Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo
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00:00 19h c'est l'heure, face à l'info, bonsoir à tous, comment allez-vous ? J'espère que
00:05 vous allez bien.
00:06 Suspense.
00:07 Je ne vous dis pas qui est sur le plateau ce soir.
00:10 Oh ça va, vous avez bien vu, Mathieu Boncote n'est pas là.
00:15 Je ne vous dis pas qui est sur le plateau.
00:18 Mathieu Boncote n'est pas là mais il nous a envoyé une petite carte postale.
00:22 Regardez où est ce jeune homme.
00:24 Il se trouve au Québec, tranquille, en vacances.
00:27 Un beau gosse, voilà.
00:30 Il n'est pas là cette semaine, on pense très fort à lui.
00:36 Il n'a pas de drapeau canadien derrière lui, c'est bizarre.
00:39 Pas canadien, québécois.
00:40 Justement, c'est ce qu'il dit.
00:41 Commencez pas à vous disputer.
00:42 C'est lundi et Mathieu n'est pas là donc soyez sages.
00:48 La minute info Mathieu Neves ?
00:51 Elon Musk envisage des investissements significatifs en France.
00:56 Le milliardaire américain s'est exprimé lors du sommet Choose France au château de
00:59 Versailles.
01:00 C'était la sixième édition de ce rendez-vous destiné à attirer les investissements étrangers
01:04 dans le pays.
01:05 Et cette année, un investissement record de 13 milliards d'euros a été annoncé.
01:09 Jugé pour viol à Genève, Tariq Ramadan dément toute relation sexuelle.
01:14 L'islamologue suisse a néanmoins reconnu s'être laissé embrasser par la plaignante
01:19 dans cette affaire qui remonte à 15 ans.
01:20 Il risque entre 2 et 10 ans de prison.
01:23 Le jugement est attendu le 24 mai.
01:25 Volodymyr Zelensky se dit optimiste concernant la livraison d'avions de combat.
01:29 Des avions que le président ukrainien réclame aux occidentaux pour lutter contre la Russie.
01:33 Aujourd'hui, il a obtenu au Royaume-Uni l'engagement d'une livraison prochaine de missiles anti-aériens
01:38 et de drones d'attaque.
01:39 Et de son côté, la Russie dit ce soir avoir intercepté deux avions de l'OTAN au-dessus
01:44 de la mer Baltique.
01:46 Au sommaire ce soir, qui n'a pas porté le maillot de foot floqué aux couleurs LGBT ?
01:54 Qui n'a pas voulu lutter contre l'homophobie ?
01:57 Qui a préféré s'abstenter de son terrain de football plutôt que de défendre les droits
02:02 des homosexuels ?
02:03 Les convictions personnelles ou religieuses sont-elles plus fortes que le football ?
02:07 Alors que la ministre des Sports demande des sanctions contre les joueurs qui n'ont pas
02:11 joué le jeu ce week-end, est-ce une façon d'imposer une opinion politique aux joueurs
02:17 et quelles différences sont entre les pauses demandées par certains joueurs pour le ramadan
02:22 ou encore les genoux au sol spontané en plein Black Lives Matter ?
02:26 Foot, religion, engagement sociétal, l'édito de Guillaume Bigot.
02:31 Alors qu'Emmanuel Macron multiplie ses axes de communication, le chef de l'État a reçu
02:37 plus de 200 grands patrons de multinationales étrangères au château de Versailles pour
02:42 la sixième édition de Choose France.
02:46 13 milliards d'euros, montant record d'investissements, sont prévus par 28 entreprises.
02:53 Est-ce un acte fort vers la réindustrialisation ? Les bijoux français sont-ils ainsi offerts
02:59 aux étrangers ou bien les investisseurs étrangers sont notre force indispensable ?
03:04 L'analyse de Dimitri Pavlenko.
03:07 Pas de vitrine brisée, de voitures brûlées, de cocktails Molotov, de policiers caillassés,
03:13 mais l'action française a toutefois défilé à Paris contre la volonté de Gérald Darmanin.
03:19 500 militants monarchistes ont rendu hommage à Jeanne d'Arc hier après l'autorisation
03:24 de fête du tribunal administratif.
03:26 Cette manifestation ne serait-elle pas restée dans l'anonymat si le ministre de l'Intérieur
03:31 n'avait pas cherché à annuler le rassemblement ?
03:33 Quel est le fond de la stratégie du gouvernement, au-delà de l'apparence du délire totalitaire
03:39 vers ceux que l'on juge totalitaires ? Pourquoi ce qui est autorisé à gauche doit être
03:44 interdit à droite, le défectage de Charlotte Dornelas ?
03:47 Et puis ce 15 mai 2023, mais plongeons dans l'histoire.
03:53 Le 15 mai 1855, première exposition universelle en France, sitôt après la première exposition
04:00 universelle à Londres en 1851, le président Louis-Napoléon Bonaparte avait décidé de
04:05 damer le pion aux Anglais et lança ce projet d'une exposition à Paris dans le cadre
04:11 du château de Versailles avec Emmanuel Macron et les 200 chefs d'entreprise, Marc Benoît
04:18 Rarot.
04:19 Et puis le coup de poing de Guillaume Bigot, Samuel Paty, deux ans et demi après sa mort,
04:24 le collège n'est toujours pas renommé en son hommage, le maire a peur, peur, peur
04:32 d'être décapité.
04:33 Les gens expliquent que trop, c'est trop tôt et puis que le travail de deuil n'est
04:39 pas terminé.
04:40 L'éditeur de Guillaume Bigot.
04:41 Voilà, une heure pour prendre un peu de hauteur avec nos mousquetaires.
04:45 On commente, on décrypte, on analyse et c'est maintenant.
04:48 Madame, comment allez-vous ?
05:02 J'ai une petite surprise pour quelqu'un autour de la table.
05:06 Ah oui, alors c'est quoi ? Un cadeau, un parfum ?
05:10 Je vous dirai ça tout à l'heure, après l'édito de Guillaume Bigot.
05:15 Ah bon, la surprise ?
05:16 Ça sera une surprise.
05:17 Bon, ok.
05:18 Quelle art, quelle art du suspense.
05:19 Monsieur à l'art du teasing.
05:20 Alors moi, je vais faire aussi mon petit suspense.
05:25 On va faire un mini débat dans un instant.
05:27 Bon, alors je vous dis, c'est Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie,
05:32 Les Verts, qui a déclaré sur France 3, vous l'avez certainement entendu, que sur CNews,
05:36 dans Valoise Actuelle, on laisse cette idéologie néo-nazie prospérer en ne respectant pas
05:44 les règles du pluralisme.
05:45 Elle en a appelé à l'Arc-com, quand toute la journée sur CNews, vous avez des débats
05:49 entre des gens d'extrême droite et de droite extrême, bienvenue, sans aucune pluralité
05:54 sur aucun plateau et personne ne leur dit rien.
05:58 Valeuse Actuelle répond à des idées nauseabondes qui nuisent à la société.
06:04 Pardon.
06:05 Je vous en prie.
06:06 Et elle parle aussi d'argent public qui a été distribué à CNews, à Valeuse Actuelle,
06:11 à priori.
06:12 On va la renseigner.
06:13 On aimerait bien comprendre un petit peu, mais la question que je vais vous poser autour
06:17 de ça, c'est pourquoi ce qui est autorisé à droite, à gauche, pardon, est interdit
06:22 à droite ? Parce que tout ce qu'elle dit, on le met à l'envers et puis ça peut matcher.
06:26 En tout cas, on commence avec vous, mon cher Guillaume.
06:28 Pour la cinquième année consécutive, la Ligue professionnelle de football a marqué
06:32 la journée mondiale de lutte contre l'homophobie en floquant les maillots des joueurs aux couleurs
06:38 du drapeau LGBT.
06:39 Et en y ajoutant un slogan, certains joueurs ont refusé.
06:44 Est-ce que cette action de communication était finalement une bonne idée ?
06:48 Alors, je pense qu'en théorie, oui.
06:51 En pratique, ça me paraît beaucoup plus difficile à défendre.
06:55 Je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
06:56 En théorie, le slogan sur les maillots, c'était un slogan à mon avis incontestable.
07:03 C'est-à-dire homo ou hétéro, on porte le même maillot.
07:05 Qui peut avoir quelque chose à dire contre ça ?
07:07 La cause est incontestable.
07:10 Il ne s'agit pas de faire la promotion d'homosexualité, il s'agit de lutter contre l'homophobie.
07:14 Or, je rappelle que l'homophobie, c'est un délit, ce n'est pas une opinion.
07:19 L'intention était donc absolument noble.
07:22 Je pense qu'en plus, le football a un impact considérable.
07:25 On peut imaginer un gamin homosexuel qui serait dans un endroit avec une pression importante
07:32 et qui voit son idole de foot porter un maillot qu'il soutient.
07:36 Je pense que ça peut avoir un sens.
07:39 Le problème de cette affaire, c'est qu'en plus, il s'agit de le faire une fois par
07:46 an, soyons raisonnables.
07:47 Et puis, ce n'est pas comme si les joueurs de foot n'avaient pas l'habitude d'avoir
07:50 par exemple des marques d'entreprise sur leurs maillots.
07:54 En plus, ce sont des professionnels, donc ça pouvait être une obligation contractuelle
07:57 pour eux.
07:58 Pour toutes ces raisons, je pense que ça pouvait tout à fait être une bonne idée
08:01 a priori.
08:02 Maintenant, c'est a posteriori.
08:03 A posteriori, pourquoi ?
08:05 Parce que cette opération de communication, elle visait à montrer quoi ?
08:08 Que le football professionnel était uni comme un seul homme, luttant contre l'homophobie
08:13 et que tous finalement, c'est bien ce que disait le slogan, portaient le même maillot.
08:17 Erreur.
