Céline Pina sur les menaces contre les élus : «Il est compliqué de faire la différence entre une situation qui va basculer dans la violence et une situation qui ne basculera pas»

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Céline Pina sur les menaces contre les élus : «Il est compliqué de faire la différence entre une situation qui va basculer dans la violence et une situation qui ne basculera pas»

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00:00 c'est qu'en fait quand vous avez une augmentation du niveau de menace et du niveau de violence dans un pays,
00:04 vous n'avez pas de doctrine qui permet de déclencher de façon automatique des protections.
00:09 Le pire, c'est que vous n'avez même pas les services suffisamment dotés en personnel
00:14 pour pouvoir protéger tous ceux qui se font menacer de mort.
00:20 Vous avez de plus en plus d'universitaires qui, quand ils sortent un livre,
00:23 se font menacer de mort, comme Mme Bergeau-Blaclerc.
00:26 Vous avez de plus en plus d'élus qui, pour des positions, se retrouvent dans des situations conflictuelles
00:31 et se font menacer de mort.
00:32 Vous avez de plus en plus de députés qui reçoivent des lettres délirantes.
00:36 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il n'y a pas moyen de…
00:40 Il est compliqué parfois de faire la différence entre une situation qui va basculer
00:44 et une situation qui ne basculera pas.
00:47 Je comprends la colère du maire, parce que lui, la situation a basculé
00:51 et qu'il aurait pu mourir dans l'incendie de sa maison.
00:54 La réalité, c'est qu'il y a un tel niveau de violence verbale, de violence dans la rue.
00:59 Il y a une telle rupture quelque part dans notre contrat social
01:03 qui fait qu'aujourd'hui, les Français valident l'utilisation de la violence politique.
01:07 On a eu des sondages qui sont effrayants à ce titre-là.
01:10 15% excusent l'utilisation de la violence, 35% la comprennent.
01:15 Ça dit énormément de choses.
01:17 Et quand vous avez une société qui vacille sur ses bases,
01:20 l'autorité, si elle ne paraît pas être protectrice ou à la hauteur,
01:25 les élites vont concentrer une haine de plus en plus forte.
01:29 Sauf qu'entre le moment où ça se passe et ce type d'événement,
01:34 j'imagine qu'au départ, le préfet a dû se dire,
01:38 la situation en elle-même est tendue, installer ou faire déménager…
01:41 Mais visuellement, ils n'ont pas mesuré l'ampleur.
01:43 Oui, mais parce que dans des tas d'endroits,
01:45 vous installez un cadavre, ce type de centre,
01:47 vous avez toujours une partie de la population qui s'insurge.
01:51 Et à juste titre, parce qu'en général, les prix des maisons baissent,
01:54 parce qu'il y a quand même beaucoup de soucis,
01:55 y compris des soucis strictement parfois d'hygiène.
01:58 Mais là, la population de Saint-Benoît, si on entend le maire, ne s'insurgeait pas.
02:00 C'est des groupuscules extérieures à la ville qui sont venues l'intimider.
02:05 [Musique]
02:08 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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