90 Minutes Info du 17/05/2023

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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #90minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00 Bonjour, bienvenue à tous sur CNews.
00:00:02 Cet après-midi, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de 90 minutes info
00:00:05 dont je vous présente les thèmes de débat.
00:00:07 D'ici quelques petits instants, juste après, le rappel des titres, il est signé Mathieu Devese aujourd'hui.
00:00:11 Bonjour Mathieu.
00:00:12 Bonjour à tous.
00:00:16 La sanction est inédite pour un ancien chef de l'État.
00:00:19 Nicolas Sarkozy est condamné en appel à trois ans de prison, dont un an ferme.
00:00:22 Une peine qu'il pourra exécuter sous bracelet électronique.
00:00:25 Il est reconnu coupable de corruption et trafic d'influence dans l'affaire des écoutes,
00:00:29 dite affaire bismuth.
00:00:30 Nicolas Sarkozy va se pourvoir en cassation.
00:00:33 L'exécution de cette condamnation est donc suspendue.
00:00:36 Le ministre de l'Agriculture annonce 60 millions d'euros pour aider les producteurs en agriculture biologique.
00:00:42 Ces derniers traversent une période inédite de difficulté avec une offre qui excède la demande.
00:00:47 En visite dans une ferme de l'Oise, Marc Fenault annonce vouloir stimuler les achats.
00:00:51 Pour cela, les cantines sous la responsabilité de l'État doivent atteindre 20% de bio dans leur menu d'ici la fin de l'année.
00:00:58 Enfin, l'État va participer au financement de près de 200 engins pour les services d'incendie et de secours dans l'ouest de la France.
00:01:05 Selon la préfecture, l'objectif est de lutter contre les feux de forêt après une année 2022 hors normes.
00:01:10 L'été avait été marqué par des incendies historiques en Bretagne,
00:01:13 généralement épargnés en raison de son climat océanique tempéré.
00:01:17 Et au sommaire aujourd'hui, nous parlerons de cette audition édifiante sur les responsabilités
00:01:23 qui ont conduit à l'attentat qui a visé la maison de Yannick Moresse.
00:01:27 Termes qu'il emploie lui-même, le maire démissionnaire de Saint-Brévin,
00:01:30 qui d'ailleurs ne reviendra pas et qui en profite pour régler ses comptes.
00:01:34 Je fais un courrier au préfet demandant un soutien de l'État,
00:01:39 parce que c'est vrai qu'on se sentait un petit peu au niveau de la commune de Saint-Brévin démuni.
00:01:44 On avait l'impression de se retrouver seul. Courrier revenu sans réponse.
00:01:51 L'État contre-attaque et s'en prend au fond de dotation douteux auquel ont contribué les frères musulmans,
00:01:56 système opaque, suspension massive de tous les fonds dans lesquels l'islam politique tracé sa route.
00:02:02 On en parle, on en débat dans quelques minutes.
00:02:04 Et puis, émotions et incompréhension toujours à Villerue, en Meurthe-et-Moselle après la fusillade,
00:02:09 dont s'est rendu responsable un homme au casier surchargé. Il a été inculpé aujourd'hui.
00:02:15 On parlera d'ailleurs de la réponse pénale attendue par les Français dans les cas de multirécidive.
00:02:20 Mon fils se trouvait ici là et quand il a vu le tireur arriver,
00:02:24 il a voulu s'enfuir pour plonger et se cacher là.
00:02:27 Eux, ils ont pris perpète pour toute leur vie, pour rien.
00:02:30 Pour deux personnes ou trois personnes qui sont recherchées par une autre personne, pour des vengeances.
00:02:35 Il faut que ça s'arrête.
00:02:36 Et aujourd'hui, dans cette émission, j'accueille Judith Vintrobot.
00:02:40 Bonjour Judith. Je rappelle que vous êtes grand reporter au Figaro Magazine.
00:02:43 Merci d'être là. Merci Céline Pina de nous avoir rejoint également.
00:02:46 Et Célyste, on attend d'autres invités d'ici quelques instants.
00:02:49 Je vous le disais, à l'instant, il ne reviendra pas sur sa décision.
00:02:53 C'était d'ailleurs le témoignage du jour après les mois à Saint-Brévent.
00:02:57 Son maire démissionnaire Yannick Morez, entendu aujourd'hui par la Commission des lois du Sénat.
00:03:02 Tout le monde en a pris pour son grade, à commencer par la préfecture et au-delà,
00:03:06 tous les pouvoirs publics, un premier extrait.
00:03:09 Je fais un courrier au préfet demandant en fait un soutien de l'État
00:03:15 parce que c'est vrai qu'on se sentait un petit peu au niveau de la commune de Saint-Brévent démunis.
00:03:20 On avait l'impression de se retrouver seul.
00:03:23 Courrier revenu sans réponse.
00:03:26 Judith Wintrobe, cette audition était attendue.
00:03:30 Ce qu'il dit là, en fait, il ne dévoile pas grand-chose
00:03:33 dans le sens où il s'était déjà pas mal épanché sur le manque de soutien,
00:03:36 y compris de la part de l'exécutif.
00:03:38 On y reviendra dans un instant parce que Gérald Darmanin a voulu se justifier lui aussi.
00:03:42 Mais là, on est dans un cas d'école du renoncement de l'État face au problème.
00:03:46 C'est presque plus que du renoncement de l'incompétence, vraiment.
00:03:52 Parce que ni la police, ni la justice n'ont fait le minimum de leur travail s'agissant de ce maire.
00:04:01 La dangerosité des menaces n'a jamais été évaluée,
00:04:06 pardon, je me corrige, elle a été évaluée après que son domicile a été incendié.
00:04:13 Oui, c'était bien trop tard.
00:04:16 On sait, merci, que la menace était réelle et dangereuse.
00:04:19 Vraiment, les services de l'État ont complètement failli.
00:04:23 Je ne crois même pas que ça procède d'une volonté concertée
00:04:27 de minimiser les attaques, les agressions contre les élus.
00:04:33 L'État sait très bien qu'elles sont en augmentation gigantesque,
00:04:38 c'est plus de 32% par rapport à l'an dernier,
00:04:43 d'après les dernières données dont on dispose.
00:04:47 Mais je crois tout simplement que des gens à un haut niveau de responsabilité
00:04:53 dans l'action régalienne de l'État n'ont pas fait leur travail.
00:04:56 Allez, un petit mot rapide.
00:04:58 D'ailleurs, j'aimerais peut-être qu'on écoute la réaction de Gérald Darmanin.
00:05:01 Parce qu'il y a une version et puis l'autre, l'État qui se défend.
00:05:06 Et aussi des enquêtes qui prouvent qu'il y a une défaillance.
00:05:11 Écoutons la réaction du ministre de l'Intérieur,
00:05:13 qui, à distance, lui a répondu.
00:05:17 Et puis après, je vous ferai réagir, Céline.
00:05:19 Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, l'avait appelé.
00:05:22 Le président de la République lui avait adressé un courrier avec les coordonnées.
00:05:24 Christophe Béchut lui avait donné ses coordonnées personnelles.
00:05:27 La gendarmerie, à plusieurs reprises, et le sous-préfet sont allés le voir.
00:05:30 Donc vous dites qu'on en a fait assez ?
00:05:32 Non, peut-être qu'on n'en a pas fait assez, en effet.
00:05:34 Peut-être qu'on n'est pas assez au rendez-vous de la protection des élus,
00:05:37 et notamment des élus ruraux.
00:05:38 Bien sûr que c'est une remise en cause de l'action que nous menons tous collectivement.
00:05:42 Allez, rapidement, Céline Pina, et après on passera à d'autres sujets d'actualité.
00:05:46 Je pense qu'il y a aussi une difficulté de la part de l'État à prendre en compte l'explosion de la violence.
00:05:51 Parce qu'avant, ce genre de problème, il y avait des manifestations, il y avait des tensions.
00:05:55 Mais ça ne basculait pas dans l'agression et la violence.
00:05:58 Et je pense qu'aujourd'hui, on a un État qui est dépassé
00:06:01 face aux éléments qui deviennent de plus en plus violents
00:06:05 et qui parle aussi peut-être d'un bas niveau intellectuel de notre population
00:06:09 et pas simplement du problème du positionnement du maire.
00:06:12 Alors, l'autre affaire qui nous intéresse et qui est directement liée aux agressions d'élus,
00:06:17 parce qu'il y a là aussi un élément de vengeance, c'est cette affaire d'Amiens,
00:06:22 où on s'en est pris au petit-neveu de Brigitte Macron.
00:06:25 Aujourd'hui, il y avait trois personnes qui étaient jugées en comparution immédiate,
00:06:30 surtout au début de l'après-midi.
00:06:31 Le procès, on vient de l'apprendre, a été renvoyé, mais les prévenus restent en détention provisoire.
00:06:36 Je pense que c'est important de le souligner.
00:06:39 Ce sont trois hommes donc suspectés d'avoir agressé, vous le savez, Jean-Baptiste Tronius,
00:06:44 c'est le petit-neveu de Brigitte Macron, qui tient une chocolaterie,
00:06:46 "Capignon sur rue", qui est très connue dans le centre-ville d'Amiens.
00:06:49 Ils ont donc été placés en détention provisoire.
00:06:52 En tout cas, la Cour a décidé que la situation et peut-être les menaces qui avaient été proférées
00:06:58 étaient suffisamment circonstanciées pour les maintenir dans cet état,
00:07:02 avec un procès qui doit avoir lieu le 5 juin prochain.
00:07:06 Donc ça fait quand même une période d'une bonne quinzaine de jours
00:07:09 où ils seront placés en détention provisoire.
00:07:11 Ils sont âgés, ces hommes, de 20 à 34 ans, jugés pour violence en Réunion.
00:07:16 Et donc, ce procès aura lieu le 5 juin à 14 heures.
00:07:20 Une adolescente de 16 ans également poursuivie doit être présentée, elle, à un juge pour enfants,
00:07:25 tandis que Jean Terlier nous a rejoints.
00:07:27 Petite réaction peut-être, M. le député Renaissance Dutarne,
00:07:30 à cette affaire qui, ça y est, va quand même assez vite dans l'enquête,
00:07:34 puisque les interpellations ont été rapides.
00:07:36 Et puis voilà, là, on voit que la justice, pour le coup, est diligente.
00:07:41 Oui, comme elle l'est traditionnellement dans ce genre d'affaires,
00:07:45 quand les suspects sont rapidement identifiés.
00:07:47 Je pense que cette affaire, elle a créé dans la classe politique un émoi tout particulier.
00:07:51 C'est évidemment une atteinte au petit-neveu du président de la République.
00:07:55 Ces atteintes, elles ont été faites justement parce que c'était le petit-neveu du président de la République.
00:08:01 Et je crois que la classe politique a été quasi unanime pour venir condamner ces actes.
00:08:07 On n'a presque pas eu de "mais", on a eu effectivement des "sauf de la part de Jean-Luc Mélenchon".
00:08:13 Et évidemment, je crois qu'on peut ici...
00:08:15 On reviendra tout à l'heure aux décisions.
00:08:17 Je pense qu'on est monté, si je peux me permettre, un peu crescendo dans tout ce qu'on ne voulait pas voir.
00:08:23 Je ne voulais pas voir en réalité.
00:08:25 Moi, j'étais lundi dans le Tarn au soutien d'un maire, le maire de Montence,
00:08:29 qui avait fait l'objet de violences et d'intimidation à son domicile, à sa mairie.
00:08:34 Je pense que les élus sont tous mobilisés pour éviter que tout cela se reproduise.
00:08:38 En tout cas, quand les individus sont identifiés, il faut qu'ils soient rapidement jugés,
00:08:43 et puis sévèrement jugés.
00:08:45 Il faut que la justice fasse son oeuvre, et il le fasse assez rapidement.
00:08:49 Je crois que dans ce dossier, on peut se féliciter que les enquêteurs aient rapidement identifié les prétendus coupables.
00:08:54 Nous sommes en direct avec une de nos équipes, justement, sur place.
00:08:57 Bonjour Maureen Vidal.
00:08:59 Je le disais, de la détention provisoire a été décidée pour ces trois individus.