08:18 Il y a précisément des joueurs qui ont refusé de porter le même maillot.
08:22 Donc, cette volonté de montrer que tout le monde était derrière, en fait, certains
08:25 n'ont refusé de se mettre au secours de cette cause.
08:30 Donc, en pratique, on peut même pousser le bouchon un peu plus loin et dire que cette
08:35 opération de communication s'est retournée un peu et est revenue en boumerangue contre
08:39 ceux qui voulaient lutter contre l'homophobie.
08:40 Pourquoi ?
08:41 D'abord, parce que même si le football, il y a cette aura absolument incroyable et
08:47 cette influence incroyable, il y a aussi l'idée que le sport peut être un vecteur pour défendre
08:51 une cause.
08:52 On a comme ça à l'esprit des moments importants dans l'histoire contemporaine, même prenons
08:59 au hasard les Jeux olympiques de 1968, où on voit ces athlètes qui lèvent le point.
09:04 Deux athlètes américains et un athlète australien qui vient en leur soutien parce
09:07 que les Noirs sont opprimés en Afrique du Sud.
09:09 Et ça marque les esprits et ça fonctionne et ça sert la cause.
09:13 Mais qu'est-ce qu'ils ont fait ces athlètes ? Ils ont pris un risque, ils ont transgressé,
09:18 ils étaient dans une forme de liberté et c'est d'eux-mêmes qu'ils se sont mis
09:23 au service de la cause.
09:24 Là, c'est très différent.
09:25 Là, il y a une obligation de porter un maillot, autrement dit une obligation de servir une
09:30 cause.
09:31 Déjà, moralement, ça perd un peu de sa valeur, ça perd un peu de sa saveur cette
09:35 histoire puisque c'est obligatoire, c'est un peu sur commande.
09:37 Mais mieux encore, le dispositif, comme diraient les sociologues, fait que ça permet à des
09:44 gens qui refusent de porter le maillot de prétendre être dans l'anticonformisme,
09:49 de dire que eux pour le coup ce sont des résistants, ce sont des rebelles, peut-être des rebelles
09:53 en peau de lapin pour une cause indéfendable, mais en tout cas, ça s'est un peu retourné
09:58 contre ceux qui voulaient défendre cette cause, malheureusement.
10:00 Quels sont les arguments de ceux qui ont refusé de porter ce maillot et quelle a été la
10:07 réaction des autorités ?
10:08 Alors ça, c'est intéressant parce qu'on peut regarder, là, de la base, on peut dire,
10:13 du joueur au sommet à la ministre, de la base au sommet, ça a quand même été un
10:17 grand festival d'hypocrisie cette histoire.
10:19 C'est-à-dire ?
10:20 Ben, commençons par les joueurs.
10:22 D'abord, bon, il faut quand même dire les choses telles qu'elles sont, la plupart des
10:26 joueurs ont porté ce maillot et ça n'a pas posé problème.
10:29 C'est quand même très très important de le dire parce que ce sont quelques individualités.
10:32 Il se trouve que ces individualités ont réussi à faire parler d'elle et ont réussi à avancer
10:38 pour une cause qui n'est pas du tout celle-là.
10:40 Mais grosso modo, ces joueurs, d'abord, ils n'ont pas nécessairement assumé, ils se
10:46 sont un peu fait porter pâle, ils ont dit qu'ils avaient piscine, qu'ils ne pouvaient
10:49 pas jouer, etc.
10:50 Il n'y en a que deux qui réellement ont expliqué un peu les choses.
10:53 Il y a un joueur de Toulouse, un Marocain de Toulouse, qui s'appelle Zakaria Aboukal
10:57 et il y a un autre international qui joue à Nantes qui s'appelle Mostafa Mohamed qui
11:02 est un Égyptien.
11:03 Ils se sont expliqués avec des communiqués, d'ailleurs en général en anglais ou sur
11:07 les réseaux sociaux.
11:08 Qu'est-ce qu'ils ont dit en substance ?
11:09 Ils ont dit "nous, nous défendons le respect.
11:12 Pour nous, le respect est une valeur essentielle et nous ne voulons manquer de respect à personne".
11:17 Autrement dit, attention, ce n'est pas parce que nous refusons de porter ce maillot que
11:21 nous défendons des gens qui manqueraient de respect aux homosexuels.
11:24 En aucun cas.
11:25 Mais si nous, nous respectons tout le monde, sous-entendu y compris les homosexuels, respectez-nous
11:30 et respectez nos croyances religieuses.
11:33 Pourquoi je pense que c'est un peu hypocrite ?
11:34 Parce que même si l'argument peut s'entendre, effectivement, si on leur avait demandé de
11:40 porter un maillot pour lutter contre l'islamophobie au hasard, si on leur avait demandé évidemment
11:46 de mettre un genou à terre pour George Floyd, bien sûr qu'il se serait exécuté.
11:50 Donc c'est vraiment un peu la géométrie variable.
11:52 Ensuite, il y a la réaction du staff, comme on dit dans le football, c'est-à-dire les
11:58 entraîneurs, les directeurs sportifs et notamment le stade brestois.
12:01 Les deux encadrants de ce club, qu'est-ce qu'ils ont dit ?
12:06 Finalement, ce n'est pas une mauvaise cause, mais ce n'est pas le bon moment parce que
12:10 les matchs sont décisifs au moment du championnat.
12:13 Autrement dit, on veut bien lutter contre l'homophobie, mais à condition que ce ne
12:18 soit pas dangereux pour le club et que ça ne mette pas en péril la qualification du
12:22 club.
12:23 Donc vous voyez, c'est quand même un peu hypocrite cette affaire.
12:25 De la même façon, ils ont dit « bon, on sait que ça pose problème ». Et en réalité,
12:30 c'est vrai, quand on regarde un peu les choses de près, on se rend compte qu'il
12:33 y a un malaise dans le football avec cette affaire.
12:35 Et il y a un malaise notamment parce qu'il y a un islamisme un peu militant parfois dans
12:40 le football.
12:41 Dans France Football, il y avait un article qui était consacré à une espèce de mini-scandale.
12:46 C'est-à-dire qu'un vent de panique a soufflé, c'est ce que disait l'article,
12:50 pendant le rassemblement des Espoirs en mars dernier.
12:53 Les Espoirs en équipe de France.
12:55 Ils ont voulu faire grève parce qu'en mars dernier, c'était le ramadan, ils jeûnaient
12:59 et donc ils ont dit « on ne joue pas parce que c'est le ramadan ». Vous voyez, il
13:01 y a quand même un malaise.
13:02 Et enfin, la ministre, Mme Oudéa Castera.
13:07 Alors, stade 2, dimanche, moi je suis à fond pour cette opération.
13:12 C'est absolument inacceptable de ne pas avoir porté le maillot.
13:15 Et d'ailleurs, il faut que les clubs sanctionnent.
13:17 Autrement dit, elle ne veut pas sanctionner qui que ce soit, elle, elle demande aux clubs
13:21 de sanctionner.
13:22 Donc elle passe la patate chaude.
13:23 Ensuite, il s'agit quand même de dialoguer avec les joueurs.
13:25 Mais surtout, ce qui est assez, me semble-t-il, vraiment hypocrite, c'est qu'elle dénonce
13:30 avec la plus grande fermeté le refus de porter le maillot, mais elle ne dit pas un mot des
13:35 raisons au nom desquelles ceux qui ont refusé de porter le maillot ont porté le maillot.
13:39 Et évidemment, il y a comme une erreur système.
13:42 Est-ce qu'on n'assiste pas à l'explosion de contradictions propres aux politiquement
13:46 correctes ? C'est du café ou bien c'est…
13:49 Non, non, c'est de l'eau.
13:50 Parce qu'il est un peu tard pour le café.
13:53 De l'eau, vous avez le droit.
13:55 Merci.
13:56 Non, mais il faut que je surveille votre petit cœur.
13:57 Je m'occupe de tout le monde.
14:00 Il est grand, vous savez.
14:01 J'espère.
14:02 Alors, est-ce qu'on n'assiste pas à l'explosion ?
14:03 Je pense qu'il y a une contradiction.
14:04 Il y a même une sorte d'erreur système ou d'erreur 404 dans ce logiciel du politiquement
14:09 correct.
14:10 On voit qu'il y a plusieurs contradictions.
14:12 D'abord, il est question de quoi, dans cette idéologie, importer les États-Unis ? C'est
14:17 vraiment de mettre l'individu au centre de tout.
14:21 C'est un peu le sémanchoïsme, c'est-à-dire que les individus, on ne peut rien leur imposer.
14:27 Et les individus, finalement, chacun choisit ses valeurs.
14:30 C'est ce que disent d'ailleurs les joueurs qui ont refusé de porter ce maillot.
14:34 C'est-à-dire que chacun ses valeurs.
14:36 Respecter mes propres choix.
14:37 On ne peut pas imposer des choix à qui que ce soit.
14:40 OK.
14:41 Mais le problème, c'est que derrière la défense de la liberté individuelle, d'embrasser
14:45 toutes les valeurs et toutes les causes qu'on veut, rapidement, on va glisser vers la défense
14:49 des communautés, plus du tout des individus.
14:51 Parce que dans un monde de ce type, les individus sont un peu fragiles.
14:55 Ils vont adhérer à des communautés d'une part.
14:57 Mais d'autre part, la susceptibilité de l'individu va devenir la susceptibilité
15:02 de la communauté.
15:03 Et donc, on va demander dans un monde qui est soumis au politiquement correct, on va
15:09 demander non plus de respecter les individus parce qu'on doit respecter les individus
15:12 tout court.
15:13 Parce qu'on ne doit insulter ni les homosexuels, ni les musulmans, ni personne.
15:16 Parce qu'on ne doit molester ni les homosexuels, ni les musulmans, ni personne.
15:20 On ne moleste aucun individu et on ne...
