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Notre département est placé en "risque incendie très sévère" en raison de la forte tramontane. On fait le point sur le dispositif de prévention sur France Bleu Roussillon

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00:00 En attendant à 7h47, alerte au feu sur les Pyrénées-Orientales. Le risque incendie on le sait très sévère depuis hier
00:07 et pour ces prochains jours aussi dans les Pyrénées-Orientales.
00:09 On en parle avec votre invité Tanguy Bocconi. - Bonjour lieutenant-colonel Guillaume Brunet, vous êtes lieutenant-colonel aux 10,
00:17 département qui est classé en risque très sévère incendie. Est-ce que c'est déjà arrivé aussi tôt dans l'année ?
00:22 - Vous faites bien de le dire,
00:25 aussi précocement dans l'année, c'est quand même un caractère exceptionnel
00:29 qui attire notre attention et notre vigilance depuis un petit moment déjà.
00:36 Moi ça fait 20 ans que je suis pompier dans les Pyrénées-Orientales et c'est la première fois que je vois un dispositif
00:42 préventif mis en application au mois de mai.
00:47 - D'habitude ça correspond au plein été ?
00:51 - Absolument, là on est sur un risque de niveau estival qu'on connaît habituellement au mois de juillet ou au mois d'août
00:58 et le connaître mi-mai, c'est vraiment comme vous le dites, c'est à souligner, c'est très exceptionnel.
01:03 - Sur l'échelle du risque, pour qu'on comprenne, ça correspond à quoi en fait ? Une vigilance vraiment accrue ?
01:08 - Alors sur l'échelle du risque, il y a plusieurs niveaux. On part du niveau faible, léger, après on passe en modéré, sévère, très sévère
01:16 et après on est à risque extrême.
01:18 - Là on est à 20 derniers niveaux ?
01:20 - Oui, alors très sévère, c'est même des situations que l'on connaît
01:25 un peu plus souvent en été mais qui n'arrivent normalement pas très souvent. On est proche de l'exceptionnel.
01:32 L'extrême, c'est un niveau qu'on connaît très peu
01:36 mais tous les indicateurs montrent que si on est déjà en niveau très sévère au mois de mai, il se peut que ça se prolonge
01:43 pendant l'été et que les situations de risque extrême se présentent beaucoup plus fréquemment que ce que l'on connaît d'habitude.
01:49 - Oui, c'est pas rassurant forcément pour cet été.
01:52 - Lieutenant-Colonel Brunet, la bonne nouvelle, s'il y en a une, c'est que vous avez des renforts supplémentaires qui sont arrivés
01:58 des départements voisins, combien d'hommes ?
02:00 - Tout à fait, ça c'est le principe d'assistance par les moyens de l'État.
02:08 C'est ce qui est mis en place depuis un moment déjà et dès que des zones
02:14 du territoire métropolitain connaissent des périodes à risque, on est renforcés par des renforts
02:21 départementaux, des moyens d'État et là aujourd'hui,
02:23 pour ce cas précis, on a une colonne de renforts Feux de Forêt. C'est trois groupes d'intervention Feux de Forêt qui viennent nous
02:30 soutenir notre dispositif départemental.
02:32 - Ça représente combien d'hommes ?
02:34 - C'est une soixantaine d'hommes, c'est 20 hommes par groupe et là ils viennent de Lodes, de Lariège et de Leroux.
02:41 - Des pompiers aguerris ?
02:43 - Des pompiers aguerris, des pompiers qui sont habitués à travailler, des pompiers que l'on accueille régulièrement
02:48 et qui viennent nous prêter main-forte comme on pourrait le faire nous s'ils connaissaient la même situation prochainement.
02:53 - Et ils vont faire quoi ? Ils vont être pré-positionnés ?
02:55 - Absolument.
02:57 - C'est un travail de vigie ?
02:59 - Voilà, on rentre exactement dans ce dispositif là. Le but c'est de pouvoir
03:04 détecter rapidement et précocement un départ de feu et de pouvoir
03:09 faire une attaque massive de ce départ de feu pour pas qu'il progresse et pas qu'il prenne de l'ampleur.
03:15 On va les disposer sur le terrain,
03:17 en pleine et à proximité des zones à risque pour qu'ils puissent intervenir le plus rapidement possible.
03:23 - Guillaume Brunet, lieutenant-colonel, OSDIS, merci d'être dans nos studios ce matin.
03:28 Les renforts, c'est aussi des renforts matériels avec cette arrivée de cet hélicoptère bombardier d'eau.
03:33 Qu'est-ce qu'il apporte de plus par rapport à un Canadair ou un Dash, au-delà du fait d'être un moyen aérien de plus ?
03:38 - Qu'est-ce qu'il apporte de plus ? Il apporte...
03:40 En fait, c'est un travail complémentaire aux avions bombardiers d'eau.
03:46 - Sur le terrain, c'est quoi ?
03:48 - Déjà, il va pouvoir aller chercher de l'eau au plus près, dans des points d'eau, sans nécessairement
03:54 retourner sur les temps de Sals ou Avinca. Donc, il va pouvoir
03:57 écoper au plus près de la zone d'intervention, donc avoir des rotations plus rapides et pouvoir...
04:05 - Il peut aller partout, en fait, par rapport à un avion ?
04:07 - Exactement. Il est plus mobile,
04:12 et il est plus précis, je dirais. Si on veut faire un largage très ponctuel pour protéger une zone avec un enjeu particulier,
04:19 il sera redoutablement efficace en la matière. Mais il est
04:24 complémentaire au Canadair et au Dash que l'on connaît, et c'est vraiment l'ensemble des moyens aériens
04:29 nationaux qui vont apporter leur précieuse aide aux hommes sur le terrain.
