aujourd'hui pour parler de ce qui se passe dans votre ville d'ailleurs.
00:06:30 Et nous sommes également en ligne avec Yann Bastière, qui est délégué national, unité, SGP, police. Bonjour à vous.
00:06:37 Et merci également de témoigner et de nous expliquer aussi, de donner votre opinion sur ce sujet.
00:06:42 Je salue Jean-Claude Dessier et Yvan Rioufol, qui sont avec moi sur ce plateau.
00:06:47 Nicolas Daragon, je commence avec vous. Trois homicides la semaine dernière à Valence.
00:06:52 À partir de quel moment avez-vous vu que la violence commençait à s'installer,
00:06:56 ou que vous aviez une certaine violence qui arrivait dans votre ville, qui était plutôt épargnée avant ?
00:07:03 Ça fait 20 ans qu'on a des règlements de comptes qui interviennent régulièrement, mais pas avec cette intensité et cette régularité.
00:07:09 Depuis trois ans, j'ai écrit à plusieurs reprises au Premier ministre et au ministre de l'Intérieur pour signaler l'aggravation de la situation.
00:07:18 Et notamment le fait qu'il y a toujours eu des armes qui circulent, mais dorénavant, elles étaient de plus en plus présentes et de plus en plus apparentes,
00:07:26 voire même exhibées sur la voie publique. Et donc, voilà, on passe de l'exhibition aux actes.
00:07:34 Et je l'ai signalé maintenant depuis plusieurs années, avec finalement un recul de l'autorité permanente,
00:07:39 qui fait que les gens ne se sentent pas menacés, se sentent dispensés de sanctions,
00:07:45 en tout cas dans l'impunité, en agissant et en exhibant des armes et dorénavant en les utilisant. Donc ça fait plusieurs années.
00:07:52 Plusieurs années, trois ans, vous le dites à peu près. Si on essaye, bien sûr, c'est difficile de donner une échelle de temps.
00:07:58 Mais quels sont, à part ce sentiment d'impunité qui est important, on va y revenir avec Yann Bastier, évidemment.
00:08:04 Mais comment vous l'expliquez quand même, malgré tout, cette intensité que vous avez notée ?
00:08:10 Pourquoi tout d'un coup, depuis trois ans, il y a plus d'armes à feu, il y a des règlements de compte qui ne se cachent plus ?
00:08:17 Tout simplement parce qu'il y a deux phénomènes qui se concurrencent en intensité.
00:08:23 Le premier des deux phénomènes, c'est finalement l'avancement des enquêtes de police judiciaire
00:08:29 qui aboutissent à l'interpellation et à la condamnation des trafiquants et donc qui libèrent le territoire de trafic
00:08:37 et donc des guerres de bandes pour reprendre le territoire. Ça, c'est le premier phénomène.
00:08:42 Et le deuxième phénomène, c'est que la banalisation de la circulation des armes fait que les rixes qu'on connaissait entre les quartiers
00:08:51 en zone de sécurité prioritaire, qui étaient avant des bagarres où on sortait des couteaux ou parfois des battes de baseball que sais-je,
00:08:59 dorénavant, ça se traite avec des armes de poing, voire des armes de guerre.
00:09:03 Donc on est sur deux phénomènes qui finalement concernent sur le fond le positionnement de la sécurité publique.
00:09:11 Ça veut dire qu'on a les enquêtes de police judiciaire qui avancent, on a les sanctions judiciaires qui interviennent,
00:09:17 on n'a pas systématiquement l'incarcération parce qu'on a de moins en moins de moyens d'abord pour juger mais ensuite pour incarcérer
00:09:24 et on a surtout, quand le territoire est laissé vacant, la nature ayant horreur du vide, des bandes qui s'y réinstallent
00:09:30 alors que ce qu'on dit nous en tant que maires de villes moyennes c'est qu'on connaît parfaitement le territoire,
00:09:35 on sait dans quels endroits se déroulent ces trafics et quelles sont les difficultés qui sont posées par telle ou telle famille
00:09:40 et donc on pourrait, avec ces identifications, avoir une présence policière bien plus forte si elle avait les moyens, tout simplement.
00:09:47 On est sous-doté en effectif de sécurité publique, sous-doté en nombre de magistrats, sous-doté également en place de prison.
00:09:55 Mais c'est un petit peu paradoxal ce que vous nous dites, parce que vous nous dites voilà, il y a aussi des enquêtes qui avancent
00:09:59 et il y a aussi finalement des trafiquants qui sont dérangés ou qui sont interpellés,
00:10:04 donc qui laissent une certaine place vide, d'où cette guerre des gants, vous nous l'avez expliqué d'ailleurs,
00:10:07 vous identifiez très bien le phénomène, donc il semble qu'il y a un travail de la part des autorités
00:10:14 et en même temps vous nous dites qu'il y a quand même une certaine impuissance de la part des autorités, des services publics
00:10:20 et notamment au niveau des effectifs.
00:10:23 Il y a deux sujets bien différents, il y a le travail du judiciaire et le représentant de la police en parlera encore mieux que moi,
00:10:29 qui avance et qui produit des résultats, mais il y a aussi le travail de la police sur le terrain,
00:10:35 c'est-à-dire la sécurité publique, de quelle façon on maintient l'ordre en permanence
00:10:40 et la tranquillité publique pour l'ensemble de nos concitoyens.
00:10:42 Et ce ne sont pas les mêmes polices finalement, il y a celles qui font des investigations et des enquêtes
00:10:46 et puis il y a celles qui sécurisent et tranquillisent, c'est plutôt police-secours pour résumer les choses.
00:10:50 Et bien c'est sur ce deuxième pan, c'est-à-dire le plus visible, notamment en zone de sécurité prioritaire,
00:10:56 que nous sommes sous-dotés et j'ajouterai qu'en plus il y a une doctrine d'emploi des forces mobiles dorénavant
00:11:01 qui consiste à les concentrer sur les métropoles.
00:11:04 C'est très rare qu'on ait des forces mobiles, on en a en ce moment en réaction,
00:11:07 sauf que nous ce qu'on dit c'est que puisque en réaction ça fonctionne, c'est-à-dire qu'on pacifie l'espace public,
00:11:12 faisons-le plus souvent, plus régulièrement, de façon inopinée, par surprise, pour neutraliser les trafics.
00:11:18 Je crois que vous avez reçu le déploiement d'une centaine de CRS et des renforts aussi là,
00:11:22 après les fusillades de la semaine dernière. Je vais faire réagir, juste avant de vous donner la parole,
00:11:28 je sais que vous avez une question à poser Jean-Claude Dessier.
00:11:30 Je voulais que Yann Bastien réagisse à ce que vous venez de dire, monsieur le maire,
00:11:34 notamment sur le travail des polices et comment est-ce qu'on peut essayer de faire avancer les choses ?
00:11:41 Monsieur Daragon a balayé parfaitement toute la problématique entre une occupation physique du terrain,
00:11:48 une perturbation quotidienne de ces points de deal, et ensuite un appui des enquêteurs de police judiciaire
00:11:56 ou de la Sûreté départementale de Valence, harceler le trafic par l'enquête, par la saisie des avoirs criminels,
00:12:02 par l'interpellation et les incarcérations. Monsieur le maire a bien précisé tout ça.
00:12:09 C'est une combinaison parfaite, ne pas déséquilibrer l'un par l'autre.
00:12:13 Donc en effet, cette présence de voix publique avec des effectifs contraints, comme c'est le cas à Valence,
00:12:19 j'ai eu mon collègue secrétaire départemental qui m'a bien dit, et monsieur le maire le confirme,
00:12:24 un manque criant d'effectifs dans des villes moyennes où la nature ayant le roi du vide,
00:12:30 ces délinquants prennent de l'ampleur, des épaules, et on est passé, bien entendu, de la batte de baseball
00:12:36 à la Kalachnikov pour faire un petit peu plus comme dans les grandes métropoles.
00:12:41 – Oui, on a concentré les effectifs là où il semblait qu'il y avait besoin,
00:12:44 c'est-à-dire dans les grandes métropoles, mais forcément après ça laisse des zones un peu plus vides.
00:12:49 Jean-Claude Dessy, une question, soit pour monsieur le maire, soit pour Royan Bastia.
00:12:52 – Peut-être une question qui peut s'adresser aux deux, mais je pense…
00:12:54 – C'est possible aussi.
00:12:55 – En effet, prioritairement à monsieur le maire.
00:12:58 Vous avez utilisé un mot tout à l'heure qui me semble-t-il revenu très à la mode
00:13:03 depuis quelques semaines ou quelques mois, notamment dans l'interview du président de la République,
00:13:07 je crois que c'était à l'opinion, qui parle d'une réelle, des besoins de la France,
00:13:11 dans une réelle déconcentration ou dans une réelle, comment dit-on, de pouvoir transmis aux locaux.
00:13:20 Jusqu'où pensez-vous qu'il serait en effet utile, si vous êtes d'accord avec cette analyse,
00:13:25 jusqu'où pensez-vous qu'il serait utile que les maires, même d'une ville moyenne comme la vôtre,
00:13:31 prennent le pouvoir ou reçoivent un certain nombre de pouvoirs ?
00:13:34 – Les compétences surtout.
00:13:36 – Un certain nombre de compétences pour agir peut-être plus près du terrain.
00:13:41 – D'abord je précise, nous sommes dans une ville de taille moyenne
00:13:44 mais c'est une ville magnifique, elle n'a rien de moyen par ailleurs.
00:13:46 – Non évidemment, elle le prenait…
00:13:48 – Je n'ai jamais dit une chose pareille.
00:13:50 – Vous avez raison de le préciser, on le comprend.
00:13:52 C'est vrai que c'est ravissant en plus Valence.
00:13:55 – Ça fait une semaine qu'on parle en mal de Valence et c'est une ville formidable, je tiens à le dire.
00:13:59 Simplement, sur les pouvoirs de police, évidemment ça dépend de la loi,
00:14:04 donc il faudrait que la loi soit modifiée et adaptée pour donner plus de pouvoirs aux polices,
00:14:07 mais il y a un certain nombre de sujets qui auraient pu être mis en œuvre
00:14:10 depuis un certain temps que les maires demandent régulièrement.
00:14:12 Moi j'ai doublé les effectifs de ma police municipale,
00:14:14 je suis passé de 32 à 70 policiers municipaux.
00:14:17 J'ai donc des équipes extrêmement performantes
00:14:19 qui l'an dernier ont opéré 500 interpellations à elles toutes seules.
00:14:23 Mais il y a des sujets qui leur sont inaccessibles aujourd'hui,
00:14:25 le contrôle d'identité par exemple, même sur les points de deal,
00:14:28 c'est pareil, elle n'a pas la possibilité, la police municipale,
00:14:31 de faire des contrôles d'identité.
00:14:32 Le fait de pouvoir rentrer dans les parties communes ou dans les caves d'immeubles,
00:14:36 il faut l'autorisation des propriétaires,
00:14:38 sauf cas de flagrant délit absolu, mais c'est extrêmement rare.
00:14:41 Ça veut dire qu'on peut voir des dealers qui sont devant un immeuble,
00:14:44 se dire qu'ils stockent leurs marchandises dans l'immeuble,
00:14:46 on ne peut pas y rentrer parce qu'on n'est pas tombé sur le fait directement.
