• l’année dernière
Huit personnes ont été interpellées à Amiens lundi soir après l’agression d’un petit-neveu de Brigitte Macron, patron de la chocolaterie “Trogneux”, à l’issue de l’interview télévisée d’Emmanuel Macron. Brigitte Macron dénonce "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs de son petit-neveu.

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Transcription
00:00 Tout d'abord, je veux quand même le redire, je me soins à l'ensemble des condamnations qui ont été faites.
00:04 Les agressions physiques, les violences envers les élus, envers leur famille sont inacceptables.
00:10 La deuxième chose, c'est que je regrette finalement les propos politiciens de Mathieu Lefebvre.
00:15 Je crois que les condamnations sont unanimes sur l'ensemble des bancs de l'Assemblée nationale.
00:19 Les propos des députés et les filles ont été extrêmement clairs.
00:23 C'est une condamnation, nous n'acceptons pas la violence physique envers les élus.
00:28 Je regrette que finalement la tactique et la base politique reprennent vite sa place dans ces moments-là.
00:33 Et pour vous, il ne peut y avoir de responsable indirect dans la personne de ceux,
00:38 et ce député de la majorité visait notamment certains élus d'extrême gauche tout à l'heure,
00:43 ceux qui s'en sont pris symboliquement au président de la République
00:49 lors de manifestations contre la réforme des retraites ?
00:53 Ça a été dit, nous l'avons fait, lorsque nous étions en débat à l'Assemblée nationale,
00:58 qu'il y a eu des mots parfois trop forts qui ont été prononcés comme le mot "assassin".
01:02 Les écologistes, les socialistes, les communistes ont formellement condamné l'utilisation de ces mots.
01:07 Aujourd'hui, on a des députés France Insoumise qui viennent condamner ces violences.
01:11 Je crois que la preuve est faite que l'ensemble des élus de gauche, écologistes et l'ensemble des élus,
01:17 condamnent fermement ces violences-là et disent "non, on peut faire de la politique,
01:21 on peut pas être d'accord, on peut être en colère, on peut avoir envie de débattre,
01:25 mais jamais on ne doit mettre en danger la sécurité d'un élu ou d'un membre de sa famille".
01:30 Il y a des bornes à ne pas dépasser et bien sûr que nous condamnons extrêmement fermement ces agissements.
01:36 Justement, on voit des élus victimes de violences,
01:40 là on voit que c'est la famille du président de la République qui est prise pour cible.
01:44 On a l'impression de franchir un cap et d'une violence non maîtrisée dans la société.
01:48 Il y a deux choses. Premièrement, il y a effectivement cette tension,
01:51 cette violence au sein de la société qui monte contre les élus, mais pas seulement.
01:55 On sent un moment extrêmement tendu et il faut trouver des moyens d'apaisement.
02:00 Effectivement, il faut recréer du dialogue, il faut recréer du respect, ça c'est extrêmement important.
02:05 La deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas tout mélanger.
02:08 Il y a des violences, nous les condamnons, et il y a aussi des élus, comme le maire de Saint-Vravin,
02:12 qui est victime de l'extrême droite. Il n'est pas victime de tensions,
02:15 il est victime de l'extrême droite et d'une extrême droite organisée
02:18 qui veut, par la violence, influencer les choix politiques dans notre société.
02:22 Il faut aussi combattre de manière extrêmement forte ces violences d'extrême droite.
02:26 Est-ce que c'est pour vous faire un oui-mais que de à la fois condamner le plus fermement du monde
02:33 l'agression dont a été victime un petit neveu de la Première Dame hier soir
02:38 et estimer qu'Emmanuel Macron ne doit pas, pour reprendre des termes employés tout à l'heure par tel ou tel,
02:44 enjamber le débat démocratique ou que sais-je ?
02:47 Bien sûr que non. Il n'y a jamais eu de mais dans mes propos.
02:50 Il y a une condamnation extrêmement ferme. Après, nous avons un débat politique.
02:54 Nous avons un débat politique avec le président de la République, avec les membres de la majorité
02:58 qui, aujourd'hui, nous ont mis dans une crise démocratique. Et oui, ce débat-là, il doit l'avoir.
03:02 Et nous devons condamner l'attitude du président de la République et des membres de la majorité
03:07 qui veulent assécher le débat démocratique et le débat politique.
03:11 Mais c'est deux choses complètement différentes. À aucun moment, le fait de combattre politiquement
03:16 un homme, ses idées, un courant, ne revient à légitimer des violences physiques.
03:21 Et ce combat politique, nous continuons à le mener à l'Assemblée nationale,
03:25 dans le dialogue, dans le débat, et dans un échange démocratique, même s'il est parfois virulent.

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