15:22 On n'insulte aucun individu et on respecte tous les individus.
15:25 Et là, finalement, l'idée, c'est de respecter moi en tant que musulman ou respecter moi
15:30 en tant qu'homosexuel.
15:31 Donc, en appartenant à une catégorie.
15:33 Vous voyez, donc, l'exaltation des droits individuels aboutit à exalter les droits
15:36 des communautés et l'appartenance des individus à des communautés.
15:39 Deuxième contradiction.
15:40 Eh bien, cette idéologie ultra-tolérante où on ne peut pas juger les valeurs des autres,
15:45 où chacun est enfermé dans son propre système de valeurs, cette espèce d'ultra-tolérance,
15:50 d'omnitolérance, ça finit...
15:51 On finit par tolérer des systèmes de valeurs qui sont eux-mêmes intolérants.
15:55 On va tolérer, finalement, l'intolérance.
15:58 Et c'est comme ça que cette omnitolérance fait rentrer des systèmes de valeurs très
16:03 intolérants, l'islamisme pour le nommer, pour le coup, on ne va pas faire comme Madame
16:06 Oudéa Castera, comme un cheval de Troie.
16:08 Et donc, il me semble important de renoncer maintenant à recopier ce modèle américain
16:14 et à revenir peut-être à revendiquer notre droit à la différence à nous en tant que
16:18 Français.
16:19 La religion, c'est une affaire privée, l'appartenance sexuelle, c'est une affaire privée.
16:24 Nous n'avons pas, et c'est notre tradition, à tolérer l'intolérance et à tout tolérer
16:28 d'ailleurs.
16:29 Et nous devons respecter tous les individus, non pas parce qu'ils appartiennent à des
16:32 groupes, mais parce qu'on respecte tout le monde, point à la ligne.
16:35 Vous avez envie de réagir, Marc Menand, Charles?
16:38 Oui, c'est la base même.
16:40 Malheureusement, on a l'impression que ce qui faisait notre force est aujourd'hui complètement
16:45 sorti de l'esprit des responsables.
16:48 Il y a cette identification américaine, une sorte de misérabilisme.
16:53 Oui, il y a un problème par rapport au traitement des homosexuels, mais ça ne doit pas être
16:57 traité en affichage de cette manière-là.
16:59 C'est aberrant.
17:00 C'est vrai que le risque, évidemment, en ciblant autant la cause qui est portée sur
17:05 les maillots, c'est d'en faire un étendard politique et non pas une demande de respect
17:09 des personnes.
17:10 Et en effet, les joueurs de foot étant des modèles, ils ont qu'à s'engager contre
17:13 la violence faite.
17:14 Vous parliez des enfants, notamment dans les écoles et tout le harcèlement scolaire,
17:18 quelle que soit la raison pour laquelle il a lieu.
17:20 Et comme ça, vous ne mettez pas en effet, vous n'imposez pas une cause à des personnes
17:24 dont vous savez pertinemment en plus que ça va les gêner.
17:28 Donc, c'est je suis d'accord avec la R404, elle est des deux côtés.
17:31 En fait, moi, je dirais que ces professions de foi, de bien-pensance, un peu comme les
17:35 minutes de silence après les attentats, etc.
17:38 C'est des machines à créer des incidents.
17:40 La preuve.
17:41 Voilà.
17:42 Oui.
17:43 Et est-ce que ça sert vraiment?
17:44 C'est une bonne question.
17:45 Vous voulez un petit moment de détente avec un petit cadeau?
17:46 Oui, oui, allez-y.
17:47 Allez-y.
17:48 J'avais oublié votre surprise.
17:49 Une petite surprise.
17:50 Allez, à écouter.
17:51 C'est de la musique.
17:52 C'est à écouter un jeune garçon qui s'appelle Doc Shadow.
17:57 Il pense très fort à une dame.
17:59 Il a de très belles paroles.
18:01 J'en connais, c'est quelqu'un qui a fait un morceau sur moi.
18:21 C'est à écouter Laurence Fink.
18:24 Laurence Fink, et les jeans qu'elle lit.
18:27 Et oui, le Pérasus.
18:29 Merci à lui, bravo à vous.
18:33 Merci à Doc Shadow qui a fait cette musique.
18:44 Toujours en place pour rassembler.
18:45 Oui, je suis là pour rassembler.
18:46 En tout cas, j'en fais le maximum pour rassembler.
18:48 Ça correspond bien à vos thèmes, non?
18:50 Oui, complètement.
18:51 En tout cas, bravo à Doc Shadow qui avait fait cette surprise de faire cette petite
18:55 musique.
18:56 Comme quoi, il y a des rappeurs qui sont bien, non?
18:58 Merci mon cher Marc.
19:01 Merci à Doc Shadow pour cette musique.
19:03 Lady Kelly, j'ai l'impression que je me sens gêné.
19:06 Allez, je me tourne vers vous.
19:08 Dimitri, tapis rouge aujourd'hui.
19:10 Les petits plats dans les grands.
19:11 On va à Versailles.
19:12 Là, ce n'est pas pour Lady Kelly.
19:13 Ça, ce n'est pas assez bien pour moi.
19:16 Emmanuel Macron a reçu tout à l'heure plus de 200 patrons de multinationales étrangères
19:20 au château de Versailles pour la sixième édition de Choose France.
19:25 La clé, une nouvelle moisson de projets d'investissement étrangers pour un montant record.
19:29 13 milliards d'investissements en euros.
19:33 La promesse de 8000 créations d'emplois directs.
19:35 Et ces chiffres sont impressionnants.
19:37 Est-ce que Dimitri, c'est la réindustrialisation promise par Emmanuel Macron dans l'obsession
19:45 même?
19:46 Oui, il n'y a pas que pour Emmanuel Macron que c'est une obsession.
19:48 Regardez Joe Biden, lui, 400 milliards d'euros avec son IRA, Inflation Reduction Act, sur
19:53 la table d'ici 2030 pour attirer tous les industriels du monde entier pour faire de la décarbonation.
19:58 Donc, vous voyez, je donne cette précision concernant l'IRA parce qu'Emmanuel Macron
20:03 clairement veut rivaliser avec les États-Unis.
20:05 Il l'a dit et on est dans un contexte hyper concurrentiel parce que la réindustrialisation,
20:10 c'est à la mode, c'est tendance, surtout depuis 2020 et depuis le Covid.
20:14 Et parce qu'elle est perçue un peu comme si c'était la clé de tout.
20:18 Regardez, sur le pouvoir d'achat, on est mieux payé, c'est vrai, dans l'industrie
20:21 que dans les services, il y a des chiffres OCDE, le salaire moyen dans l'industrie à
20:25 l'échelle de l'OCDE, c'est 50 000 dollars par an.
20:28 Les services, c'est 30 000 dollars.
20:30 C'est quand même pratiquement le double.
20:32 Sur la perte de souveraineté, oui, l'industrie apparaît comme une solution.
20:37 Si vous refaites les choses que vous ne faites plus chez vous, si demain les frontières
20:40 sont fermées, vous les aurez à disposition et vous ne les avez pas si vous ne fabriquez
20:44 pas.
20:45 Regardez les masques, qu'est-ce qui s'est passé ? La balance commerciale, évidemment
20:47 que si vous produisez sur votre sol français, vous allez exporter davantage que vous importerez
20:52 pour l'aménagement du territoire parce qu'une usine, ça s'implante assez facilement
20:56 à la campagne, par exemple.
20:57 Et puis, c'est de la croissance et qui dit croissance dit rentrée fiscale, donc des
21:01 endettements.
21:02 Vous rappelez Agnès Pagny-Runacher s'était fait moquer, elle avait parlé de la magie
21:05 des usines.
21:06 C'est ça la magie des usines.
21:07 Alors Emmanuel Macron, il dit c'est la mer des batailles, c'est encore plus grandiloquent.
21:11 Voilà, pour tout ça, pour dire qu'on fantasme un petit peu l'industrie aujourd'hui,
21:15 mais tout ça n'est pas totalement infondé.
21:17 Alors Choose France, j'ai vu que tout à l'heure, vous aviez souligné un peu la reddition
21:22 linguistique.
21:23 Bon, il faut leur parler anglais, sinon ils ne comprennent pas ce que veut dire Choose
21:25 France.
21:26 Vous avez tout compris.
21:27 C'est ma tonalité.
21:28 Ce sont des patrons internationaux, ils parlent anglais, c'est leur langue, c'est leur langue
21:32 native tongue, si vous voulez, leur langue naturelle.
21:34 Alors Choose France, si vous vous souvenez bien, c'est une des initiatives déployées
21:40 par Emmanuel Macron pour redoper l'attractivité de la France, pour refaire des usines en
21:44 France.
21:45 C'est la plus ancienne initiative aussi, premier semestre, c'était janvier 2018,
21:48 ça faisait six mois qu'il était à l'Élysée.
21:50 Et à l'époque, Choose France, c'était une étape la veille de Davos, le grand forum
21:56 international des dirigeants de ce monde.
21:59 Aujourd'hui, regardez, c'est complètement déconnecté de Davos.
22:02 Le rendez-vous existe par lui-même.
22:03 Il n'a plus besoin de Davos pour exister.
22:05 Et en fait, qu'est-ce que c'est Choose France ?
22:08 C'est une espèce de roadshow à l'envers.
22:10 Le roadshow, vous savez, c'est quand on veut chercher des fonds, quand on est une
22:14 entreprise, on fait des grandes tournées, un roadshow, et on va à la rencontre des
22:17 investisseurs ou de ses futurs clients.
22:19 Là, c'est le contraire.
22:20 On les fait venir en France, on les met à Versailles, on leur en met plein la vue.
22:23 Et normalement, ça les incite à investir chez nous, ce qu'ils font présentement.
22:27 Alors, c'est quoi justement ces investissements ?
