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Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, était l’invité de Laurence Ferrari dans #LaMatinale sur CNEWS.

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Transcription
00:00 Vous recevez ce matin Fabien Roussel.
00:02 Bonjour Fabien Roussel.
00:03 Bonjour.
00:04 Bienvenue dans la matinale de CNews.
00:05 Hier le petit-neveu de Brigitte Macron a donc été pris à partie,
00:07 passé à tabac juste après la prise de parole du Président de la République
00:11 par 8 personnes.
00:12 Est-ce qu'à votre avis un nouveau palier a été franchi dans la violence ?
00:15 C'est extrêmement grave.
00:17 Extrêmement grave.
00:18 C'est inadmissible qu'un homme puisse être tabassé,
00:21 passé à tabac, violemment,
00:23 parce qu'il est issu de la famille du Président de la République,
00:27 de son épouse.
00:28 Et donc il n'est même pas du tout concerné par le mouvement social,
00:34 les retraites.
00:35 C'est inadmissible.
00:37 Pour ça, c'est de la violence qui n'est pas gratuite.
00:40 C'est de la violence à l'encontre de quelqu'un
00:42 parce qu'il est de la famille du Président de la République.
00:44 C'est intolérable.
00:45 Tout le monde doit le condamner, unanimement, ce qui a été fait.
00:48 Et voilà, on ne doit pas laisser passer ce genre d'acte.
00:51 Quand on combat des idées, on le fait par les idées,
00:54 pacifiquement, et c'est le meilleur moyen de les défendre.
00:57 Est-ce que la violence verbale ne précède pas toujours la violence physique ?
01:00 Est-ce qu'il n'y a pas eu un terreau propice à cette violence
01:03 contre la famille des élus et les élus ?
01:06 Je pense notamment à certaines déclarations de la France Insoumise.
01:10 D'abord, je ne sais pas de quelles déclarations vous avez eu de référence.
01:15 Encore une fois, quand on chante Louis XVI,
01:17 on l'a décapité, Macron, on peut recommencer, par exemple.
01:20 C'est admissible ?
01:21 La violence, elle existe dans notre société, trop, verbale.
01:29 Je peux aussi parler de la violence sociale, de ce que vivent des salariés.
01:34 On va en parler.
01:35 La violence des élus.
01:36 Contre les élus.
01:37 Contre des élus, la violence contre des élus.
01:39 Mais est-ce qu'on ne prépare pas le terrain à la violence, par ces paroles ?
01:44 On vit dans une société où on ne se parle plus,
01:47 où on ne dialogue plus, où certains théorisent l'idée
01:52 que pour régler les problèmes, il faudrait en passer par la violence.
01:56 Sur les retraites, c'est un petit peu ce que l'on voit,
02:00 avec 13 mobilisations, 13 manifestations extrêmement nombreuses
02:06 qui n'ont pas abouti.
02:08 Certains disent, il faut passer par quoi pour se faire encore ?
02:11 Faut qu'on excuse la violence ?
02:12 Bien sûr que non.
02:13 C'est bien pour ça que je dis qu'il faut qu'il y ait un dialogue
02:16 entre des personnes qui ne sont pas d'accord
02:19 et que ça puisse aboutir sur des négociations
02:22 et qu'on puisse entendre quand il y a du mécontentement
02:24 et qu'on puisse répondre au mécontentement.
02:26 Donc il faut qu'il y ait d'abord du dialogue, de la négociation,
02:29 du respect des idées de chacun.
02:31 Je voudrais juste revenir encore une fois à ce que je vous disais,
02:33 les déclarations d'un certain nombre d'élus.
02:36 L'OUESS, on l'a décapité, Macron, on peut recommencer.
02:38 L'élu France Insoumise, Thomas Porte,
02:40 qui avait le pied sur un ballon à l'épigée d'Olivier Dussopt.
02:43 Est-ce qu'on ne prépare pas le terrain à la violence
02:45 avec ce type de déclarations et d'actions ?
02:47 Ce sont des actes, des propos que nous-mêmes,
02:51 communistes, nous avons condamnés,
02:53 parce qu'on ne les partage pas,
02:54 ce n'est pas notre manière de faire de la politique.
