Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête, est l'invitée de BFMTV-RMC ce vendredi.
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00:00 Marie-Marie, vous évoquiez la droite,
00:01 il y a la droite d'hier et peut-être de demain, d'hier d'abord.
00:04 Dans les colonnes du Figaro ce matin, Nicolas Sarkozy continue
00:07 de clamer son innocence et charge ses juges accusés d'avoir,
00:10 je cite, "foulé au pied les principes essentiels de notre démocratie".
00:13 Est-ce qu'un ancien président peut parler comme ça de l'institution judiciaire ?
00:16 À l'occurrence, je pense que oui.
00:18 Il y a de fait dans cette affaire des choses extrêmement inquiétantes.
00:21 On parle beaucoup de l'état de droit et du respect de l'état de droit.
00:23 Il y a indépendamment des droits fondamentaux qui ont été violés dans cette affaire.
00:27 Quand on regarde qu'il s'agisse de la garantie de l'impartialité du juge,
00:31 je rappelle quand même qu'il a été condamné par un juge
00:33 qui avait publiquement pris parti contre sa politique à l'époque.
00:37 Sur la suppression du juge d'instruction, c'était sous son quinquennat.
00:39 Exactement. Donc il aurait fallu quand même par prudence que ce juge se déporte,
00:44 ce qui n'a pas été le cas.
00:45 Et la deuxième chose, c'est une fois de plus les écoutes
00:48 qui ont été utilisées entre un client et son avocat.
00:51 Je vous le dis, moi, je trouve ça extrêmement inquiétant qu'il s'agisse d'ailleurs...
00:53 Les écoutes qui ont été validées.
00:54 Oui, pour ce cas-là en particulier, ce qui n'est pas le cas normalement de manière générale.
00:58 Il y a un débat sur la jurisprudence, sur la question des écoutes entre avocats et clients.
01:01 D'ailleurs, j'ose espérer qu'on y reviendra et peut-être le Conseil,
01:04 la Cour de cassation reviendra dessus.
01:07 Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que ce n'est pas parce que c'est un ancien président de la République
01:12 qu'il doit être jugé différemment du citoyen lambda.
01:14 Et là, il me semble qu'il y a quand même une forme d'acharnement très agréable
01:17 qui est probablement liée, je vous le dis franchement,
01:19 au fait que nous avons quand même une partie de notre justice qui est politisée dans ce pays.
01:22 Et on le voit avec le syndicat de la magistrature notamment,
01:26 qui a plusieurs reprises a fait la démonstration de son engagement dans le débat politique.