00:14:49 Donc il y a d'abord les progrès qui pourraient être faits en l'état du droit.
00:14:53 Ensuite, ça nécessite qu'on réfléchisse à tout le continuum de sécurité,
00:14:56 si on considère que les maires pourraient avoir des pouvoirs de police renforcés.
00:15:01 Moi je n'y suis pas opposé, tout simplement parce que je redis,
00:15:03 il me semble qu'il y a d'ailleurs des préfets de police dans les grandes métropoles,
00:15:07 ça se justifie que ce soit l'état qui pilote,
00:15:09 parce que c'est de grandes superficies, un grand nombre d'habitants,
00:15:12 mais dans les villes moyennes, certainement qu'on pourrait renforcer les pouvoirs de police,
00:15:15 notamment lorsque les polices municipales sont présentes,
00:15:19 renforcer les pouvoirs de police des maires,
00:15:20 qui pourraient contribuer à ce continuum de sécurité.
00:15:23 Je dois dire d'ailleurs que j'ai entendu tout à l'heure
00:15:25 le secrétaire général de Meurthe et Moselle qui parlait des événements,
00:15:28 dans son propos, à chaque phrase, il citait le maire et le partenariat qui existe avec le maire.
00:15:33 Donc ça dépend évidemment du représentant local de l'état,
00:15:37 je préfère en rester là, mais ça dépend aussi du législateur,
00:15:42 et donc je pense que le ministre de l'Intérieur peut donner des consignes claires,
00:15:46 je pense qu'on peut ajuster le droit pour progresser dans les compétences des polices municipales,
00:15:51 et puis après si on décide de re-répartir les compétences,
00:15:54 alors là c'est un travail de fond beaucoup plus important,
00:15:56 il y a eu un rapport dans la précédente législature de la députée Tourault,
00:16:00 qui était une députée de la Drôme, sur le continuum de sécurité,
00:16:02 qui faisait un certain nombre de propositions qui sont restées lettres mortes.
00:16:06 Monsieur le maire, une demi-seconde pour ne pas me faire tuer par Clély.
00:16:11 Quand je vous entends dire, je l'avais oublié je dois dire,
00:16:14 que les policiers municipales n'ont pas le droit, n'ont pas la capacité
00:16:18 de contrôler l'identité des délinquants potentiels ou de ceux à propos desquels on a un doute,
00:16:24 j'ai tout compris, bravo, continuons, mais ça va être difficile.
00:16:28 Alors ce n'est pas par moi que vous allez vous faire tuer, comme vous dites Jean-Claude Dacien,
00:16:31 mais par Yvan Rioufol qui souhaite poser une question.
00:16:33 Le mot était un peu fort, j'en conviens.
00:16:35 En plus, on envoie la balle, Yvan Rioufol.
00:16:38 C'est une question peut-être à monsieur le maire, peut-être aux deux interlocuteurs,
00:16:42 est-ce que dans le fond pour qualifier ces quartiers de valence
00:16:46 qui sont devenus des quartiers de forte insécurité,
00:16:50 vous les qualifieriez vous-même de territoire perdu de la République,
00:16:54 c'est-à-dire ces territoires qui ont été nommés ainsi par la ghettoisation
00:16:58 qui s'est constituée par la force d'une immigration non intégrée
00:17:03 qui a constitué des ghettos et qui vit avec une économie parallèle.
00:17:06 Est-ce que c'est bien ce même phénomène-là ?
00:17:08 Parce que je perçois beaucoup de discrétion dans la manière dont vous avez
00:17:14 de ne pas vouloir nommer très exactement qui sont les délinquants.
00:17:17 Est-ce bien cette même contre-société dont on parle ?
00:17:19 Je vais demander une réponse aux deux.
00:17:21 On va commencer par équilibrer la parole, Yann Bastiat,
00:17:24 si vous voulez bien répondre à cette question.
00:17:27 Alors ça va m'être très difficile de parler à la place de monsieur le maire
00:17:31 qui connaît tellement bien ces territoires.
00:17:34 Un maire c'est une vigie également sur des territoires.
00:17:37 Monsieur Daragon a bien dit qu'il avait écrit au ministre de l'Intérieur.
00:17:40 Les directeurs départementaux de la sécurité publique sont là aussi
00:17:43 pour apporter cette réponse.
00:17:45 Des territoires perdus, oui bien sûr on en connaît certains,
00:17:48 je ne vais pas parler pour les quartiers du Plan ou de Fonds d'Arlette,
00:17:51 des quartiers où il est difficile de rentrer,
00:17:53 où il est difficile de travailler pour mes collègues,
00:17:56 où aucun territoire ne sont vraiment inaccessibles à mes collègues.
00:18:00 Il suffit d'y mettre les moyens, pareil toujours,
00:18:02 on parle toujours d'effectifs, d'arriver avec des unités de force mobile,
00:18:05 d'investir les lieux.
00:18:06 Alors je reviens sur les termes de monsieur le maire,
00:18:11 avec bien sûr des qualifications et des habilitations judiciaires
00:18:15 qui sont différentes entre la police nationale et les polices municipales,
00:18:18 il y a certainement un travail à faire,
00:18:19 puisqu'on évoque le continuum de sécurité.
00:18:21 Donc des territoires perdus, pas totalement,
00:18:24 parce que s'il faut les investir avec des moyens,
00:18:27 avec des forces suffisantes et certainement pas celles
00:18:30 qui sont actuellement au commissariat de Valence,
00:18:33 oui on peut continuer à y rentrer.
00:18:35 Alors la même question et la réponse à présent du maire de Valence,
00:18:42 du maire Nicolas Daragon.
00:18:44 Le sujet de ma colère, au-delà de la tristesse et de la concernation
00:18:49 à la suite des événements qui se produisent ici,
00:18:51 le sujet de ma colère c'est justement parce que non,
00:18:54 ce ne sont pas des territoires perdus de la République.
00:18:56 La République a reculé, l'autorité a reculé,
00:18:59 mais ce ne sont pas des territoires perdus,
00:19:01 ce qui signifie que tous les jours,
00:19:03 des employés municipaux, des employés intercommunaux,
00:19:05 des employés de Valence, Romain Habitat,
00:19:07 la police municipale, la police nationale,
00:19:10 tous les jours, ces services-là se rendent dans l'ensemble des quartiers.
00:19:13 Le sujet c'est quels sont les moyens qu'on leur donne.
00:19:16 Et quand on est dans une ville de taille moyenne,
00:19:18 je le redis, comme on sait exactement où ça se passe,
00:19:21 comment ça se passe, qui sont les auteurs,
00:19:23 eh bien ça me met en colère de me dire qu'on n'est pas capable
00:19:26 d'aligner les moyens nécessaires pour harceler ces délinquants.
00:19:30 Le sujet c'est qu'aujourd'hui ce sont mes concitoyens
00:19:32 qui habitent ces quartiers, qui sont harcelés par ces délinquants,
00:19:34 et pas de police nationale qui harcèle ces délinquants.
00:19:37 Pour cela, il faudrait qu'elle ait des effectifs de sécurité publique
00:19:40 qu'elle n'a pas.
00:19:41 Ça veut dire que je ne critique pas le travail des policiers qui sont ici,
00:19:43 ils font très bien leur travail.
00:19:45 Ce que je dis c'est que si on ne leur donne pas les moyens d'être présents,
00:19:48 très souvent, par surprise, et pour harceler les délinquants,
00:19:52 eh bien ils continueront leur trafic.
00:19:54 Et donc non, ce ne sont pas des territoires perdus,
00:19:57 les rues où ça se déroule, je m'y rends sans difficulté,
00:20:00 mes concitoyens s'y rendent puisqu'il y a le plus gros marché de Dromardèche
00:20:03 qui s'y déroule, de fruits et légumes, etc., deux fois par semaine.
00:20:06 Donc non, ce ne sont pas des territoires perdus.
00:20:08 Et si on ne veut pas qu'ils le soient,
00:20:10 il faut que l'État réagisse maintenant.
00:20:13 Oui, mais là où vous avez raison, c'est que les rivains en payent souvent le prix,
00:20:16 et le prix fort parfois.
00:20:17 Ce fut le cas à Marseille, on a parlé de cette femme d'une quarantaine d'années
00:20:20 qui a pris une balle.
00:20:24 L'enquête est encore en cours,
00:20:25 on sait pas si c'était un dommage coloratéral ou non,
00:20:28 mais souvent on parle de ces gens qui ne font que passer
00:20:32 et qui sont dans leur quartier.
00:20:33 Oui, j'entends les prétentions de M. le maire à vouloir avouer
00:20:36 que ce sont des territoires perdus.
00:20:38 Je veux bien enlever ce mot de territoire perdu,
00:20:40 mais ce sont tout de même bien des territoires qui semblent être abandonnés.
00:20:43 Enfin, je vois ça de loin naturellement,
00:20:45 mais qui semblent être abandonnés à la mesure où je sens chez vous
00:20:48 une sorte de fatalité à ne pas pouvoir d'abord réduire ce trafic de drogue.
00:20:52 Et surtout, ce qui me paraît le plus grave dans le fond,
00:20:55 c'est de ne pas pouvoir réduire le trafic d'armes à feu,
00:20:57 parce que l'on parle aujourd'hui de Kalachnikov et d'autres armes de guerre
00:21:00 que vous n'arrivez pas non plus à maîtriser.
00:21:03 Et donc, ma question est tout de même de savoir...
00:21:06 Mon interrogation est de me dire que vous n'osez pas tout à fait avouer,
00:21:10 non pas votre incapacité à maîtriser cette situation,
00:21:13 elle ne dépend pas que de vous,
00:21:16 mais à avouer que l'État, dans le fond, est en train d'abandonner
00:21:19 une partie de territoire que je considère, moi,
00:21:21 comme étant des territoires abandonnés.
00:21:22 Quelle est la responsabilité de l'État ?
00:21:23 Je répète quand même qu'il y a eu des effectifs supplémentaires de policiers
00:21:25 qui sont arrivés sur place après la quatrième de la semaine dernière.
00:21:30 Oui, mais il y a quand même eu des renforts qui ont été envoyés.
00:21:33 Nicolas Daragon ?
00:21:34 Je peux bien répondre.
00:21:36 Vous dire que l'État recule et vous dire qu'il y a une forme d'abandon,
00:21:40 je le dis depuis le début de ces événements,
00:21:42 je l'écris depuis trois ans, je n'arrête pas de le dénoncer.
00:21:45 Mais oui, évidemment que l'État ne met pas les moyens.
00:21:47 Et vous savez, je vais même vous dire mieux,
00:21:49 je suis vice-président national des maires de France,
00:21:51 on a tendance à penser même que l'État nous prend
00:21:54 pour des prestataires de services, les collectivités locales.
00:21:57 On va vous donner un peu d'argent sur la restructuration urbaine,
00:22:00 on va vous donner un peu d'argent sur la politique de la ville,
00:22:02 on va vous donner un peu d'argent sur tel dispositif.
00:22:05 Et on croit qu'avec ça, on va assurer la tranquillité
00:22:08 et la sécurité de nos concitoyens.