02:57 Et donc on doit trouver le sens du dialogue.
03:00 Mais pour ça, il faut aussi que nous ayons un interlocuteur,
03:04 un président de la République, un gouvernement
03:06 qui ouvre les oreilles et qui entendent ce qui se passe dans le pays.
03:09 Et c'est pour ça que la responsabilité
03:12 sur l'absence de dialogue et de discussion dans notre pays
03:15 sur la violence sociale, elle est partagée.
03:17 Et il faut qu'on arrive à se mettre autour de la table.
03:20 Sur la question des retraites, j'y reviens quand même,
03:23 qu'on ait quatre mois de mobilisation sans jamais être entendu,
03:27 c'est aussi source de tension dans notre pays.
03:30 Je ne les excuse pas.
03:32 C'est inexcusable, cette violence.
03:34 Mais pour autant, il faut qu'on arrive à trouver un terrain d'entente.
03:40 Il va y avoir la proposition de loi sur l'abrogation de la retraite à 64 ans,
03:45 qui va passer le 8 juin.
03:47 Vous espérez qu'elle soit votée ?
03:48 J'espère qu'elle sera débattue.
03:50 Et j'espère que le gouvernement et la majorité
03:53 ne vont pas tout faire pour la faire sauter.
03:55 C'est une possibilité.
03:57 Parce qu'au nom de l'article 40,
03:59 les propositions de loi ne sont pas recevables
04:01 si elles créent une charge financière supplémentaire
04:04 ou diminuent les ressources publiques.
04:06 Abroger la loi, ça coûterait 22 milliards d'euros.
04:08 Oui, et bien, ça c'est ce que dit le gouvernement.
04:11 Ce que dit le gouvernement.
04:12 Pour alimenter sa musique.
04:13 En tout cas, ce que demandent les salariés, très majoritairement,
04:16 c'est de ne pas avoir à travailler deux ans de plus.
04:19 Et donc, il faut entendre ce qui se dira à l'Assemblée nationale.
04:21 Et si ce texte de loi qui abroge la réforme des retraites est voté,
04:25 le président de la République devra entendre
04:27 qu'à l'Assemblée nationale, il y a une majorité
04:29 qui ne veut pas de son texte de loi et il devra la retirer.
04:32 Et s'il n'est pas voté, s'il n'arrive même pas devant le Parlement,
04:35 ça serait quoi, à vos yeux, un scandale démocratique ?
04:37 Alors là, manifestation, le 6 juin,
04:41 j'espère que nous serons nombreux dans la rue,
04:43 donc deux jours avant pour justement donner de la force.
04:46 Faire pression, quoi.
04:47 Voilà, et j'espère que l'on trouvera de l'apaisement dans le pays.
04:50 C'est pour ça qu'il faut trouver une voie de sortie de crise, d'apaisement.
04:55 Écouter ce qui se dit à l'Assemblée nationale.
04:57 Passer par un référendum.
04:59 Ce sont des voies démocratiques du dialogue.
05:01 C'est ce que je souhaite pour mon pays.
05:03 Revenons à la violence contre les élus.
05:05 Il y a une manifestation qui sera organisée le 24 mai à Saint-Brévent,
05:08 en soutien aux maires qui ont démissionné,
05:10 M. Morez, parce qu'il était victime de violence.
05:13 Vous y serez ? Est-ce que vous le soutenez ?
05:15 Est-ce que vous comprenez qu'il y a 900 maires qui ont démissionné récemment ?
05:19 Oui. La violence à l'encontre des élus est tout autant inadmissible, insupportable.
05:24 Les élus, c'est Sentinelle de la République.
05:27 Ils sont près de 500 000 en France, à se donner tous les jours.
05:31 Ils sont trop nombreux.
05:34 D'ailleurs, ce n'est pas trop.
05:36 Il ne doit y avoir aucun élu qui subisse des violences, aucun citoyen.
05:39 Mais quand même, ce qui se passe aujourd'hui est grave.
05:42 Il y a le maire de Saint-Brévent.
05:44 Je serai à la manifestation le 24.
