• l’année dernière
Mettez vous d'accord avec François Kalfon, Alex Darmon, Jean Luc Bennahmias et Michel Taube

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-05-19##

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Transcription
00:00 Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10h, Valérie Exper.
00:04 Bonjour à toutes et à tous, nous sommes avec vous en direct, vendredi 19 mai.
00:09 Vous êtes peut-être en train de faire le pont, peut-être dans votre voiture,
00:13 en tout cas il n'y a pas grand monde, je peux vous dire, dans les rues, ici à Paris.
00:17 On va débattre, commenter l'actualité avec vous aujourd'hui, avec François Calfon.
00:22 Bonjour François, membre du bureau national du PS, ancien député Alex Darmon, journaliste politique.
00:29 Bonjour, vous animez une chaîne de Youtube, Les Indécis, une chaîne de débat politique.
00:35 Jean-Luc Benamias ne devrait pas tarder à arriver, il est là, membre de la Ligue des droits de l'homme,
00:41 ancien membre du Conseil économique, social et environnemental.
00:44 Le temps que je dise tout, vous êtes connecté ?
00:46 Non ? Bonjour Jean-Luc.
00:48 Bon, et nous on lui dira bonjour tout à l'heure, et Michel Thaube, fondateur du site d'information Opinion International,
00:53 et fondateur d'Ensemble contre la peine de mort.
00:56 Et on a appris ce matin d'ailleurs que l'Iran avait exécuté deux manifestants,
01:03 deux prisonniers qui avaient manifesté contre l'État.
01:08 Ils ont exécuté aussi un irano-suédois, et je m'étais d'ailleurs étonné que l'Union Européenne ne proteste pas
01:15 comme elle avait su le faire quand il y avait des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye,
01:20 et dont je m'étais occupé, et vraiment c'est dramatique.
01:23 La machine à tuer redouble depuis six mois en Iran.
01:28 Et n'oublions pas l'Afghanistan, dont on ne parle peut-être pas suffisamment.
01:31 On voit que la famine est en train d'arriver, il y a des images terribles hier sur les réseaux sociaux.
01:36 On va parler de CSUV qui risque d'être plus taxé en matière de stationnement à Lyon.
01:45 On va parler du Rassemblement national qui cherche à séduire une autre catégorie de la population,
01:51 c'est-à-dire les cadres supérieurs qui votent assez peu pour le Rassemblement national.
01:54 Emmanuel Macron caricaturé en Hitler, est-ce que c'est de la liberté d'expression, est-ce que c'est de la caricature ?
02:00 Est-ce que ça vous choque ? On en reparle et on va évoquer tous ces sujets avec vous.
02:06 Commençons avec vos coups de cœur et vos coups de gueule.
02:10 Bon, on va commencer avec vous François, quel fond ?
02:12 - Le coup de gueule c'est qu'il y a une crise du logement absolument terrible.
02:17 Le logement est à l'arrêt, il n'y a jamais eu autant de demandeurs de logement.
02:21 J'ai entendu Emmanuel Macron face à cette crise qui n'a dit qu'une chose,
02:25 c'est que le logement était une politique publique qui coûtait cher de tous les côtés,
02:30 qui ne produisait aucun résultat.
02:32 Ça c'est un constat, depuis le temps qu'il est président de la République, il aurait pu faire quelque chose.
02:36 Pourquoi ce coup de gueule ? Parce qu'on parle de l'inflation, on parle du pouvoir d'achat.
02:41 Dans les zones dites tendues, c'est-à-dire dans l'ensemble des métropoles
02:43 qui représentent plus de 50% de la population française,
02:46 le poste du logement c'est celui qui grève lourdement, en plus maintenant des prix alimentaires,
02:50 le budget des Français.
02:52 Et on constate que la construction, l'achat, la revente, le logement social est à l'arrêt
02:56 avec des centaines de milliers de demandeurs.
03:00 C'est un produit structurel de ce qu'on appelle la décohabitation,
03:03 il y a beaucoup plus de jeunes gens qui restent longtemps,
03:06 finalement dans cette situation de célibat, il y a beaucoup plus de couples qui se séparent
03:10 et on vit beaucoup plus longtemps.
03:11 Et face à cela, j'ai envie de dire, rien.
03:14 Je donne un exemple sur la seule région Île-de-France,
03:17 on va construire 62 stations nouvelles de métro,
03:20 on va construire plus de 200 kilomètres de lignes de métro,
03:24 alors pour ceux qui ne se représentent pas ça,
03:27 c'est l'équivalent du réseau existant, on le double,
03:30 et vous savez qu'on va construire finalement des stations de métro au milieu des champs de patates,
03:35 où il n'y aura pas de densité urbaine.
03:38 Benamias, qui a été un écologiste impliqué, pourrait réagir,
03:42 je le pique un peu aux vis parce que nous sommes une émission de radio,
03:45 on est dans ce paradoxe finalement de, à la fois,
03:50 la lutte justifiée contre l'étalement urbain,
03:52 et donc finalement la disparition des terres agricoles,
03:56 et ce sont les mêmes écologistes qui nous interdisent de densifier en ville,
03:59 les maires sont terrorisés à l'idée de construire,
04:02 bref, je pense que nous sommes au cœur d'une hypocrisie,
04:05 d'une incapacité du politique à décider,
04:07 ça veut dire aussi que...
04:08 - Il y a des résistances aussi locales.
04:11 - Les résistances locales, vous savez, elles sont souvent le fruit de la crainte
04:15 finalement d'avoir des associations environnementales qui vous empêchent de construire.
04:20 Donc dans le temps où on avait construit...
04:22 - C'est pas aussi simple que ça quand même.
04:24 - Ah non, mais avec plaisir, je soulève le débat.
04:27 En tout cas, la résultante, c'est qu'on ne construit plus,
04:29 y compris à cause des taux d'intérêt.
04:31 - Moi je vois des communes en Ile-de-France où ça construit pas mal.
04:37 - Ben oui, mais en même temps, Valérie, je vous le dis très simplement,
04:39 on a au cœur de Paris une ville-musée, d'ailleurs je rends hommage à Yann Brossat,
04:44 il n'y a pas trop de fonciers disponibles.