00:22:10 De temps en temps, j'ai quelques personnes qui me disent
00:22:12 "vous avez enlevé la culture, vous avez enlevé le sport,
00:22:15 mais vous pensez qu'on va répondre à des gangsters
00:22:17 avec des kalachnikovs, avec ce genre de dispositif ?".
00:22:20 On a augmenté les éducateurs de prévention,
00:22:22 on est en train d'investir sur les maisons pour tous.
00:22:24 Ce sont des quartiers qui ont été totalement rénovés
00:22:26 parce qu'il y a eu des programmes de restructuration urbain.
00:22:28 J'ai implanté, je crois, la seule ville de France
00:22:30 avoir implanté 800 fonctionnaires en zone de sécurité prioritaire
00:22:34 avec l'hôtel d'agglomération et le siège du bailleur social.
00:22:37 Mais tout ça ne peut fonctionner qu'à condition
00:22:40 que la tranquillité et la sécurité publique soient assurées.
00:22:43 Ça n'est pas le cas.
00:22:44 Et donc, les trafiquants qui sont ici,
00:22:46 on peut faire toutes les améliorations qu'on voudra autour,
00:22:48 on pourrait même considérer qu'ils en bénéficient.
00:22:51 Et quand moi, en tant qu'élu local,
00:22:52 je fais voter au conseil municipal la suppression des aides
00:22:55 aux familles de délinquants,
00:22:56 j'ai le défenseur des droits qui me fait une procédure,
00:22:58 j'ai toute l'opposition qui me fait des procédures,
00:23:00 j'ai des gens qui lèvent les bras au ciel.
00:23:03 Mais que veut-on exactement dans ce pays ?
00:23:05 Que l'argent du contribuable serve à payer sa sécurité
00:23:08 et à protéger les victimes
00:23:10 ou qu'il serve à financer les familles de délinquants ?
00:23:11 Tout le sujet est là.
00:23:13 Ça veut dire quelle est la position de l'État ?
00:23:16 Est-ce que l'État veut réaffirmer son autorité ?
00:23:18 Ça n'est pas le cas jusqu'à aujourd'hui.
00:23:19 Donc, si vous voulez mon avis là-dessus,
00:23:21 oui, nous sommes en recul, mais ça n'est pas perdu.
00:23:24 Et c'est pour ça d'ailleurs que je ne suis pas dépité,
00:23:27 je suis en colère.
00:23:28 Vous vous battez, oui.
00:23:29 Yann Bastier, est-ce que c'est qu'une question d'effectifs selon vous ?
00:23:35 C'est la première pierre de l'édifice.
00:23:37 De toute façon, Monsieur le maire l'a évoqué très rapidement.
00:23:41 Ensuite, il y a de réelles volontés à mettre en place,
00:23:45 notamment sur une lutte forte sur le trafic.
00:23:48 Alors, plusieurs aspects effectivement.
00:23:51 Est-ce qu'on baisse les bras ?
00:23:51 Est-ce que mes collègues jettent l'éponge ?
00:23:54 Non, je ne le crois pas.
00:23:55 Mais on peut commencer à travailler sur deux aspects
00:23:58 totalement différents d'un trafic.
00:24:00 Alors bien sûr, il y a ce trafic d'armes
00:24:02 parfaitement inquiétant sur tout le territoire.
00:24:04 Mais on peut travailler aussi bien sur le bas du spectre
00:24:06 en perturbant les usagers.
00:24:09 Parce qu'en plus, on a une typicité sur Valence
00:24:14 où on parle beaucoup d'héroïne et de cocaïne.
00:24:16 Ça, c'est assez atypique pour ces villes moyennes.
00:24:19 Mais on peut travailler aussi bien sur l'usager,
00:24:22 et là, c'est une présence de voix publique, de perturbés.
00:24:25 Il y a les amendes forfaitaires,
00:24:26 délictuelles qui ont été mises en place.
00:24:28 Et aussi bien sur un autre plan, je l'ai évoqué tout à l'heure,
00:24:30 sur les avoirs criminels.
00:24:32 Mais là, il faut des enquêtes de plus long terme,
00:24:33 sur du temps plus long que la police judiciaire lyonnaise
00:24:37 ou même le service de police judiciaire de Valence
00:24:39 ont plus à disposition.
00:24:41 Ce temps qui manque, notamment à mes collègues
00:24:44 de sécurité publique qui ont des portefeuilles de dossiers
00:24:48 totalement affolants et qui ne peuvent qu'être
00:24:53 plutôt dans la réaction plutôt que dans la proaction.
00:24:55 Merci beaucoup. Merci Yann Bastier.
00:24:57 Merci également à Nicolas Daragon de nous avoir expliqué ce phénomène
00:25:01 qui touche bien sûr Valence, on en a parlé,
00:25:03 mais aussi d'autres villes.
00:25:04 Je rappelle qu'il y a eu une fusillade qui a fait cinq blessés
00:25:06 dans trois graves en Meurthe et Moselle,
00:25:08 dans une ville qui s'appelle Ville-Reu.
00:25:10 Merci à vous deux.
00:25:12 On se retrouve dans quelques instants,
00:25:13 juste après quelques minutes de pub.
00:25:15 On parlera de deux sujets totalement différents.
00:25:17 D'une part, les maires agressés, de plus en plus d'élus,
00:25:20 sont victimes d'agressions.
00:25:23 Ça a même poussé à la démission le maire de Saint-Bréven-et-Pin.
00:25:26 Et puis on parlera aussi d'un homme qui a rénové un monastère
00:25:28 et qui se retrouve au tribunal.
00:25:30 Vous découvrirez cette histoire.
00:25:32 Restez bien avec nous sur CNews.
00:25:33 Il est 14h30 sur CNews.
00:25:38 On commence par le Flash Info avec Mathieu Dewez.
00:25:41 Les prix des produits étiquetés trimestre anti-inflation
00:25:47 ont augmenté pour trois enseignes entre le 23 mars et le 10 mai.
00:25:50 C'est ce que révèle UFC que choisir,
00:25:52 selon l'association de consommateurs,
00:25:53 la hausse des prix est d'environ 1% chez Intermarché, Casino et Système U.
00:25:58 Loin des 13% de baisse revendiquée par le gouvernement.
00:26:02 Les professionnels de l'immobilier et du bâtiment
00:26:04 lancent un message d'alerte dans une lettre ouverte
00:26:06 adressée directement à Emmanuel Macron.
00:26:08 Si Fédération du secteur appelle à une réaction urgente de l'exécutif
00:26:12 pour éviter une crise du logement,
00:26:14 le rythme de la construction de logements neufs
00:26:15 a dégringolé ces derniers mois,
00:26:17 en cause notamment des coûts de construction de plus en plus élevés
00:26:21 et des difficultés d'accès au crédit.
00:26:24 Enfin, Volodymyr Zelensky se dit optimiste
00:26:26 concernant la livraison d'avions de combat,
00:26:28 des avions que le président ukrainien réclame aux Occidentaux
00:26:31 pour lutter contre la Russie.
00:26:32 Aujourd'hui, il a obtenu au Royaume-Uni l'engagement
00:26:34 d'une livraison prochaine de missiles anti-aériens et de drones d'attaque.
00:26:40 La parole au français.
00:26:42 Je suis toujours en compagnie d'Yvan Riofal et de Jean-Claude Dacy.
00:26:44 On va parler de l'agression des maires, vous savez,
00:26:47 et selon les chiffres d'ailleurs de l'association des maires de France,
00:26:49 ils sont en augmentation de plus en plus d'élus
00:26:52 qui sont menacés ou agressés,
00:26:53 à tel point que certains ont décidé de jeter l'éponge.
00:26:56 Vous voyez les chiffres, plus de 32% en un an.
00:27:00 Le nombre de violences verbales et physiques est passé de 1720 à 2265.
00:27:04 En 2022, avant, il y avait un certain respect de l'autorité,
00:27:07 notamment de cette fonction de maire.
00:27:08 Ce n'est plus forcément le cas.
00:27:11 À tel point, je le disais, que certains préfèrent jeter l'éponge.
00:27:13 Ce fut le cas de Yannick Moraes, le maire de Saint-Brévin-l'Épin,
00:27:17 qui a préféré donner sa démission à la suite des menaces qu'il a pu recevoir
00:27:23 et surtout à la suite de l'incendie d'une partie de son domicile au mois de mars.
00:27:28 Alors on va voir si cette démission de Yannick Moraes,
00:27:30 dont on a beaucoup parlé, fait bouger ou non les choses.
00:27:33 Nous sommes en ligne avec Bernard Orisset.
00:27:35 Bonjour, vous êtes maire de L'Haïdoche.
00:27:38 J'espère que je prononce bien.
00:27:40 C'est un village des...
00:27:42 Non, vous allez me le dire, ce sera beaucoup mieux.
00:27:45 C'est un village des Pyrénées-Atlantiques.
00:27:46 Comment on prononce le nom de votre commune ?
00:27:51 Tout simplement, L'Haïdoche.
00:27:53 Oui, bon d'accord, bah voilà.
00:27:54 L'Haïdoche.
00:27:55 Tout simplement L'Haïdoche.
00:27:57 Racontez-nous ce qui s'est passé.
00:27:59 Vous, vous n'avez pas démissionné, vous êtes toujours maire,
00:28:00 mais racontez-nous ce qui s'est passé.
00:28:02 C'était en décembre 2021.
00:28:04 Vous aussi, vous avez été victime d'une agression.
00:28:08 Moi, j'ai été victime de deux agressions.
00:28:10 La première agression, c'était une agression sur un bien public, une école,
00:28:15 puisqu'on nous a mis le feu à l'école, un feu criminel.
00:28:18 Donc ça a été très dur.
00:28:20 125 élèves au tapis.
00:28:22 C'était en novembre 2016.
00:28:25 Et la seconde agression, toujours par la même bande,
00:28:28 en décembre 2021.
00:28:32 Voilà, donc...
00:28:34 En décembre 2021,
00:28:37 le gars n'a pas accepté que je lui fasse une remontrance
00:28:42 parce qu'il allait trop vite devant l'école,
00:28:44 parce que le facteur ne voulait plus mettre le courrier dans son quartier,
00:28:47 les poubelles n'ont pas pu ramasser non plus.
00:28:50 Donc je me suis un peu frotté avec lui.
00:28:55 Il est arrivé devant l'école un matin, très agressif,
00:29:01 et c'est là qu'il m'a agressé devant les enfants qui partaient à la piscine.
00:29:04 – Mais il vous a agressé physiquement ?
00:29:07 – Physiquement, oui, bien sûr, bien sûr.
00:29:10 Quand il m'a bousculé devant les enfants qui étaient dans le bus,
00:29:13 moi je vous le disais, et mon petit-fils qui était dans le bus,
00:29:17 qui a très mal vécu la scène,
00:29:19 jusqu'au moment où je me suis relevé et je me suis rendu,
00:29:24 chose que je n'aurais pas dû faire au dire du tribunal.
00:29:29 – Alors, on va en parler justement de la réponse du tribunal,
00:29:31 parce que c'était en 2016 et 2021,
00:29:35 ce qui fait qu'on a un petit peu de recul.