05:46 Je souhaite que nous soyons le plus nombreux possible,
05:49 quelles que soient nos couleurs politiques d'ailleurs.
05:53 Donc ce n'est pas une manifestation française soumise ?
05:55 Non, c'est une manifestation qui doit être transpartisane,
05:58 au cours de laquelle, clairement quand même,
06:03 nous allons dénoncer la violence de l'extrême droite,
06:06 qui est celle qui s'en est prise à ce maire.
06:10 Et donc, il faut mettre des mots sur ces actes.
06:13 Il faut pouvoir condamner.
06:14 La justice basse, surtout.
06:16 Et je souhaite que nous soyons le plus nombreux possible
06:19 à pouvoir défiler dans cette manifestation transpartisane.
06:22 C'est Joanna Roland, la maire de Nantes,
06:24 qui a proposé cette initiative en accord avec le maire,
06:27 qui souhaite que le plus de monde possible puisse venir,
06:30 mais sans récupération politique, c'est important.
06:33 C'est dans cet état d'esprit que j'y participerai,
06:35 avec les élus de mon parti,
06:36 et avec nos simples écharpes tricolores
06:39 comme signe d'appartenance à notre République.
06:42 Est-ce qu'il faut des mesures supplémentaires
06:43 pour protéger les élus,
06:45 créer un centre d'analyse,
06:46 des luttes aux atteintes contre les élus,
06:48 pour intervenir en amont ?
06:49 Il faut un policier devant chaque mairie ou pas ?
06:51 Il faut les écouter, tout simplement.
06:54 J'ai été sollicité, j'ai vu la déclaration
06:57 du maire de Sevran, Stéphane Blanchet,
06:59 qui lui a dû faire une déclaration à sa population
07:03 parce que sa fille a été suivie en allant à l'école,
07:08 accompagnée par sa maman,
07:10 et ça devient insupportable quand on touche à la famille,
07:13 alors que c'est le maire qui est visé.
07:17 Je pense au maire de Bobigny,
07:19 il y a eu des menaces sans arrêt,
07:21 et un directeur adjoint a été tabassé
07:23 de la même manière que le neveu de M. Macron.
07:28 C'est insupportable que l'on soit le petit-neveu de M. Macron,
07:33 qu'on soit un élu, qu'on soit tabassé comme ça
07:35 pour ses idées, sans même qu'elles soient connues.
07:39 On n'a pas à s'en prendre aux élus de la République
07:41 pour défendre des idées,
07:43 pour s'opposer à une décision.
07:45 C'est insupportable.
07:46 Cette violence pèse sur tout le monde.
07:48 Elle pèse aussi sur les salariés dans les entreprises,
07:51 qui se trouvent eux aussi parfois injuriés, menacés.
07:56 Vous étiez hier à Verbaudet,
07:58 vous cooperiez des salariés en grève de Verbaudet.
08:00 Je pense aux salariés de Verbaudet
08:01 quand je parle de cette violence,
08:03 parce qu'hier j'étais avec les filles de Verbaudet.
08:05 Elles en sont à leur 59ème jour de grève.
08:08 59 jours de grève.
08:10 Sans paye.
08:11 Sans paye.
08:12 Mobilisées devant leur entreprise,
08:15 à Marquette-les-Lilles.
08:16 Pourquoi ?
08:17 Parce que dans cette entreprise,
08:19 qui est détenue par un fonds de pension français,
08:22 il n'y a aucun salaire au-dessus de 1500 euros.
08:25 Aucun salaire au-dessus de 1500 euros ?
08:26 Les filles qui travaillent à la chaîne pour faire des colis,
08:29 elles font 22 km par jour, debout.
08:33 Beaucoup sont en temps partiel,
08:34 ce sont des femmes avec des enfants,
08:36 elles font le choix du temps partiel.
08:38 Elles ont des salaires de misère.
08:39 Un des salariés qui a 44 ans d'ancienneté,
08:42 44 ans d'ancienneté, est toujours au SMIC.
08:45 Les salaires n'y aient aucune ancienneté.
08:47 Le dialogue avec la direction est bloqué.
08:49 Et la direction, je vais vous dire,
08:51 la direction, comment elle se comporte.