04:45 Chaque fois qu'il construit, il construit à la fois de l'accession
04:48 pour les personnes favorisées et du logement social.
04:50 Il y a quand même 350 000 demandeurs de logement, alors on peut s'en plaindre.
04:55 Mais effectivement, celui qui a un logement de bonne qualité,
04:58 les moyens d'y accéder, voit toujours d'un mauvais point de vue les grues qui sont là,
05:02 mais c'est tout à fait important.
05:04 Je rajoute à ce point que, là encore, une loi environnementale vertueuse,
05:08 les logements dits F et G ne pourront plus être loués,
05:11 ce qui retire du parc énormément de logements.
05:13 Et on regarde tout ça comme si on était commentateur,
05:17 alors que je vous le dis, je le rappelle,
05:19 beaucoup de demandeurs de logement et un impact extrêmement lourd
05:22 sur le pouvoir d'achat des Français.
05:24 Donc voilà le coup de gueule, dès qu'on parle de tout ça,
05:26 on perd un peu nos auditeurs parce que c'est technique,
05:29 mais c'est quand même très concret, me semble-t-il.
05:31 - Ça concerne beaucoup de monde, c'est évident.
05:34 - En tout cas, il y a un manque de politique du logement et de l'immobilier,
05:39 qui remonte aux années Hollande.
05:41 On se souvient de, si je n'ai pas trop mémoire,
05:45 Emmanuel Cosse qui était, je crois, ministre en charge de ces questions.
05:48 Et en fait, il y a une consensus.
05:50 Emmanuel Macron s'est plus démarqué pour, effectivement,
05:54 une fiscalité favorable aux valeurs mobilières
06:00 - À la finance, pour être clair.
06:02 - Que immobilières.
06:03 Et c'est vrai que c'est une de ses consensus depuis 6 ans,
06:05 c'est de n'avoir pas appliqué une mesure de bon sens,
06:08 c'est que quand le logement va, tout va, quand l'immobilier va, tout va,
06:11 mais il s'en est pas du tout préoccupé.
06:12 Et les professionnels de l'immobilier,
06:14 que ce soit des promoteurs les plus capitalistiques,
06:18 aux acteurs les plus sociaux,
06:20 se plaignent depuis 6 ans d'un manque de politique du logement.
06:23 - Ça, ça s'aggrave terriblement.
06:25 - C'est qui le ministre du logement ?
06:27 - Klein.
06:28 Klein, monsieur Klein.
06:29 - Olivier Klein.
06:30 - Il pourrait connaître ces sujets-là,
06:32 puisque c'est le vers sortant de Tlichy-sous-Bois qui connaît les difficultés.
06:36 - Non mais en plus, les solutions, on les a, effectivement,
06:38 quand on parle avec les promoteurs ou les professionnels de l'immobilier,
06:41 ils vous disent "il faut construire plus haut",
06:42 "il faudrait que le millefeuille administratif,
06:45 qui est rentré d'écrire en France,
06:46 alors là, pour le coup, entre les professionnels et l'État,
06:49 soit largement allégé", donc les solutions, on les a,
06:52 mais c'est vrai qu'on n'arrive pas à transformer, en fait.
06:54 Et aujourd'hui, quand vous voyez même le prix de l'immobilier,
06:57 le prix à l'allocation, le prix à l'achat,
06:59 - C'est une faillite d'apénurie.
07:00 - C'est incroyable, on a un vrai problème de ce côté-là.
07:04 Et surtout, comme vous le dites, François, dans les zones urbaines,
07:06 à Paris notamment, puisque moi j'habite Paris,
07:08 et je vois, je regarde pour me loger moi-même quelques fois,
07:12 c'est hallucinant, les prix.
07:14 - Les prix sont délirants.
07:14 - Donc on a un problème, effectivement, de politique du logement,
07:17 mais c'est vrai qu'on a un problème,
07:18 on parle de M. Klein, du ministre du logement,
07:20 on a un problème d'incarnation générale dans ce gouvernement,
07:22 donc quand on parle de logement,
07:23 et qu'on ne sait pas associer un ministre qui va avec,
07:25 qui est pourtant quelqu'un, franchement, d'intéressant,
07:28 - Et sympathique d'ailleurs.
07:29 - Et puis qui a été compétent dans sa ville au moment où il était maire,
07:32 et qui était reconnu, d'ailleurs, pour ses questions de logement,
07:35 aujourd'hui on voit qu'il y a un vrai blocage.
07:37 - Jean-Luc, vous voulez dire un mot ?
07:39 - Oui, il y a un blocage partout,
07:41 regardez la ville de Marseille,
07:42 qui a été grondée cette semaine ou la semaine dernière,
07:47 pour l'absence de, manque de construction de logements sociaux.
07:52 J'ai entendu ce que disait François Calfond,
07:54 le problème des centres-villes,
07:55 c'est que le prix du immobilier est absolument énorme,
07:59 le prix du foncier est énorme,
08:01 et donc construire des logements sociaux dans les centres-villes
08:04 demande énormément d'argent,
08:05 et énormément d'investissement.
08:07 Deuxièmement, effectivement,
08:08 si on reconstruit de l'ancien,
08:11 il est plus facile de construire du neuf que de l'ancien,
08:15 rénover de l'ancien avec toutes les normes,
08:17 c'est plus cher que de construire du neuf.
08:20 Sauf que pour construire du neuf,
08:21 il faut acheter du terrain dans les centres-villes,
08:24 et c'est extrêmement difficile.
08:26 - On va passer à votre coup de gueule, Michel.
08:29 - Alors...
08:30 - Booker, je sais pas.
08:32 - Non, c'est plutôt...
08:33 C'est quand même un coup de gueule plutôt.
08:36 Il y a donc aujourd'hui jusqu'à dimanche le G7,
08:39 qui se tient au Japon, à Hiroshima,
08:43 qui est la réunion des 7 ou 8 plus grandes puissances occidentales,
08:47 on va dire, dans le monde.
08:49 Alors on vient d'apprendre, je crois,
08:50 que le président Zelensky va se rendre sur place.