00:29:37 Les personnes qui vous ont agressé ont été jugées,
00:29:40 quelles ont été les peines prononcées, comment ça s'est passé ?
00:29:42 Est-ce que vous avez le sentiment finalement
00:29:45 que vos agresseurs ont été punis, sévèrement punis,
00:29:49 justement ou injustement punis en fait ?
00:29:51 Racontez-nous quel sentiment vous avez eu ?
00:29:53 Et pour un élément de contexte, on a vu Elisabeth Borne qui disait
00:29:56 qu'elle voulait en tout cas renforcer les peines
00:30:01 contre les personnes qui agressaient des maires notamment.
00:30:04 – Mais qu'est-ce que voulait dire M. le maire lorsqu'il disait,
00:30:07 il y a une seconde, "je me suis rendu",
00:30:09 je ne vous ai pas bien compris M. le maire.
00:30:12 Quand vous avez dit "je me suis rendu"…
00:30:15 – Je vais vous faire l'historique.
00:30:17 – Oh, rapide, rapide.
00:30:19 – Oui, oui, oui, le feu à l'école, le gars il n'était pas là pour le juger,
00:30:23 il avait disparu, je l'ai retrouvé un an après en Normandie,
00:30:27 il a fallu attendre un an de plus pour le faire revenir sur le territoire,
00:30:30 petite histoire.
00:30:31 Et seconde histoire, le 19 décembre 2021,
00:30:35 le gars il m'a bousculé, je suis tombé par terre,
00:30:37 je me suis relevé, et comme…
00:30:40 bon ben voilà, je me suis rendu, écoutez, j'ai joué au rugby,
00:30:44 j'ai l'habitude de relever les mêlées,
00:30:46 et ben voilà, je l'ai mis, comme on dit chez nous, une poire.
00:30:49 – Ah bon, d'accord.
00:30:50 – Et quand je suis arrivé au tribunal,
00:30:53 Mme la procureure m'a demandé
00:30:55 est-ce que c'est le rôle d'un élu de se rendre ?
00:30:58 – Ah oui, d'accord.
00:30:59 Et votre agresseur a eu quelle peine, à quoi a-t-il été condamné ?
00:31:06 – Ben écoutez, c'est pas vieux, c'était mardi dernier, il y a 8 jours,
00:31:11 il a été condamné à me verser 1000 euros de dommages à intérêts
00:31:15 et 800 euros à l'assurance,
00:31:17 puisque l'association des maires de France, la MF,
00:31:20 m'avait pris un avocat pour me défendre,
00:31:23 donc il a fallu le rembourser, donc il est condamné à 800 euros.
00:31:26 Et alors là, la chose qui est terrible à entendre,
00:31:29 c'est que pour aller chercher cette somme-là,
00:31:31 il faut prendre un dossier de justice.
00:31:34 Je sens que j'ai refusé, parce que je trouve ça inadmissible
00:31:38 que pour quelqu'un qui est condamné, on aura encore payé pour aller chercher
00:31:41 ce quoi il est condamné.
00:31:44 – Vous avez vu, enfin je ne sais pas si vous avez regardé,
00:31:46 mais on parle de plus en plus de ces agressions d'élus,
00:31:48 notamment après ce qui s'est passé, je le disais,
00:31:50 avec Yannick Moraes et sa démission.
00:31:53 Vous-même, est-ce que vous avez été, ou est-ce que vous avez songé à démissionner ?
00:32:00 – Démissionner pour la première affaire, non,
00:32:02 parce qu'il y avait une loi à relever, c'était un gros défi, non.
00:32:05 Et la seconde, j'ai eu peur, j'ai eu peur,
00:32:08 parce que cette personne-là, elle est venue jusqu'à chez moi me menacer,
00:32:12 de me couper la tête, donc il s'est arrêté un jour devant chez moi,
00:32:16 il m'a dit "il te reste plus que 10 mois à vivre".
00:32:19 Et c'est vrai que là, je me suis posé des questions,
00:32:22 ma compagne aussi, elle m'a dit "t'as qu'à tout arrêter, ça ne vaut pas la peine".
00:32:26 Oui, je me suis posé la question, mais je suis toujours là.
00:32:29 – Vous avez vu que la mère de Plougrescan, c'est dans les Côtes d'Armor,
00:32:36 a eu les freins de son véhicule sectionnés,
00:32:39 une enquête a certifié qu'ils avaient bien été sectionnés volontairement.
00:32:44 Vous imaginez évidemment ce que ça peut faire,
00:32:47 mais ça fait peur finalement quand on voit qu'on en est capable
00:32:50 d'aller sectionner les freins de véhicules d'un maire,
00:32:53 ou alors en venir aux menaces telles que Bernard Aurécé a pu les vivre.
00:32:57 Yvan Riofol, vous avez peut-être une question pour le monsieur le maire ?
00:32:59 – J'ai une question, comment pourriez-vous analyser ces successions de violences ?
00:33:05 Est-ce une crise de la démocratie,
00:33:07 c'est-à-dire des citoyens qui ne se reconnaissent plus dans le maire qu'ils ont élu,
00:33:11 ou est-ce plus gravement encore une crise de la civilisation,
00:33:15 c'est-à-dire une violence qui s'installe faute de pouvoir communiquer autrement
00:33:19 que par des coups portés ou des paroles trop violentes ?
00:33:27 – Je pense que le problème, il vient surtout que dans nos campagnes,
00:33:33 on voit de plus en plus de gens venir au vert quelque part, si on peut dire.
00:33:37 Ils se croient tranquilles là, donc ils sont en train de faire leur petit ghetto,
00:33:42 et c'est là que moi je suis intervenu,
00:33:45 je lui ai dit "j'accepterai jamais que ça devienne un ghetto".
00:33:48 Et c'est ça que je pense que le problème est,
00:33:50 je pense qu'il est là, parce que dans les grandes villes ils sont fliqués,
00:33:53 alors qu'ici ils sont un petit peu au vert, ils se noient dans la population,
00:33:59 et ce moment où on les découvre et on leur dit des choses,
00:34:02 et là ils deviennent vraiment agressifs.
00:34:04 – Mais qu'est-ce que vous appelez des "ghettos" ?
00:34:05 Vous voulez parler de quoi en disant des "ghettos" ?
00:34:08 Des "ghettos" ethniques ? Des "ghettos" religieux ?
00:34:10 – Les "ghettos" religieux, c'est-à-dire les "ghettos" qui sont des "ghettos"
00:34:24 qui sont des "ghettos" qui sont des "ghettos" qui sont des "ghettos".
00:34:28 – C'est-à-dire ?
00:34:29 – C'est-à-dire que c'est des "ghettos" qui sont des "ghettos" qui sont des "ghettos".
00:34:33 – C'est-à-dire ?
00:34:34 – C'est-à-dire que c'est des "ghettos" qui sont des "ghettos".
00:34:36 – C'est-à-dire ?
00:34:37 – C'est-à-dire que c'est des "ghettos" qui sont des "ghettos".
00:34:40 Tout le monde dit les "ghettos", tout le monde dit les "millions" quoi.
00:34:43 Mais là, après quand tu vois qu'on s'intéresse à eux, ils deviennent agressifs.
00:34:48 – Oui, vous le gênez finalement.
00:34:51 – Monsieur le maire, c'est quand même une situation ou des situations,
00:34:54 puisque rien que ce début d'après-midi, on va parler de trois cas,
00:34:58 et il y en a d'autres, ce sont des situations qu'on ne connaissait pas
00:35:01 il y a encore 15 ou 20 ans.
00:35:05 Qu'est-ce qui manque, à votre avis, dans notre pays
00:35:08 pour que ces situations s'interrompent, s'arrêtent ?
00:35:12 Il n'est pas acceptable, pas plus qu'une attaque contre un policier
00:35:16 ou une attaque contre un élu, ce n'est évidemment pas,
00:35:18 et ça l'a été longtemps, inacceptable.
00:35:21 Pour que vive la démocratie, qu'est-ce qui manque à l'heure actuelle
00:35:24 dans votre pays pour qu'on commence à refaire le terrain dans l'autre sens ?
00:35:29 – Oui, alors je vais rajouter et compléter cette question,
00:35:31 est-ce que vous pensez justement que cette démission médiatique
00:35:33 de Yannick Moraes, de Saint-Brévent-les-Pins, peut faire bouger les choses ?
00:35:37 – Moi je pense que… j'étais en train de lire il n'y a pas longtemps
00:35:42 un article de l'Association des maires de France qui disait
00:35:45 qu'il faut remettre les enfants au cœur de la commune,
00:35:50 et moi j'ai connu la morale à l'école, et c'est vrai que…
00:35:56 je pense que ce serait une solution de savoir qu'est-ce que c'est que le rapport,
00:35:59 qu'est-ce que c'est qu'un élu, qu'est-ce que c'est que…
00:36:02 un petit peu expliquer aux gens.
00:36:05 Je vous donne un exemple très précis, sur notre commune,
00:36:07 nous avons un jeune député, Yannick Chalise, qui est de la commune,
00:36:11 qui a été à l'école chez nous,
00:36:14 il est venu dans notre école se présenter aux élèves,
00:36:16 et les élèves ils étaient surpris,
00:36:19 ils ne savaient même pas quel était le rôle d'un député,
00:36:22 et moi je trouve que c'est un peu là qu'il faudrait travailler,
00:36:26 pour que les enfants sachent ce que c'est qu'un maire, qu'un député,
00:36:29 qu'un sénateur, qu'un gendarme…
00:36:33 C'est de l'éducation civique ?
00:36:36 Oui, tout à fait, oui, nous on apprécie la morale, mais oui, bien sûr.
00:36:40 Yvan Rioufol ?
00:36:41 Est-ce que la solution ne serait pas,
00:36:43 pour essayer de reconstruire une sorte de consensus civique autour du maire,
00:36:47 est-ce que la solution ne serait pas, parfois, quand c'est possible,
00:36:50 de faire participer les habitants eux-mêmes à des décisions que vous pouvez prendre ?
00:36:55 Je pense par exemple à la décision du maire de Saint-Brévin d'installer,
00:36:58 sans en avoir averti ses administrés,
00:37:00 alors naturellement son agression est inqualifiable,
00:37:02 mais d'avoir installé un centre de migrants sans en avoir averti…
00:37:07 Non, en fait c'était un déménagement, il existait depuis 2016…
00:37:11 D'avoir installé un centre de migrants à côté d'une école sans en avoir averti,
00:37:14 pardon, c'était quand même bien cela, une partie de ses administrés.
00:37:16 Est-ce qu'il n'est pas plus judicieux, pas plus prudent,
00:37:21 pas plus démocratique dans le fond,
00:37:22 que d'organiser des petits référendums locaux afin de faire participer les gens
00:37:27 à des décisions relativement importantes, comme celle par exemple d'installer
00:37:30 un centre d'immigrés au cœur d'une population qui peut être réticente,
00:37:36 et on peut les comprendre en fonction de ce que l'on peut voir ailleurs
00:37:38 dans la non-intégration de certains ?