22:30 Alors, dans le détail, pour 40 %, c'est de l'industrie.
22:33 Donc, vous voyez, tout Focus France n'est pas que de l'industrie.
22:37 40 %, il y a beaucoup de verre.
22:39 Je note que c'est assez bien distribué sur le sol français.
22:42 Vous en avez un peu dans toutes les régions.
22:44 Bon, un peu plus à l'est qu'à l'ouest, je note quand même.
22:47 Les enveloppes, la taille varie de 1 à 30, voire de 1 à 50.
22:50 Par exemple, petite enveloppe, Iveco, le constructeur italien à Annone en Ardèche
22:54 et à Bourbon-Lancy en Saône-et-Loire, bon là, ils vont fabriquer des véhicules
22:57 électriques et d'hydrogène.
22:58 Vous allez à Sargemin en Moselle, 710 millions pour une usine de panneaux photovoltaïques.
23:03 Vous vous rappelez les panneaux photovoltaïques qu'on avait en France, qui sont faits laminés
23:06 par la concurrence chinoise ?
23:07 Eh bien, on va refaire des panneaux.
23:09 On monte en gamme, Nucleo, alors là, c'est une startup qui fabrique des SMR.
23:13 Vous savez, les petits réacteurs modulaires.
23:15 Il y a 3 milliards d'euros pour les développer dans le Lyonnais.
23:19 Et la vedette, c'était le taïwanais Prologium.
23:21 Alors ça, c'était vendredi, c'était à Dunkerque.
23:24 Dunkerque choisit parmi 140 sites repérés par la société dans le monde entier,
23:29 essentiellement États-Unis, Europe quand même.
23:30 Donc bravo Dunkerque.
23:32 Et pourquoi ils ont choisi Dunkerque pour aller implanter cette usine de batterie électrique ?
23:37 Alors le patron s'explique dans le point.
23:39 J'ai trouvé que c'était très intéressant.
23:40 Il vous dit d'abord, la voiture électrique aujourd'hui, c'est la Chine.
23:43 Évidemment, c'est là-bas que ça se passe.
23:45 Mais c'est aussi l'Europe.
23:46 Pourquoi ?
23:47 Parce qu'il y a l'interdiction qui est programmée.
23:49 Alors vous savez, c'est en phase de renégociation.
23:51 L'interdiction d'ici 2035 des véhicules thermiques.
23:55 Donc on voit que la pression réglementaire, vous savez, qui a été condamnée par de nombreux constructeurs
23:59 qui disent "ça n'était pas le choix de l'industrie, mais on s'incline, si c'est le politique, le vote, on le fait".
24:05 Eh bien là, la pression réglementaire, dénoncée par, par exemple, Carlos Tavares, le patron de Stellantis.
24:10 Eh bien là, ça devient un atout.
24:12 Dunkerque est choisi parce qu'il y a précisément cette échéance de 2035.
24:16 Ensuite, ils continuent, c'est une bonne raison.
24:19 Pourquoi Dunkerque ?
24:20 Parce que juste à côté, vous avez une centrale nucléaire Graveline,
24:23 six réacteurs nucléaires, plus un parc éolien offshore qui est en train de sortir de mer.
24:28 Donc voilà, tout ça, c'est de l'électricité décarbonée et c'est très bien pour le bilan carbone de cette usine
24:33 et derrière, des constructeurs automobiles qui implanteront ces batteries dans leurs véhicules.
24:39 Ensuite, il explique qu'il y a eu l'implication personnelle d'Emmanuel Macron, de Bruno Le Maire,
24:44 de Xavier Bertrand, le président de la région des Hauts-de-France.
24:46 Donc le côté un peu "voilà, on vous a choisi, on vous chouaille", ça, ça pèse.
24:50 Et puis, vous avez les subventions, l'argent public.
24:53 Ça, ça compte énormément. On parle là peut-être pour Prologium de peut-être un milliard d'euros
24:58 de subventions directes, d'argent qu'on va donner à cette société pour s'implanter.
25:03 Il a fallu aller négocier avec Margrethe Vestager à la Commission européenne, à la concurrence,
25:07 pour rendre possible cette subvention.
25:11 Et contrairement au crédit d'impôt américain, l'IRA, là, c'est dès le début du projet.
25:15 On va leur donner des sous pour qu'ils construisent cette usine.
25:17 Tout ça fait que Dunkerque a triomphé de tout l'ensemble de la concurrence.
25:21 Alors, dans un instant, je vais vous demander, est-ce qu'on peut vraiment parler de réindustrialisation de la France
25:25 avec Choose France ? On marque une pause et on revient dessus.
25:28 Est-ce qu'on n'est pas en train de vendre les bijoux de la France aux étrangers ?
25:32 Parce que c'est quand même une face positive, mais peut-être une face négative.
25:37 On en parle dans un instant, on marque une pause. À tout de suite.
25:39 Retour sur le plateau de Face à l'Info. Choose, choose, choose, choose.
25:47 Je prononce bien ? Choose France. C'est un bel exemple, en effet.
25:52 Dimitri, vous nous parliez tout à l'heure. Mais est-ce qu'on peut vraiment parler, je disais,
25:55 de réindustrialisation avec Choose France ? Est-ce que vraiment ça aide la France ?
26:00 Oui, je prenais l'exemple de Prologium, ce type qui a des batteries électriques.
26:03 Juste une chose à rajouter, que dans les facteurs d'attractivité, ça, c'est intéressant.
26:08 Vous avez vu cette préférence française ou européenne qui se dessine pour l'aide à l'achat des véhicules électriques.
26:14 C'est Emmanuel Macron qui a parlé de ça la semaine dernière. C'est nouveau, ça.
26:17 C'est-à-dire une aide à l'achat. Si le véhicule a été fabriqué en Chine, non, non.
26:21 En Allemagne, ça passe. En France, ça passe. S'il est fabriqué hors Union européenne, ça ne passe pas.
26:25 Donc, vous voyez, on a déjà un vademécom d'une réindustrialisation réussie, un cadre protecteur,
26:31 une législation claire et puis beaucoup de soutien public.
26:33 Alors, réindustrialisation, vous prenez le dico, il y a écrit quoi ?
26:36 Accroissement de la part de l'industrie dans la richesse nationale. C'est simple.
26:40 Regardez sur longue période, est-ce que vous voyez une inversion de la courbe ? Malheureusement, non.
26:47 Alors, il manque, on s'arrête à 2019-2020, mais 2021-2022, malheureusement,
26:52 ça, vous voyez, c'est sur un demi-siècle, on commence en 1974, plus de 5 millions d'emplois industriels,
26:57 3 millions à peine aujourd'hui, part dans le PIB, on était à pratiquement plus de 25 %,
27:02 aujourd'hui, on est à 14 %. Et encore, si vous enlevez l'énergie, l'eau, les déchets,
27:06 c'est 10,9 % la part de l'industrie dans la richesse nationale créée chaque année.
27:12 Et la part de la France dans la valeur ajoutée industrielle de la zone euro, celle-là, elle continue de baisser.
27:18 Là, vous voyez sur ce graphique-là, la part de l'industrie dans la création de richesse nationale.
27:23 Vous voyez, on est sur 10 ans, ça ne bouge pas. Elle n'est pas là, la réindustrialisation.
27:27 Au mieux, c'est une stagnation, une pause, peut-être un arrêt de la désindustrialisation,
27:33 ce qui serait une bonne nouvelle. Alors oui, quand même, on peut se féliciter d'une chose,
27:37 c'est que la France est revenue sur la carte mentale des industriels internationaux, des patrons étrangers.
27:43 Alors, on garde cette réputation d'assomoir fiscal, de volcans social, droit du travail hypertrophié.
27:49 Bon, ça, évidemment, les patrons internationaux savent ça sur la France.
27:52 Mais ça s'équilibre avec d'autres choses. Je vous l'ai dit, l'énergie nucléaire,
27:55 la position géographique optimum de la France, qui est au carrefour de l'Europe de l'Ouest,
28:00 ça, c'est très important. Les bons ingénieurs, nos superbes autoroutes aussi,
28:04 tout ça, c'est de l'attractivité. Mais au fond, c'est quoi un investissement étranger ?
28:08 Est-ce qu'il faut se glorifier d'en avoir pour 14 milliards cette année ?
28:11 C'est ça, mais c'est une question, pardon.
28:13 Alors, écoutez, actuellement, l'investissement étranger, c'est de l'argent qui entre dans le pays,
28:18 c'est de l'argent subventionné, comme je vous l'ai dit, direct, rides d'impôts.
28:22 Mais les bénéfices, eux, ils repartent à la maison mère, qui est à Calais-Bouchonne,
28:26 qui est à New York, etc. Vous n'êtes pas souverain.
28:28 Et en cas de difficulté, qu'est-ce qu'on ferme en premier ?
28:31 La colonie industrielle, passez-moi le terme, mais c'est un peu l'idée.
28:34 Un pays industriel puissant, c'est le donneur d'or, c'est celui qui investit à l'étranger.
28:38 Or, figurez-vous qu'investir massivement à l'étranger, c'est ce que font nos grands groupes depuis 50 ans.
28:45 Vous prenez, regardez ce chiffre, il est hallucinant, vous prenez l'ensemble des ventes,
28:49 des filiales de nos groupes français à l'étranger, les groupes du CAC 40.
28:53 Les filiales étrangères produisent deux fois et demi la valeur ajoutée industrielle de la France.
28:59 C'est-à-dire, on reprend notre petit graphique, nos 11% de part du PIM industriel.
29:04 C'est-à-dire que si vous ajoutez tout ce que fait l'industrie française à l'étranger,
29:08 ce qu'elle fabrique à l'étranger pour l'étranger, vous êtes à 35% de part de l'industrie
29:14 dans la création de richesses nationales.
29:16 Voilà pourquoi nos grands groupes font-ils ça ?