08:53 Mais ce sur quoi je voudrais attirer l'attention,
08:55 c'est qu'en fait, il y a un grave problème,
08:57 c'est que les autorités japonaises ont annoncé
09:00 il y a quelques semaines qu'elles allaient rejeter
09:03 de nombreux déchets nucléaires tirés de la centrale de Fukushima,
09:07 dans le Pacifique.
09:09 Et c'est pas la première fois qu'ils le font,
09:11 depuis qu'il y a eu l'accident de Fukushima il y a 12 ans, il y a 13 ans.
09:15 Mais là, ça suscite une vive inquiétude,
09:18 notamment dans les petites îles insulaires,
09:21 l'état insulaire du Pacifique, la Corée du Sud aussi a protesté,
09:25 la Chine s'inquiète.
09:26 Et c'est vrai que, en fait,
09:28 et ça rejoint peut-être un petit peu le débat que vous posez en France,
09:31 M. Calfon, c'est qu'en fait,
09:33 et moi je suis plutôt pour le nucléaire,
09:34 ou plus exactement pour un mix énergétique
09:37 entre le nucléaire et les énergies renouvelables.
09:40 Mais on ne peut plus aujourd'hui s'exonérer
09:42 de prendre en compte la problématique,
09:45 d'une part de la sécurité,
09:46 j'espère qu'elle est toujours aussi maximale qu'elle l'était dans le passé,
09:49 et ensuite de ce qu'on fait des déchets nucléaires.
09:51 Et on ne peut pas utiliser le Pacifique comme une sorte de poubelle
09:54 des déchets nucléaires que l'on a à gérer.
09:57 Et c'est vrai qu'en Japon,
09:58 il y a un problème de débat public,
10:00 parce que d'une part, il y a une forte partie de la société
10:02 qui est très inquiète par ce traitement,
10:05 et vous avez des autorités japonaises,
10:07 pour des raisons un peu, j'ai envie de dire, régaliennes,
10:09 qui s'arc-boute sur une politique très nucléaire.
10:12 Voilà.
10:13 - Oui, moi je suis d'accord avec...
10:15 On sait très bien finalement,
10:17 et ça est résumé dans ce que vous venez de dire,
10:19 que le nucléaire civil est extrêmement vertueux,
10:23 je vais le préciser, je vais le chiffrer,
10:24 y compris sur le plan de la sécurité,
10:26 modulo un sujet qui est celui des déchets.
10:30 Parce que les déchets ultimes, on ne sait pas les valoriser.
10:32 Ça c'est très clair.
10:34 Bon, je vais quand même rappeler les chiffres,
10:35 parce que là, évidemment c'est tout à fait terrifiant de déverser,
10:38 je ne connais pas le sujet d'espèces,
10:42 des déchets ultimes nucléaires issus d'une catastrophe dans l'eau.
10:45 Simplement, revenons en Europe.
10:49 Il y a 15 000 morts par an du charbon.
10:51 Il y a une surmortalité du charbon depuis que l'Allemagne,
10:54 c'est par milliers de morts,
10:56 depuis que l'Allemagne a repris et ouvert des mines à ciel ouvert,
10:59 absolument incroyable de charbon.
11:02 Quand vous prenez l'histoire du nucléaire civil,
11:05 vous comptez le nombre de morts,
11:07 je le dis très nettement parce que personne ne pourrait y croire,
11:09 à moins d'une centaine, y compris à Fukushima.
11:12 Je pense que comparaison n'est pas raison, mais qu'il faut...
11:14 - Alors ça c'est les morts directes.
11:16 - D'accord, mais enfin les morts indirectes de l'industrie du charbon,
11:20 c'est tous les jours des dizaines de milliards d'europes.
11:23 Et si vous voulez, quand je vois, je regardais hier en replay une émission
11:26 sur les jets privés, contre lesquels, pour des raisons de classe,
11:30 si j'ose dire, je ne suis pas trop favorable,
11:32 mais enfin vous avez 0,1% du carbone mondial,
11:37 alors que le charbon et le chauffage urbain,
11:40 on est à 20 à 25%.
11:42 Donc il faut quand même garder raison sur ces sujets-là.
11:44 Maintenant, moi je ne suis pas technophobe,
11:48 et j'en termine par là,
11:49 il y aura bientôt la fusion nucléaire, j'espère,
11:53 qui produira sans déchet une énergie abondante,
11:57 et donc il faut avoir confiance dans la science sur ces sujets-là,
12:00 en ne mésestimant pas le sujet des déchets nucléaires qui existent effectivement.
12:04 - 9h14 sur Sud Radio, on se retrouve dans un tout petit instant, à tout de suite.
12:09 [Musique]
12:10 - Sud Radio, mettez-vous d'accord, 9h10, Valérie Exper.
12:15 - Avec vous sur Sud Radio jusqu'à 10h pour commenter l'actualité.
12:19 Alors Jean-Luc, vous c'était un coup de gueule.
12:23 - J'ai eu un coup de gueule sur l'utilisation d'un nouvel article,
12:26 enfin il n'est pas nouveau l'article 40,
12:28 mais globalement, je ne comprends plus rien
12:33 dans la volonté d'apaisement du président de la République.
12:35 En tout cas, c'est ce qu'il a exprimé il y a quelques semaines,
12:38 d'utilisation régulière de ne pas vouloir faire,
12:41 laisser voter l'Assemblée Nationale.
12:43 On sait que si ce vote avait lieu à l'initiative du groupe Fluot,
12:48 on ne sait pas quel serait le résultat,
12:50 mais laissons voter les députés,
12:53 et arrêtons de trouver des articles qui ne permettent pas l'Assemblée Nationale
12:57 de gérer ce qu'ils ont à gérer, voilà.
13:00 C'est un vrai coup de gueule par rapport à ça,
13:02 parce que globalement, ce pays a besoin d'apaisement,
13:04 et on n'est pas encore dans l'apaisement, c'est le moins qu'on puisse dire.
