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ÉducationTranscription
00:00 Au cœur de la nuit noire, une explosion.
00:02 Et puis un silence de mort.
00:04 25 avril 1986, Pripyat, URSS.
00:08 La ville modèle est endormie,
00:10 alors qu'un test de sûreté du réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl a été repoussé toute la journée.
00:14 Les équipes présentes de jour ont étudié la procédure du test,
00:17 mais reçoivent l'ordre d'attendre Anatoly Dyatlov,
00:20 ingénieur en chef adjoint de la centrale.
00:22 Quand celui-ci arrive vers 23h,
00:24 il refuse de répondre aux questions qu'on lui pose,
00:26 et informe tout le monde que l'équipe de nuit mènera l'examen,
00:29 alors que celle-ci n'y est pas préparée.
00:31 Qu'importe, la procédure commence.
00:34 Elle nécessite une réduction progressive de la puissance du réacteur 4 à 25% de son habituelle tension,
00:40 ce qui est chose faite vers minuit.
00:42 Et c'est là qu'un phénomène alors méconnu et non désiré se produit,
00:44 soit l'empoisonnement du réacteur au Xénon 135,
00:47 ce qui fait que la puissance du cœur continue à diminuer.
00:50 On est désormais le 26 avril.
00:52 Il est minuit 28, quand l'opérateur chargé du déplacement des barres de contrôle du réacteur,
00:56 Leonid Toktunov,
00:58 s'est fait dénoncer qu'il peut pour faire remonter le niveau de la puissance,
01:00 commettre une erreur.
01:02 Le réacteur est alors à deux doigts de l'arrêt total,
01:04 et les pompes de refroidissement s'arrêtent de fonctionner.
01:06 Selon la procédure, le test devrait être arrêté,
01:09 mais sentant la pression de Dyatlov,
01:11 Toktunov préfère réparer son erreur,
01:13 et il retire une grande quantité des barres de contrôle du réacteur manuellement,
01:16 pour en faire remonter la puissance,
01:18 ce qu'il parvient tant bien que mal à faire,
01:20 obtenant ainsi le résultat cherché.
01:22 Vers minuit 40, une alarme résonne.
01:25 Une fois, Dyatlov insiste pour que le test soit mené à bien,
01:28 et l'alerte est ignorée, puis désactivée.
01:31 Il est alors 1h23, quand le test à propre nom dit peut enfin commencer,
01:35 et une réaction en chaîne incontrôlable se met en place.
01:38 Le réacteur entre dans une rétroaction positive,
01:40 et la puissance monte inexorablement.
01:42 34 secondes plus tard, voyant que le réacteur s'emballe,
01:45 le chef de l'équipe tenue à Kimov appuie enfin sur le bouton d'arrêt d'urgence.
01:49 Malgré la pression de Dyatlov,
01:51 faisant ainsi le choix responsable de réintroduire les barres de contrôle dans le réacteur.
01:55 Ce qu'il ignore cependant,
01:57 c'est que ces barres d'urgence ne sont pas faites dans le matériau habituel,
02:00 à savoir du bord, qui doit ralentir la fission.
02:02 Mais elles sont en graphite, moins chères,
02:05 et qui a pour effet d'augmenter la puissance à leur insertion,
02:07 avant de la réduire par la suite.
02:09 Et là, c'est le drame.
02:11 Toutes ces décisions, et tous ces événements associés
02:13 entraînent une montée en puissance incontrôlable,
02:15 et extrêmement rapide du réacteur.
02:17 L'équipe regarde avec effroi les chiffres monter considérablement
02:20 et les témoignent d'heure sans pouvoir rien y faire.
02:22 Et un mélange d'hydrogène et d'oxygène se forme.
02:25 Le 26 avril 1986,
02:27 à 1h23 et 45 secondes,
02:30 le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl explose.
02:35 Ces 2000 tonnes de béton recouvrant le réacteur qui sont projetées en l'air
02:40 et retombent sur le cœur du réacteur,
02:42 qui est déventré par l'impact.
02:44 Un incendie étrange se forme, et une lumière magnifique,
02:46 aux reflets bleus, se dégage du trou.
02:48 La radioactivité qui s'en échappait colossale,
02:50 et cet ennemi invisible vient contaminer l'air,
02:52 puis l'eau, les arbres,
02:54 et toute forme de vie environnante.
02:56 Le vent souffle, lors de cette belle nuit de printemps,
02:59 répandant ainsi ce mal magnifique,
03:01 chargeant l'air environnant,
03:03 et faisant scintiller les chênes, bouleaux,
03:05 et autres arbres des forêts du coin.
03:07 Une légende dit qu'alors,
03:09 les habitants de Tripiat se sont réunis sur un pont
03:11 pour observer ce spectacle grandiose,
03:13 semblable à une aurore boréale,
03:15 en phare dans la nuit paisible de l'empire soviétique crépusculaire,
03:18 et le vent doute ce mois d'avril,
03:20 soufflant dans leurs cheveux.
03:22 On l'appelle aujourd'hui le pont de la mort.
03:25 [Musique]