04:34 - C'est un hélicoptère bombardier d'eau lourd. Est-ce que ça signifie qu'il peut mieux résister à la trimontane, par exemple ?
04:42 - Oui, c'est un hélicoptère beaucoup plus imposant que celui que l'on peut connaître. Après, on le dit lourd parce que
04:50 il peut emporter beaucoup plus d'eau.
04:53 Il est complémentaire à notre
04:56 hélicoptère bombardier d'eau que l'on va activer début juin, qui emporte 800 millilitres et qui a vraiment des actions et des
05:05 impacts importants et rapides. Là, il va emporter 3500 litres d'eau, donc presque l'équivalent d'un Canadair.
05:12 Il va pouvoir traiter des lisières en feu un peu plus importantes.
05:17 Tout ça, c'est très complémentaire et très intéressant d'avoir à disposition ce genre de matériel
05:23 déjà présent. - Risque d'incendie très important dans les Pyrénées-Orientales.
05:26 En ce moment, on en parle avec les pompiers ce matin.
05:29 Le lieutenant-colonel Guillaume Brunet de retour dans une poignée de secondes sur France Bleu Roussillon.
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05:58 Méditerranée, c'est samedi à 9h35 sur France 3 Occitanie.
06:05 Méditerranée, c'est samedi à 9h35 sur France 3 Occitanie.
06:08 8h30 sur France Bleu Roussillon et France 3 Pays du Catalan.
06:15 On parle du risque d'incendie très important dans les Pyrénées-Orientales.
06:18 Tanguy Bocconi avec notre invité, le lieutenant-colonel Guillaume Brunet avec les pompiers.
06:23 - Guillaume Brunet, on a parlé de largage d'eau mais pour en larguer, il y a encore Fautine Kiyané.
06:27 Qu'est-ce que ça donne au niveau des points de réserve pour vous ?
06:30 - C'est vrai que c'est une situation qui attire notre attention.
06:36 La sécheresse est bien établie, on le sait.
06:41 Pour nous, on est attentif à pouvoir prendre l'eau dans des zones
06:50 qui éviteront à ce qu'on puisse utiliser de l'eau potable sur le réseau des poteaux incendies.
06:57 On est en pré-campagne, en campagne de reconnaissance pour identifier les points d'eau brutes.
07:04 On appelle ça des points d'eau brutes, pour pouvoir dans les canaux, dans les mars,
07:09 dans les petits points d'eau qui sont répartis dans le département.
07:12 - Mais il y en a assez.
07:14 - Tout ce qu'on pourra trouver et identifier qui nous servira, nous l'utiliserons.
07:20 Après, c'est sûr que la situation est critique. Elle nous demande un travail préparatoire que l'on a mis en place.
07:29 On se prépare pour ça et après on prendra nos dispositions.
07:33 On a également un système opérationnel, un dispositif opérationnel qui s'appelle des groupes d'alimentation
07:39 qui nous permettent de projeter des camions pour aller chercher de l'eau plus loin que la zone de l'incendie
07:45 et pouvoir faire des norias d'alimentation.
07:48 Donc si on a un point d'eau brute identifié, c'est ce point d'eau brute qui va nous permettre d'utiliser l'eau
07:53 sans utiliser la ressource d'eau potable.
07:56 C'est ce qu'on recherche absolument pour maintenir notre capacité d'intervention.
08:02 - On a parlé des broussaillages ce matin dans les journaux. Est-ce que c'est bien respecté d'après vous sur ce que vous voyez sur le terrain ?
08:08 - C'est relativement bien respecté. On poursuit nos efforts en collaboration avec les autres institutions.
08:17 Ce qu'il faut noter, ce qu'on dit au niveau du SDIS, c'est que le débroussaillage autour des maisons, c'est un peu la ceinture de sécurité de la maison.
08:27 Il faut le avoir en tête. En fait, ça protège les maisons, ça va protéger les alentours.
08:33 Donc il faut débroussailler 50 mètres autour de sa maison, ne pas laisser des matériaux combustibles ou du matériel autour de la maison.
08:42 Ça protège les maisons. C'est vraiment un élément que nos citoyens doivent prendre en compte.
08:49 On est vraiment dans des vraies mesures de prévention et de sécurité.
08:55 - Et dernière question, lieutenant-colonel Brunet, rapidement.
08:58 Quelles sont les zones qui vous inquiètent le plus dans les P.O. pour ce risque incendie ?
09:02 - Malheureusement, ce risque commence à être étendu. Il est très marqué sur la plaine du Roussillon.
09:11 - La montagne aussi, c'est possible ?
09:13 - La montagne, c'est possible aussi. On a toujours une vigilance particulière sur la Cerdagne,
09:21 qui peut connaître des périodes de sécheresse ou avoir un risque d'incendie un peu plus élevé que d'habitude.
09:30 C'est moins préoccupant que toutes les zones Aspre, Albert et Corbière.
09:36 Mais on n'oublie pas la Cerdagne-Cap-Cyr et le Val-l'Espire,
09:41 parce que pendant l'été, ça pourra être aussi des éléments de préoccupation importants.
09:46 - Merci beaucoup, lieutenant-colonel Guillaume Brunet d'être venu en studio ce matin,
09:51 dans cette période de vigilance incendie très sévère sur les Pyrénées-Orientales. Merci.

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