29:18 Ils ne passent pas par la CAC France, ils fabriquent à l'étranger pour l'étranger.
29:21 Alors que les Allemands vont sous-traiter en Europe de l'Est,
29:24 mais achever, finir le produit en Allemagne, tamponner ça "Made in Germany".
29:28 Ça change tout. Alors comment on en arrive là ?
29:31 Pourquoi nos grands groupes font ça ? Parce qu'ils ont divorcé.
29:34 Il y a eu un divorce entre la France et ses usines, ça s'est joué dans les années 70.
29:38 La vraie désindustrialisation, là où vraiment on perd beaucoup d'usines, c'est 1995-2015.
29:43 Le mouvement est en train de s'arrêter, c'est une bonne nouvelle.
29:46 Est-ce que ça va repartir dans l'autre sens ? On ne sait pas.
29:48 Mais vous voyez, l'histoire est simple, à partir de 1975, la crise arrive,
29:52 on rigidifie le droit social pour protéger les gens du chômage.
29:55 Vous savez, l'enfer est pavé de bonnes intentions, le législateur croit bien faire dans ces moments-là.
29:59 Il accroît la pression fiscale sur les entreprises.
30:02 À ce moment-là, les pays du nord de l'Europe, que font-ils ?
30:04 Ils ne délocalisent pas, ils montent en gamme.
30:07 Nos entreprises à nous, quelque part, si vous voulez, qu'elles se sentent mal aimées dans ce pays,
30:11 trop administrées, qu'elles jugent trop chères, qu'elles jugent trop rigides,
30:15 voire anti-patron, anti-industrie, parce que c'est ça aussi le discours qu'on tient sur l'industrie en France
30:19 dans les années 80 et 90-2000.
30:22 Eh bien voilà, en fait, la France, elle s'est désindustrialisée par désamour.
30:26 Nos grandes entreprises sont allées refaire leur vie ailleurs,
30:29 pour filer la métaphore amoureuse, avec leurs sous-traitants qu'elles ont embarqués,
30:32 qu'elles ont forcées à les suivre.
30:34 Elles sont allées refaire leur vie à l'étranger.
30:36 Heureusement, il y a quelques bastions qui résistent, la Mayenne, le Lyonnais,
30:40 la Vallée de l'Arve, la Vendée.
30:42 Si la France était une grande Vendée, elle aurait moitié moins de déficit extérieur.
30:47 Je crois que ça se passe de commentaire.
30:49 Très bonne analyse, très intéressant de s'arrêter un petit peu sur toutes ces questions.
30:55 Merci beaucoup, mon cher Dimitri, pour ce sujet.
30:57 Dans un instant, on fera un tour de table sur Marine Tondelier,
31:00 puisqu'elle nous a expliqué sur France 3 que ces news,
31:04 qui pourraient bénéficier d'argent public comme Valeurs Actuelles,
31:07 devraient être fermées par l'ARCOM.
31:09 On n'a pas d'argent public, Valeurs Actuelles non plus.
31:12 On va en parler, j'ai envie de vous entendre là-dessus,
31:15 parce qu'il y a des choses que je ne comprends pas.
31:17 Elle est secrétaire nationale d'Europe Ecologie, à l'EVER.
31:20 Charlotte, juste avant de faire un tour de table,
31:23 je veux dire, ce n'est pas n'importe qui qui parle, c'est quelqu'un d'important.
31:26 En suivant les recommandations du ministre de l'Intérieur,
31:28 Charlotte Dornelas, la préfecture de police de Paris
31:30 avait interdit une manifestation de l'action française.
31:33 Mais la justice en a décidé autrement, ce week-end.
31:36 Ils ont défilé en défiant la République.
31:39 Et son ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
31:41 Quel est le fond de la stratégie du gouvernement
31:44 au-delà de l'apparence du délire totalitaire
31:47 vers ce que l'on juge totalitaire ?
31:49 Déjà, il s'est passé exactement ce qu'on avait annoncé la semaine dernière,
31:53 à savoir en voyant les raisons pour lesquelles Gérald Darmanin
31:56 avait demandé au préfet d'interdire les manifestations.
31:59 Ça ne pouvait pas tenir devant un tribunal.
32:01 Donc il se trouve qu'il y a plusieurs manifestations
32:04 qui ont été interdites par la préfecture de police de Paris
32:07 en raison de la circulaire de Gérald Darmanin.
32:09 Et que certains d'entre eux ont fait des référés-libertés.
32:12 Donc vous vous demandez au tribunal de se saisir en urgence de votre dossier,
32:16 dont l'action française, qui a obtenu gain de cause devant la justice.
32:19 La justice n'examinant pas, vous savez, on avait dit,
32:22 elle n'examine pas l'extrême droite ou l'extrême gauche
32:25 puisque ce sont des catégories politiques et non juridiques.
32:28 Elle n'examine pas ultra droite ou ultra gauche
32:30 qui sont des catégories du renseignement
32:32 et pas des catégories juridiques.
32:34 Et la justice, quand elle se penche sur une manifestation,
32:37 se fiche absolument de savoir ce que pensent les gens qui veulent manifester.
32:40 Simplement, elle examine deux choses.
32:42 Le risque de trouble à l'ordre public
32:45 et le risque de réitération de slogans illégaux.
32:48 C'est-à-dire en raison de la jurisprudence.
32:51 Or la justice dit, cette manifestation de l'action française,
32:54 elle existe depuis 20 ans, il n'y a jamais eu de trouble à l'ordre public.
32:59 Et donc en raison de cette absence de trouble
33:02 par la jurisprudence de ces manifestations,
33:04 eh bien la manifestation peut avoir lieu.
33:07 Alors le résultat direct de l'interdiction de Gérald Darmanin,
33:11 enfin de la préfecture, mais sur circulaire de Gérald Darmanin
33:14 et de la décision cassée par la justice,
33:17 c'est en effet une visibilité absolument inespérée pour l'action française
33:20 qui a d'ailleurs, assez gentiment, pendant toute sa manifestation,
33:24 remercié Gérald Darmanin à plusieurs reprises.
33:27 Ils l'ont remercié, alors même jusqu'à une petite provocation à Bill
33:32 en disant, ils avaient ce slogan, "Darmanin revient, l'action française en a besoin".
33:36 Parce que vous savez, il y a quelques années,
33:38 certains journalistes avaient déniché des articles de Gérald Darmanin
33:41 dans une revue qui s'appelle la Revue politique, je crois,
33:44 qui est une revue elle-même monarchiste, elle-même royaliste.
33:47 Donc ils avaient dit, tout ça c'est la grande famille monarchiste,
33:50 on a besoin de Gérald Darmanin.
33:51 Donc voilà, ils ont un peu retourné l'interdiction à leur profit.
33:58 Ils avaient un parterre de journalistes devant eux,
34:00 ce qui ne leur était pas arrivé depuis longtemps.
34:02 Donc ils étaient évidemment ravis.
34:04 Mais au-delà de ça, on peut constater quand même que ce week-end,
34:07 après des mois et des mois de questionnements dans ce pays
34:10 pour savoir comment est-ce qu'on fait pour éviter la casse d'extrême gauche,
34:13 en l'occurrence des Black Blocs dans la rue,
34:15 tout ça se finit par un débat national sur les manifestations de l'action française.
34:19 Ce pays ne finira jamais de m'étonner.
34:21 Il existe depuis 20 ans cette manifestation.
34:23 Le ministre de l'Intérieur a pourtant dénoncé des slogans,
34:27 je cite, "inacceptables" de ces manifestants,
34:30 qui n'assument pourtant pas le terme d'extrême droite.
34:34 Et l'Assemblée a regretté la décision de justice autorisant cette manifestation.
34:38 Comment comprendre justement sa stratégie, Charlotte ?
34:41 Alors il y a d'abord la question du fond.
34:43 Les manifestants, eux, n'assument pas le terme d'extrême droite.
34:46 Pourquoi ? Ils disent, c'est simple, nous on est monarchistes.
34:48 Et évidemment les catégories droite, gauche, extrême droite, extrême gauche, datent de la République.
34:53 Donc évidemment, comme ils se situent avant, ils disent, nous on n'est pas concernés par cette question.
34:57 Gérald Darmanin, lui, a exprimé son désaccord.
34:59 En gros, son désaccord avec le fait que ces militants contestent la République,
35:04 puisque c'est le régime politique, en effet, qu'ils contestent.
35:07 Alors Gérald Darmanin, si on reprend dans sa circulaire, souvenez-vous,
35:10 il nous avait dit qu'il voulait des slogans qui soient inscrits dans la tradition républicaine.
35:14 Alors si on fait un peu d'histoire, le fait est que les slogans de l'action française,
35:17 par la force des choses, sont assez dans la tradition républicaine.
35:20 Parce que depuis que la République existe, il existe des gens pour contredire.
35:24 Aujourd'hui, honnêtement, l'action française, on l'a vu, c'est quelques militants,
35:27 on a assez peu de connaissances, mais il y a, au début du siècle notamment,
35:31 c'était une vraie opposition, il y a une vraie, avec Marc pourrait nous en parler pendant des heures.
35:36 C'est vraiment une histoire qui est liée, évidemment, à la tradition elle-même républicaine,
35:40 enfin la tradition en contestation, évidemment.
35:43 En revanche, Gérald Darmanin, il est en opposition avec la volonté de rétablir la monarchie,
35:48 c'est son droit le plus strict, mais il se trouve que quand il dit que les slogans sont inacceptables,
35:54 lui, Gérald Darmanin, on pense exactement ce qu'il veut, mais c'est précisément ça qui est faux.
36:00 Dans l'espace public, les slogans ne sont pas inacceptables, puisque la justice a décidé de les accepter.