00:09:05 Racontez-nous un petit peu peut-être le contexte de cette comparution,
00:09:09 et le renvoi aussi de l'audience.
00:09:14 Nelly, effectivement, détention provisoire pour les trois agresseurs jusqu'au 5 juin, date de leur jugement.
00:09:21 Durant l'audience, en comparution immédiate, le procureur a dépunt un tableau des trois personnages.
00:09:27 Récidivistes, pourfaits de violences, même de viols pour l'un d'entre eux.
00:09:31 Ils ont également fait des dégradations de vitres, notamment sur des locaux SNCF.
00:09:39 En attendant, comme je vous ai dit, ils seront en prison.
00:09:41 Leur jugement sera effectivement le 5 juin.
00:09:44 Le père de Jean-Baptiste Tronieux était également présent à l'audience.
00:09:47 Il était très discret, il est resté dans son coin et il écoutait seulement ce qui se passait.
00:09:51 On attend le 5 juin.
00:09:53 Merci beaucoup. Vous restez pas trop loin, parce qu'on reviendra vers vous.
00:09:56 Peut-être qu'il y aura d'autres réactions.
00:09:58 Des réactions depuis ce matin, Judith, Céline, on en a beaucoup.
00:10:02 Je vous propose d'écouter le son du père de la victime,
00:10:06 qui raconte l'abjection avec laquelle on s'en est pris au petit-neveu de Brigitte Macron,
00:10:13 et donc en l'occurrence à son fils.
00:10:15 Un plusieur d'entre eux s'est rapproché de mon fils et lui a mis une belle droite dans la mâchoire.
00:10:21 Puis les dix autres se sont déchaînés sur lui.
00:10:26 Les coups ont plu d'un peu partout.
00:10:29 Il a pris quatre ou cinq uppercuts.
00:10:33 Il a eu une ou deux côtes de cassés.
00:10:36 Au scanner cérébral, il y a un hématome dont on espère que ça restera bénin.
00:10:40 Là, on a frôlé la catastrophe.
00:10:42 Pourquoi j'ai accepté d'en parler aux médias aujourd'hui ?
00:10:45 C'est que vraiment, on a poussé le bouchon trop loin.
00:10:47 C'est inadmissible et intolérable.
00:10:49 Judith Ventreobbe, ça vous inspire quoi ?
00:10:51 Comme ça, à première vue, d'autant que voilà, on voit un petit peu la nature de l'agression,
00:10:57 la violence qui a été exercée contre cet individu.
00:10:59 On entendra d'ailleurs des témoignages de ceux qui y ont participé,
00:11:02 qui ont pris part à cet acte horrible, odieux, dénoncé par tous, on le rappelle.
00:11:07 Là, même le 8 mai, il était quand même…
00:11:11 Il a parlé de compassion, Jean-Luc Mélenchon, on pourra y revenir si vous voulez, à l'aspect politique.
00:11:15 Sur le plan de la justice, ça nous dit quoi de ces individus-là ?
00:11:19 Ça nous dit que quand on est le petit-neveu de Brigitte Macron,
00:11:23 la justice est rapide et efficace.
00:11:26 Je suis désolée de le constater, je m'en réjouis pour la victime.
00:11:31 C'est un acte absolument abominable.
00:11:34 Votre journaliste disait que les agresseurs, pour certains d'entre eux, sont récidivistes.
00:11:42 Je ne veux pas anticiper sur les témoignages que vous avez passés,
00:11:45 mais certains d'entre eux sont dans le déni total.
00:11:48 Ils disent que leur victime n'est pas vraiment blessée, qu'elle n'a pas vraiment de côte filée.
00:11:52 Donc c'est-à-dire susceptible de recommencer, puisque pour eux, ils n'ont rien commis de grave.
00:11:58 Ça dit aussi beaucoup sur le niveau d'acceptation de la violence dans notre société.
00:12:05 Très rapidement, il y a eu un sondage récent de l'IFOP pour la chaîne Paris 1ère,
00:12:11 où 35% des Français disaient, c'était dans le cadre de la protestation anti-retraite,
00:12:18 qu'ils comprenaient qu'on puisse avoir recours à la violence pour faire triompher ces idées.
00:12:24 35% de la population générale, et chez les moins de 34 ans, la proportion montait à 45%.
00:12:30 C'est énorme.
00:12:31 C'est-à-dire qu'il y a cette idée qu'on intègre maintenant dans la jeunesse,
00:12:34 que la faim justifie les moyens, d'une certaine manière, Céline Pina.
00:12:37 Oui, ça parle aussi, j'allais dire, quand je parlais de bas niveau tout à l'heure, c'est ça.
00:12:42 C'est-à-dire que normalement, la civilisation, c'est de gérer ses conflits par la parole.
00:12:48 On le fait dans le débat, on le fait dans la manifestation,
00:12:52 on peut le faire éventuellement quand c'est des politiques dans la sanction électorale,
00:12:56 mais tout ça, ça passe par une dispute, mais une dispute ritualisée.
00:13:00 À partir du moment où vous abandonnez ce terrain pour aller dans la violence,
00:13:05 on est dans une sorte de décivilisation, et c'est bien un des problèmes qu'on est en train d'affronter.
00:13:11 Donc la question aujourd'hui, c'est au-delà du fait que, bien entendu,
00:13:15 ça a visé ce jeune homme parce qu'il est lié au président de la République.
00:13:19 Et la deuxième chose que ça nous dit, ce sont des gens incapables de distinguer la peau de la chemise.
00:13:25 Autrement dit, Emmanuel Macron, vous pouvez le critiquer tant que vous voulez,
00:13:29 expliquer qu'il est incapable de prendre une décision, mais en même temps rend les gens fous,
00:13:35 que c'est un mauvais président, que c'est un mauvais homme politique,
00:13:37 c'est le droit le plus strict que vous ayez.
00:13:39 En revanche, le haïr en tant que personne, ça normalement, c'est pas censé être dans notre cadre politique.
00:13:46 Or, aujourd'hui, vous avez peu de gens qui argumentent sur les erreurs d'Emmanuel Macron,
00:13:50 et pourtant il y a des choses à dire, mais il y a une haine qui se concentre contre sa personne.
00:13:54 Quand on n'est pas capable de distinguer la critique politique de la personne,
00:13:59 alors là, on augmente aussi le niveau de violence.
00:14:02 Alors j'aimerais qu'on l'écoute Emmanuel Macron, parce qu'il a réagi à distance
00:14:06 à cette agression qui visait un membre de sa famille.
00:14:09 Il a été agressé parce que c'est notre petit-neveu.
00:14:13 Et j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de le dire et de le répéter,
00:14:18 la violence n'a pas place en démocratie quelle qu'elle soit, et en particulier dans la nôtre.
00:14:22 Il a été confronté à la brutalité, à la violence, à la bêtise,
00:14:26 et avec beaucoup de courage, ce jeune papa s'est interposé pour protéger sa boutique.
00:14:32 Il a encore aujourd'hui des examens à faire, je souhaite qu'il soit complètement rétabli.
00:14:36 C'est la justice qui aura évidemment à se prononcer.
00:14:39 En tant que concle, je considère ces actions comme absolument inacceptables.
00:14:47 Et en tant que président de la République, elles sont inqualifiables.
00:14:50 Et nous continuerons de nous battre contre toute forme de violence,
00:14:52 d'où qu'elle vienne, et qui que ce soit qui soit touché dans notre société.
00:14:56 Alors il est très grave là-dessus, et entre temps,
00:15:00 il intervenait alors que la décision n'était pas tombée encore,
00:15:03 de les maintenir en détention provisoire, ces individus.
00:15:06 Mais comme le dit Judith Vintra, c'est heureux, mais il faudrait que ce soit systématique.
00:15:11 C'est ça que réclament les Français aujourd'hui, Jean Terlier.
00:15:13 Vous qui êtes leur représentant au Parlement, c'est à cela que vous devez aspirer ?
00:15:18 Oui, mais je pense qu'elle l'est, elle l'est systématique.
00:15:21 Alors je ne sais pas quelle est la procédure qui sera utilisée,
00:15:23 si c'est la comparution immédiate, mais on est quand même dans des procédures,
00:15:27 notamment sur le reconnaissance préalable de culpabilité,
00:15:30 avec des procédures pénales qui vont quand même assez vite.
00:15:33 On a quand même réduit ces dernières années très sensiblement
00:15:36 le temps qui passe entre la commission de l'infraction et le temps où on est jugé.
00:15:43 Non, non, non, pas tout le temps.
00:15:45 Je vous prendrai un exemple.
00:15:47 Le maintien en détention, ce n'est pas systématique.
00:15:49 C'est pour ça qu'on peut s'en étonner aussi.
00:15:51 Pour venir étayer mon propos, on a voté il y a un an le Code de justice pénale des mineurs.
00:15:55 Avant, il fallait 18 mois en moyenne pour qu'un mineur passe devant un tribunal.
00:16:00 Eh bien aujourd'hui, on a réduit par deux les délais.
00:16:02 Le mineur, il passe devant un juge sur la question de sa culpabilité
00:16:07 dans un délai de trois mois et six mois sur la sanction.
00:16:10 C'est ça, en lui laissant six mois pour s'amender.
00:16:12 On a réduit de deux les délais qui les séparent de la commission de l'infraction.
00:16:16 Vous vous êtes pour que ça intervienne directement.
00:16:18 Moi, je dis qu'une accélération qui se traduit finalement
00:16:22 par un éloignement dans le temps de la peine est inefficace.
00:16:26 Ce qui rend une peine efficace, c'est qu'elle soit certaine et la plus immédiate possible.
00:16:32 On n'y est pas avec la réforme dont vous parlez.
00:16:34 Je sens que le débat prend là-dessus, donc on va y rester deux secondes
00:16:38 et on entendra d'autres témoignages.
00:16:40 Simplement, qu'on le veuille ou non, ce que tous les Français attendent,
00:16:42 c'est le même traitement que ce qui a été fait pour le petit-neveu de Brigitte Macron.
00:16:47 Oui, ce qu'on disait.
00:16:48 Voilà, et de fait, parce que c'est légitime.
00:16:51 Et ce qu'on voit, c'est que pris à part le président de la République et sa femme,
00:16:55 ont la réaction de n'importe quel Français.
00:16:58 De fait, il vaut mieux dans ces cas-là se dire "eh bien, ça nous a ouvert les yeux".
00:17:02 Et on va avoir des procédures beaucoup plus efficaces que de nous raconter des choses qui sont fausses
00:17:08 parce que pour un certain nombre de personnes qui ont été agressées
00:17:11 et qui ont vu leurs agresseurs ne jamais faire de préventive,
00:17:15 voire être condamnés des années après, la situation peut être choquante.
00:17:19 Ce n'est pas grave, on a tous le droit d'ouvrir les yeux un peu tard.
00:17:22 Mais une fois qu'on a ouvert les yeux, une fois qu'on a réagi comme ils ont réagi,
00:17:26 on donne cette même possibilité à tous les Français.
00:17:29 C'est la moindre des choses.
00:17:30 Alors, parlons du profil des personnes interpellées en premier lieu.
00:17:33 Vous savez, ils étaient huit.
00:17:34 Finalement, il y en a quatre qui ont été libérées,
00:17:36 trois autres qui étaient en comparaison immédiate.
00:17:38 Cette jeune fille de 16 ans dont je vous disais qu'elle allait passer,
00:17:41 elle, devant un juge pour enfants.
00:17:43 Et parmi ceux qui ont été relâchés à l'issue de la garde à vue,
00:17:47 faute de preuves semble-t-il, parce qu'il n'y avait pas d'éléments,
00:17:50 c'est toujours un peu le même problème en matière de justice,
00:17:52 il faut verser des éléments de preuves au dossier.
00:17:55 Eh bien, il y en a certains qui ont accepté de répondre aux questions des médias
00:17:59 qui étaient là dans la ville.
00:18:01 Écoutons ce premier agresseur supposé qui, entre-temps, a été relâché.
00:18:06 Écoutons comment il se justifie.
00:18:09 On a tous un symbole de la famille Trudeau plus Brigitte que Macron.
00:18:15 On voudrait bien se faire entendre, on voudrait bien que Macron,
00:18:19 à un moment ou à l'autre, vienne dans sa propre ville natale,
00:18:23 parce que c'est beau d'aller voyager autre part.
