Marion Maréchal, vice-présidente de Reconquête et candidate aux élections européennes, était l’invitée du Face à face sur BFMTV - RMC.
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00:00 Moi je soutiens en tout cas l'idée d'une réforme profonde de l'éducation nationale
00:03 qui n'est pas seulement la question de l'uniforme, je pense que ça c'est important,
00:06 mais c'est qu'un des points parmi les très nombreux.
00:08 Moi je veux qu'on ait la fin du collège unique par exemple,
00:13 je veux qu'on ait un vrai retour sur les fondamentaux en primaire,
00:16 mais ça veut dire concrètement...
00:17 Tout ça c'est ce que Gabriel Attal, ministre de l'éducation, défendait.
00:20 Mais ils ne le font pas depuis 7 ans, ça veut dire que si on remet les savoirs fondamentaux en primaire,
00:23 il y a des conséquences très concrets, ça veut dire qu'on ne fait plus que des maths
00:26 et du français, de l'histoire de géo.
00:28 On ne fait plus d'art plastique, on ne fait plus de technologie,
00:30 on ne fait plus de langue vivante, on ne fait pas de théâtre.
00:33 Il y a des choix en fait, à un moment donné, quand on a près de 30% des élèves qui arrivent en 6ème
00:37 qui ne savent pas lire et écrire, on fait des choix.
00:38 Et donc le retour aux fondamentaux c'est ça.
00:40 Mais depuis 7 ans, vous ministre de l'éducation, vous supprimez le sport aussi ?
00:44 Ah bah non, je n'ai pas dit le sport, je dis le sport.
00:47 Excusez-moi, je dis que le retour aux fondamentaux,
00:48 quand on a aujourd'hui un tel effondrement dans les capacités de lecture et de calcul et de français
00:52 chez les élèves, en primaire,
00:54 on va re-centrer sur les fondamentaux, excusez-moi, c'est ce que ça veut dire.
00:59 Alors, il va falloir m'expliquer ce que Gabriel Attal dit et veut dire
01:02 en expliquant et en ressortant cette phrase tout le temps,
01:04 dont tout le monde s'accorde à dire qu'elle est légitime.
01:08 On parle des langues vivantes par exemple.
01:11 Quand on a des élèves aujourd'hui qui, à 6, 7, 8 ans,
01:15 ne sont pas capables d'acquérir les bases du calcul, de la lecture et de l'écriture,
01:19 je suis désolée, on récupère des heures de langue vivante.
01:22 - Tant pis pour la salle à culture.
01:24 - Je ne suis pas en train de vous dire qu'on va arrêter les sorties scolaires.
01:28 Je parle des sorties scolaires.
01:30 Vous parlez de l'art plastique, de la technologie et des langues vivantes.
01:33 Je dis oui, il faut dégager des heures ou de toutes les activités.
01:36 Je parle en primaire.
01:39 Je ne dis pas qu'il ne faut pas faire de langue vivante dans le cursus.
01:41 - Je crois que beaucoup de parents se disent qu'aujourd'hui, c'est important pour leur enfant qui parle une langue étrangère.
01:45 - Je considère qu'à 6, 7, 8 ans, la priorité c'est d'abord de maîtriser sa langue.
01:47 Parce que quand on ne maîtrise pas correctement sa langue,
01:49 on n'est pas capable d'apprendre une langue étrangère.
01:52 C'est la base. On n'est même pas capable de lire correctement.
01:54 C'est ce qui se passe aujourd'hui dans les écoles.
01:55 Donc oui, il y a des choix à faire.
01:57 Des choix qui sont des choix radicaux.
01:59 Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des sorties scolaires, des sorties culturelles ou du sport.
02:01 Bien évidemment, ce n'est pas le sujet.
02:03 Mais qu'à un moment donné, il ne s'agit pas de dire les mots et les mots magiques.
02:06 Il faut qu'il y ait des mesures précises qui soient prises derrière.
02:08 - Mais on entend bien quand vous dites même les langues étrangères,
02:10 il y a quelque chose aussi d'une forme de refus de l'étranger.
02:14 - Qu'est-ce que vous racontez ?
02:15 - Je trouve ça étonnant.
02:16 - Excusez-moi, mais je parle anglais et je parle italien.
02:19 - Justement, vous êtes très heureuse de le prendre.
02:21 - Mais il n'y a pas de problème.
02:23 D'ailleurs, je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas l'apprendre au collège et au lycée.
02:25 Je suis en train de vous dire qu'aujourd'hui, en primaire,
02:27 au regard de ce qui est en train de se passer et de l'effondrement du niveau,
02:29 on a besoin de dégager des heures.
02:31 On a besoin de se recentrer sur les fondamentaux.
02:33 C'est un choix éducatif pour pouvoir remonter le niveau
02:36 et faire en sorte qu'on n'ait pas autant d'élèves qui arrivent en sixième
02:39 et qui n'ont pas si peu de capacité de maîtrise de la lecture, de l'écriture et du calcul.
02:43 C'est tout ce que je dis.
02:44 Et une fois de plus, moi ce que je dénonce, c'est l'hypocrisie permanente.
02:47 On a un Gabriel Attal qui, une fois de plus, va utiliser tous les mots-clés de la droite
02:50 qui vont faire tilt, donc ordre, savoir fondamentaux, autorité, indépendance, souveraineté.
02:55 Mais quelles sont les politiques derrière ?
02:57 Et une fois de plus, Gabriel Attal, il est responsable de la politique
03:01 menée depuis sept ans par ce gouvernement.