36:05 Pourquoi ? Parce que ça n'est pas une opposition dans ces manifestations à l'ordre, à la loi,
36:10 une volonté de contrevenir à la loi ou au respect des autorités ou des forces de l'ordre,
36:15 c'est simplement qu'ils contestent la République comme régime politique.
36:19 Simplement, et on le voit très souvent aujourd'hui, République, ça veut dire gentil,
36:22 dans les phrases des hommes politiques, de manière générale, on est républicain quand on respecte la loi,
36:27 on a des tenues républicaines quand on a une tenue correcte à l'école, souvenez-vous Jean-Michel Blanquer,
36:31 on a une courtoisie républicaine quand on est simplement poli avec son voisin.
36:34 Donc évidemment, comme République veut dire à peu près tout, c'est un qualificatif qui est partout,
36:40 on a l'impression que s'opposer à la République comme régime, ça veut dire s'opposer aux lois, à l'ordre, aux forces de l'ordre,
36:46 puisqu'on parle même de l'ordre républicain, donc ça veut dire tout ça.
36:50 Eux ne contestent que le régime politique, de la même manière qu'on a pu voir la semaine dernière,
36:54 des Anglais réclamer la République devant la monarchie anglaise, c'est à peu près de cet ordre-là.
36:59 Et vous voyez que ça, ça n'est absolument pas illégal.
37:02 Et pour prouver que ça n'est pas inégal, j'ai trouvé une petite citation de Gérald Darmanin, figurez-vous.
37:08 Gérald Darmanin, en février 2021, sur ce plateau CNews, il était chez Pascal Praud,
37:14 dit "L'Action française est une association dont chacun connaît", alors ce n'est pas moi qui ai écrit la phrase,
37:19 "dont chacun connaît le fait qu'elle veut remplacer la République par la royauté.
37:23 C'est la grandeur de la démocratie et de la République d'accepter que des gens veuillent remplacer son régime".
37:28 Donc il est en train de nous expliquer qu'en effet, il n'y a rien d'illégal à vouloir changer le régime.
37:36 On peut être nostalgique de l'Empire en France, on peut être nostalgique de la monarchie,
37:39 et tout ça est parfaitement légal, donc acceptable dans l'espace public.
37:44 Gérald Darmanin, au lieu de dire "ces propos sont inacceptables", aurait dû dire
37:48 "je me battrai jusqu'à la mort pour que la République reste le régime de ce pays à la limite".
37:53 Mais en entretenant cette confusion, Gérald Darmanin, volontairement ou non d'ailleurs,
37:57 il poursuit une stratégie qui commence à très clairement se dessiner de la part du ministre de l'Intérieur.
38:02 Vous savez, on a eu l'imam El-Khwissen, on a eu très récemment l'affaire à Mayotte,
38:06 on a eu l'Océan Viking, on a eu tout.
38:09 Et le ministre de l'Intérieur, systématiquement, a fait une communication très large de toutes ces affaires-là.
38:14 Et à mon avis, et d'ailleurs plusieurs de ses conseillers diffusent un peu cette idée-là,
38:21 c'est que devant l'impuissance de la réponse pénale, qui ne dépend pas du ministre de l'Intérieur en l'occurrence,
38:26 mais du ministre de la Justice, devant la jurisprudence qu'on voit régulièrement rendre incapacitante,
38:34 enfin pardon, la jurisprudence incapacitante pour le politique, c'est-à-dire des cours qui décident à la place du politique,
38:41 devant des décisions qui sont prises par des tribunaux contre la souveraineté populaire,
38:46 c'est-à-dire même contre des lois décidées par le politique français,
38:49 eh bien Gérald Darmanin, devant tout ça, il n'est que ministre de l'Intérieur, entre guillemets,
38:53 ce n'est pas lui le chef vraiment, eh bien lui, devant ça, il essaye, par l'exemple,
38:58 de prouver ce que d'autres appellent, ce qu'on appelle en général l'extrême droite,
39:02 fermez la parenthèse, le gouvernement des juges.
39:05 Et comme il ne le dit pas comme ça, parce qu'il est ministre de l'Intérieur,
39:08 il y a des mots qu'on ne dit pas quand on est ministre de l'Intérieur,
39:10 eh bien il le prouve et il fait grande communication à chaque fois que la justice prend une décision
39:14 contraire à ce qu'a voulu le politique, c'est-à-dire la capacité accordée au juge
39:20 de contraindre le politique dans ses décisions.
39:23 Donc c'est ça, je pense, la vraie stratégie de Gérald Darmanin, en tout cas,
39:27 quand ses décisions sont prises, on l'a vu à Mayotte notamment,
39:29 quand ses décisions sont prises, c'est d'en faire grande communication pour dire
39:32 « ah ben moi j'ai essayé tout ce que je pouvais, la justice ne veut pas »,
39:35 mais le problème c'est qu'il entretient une confusion un peu dangereuse.
39:38 Et c'est vrai que c'est une préoccupation qu'on avait déjà exprimée sur ce plateau, Charlotte,
39:43 mais n'a-t-il pas raison de faire comprendre l'impuissance politique
39:47 par des exemples précis de décisions judiciaires contradictoires ?
39:52 Alors, il a raison de vouloir poser la question, puisqu'étant donné qu'il n'est pas chef de l'État,
39:56 mais ministre de l'Intérieur, il ne peut pas faire beaucoup plus que poser la question
39:59 et le montrer à tout le monde, de l'impuissance politique devant le dévoiement de l'État de droit.
40:05 Puisque personne aujourd'hui en France, en tout cas pas que je connaisse,
40:08 en tout cas pas dans le débat public, ne conteste l'existence d'un État de droit.
40:12 En général, on parle du dévoiement de l'État de droit.
40:14 Et ce sont deux choses différentes. Et vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain,
40:17 c'est ça que j'appelle une tentation un peu dangereuse.
40:20 Parce que quand vous faites un amalgame, ce que fait Gérald Darmanin par la force des choses,
40:24 avec ses manifestations, entre l'impuissance du politique et sa conséquence de la faiblesse régalienne,
40:29 puisque c'est ça qu'il nous dit, quand vous confondez ça avec le problème, on va dire,
40:35 de l'existence des libertés publiques, là vous prenez un chemin un peu dangereux.
40:39 Je m'explique. Remettre l'État de droit, c'est dire, le politique est encadré,
40:45 le droit a pour but d'encadrer l'action du politique en fonction des lois et des principes
40:52 que la France est donnée souverainement, c'est-à-dire par le biais de son législateur.
40:56 Le dévoiement de l'État de droit, c'est quand le droit ne sert plus à encadrer,
41:01 mais à contraindre systématiquement le politique quand il veut interpréter le droit.
41:06 Le juste se donne seul le droit d'interpréter des principes ou le droit,
41:10 à la place du politique et à la place du peuple français qui élit ses représentants.
41:14 Je vais prendre un exemple tout simple.
41:16 Tout le monde a en tête Cédric Ayrou et la décision du Conseil constitutionnel
41:20 qui était évidemment l'exemple parfait du dévoiement de l'État de droit.
41:23 Cédric Ayrou, c'est ce militant qui faisait passer des migrants clandestinement de l'Italie à la France,
41:29 qui avait été condamné, et le Conseil constitutionnel a finalement décidé d'exonérer Cédric Ayrou
41:35 en créant de toute pièce un principe juridique, à la place du législateur,
41:40 en faisant partir d'une interprétation personnelle du mot "fraternité".
41:45 En gros, vous avez la devise républicaine "liberté, égalité, fraternité"
41:49 et là le Conseil constitutionnel s'est dit "on va interpréter le mot fraternité
41:54 en créant un principe juridique qui permet à Cédric Ayrou d'exercer la fraternité avec des migrants clandestins".
42:00 Vous voyez que là, c'est une interprétation contraire à la loi
42:04 qui revient évidemment aux autorités élues de gérer la politique migratoire.
42:12 Vous voyez qu'il y a une différence énorme entre dénoncer ça et interdire à Cédric Ayrou
42:18 d'aller manifester pour plus d'immigration, ce qu'il a évidemment le droit de faire.
42:22 Mais il y a une énorme différence entre interdire à Cédric Ayrou de manifester
42:26 et interdire à Cédric Ayrou de contrevenir à la loi.
42:28 Gérald Darmanin, avec ses histoires de manifestation, confond un peu les deux
42:32 et c'est évidemment dangereux puisque manifester et exprimer son opposition
42:37 que ce soit au pouvoir ou à la volonté d'un changement de politique
42:40 est évidemment une liberté qu'il faut continuer à protéger
42:44 et en l'occurrence, le droit est là aussi pour ça.
42:47 On a découvert l'action française, en tout cas certains ont découvert l'action française
42:51 et leurs manifestations, tout au moins ce week-end.
42:55 15 mai 2023, aujourd'hui, on va parler avec Marc Menand du 15 mai 1855
43:00 parce que c'était quand même une exposition, la première exposition universelle en France
43:05 et c'est intéressant parce que si tôt après l'exposition universelle à Londres,
43:10 en 1851, le président Louis-Napoléon Bonaparte lui avait décidé de damier le pont aux Anglais
43:15 et de faire cette première exposition universelle en France.
43:18 Oui, Louis-Napoléon III forcément, il tient à ce que la France puisse montrer sa puissance.
43:25 Mais alors ce qu'il faut savoir, c'est que là on se dirait "oui on est les copieurs des Anglais".
43:29 Oh que nenni mon ami !
43:31 Nous avons eu pendant des années des expositions nationales
43:35 et ça a commencé sous le directoire.
43:38 On convoquait les artisans pour montrer leur créativité
43:43 et entre 1830 et 1849, tous les cinq ans, on a eu une exposition à Paris sur les Champs-Élysées
43:53 mais avec des édifices qui sont démontables.
43:57 Tandis que là, on va faire comme les Anglais.
43:59 Là effectivement, Crystal Palace, l'énorme monument,
44:03 nous allons nous aussi montrer notre puissance de construction.