00:18:25 Et quand on lui dit de venir, on ne l'a vu qu'une fois.
00:18:31 Judith Ventrebil est hors sol, ce monsieur, ce jeune homme,
00:18:35 il n'a rien compris à la manière de se faire entendre.
00:18:38 Non, il n'a rien compris.
00:18:41 Et puis, il s'est sans doute senti autorisé à agir par le climat
00:18:48 dont parlait Céline Pina à l'instant,
00:18:52 qui est celui de l'acceptation de la haine comme d'une opinion politique.
00:18:59 Je déteste Macron, il est méprisant, donc j'ai le droit de m'en prendre à lui.
00:19:03 Il l'assume entièrement, en fait. Il ne reconnaît pas de faute particulière.
00:19:06 Oui, il l'assume complètement, il ne voit pas du tout le problème.
00:19:10 Je pense qu'aujourd'hui, si je peux rebondir là-dessus,
00:19:13 qu'on a un climat qui est effectivement délétère,
00:19:16 avec une partie des groupes politiques qui, pour le coup,
00:19:21 je pense attisent cette haine envers le président de la République.
00:19:25 On l'a vu quand on a eu un député de la nation, de la France insoumise,
00:19:30 qui avait un ballon à l'effigie du président sous sa tête.
00:19:33 Quand on a vu ce conseiller régional de la France insoumise aussi également
00:19:38 venir dire "Louis XVI, on t'a télécapité, Macron, on peut faire la même chose".
00:19:44 Je crois qu'on a une violence verbale qui s'exerce et qui a l'endroit,
00:19:48 de ces jeunes, on voit bien, à une résonance qui, je pense,
00:19:52 les incite aussi également à passer à l'acte.
00:19:55 Et là, on est dans vraiment le bout du bout de la violence,
00:19:59 où on s'en prend non pas à la personne, mais à la famille de la personne.
00:20:02 Je crois que ce qu'il y a de plus difficile quand on est élu,
00:20:04 et moi je l'ai vécu notamment dans la crise des Gilets jaunes,
00:20:07 ce n'est pas tellement les violences ou les intimidations auxquelles nous,
00:20:10 on est victime, mais quand on a une famille, moi j'ai deux enfants,
00:20:13 quand on a des violences ou des présupposées violences qui vont intervenir
00:20:17 et qu'on a peur pour notre famille, je crois qu'en l'occurrence,
00:20:20 c'est la réaction du président de la République, et bien on est,
00:20:23 là je crois, dans une situation où il faut qu'il y ait une prise de conscience collective,
00:20:27 aussi de la responsabilité qu'ont les hommes politiques à éviter
00:20:30 que ce type d'action se perdure, qu'on ait des condamnations
00:20:35 qui ne soient pas des demi-condamnations.
00:20:37 Est-ce que c'est la responsabilité des hommes politiques,
00:20:39 ou c'est la responsabilité de ceux qui exercent la justice en fait,
00:20:41 qui prononcent les peines ? Parce que l'homme politique,
00:20:43 il n'est pas dans les tribunaux, il donne l'impulsion.
00:20:47 Je pense que sur le climat qui conduit à ce genre de choses,
00:20:50 je crois que la classe politique, une partie de la classe politique,
00:20:53 a effectivement une forme de responsabilité.
00:20:55 Je prendrais un exemple que j'ai donné.
00:20:57 Lundi, j'étais en soutien à ce maire qui avait fait l'objet de violences,
00:21:01 de violences sur son domicile, enfin d'intimidations sur son domicile privé.
00:21:04 Et bien on a eu évidemment une condamnation de la part de la députée
00:21:08 de la deuxième circonscription de la France Insoumise,
00:21:11 qui est venue dire "j'apporte tout mon soutien au maire",
00:21:13 mais je considère en réalité que le combat de ces personnes
00:21:16 qui voulaient s'opposer à la création d'une centrale à béton est légitime.
00:21:19 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:21:21 Donc elle cautionne un peu.
00:21:22 Il y a toujours ce double langage de dire "évidemment je ne cautionne pas,
00:21:26 évidemment je ne cautionne pas les violences,
00:21:28 mais je peux les expliquer parce qu'on peut ne pas être d'accord
00:21:32 avec telle prise de décision qu'elle fait politique".
00:21:34 Il y a une forme de complaisance.
00:21:35 Un autre extrait, un autre agresseur supposé,
00:21:38 donc qui a été entre-temps relâché.
00:21:40 Et là pour moi c'est encore plus édifiant et c'est le reflet quand même
00:21:44 d'une intense misère sociale en fait.
00:21:47 Écoutez.
00:21:48 Ça va taper fort.
00:21:49 Je sais Macron il y a un deuxième magasin pas loin.
00:21:52 Alors que je pense un jour on va attaquer son deuxième magasin.
00:21:55 Je ne sais pas.
00:21:56 Mais un jour ça va taper fort.
00:21:59 Mais en fait, pour Macron, il y a belle vie,
00:22:02 Macron il est là pour aller boire un petit verre au bar,
00:22:09 il est là pour faire un petit voyage,
00:22:12 il est là pour faire tout.
00:22:14 Mais nous on lui demande des choses, il n'est pas là.
00:22:17 Et lui il est là pour les riches.
00:22:19 Et pour les pauvres, lui il n'est pas là.
00:22:21 C'est un peu le degré zéro de la justification.
00:22:23 C'est un peu triste même.
00:22:25 C'est même le degré zéro de la revendication politique.
00:22:28 On a l'impression d'avoir des gens qui se jalousent les uns les autres,
00:22:32 que tout ce que l'autre possède est ce qu'on leur a enlevé.
00:22:35 Mais il y a aussi autre chose dans cette histoire,
00:22:38 c'est un profond sentiment de déclassement et d'ignorance.
00:22:42 Alors il le dit d'une manière extrêmement frustre,
00:22:45 mais il y a d'autres personnes qui dans le politique réussissent
00:22:48 à le métaboliser et à en faire quelque chose.
00:22:51 Une des questions qui peut se poser quand même malgré tout,
00:22:55 c'est que ce qui fait monter aussi la violence,
00:22:58 c'est la censure paradoxalement.
00:23:00 C'est-à-dire qu'à partir du moment où vous interdisez certaines paroles,
00:23:04 autrement dit par exemple dans le cas de Saint-Brévin,
00:23:07 il était impossible de dire par exemple,
00:23:10 peut-être qu'installer un cada,
00:23:12 un endroit où on accueille des migrants à côté d'une école,
00:23:15 n'était pas la décision la plus judicieuse.
00:23:18 Mais si vous osez simplement dire ça, tout de suite on va vous dire,
00:23:21 vous êtes un fasciste, vous êtes un raciste,
00:23:23 vous devez être d'extrême droite.
00:23:25 De fait, dans ces cas-là, on radicalise toutes les positions
00:23:28 et on allume des feux là où déjà la situation est un petit peu compliquée.
00:23:32 Donc je pense que le problème que l'on a,
00:23:35 c'est qu'il faut réussir à libérer la parole sans libérer la violence.
00:23:38 Je vous propose d'y revenir après une courte interruption
00:23:41 et justement on s'intéressera à ces réactions politiques assez nombreuses,
00:23:45 les condamnations, je vais faire plaisir à Judith, quasi unanimes.
00:23:49 Et évidemment, on suitera l'exemple de Jean-Luc Mélenchon.
00:23:51 A tout à l'heure.
00:23:52 De retour avec vous dans 90 minutes info,
00:23:57 le débat va reprendre juste après le JT signé Mickaël Dorian.
00:24:00 Aujourd'hui, bonjour Mickaël.
00:24:01 Bonjour Nelly, bonjour à tous.
00:24:02 Trois personnes soupçonnées d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron
00:24:06 sont jugées aujourd'hui en comparution immédiate.
00:24:09 Lundi à Amiens, Jean-Baptiste Tronieux a été roué de coup
00:24:12 en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites.
00:24:15 Une agression condamnée par l'ensemble de la classe politique.
00:24:18 Emmanuel Macron a dénoncé, je cite,
00:24:20 "des actes insupportables et inqualifiables".
00:24:23 Le maire de Saint-Brévin-les-Pins sort du silence.
00:24:27 Il avait annoncé sa démission la semaine dernière
00:24:29 après avoir été visé par un incendie criminel qu'il qualifie,
00:24:33 vous allez l'entendre, d'attentat.
00:24:35 Yannick Maures s'est exprimé depuis la Commission des lois du Sénat.
00:24:39 Le 22 mars, donc dans la nuit, entre 4h30 et 5h du matin,
00:24:44 donc j'étais victime d'un attentat criminel,
00:24:47 où probablement un engin explosif a été lancé,
00:24:54 mis entre mes deux véhicules, qui bien entendu ont pris feu,
00:24:58 et ça s'est propagé en fait également à mon domicile.
00:25:02 Et nous étions bien sûr dans la maison.
00:25:05 Heureusement, nous avons été réveillés par les bruits.
00:25:09 Et puis également par trois personnes qui revenaient de leur travail
00:25:14 chez Airbus à Saint-Nazaire, qui ont vu les flammes,
00:25:16 qui ont appelé les pompiers et qui ont insisté
00:25:19 de façon à nous faire sortir de la maison,
00:25:23 puisque tout était en train de brûler.
00:25:26 Yannick Maures qui sera reçu aux alentours de 18h30 par Elisabeth Borne.
00:25:31 La Première ministre s'est d'ailleurs exprimée à son sujet
00:25:33 depuis le Sénat tout à l'heure.
00:25:35 Elle assure que le ministre de la Justice a demandé au procureur
00:25:38 des réponses fermes contre les atteintes des élus.
00:25:41 Les maires sont en première ligne sur le terrain.
00:25:44 Ils sont les premiers témoins de la montée de la défiance dans notre société.
00:25:48 Nous devons les protéger, nous devons protéger tous les élus.
00:25:52 Et pour y parvenir, le gouvernement s'engage.
00:25:56 Le ministre de l'Intérieur, les préfets et les forces de l'ordre sont mobilisés.
00:26:02 Le droit pénal a été renforcé pour permettre aux associations d'élus
00:26:07 et aux collectivités de se constituer partie civile.
00:26:10 A plusieurs reprises, le ministre de la Justice a demandé au procureur
00:26:15 des réponses fermes, rapides, visibles contre les atteintes aux élus.
00:26:20 Nous sommes prêts à travailler avec vous, comme avec l'Assemblée nationale,
00:26:23 pour renforcer les sanctions pénales contre les violences envers les élus.
00:26:28 Dans le reste de l'actualité, Nicolas Sarkozy se pourvoit en cassation
00:26:32 dans l'affaire des écoutes. L'ex-président de la République a été condamné en appel
00:26:36 à trois ans de prison, dont un an ferme pour corruption et trafic d'influence.
00:26:40 L'avocat Thierry Herzog et l'ancien haut-magistrat Gilbert Razibert
00:26:43 ont été condamnés aux mêmes peines.
00:26:45 Écoutez l'avocate de Nicolas Sarkozy, maître Jacqueline Lafon.
00:26:49 La justice, c'est parfois un très long chemin difficile.
00:26:52 Nous sommes encore au début du chemin et ce chemin va se poursuivre.
00:26:56 Vous l'avez compris, nous allons former un pourvent en cassation
00:26:59 contre cette décision, pourvoie qui est suspensive de toutes les mesures
00:27:03 qui ont été prononcées aujourd'hui.
00:27:05 Je pense que dans certains dossiers en particulier, et de manière générale,
00:27:09 la justice a beaucoup de mal à reconnaître ses torts,
00:27:13 parfois même ses fautes, et à se déjuger.
00:27:16 Nicolas Sarkozy est innocent des faits qui lui sont reprochés.
00:27:20 Il entend poursuivre ce chemin.
00:27:23 Nous le poursuivrons avec force.
00:27:28 Maître Jacqueline Lafon, l'avocate de Nicolas Sarkozy,
00:27:31 qui sera tout à l'heure sur notre antenne,
00:27:34 18h40, l'invité de Laurence Ferrari dans Punchline.