13:06 – Non, c'est le moins qu'on puisse dire, oui, effectivement,
13:08 on voit que le gouvernement est en train de…
13:10 – Je n'ai pas arrêté de faire de la provocation à mon ami Jean-Luc,
13:12 en lui parlant du nucléaire, et tout ça, il n'a pas réagi.
13:15 – Non mais je… – Non mais arrêtez, je le dis avec le sourire.
13:17 – Vous jouez en avance, mais…
13:19 – Je le dis avec le sourire, mais pour le coup,
13:21 à chaque fois qu'il parle, je suis d'accord avec lui,
13:23 donc c'est mal de ma part.
13:25 – Mais c'est l'union des gauches, là.
13:28 – J'appuierai, vous allez…
13:30 – Non mais c'est surtout, mon ami, j'appuierai son propos
13:32 en disant la chose suivante, que tout le monde remarque,
13:34 sur la pratique de la 5ème par Emmanuel Macron,
13:36 il est en train de faire détester la 5ème République,
13:40 même à ceux qui l'adoraient,
13:42 c'est quand même tout à fait incroyable,
13:44 c'est-à-dire qu'on dit que le président de la République
13:46 est le garant des institutions,
13:48 M. Chamboultou, y compris Chamboulé,
13:50 finalement, à la fois la pratique,
13:52 et les institutions elles-mêmes,
13:54 à jouer avec le feu, on se brûle,
13:56 et lui sera peut-être parti,
13:58 parce qu'il aura fait son deuxième mandat,
14:00 et on se retrouvera peut-être avec un extrême au pouvoir.
14:03 – Peut-être un mot sur cet article 40,
14:05 et sur ce truc que veut employer le gouvernement
14:08 pour empêcher le vote ?
14:10 – Ça va encore se créer un problème,
14:12 gratuitement de la part du gouvernement et d'Emmanuel Macron,
14:14 qui ont encore créé de la tension dans le pays,
14:16 maintenant si cette proposition de loi passe,
14:19 on sait pertinemment, a priori, que l'Assemblée nationale
14:21 voterait pour l'abrogation de la loi,
14:23 maintenant cette abrogation ne passerait normalement pas,
14:26 puisque le Sénat ne la voterait pas dans le même temps.
14:28 Donc à partir de là, effectivement,
14:30 je ne vois pas, ce n'est même pas de la stratégie politique,
14:32 c'est vraiment pour le coup de la peur.
14:34 – Oui, c'est de la peur.
14:36 – C'est de la peur, et c'est plus de la politique,
14:38 si vous ne laissez pas voter le Parlement au mois de juin,
14:40 sur tous les recours possibles,
14:42 comme on l'a dit il y a quelques secondes,
14:44 avec l'apaisement qui était voulu, c'est un recours possible,
14:46 on sait très bien que le referendum "initiative partagée"
14:49 ne va pas être en plus adopté par le Conseil constitutionnel,
14:52 ils auraient au moins pu laisser le groupe Lyaute présenter cette loi.
14:55 – Non mais je pense qu'il y a la lettre et l'esprit,
14:58 ils sont dans la lettre de la Constitution,
15:00 et c'est leur droit le plus strict.
15:02 Après, il y a une faiblesse politique du gouvernement d'Emmanuel Macron,
15:06 il est en minorité, la réalité c'est qu'il est en minorité,
15:09 et que donc, les faits sont têtus,
15:11 et que son orgueil politique, dans son esprit,
15:15 est plus fort que sa faiblesse politique,
15:17 donc il abuse effectivement du 49.3, l'article 40.
15:20 Après, il ne faut pas sous-estimer un point,
15:22 imaginez que le 8 juin, l'Assemblée nationale vote la proposition de loi,
15:29 – Il est le reprise de feu du mouvement, c'est sûr.
15:31 – Là, c'est très grave, là c'est une véritable censure,
15:34 pas constitutionnelle, mais c'est une censure politique,
15:37 et ils ne peuvent pas se le permettre et se le risquer,
15:40 c'est pour ça qu'ils sont très en amont,
15:42 ça fait quand même, c'est que dans 15 jours, 3 semaines,
15:44 que va avoir lieu ce possible débat,
15:47 donc je pense qu'il ne faut pas sous-estimer l'impact dévastateur
15:51 qu'aurait le vote de cette proposition de loi,
15:55 parce qu'encore une fois, ça ruinerait symboliquement
15:59 ce pourquoi Macron s'était dit la mère de toutes les réformes, etc.
16:03 Donc je ne pense pas qu'ils peuvent se le permettre,
16:05 donc ils préfèrent se ridiculiser en faisant tout pour éviter ce débat,
16:09 parce qu'il y a un véritable risque de vote de cette proposition de loi,
16:13 qui serait encore une fois, une véritable censure politique,
16:15 et non pas juridico-constitutionnelle du gouvernement.
16:19 - C'est tout à fait étonnant.
16:23 - Ça signe un peu, je pense, la marque, non pas de ce pouvoir,
16:27 parce que ça voudrait dire qu'il y a une sorte de complot en bande organisée,
16:32 et c'est vraiment la personnalité d'Emmanuel Macron,
16:35 qui depuis le début a pensé qu'il passerait en force,
16:38 de la colère va passer, il y a une certaine sidération dans le pays,
16:43 et maintenant un écœurement, je le dis anecdotement,
16:46 cet écœurement ne va pas pousser aux prochaines élections,
16:49 à un jeu modéré, etc.
16:51 C'est-à-dire que les gens ont le sentiment, comme on dit chez les jeunes,
16:54 qu'on leur fait à l'envers en permanence,
16:56 que la vie est dure pour eux,
16:58 si vous voulez, moi j'ai encore en tête,
17:00 parce qu'il faut partir des catégories populaires laborieuses qui travaillent,
17:03 pour que la vie est dure, et qu'ils fassent à l'inflation,
17:06 et dire "oui mais ce sera encore difficile quelques mois".
17:08 Donc on voit qu'il est très dur sur le plan institutionnel,
17:10 pour faire passer sa façon de voir,
17:14 et par contre il est très coulant,
17:16 suivant qu'on soit puissant et misérable,
17:18 sur les conditions de vie, c'est pour ça que j'ai ramené le logement à cette table,
17:21 que je ramène l'inflation à cette table,
17:23 sur les conditions de vie dont légitimement,
17:25 les français qui ont du mal à boucler leur fin de mois,
17:28 c'est-à-dire la grande masse des français,
17:30 peuvent penser légitimement qu'on s'en fout au sommet.