44:08 Alors il y a un cousin qui l'embête beaucoup, Napoléon III.
44:12 C'est Plomplon, le fils de Jérôme Bonaparte.
44:15 Il a compris que quand son cousin a pris le pouvoir, il devait pouvoir profiter des situations.
44:22 Et alors il ne cesse de faire en sorte de grignoter des avantages.
44:28 Alors pour le calmer, il le met responsable de l'exposition à venir.
44:33 Les projets sont retenus et ce qui est extraordinaire,
44:36 c'est que sans qu'Eiffel soit dans l'affaire, on va avoir une structure en métal,
44:41 c'est gigantesque, et de très grandes verrières.
44:44 Jamais on n'a eu des verrières comme ça.
44:46 Les travaux vont durer deux ans, mais là encore, c'est tellement gigantesque
44:52 que l'on prend du retard.
44:54 L'exposition aurait dû commencer le 1er mai, elle ne commencera que le 15 mai.
44:58 Oh, ça râle chez les Parisiens.
45:00 Aujourd'hui, Hidalgo, elle nous rend le quotidien bien triste.
45:04 J'ai encore vérifié ça la semaine dernière.
45:06 Il faut traverser Paris.
45:07 Vous prévoyez un bivouac au moins pendant deux jours
45:10 parce que sinon vous ne traversez pas la capitale.
45:12 C'est incroyable.
45:13 Bref, on reviendra sur Hidalgo un autre jour, toujours est-il qu'eux aussi râlent
45:17 parce qu'il y a des travaux partout.
45:19 Paris est encombré, on n'a jamais vu autant d'étrangers
45:22 et parmi les étrangers, il y a les provinciaux.
45:25 Car les gars qui travaillent, ils viennent de Corrèze,
45:28 ils viennent du centre de la France, et ce n'est pas spécialement bien vu.
45:33 Voilà ce qui se passe.
45:34 Il y aura quand même six morts, 594 blessés.
45:38 Mais alors quelle splendeur !
45:40 Enfin, splendeur pas vraiment parce que Octave Mirbeau,
45:44 il dira, c'est terrifiant le commentaire d'Octave Mirbeau,
45:50 qui est un homme de talent, et il dit
45:55 « C'est monstrueux ce que l'on voit. »
45:59 La phrase exacte, je l'ai oubliée,
46:01 mais toujours est-il qu'il dit « C'est du no-lander à tout cacher. »
46:04 Et alors on a vraiment caché avec du ciment.
46:08 Et le public est invité à se présenter.
46:12 Il y aura 5 100 000 personnes qui assisteront à l'exposition
46:18 qui s'étalera jusqu'au mois de novembre.
46:21 Mais ce qui est incroyable, c'est qu'il y a le jour
46:25 où ce sont les nantis qui se présentent, c'est le vendredi.
46:28 Là, le prix des entrées, c'est 5 francs.
46:30 En revanche, le dimanche, c'est pour l'ouvrier,
46:32 c'est le seul jour où il ne travaille pas,
46:34 ça ne sera que 20 centimes.
46:36 Ah ! Et vous n'oubliez pas, il a écrit le manuel sur le paupérisme
46:41 de l'empereur Napoléon III, ça c'était quand il était en prison.
46:46 Et il pense aux ouvriers, il faut que les ouvriers soient sacralisés.
46:50 Quand il y aura des diplômes, il voudrait qu'ils soient remis aux ouvriers.
46:54 Ce qui sera le cas d'ailleurs à un jeune valet de ferme
46:58 qui est récompensé pour avoir inventé une charrue.
47:01 Mais alors c'est extraordinaire, on découvre la machine à laver,
47:05 c'est inouï tout ce que l'on a.
47:08 - Incroyable. - Oui, la machine à laver,
47:11 le télégraphe, une myriade d'inventions qui sont notre quotidien aujourd'hui.
47:18 - Aujourd'hui, 1855.
47:20 - Et puis vous avez aussi le pendule de Foucault
47:23 qui montre, pendule que vous pouvez voir aujourd'hui au Panthéon
47:27 quand vous entrez, et qui montre que la Terre est bien ronde
47:31 pour ceux qui en doutent encore.
47:33 Parce qu'au fur et à mesure de la journée, il tourne.
47:36 Et tout cela se fait dans un enthousiasme invraisemblable.
47:40 La reine Victoria viendra en France pour assister à cet événement.
47:45 On a des machines comme on n'en a jamais vu avant,
47:48 des moissonneuses, tout ce qui va transformer notre existence
47:54 et qui nous fait passer, je dirais, du Moyen Âge à l'ère industrielle.
47:59 La dernière réception au mois de novembre,
48:02 il y a 30 000 personnes qui sont là pour applaudir l'Empereur,
48:06 le grand trône, et Berlioz, avec 1 000 musiciens.
48:11 Et Berlioz qui a composé, en l'honneur de l'Empereur,
48:15 la cantate impériale.
48:18 Écoutez les choristes, ils sont 1 000.
48:21 Il est là, il jubile Berlioz, il est un peu vieux,
48:25 mais il dit "L'Empereur, il nous a libérés de la République".
48:31 Vous voyez ? Il avait écouté Sherlock Dornalas.
48:36 Alors pour autant, ça coûte très cher,
48:41 parce qu'il y a un déficit de 8 millions.
48:44 L'investissement avait été de 11 340 000.
48:49 - C'est pas mal.
48:51 - Et ensuite, on a eu une rentrée que de 3 200 000,
48:55 donc 8 millions de perdus.
48:57 Et pour autant, l'Empereur récidivera et ça continuera.
49:00 C'est comme ça que plus tard, on découvrira la Tour Eiffel.
49:04 - Formidable récit. Ah, la France qui rayonne.
49:08 Ça fait du bien de plonger un peu dans l'histoire de ce 15 mai 1855.
49:13 Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts,
49:16 a déclaré sur France 3, sur CNews, dans Valeurs Actuelles,
49:20 "On laisse cette idéologie néo-nazie prospérer
49:23 en ne respectant pas les règles du pluralisme".
49:26 Elle en a appelé à l'Arkom, quand toute la journée sur CNews,
49:29 vous n'avez que des débats entre gens d'extrême droite et de droite extrême,
49:32 sans aucune pluralité, sur aucun plateau,
49:35 et personne ne leur dit rien.
49:37 Valeurs Actuelles répond des idées nauséabondes qui nuisent à la société.
49:41 Elle parle aussi d'argent public qui aurait pu être distribué
49:45 à CNews et à Valeurs Actuelles, et s'en étonne.
49:48 Pourquoi, alors que c'est faux, disons-le quand même,
49:52 en passant, que CNews n'a pas d'argent public, ni Valeurs Actuelles,
49:56 Charles Donellas, je commence par vous, non, Guillaume Bigot,
49:59 je commence par vous, pourquoi ce qui est autorisé à gauche
50:02 doit-il être interdit à droite ?
50:04 Et que pensez-vous de cette réaction de Marine Tondelier ?
50:07 - On peut l'attaquer par bien des points.
50:12 Charlotte nous expliquera que Valeurs Actuelles ne reçoit pas de subvention,
50:15 mais ça n'empêche pas Marine Tondelier de dire le contraire.
50:18 Elle dit que c'est une chaîne infréquentable,
50:21 mais elle-même, pendant les élections, est venue sur les plateaux,
50:24 a fait des Skype avec la chaîne.
50:26 Bref, il y a quand même ce concours d'outrance.
50:29 C'est vrai qu'entre Sandrine Rousseau et les gens de LFI,
50:34 il faut vraiment y aller très très fort.
50:36 Donc plus le ton monte, et plus le niveau baisse,
50:39 ils se sont affranchis de tout principe de contradiction.
50:41 Je vais me concentrer juste sur un point qui me paraît incroyable.
50:44 C'est qu'en fait, c'est la double injonction.
50:46 C'est-à-dire qu'elle refuse de venir débattre,
50:48 en disant que c'est infréquentable,
50:50 et après elle dit "mais regardez, ces gens sont entre eux".
50:52 C'est pas possible de nous reprocher une chose et son contraire.
50:57 C'est-à-dire que si elle boycotte,
50:59 évidemment ça va contribuer à ce qui est moins de pluralisme.
51:02 Et ensuite elle va nous reprocher le fait qu'elle ne puisse pas parler avec nous.
51:05 C'est totalement contradictoire.
51:07 - Dimitri ?
51:08 - Moi je ne me sens pas néo-nazi, personnellement.
51:10 Je ne me sens pas néo-nazi, s'exprimer sur la chaîne de CNews.
51:12 Et s'il y en avait, je pense qu'il serait durement sanctionné, ça serait normal.
51:15 Enfin, moi je prends juste un peu de recul.
51:17 C'est que sur le nucléaire,
51:19 les écolos et Marine Tendelier ont perdu la bataille des idées.
51:22 Regardez, tout le monde trouve ça formidable le nucléaire aujourd'hui.
51:24 Sur l'environnement, ça fait 15 ans qu'ils n'ont plus le monopole depuis longtemps.
51:27 Il faut bien se réinventer dans une bataille.
51:29 Et ben voilà, la pulsion totalitaire de gauche s'exprime.
51:32 Vous vous rappelez Sophie Binet, il n'y a pas longtemps,
51:34 qui disait la même chose ?
51:35 Benoît Hamon, il y avait eu Olivier Véran au gouvernement.
51:37 C'est quand même un peu plus ennuyeux.
51:39 Donc bon, une de plus, si j'ai envie de dire.
51:41 Non mais le plus cochon, en effet, dans cet extrait,
51:43 je ne vais pas redire la même chose,
51:45 mais c'est qu'elle dit trois choses parfaitement fausses.
51:47 A savoir, un, que l'idéologie néo-naziste répond,
51:50 évidemment c'est faux.