00:27:37 Le placement en détention provisoire requis pour le tireur présumé
00:27:41 de la fusillade de Villerue en Meurthe-et-Moselle.
00:27:43 Sa garde à vue s'est terminée ce matin.
00:27:45 Régine Delfour, le principal suspect, a ensuite été déféré au tribunal de Nancy.
00:27:50 Absolument. Le tireur présumé de la fusillade survenue samedi à 18h30
00:27:56 à Villerue a été déféré aux alentours de 9h au tribunal judiciaire de Nancy.
00:28:00 Une information judiciaire a été ouverte à son encontre.
00:28:03 Des chefs de tentative d'assassinat au préjudice de 5 personnes blessées
00:28:07 recèlent de bien volé et destruction de ce bien.
00:28:11 Cela correspond au véhicule la Renault Mégane retrouvé calciné
00:28:15 à 30 km de Villerue, à Famec, en Moselle.
00:28:19 Menace de mort matérialisée puisque le mis en cause aurait exhibé
00:28:24 et contraint un jeune ascouteur de l'emmener sur la place du marché de Famec.
00:28:29 Au risque de renouvellement et au vu de ses antécédents,
00:28:33 le procureur de la République de Nancy requiert son placement en détention.
00:28:38 Le site internet d'Octissimo condamné a une amende de 380 000 euros.
00:28:44 Le site propriété du groupe Reward Media a été sanctionné par la CNIL
00:28:48 pour plusieurs manquements relatifs aux données personnelles,
00:28:51 des données personnelles et de santé conservées sans limite de temps
00:28:55 et collectées sans consentement, ce qui est contraire aux règlements européens
00:28:59 sur la protection des données.
00:29:01 Et voilà pour ce journal. L'actualité continue bien sûr sur CNews
00:29:04 avec Nelly Denac et la suite de 90 minutes Info.
00:29:07 Merci beaucoup Charles-Michaël et à demain pour un nouveau rendez-vous de l'Info
00:29:10 dès midi dans Midi News avec Sonia Mabrouk.
00:29:13 Tout de suite, l'actualité nous conduit à nouveau à Amiens
00:29:16 où je vous le disais tout à l'heure, trois hommes soupçonnés d'avoir agressé
00:29:19 lundi soir le petit-neveu de Brigitte Macron ont été placés en détention provisoire
00:29:24 après le renvoi de l'audience où ils devaient être jugés en comparution immédiate.
00:29:28 Finalement, cette audience, Maureen Vidal, aura lieu début juin.
00:29:31 Exactement Nelly, donc détention provisoire pour les trois agresseurs
00:29:37 jusqu'au 5 juin, date de leur jugement.
00:29:40 Il s'agit donc de trois hommes âgés de 20 à 35 ans
00:29:43 durant l'audience en comparution immédiate.
00:29:46 Le procureur a dépeint un tableau de ces trois personnages
00:29:49 récidivistes pour des faits de violence.
00:29:51 L'un d'entre eux a déjà été jugé pour viol sur mineur
00:29:54 et deux autres d'entre eux récidivistes pour avoir dégradé des vitres des locaux SNCF.
00:29:59 Les trois étaient plutôt calmes dans le box, ils écoutaient l'audience
00:30:02 et répondaient aux questions qui leur étaient posées.
00:30:04 Le père de Jean-Baptiste Tronieu également était présent,
00:30:07 il était très calme, très discret et il écoutait ce qui se passait.
00:30:10 Merci beaucoup et je vous propose pour être tout à fait complet
00:30:13 d'écouter le témoignage recueilli auprès de l'avocat
00:30:16 de deux de ces prévenus, Maître Marc Blondet.
00:30:21 Il est ressorti des débats en garde à vue,
00:30:24 que personne n'avait beaucoup de convictions politiques.
00:30:27 Ce qui choque le plus c'est leur profil.
00:30:30 En fait voilà, c'est tous des jeunes adultes plus une mineure
00:30:35 qui ont un parcours un peu chaotique, un peu cabossé,
00:30:38 qui ont des difficultés d'ordre psychologique pour la plupart.
00:30:43 Il y en a un qui est sous curatel, il y en a qui peut-être devraient l'être,
00:30:47 qui n'ont pas de boulot, qui sont un peu des recalés,
00:30:53 qui sont des déclassés en tout cas, on va dire ça,
00:30:57 sans pour autant qu'il y ait un combat politique de leur part, au loin de là.
00:31:01 Judith Vintrobes, ils disent qu'on ressentait tout à l'heure
00:31:05 un parcours cabossé, profil psychologique fragile.
00:31:09 Attention, on est en train de dire, comme ce n'est pas politique,
00:31:12 c'est psychologique, on voit un peu la suite de la défense pour ces hommes.
00:31:16 Oui, mais il faut aussi prendre en considération le fait que des tas de gens
00:31:21 qui ont les mêmes difficultés ne se livrent pas, eux,
00:31:24 à des agressions de cette violence.
00:31:27 C'est très important, ce n'est pas parce qu'on est en difficulté sociale
00:31:31 et même dans une situation de misère sociale,
00:31:36 que ça peut justifier la violence.
00:31:40 Oui, allez-y Céline.
00:31:42 Il y a la question de la préméditation, c'est-à-dire qu'il n'y a pas eu
00:31:45 une altercation qui fait que quelqu'un aurait perdu son calme, etc.
00:31:49 Là, c'est quand même un groupe de personnes qui se rendent dans une chocolaterie
00:31:53 et qui tabassent le propriétaire, parce que c'est le mot, tabasser.
00:31:57 Ils se mettent à 8 ou à 10, je ne sais plus, mais comment même,
00:32:02 si on veut faire un coup d'éclat, on y va à un contraint.
00:32:06 On peut comprendre un passage à l'acte dans le cadre d'une situation paroxystique,
00:32:10 deux personnes se disputent, il y en a une qui perd son calme.
00:32:13 Je ne dis pas que c'est justifié, je dis qu'en tout cas, on comprend l'enchaînement.
00:32:17 Là, c'est huit personnes qui viennent dans un magasin
00:32:19 et qui agressent gratuitement une personne qui ne leur a rien.
00:32:21 Ce n'était pas la première fois, ils se sont plaints dans la famille,
00:32:24 de menaces répétées, d'autres exactions, ça a été confirmé, corroboré par d'autres commerçants.
00:32:29 Et dans le témoignage que vous avez passé tout à l'heure,
00:32:32 l'une des personnes qui a été relâchée dit "on va s'en prendre au deuxième magasin".
00:32:37 Ça reviendra, absolument, Jean Terlier, pour Renaissance.
00:32:39 Ce qui est important juste de rajouter, c'est qu'on comprend bien la défense de l'avocat,
00:32:43 il a ses clients, et au fond, faire passer ces jeunes pour des marginaux
00:32:47 qui n'ont pas de conviction politique, on comprend bien quelle est la nature de la défense.
00:32:50 Ces jeunes-là, on voit très bien qu'ils se sont attaqués au petit-fils d'Emmanuel Macron,
00:32:55 parce que c'était le petit-fils du président de la République.
00:32:57 Enfin, je veux dire, on le sait pertinemment, ça a été dit,
00:33:00 ça a été même redit par les personnes...
00:33:02 - Le petit-neveu.
00:33:03 - Le petit-neveu, oui, qui l'accompagnaient.
00:33:05 Donc, on le sait pertinemment qu'il y avait un objet politique,
00:33:10 il y avait une volonté politique d'en découdre,
00:33:12 pour des raisons qui sont peut-être inconnues à l'heure actuelle,
00:33:16 mais en tout cas, la motivation, elle est éminemment politique.
00:33:19 Dire le contraire, me semble un peu exagéré.
00:33:22 - Oui, je pense que l'avocat parlait d'affiliation politique.
00:33:25 Le niveau de la pensée fait qu'évidemment, on n'est pas du tout...
00:33:29 - Il n'y a pas de discours construit ou alimenté par une calo-formation d'arrière.
00:33:32 - C'est un acte politique.
00:33:33 - La chère Akanon de la barbarie n'a pas besoin, elle, d'avoir un discours politique,
00:33:38 il lui suffit que d'autres le portent à sa place,
00:33:41 et qu'elle puisse se rattacher à ce discours.
00:33:43 - Il y a une impulsion qui est donnée.
00:33:44 - Oui, mais c'est pareil que par exemple, quand les gens vous disent
00:33:47 "cette personne ne peut pas être islamiste, elle est bien trop bête,
00:33:50 elle ne comprend même pas sa propre religion".
00:33:52 Justement, c'est pour ça qu'elle est islamiste.
00:33:54 C'est parce que la violence qu'on lui fournit, le prêt-à-penser, lui va très bien.
00:33:59 Et elle se moque même de retenir les éléments de langage, ce n'est pas un politique.
00:34:02 Donc la chère Akanon de la barbarie, elle est souvent comme ça.
00:34:05 - Alors, la haine anti-Macron, qui semble ne plus connaître de limite,
00:34:09 on le voit bien, cet exemple l'illustre parfaitement,
00:34:12 mais les condamnations ont été quasiment unanimes au Parlement.
00:34:15 Un petit résumé, un petit tour d'horizon des différents partis à l'Assemblée,
00:34:20 notamment dans ce sujet d'Aminat Adem.
00:34:22 - La réponse politique est unanime.
00:34:26 Tous sont choqués et condamnent fermement cette violence
00:34:30 envers le petit-neveu de Brigitte Macron.
00:34:32 - Mais jusqu'où va-t-on aller dans ce pays ?
00:34:34 Cette dégradation de l'autorité de l'État, ce désordre républicain
00:34:38 qui sévit presque au quotidien dans notre pays, c'est insupportable.
00:34:41 On va attendre à mort, c'est ça ? On attend le pire ?
00:34:44 - Même indignation du côté de la droite,
00:34:46 le président des Républicains, Éric Ciotti, est ferme.
00:34:50 - Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur,
00:34:54 la sanction doit être implacable pour ces agresseurs.
00:34:57 - Une déclaration qui rejoint celle de Marine Le Pen.
00:35:00 Elle se dit horrifiée par ces violences.
00:35:02 - Ça va maintenant extrêmement loin.
00:35:04 Je développe une indignation pour l'ensemble de ces actes répréhensibles,
00:35:09 quel que soit le parti que cela touche.
00:35:14 De vives réactions appuyées par la gauche,
00:35:16 qui apporte tout son soutien à la famille Trônieux,
00:35:19 à l'image du député François Ruffin, originaire lui aussi d'Amiens.
00:35:23 - On ne défend pas la démocratie en s'attaquant à un chocolatier.
00:35:27 Tout mon soutien à la victime et à son entourage.
00:35:29 La députée européenne Nadine Morano, elle,
00:35:32 s'inquiète pour l'avenir de l'engagement public et citoyen.
00:35:35 - Donc nos enfants maintenant, qui n'ont pas choisi qu'on fasse de la politique,
00:35:38 vont subir nos engagements politiques.
00:35:40 Après on s'étonne qu'il n'y ait plus de candidats pour être maire,
00:35:43 plus de candidats pour les élections législatives.
00:35:45 Avec des cas comme ça, plus personne ne veut s'engager.
00:35:47 L'agression du petit-neveu de Brigitte Macron
00:35:50 relance le débat sur les violences contre les élus et leur famille.
00:35:54 - Alors tous sauf un.
00:35:57 Jean-Luc Mélenchon, dans son tweet, qui est toujours dans le "ah oui mais".
00:36:01 Alors, oui on condamne, mais pourquoi ils ne l'ont pas fait pour nous ?
00:36:04 Regardez, des commentateurs indifférents aux tentatives de meurtre
00:36:07 et à l'agression raciste contre des sans-oumis,
00:36:09 me somme de me prononcer sur l'agression à Amiens contre le chocolat qui est trognueux.
00:36:12 Bon très bien, là il plante un peu le décor.
00:36:14 Le deuxième tweet, la deuxième salve,
00:36:16 je lui exprime ma compassion et je joins ma protestation à la sienne.
00:36:19 Je demande à Macron, déjà s'adresse à lui,
00:36:23 à travers son patronyme uniquement,
00:36:25 et Madame, vous pourrez commenter vous-même,
00:36:28 d'en faire autant pour nos amis agressés ou menacés
00:36:30 sans réserver leur sollicitude aux seuls émours.