17:34 - Et puis ce matin j'entendais qu'il y avait des restos du cœur pour les animaux,
17:38 parce qu'il y a des gens qui aujourd'hui,
17:40 n'arrivent plus à nourrir les animaux,
17:43 parce qu'il y a beaucoup d'abandon en animaux de compagnie.
17:46 - Moi je veux juste encore ajouter une chose,
17:48 moi je n'aime pas faire de la psychologie,
17:50 surtout pas en politique,
17:52 mais avec la 5ème République,
17:55 et tous les pouvoirs que donne cette constitution au chef de l'État,
18:00 la psychologie de l'homme d'État est très importante.
18:03 Or la psychologie d'Emmanuel Macron,
18:05 elle est vraiment problématique,
18:07 je le pense vraiment,
18:09 par rapport au pouvoir que lui confère la constitution.
18:11 Et je trouve que plus il est seul,
18:13 parce qu'il y a d'autres chefs d'État qui ont souvent été seuls,
18:15 reprenons les Chirac,
18:17 il y a eu des moments extrêmement durs,
18:19 où il a touché le fond politiquement,
18:21 mais la psychologie d'Emmanuel Macron,
18:23 je trouve que plus il est seul,
18:25 plus son orgueil se réveille,
18:27 et plus il veut avoir raison contre tout le monde.
18:29 Et ça l'amène effectivement à un comportement en solo,
18:33 regardez son ultra-communication seul sur tous les sujets,
18:36 il n'y a plus aucun ministre qui apparaît,
18:38 complètement à part Bruno Le Maire un petit peu,
18:40 mais franchement, c'est sidérotique,
18:43 et je trouve que c'est très dangereux.
18:45 - Jean-Luc, un mot encore ?
18:47 - Euuuuh...
18:49 - Non, non, je pensais que vous vouliez parler.
18:51 - J'entends, ce n'est pas qu'Emmanuel Macron,
18:53 c'est l'ensemble du gouvernement,
18:55 comme vous l'avez dit, le gouvernement,
18:57 Elizabeth Borne continue à essayer d'exister,
18:59 qu'elle pourrait au moins avoir de l'influence
19:01 pour dire à un moment donné, on arrête,
19:03 on essaie d'apaiser le pays.
19:05 Tout le monde dit ça, l'intersyndicale dit ça,
19:08 un certain nombre de personnalités disent ça,
19:10 il faut pacifier ce pays,
19:12 sinon on va rien arrêter du tout, quoi.
19:14 Quel que soit le vote qui aurait lieu à la FN,
19:17 ça ne change pas, ce pays n'est pas apaisé.
19:19 - Non mais même l'intersyndicale,
19:21 l'intersyndicale ne dit pas "il faut apaiser le pays",
19:23 l'intersyndicale, et elle est dans son droit, attention,
19:25 on retire la loi, on vient pour demander à retirer la loi,
19:28 elle n'est pas dans une communication de dire
19:30 "on apaise le pays", je suis désolé à l'extrême-gauche,
19:32 France Insoumise,
19:34 ils ne sont pas dans une politique d'apaiser le pays,
19:36 ni les présidents de la République,
19:38 donc personne ne veut jouer le jeu de l'appellement.
19:40 - Non, je ne suis pas, amenons de la nuance,
19:42 sur la question de l'invitation de l'intersyndicale,
19:45 par exemple la CFDT, les syndicats réformistes,
19:48 sont d'accord pour parler d'autre chose,
19:51 que Sophie Binet, qui a gagné le Congrès,
19:53 je vous rappelle, sur la ligne dure au sein de la CGT,
19:55 qui est quand même revenue à la table,
19:57 on aurait pu ne pas y revenir, pour refuser dans un premier temps,
20:00 on est un peu dans un jeu de figure.
20:02 Ensuite, là où vous avez raison,
20:04 et non pas de la confrontation,
20:06 c'est quand vous voyez la réaction de Jean-Luc Mélenchon
20:08 à l'agression du petit-neveu d'Emmanuel Macron,
20:11 on est clairement dans la théorisation de la conflictualité.
20:14 Et ce qui est tout à fait gênant,
20:16 c'est que vous avez une conflictualité au sommet,
20:18 ça n'a pas été contesté,
20:20 assumée de la part du président de la République,
20:22 de manière plus polie, certes, que Jean-Luc Mélenchon,
20:24 et une conflictualité de ceux qui parlent le plus fort à gauche,
20:28 mais qui ne sont pas, je le rappelle chaque fois,
20:30 sur ce plateau, toute la gauche.
20:32 L'intersyndical n'est pas dirigé par la LFI,
20:35 il n'est pas dirigé par M. Mélenchon.
20:37 L'incroyable succès de l'intersyndical,
20:40 au niveau de la coordination des huit syndicats,
20:43 dits représentatifs, dans le pays,
20:47 tient un discours extrêmement modéré, de mon point de vue.
20:51 Ils essayent d'être à l'écoute, eux, au moins,
20:56 de l'ensemble d'une majorité de nos concitoyens,
20:59 ce qui n'est pas le cas du gouvernement,
21:01 ce qui n'est pas le cas du président de la République.
21:03 On marque une pause, 9h27, et on revient dans un instant.
21:06 On va parler de ces affiches à Avignon,
21:08 avec un Emmanuel Macron grimé en Hitler,
21:12 et on en débat. A tout de suite.
21:15 Avec vous sur Sud Radio, jusqu'à 10h.
21:24 Alors, Alex Darman, vous vouliez revenir sur ce qui s'est passé à Avignon,
21:29 et en particulier sur ce qui s'est passé à Avignon,
21:33 avec des affiches qui reprennent l'image d'Emmanuel Macron,
21:38 qui est caricaturé en Hitler, avec une moustache.
21:42 - Moi, je suis pour la liberté d'expression, c'est hyper important,
21:46 on ne va pas refaire le débat ici, bien évidemment.