51:52 La question de l'argent public,
51:54 en prenant pour exemple le seul journal qui n'en a pas,
51:56 et une chaîne privée, le tout,
51:58 sur le service public, avec un journaliste,
52:00 qui n'intervient pas,
52:02 ni sur l'aspect néo-nazi,
52:03 parce qu'il y a plusieurs choses sur lesquelles on pourrait intervenir,
52:05 dans cette déclaration,
52:07 mais sur l'idéologie néo-naziste qui se répand,
52:09 et dit-elle, on connaît la stratégie initialement,
52:12 mais ça a l'air comme de réagir.
52:13 Ça dure longtemps quand même ce passage-là.
52:15 Donc je ne sais pas exactement si elle connaît,
52:18 et si son interlocuteur, en l'occurrence,
52:20 savent ce que veulent dire les mots qu'ils emploient,
52:23 mais c'est grave en fait que cette...
52:24 Alors pour le coup, là, l'entre-soi délirant
52:28 est absolument saisissant dans cet extrait.
52:30 Madame, c'est une offense.
52:32 Une offense terrible.
52:34 Alors je ne vais pas faire un cas personnel,
52:36 mais mon père s'appelait André Menand.
52:38 Il a été déporté.
52:40 Il a été dans un camp de concentration.
52:42 Il est revenu maigre, un squelette.
52:45 Il a souffert.
52:47 Il a tenté de s'évader.
52:48 Il a été bastonné par les nazis.
52:51 Et vous m'assimiliez à ces nazis.
52:53 Il a failli en tomber aveugle.
52:55 Madame, qui êtes-vous
52:57 pour ainsi diffamer des familles ?
53:00 Madame, vous êtes irrespectueuse,
53:04 mais vous allez plus loin dans votre délire,
53:06 parce qu'au quotidien, vous devriez défendre la France.
53:09 Et la première défense, c'est quoi ?
53:11 C'est la langue française.
53:13 Or, vous êtes pour l'écriture inclusive.
53:15 Dans toutes les municipalités
53:17 qui sont celles détenues par les écologistes,
53:22 c'est cette écriture-là qui nous enlève
53:25 cette capacité de nous exprimer.
53:27 C'est peut-être pour ça
53:28 que vous en perdez le vocabulaire.
53:30 Et également, ce sont dans ces municipalités
53:32 que vous voulez favoriser
53:34 le burkini dans les piscines.
53:36 Si c'est ça, Madame, l'esprit de liberté,
53:39 si c'est ça, Madame, être de droite,
53:41 je suis plus que de droite.
53:43 Et n'oubliez pas ceux qui ont souffert
53:45 pour que la France soit libérée.
53:47 Merci, Marc Menand,
53:49 pour ces mots très touchants.
53:52 J'en ai les frissons en pensant à votre père.
53:55 C'est quand même assez révoltant,
53:58 des gens qui disent,
54:02 qui laissent penser des mots aussi graves
54:07 et qui incitent à la haine, disons-le clairement,
54:09 envers la chaîne, envers la rédaction,
54:11 envers les journalistes qui travaillent sur ces news.
54:14 Et ça devrait être gravement condamné.
54:18 Dernier coup de poing avec vous, Guillaume Bigot,
54:22 en n'osant pas rebaptiser son collège,
54:25 le collège de Guillaume Paty,
54:27 est-ce qu'on n'est pas en train d'assassiner
54:29 Guillaume Paty une dernière fois ?
54:31 Parce que ça aussi, juste un mot pour terminer l'émission,
54:34 c'est un moment très important.
54:36 Pourquoi le maire, en ayant peur d'être décapité,
54:40 n'ose pas rebaptiser son collège Samuel Paty
54:43 comme c'était prévu ?
54:45 C'est une affaire bien sûr très grave.
54:48 Je pense que sans être grandiloquent
54:50 et sans être un terrorisme de plateau de télévision,
54:52 oui, on est en train d'assassiner
54:54 une deuxième fois Samuel Paty.
54:56 La promesse avait été faite, solennellement,
54:58 par le chef de l'État et par tout le gouvernement.
55:01 L'islamisme ne passera pas, on va rebaptiser ce collège.
55:04 50 bâtiments en France, lieux, rues,
55:07 portent le nom aujourd'hui de Samuel Paty,
55:09 mais pas le collège dans lequel il est mort
55:12 et dans lequel il a travaillé.
55:14 Je pense pourtant que ça aurait eu
55:16 beaucoup de sens de le faire,
55:18 parce que non seulement la promesse a été faite
55:20 et pas tenue, mais en plus,
55:22 il faut se rappeler les derniers instants
55:24 de cet homme qui va au travail,
55:26 un travail qu'il aimait,
55:28 la peur au ventre avec un marteau
55:30 pour se défendre parce qu'il sait
55:32 qu'il a été ciblé.
55:34 Mais mieux encore, ses collègues
55:36 tournent le dos, regardent leurs pieds,
55:38 on chuchote derrière son dos.
55:40 Le rectorat l'a lâché.
55:42 Cet homme est seul, seul.
55:44 Et maintenant, on ne veut pas donner son nom
55:46 à un homme qui a été ciblé.
55:48 Très bien. Le prétexte officiel
55:50 qui est donné, c'est qu'il faut respecter
55:52 un moment de deuil.
55:54 Ça fait déjà deux ans.
55:56 J'ajoute qu'il y a un tiers des élèves
55:58 et un tiers du personnel qui est parti,
56:00 qui a été muté.
56:02 En réalité, ce n'est pas le deuil.
56:04 Le mot qui convient, c'est la peur.
56:06 C'est la peur.
56:08 Le président de l'association des amis
56:10 de Samuel Paty sur notre chaîne,
56:12 la fameuse chaîne d'extrême droite,
56:14 comme deux gouttes d'eau, et au nazisme
56:16 comme deux gouttes d'eau, sinon cette idéologie
56:18 qui coupe la tête des professeurs.
56:20 Moi, je voudrais bien savoir ce que c'est.
56:22 Et qui collabore avec cette idéologie ?
56:24 Je voudrais bien savoir ce que c'est,
56:26 si ce n'est des gens comme Mme Tondelier, d'ailleurs.
56:28 Parce que moi aussi, ma famille a été déportée.
56:30 Donc ça commence à bien faire, il ne faut pas se laisser insulter.
56:32 Et donc, la peur des professeurs,
56:34 la peur des parents, la peur du rectorat,
56:36 la peur du maire, a dit le président
56:38 de l'association. Le maire a peur
56:40 de se promener dans sa propre ville.
56:42 On peut comprendre cette peur.
56:44 Mais il est très important de comprendre
56:46 que cette peur ne va pas nous protéger.
56:48 La peur n'évite pas le danger.
56:50 En ce qui concerne l'islamisme, la peur
56:52 attise le danger. Je pense que la peur
56:54 excite leur mépris et excite
56:56 leur haine. La lâcheté des
56:58 autorités est inacceptable. Ils ont dit
57:00 l'islamisme ne passera pas.
57:02 Ils ne peuvent pas nous protéger
57:04 de l'islamisme alors qu'ils ne sont même pas capables
57:06 de rebaptiser le collège du nom de Samuel Paty.
57:08 Les deux choses qu'on pourrait faire en mémoire
57:10 Samuel Paty, au-delà d'être dans le
57:12 symbole, c'est peut-être de réécrire
57:14 les manuels scolaires. Parce que
57:16 franchement, tous les êtres humains,
57:18 et notamment les enfants, ont besoin d'appartenance.
57:20 Ils ont besoin de fierté collective.
57:22 Renouer avec le récit national, ça serait
57:24 effectivement priver d'oxygène cette
57:26 idéologie qui offre un patriotisme
57:28 de substitution. Et enfin, le dernier point,
57:30 évidemment, je vais citer Charles
57:32 Pasquoir, il faut terroriser
57:34 les terroristes pour de bon.
57:36 Oui, il faut que ces gens qui intimident
57:38 les professeurs, ils font peur à tout le monde,
57:40 qu'ils éprouvent dans leur chair la peur maintenant.
57:42 Merci Guillaume Bigot,
57:44 merci Charlotte, Marc, Dimitri,
57:46 plein d'émotions.
57:48 Isabelle Piboulot pour la Minute Info, Pascal
57:50 Pro pour l'heure des pros. A demain.
57:52 La France attire les investisseurs étrangers.
57:58 Parmi eux, Elon Musk.
58:00 D'après le milliardaire américain,
58:02 Tesla fera à l'avenir des investissements
58:04 significatifs dans l'Hexagone.
58:06 Il s'est exprimé en marge du sommet
58:08 et Choose France, dont la sixième édition
58:10 a eu lieu au château de Versailles.
58:12 13 milliards d'euros d'investissement étrangers
58:14 ont été annoncés avec une promesse
58:16 de création de 8000 emplois.
58:18 Apple visée par une plainte
58:20 en France, déposée par l'association
58:22 HOP, halte à
58:24 l'obsolescence programmée. Elle dénonce
58:26 une réparabilité défaillante
58:28 des appareils du géant américain.
58:30 Une enquête a été ouverte en décembre
58:32 2022 pour pratiques commerciales
58:34 trompeuses et obsolescence
58:36 programmées.
58:38 Le 76e Festival de Cannes
58:40 démarre demain. Le traditionnel
58:42 tapis rouge sera déroulé en
58:44 pléiade de stars, dont Harrison Ford,
58:46 Johnny Depp ou encore Nathalie Portman.
58:48 21 films sont en quête de la Palme d'or.
58:50 Un événement sous haute sécurité,
58:52 un arrêté préfectoral
58:54 a été pris pour interdire toute
58:56 manifestation autour de la croisette.
58:58 Le festival se tiendra jusqu'au 27 mai.
59:00 de l'année.
59:01 ♪ ♪ ♪