00:36:32 Pareil, patronyme, quand il fut molesté.
00:36:36 Réaction, Jean Terlier, tiens pour changer un petit peu.
00:36:39 Réaction de Jean-Luc Mélenchon, qui est dans la réciprocité absolue.
00:36:43 C'est-à-dire qu'il y a toujours, c'est pas eux, c'est pas nous, c'est eux quoi.
00:36:47 Oui c'est ça, on est dans l'indignité du propos.
00:36:51 Jean-Luc Mélenchon, il est coutumier du fait.
00:36:54 Vous savez quand on a des propos à l'ordre de la police,
00:36:57 en disant que la police tue,
00:36:59 on ne pouvait pas s'attendre à moins pire de la part de Jean-Luc Mélenchon.
00:37:04 C'est proprement scandaleux, ces propos.
00:37:06 Au fond, on voit bien le caractère irrespectueux du ton
00:37:09 qui est pris par Jean-Luc Mélenchon,
00:37:11 et puis qui dit au fond, on attend de vous,
00:37:13 Monsieur le Président de la République,
00:37:15 que vous soyez aussi mieux bien disant
00:37:18 quand il y aura des condamnations à l'encontre
00:37:21 de femmes et d'hommes politiques,
00:37:23 qui feraient l'objet de violences.
00:37:25 Bien évidemment, mais il pouvait se dispenser de tout cela,
00:37:28 en simplement en venant dire,
00:37:30 évidemment, j'apporte mon soutien à la famille,
00:37:32 je condamne fermement.
00:37:34 On n'est même pas capable, chez Jean-Luc Mélenchon,
00:37:36 d'avoir ce genre de pensée, d'acte.
00:37:39 Vous parliez tout à l'heure de la dégradation du climat politique.
00:37:44 Je crois que Jean-Luc Mélenchon est celui qui est à l'origine
00:37:49 de beaucoup de ces violences,
00:37:51 parce que derrière lui, il a des troupes.
00:37:53 Vous parliez de Thomas Porte.
00:37:55 Ce genre de comportement-là, ce genre de petites phrases
00:37:58 qui sont très très maladroites,
00:38:01 laisse à penser au fond que ce qui s'est passé
00:38:05 n'est pas très très grave.
00:38:07 Et ça, pour le coup, c'est embêtant.
00:38:09 Quoi qu'on pense d'Emmanuel Macron,
00:38:11 quoi qu'on pense de sa politique,
00:38:13 qu'on soit d'accord, pas d'accord,
00:38:15 totalement en désaccord avec Emmanuel Macron,
00:38:17 quand il écrit ce genre de choses,
00:38:19 Jean-Luc Mélenchon, d'une certaine manière,
00:38:21 il alimente sciemment, c'est-à-dire ce refus d'autorité
00:38:24 dont on parle régulièrement sur nos plateaux,
00:38:26 et le fait qu'il cautionne le fait que les gens
00:38:28 se mettent au même niveau et donc puissent justifier l'agression.
00:38:31 Évidemment. Ce qui est très curieux, mais habituel,
00:38:35 c'est que son tweet commence par,
00:38:37 sous la pression de commentateurs indifférents aux agressions,
00:38:42 tentatives de meurtre et agressions racistes contre des insoumis.
00:38:47 Moi, je ne connais pas de commentateur indifférent
00:38:50 à des agressions contre des élus,
00:38:53 quelle que soit la couleur politique des élus.
00:38:56 La justice et la police ne le sont pas non plus.
00:38:59 J'ai en mémoire une agression, effectivement,
00:39:02 de militants insoumis à Lyon, à la fin de l'année dernière,
00:39:07 qui étaient allés tracter dans un fief d'ultra-droite,
00:39:11 qui se sont fait, effectivement, molester physiquement.
00:39:15 La justice a ouvert une enquête.
00:39:18 Il y a toujours eu des condamnations pour ce type d'agression
00:39:21 et des insultes, quelles qu'elles soient.
00:39:25 Donc déjà, c'est faux.
00:39:27 Et quand il parle des agressions racistes,
00:39:29 c'est une façon de revenir sur l'histoire du député Bilongo,
00:39:33 qui s'estimait visé par des propos racistes du député Hérène,
00:39:38 qui avait dit qu'il retourne en Afrique à propos du bateau
00:39:42 Ocean Viking.
00:39:44 Ça avait été tranché, hein ?
00:39:46 Le bureau l'a sorti à peu près à la minute.
00:39:48 Il s'agissait du bateau.
00:39:50 Il a découvert, une fois de plus, et il légitime les agressions.
00:39:53 Mais eux n'en ont jamais des mordus, malgré leur état d'enquête.
00:39:56 C'est une pile à...
00:39:57 En fait, dès la sémantique, on le voit,
00:39:59 le chocolatier tronieux, la victime n'existe pas,
00:40:02 elle n'a même pas de prénom.
00:40:04 Donc il y a une forme de déshumanisation,
00:40:06 parce qu'il ne faudrait quand même pas que les gens s'indignent.
00:40:08 Non, mais Macron et Madame, pardon,
00:40:09 mais ça fait un peu le roi et la reine à Versailles, quoi.
00:40:11 C'est ça que ça veut dire.
00:40:13 Mais c'est exactement le but.
00:40:14 Et derrière, une victimisation absolue.
00:40:17 Alors, il faut peut-être dire aussi,
00:40:18 puisqu'on parlait du député Bilongo,
00:40:20 qu'après avoir essayé d'en faire une sorte de star de l'antiracisme,
00:40:24 on vient d'apprendre que la personne
00:40:27 est sous couvert d'un certain nombre d'accusations graves.
00:40:30 Et Jean-Luc Mélenchon a peut-être besoin
00:40:32 de réactiver une forme de victimisation LFI
00:40:35 pour faire oublier qu'il n'est pas mieux que les autres,
00:40:38 voire, dans certains cas, pire.
00:40:40 Parce que là, on est quand même dans des villes
00:40:42 dans lesquelles les gens sont très pauvres,
00:40:44 et être représentés par des personnes
00:40:45 qui se permettent de faire ce que ce député a fait est extrêmement choquant.
00:40:48 Présomption d'innocence, on va attendre que la justice se présente.
00:40:51 Mais en tout cas, il est accusé.
00:40:52 En tout cas, les accusations sont très graves
00:40:55 et la défense est très étonnante.
00:40:57 On revient bien sûr à l'affaire
00:40:58 avec peut-être d'autres réactions qui interviendront d'ici là.
00:41:01 Mais dans le reste de l'actualité,
00:41:03 il y a aussi cette autre histoire qui nous a beaucoup interpellées.
00:41:06 Ça se passe à Villerue.
00:41:07 L'homme à l'origine d'une fusillade en pleine rue
00:41:09 a été inculpé de tentative d'assassinat,
00:41:11 recel de biens, menace de mort.
00:41:13 Vous le savez, il y a eu des mentions record à son casier.
00:41:16 Inutile de le rappeler, je crois que c'est entre 120 et 140.
00:41:19 Les habitants, eux, n'en reviennent toujours pas.
00:41:22 Le reportage est signé Régine Delfour, Fabrice Esner.
00:41:24 Commentaire Marine Sabourin.
00:41:26 Mon fils, il se trouvait ici, là.
00:41:28 Et quand il a vu le tireur arriver,
00:41:30 en fait, il a voulu s'enfuir, sûrement pour plonger.
00:41:32 Il se cachait là.
00:41:33 Kenzo, le fils de Cindy,
00:41:35 âgé de seulement 17 ans,
00:41:37 est la plus jeune victime de la fusillade.
00:41:39 Alors qu'il était près d'une des barres d'immeubles avec ses amis,
00:41:42 il a reçu un tir dans la tête et est aujourd'hui dans le coma.
00:41:45 Sa mère rappelle qu'il n'a rien à voir avec les trafics de stupéfiants.
00:41:49 Au total, 4 hommes et une femme ont été blessés samedi soir.
00:41:53 Eux, ils ont pris perpète pour toute leur vie, pour rien.
00:41:56 Pour 2 personnes ou 3 personnes
00:41:58 qui sont recherchées par une autre personne pour des vengeances.
00:42:01 Il faut que ça s'arrête.
00:42:02 À Villerue, ce lieu est connu comme étant un point de trafic de drogue.
00:42:06 Malik est un habitant du quartier
00:42:08 et connaît bien l'auteur présumé des faits.
00:42:10 Quelques jours avant la fusillade, il avait déjeuné avec lui.
00:42:13 Il est ressorti de prison.
00:42:15 Je lui ai demandé de rester tranquille et de se ranger.
00:42:20 Il était clair, il voulait se ranger.
00:42:23 C'est quelqu'un qui était apparemment clair dans sa tête.
00:42:28 Et moi, j'étais content pour lui qu'il soit une des personnes qui m'écoute.
00:42:32 Le suspect principal est père d'au moins un enfant.
00:42:35 Sa grand-mère maternelle décrit un homme perturbé.
00:42:38 C'est un gosse qui est malheureux dans son cœur,
00:42:41 drogué en plus, dans de mauvaises fréquentations.
00:42:44 Des habitants sous le choc,
00:42:46 l'état de santé des 5 victimes reste quant à lui très fragile.
00:42:50 Cette femme qu'on a entendue à la fin du reportage
00:42:53 est revenue un peu plus en détail sur le profil de cet homme
00:42:56 qui visiblement, selon elle, n'a aucune conscience de ce qu'il fait.
00:43:00 Tous les gens qui le connaissent, c'était un coup de fourie.
00:43:03 Il a dû sniffer de la cocaïne,
00:43:05 il devait être complètement à côté de ses pompes.
00:43:07 Il est venu pour venger ses frères avec une arme.
00:43:09 Il a tiré dans tous les sens.
00:43:10 Il y a des balles qui se sont perdues sur des victimes innocentes.
00:43:13 Mais lui, il n'a même pas réalisé qu'il y avait des balles qui allaient se perdre.
00:43:16 Dans sa folie, lui, tout ce qu'il a pensé,
00:43:18 c'est tirer sur les gens qui ont fait du mal à quelqu'un qu'il aime.
00:43:21 Mais il n'a pas percuté que des balles, ça se perd,
00:43:25 que ça va impacter d'autres personnes qui n'ont rien à voir.
00:43:27 Conscience et éducation aussi, Judith Vintraub.
00:43:31 Oui, face au profil décrit,
00:43:33 on a le droit de témoigner d'une dangerosité extrême.
00:43:37 On revient au début de l'émission.
00:43:39 On aimerait que dans les cas, et notamment les cas de récidive,
00:43:43 la justice fasse preuve de la même sévérité,
00:43:46 qu'on soit puissant ou misérable.
00:43:49 Pourquoi je dis éducation ?
00:43:50 Parce que de ce que j'ai lu dans cette histoire,
00:43:52 je crois que cet homme a plusieurs frères
00:43:54 qui eux-mêmes ont eu affaire à la justice.
00:43:57 Et on se demande, en bout de chaîne,
00:43:59 que faisaient les parents,
00:44:00 et quel genre d'éducation ils ont pu inculquer aussi,
00:44:03 pour que toute une fratrie se retrouve ainsi confrontée
00:44:05 à un système judiciaire quand même.
00:44:07 Oui, ça ressemble à la famille Traoré d'ailleurs,
00:44:09 ce type de parcours.
00:44:10 Là, ce qui est en tout cas extrêmement étonnant,
00:44:13 c'est le discours de la témoin qui minimise tout.
00:44:16 La personne a quand même 140 faits inscrits à son casier judiciaire.
00:44:21 Elle ne peut pas dire "il a eu un coup de folie,
00:44:24 il voulait protéger ceux qu'il aimait".
00:44:25 Un des problèmes aussi de cette grande criminalité,
00:44:28 c'est justement ce type de discours.
00:44:30 C'est ce côté, c'était limite "le pauvre,
00:44:33 il a dû prendre un peu de cocaïne".
00:44:35 Moi, je ne trouve pas qu'elle minimise.
00:44:36 Elle dit "c'est logique".
00:44:37 Ça cadre avec l'ensemble de son comportement.