00:37:41 Oui, quand on voit que les gens ne sont pas intéressés par les élections municipales,
00:37:46 je pense que si on faisait ça, pourquoi pas,
00:37:48 ça arriverait à la fin de dire être beaucoup contre le maire,
00:37:53 c'est-à-dire que le maire est bénéficiant de l'EU,
00:37:55 parce qu'il sera mis en minorité,
00:37:57 et je ne sais pas, pour moi ce n'est pas la solution,
00:37:59 sauf si c'est vraiment un sujet important.
00:38:01 Le camp des migrants, M. le maire a la subi,
00:38:04 parce que c'était l'État qui avait les cartes en main,
00:38:09 même si le maire avait fait un référendum,
00:38:11 que l'État avait décidé que,
00:38:13 je ne vois pas trop l'intérêt si ce n'est d'encore créer des clivages,
00:38:21 des rancœurs dans les communes.
00:38:22 Est-ce que vous êtes d'accord avec la politique pénale qui vous protège,
00:38:27 ou souhaite vous protéger ?
00:38:30 Est-ce que c'est le cas ?
00:38:32 Moi j'avoue avoir oublié les peines
00:38:34 qui frappent éventuellement les délinquants qui s'en prennent à vous,
00:38:37 mais est-ce que surtout,
00:38:39 ces peines sont convenablement, à vos yeux, exécutées ?
00:38:44 Non, non, non, non, non, là je trouve que c'est vrai que c'est un grand débat,
00:38:48 il faudrait mettre l'élu au même niveau qu'un gendarme, un policier,
00:38:54 un garde-champêtre,
00:38:55 voilà, aucun secrétaire de la mairie c'est pareil,
00:38:58 sauf qu'il faut agresser verbalement,
00:39:00 tout ça il faudrait mettre au même niveau,
00:39:02 il faut trouver des peines vraiment plus lourdes
00:39:06 pour tous ces gens qui s'en prennent à l'autorité,
00:39:10 même à l'enseignant bien sûr.
00:39:13 Merci beaucoup en tout cas monsieur Lemoyne.
00:39:16 Oui allez-y, non non, je vous laisse terminer votre phrase.
00:39:20 Comment ?
00:39:21 Je vous laisse terminer votre phrase.
00:39:24 Comme je disais autrefois,
00:39:26 quand j'étais gamin on avait le respect de monsieur le curé,
00:39:28 de l'inscripteur, de monsieur le maire,
00:39:30 et tout ça on ne l'a plus quoi,
00:39:32 vous voyez moi je ne crois pas en Dieu, je peux vous le dire,
00:39:36 mais je respecte le prêtre, à quoi que je vois je le salue,
00:39:38 et si j'ai la casquette je l'enlève,
00:39:40 et aujourd'hui ça on ne l'a plus quoi,
00:39:43 et pour moi c'était les basins,
00:39:45 c'est ce qui a un peu disparu.
00:39:46 On va dire que je suis un vieux sûrement,
00:39:49 mais qu'ils auront raison.
00:39:50 Non, non, vos idées sont acceptables cher monsieur le maire.
00:39:55 En tout cas merci à vous d'avoir témoigné,
00:39:58 on espère effectivement qu'avec cette parole qui se libère aussi du côté des maires,
00:40:01 en tout cas de plus en plus,
00:40:03 de plus en plus nombreux sont ces maires qui nous racontent
00:40:07 ces agressions, ces menaces qu'ils subissent et reçoivent.
00:40:11 Merci à vous d'avoir témoigné.
00:40:13 On va partir à présent dans l'héros.
00:40:16 Là c'est une autre histoire qui n'a rien à voir,
00:40:18 c'est là une rénovation d'une église, de son église,
00:40:20 qui vaut une convocation au tribunal à Olivier Fury,
00:40:23 qui est propriétaire et restaurateur du monastère des Augustins à Montagnac,
00:40:27 donc dans l'héros.
00:40:29 Nous allons être en ligne avec lui dans quelques instants.
00:40:30 Nous sommes déjà en ligne avec Edouard Delamasse,
00:40:33 qui est président de l'Observatoire du patrimoine religieux,
00:40:35 mais également parallèlement, je le cite,
00:40:37 avocat et cofondateur du cabinet.
00:40:40 Karl Arra, bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:40:43 Olivier Fury va se connecter d'ici quelques instants avec nous.
00:40:46 Je voulais savoir déjà, vous avez été au courant,
00:40:48 vous avez été interrogé dans "Midi Libre" d'ailleurs,
00:40:51 sur cette histoire, sur cet homme,
00:40:53 donc il nous racontera lui-même cette affaire,
00:40:56 mais voilà, qui a acheté ce monastère,
00:40:59 qui l'a restauré avec ses propres deniers,
00:41:01 et qui se voit assigné au tribunal par la DRAC.
00:41:05 Quand vous avez eu connaissance de cette histoire,
00:41:09 qu'avez-vous pensé ?
00:41:10 Quelle a été votre réaction déjà ?
00:41:12 Est-ce que vous estimez effectivement que la DRAC a raison
00:41:14 de renvoyer cet homme devant le tribunal ?
00:41:19 Alors, deux, trois petites précisions.
00:41:23 Effectivement, la DRAC a les textes pour elle,
00:41:27 c'est-à-dire que quand on a un monument protégé,
00:41:31 il faut obtenir des permis de construire obligatoirement
00:41:35 pour faire des modifications.
00:41:37 Bon, on l'a dit, on l'a fait, le tribunal appréciera,
00:41:41 moi je ne connais pas le dossier,
00:41:43 mais je peux comprendre qu'il puisse y avoir un débat.
00:41:46 Je ne suis pas sûr qu'il puisse être condamné,
00:41:47 mais peu importe, en tout cas l'infraction semble,
00:41:51 et c'est moi qui le dis, peut-être constituée.
00:41:55 En revanche, ce que m'amène à dire ce dossier,
00:41:59 c'est qu'il faut trouver des vrais responsables.
00:42:02 C'est incontestablement le diocèse qui n'a pas fait de travaux
00:42:07 pendant des centaines et des dizaines d'années.
00:42:10 Comme pour certains maires dans certaines mairies,
00:42:14 c'est-à-dire dans certaines églises,
00:42:16 depuis cent ans, ces édifices sont à la charge des mairies,
00:42:21 sont à la charge également du diocèse
00:42:23 depuis un certain nombre d'années,
00:42:25 et ce ne sont pas toujours que des problèmes d'argent.
00:42:28 Moi je connais des communes dans les régions de l'ouest de la France,
00:42:35 relativement riches,
00:42:36 sur lesquelles aucun travaux n'a été fait dans ces édifices religieux.
00:42:40 Oui, finalement on laisse se dégrader une partie du patrimoine religieux.
00:42:44 On laisse se dégrader, et pas toujours que pour des problèmes d'argent.
00:42:47 Pas toujours.
00:42:48 Des problèmes de quoi alors ? Idéologiques ?
00:42:52 Un désintérêt au patrimoine commun,
00:42:56 un désintérêt à cette culture religieuse,
00:42:59 mais pour toutes les religions confondues.
00:43:01 Ce n'est pas simplement pour la religion catholique.
00:43:03 On le retrouve également,
00:43:05 écoutez, la mission Berne a dernièrement primé la synagogue d'Elbeuf,
00:43:12 elle était tombée en désuétude, totalement en ruine.
00:43:15 Elle était également protégée.
00:43:16 Alors, le président de l'association, M. Duby,
00:43:19 a sollicité des permis pour pouvoir la rénover,
00:43:21 il a fait des choses dans l'État,
00:43:23 mais on a aujourd'hui un constat sur l'état du patrimoine religieux
00:43:28 qui est absolument dramatique.
00:43:29 Et la première faute pour moi,
00:43:31 ce n'est pas du pédale que je vous dis,
00:43:32 mais humainement, c'est la responsabilité des propriétaires.
00:43:36 Les propriétaires ne doivent pas laisser ces lieux en état.
00:43:38 Juste un mot.
00:43:40 Vous inquiétez pas, vous allez avoir la parole, mais allez-y.
00:43:43 Dans le nord de l'Europe,
00:43:45 les propriétaires ont l'obligation d'entretenir le patrimoine religieux
00:43:48 qui appartient surtout au commun bien commun
00:43:51 à l'ensemble du patrimoine français.
00:43:54 C'est important de remettre, je vais dire, l'église au centre du village.
00:43:59 C'est de reparler des choses et des vraies responsabilités.
00:44:03 - Alors, je vais accueillir Olivier Fury, justement,
00:44:05 parce que lui, c'est le propriétaire dont je parlais,
00:44:08 restaurateur de ce monastère des Augustins à Montagnac.
00:44:11 Bonjour, monsieur. Et vous, d'ailleurs, vous êtes dans votre monastère.
00:44:14 Alors, merci déjà de témoigner.
00:44:16 Racontez-nous un petit peu votre histoire.
00:44:18 Quand vous avez acquis ce bâtiment, dans quel état était-il ?
00:44:22 Quels travaux avez-vous fait ?
00:44:23 Comment s'est passé ?
00:44:25 Demain, vous allez être au tribunal.
00:44:26 Ça paraît hallucinant que vous ayez pris soin, finalement, de ce bâtiment.
00:44:29 Vous l'ayez remis en… j'allais dire remis en ordre, remis…
00:44:33 Voilà, vous l'avez entièrement rénové sur vos frais en plus
00:44:36 et que vous vous retrouviez demain devant le tribunal.
00:44:39 Racontez-nous.
00:44:41 - Alors, l'histoire est simple.
00:44:43 En 2014, la mairie de Montagnac m'a demandé d'acheter cette église
00:44:48 car elle touchait ma propriété et elle était en ruine.
00:44:52 En réalité, j'ai acheté l'acte notarier et le marque.
00:44:55 J'ai acheté un bâtiment, non pas une église, un bâtiment en ruine.
00:44:59 Il y avait un trou sur la toiture de 10 mètres sur 8.
00:45:04 En 2014, quand il y a eu des inondations à Montagnac,
00:45:07 il y a eu un mètre d'eau à l'intérieur.
00:45:10 Je l'ai acheté.
00:45:13 J'ai vendu une propriété qui m'était propre au bord de la mer
00:45:18 et j'ai investi cet argent pour rénover cette église.
00:45:21 J'avais le but de faire avec la mairie.
00:45:24 Je suis toujours en accord avec la mairie,
00:45:26 avec le nouveau maire, M. Yann Lopis.
00:45:29 J'avais le but de faire un musée, de faire une maison des associations,
00:45:35 de faire des expositions de peinture.
00:45:38 Et on a prouvé avec notre association,
00:45:41 car en réalité, nous avons fondé une association
00:45:43 de sauvegarde du monastère des Augustins,
00:45:46 et on a prouvé avec cette association que c'était viable,
00:45:49 qu'on pouvait rénover cette église
00:45:51 et qu'après on pourrait rénover d'autres bâtiments dans Montagnac.
00:45:57 Et j'ai été suivi par les architectes des monuments historiques
00:46:00 car ils sont venus chaque année.
00:46:02 Jamais personne n'a posé problème.
00:46:05 Jusqu'au jour où on s'est aperçu
00:46:08 que tout ce qui avait été dit sur notre église était faux,
00:46:13 qu'elle avait été inscrite, mais à la valide,
00:46:17 avec des faux documents, avec des fausses photos.