21:48 On va en parler si vous voulez.
21:50 Mais moi, je trouve que quelle violence,
21:52 quand vous voyez ces affiches,
21:54 quelle violence, honnêtement, dans les rues,
21:56 et plus carrément sous les panneaux de la ville, des abribus,
22:01 donc ils ont réussi à les installer.
22:03 - C'est un affichage sauvage.
22:04 - Et ça, il faut qu'on nous explique comment ils ont réussi à pouvoir ouvrir les panneaux.
22:08 - C'est un coup de la CGT, encore une fois ? Je m'interroge.
22:13 - Ce dessin vient directement d'un dessin qui avait été imaginé par un graphiste
22:17 qui s'appelle Edko, qui n'était pas à son coup d'essai,
22:20 qui avait déjà, rappelez-vous, en 2021, fait une affiche antisémite,
22:24 puisqu'on voyait M. Attali qui jouait avec Emmanuel Macron en marionnette.
22:28 Et donc, cette affiche qu'il a définie, je crois que c'était au mois de mars dernier,
22:32 qui avait été graphée sur une autoroute près d'Avignon,
22:37 a été récupérée par on ne sait pas qui aujourd'hui,
22:40 pour pouvoir être diffusée dans la ville entière d'Avignon,
22:42 avec une moustache en 49/3, en disant qu'il faut que le peuple se réveille.
22:46 Moi, je trouve ça hyper choquant.
22:47 Vraiment, je veux dire, il n'y a aucune excuse.
22:49 On peut parler de liberté d'expression si on veut,
22:51 mais il faut quand même se rendre compte des choses.
22:53 On n'est pas dans l'Allemagne-Navie, entre 39 et 45.
22:56 On n'est pas dans des dictatures dans le monde,
22:58 aujourd'hui, on en parlait au début de l'émission,
23:00 qui tuent des gens par la peine de mort en les pendant,
23:05 parce que c'est ça qui se passe dans certaines régions du monde.
23:07 On n'est pas en Corée du Nord.
23:09 Bref, on n'est pas dans une dictature.
23:10 Pour qu'on puisse comparer Emmanuel Macron, qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
23:13 et d'ailleurs, les affiches le montrent, qu'on soit d'accord ou pas d'accord,
23:16 on ne peut pas faire n'importe quoi non plus.
23:19 - La liberté d'expression, encore une fois, je reviens sur...
23:21 On l'a évoqué hier, Laurent Gérard qui caricature Zelenski,
23:26 c'est un humoriste, c'est un caricaturiste,
23:29 de la même manière Charlie Hebdo caricature.
23:32 Là, on n'est pas dans le même contexte.
23:35 Ce matin, juste pour dire, Julien Audoul, qui était l'invité du Grand Matin Sud Radio,
23:38 disait qu'on l'avait fait des centaines de fois à Marine Le Pen,
23:41 et que c'était la liberté d'expression outrancière,
23:45 mais que les gens s'indignaient moins quand on le faisait à Marine Le Pen.
23:48 - Oui, moi j'ai souvenir d'avoir été candidat aux élections, moi-même,
23:52 mais à peu près tous les candidats, depuis l'extrême-gauche jusqu'à l'extrême-droite.
23:55 On est toujours le Hitler de quelqu'un quand on est candidat,
23:58 parce que, voilà, il y a le graphisme,
24:02 le caractère répétitif qui peut vous choquer, et qui est choquant,
24:06 mais il n'y a rien de plus simple que de prendre un feutre,
24:09 de vous mettre une mèche et une moustache...
24:11 - Ce qu'avait fait l'humoriste de France Inter...
24:13 - Attendez, je n'ai pas fini, je resitue quand même dans le contexte.
24:16 - Mise à part ce sujet-là, spécifique d'Avignon,
24:19 moi je suis quand même, c'est ce que suggérait Jimenez-Gyne-Valéry,
24:23 je suis quand même assez impressionné du recul de la liberté d'expression.
24:28 Alors, ça a été dit à l'instant sur un autre sujet,
24:32 un humoriste de Laurent Gérard,
24:34 mais demain, quelqu'un qui va exprimer dans une université
24:37 un point de vue hétérodoxe par rapport au mouvement "LGBTQ ne peut plus s'exprimer".
24:43 Et puis, dans le mouvement social, je m'aperçois que le pouvoir,
24:46 là ce n'est pas le cas,
24:48 mais que le pouvoir va interdire une affiche qui est inconvenante
24:53 à l'endroit du chef de l'État,
24:55 confisquer des casseroles sur des bases juridiques qui n'existent pas.
24:58 Donc moi je suis en désaccord profond sur cette...
25:01 - On ne peut pas mettre tout sur le même plan,
25:03 Gérard Hitler c'est quand même...
25:05 - D'accord, mais je l'ai mis à part, vous avez raison Valérie...
25:07 - Hitler c'est quand même quelqu'un qui est à l'origine de la Shoah,
25:10 enfin ce n'est pas...
25:12 - Moi je ne sais pas me prononcer là-dessus,
25:14 je ne sais pas pour les raisons que vous évoquez tous les deux,
25:16 je ne sais pas me prononcer sur le cas d'espèce.
25:18 Par contre, je constate qu'il y a un recul général
25:21 de la liberté d'expression assumée,
25:24 qu'on juridicise un certain nombre de points de vue
25:28 qui n'ont rien à voir, parce que c'est le point Godwin comme on dit,
25:30 qui n'ont rien à voir avec le 3ème Reich,
25:32 et ça, ça me terrifie un peu,
25:36 parce que d'une certaine manière,
25:37 si vous êtes quelqu'un de confession musulmane,
25:39 et que vous vous dites, d'un côté c'est Charlie,
25:42 on a le droit de caricaturer le prophète,
25:44 et de l'autre, finalement, sur d'autres opinions,
25:48 on est poursuivi systématiquement,
25:50 attention au territoire de la liberté d'expression
25:53 à géométrie variable, et simplement à son recul,
25:57 parce qu'il existe, notamment à l'endroit du chef de l'État,
26:00 moi je suis désolé, se promener avec un pantin à l'effigie
26:03 du président de la République, de manière carnavalesque,
26:06 dans une manifestation, ne doit pas appeler les sanctions pénales.