00:44:40 Donc, elle dit en fait qu'il était dangereux
00:44:43 et qu'il n'aurait jamais dû se retrouver dehors.
00:44:45 Alors moi, c'est marrant parce que comme quoi
00:44:47 on n'entend pas toujours la même chose,
00:44:48 mais moi ce que j'ai entendu, c'est "il est paumé,
00:44:51 il est malheureux, il vient d'une famille qui ne va pas bien".
00:44:55 Il voulait venger ses frères parce qu'il les aime.
00:44:57 Il aimait quelqu'un, il voulait protéger quelqu'un qui l'aimait.
00:45:00 Il y a ça aussi.
00:45:01 Je trouve qu'il y a beaucoup quand même dans les termes utilisés
00:45:04 de choses qui justifient ou minimisent.
00:45:07 Et je pense qu'on est peut-être au cœur de l'ambiguïté
00:45:10 qu'il y a dans ces quartiers qui souffrent
00:45:12 du racket permanent qu'ils subissent,
00:45:14 mais qui sont aussi, qui vivent avec ces gens-là
00:45:17 et qui ont tissé des liens.
00:45:19 Et cette ambiguïté, elle empêche le travail cohérent
00:45:23 des forces de police.
00:45:24 Alors justement, ça nous conduit à vous montrer ce sondage,
00:45:28 ces news sur la justice pour les multirécidivistes,
00:45:32 l'idée que s'en font les Français, ce qu'ils veulent en la matière.
00:45:36 C'est assez intéressant de le regarder à l'aune
00:45:38 de ce qu'on demandait il y a encore quelques semaines, quelques mois.
00:45:40 Regardez, ça c'est la photographie du 17 mai.
00:45:43 On est allé un petit peu vite, pardon.
00:45:44 Est-ce qu'on pouvait revenir à l'autre carton pour comparer ?
00:45:47 Revenir en arrière, c'est allé un tout petit peu vite.
00:45:50 Aujourd'hui, on le voit bien, il y a 89% des Français
00:45:54 qui estiment que la justice est trop laxiste
00:45:57 avec les multirécidivistes, on précise.
00:45:59 Et donc, ça c'est le 17 mai, en février ou en janvier,
00:46:02 si on prend le deuxième carton, c'est donc en janvier,
00:46:05 le 10 janvier, donc il y a 3-4 mois, 87% disaient oui.
00:46:09 Ce qui veut dire qu'en l'espace de 3 mois, Jean Terlier,
00:46:11 on a quand même gagné 2 points.
00:46:13 Là, il y a une recrudescence peut-être à la lumière
00:46:15 des histoires qui sont mises en exergue,
00:46:18 mais on voit bien quand même que cette volonté
00:46:21 est en train de s'affirmer trimestre après trimestre.
00:46:24 Oui, alors...
00:46:26 On estime que le boulot n'est pas fait en tout cas.
00:46:28 Oui, et j'allais dire, malgré tout,
00:46:31 c'est vrai que le fait dont on parle est un fait tragique.
00:46:35 Gabriel Attal a dit que c'était un immense gâchis.
00:46:38 Évidemment, 144 demandes de donations à son casier.
00:46:42 Il sort de prison, il recommet cette tuerie
00:46:47 en plus de ça apparemment considérant qu'il est sous l'effet de la drogue,
00:46:52 en considérant, je reviens un peu sur les propos qui ont été tenus,
00:46:55 c'est une circonstance aggravante,
00:46:57 ce n'est pas une circonstance atténuante de ce qu'on peut faire.
00:47:00 Sur le sentiment que les Français ont
00:47:03 que cette justice en cas de récidive serait trop laxiste.
00:47:06 Est-ce que c'est le sentiment ou est-ce que c'est juste
00:47:08 le constat et l'analyse qu'ils en font ?
00:47:10 Ce n'est plus un sentiment en fait.
00:47:12 Ils voient ce qui se passe.
00:47:14 Le type est dehors après 140 condamnations.
00:47:16 Je suis venu avec, je pourrais vous le faire passer,
00:47:19 mais j'incite les Françaises et les Français qui nous regardent aujourd'hui
00:47:21 à venir le regarder.
00:47:22 Il y a des chiffres, si vous allez sur justice.fr,
00:47:25 sur les vrais chiffres de la justice pénale.
00:47:27 Et notamment quand vous regardez ces chiffres de la justice pénale,
00:47:29 vous constatez aujourd'hui qu'on a un phénomène de surpopulation carcérale.
00:47:34 Aujourd'hui, on a 60 000 places de prison.
00:47:36 On a 71 000 personnes qui sont aujourd'hui en prison.
00:47:39 Et donc, on ne peut pas les condamner, ça veut juste dire qu'ils demandent des places.
00:47:42 Pas que la justice est suffisante.
00:47:44 Je vous donnerai deux autres chiffres.
00:47:46 Sur la durée moyenne de l'emprisonnement ferme en matière correctionnelle,
00:47:49 en 2000, on était en moyenne à 7 mois.
00:47:51 On est en 2021 à 9 mois en moyenne.
00:47:54 Ça veut dire qu'on est à +32% de durée d'emprisonnement en matière correctionnelle.
00:47:58 Et c'est la même chose en matière criminelle, on est à +12%.
00:48:02 On est sur la durée moyenne d'emprisonnement en France,
00:48:05 on est 15 ou 20%, de 15 à 20%,
00:48:09 de manière plus importante que dans les autres pays de l'Union européenne.
00:48:12 C'est dans ce sens que si on sait quel type de faits sont condamnés,
00:48:15 parce que si entre temps le niveau de violence est accru,
00:48:18 c'est logique que vous ayez ça.
00:48:20 Face à ce qu'on vient de vivre, face à ces 140 condamnations,
00:48:24 je suis désolée monsieur le député,
00:48:26 même si vos chiffres, je ne les remets pas en question,
00:48:29 c'est juste inentendable.
00:48:31 Et à un moment donné, quand on s'adresse au peuple,
00:48:34 il faut pouvoir assumer en disant "140 faits, c'est insupportable".
00:48:39 Ce n'est pas pareil que les condamnations.
00:48:44 140 faits, ça veut dire qu'il s'est passé,
00:48:47 en tout cas comme ici en tête présente, il a été condamné au judicium.
00:48:51 La justice a manifestement échoué avec cette mesure.
00:48:55 On est bien d'accord, mais sur le sentiment d'une justice
00:48:58 qui serait laxiste par rapport aux chiffres que je vous donne,
00:49:01 ce n'est manifestement aujourd'hui pas le cas.
00:49:03 On a 95% de taux de réponse pénale.
00:49:07 Donc les gens se trompent, ils appréhendent mal la situation.
00:49:10 Le sentiment qu'on peut avoir à travers ce type d'affaires-là,
00:49:13 je pense, biaise un peu leur avis sur le fait que la justice soit célèbre.
00:49:16 Il faudrait qu'on leur envoie les chiffres.
00:49:18 On devrait leur envoyer des newsletters tous les mois en disant
00:49:20 "il y a eu tant d'affaires traitées, tant de condamnations,
00:49:23 faites-vous votre propre opinion".
00:49:25 On va surtout expliquer aux policiers que franchement,
00:49:27 ils en font des tonnes et qu'ils feraient mieux de se taire
00:49:29 parce que manifestement, ils sont surprotégés par une justice
00:49:33 qui est extrêmement ferme.
00:49:35 - Les gens dans les quartiers qui se plaignent de voir revenir
00:49:38 leur agresseur dix jours après avoir été agressé,
00:49:41 on va leur dire aussi franchement...
00:49:43 - Je ne vais pas vous le faire commenter, mais je tenais quand même,
00:49:45 parce qu'on ne va plus en reparler, à vous montrer,
00:49:47 on ne va pas pouvoir le commenter, malheureusement on est pris par le temps,
00:49:49 ce plan anti-délinquance qui est prévu pour l'été,
00:49:51 parce que quand même, la police se met en ordre de bataille,
00:49:54 en tout cas les pouvoirs publics.
00:49:56 231 policiers de sécurité publique, 11 compagnies de CRS,
00:49:59 66 unités de motocyclistes, 360 gendarmes se déplaceront
00:50:02 des terres vers les côtes pour assurer la tranquillité
00:50:06 soit des riverains, soit des vacanciers.
00:50:09 Des chiffres comme ça, brut, c'est difficile de les évaluer,
00:50:12 mais c'est pas un enjeu énorme.
00:50:14 - Ce qui est le plus difficile à évaluer, en tout cas,
00:50:16 c'est l'état de fatigue et l'usure des forces de police.
00:50:19 - Merci, juste qu'on est pris par le temps, on y revient après.
00:50:21 Merci Judith, à tout à l'heure.
00:50:23 - Pardon.
00:50:25 - Non, c'est pas grave.
00:50:28 - Nous sommes de retour pour la suite et presque fin de 90 minutes info.
00:50:32 Nous allons retrouver sans plus tarder Mathieu Deveze,
00:50:34 pour le rappel des principaux titres de l'actualité.
00:50:36 Bonjour Mathieu.
00:50:37 - Bonjour à tous.
00:50:40 Les trois hommes soupçonnés d'avoir agressé le petit-neveu de Brigitte Macron
00:50:43 ont été placés en détention provisoire.
00:50:45 Ils le resteront jusqu'à leur procès le 5 juin prochain.
00:50:48 Âgés de 20, 22 et 34 ans, ils sont suspectés d'avoir passé à tabac lundi soir
00:50:53 Jean-Baptiste Tronieux, propriétaire de la chocolaterie familiale à Amiens.
00:50:58 Le taux de chômage en France est à son niveau le plus bas depuis plus de 40 ans.
00:51:01 Selon l'INSEE, il est resté stable au premier trimestre,
00:51:04 à 7,1% de la population active.
00:51:07 Et au total, le nombre de chômeurs atteint 2 200 000 personnes.
00:51:11 Enfin, le permis de conduire sera bientôt dématérialisé
00:51:14 et disponible sur votre téléphone.
00:51:16 Trois départements le testeront d'ici la fin de l'année.
00:51:18 Il s'agit du Rhône, des Hauts-de-Seine et de l'Eure-et-Loire.
00:51:21 Le reste du territoire sera concerné en début d'année prochaine.
00:51:26 Merci beaucoup Mathieu.
00:51:27 Nous allons nous intéresser à l'un des titres que vous évoquiez à l'instant.
00:51:30 C'est bien sûr cette agression retentissante à Amiens
00:51:33 d'un membre de la famille Macron-Tronieux,
00:51:36 en l'occurrence le petit-neveu de Brigitte Macron.
00:51:39 Et donc ces comparutions immédiates qui finalement n'interviendront,
00:51:44 Maureen Vidal, que le 5 juin prochain pour trois d'entre eux.
00:51:48 Mais en attendant, ils ne seront pas dans la nature.
00:51:54 Exactement Nelly, des tensions provisoires pour les trois agresseurs
00:51:57 jusqu'au 5 juin, date de leur jugement.
00:52:00 Il s'agit de trois hommes âgés de 20, 22 et 34 ans.
00:52:03 Durant l'audience, le procureur a dépeint un tableau
00:52:06 de ces trois personnages, récidivistes pour des faits de violence.
00:52:09 L'un d'entre eux a même déjà été jugé pour viol sur mineurs
00:52:12 et deux d'entre eux récidivistes pour dégradation des vitres de locaux SNCF.
00:52:16 Leur avocat les a qualifiés de recalés de la société, sans emploi.
00:52:20 Les trois étaient plutôt calmes, en contrepartie dans le boxe
00:52:23 ils écoutaient l'audience et répondaient aux questions qui leur étaient posées.
00:52:26 Le père de Jean-Baptiste Tronu était également présent,
00:52:29 il était calme et discret dans son coin, il écoutait l'audience.
00:52:32 Merci beaucoup Maureen pour toutes ces précisions.
00:52:34 Il y a une jeune fille aussi de 16 ans qui, elle, comparaîtra devant un juge.
00:52:38 Pour enfants, c'est important de le préciser.
00:52:40 Au départ, ils étaient huit agresseurs, quatre qui ont été relâchés
00:52:43 à l'issue de la garde à vue, faute d'éléments matériels
00:52:47 les incriminant suffisamment.