00:46:20 Les gens ne sont jamais rentrés dans cette église.
00:46:23 On a la preuve que les bâtiments de France
00:46:25 ne sont jamais rentrés dans l'église avant de l'inscrire.
00:46:30 La première fois qu'ils sont rentrés, c'est quand je les ai invités.
00:46:34 On vous reproche finalement de ne pas avoir eu les bons permis
00:46:36 pour effectuer ces travaux, mais ça a l'air d'être magnifique.
00:46:39 En plus, on voit les quelques images derrière.
00:46:41 C'est un bâtiment.
00:46:43 Non, mais j'espère que les choses se passeront bien pour vous demain.
00:46:47 Au tribunal, il y a un concept qui monte assez fort,
00:46:51 qui est de développer la justice à l'amiable.
00:46:55 Il me semble que ce qui vous arrive relèverait parfaitement de cette notion.
00:47:01 Mais on peut aussi y voir l'omniscience, l'omnipotence des monuments historiques,
00:47:07 qui font absolument ce qu'ils veulent là où ils le veulent.
00:47:10 Là où vous m'avez un peu désarçonné, c'est que vous m'avez dit,
00:47:13 vous nous avez dit que vous aviez plusieurs années de suite,
00:47:16 parlé, discuté, observé la situation avec un architecte des monuments historiques.
00:47:22 Et donc là, on ne comprend plus très bien l'attitude de la direction
00:47:26 face à des gens qui, au fond, ont été associés au temps et à l'argent
00:47:30 que vous avez mis dans cette rénovation.
00:47:32 Et puis vous n'avez pas fait n'importe quoi finalement avec ce bâtiment.
00:47:34 C'est ça qu'il y a.
00:47:35 Yvan Rioufolle aussi, comme ça on cumule.
00:47:37 Monsieur Dassier, juste, permettez que je fasse juste une petite réflexion
00:47:42 dans le sens de votre interrogation, pour répondre à votre interrogation.
00:47:46 Les dracs, malheureusement, classent les ruines.
00:47:51 C'est-à-dire que pour eux, le fait qu'un bâtiment soit sans projet,
00:47:56 en l'état, et je l'ai dit en l'état de ruine, ne leur pose en fait aucun problème.
00:48:02 Ils classent aujourd'hui, l'administration française des monuments historiques,
00:48:06 classent les ruines.
00:48:08 Si vous avez l'intention de la reconstruire ou la surélever,
00:48:13 ou de trouver un projet, vous avez un obstacle de la drac.
00:48:17 Ça freine finalement.
00:48:19 Ils ont pu venir, chaque fois, constater la ruine,
00:48:25 et la considérer en état de ruine,
00:48:28 à défaut d'être un jour dans les règles restaurées,
00:48:32 mais sans aucun projet affecté, ni aucune somme.
00:48:36 - Monsieur Le Lamas, c'est la France dans toute sa splendeur.
00:48:39 - Une question d'Yvan Rioufolle, peut-être pour Olivier Furey ?
00:48:41 - Une réflexion et une question.
00:48:42 D'abord, la réflexion est que l'on marche sur la tête,
00:48:45 car nous avons entendu un ancien ministre de la Culture,
00:48:47 madame Roselyne Bachelot, suggérer d'abattre des églises du XIXe siècle,
00:48:51 quand elles ne pouvaient plus être entretenues.
00:48:52 C'est-à-dire que non seulement ces églises ne sont pas en reine,
00:48:55 - Oui, du XIXe notamment.
00:48:56 - Oui, parce qu'elle jugeait que l'architecture du XIXe n'était pas très intéressante.
00:49:00 En tout cas, d'abattre des églises plutôt que de les rénover,
00:49:03 c'est déjà une faute.
00:49:04 Et là, il me semble que ce monsieur devrait être décoré.
00:49:06 Ma question est très matérielle.
00:49:09 Dans le fond, monsieur, combien avez-vous investi dans ce bâtiment
00:49:12 et qu'est-ce que très exactement vous reprochent aujourd'hui
00:49:15 ceux qui contestent, ceux qui vous poussent maintenant devant le tribunal ?
00:49:20 - Alors, j'ai investi 360 000 euros.
00:49:23 - Oui, quand même, 360 000.
00:49:25 - 360 000, oui.
00:49:26 - Et on me reproche un béton ciré à la place d'un vieux goudron dégradé.
00:49:33 On me reproche la rénovation des murs gouteraux,
00:49:37 mais les murs gouteraux, ce sont les murs extérieurs,
00:49:39 je ne les ai pas touchés.
00:49:42 J'ai mis des échafaudages et j'ai arrêté les travaux
00:49:45 puisqu'il y a eu une procédure il y a deux ans.
00:49:47 Donc, j'ai arrêté, donc je n'ai pas du tout touché à ces murs-là.
00:49:50 On me reproche d'avoir fait une petite allée pour aller à l'hôtel
00:49:56 en béton allégé, mais qui est amovible, donc j'avais le droit de le faire.
00:50:00 Et on a rénové la mésanime qui existait dans l'église.
00:50:06 Voilà ce qu'on me reproche.
00:50:07 On ne me reproche pas tout le reste.
00:50:09 J'ai tout refait, j'ai refait les vitraux, j'ai refait la toitue, j'ai tout refait.
00:50:14 Mais on ne me reproche pas ça.
00:50:15 On me reproche l'incompréhensible.
00:50:19 Ce n'est pas possible.
00:50:20 - Et vous n'avez pas eu de subvention ?
00:50:23 - Aucune subvention, aucune défiscalisation fiscale, aucune aide.
00:50:29 Mais le pire, c'est qu'aujourd'hui, il me reste quatre chapelles à rénover
00:50:32 et la DRAC m'a mis en rapport avec la Fondation du patrimoine
00:50:36 pour avoir des subventions.
00:50:38 - Ah oui, de Stéphane Béard.
00:50:39 - Donc d'un côté, on veut me prendre de l'argent parce qu'on va me condamner,
00:50:44 on va condamner l'association.
00:50:46 J'ai créé une association.
00:50:47 Donc l'association risque d'être condamnée.
00:50:49 On a engagé de l'argent dans notre défense en prenant des avocats, des experts.
00:50:55 Et on va peut-être perdre de l'argent, puis d'un autre côté, on veut m'en redonner.
00:50:58 - C'est vrai que c'est une buse.
00:51:00 - Mais là, vous avez comme une lourde faute, me semble-t-il, M. Furry,
00:51:04 c'est que vous avez violé un principe,
00:51:06 qui est qu'on ne touche pas à ce que les monuments historiques
00:51:09 décident d'avoir sous leur responsabilité.
00:51:12 - En tout cas, sachez que la direction régionale des affaires culturelles...
00:51:15 - Si elle n'était pas revenue, la ruine serait tombée par terre.
00:51:17 C'est une évidence.
00:51:18 - Donc la direction, je le disais, régionale des affaires culturelles
00:51:21 n'a pas voulu répondre à nos questions parce qu'elle attend...
00:51:23 - Ça ne m'étonne pas.
00:51:24 - C'est absolument sauvé.
00:51:26 Elle attend justement les audiences demain.
00:51:31 Olivier Furry, vous nous tiendrez au courant évidemment du résultat.
00:51:34 On espère que ça va bien se passer pour vous.
00:51:37 On vous souhaite bon courage.
00:51:38 - J'espère.
00:51:39 - Merci beaucoup.
00:51:40 - Merci à vous et merci beaucoup, Maître Delamaze,
00:51:43 également de nous avoir éclairé sur ces points,
00:51:45 sur le patrimoine en religion.
00:51:47 C'est la fin de cette émission.
00:51:48 Merci à Yvan Youfolle et à Jean-Claude Dacy.
00:51:50 On se retrouve dans quelques instants
00:51:51 pour le Grand Journal de l'après-midi sur CNews.
00:51:54 Il est 15h, bonjour à tous.
00:51:55 Soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur CNews.
00:51:58 C'est l'heure du Grand Journal de l'après-midi
00:52:00 avec Mickaël Dorian, à la Une, cet après-midi.
00:52:02 La réintégration des soignants non vaccinés,
00:52:05 c'est aujourd'hui, deux ans après avoir été suspendus de leur fonction.
00:52:08 Quelques milliers de soignants reprennent aujourd'hui
00:52:10 le chemin de leur hôpital.
00:52:11 Les explications dès le début de ce journal.
00:52:13 Tesla, IKEA ou encore Pfizer,
00:52:15 plus de 200 grands patrons de multinationales étrangères
00:52:17 sont attendus à Versailles aujourd'hui
00:52:19 pour le second tour de la campagne.
00:52:21 Les soignants étrangères sont attendus à Versailles aujourd'hui
00:52:23 pour le sommet Choose France.
00:52:25 Nous retrouvons sur place Yoann Uzay,
00:52:26 du service politique de CNews.
00:52:28 Deux mois après le lancement du trimestre anti-inflation,
00:52:31 l'association de consommateurs UFC Que Choisir
00:52:33 affirme que les prix de 3 des 5 enseignes
00:52:36 qui participent à ce dispositif sont en légère hausse.
00:52:39 Le gouvernement assure au contraire
00:52:40 que les prix des produits concernés ont baissé de 13%.
00:52:43 Après le premier tour hier,
00:52:45 la Turquie se prépare à un second tour historique et inédit.
00:52:48 Les électeurs devront pour la première fois
00:52:50 partager le président sortant, Recep Tayyip Erdogan,
00:52:53 et son principal rival Kemal Kiliç Daroglu.
00:52:56 Les soignants non vaccinés sont donc de retour au travail.
00:53:01 Depuis ce matin, le gouvernement a publié un décret
00:53:03 permettant la réintégration des personnels de santé
00:53:06 suspendus de leur fonction depuis août 2021.
00:53:09 Il lève ainsi l'obligation vaccinale pour les soignants.
00:53:12 Mais les patients sont-ils inquiets de ce retour ?
00:53:14 On voit ça avec Clémence Barbier, Laura Lestrade et Olivier Gangloff.
00:53:19 La fin de l'obligation vaccinale signe leur retour.
00:53:22 A partir d'aujourd'hui, les soignants non vaccinés
00:53:25 et suspendus vont être recontactés par leurs hôpitaux
00:53:28 pour reprendre leur poste.
00:53:29 Pas de quoi inquiéter ces patients.
00:53:31 C'est un bon soignant, c'est un bon soignant.
00:53:33 C'est le plus important et quand il n'y a plus l'épidémie,
00:53:36 c'est plus à risque.
00:53:38 On a besoin de personnel,
00:53:40 donc c'est tout à fait logique de les laisser travailler.
00:53:43 Ceux qui l'ont fait, qui se sont vaccinés, je les soutiens.
00:53:46 Ceux qui ne se sont pas vaccinés, pareil, je les soutiens.
00:53:48 Donc pas de souci pour moi.
00:53:50 Le ministre de la Santé le rappelle,
00:53:52 les soignants non vaccinés ont toutefois l'obligation
00:53:54 de respecter les gestes barrières.
00:53:56 Leur réintégration est justifiée pour François Braun.