08:53 Voilà ce que disent le DRH ou les directeurs.
08:56 Vous pouvez crever dehors.
08:57 Quand ils passent devant le piquet de grève,
08:59 parce que c'est des femmes,
09:00 l'un d'entre eux s'est permis de dire
09:01 il n'y a jamais eu autant de préservatifs dehors.
09:04 Insulte sexiste.
09:05 Pire encore, les salariés c'est comme la sodomie,
09:08 s'il n'y a pas de vaseline, ça coince.
09:10 C'est le DRH qui a dit ça ?
09:11 Oui, là, les directeurs, quand ils sortent de l'usine,
09:13 quand ils discutent avec eux,
09:14 vous pouvez crever dehors.
09:16 Voilà ce qu'ils leur disent.
09:17 Il faut qu'elles portent plainte ?
09:19 J'espère, je les ai invité hier à porter plainte
09:22 avec leur avocat que je vais rencontrer.
09:26 On ne doit pas laisser ça.
09:28 On ne doit pas laisser passer ça.
09:30 Il n'y a plus de dialogue avec la direction.
09:32 Ça fait 59 jours qu'elles sont en grève.
09:34 La seule chose qu'elles ont obtenue de la part de la direction,
09:37 c'est que la direction leur a dit
09:39 vous pouvez faire une heure supplémentaire par jour
09:41 si vous voulez gagner plus.
09:42 Vous vous rendez compte ?
09:44 Donc j'ai demandé et je demande à M. Dussopt,
09:46 le ministre du Travail et du Dialogue Social,
09:49 qu'il nomme un médiateur pour permettre
09:53 une véritable discussion entre la direction
09:56 de cette entreprise et les salariés
09:58 pour trouver une solution.
09:59 Il faut sortir de ce conflit et de cette violence
10:02 que subissent les femmes qui ont d'ailleurs été évacuées hier.
10:06 Manu Militari, elles sont là,
10:08 70 à se relayer tous les jours pour tenir le piquet de grève.
10:12 Et hier, ce sont des dizaines de CRS
10:14 qui sont venus les évacuer durement.
10:17 Moi, je souhaite que là aussi, on trouve l'apaisement.
10:20 Et justement, le ministre qui appelle au dialogue social,
10:23 la première ministre qui reçoit les syndicats,
10:26 qu'ils entendent.
10:27 Et je souhaite qu'il y ait un médiateur nommé rapidement
10:29 pour trouver une solution à ce conflit averbaudé
10:32 qui n'a que trop duré.
10:33 Vous êtes en contact avec les élus locaux.
10:35 Vous m'avez dit que le maire de Villereux,
10:37 Humbert Emoselle, là où il y a eu cette fusillade,
10:40 avec un homme qui avait déjà 140 mentions au casier,
10:43 vous avez alerté, en fait, avez tenté d'alerter le commissariat
10:46 de ce qui allait se passer de ce règlement de comptes.
10:48 Expliquez-nous.
10:49 Tout à fait.
10:50 C'est encore un des problèmes de sécurité
10:53 qui existent dans notre pays.
10:54 Sur fond de règlement de comptes,
10:57 trafic de drogue, vengeance, etc.
10:59 Ça se produit à Marseille, ça se produit à Valence,
11:02 ça se produit dans le Vaucluse.
11:03 Et ici, là, dans l'Est, Pierrick Spizak,
11:06 que je connais bien, qui est un maire communiste à Villereux,
11:09 que j'ai eu plusieurs fois au téléphone,
11:11 m'a raconté comment il a alerté la police.
11:14 Il savait qu'il y allait y avoir un règlement de comptes
11:16 parce que c'est un conflit entre deux familles qui trafiquent
11:19 et un des frères a été humilié, violenté.
11:23 Ça a été mis sur les réseaux sociaux.
11:24 Donc il savait qu'il allait y avoir vengeance.
11:26 Tout le monde le savait.
11:27 Ils ont vu les images sur les réseaux sociaux.
11:29 Et donc, ils ont alerté la police en disant
11:31 "intervenez, soyez plus présents dans le centre-ville, venez".