00:52:49 Et puis donc ces trois-là qui comparaîtront le 5 juin, en milieu d'après-midi.
00:52:54 Écoutons l'un des hommes qui les représente à la sortie.
00:52:57 Il est ressorti des débats en garde à vue,
00:53:01 que personne n'avait beaucoup de convictions politiques.
00:53:04 Ce qui choque le plus, c'est leur profil.
00:53:07 En fait, voilà, c'est tous des jeunes adultes, plus une mineure,
00:53:12 qui ont un parcours un peu chaotique, un peu cabossé,
00:53:15 qui ont des difficultés d'ordre psychologique pour la plupart.
00:53:20 Il y en a un qui est sous curatel, il y en a qui peut-être devraient l'être,
00:53:23 qui n'ont pas de boulot, qui sont un peu des recalés,
00:53:30 qui sont des déclassés en tout cas, on va dire ça,
00:53:33 sans pour autant qu'il y ait un combat politique de leur part, au loin de là.
00:53:37 Une fois qu'on a dit ça, tout n'est pas non plus excusable
00:53:41 au nom des misères sociales supposées.
00:53:43 Rien n'est excusable, parce qu'il y a beaucoup de gens
00:53:46 qui sont dans la misère sociale et qui pour autant ne se sentent pas autorisés
00:53:51 à commettre des agressions, surtout de la violence,
00:53:55 dont celle dont a été victime le petit neveu de Brigitte Macron.
00:54:02 Ça n'est en aucun cas une excuse.
00:54:06 On comprend bien que l'avocat dit que ça n'est pas politique,
00:54:09 au sens que c'est vraiment le niveau zéro de la pensée politique,
00:54:14 puisqu'il s'agit de s'en prendre à quelqu'un qui est de la famille de l'homme Macron.
00:54:22 Il n'y a pas de pensée structurée, on est bien incapable de dire
00:54:27 si c'est quelque chose qui se rattache à l'ultra-gauche ou à l'ultra-droite,
00:54:33 tellement c'est infrapolitique.
00:54:37 En aucun cas, ça ne peut constituer une excuse.
00:54:41 Et puis il y a beaucoup d'émotion dans cette ville d'Amiens,
00:54:44 parce que cette chocolaterie familiale est très connue.
00:54:47 Je crois qu'ils ont plusieurs boutiques, plusieurs enseignes.
00:54:50 C'est l'un des agresseurs qui le reconnaît lui-même.
00:54:53 Je vous propose d'écouter le témoignage.
00:54:55 On parle de ces jeunes qui s'en prennent à la personne du petit neveu,
00:55:00 dont le nom est ostensiblement indiqué sur la boutique.
00:55:04 Et on comprend à travers le témoignage d'autres commerçants de la rue
00:55:07 que ce n'est pas la première fois que ça arrive.
00:55:09 C'est quand même une circonstance aggravante aussi.
00:55:12 Augustin Denadieu pour le résumer.
00:55:14 Quelques heures après l'agression, la rue du chocolatier Tronieux
00:55:18 a retrouvé son calme à Amiens.
00:55:20 La majorité des Amiénois qui passent devant la boutique hier soir
00:55:24 ne comprennent toujours pas.
00:55:26 Ça nous choque et c'est dégueulasse.
00:55:28 On ne fait pas ça.
00:55:29 Si tu n'as pas la même idée que cette personne, il ne faut pas le faire.
00:55:34 On n'est pas des bêtes, on est des humains.
00:55:36 Franchement, je trouve ça nul et bête.
00:55:38 Après, chacun prend ce qu'il veut.
00:55:40 Chacun a sa façon de penser.
00:55:42 Mais bon, arriver à un stade-là, c'est bête.
00:55:44 Ça en prend dans sa famille ou la famille de sa femme.
00:55:48 Je trouve que c'est inadmissible.
00:55:50 Il ne serait-ce qu'insulter quelqu'un, déjà un contre un,
00:55:53 je trouve ça totalement idiot.
00:55:55 Mais alors là, huit contre un, c'est impossible, c'est inimaginable.
00:55:58 Lors de la violence, l'établissement et les équipes de Jean-Baptiste Tronieux
00:56:01 y étaient confrontés tous les jours, selon un commerçant voisin.
00:56:04 Ça devient très compliqué parce qu'aujourd'hui, à n'importe quel moment de la journée,
00:56:08 vous avez des clients qui entrent et qui les insultent.
00:56:11 Donc, moralement, humainement, pour ces hommes et ces femmes
00:56:14 qui travaillent dans cet établissement, et pour Jean-Alexandre Tronieux également,
00:56:18 je pense qu'il doit y avoir de l'incompréhension.
00:56:21 Huit personnes ont été interpellées et étaient toujours en garde à vue ce mardi.
00:56:25 Le petit-neveu de Brigitte Macron s'est vu prescrire quatre jours d'ITT suite à ses blessures.
00:56:30 C'est ça qui est terrible, c'est qu'on sent bien qu'il y a une récurrence genterlier en l'espèce
00:56:35 et qu'aller travailler pour cette famille, ça ne doit pas être simple tous les jours maintenant.
00:56:39 Oui, ça doit être même impossible.
00:56:42 On l'a vu, ce n'est pas la première fois, c'est des insultes.
00:56:45 Là, on a passé un cap.
00:56:47 J'allais dire, c'est le degré zéro, je pense, de la contestation politique
00:56:51 et de la revendication politique.
00:56:53 On avait beaucoup vu ça sur les permanences de parlementaires,
00:56:56 notamment, et j'allais dire, malheureusement, on avait presque fait notre affaire.
00:57:00 Aujourd'hui, c'est de plus en plus les maires qui sont attaqués,
00:57:04 avec les devantures des mairies qui sont taguées.
00:57:07 On va même jusque dans leur domicile.
00:57:09 Et puis aujourd'hui, on a ces actes de violence,
00:57:12 qui sont des actes de violence manifestement politiques,
00:57:14 puisqu'on s'en prend à un des membres de la famille du président de la République.
00:57:18 Parce que c'est un des membres de la famille du président de la République
00:57:21 que l'on va vouloir en découte, parce qu'on essaie d'exprimer une contestation.
00:57:26 Encore une fois, je crois que c'est insupportable.
00:57:28 J'espère que la justice permettra de déterminer quelles étaient les motivations
00:57:33 et entrera en voie de condamnation de manière très sévère.
00:57:36 Et le président de la République, lui-même, a été amené à s'expliquer
00:57:39 sur cette agression qui a visé directement son petit-neveu.
00:57:43 Je vous propose de l'écouter.
00:57:44 Il a été agressé parce que c'est notre petit-neveu.
00:57:47 Et j'ai eu l'occasion à plusieurs reprises de le dire et de le répéter.
00:57:52 La violence n'a pas place en démocratie, quelle qu'elle soit,
00:57:55 et en particulier dans la nôtre.
00:57:57 Il a été confronté à la brutalité, à la violence, à la bêtise.
00:58:01 Et avec beaucoup de courage, ce jeune papa s'est interposé pour protéger sa boutique.
00:58:06 Il a encore aujourd'hui des examens à faire.
00:58:08 Je souhaite qu'il soit complètement rétabli.
00:58:11 C'est la justice qui aura évidemment à se prononcer.
00:58:14 En tant que concle, je considère ces actions comme absolument inacceptables.
00:58:22 En tant que président de la République, elles sont inqualifiables.
00:58:25 Et nous continuerons de nous battre contre toute forme de violence,
00:58:27 d'où qu'elle vienne, et qui que ce soit, qui soit touché dans notre société.
00:58:31 Céline Pina, je crois que c'est Brigitte Macron qui, elle-même,
00:58:34 avait mieux résumé la situation hier lorsqu'elle dit, là il dit bêtise,
00:58:40 mais elle l'avait déjà dit hier dans son communiqué, si vous vous souvenez.
00:58:42 Elle avait dit la violence, la lâcheté, c'est important, et la bêtise.
00:58:47 Ça résume assez bien la situation à laquelle on fait face ?
00:58:50 Oui, tout à fait.
00:58:51 Et ça résume aussi les ingrédients de la diffusion de la violence.
00:58:55 Le problème, c'est que dans une société démocratique,
00:58:57 à partir du moment où on refuse la dispute ritualisée,
00:59:01 autrement dit l'affrontement par le verbe, par les propositions politiques différentes, etc.
00:59:07 Quand on tombe dans la violence, à ce moment-là, on sort de la démocratie.
00:59:11 Et la multiplication de ce type de faits, l'aveuglement et ce que ça dit
00:59:16 du niveau d'une certaine population, est réellement problématique.
00:59:20 Un dernier mot peut-être, Judith, sur cette histoire ?
00:59:23 Oui, ce qui est important, c'est que les responsables politiques
00:59:27 condamnent tous et condamnent sans ambiguïté à la France insoumise.
00:59:33 François Ruffin l'a fait. Il n'y a aucune ambiguïté.
00:59:36 Enfant du pays aussi, il est damien, il connaît bien cette religion.
00:59:39 Aucune ambiguïté dans les mots qu'il emploie.
00:59:41 Jean-Luc Mélenchon, en revanche, dit d'abord sur Twitter
00:59:45 qu'il a été contraint à la réaction sous la pression des médias,
00:59:53 ce qui est assez curieux.
00:59:55 Et ensuite, en profite pour se victimiser une nouvelle fois
01:00:00 et donc pour relativiser la gravité des faits.
01:00:03 Il parle d'une forme d'injonction de la part des commentateurs
01:00:06 à se prononcer alors que, voilà, lorsque eux sont victimes de racisme,
01:00:12 ça n'est pas fait, selon lui.
01:00:14 Et il lui exprime finalement sa compassion en joignant sa protestation à la sienne.
01:00:19 Et il demande donc à Macron, le terme employé, et Madame d'en faire autant
01:00:23 pour nos amis agressés ou menacés, sans réserver leur sollicitude
01:00:26 aux sols et mours quand ils furent molestés.
01:00:28 Tout cela est toujours un peu conditionné.
01:00:30 C'est violent et parfaitement hypocrite parce qu'il place le mot compassion
01:00:34 pour qu'on ne puisse pas lui faire de procès.
01:00:36 La réalité, c'est qu'il n'y a aucune compassion, voire une justification
01:00:40 induit de la violence en disant "regardez quand ça tombe sur nous".
01:00:45 Sauf qu'il n'a même pas d'exemple très concret à apporter,
01:00:48 alors que les exemples concrets de gens de la LFI
01:00:51 qui ont proclamé leur haine envers Emmanuel Macron, on en a énormément.
01:00:56 Voilà, on va s'interrompre quelques petits instants.
01:00:58 On reviendra à une affaire que le Figaro a sortie sur la DGSI
01:01:02 qui épingle des fonds de dotation accordés aux frères musulmans.
01:01:07 Vous verrez, c'est assez impressionnant, une sorte de coup de filet,
01:01:10 comme ça, financier, on est allé mettre le nez sur la manière
01:01:13 dont ils diversifient leurs actifs et/ou la manière dont ils financent
01:01:17 certaines activités illicites pour certaines.
01:01:20 Vous nous en parlez dans un instant, je vous dis à tout à l'heure.
01:01:26 Nous sommes de retour pour la toute fin de l'émission.
01:01:28 Je voulais vous parler de cette histoire avec l'État qui frappe
01:01:30 au portefeuille des frères musulmans 20 fonds de dotation douteux
01:01:34 ont été épinglés par la DGSI, 8 d'entre eux déjà suspendus
01:01:38 et il y aurait plusieurs millions d'euros déjà gelés.
01:01:41 C'est votre journal, Judith Vintraub, Le Figaro, qui sort cette enquête.
01:01:45 Justement, le résumé, ici en image.
01:01:48 Face à l'islam radical, l'exécutif accélère son offensive
01:01:54 avec en ligne de mire le financement des frères musulmans.
01:01:57 Pour Arnaud Lacheret, professeur en sciences politiques,
01:02:00 c'est le seul moyen de contrer leur progression.
01:02:03 Ce genre d'organisation islamiste, il faut les prendre par le porte-monnaie.
01:02:07 Si réellement ça se révèle efficace, je pense qu'on a aujourd'hui
01:02:12 les outils juridiques pour les mettre à terre, ça fera un réseau
01:02:18 d'influence en moins pour les frères musulmans en France.