26:09 - Alors, Michel...
26:11 - Non, moi je voulais juste souligner une chose,
26:13 c'est qu'il y a quand même, je trouve, une banalisation
26:16 de la figure de Hitler et du nazisme,
26:19 non, non, non, ça n'a pas toujours été,
26:22 non, je ne pense pas, je pense qu'effectivement,
26:25 à l'extrême de l'extrême droite,
26:29 et à l'extrême de l'extrême gauche,
26:30 il y a effectivement un antisémitisme
26:33 qui essaye, quand il peut,
26:36 de ressurgir dans l'actualité, je le pense vraiment,
26:39 je pense que c'est une constante de ces mouvances-là,
26:41 et qu'effectivement, il n'imagine même pas
26:45 ce que ça a été Hitler, ce qui a été fait dans le nazisme.
26:48 - Vous avez raison.
26:49 - Et donc si vous voulez, voilà, moi je veux le dénoncer,
26:51 d'ailleurs il y a un consensus en France,
26:52 enfin il y avait un consensus en France,
26:54 qui est d'ailleurs propre à l'Allemagne et à la France,
26:57 qui n'est pas dans d'autres pays,
26:58 où par exemple, toute forme de révisionnisme
27:00 tombe sous le coup de négationnisme,
27:03 - Mais c'est pas pareil, c'est la loi.
27:04 - Oui mais c'est une spécificité française
27:08 dont on peut être fier, je pense,
27:10 et qui voilà, et je pense qu'effectivement,
27:13 voilà, ça c'est un micro,
27:15 enfin c'est un élément qui me paraît important,
27:17 mais effectivement, Macron, il faut juste rappeler
27:20 à tout le monde, Macron n'est pas Hitler.
27:22 C'est con à dire, excusez-moi,
27:24 mais malheureusement, voilà.
27:26 - Je peux le dire avec force aujourd'hui,
27:27 Macron n'est pas Hitler,
27:28 sa comparaison est stupide et mortifère.
27:30 Sur le nouvel antisémitisme, il me semble,
27:32 et peut-être que je me trompe,
27:33 en tout cas issu de la gauche,
27:34 qu'il y a une sorte de focalisation
27:36 sur l'état d'Israël,
27:37 Israël = le sionisme,
27:39 - C'est pas que ça.
27:41 - D'accord, mais je peux exprimer une opinion.
27:43 Et il me semble que son vecteur de banalisation
27:46 de l'antisémitisme, le "maillon faible"
27:49 auprès d'un certain nombre de publics
27:51 qui sont antisémites,
27:52 il n'y a aucun doute là-dessus,
27:54 c'est en permanence de délégitimer
27:57 l'existence même d'Israël,
27:59 en comparant, d'ailleurs à gauche,
28:02 moi je m'y étais opposé,
28:03 Israël à l'apartheid,
28:05 et en délégitimant, y compris,
28:08 l'idée que les juifs puissent avoir
28:10 leur propre territoire.
28:12 - Oui, mais sur cette caricature-ci,
28:14 Macron grimé en Hitler,
28:16 c'est pas l'antisionisme,
28:19 c'est le juif, c'est l'argent,
28:21 c'est le pouvoir, c'est la puissance,
28:23 et c'est ça qui est véhiculé comme message,
28:26 et qui prospère aussi beaucoup
28:29 dans une partie de la société française.
28:31 - Jean-Luc, vous en pensez quoi ?
28:33 - J'en pense que cette affiche est odieuse,
28:35 que c'est une provocation qui réussit,
28:37 puisque effectivement on en parle partout,
28:39 et que c'est pas une première fois
28:41 que cette affiche existe, effectivement.
28:43 Je sais pas comment interdire
28:46 ce genre d'acte absolument, pour moi,
28:49 inconcevable, enfin concevable,
28:51 puisqu'ils existent malheureusement.
28:53 Après ça, mélanger tout ça
28:56 avec le débat sur l'antisémitisme,
28:59 moi je veux bien qu'on compare
29:01 l'antisémitisme d'extrême droite...
29:03 - C'est Hitler, c'est pas Kim Jong-il
29:05 qui est présenté, c'est pas Pinochet,
29:07 c'est Hitler.
29:09 C'est-à-dire le pire de ce qui a pu se faire.
29:13 - Mais je suis d'accord, Valérie.
29:15 Je trouve que chaque fois que je vois cette affiche,
29:18 parce qu'elle a déjà existé avant,
29:20 elle me fait sauter en l'air,
29:22 je sais ce que je veux dire.
29:24 Après comparer ça avec tout le débat
29:26 sur l'antisémitisme, qui touche très largement
29:28 de l'extrême droite, moi je veux bien
29:30 qu'on continue à penser qu'il existe
29:34 aux marges, aux franges de l'extrême gauche,
29:36 de l'ultra gauche, un antisémitisme,
29:38 c'est vrai, mais alors il était extrêmement...
29:41 - Jean-Luc, ça existe à l'extrême droite,
29:43 ça existe aussi à l'extrême gauche.
29:45 - Non, non, à l'ultra gauche, François.
29:49 - Je sais plus faire la différence.
29:51 - Bon.
29:53 - Alors, si on dit que la LFI est d'extrême gauche,
29:59 moi je pense qu'elle est bien plus large que ça,
30:01 si on dit cela, on ne peut pas dire que la LFI
30:03 soit, peut prendre des messages antisémites,
30:06 enfin soyons sérieux.
30:08 - Personne n'a dit ça, c'est toi qui le dis.
30:10 - Antisioniste, c'est sûr.
30:12 - Ça dépend.
30:14 - Antisioniste, c'est sûr.
30:16 Antisioniste, c'est sûr, et pour certains,
30:19 je pense que l'antisionisme va très loin
30:22 dans la haine de l'État d'Israël.
