• l’année dernière
Retrouvez l'édito politique de Françoise Degois.
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##L_EDITO_POLITIQUE-2023-05-17##

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News
Transcription
00:00 - Françoise de Bois, vous l'avez entendu, elle est là, elle ne peut s'empêcher de parler dès qu'il y a un micro.
00:05 - C'est vrai, j'adore, bonjour.
00:07 - Le dialogue reprend entre le gouvernement et les syndicats.
00:09 Ça arrive dans un climat totalement dégradé, même si on parle là des retraites,
00:14 totalement dégradé ce climat après l'agression du petit-neveu de Brigitte Macron.
00:19 - Oui, un tabassage en règle absolument insupportable, intolérable.
00:22 En quoi ce jeune homme, petit-neveu de Brigitte Macron,
00:25 donc petit-neveu par alliance d'Emmanuel Macron, est-il responsable des propos de son oncle ?
00:29 Et combien même il ferait de la politique si on va jusqu'au bout de la logique.
00:33 On ne mène pas le combat politique à coup de poing, enfin c'est désastreux, il a des codes cassés,
00:37 c'est un traumatisme total, mais on ne mène pas non plus, Patrick, je le dis,
00:41 le combat politique comme le font depuis hier les partisans d'Emmanuel Macron,
00:44 en liant bien sûr immédiatement, en une minute, l'agression à la gauche au discours de l'opposition
00:50 qui ferait naître une haine anti-Macron.
00:52 Ça aussi c'est indigne.
00:54 Ce n'est pas aussi indigne que d'aller tapasser un jeune homme qui rentre tranquillement dans sa pâtisserie,
01:00 mais c'est tout à fait indigne et c'est surtout totalement toxique.
01:03 Alors dans ce climat, vous voyez, les négociations ont recommencé,
01:06 on en a à peine parlé alors que c'était le plus important.
01:09 On réalise en fait hier que les syndicats ne désarment pas,
01:12 on les croyait un peu ramollis, il faut quand même le dire,
01:15 un peu découragés par ces mois de mobilisation intense,
01:18 sans véritable victoire effective, et bien non.
01:21 À l'image de Laurent Berger, moi j'ai trouvé Laurent Berger hier soir
01:24 sortant de Matignon extrêmement combatif,
01:27 et il a surtout prévenu, en forme de menace d'une certaine manière,
01:31 empêcher l'Assemblée Nationale d'examiner la loi Lyot serait inacceptable.
01:35 Alors Laurent Berger ce n'est pas quelqu'un qui parle pour ne rien dire,
01:38 c'est vraiment quelqu'un qui pèse chacun de ses mots,
01:40 et on a bien compris que le message principal c'est
01:43 n'empêchez pas cette loi d'aller au bout.
01:45 Vous savez que la majorité relative, Emmanuel Macron, Elisabeth Borne,
01:49 poussent la présidente de l'Assemblée Nationale à engager l'article 40
01:52 de la Constitution, qui en fait empêche tout examen d'une proposition de loi
01:57 susceptible de dégrader les comptes publics.
01:59 C'est un énième subterfuge constitutionnel
02:02 pour s'éviter un vote qui semble être désormais acquis à l'abrogation,
02:06 et donc ce serait un véritable désaveu politique pour Emmanuel Macron.
02:09 - Oui, parce que la réforme des retraites ça ne passe toujours pas, c'est ça ?
02:12 - Ah mais non, ça ne passe pas dans l'opinion,
02:14 qui sait d'ailleurs séparer le bon grain de l'ivraie,
02:16 qui sait condamner les violences,
02:18 qui ne donne pas pour autant le poing au président de la République,
02:21 toujours très rejeté, hormis par son électorat dans les sondages.
02:26 Et vous voyez la victimisation d'hier tentée par ses troupes
02:29 sur la méchante, la sale agression de son petit neveu,
02:32 ne va pas, je pense, y changer grand-chose.
02:34 On voit bien que l'opinion publique est toujours vent debout
02:37 contre cette réforme des retraites.
02:39 Elle souhaite à plus de 60% dans un dernier sondage récent
02:42 que le mouvement social continue.
02:45 Emmanuel Macron il tente tout, et c'est de bonne guerre,
02:47 saturation médiatique, annonce industrielle tout azimut,
02:50 annonce de baisse d'impôts, j'ai écouté attentivement
02:53 Éric Revelle tout à l'heure, c'est pas si simple à faire.
02:55 Il tente tout ça pour tenter quoi ?
02:57 Une petite remontada dans les sondages ?
02:59 C'est de la communication à outrance
03:01 pour régler une crise politique.
03:03 En fait, Patrick, c'est un peu court.
03:05 - Merci Françoise de Cahiers.

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