11:35 Il n'y a rien eu.
11:36 On aurait pu éviter ce drame.
11:38 Il y a d'ailleurs un gamin qui a une balle dans la tête
11:40 et qui est entre la vie et la mort.
11:42 Et c'est pour ça que les maires,
11:44 que ce soit le maire de Villereux ou le maire de Saint-Brévin,
11:47 disent "on se sent abandonnés, on ne se sent pas écoutés".
11:50 Parce qu'ils alertent, ils préviennent
11:52 et en retour, il n'y a pas de réaction.
11:54 Et donc, on est en colère.
11:58 C'est aussi une des raisons pour lesquelles je demande
12:00 à ce qu'il y ait plus de moyens dans nos communes
12:02 pour assurer la sécurité, des moyens de police et de gendarmerie.
12:06 Les Français ont besoin d'être sécurisés
12:08 et pas seulement dans le 16e arrondissement de Paris,
12:10 dans toutes les communes de France, dans tous nos villages,
12:12 dans tous les territoires.
12:14 Villereux, c'est une commune de 10 000 habitants.
12:16 Ils ont un commissariat de subdivision
12:19 pour une circonscription de 70 000.
12:21 Ils doivent être 15-16 policiers pour 70 000 habitants.
12:24 Enfin, ce n'est pas sérieux.
12:26 Donc la sécurité, évidemment, c'est une des priorités pour les Français.
12:29 Au même titre que le pouvoir d'achat, que la lutte contre la oppression.
12:32 Tout à fait. Et la lutte, tout à fait.
12:34 La sécurité publique, la tranquillité publique
12:36 est un droit auquel tous nos concitoyens doivent avoir accès.
12:39 Et les maires sont en première ligne pour demander des moyens,
12:43 des moyens de police, mais aussi, derrière, bien sûr,
12:46 c'est la question des services publics,
12:48 de l'accès à l'école, au sport, à la culture.
12:51 Et quand on rôde les dotations de nos communes,
12:53 forcément, ils n'ont pas les moyens de mettre en œuvre ces politiques publiques.
12:56 En tout cas, il faut écouter ce que disent nos élus locaux.
12:59 Ce sont eux qui sont en première ligne.
13:01 Ce sont eux qui ont été en première ligne pendant la pandémie.
13:03 Et donc, écoutons-les.
13:05 Est-ce que vous croyez les annonces d'Emmanuel Macron
13:07 concernant les baisses d'impôts pour les classes moyennes ?
13:09 2 milliards d'euros, on ne sait pas trop pour qui, comment.
13:12 Est-ce que vous y croyez, à cette promesse présidentielle ?
13:16 C'est encore...
13:18 Monsieur Macron est en campagne pour reconquérir les Français.
13:23 Il est en campagne pour reconquérir les Français qu'il a tellement méprisés
13:27 et qu'il méprise tellement sur cette réforme.
13:29 Il dit qu'il n'est pas méprisant.
13:30 Et donc, tous les jours, c'est des annonces.
13:33 C'est 20 000 emplois Dunkerque, alors qu'en fait,
13:35 ces emplois, c'est surtout ceux qui vont créer l'EPR à Gravelines.
13:39 C'est 2 milliards d'euros qu'il va vendre tous les jours.
13:43 S'il souhaite que les Français regagnent du pouvoir d'achat,
13:45 que ce soit les classes moyennes ou les salariés qui sont au SMIC
13:50 ou juste sous le SIC, qu'il augmente les salaires.
13:52 Qu'il augmente les salaires.
13:54 Le meilleur moyen de redonner...
13:55 Il n'y a pas besoin de faire baisser les impôts.
13:56 Le meilleur moyen de redonner du pouvoir d'achat aux Français,
13:59 c'est qu'il augmente les salaires.
14:00 Les impôts, pour moi, c'est important.
14:02 C'est important qu'on paye des impôts pour financer les écoles,
14:05 les hôpitaux, nos services publics.
14:07 Je souhaite que tous les Français puissent payer des impôts.
14:10 Vous savez qu'il y a un Français sur deux qui ne paye pas d'impôts
14:12 parce qu'il a des revenus trop bas.