00:53:59 Les gestes barrières dans les services, en plus à fort risque,
00:54:03 sont bien sûr préservés.
00:54:04 L'avis scientifique a été donné,
00:54:06 l'OMS a annoncé que ce n'était plus une urgence
00:54:08 de santé publique internationale.
00:54:10 On voit bien que cette pathologie est en train de devenir
00:54:13 une pathologie qu'on va pouvoir comparer à la grippe saisonnière.
00:54:16 Si la pandémie repart, le gouvernement garde la possibilité
00:54:19 de les suspendre une nouvelle fois par un nouveau décret.
00:54:22 Une proposition de loi votée par l'Assemblée nationale
00:54:25 propose d'abroger définitivement cette possibilité de suspension.
00:54:28 Mais le gouvernement s'y oppose.
00:54:30 Les patrons de Twitter et Pfizer reçus à l'Élysée ce matin.
00:54:34 Emmanuel Macron s'est entretenu avec eux en marge du sommet
00:54:37 « Choose France ».
00:54:39 Vous voyez ici les images.
00:54:41 Ce sommet ne va pas tarder à commencer.
00:54:43 Il a lieu au château de Versailles.
00:54:45 Les grands dirigeants de multinationales étrangères
00:54:47 ont rendez-vous aujourd'hui.
00:54:49 Johan Uday, vous êtes sur place.
00:54:51 Le sommet ne va pas tarder à commencer.
00:54:53 Effectivement.
00:54:55 Clély De Sen, grand patron de ces multinationales,
00:54:57 présent ici au château de Versailles et qui attend
00:54:59 l'arrivée du chef de l'État, présent dans quelques minutes,
00:55:01 pour une édition record.
00:55:03 C'est ainsi qu'on la qualifie à l'Élysée.
00:55:05 Dans l'entourage du chef de l'État, on se félicite
00:55:07 de l'attractivité de la France.
00:55:09 C'est la preuve de l'attractivité de notre pays, dit-on.
00:55:12 Pourquoi parle-t-on d'attractivité et de record ?
00:55:14 Parce que cette année, ce sont 13 milliards d'euros
00:55:16 qui vont être investis par ces grands patrons en France,
00:55:19 avec à la clé 8 000 emplois dans 26 projets
00:55:23 qui seront construits, développés,
00:55:25 dans les prochaines années en France.
00:55:27 Emmanuel Macron est attendu ici.
00:55:29 Il va s'entretenir en tête à tête
00:55:31 avec quelques-uns de ces grands patrons.
00:55:33 Lachmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal,
00:55:35 le numéro 1 de la Walt Disney Company
00:55:37 ou encore le numéro 1 de Pfizer.
00:55:39 Voilà donc pour le contexte,
00:55:41 pour l'enjeu de cette journée.
00:55:43 Et puis, il y a toujours ces casseroles
00:55:45 qui accompagnent le président de la République
00:55:47 qui sont tenues à bonne distance.
00:55:49 Quelques 200 manifestants environ
00:55:51 étaient présents il y a une heure maintenant
00:55:53 lorsque j'ai pu les apercevoir.
00:55:55 Emmanuel Macron ne les entendra pas évidemment,
00:55:57 mais le chef de l'État, lui,
00:55:59 développe une stratégie hyper médiatique en ce moment.
00:56:02 Interview dans la presse,
00:56:04 invité par un grand journal de la presse.
00:56:06 Emmanuel Macron, avec ses interventions médiatiques,
00:56:09 ses nombreux déplacements sur le terrain,
00:56:11 a bien l'intention de couvrir le bruit de ces casseroles.
00:56:14 Merci beaucoup, Johan Usai,
00:56:16 du service politique de CNews,
00:56:18 en direct du château de Versailles.
00:56:20 On y reviendra dans un instant avec Eric de Riedmatten
00:56:22 dans sa chronique Éco.
00:56:24 Autre dirigeant présent à Versailles cet après-midi,
00:56:26 celui d'Ikea. Le géant suédois de l'ameublement
00:56:28 a annoncé qu'il allait investir en France
00:56:30 près d'un milliard d'euros supplémentaires
00:56:32 d'ici 2026.
00:56:34 Il prévoit notamment d'ouvrir un nouveau centre logistique
00:56:36 près de Toulouse
00:56:38 avec très probablement de nouveaux emplois
00:56:40 à la clé. La France est notre troisième marché
00:56:42 dans le monde et nous pensons pouvoir y croître davantage,
00:56:45 a affirmé le patron du groupe,
00:56:47 Jesper Brodin.
00:56:49 Deux mois après le lancement du trimestre anti-inflation,
00:56:51 les prix de 3 des 5 en 5
00:56:53 qui participent à ce dispositif
00:56:55 sont en légère hausse.
00:56:57 C'est ce qu'affirme l'association de consommateurs
00:56:59 UFC Que Choisir. Le gouvernement assure
00:57:01 au contraire que les prix des produits concernés
00:57:03 ont baissé de 13%.
00:57:05 Écoutez ce qu'en disait ce matin le président
00:57:07 des centres Leclerc, Michel-Edouard Leclerc,
00:57:09 CNN News.
00:57:11 "C'est de casser l'inflation
00:57:13 au deuxième semestre,
00:57:15 les prix ne vont pas descendre comme ça,
00:57:17 ne serait-ce que parce que les industriels qui nous ont vendus
00:57:19 leurs biscuits, leurs Ajax,
00:57:21 leurs trucs, ils sont chez nous ces produits-là et on n'a pas le droit
00:57:23 de les revendre à perte. Donc c'est pour les prochains
00:57:25 réapprovisionnements, pour les prochaines
00:57:27 commandes. Donc comme les usines sont fermées
00:57:29 au mois d'août en France,
00:57:31 c'est aussi une spécificité assez française,
00:57:33 on parle là de casser l'inflation
00:57:35 au deuxième semestre.
00:57:37 Et j'insiste, les prix
00:57:39 alimentaires, les prix
00:57:41 de la vie quotidienne ne vont pas
00:57:43 baisser. Il va y avoir
00:57:45 des baisses, il va y avoir plus de promotions,
00:57:47 mais on va arriver
00:57:49 à un pic d'inflation cet été,
00:57:51 et l'idée c'est que le taux d'inflation d'ici
00:57:53 la fin de l'année soit redivisé par deux."
00:57:55 Deux ans et demi
00:57:57 après l'assassinat de Samuel Paty
00:57:59 et contrairement à la promesse qui avait
00:58:01 été faite, le collège du Bois d'Aulne
00:58:03 à Conflans-Saint-Honorin, où enseignait
00:58:05 le professeur d'histoire, ne porte toujours
00:58:07 pas son nom. En France pourtant,
00:58:09 22 lieux ont été renommés en hommage
00:58:11 au professeur assassiné. On voit ça avec
00:58:13 Sophia Dollet, Alexie Vallée, Anne-Isabelle
00:58:15 Tollet et Pierre-François Altermat.
00:58:17 "Les messages de soutien sont toujours
00:58:21 là, mais à Conflans-Saint-Honorin,
00:58:23 aucune plaque ou monument à la mémoire
00:58:25 de Samuel Paty. Seule
00:58:27 cette sculpture en forme de livre ouvert
00:58:29 rend hommage à la liberté d'expression.
00:58:31 Son nom peine également
00:58:33 à trouver sa place sur le fronton de cet
00:58:35 établissement scolaire. Deux ans et
00:58:37 demi après l'assassinat du professeur d'histoire
00:58:39 géographie, le collège,
00:58:41 rebaptisé Samuel Paty,
00:58:43 s'appelle en fait toujours le collège Bois d'Aulne.
00:58:45 L'idée d'un changement
00:58:47 de nom est arrivée dès le week-end suivant
00:58:49 l'attentat, le 16 octobre 2020.
00:58:51 Mais aujourd'hui, elle est loin
00:58:53 de faire l'unanimité.
00:58:55 Mairie, conseil départemental, rectorat,
00:58:57 ministère, tous se sont
00:58:59 rangés derrière l'avis de la communauté scolaire.
00:59:01 Les parents et les enseignants
00:59:03 opposés au changement de nom
00:59:05 expliquent qu'il est encore trop tôt,
00:59:07 que le travail de deuil n'est pas terminé
00:59:09 et que le traumatisme est toujours présent.
00:59:11 Le principal suspect de la fusillade
00:59:15 de Villerupte en Meurthe-et-Moselle a été interpellé
00:59:17 ce matin. Il a été placé en garde à vue.
00:59:19 Il se trouvait à proximité du domicile
00:59:21 de ses deux frères. Samedi, cette fusillade
00:59:23 a fait cinq blessés, dont trois graves
00:59:25 et elle serait, selon les élus locaux,
00:59:27 liée au trafic de stupéfiants.
00:59:29 Le trafic de drogues qui,
00:59:31 durant la semaine dernière, a fait quatre morts
00:59:33 et cinq blessés lors de règlements de comptes,
00:59:35 des scènes ultra-violentes qui touchent
00:59:37 désormais également les villes moyennes,
00:59:39 comme l'a constaté Thibault Marcheteau.
00:59:41 En moins d'une semaine,
00:59:43 quatre personnes ont perdu la vie
00:59:45 dans différents règlements de comptes
00:59:47 sur fond de trafic de stupéfiants.
00:59:49 A Marseille, mercredi dernier,
00:59:51 une mère de famille a été tuée lors d'un
00:59:53 affrontement entre deux gangs. De nombreux coups de feu
00:59:55 ont également été échangés dans la petite
00:59:57 ville de Villerupte, en Meurthe-et-Moselle,
00:59:59 faisant cinq blessés. Enfin,
01:00:01 à Valence, plusieurs fusillades ont eu lieu
01:00:03 ces derniers jours. Trois morts sont à déplorer.
01:00:05 Au total,
01:00:07 cinq fusillades en moins d'une semaine,
01:00:09 avec la particularité de toucher des villes moyennes.
01:00:11 « Ce qui se passe en ce moment,
01:00:13 c'est aussi ce que j'ai décrit aux ministres
01:00:15 de l'Intérieur et à la Première ministre, il y a deux
01:00:17 ou trois ans, en leur écrivant régulièrement,
01:00:19 pour leur dire « attention, nous sommes dans une ville de taille
01:00:21 moyenne, on peut maîtriser la délinquance,
01:00:23 à condition d'y mettre les moyens. Ça n'est pas le cas.
01:00:25 Peut-être qu'il y a une prise de conscience en ce moment.
01:00:27 C'est ce que j'espère. J'espère que l'État
01:00:29 va enfin se rendre compte que les élus locaux connaissent bien
01:00:31 leur territoire et que quand on appelle
01:00:33 leur attention, ça n'est pas juste pour le plaisir d'écrire. »
01:00:35 Pour revenir au calme dans la Drôme,
01:00:37 la CRS 8, unité spécialisée
01:00:39 dans le maintien de l'ordre, a été dépêchée
01:00:41 sur place.
01:00:43 L'actualité internationale,
01:00:45 Volodymyr Zelensky poursuit sa tournée surprise
01:00:47 dans plusieurs capitales européennes,
01:00:49 après Rome, Berlin et Paris hier soir, il est actuellement
01:00:51 à Londres. Une série de déplacements
01:00:53 qui fait à Roaldiemann partie d'une stratégie plus large
01:00:55 pour le président ukrainien.
