« Dès que c’est dark, dès que c’est gore, je suis joie. »
Dès le 1er épisode, Faux-semblants donne le ton avec les images particulièrement sanglantes et dérangeantes d’un accouchement. La série adaptée du film de David Cronenberg s’attaque à un sujet d’actualité : le traitement des femmes en gynécologie.
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Dès le 1er épisode, Faux-semblants donne le ton avec les images particulièrement sanglantes et dérangeantes d’un accouchement. La série adaptée du film de David Cronenberg s’attaque à un sujet d’actualité : le traitement des femmes en gynécologie.
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TVTranscription
00:00 - Justement, dès que c'est dark et que c'est gore, là, je suis joie.
00:02 - Ah d'accord, ok.
00:03 - Enfin, ça y est, tu vas être gentille avec moi ?
00:05 - Oui, ça y est.
00:06 - D'accord, super.
00:07 - Oui, non, c'est pas une bonne idée, c'est une idée brillante de faire cette série.
00:10 Et justement, tu parlais de transgression chez Cronenberg.
00:12 Et là, ce qui est encore meilleur, c'est qu'Alice Birch n'a pas peur de transgresser
00:17 le Maître.
00:18 C'est-à-dire qu'elle va encore plus loin que le film d'origine.
00:20 Et on a droit dès le…
00:21 - Encore plus loin que Cronenberg, il faut y aller quand même.
00:23 - Ah ben, quand on a les mains dans le cambouis, on a vraiment les mains…
00:29 - Pas d'image, merci.
00:30 - Voilà, dans le fond.
00:31 - Vous acceptez.
00:32 - Et donc, on a droit, dès le premier épisode, à une séquence horrifique, mais vraiment
00:34 horrifique, de scène d'accouchement de Césarienne, filmée en gros plan, où ça gicle dans tous
00:39 les sens.
00:40 Vraiment, c'est…
00:41 - Vous savez, je vous remercie, Périton, pour ne pas avoir ramené cet extrait.
00:43 - Je voulais, on m'a dit non.
00:45 - Je ne comprends pas.
00:46 - Non, ce n'est pas montrable aux plus jeunes.
00:47 Mais en même temps, voilà, il y a un propos, moi, qui me passionne dans cette série, c'est
00:51 comment on parle du traitement des femmes en gynécologie.
00:54 Et là, tout d'un coup, ça devient hyper politique.
00:57 Ce n'est pas juste une série de genres.
00:58 C'est-à-dire que là, il y a un propos sur la médecine gynécologique, c'est une médecine
01:01 archaïque.
01:02 On utilise des pratiques qui sont quasiment moyenâgeuses.
01:04 Et on va repenser ça d'une manière radicale et pas du tout étude.
01:08 - Là, ça change tout par rapport au film de 88.
01:10 - Je suis complètement d'accord.
01:11 Et il y a effectivement une thématique qui est développée dans cette série, qui est
01:16 d'actualité et qui est polémique.
01:18 Et moi, il y a une chose qui me plaît, c'est qu'on ne sait pas vraiment où elle veut en
01:22 venir, la série.
01:23 C'est-à-dire qu'il n'y a pas un propos qui est clair.
01:25 C'est un peu ambigu.
01:26 On ne sait pas finalement quel propos ça va tenir sur la maternité, etc.
01:29 Il y a une chose, moi, qui m'embête, en revanche, et qui est un des défauts souvent des adaptations
01:34 de films en série, c'est qu'en développant, en étirant le propos, on ne va pas comparer
01:38 au problème de Salade grecque, mais c'est qu'en gros, le pur cauchemar, pour moi, on
01:43 en sort.
01:44 C'est-à-dire qu'on n'est pas dans un geste, on est dans une explication un peu plus.
01:47 - Je suis pas d'accord.
01:48 - Et du coup, on ne peut pas être complètement inspiré par l'histoire parce qu'il y a un
01:52 propos, justement.
01:53 Et que comme il y a un propos qui est très clair, on intellectualise beaucoup plus qu'on
01:57 pouvait le faire avec le film de Cronenberg.
01:58 - Oui.
01:59 - C'est ça.
01:59 [SILENCE]