14:14 C'est comme les salariés de Verbaudet qui,
14:16 parce qu'ils ont des salaires bas, ne payent pas d'impôts.
14:20 Mais en plus, bénéficient des aides de la CAF, la prime d'activité.
14:24 D'ailleurs, le directeur leur a dit ça.
14:26 Il dit "je ne vais pas augmenter vos salaires, sinon vous n'aurez plus la prime CAF".
14:28 Vous vous rendez compte ?
14:30 Moi, je préfère que les Français n'aient pas besoin de solliciter la CAF
14:34 pour avoir une hausse de salaire.
14:36 Qu'ils puissent avoir un vrai salaire, digne, qui leur permette de vivre.
14:39 Qu'ils soient ingénieurs, cadres, issus des classes moyennes.
14:42 Ou qu'ils soient ouvriers, salariés, dans nos services publics
14:46 ou dans nos entreprises.
14:48 C'est le salaire qui doit permettre de vivre.
14:50 Issus d'un travail, qui parfois est difficile.
14:53 Mais les salariés, même quand ils ont un travail difficile,
14:55 ils sont fiers de leur boulot.
14:57 Mais pour ça, il faut qu'ils soient rémunérés à sa juste valeur.
15:00 Et c'est ce que nous demandons.
15:02 Un salaire, c'est aussi des cotisations.
15:04 Et c'est ça qui finance la retraite.
15:06 Et donc, baisser les impôts, ne pas augmenter les salaires,
15:09 verser des primes, c'est tout ce que fait Macron là.
15:12 C'est ça qui tue notre système de protection sociale.
15:14 Une dernière question concernant l'État qui décide de s'attaquer
15:17 à l'antrisme des frères musulmans.
15:19 L'anthropologue Florence Bergaud-Blacker,
15:21 qui est désormais sous protection policière,
15:23 après avoir publié un livre sur le fréris,
15:25 s'estime que nous payons le prix de notre aveuglement,
15:27 continu depuis un demi-siècle.
15:29 Il y a plusieurs fonds de dotation,
15:31 qui ont été ciblés par les renseignements territoriaux.
15:33 Il faut aller au bout de cette quête-là.
15:35 Alors, oui certainement.
15:38 Mais avant de venir ici, j'ai veilleté la presse
15:41 et j'ai vu qu'il y avait une page, je crois que c'est dans un journal,
15:45 aujourd'hui, dans le Figaro, sur ce rapport.
15:50 Je n'ai pas pris le temps de le lire encore.
15:52 Je vais le lire avec intérêt, puisque ce sujet me préoccupe aussi.
15:55 Chaque atteinte à la laïcité est une atteinte à la République.
15:58 Oui, chaque atteinte à la laïcité est une atteinte à la République.
16:02 Il faut la respecter strictement, sans rien ajouter
16:04 derrière le mot laïcité d'ailleurs.
16:06 Nous avons une loi qui existe,
16:08 qui a été bâtie sur un équilibre fragile, difficile,
16:12 et qu'il faut préserver sans en rajouter, mais sans en enlever.
16:15 C'est ce que nous demandons.
16:17 Et donc, s'il y a des associations, s'il y a des financements
16:20 qui portent atteinte à notre laïcité, il faut s'y attaquer.
16:24 Et je vais lire très attentivement son rapport,
16:26 parce que ça m'intéresse beaucoup.
16:28 Merci beaucoup Fabien Roussel.
16:29 On a entendu en tout cas votre cri de colère
16:31 concernant les salariés de Verbodé.
16:33 Le ministre du Travail aura l'occasion de vous répondre.
16:35 J'espère qu'il va répondre aujourd'hui,
16:36 parce qu'il y a une attente forte.
16:37 Elles savaient, les filles de Verbodé,
16:39 que je m'exprimerai sur ce sujet ce matin à votre antenne.
16:41 J'espère que M. Dussopt va l'entendre
16:43 et qu'il va y répondre aujourd'hui.
16:44 Merci beaucoup d'être venu ce matin.
16:46 Vous remenez-en pour la suite.
16:47 [Musique]
16:51 [SILENCE]

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