01:00:57 « Les armes, c'est ça la stratégie et c'est le
01:00:59 leitmotiv du président Zelensky
01:01:01 depuis qu'il a quitté Kiev
01:01:03 en fin de semaine dernière. Donc vous le disiez,
01:01:05 il a rencontré le premier ministre
01:01:07 d'Italie, la première ministre,
01:01:09 Giorgia Meloni, qui le soutient
01:01:11 sans faille, puis le chancelier allemand
01:01:13 Olaf Scholz et dans la foulée, le président
01:01:15 français Emmanuel Macron.
01:01:17 Il a reçu des promesses d'envoi
01:01:19 de drones, de chars, de missiles
01:01:21 et de munitions supplémentaires.
01:01:23 Et à présent,
01:01:25 monsieur Zelensky vient de quitter
01:01:27 le Royaume-Uni où le premier ministre
01:01:29 Richie Sounak a parlé plus
01:01:31 précisément d'avions de combat.
01:01:33 Le Britannique va former des
01:01:35 pilotes ukrainiens sans donner de
01:01:37 détail sur les avions eux-mêmes.
01:01:39 Et Zelensky répète souvent,
01:01:41 les avions sont l'instrument ultime
01:01:43 de la victoire. Et déjà
01:01:45 sur le front en Ukraine,
01:01:47 la contre-offensive ukrainienne a besoin
01:01:49 d'armes. Les forces armées
01:01:51 ukrainiennes ont avancé sur de
01:01:53 courtes distances, surtout
01:01:55 autour de la ville de Bakhout.
01:01:57 Merci beaucoup Harold Hyman.
01:01:59 L'Ukraine a-t-elle visé la ville de
01:02:01 Lugansk ce week-end ? Le ministre russe
01:02:03 de la Défense assure que des avions ukrainiens
01:02:05 ont frappé deux sites industriels
01:02:07 et c'est une première avec des missiles
01:02:09 britanniques à l'est du pays.
01:02:11 Moscou affirme également avoir intercepté
01:02:13 un missile de longue portée Storm Shadow
01:02:15 quelques jours à peine après
01:02:17 l'annonce par Londres de la livraison
01:02:19 de ces armes aux forces de Kiev.
01:02:21 La Turquie se prépare à un second tour
01:02:23 inédit après le premier tour hier.
01:02:25 La Turquie se dirige pour la première fois
01:02:27 de son histoire vers un second tour qui
01:02:29 devra départager le président sortant
01:02:31 Recep Tayyip Erdogan et son
01:02:33 principal rival Kemal Kiliç Daroglu.
01:02:35 Les précisions de
01:02:37 Miquel Dos Santos.
01:02:39 Les supporters de Recep
01:02:41 Tayyip Erdogan l'ont bien compris.
01:02:43 La performance de leur leader a presque
01:02:45 eu de victoires.
01:02:47 Annoncé
01:02:49 deuxième pendant plusieurs semaines, le
01:02:51 président sortant est arrivé en tête avec plus de
01:02:53 49% des voix. Malgré un
01:02:55 second tour inédit, depuis son arrivée au pouvoir,
01:02:57 Erdogan se montre confiant.
01:02:59 Nous avons déjà
01:03:01 dépassé notre plus proche concurrent
01:03:03 de plus de 2 millions de voix.
01:03:05 Mais si le peuple nous emmène au second
01:03:07 tour, nous le respecterons.
01:03:09 Après avoir dénoncé le
01:03:11 blocage de certaines urnes dans la soirée,
01:03:13 300 urnes à Ankara
01:03:15 et 783 urnes à
01:03:17 Istanbul font l'objet d'objections persistantes.
01:03:19 Kemal Kiliç Daroglu
01:03:21 et son front de 6 parties
01:03:23 anti-Erdogan croient lui aussi en la victoire
01:03:25 finale, et ce, malgré son retard
01:03:27 de 4 points.
01:03:29 Si notre nation demande un second tour,
01:03:31 nous l'acceptons volontiers et nous allons
01:03:33 gagner ce second tour.
01:03:35 Pour l'emporter, les deux
01:03:37 hommes devront convaincre les plus de 5%
01:03:39 d'électeurs de Sinan Ogan,
01:03:41 un candidat nationaliste anti-Kurd
01:03:43 proche des idées de Recep Tayyip Erdogan.
01:03:45 À l'heure actuelle,
01:03:47 nous n'allons pas dire quelle partie nous allons
01:03:49 soutenir.
01:03:51 Malgré l'avance de Recep Tayyip Erdogan,
01:03:53 le second tour du 28 mai prochain reste
01:03:55 indécis. Seule certitude,
01:03:57 la participation devrait être massive
01:03:59 avec une nouvelle fois plus de 90%
01:04:01 des électeurs.
01:04:03 Et on passe à la chronique éco avec Eric
01:04:05 Derizmatten.
01:04:07 Votre programme avec
01:04:09 Jean de Confiance. Pour les vacances ou pour une nouvelle
01:04:11 vie, loué en toute sérénité.
01:04:13 Jean de Confiance, petites annonces,
01:04:15 grande confiance.
01:04:17 On en parlait tout à l'heure, 200 patrons étrangers
01:04:19 attendus à Versailles aujourd'hui et on sait
01:04:21 déjà qu'une avalanche de milliards est annoncée.
01:04:23 Eric, sommes-nous réellement le
01:04:25 pays qui attire le plus de capitaux étrangers ?
01:04:27 Écoutez, Business France a beau dire que
01:04:29 nous sommes le pays le plus attractif
01:04:31 d'Europe par le nombre de projets,
01:04:33 oui, c'est vrai. Mais si l'on regarde
01:04:35 les chiffres, les investissements, et ça ce sont les chiffres
01:04:37 de la Confédération des Nations Unies sur
01:04:39 le commerce et le développement, c'est non.
01:04:41 Alors la France ne se placerait
01:04:43 qu'à la sixième place avec
01:04:45 14 milliards de dollars. Bon, les chiffres datent
01:04:47 de 2021 mais c'est quand même relativement récent.
01:04:49 Alors maintenant, en termes de montants,
01:04:51 là on annonce entre 13 et 20 milliards.
01:04:53 Disons que ce qui est sûr, ce sont les 13 milliards
01:04:55 qui vont être injectés en France. Cela paraît
01:04:57 beaucoup d'argent comme cela mais tout dépend
01:04:59 de ce que l'État met derrière
01:05:01 ces sommes pour attirer les capitaux.
01:05:03 Comme me le disait tout à l'heure un patron membre du
01:05:05 Medef, 13 milliards ça ne veut pas dire grand chose
01:05:07 si l'État met des subventions pour attirer
01:05:09 ces implantations. On se souvient
01:05:11 que l'an dernier, ST Microelectronics,
01:05:13 les semi-conducteurs dans l'ISER, avaient annoncé
01:05:15 5 milliards et demi d'investissement
01:05:17 mais l'État en avait financé une large
01:05:19 part et l'entreprise n'avait pas
01:05:21 payé d'impôts depuis de nombreuses années.
01:05:23 Alors, pour être vraiment très franc,
01:05:25 13 milliards c'est toujours ça de prix,
01:05:27 vous avez effectivement une usine de batterie à Dunkerque,
01:05:29 5 milliards, il y a des panneaux solaires à Sargemin,
01:05:31 il y a IKEA qui va créer pour
01:05:33 1 milliard un grand centre logistique
01:05:35 à Toulouse, tout cela
01:05:37 est très bon et montre que la France
01:05:39 attire de nouveau des capitaux
01:05:41 même si Tesla
01:05:43 et son patron qui était ce matin à l'Élysée
01:05:45 ont préféré choisir Berlin
01:05:47 pour agrandir leur usine géante
01:05:49 qui fabriquera à terme 1 million
01:05:51 de voitures donc à Berlin en Allemagne.
01:05:53 Les tensions sociales auraient pu porter un coup d'arrêt
01:05:55 à cet élan, finalement non, tous les projets
01:05:57 sont confirmés mais je termine par là.
01:05:59 Selon le dernier baromètre EY,
01:06:01 vous savez c'était Ernst Jung,
01:06:03 les dirigeants étrangers sont de moins en moins
01:06:05 nombreux à juger avec
01:06:07 optimisme les investissements en France
01:06:09 au-delà de 3 ans.
01:06:11 On termine avec la chronique sport,
01:06:23 retour cet après-midi sur la victoire
01:06:25 de Marseille hier soir au Vélodrome
01:06:27 à Angers 3 à 1.
01:06:29 Votre programme avec Groupe Verlaine
01:06:31 installation photovoltaïque
01:06:33 garantie 25 ans.
01:06:35 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:06:37 Recevoir le dernier
01:06:39 Angers avait tout du piège
01:06:41 en enchaînant une 3ème victoire d'affilée
01:06:43 à domicile l'OM l'a bien déjoué
01:06:45 et est toujours à 2 points de lance.
01:06:47 Si ils paragent une,
01:06:49 nous vincons,
01:06:51 la différence est réte.
01:06:53 Nous voulions, je suis désolé,
01:06:55 car nous devions faire quelques buts de plus aujourd'hui
01:06:57 nous avions des opportunités
01:06:59 mais la plus importante
01:07:01 c'est la victoire.
01:07:03 Nous avons fait 73 points,
01:07:05 un bel nombre,
01:07:07 les gars doivent être fiers de ça.
01:07:09 Je suis content,
01:07:23 je suis content avec ceux qui sont entrés.
01:07:25 C'est une chose un peu différente aujourd'hui
01:07:27 car nous attendions
01:07:29 que leur ligne soit basse
01:07:31 et nous avons mis 2 centrecampistes
01:07:33 lui et Malinovski
01:07:35 et Sanchez.
01:07:37 Quasiment assuré de finir sur le podium,
01:07:39 l'OM lorgne désormais le faux pas l'on soit.
01:07:41 Les deux équipes qui seront en déplacement
01:07:43 le week-end prochain, Marseille à Lille
01:07:45 à la lutte pour l'Europe et Lens
01:07:47 sur la pelouse de l'Orient.
01:07:49 C'était votre programme avec Groupe Verlaine
01:07:51 isolation par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:07:53 Groupe Verlaine,
01:07:55 connectons nos énergies.
01:07:57 Et voilà, c'est la fin de ce grand journal de l'après-midi
01:07:59 sur CNews, merci beaucoup
01:08:01 M. El Dorian, merci à vous de l'avoir suivi.
01:08:03 Le débat reprend sur CNews avec Nelly Denac
01:08:05 et ses invités, 90 minutes info.
01:08:07 Elle va revenir sur cette
01:08:09 violence qui touche certaines
01:08:11 petites villes ou moyennes villes,
01:08:13 comme Ville Rupte en Meurthe-et-Moselle
01:08:15 qui a été le théâtre ce week-end d'une fusillade
01:08:17 qui a fait 5 blessés dont 3
01:08:19 graves, sur fond bien sûr de trafic de stupéfiants.
01:08:21 C'est super fiant.
01:08:22 Merci à tous !

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