01:02:21 La DGSI a identifié une vingtaine de fonds de dotation douteux
01:02:25 liés à l'islam politique.
01:02:27 Selon nos confrères du Figaro, 25 millions d'euros auraient déjà été gelés.
01:02:32 Des actions concrètes qui pourraient avoir d'importantes conséquences
01:02:35 pour les structures séparatistes.
01:02:37 Pas mal de petites associations qui sont en fait des mosquées déguisées,
01:02:42 il y a pas mal d'écoles privées hors contrat ou écoles sous contrat
01:02:46 qui vivaient vraiment grâce à ce type de revenus.
01:02:49 A partir du moment où on va couper ça, il y a beaucoup de ces outils
01:02:54 de propagande qui vont se mettre à avoir de plus en plus de difficultés
01:02:57 et à disparaître.
01:02:58 Depuis la loi séparatiste à l'automne 2021, Gérald Darmanin demande
01:03:02 au préfet de renforcer les contrôles de chaque fonds de dotation.
01:03:06 Alors comment ça fonctionnait ? Les frères qui investissaient
01:03:09 dans ces fonds, ça servait à financer des salles de prière,
01:03:13 l'entretien de mosquées, tout cela de manière illégale.
01:03:17 Pas seulement des lits.
01:03:18 A verser aussi des aides aux entreprises qui autorisent le port du voile.
01:03:22 Donc il y a du prosélytisme, bien sûr tout ça sur fond de prosélytisme religieux.
01:03:26 Et très peu, ça s'est dit par ce spécialiste en fin de reportage,
01:03:30 il y avait très peu de contrôles en préfecture.
01:03:32 C'est là que ça doit changer finalement aussi.
01:03:34 Oui, c'est là que ça commence à changer.
01:03:36 Alors il faut préciser que d'après notre enquête, ça concerne des fonds
01:03:40 qui sont arrivés il y a longtemps, qui ont été créés en 2008,
01:03:44 c'est effectivement la loi séparatisme de 2021 qui a donné à l'exécutif
01:03:49 les outils juridiques et légaux pour s'y attaquer.
01:03:53 Mais en fait, d'après ce qu'on sait, depuis deux ans, la France a fait passer
01:03:58 le message aux États du Golfe et notamment au Qatar d'arrêter ces sources de financement.
01:04:03 Donc ce sont des sommes qui étaient arrivées avant et qu'on a fait fructifier avant.
01:04:09 C'était évidemment un des moyens essentiels pour s'attaquer au frérisme,
01:04:15 dont je rappelle que l'ambition est d'établir le califat sur le monde.
01:04:20 Donc c'est vraiment une entreprise de conquête politique
01:04:25 pour asseoir une idéologie, l'idéologie islamiste.
01:04:31 Je suis ravie que ça fonctionne et qu'il y ait eu des prises déjà.
01:04:38 Je regrette simplement que ça n'aille pas plus vite.
01:04:41 Pour mémoire, il y a une histoire qui défrait la chronique depuis des années,
01:04:45 c'est celle du financement et du fonctionnement du lycée AVEROS de Lille.
01:04:50 C'est le plus grand établissement privé sous contrat musulman.
01:04:54 Xavier Bertrand, qui est le président de la région Nord, a refusé de verser
01:04:59 les subventions que la loi l'obligeait à donner à cet établissement.
01:05:03 Il a été condamné une première fois, à le faire quand même,
01:05:06 condamné une deuxième fois, alors même qu'on a la preuve
01:05:10 que ce lycée reçoit des subsides, notamment de Qatar Charity.
01:05:15 Et là, il a de nouveau refusé, et de nouveau il est condamné,
01:05:20 et de nouveau il a fait appel au Conseil d'État,
01:05:22 qui l'a condamné une première fois.
01:05:24 Alors ce serait bien que l'action des pouvoirs publics soit cohérente.
01:05:27 Ce qui serait bien, c'est de comprendre sur quoi le Conseil d'État s'est appuyé
01:05:30 pour justifier la condamnation.
01:05:32 Comme quoi, quand même, quand l'arsenal législatif est en œuvre...
01:05:36 Ça je peux vous le dire, c'est sur la situation d'urgence financière de l'établissement.
01:05:39 C'est ça qui a été...
01:05:40 C'est ça qui est fou.
01:05:41 Donc il y avait besoin de moyens, donc il fallait les octroyer, quoi qu'il arrive.
01:05:44 Entre temps, on a appris que l'établissement se finançait d'une manière
01:05:48 qui n'était absolument pas légale, donc en plus...
01:05:51 Très bonne enquête du Canard Enchaîné aujourd'hui.
01:05:53 Mais ça n'a pas suffi à enlever la condamnation.
01:05:55 Et non.
01:05:56 Parce que c'était considéré comme un autre volet, une autre ramification de l'affaire.
01:06:01 Mais ceci dit, sur ces questions-là, on peut quand même saluer l'action du gouvernement.
01:06:06 Parce que seule la France s'est aussi portée au niveau de l'Europe.
01:06:09 Parce qu'un deuxième problème, c'est le financement par l'Europe des réseaux fréristes.
01:06:13 Notamment au travers de la Femiso, au travers de l'Enar,
01:06:16 qui est censée lutter contre le racisme et qui en fait promeut l'islam politique.
01:06:20 Au niveau du Parlement européen aussi.
01:06:22 Et la France paye très cher ces positionnements-là.
01:06:24 Donc, pour le coup, on peut tirer son chapeau au gouvernement.
01:06:28 Parce que sur ces questions-là, je crois que beaucoup de gens hurlent depuis des années en disant
01:06:33 qu'il y a de vrais problèmes de financement de la propagande islamiste.
01:06:38 Et enfin, on voit les premiers résultats tomber,
01:06:41 que ça continue et que ça s'amplifie.
01:06:43 Parce que Qatar-Chariti, par exemple, mériterait tout à fait de rentrer dans ce cadre.
01:06:47 Eh bien, on verra si c'est le début, si c'est le prélude à un grand coup de pied dans la fourmière.
01:06:51 Jean Terlier, comme quoi, quand il y a de la volonté politique,
01:06:54 à partir du moment où l'arsenal législatif existe,
01:06:56 en l'occurrence la loi séparatiste de 2021, qui est relativement récente, on le souligne,
01:07:00 on peut faire des choses.
01:07:02 Mais il faut s'en donner les moyens.
01:07:03 Oui, il faut s'en donner les moyens.
01:07:04 Je pense que c'est à mettre au crédit de Gérald Darmanin.
01:07:07 C'est lui qui a porté cette loi sur le séparatisme.
01:07:09 Et ça a été dit qu'il est venu renforcer la possibilité pour la DGSI
01:07:13 d'opérer des contrôles et de venir taper au portefeuille
01:07:17 ces soi-disant associations qui prônent aujourd'hui la charia contre les lois de la République.
01:07:23 Il faut les taper très fort.
01:07:24 C'est ce qui a été fait.
01:07:25 C'est aussi également des effectifs supplémentaires qui ont été votés
01:07:28 à l'endroit de nos forces de l'ordre et à ces enquêteurs qui vont faire le travail,
01:07:33 le travail en amont.
01:07:34 C'est une enquête très fine.
01:07:36 C'est extrêmement compliqué.
01:07:37 C'est des transactions financières, c'est des virements, c'est des fonds d'investissement.
01:07:41 Il y a des experts du Blanchiment.
01:07:43 C'est les enjeux de demain, c'est ce qu'on a évoqué dans le cadre,
01:07:45 et qu'on a voté dans le cadre de la rotation de programmation du ministère de l'Intérieur,
01:07:49 qui a permis de créer encore des moyens dédiés supplémentaires
01:07:52 pour venir renforcer les équipes déjà existantes.
01:07:55 Quand vous voyez ça, vous vous dites "Ah, c'est peut-être la fin de l'impunité
01:07:59 pour ces groupes qui agissent avec la plus grande opacité
01:08:02 et en ayant toujours un train d'avance sur les pouvoirs publics".
01:08:05 En tout cas, je l'espère, et j'espère aussi parce qu'au niveau des préfectures,
01:08:09 on avait désarmé les préfets de leur pouvoir de contrôle,
01:08:12 que ce soit d'ailleurs sur les actes des collectivités locales
01:08:15 ou que ce soit sur ce type d'associations.
01:08:18 Tout devenait déclaratif et n'était jamais vérifié.
01:08:21 C'est très bien. En fait, effectivement, de temps en temps en France,
01:08:25 on étouffe sous la bureaucratie, mais quand on sait qu'on est attaqué
01:08:28 par des systèmes idéologiques extrêmement violents
01:08:31 et que sur ce point, on ferme les yeux et on laisse tout passer,
01:08:34 je trouve que la fin de l'impunité, et en tout cas ces annonces-là, sont très importantes.
01:08:39 Maintenant, ne jamais relâcher la vigilance parce qu'on n'est qu'au début.
01:08:43 On a fait pour l'instant des pas relativement modestes,
01:08:46 même si 25 millions, ça paraît énorme, l'argent que brassent les frères musulmans.
01:08:50 C'est très peu.
01:08:52 En France ou ailleurs, c'est très peu.
01:08:54 Donc si ça ne s'amplifie pas, cela n'aura pas d'effet et on ne pourra pas lutter
01:08:59 parce que derrière, c'est l'ensemencement des esprits,
01:09:02 c'est la radicalisation des personnes, c'est le refus de notre civilité qui est en jeu.
01:09:06 20 fonds détectés, 8 d'ores et déjà suspendus.
01:09:10 On peut imaginer que les 12 autres le seront dans la foulée,
01:09:13 si c'est du même ordre.
01:09:15 On peut raisonnablement penser qu'on est là au début d'un processus qui va nous étonner ?
01:09:19 Oui, bien sûr. Enfin, nous étonner de tout le monde.
01:09:23 Non, mais par son ampleur en fait.
01:09:25 Oui, parce qu'on ne mesure absolument pas à quel point les frères musulmans,
01:09:30 qui sont une organisation secrète, vous n'avez pas votre carte des frères musulmans
01:09:35 quand vous agissez sur quelque territoire que ce soit d'ailleurs.
01:09:41 D'ailleurs, il y a plusieurs pays arabes musulmans qui ont interdit les frères musulmans.
01:09:47 Nous, ce n'est pas le cas, mais ce n'est pas une organisation officielle.
01:09:51 Vous pouvez être poursuivi dès que vous dites "affilé aux frères musulmans",
01:09:55 il ne faut jamais dire ça, il faut dire "proche d'eux" ou "qui a l'air sympathisant d'eux".
01:10:00 On était, jusqu'à cette loi séparatiste qui permet de s'attaquer aux fidèles,
01:10:06 extrêmement désarmés.
01:10:08 Et rappelons que l'ex-UOIF dit aujourd'hui "Musulmans de France",
01:10:12 qui est un des mouvements les plus importants,
01:10:14 qui revendique de représenter tous les musulmans,
01:10:16 alors qu'en fait c'est un mouvement qui est lié à cette nébuleuse des frères musulmans,
01:10:21 et aussi dans le collimateur.
01:10:22 Et ça c'est très bien, après il faudra peut-être en tirer les leçons,
01:10:26 parce que ce sont eux aujourd'hui qui sont les formateurs des imams sur notre territoire.
01:10:30 C'est eux qui dirigent tous les instituts de formation d'imams,
01:10:33 c'est eux qui dirigent beaucoup de vitrines culturelles du monde islamique.
01:10:37 On pensait avoir un peu balayé le compte.
01:10:40 On connaît l'institut de formation de Sanni,
01:10:44 ça c'est renseigné, ça fait plus de 10 ans ou 15 ans qu'on le sait.
01:10:49 Merci beaucoup, affaire à suivre donc, on l'a bien compris.
01:10:53 Merci beaucoup Jean-Therlize d'être passé parmi nous, Céline Pina, Judith Vintraud dans un instant.
01:10:57 Je vous confie à Laurence, Laurence Ferrari, le début de Punchline,
01:11:01 et on se retrouve ici 15h30 dès demain.
01:11:03 A bientôt.
01:11:04 [musique]

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