30:25 - Et alors, pour être très précis,
30:27 puisque on est allé sur ce terrain-là,
30:29 mais c'est un débat d'actualité, donc c'est bien d'y aller,
30:31 je pense que, pas que d'ailleurs à LFI,
30:34 mais aussi aux partis communistes,
30:36 voire parfois dans d'autres parties de gauche,
30:38 il y a cette idée clientéliste
30:41 qu'en étant le plus dur possible avec Israël,
30:43 et en ayant un certain nombre de relents,
30:45 on va satisfaire un certain type d'électorat.
30:48 Et ça, je le vois.
30:50 Je vois très nettement qu'il ne faudrait pas
30:53 vexer un certain type d'électorat par des places de position.
30:55 - Alors ce "certain type", il faut le définir.
30:57 - On a bien compris de quoi il s'agit.
30:59 - Il faut le dire.
31:00 - L'électorat des quartiers, voilà,
31:02 dont on pense, mais je pense que c'est une forme de mépris
31:04 de ceux qui pensent qu'ils auront leur grâce électorale,
31:06 dont on pense que c'est le levier électoral majeur.
31:10 Alors, en réalité, quand vous regardez le vote
31:12 dans les quartiers populaires,
31:14 et à dessein, je dis "quartiers populaires",
31:16 si vous prenez le prisme communautaire,
31:18 c'est un certain prisme,
31:20 mais vous allez voir que les votes vont suivre aussi un prisme social.
31:22 C'est-à-dire que plus les quartiers sont populaires,
31:24 plus ils ont atteint un certain type de vote.
31:26 C'est donc une erreur, me semble-t-il,
31:28 d'aller sur ce terrain-là par électoralisme.
31:30 - On marque une pause,
31:32 et on va revenir avec vous pour commenter l'actualité.
31:35 En particulier, je voudrais qu'on parle de Papendia
31:37 et de sa nouvelle campagne
31:39 contre la transphobie.
31:42 A tout de suite.
31:44 - Sud Radio, mettez-vous d'accord.
31:46 9h-10h, Valérie Exper.
31:49 - Alors, je voulais qu'on revienne sur ce qui s'est passé
31:53 à l'école alsacienne à Paris,
31:55 mais qui exprime quand même une tendance
31:59 de ce qui est en train de se passer dans l'éducation nationale.
32:02 Donc, à l'école alsacienne, une conférence sur les trans
32:05 a été organisée dans une classe de quatrième.
32:08 On l'a légèrement évoquée hier avec Pascal Bataille.
32:11 Et donc, c'est le nouveau combat de Papendia.
32:14 Et écoutez, hier, ou avant-hier,
32:17 à l'occasion de la journée de lutte contre l'homophobie,
32:20 on en a beaucoup parlé ici,
32:22 voilà le message qu'il a diffusé.
32:24 - Ici, on peut être soi, c'est le message positif
32:27 que nous avons souhaité passer.
32:29 En cette journée internationale
32:31 contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie,
32:34 il était important de le redire à tous nos élèves.
32:36 Vous êtes les bienvenus à l'école.
32:38 - Voilà. Donc, moi, je vous pose une question.
32:41 Est-ce que c'est le rôle de l'éducation nationale ?
32:43 Est-ce que c'est une priorité ?
32:46 On pense aux enfants handicapés
32:48 qui n'ont pas la possibilité d'accéder à certaines classes.
32:51 C'est en train de prendre des proportions,
32:54 me semble-t-il, disproportionnées par rapport au sujet,
32:57 sur des enfants de quatrième.
33:00 Hier, la présidente de l'association Out, trans,
33:04 était invitée sur Sud Radio pour en parler
33:07 dans les vraies voix.
33:09 Je ne sais pas si c'est réellement le lieu, l'école.
33:15 Avant, ça s'appelait l'instruction,
33:17 le ministère de l'instruction.
33:19 Non, de l'instruction, et non pas de l'éducation.
33:22 L'éducation, ce sont les parents. L'instruction, c'est l'école.
33:25 - Moi, je pense que ce qui est choquant,
33:27 c'est que les missions fondamentales,
33:29 lire, écrire, compter, ne sont pas garanties.
33:32 C'est-à-dire qu'on a une école
33:34 qui est dans un état d'élabrement absolument terrible.
33:36 On ne réussit même pas à avoir le nombre d'admissibles
33:42 aux capices de maths, par rapport au nombre de postes,
33:45 même pas au nombre d'admissibles requis.
33:47 Et vous avez un ministre de l'éducation nationale
33:49 qui semble un peu plus passionné par ces sujets,
33:52 certes importants, mais de nature sociétale,
33:55 alors que la première des inégalités,
33:57 bien sûr qu'il faut lutter contre les discriminations,
33:59 c'est le fait que cette machine scolaire
34:01 est une machine à accroître,
34:03 par son dysfonctionnement, les inégalités.
34:06 - Bien sûr.
34:07 - Et moi, je me pose la question de savoir,
34:09 du côté de Louvier, du côté de Thionville,
34:11 du côté de Cambrai, du côté de Bondy,
34:14 quelle est l'attente des parents.
34:16 Est-ce que l'attente des parents,
34:17 c'est qu'il y ait des forums éducatifs
34:19 sur toute une série de sujets ?
34:21 Est-ce que l'attente des parents,
34:23 c'est avoir le piston de ceux qui n'en ont pas ?
34:26 C'est-à-dire que l'instruction publique
34:28 permette à l'enfant d'ouvrier,
34:30 à l'enfant des quartiers,
34:32 comme quand l'ascenseur éducatif et social fonctionnait,
34:37 de devenir ingénieur, de devenir ministre,
34:39 de devenir spationaute,
34:41 bref, de pouvoir réaliser sa vie.
34:43 Et je crois que nous nous perdons
34:45 dans des débats parallèles.
34:46 D'ailleurs, c'est tout à fait significatif
34:48 de savoir que c'est dans l'école des élites,
34:50 n'est-ce pas, une école privée alsacienne,
34:52 où M. le ministre a ses enfants,
34:54 M. le ministre de l'éducation publique...
34:56 - École alsacienne qui n'est pas en Alsace.
34:58 - Elle n'est pas en Alsace, vous voyez,
34:59 vous faites bien de le préciser pour nos auditeurs.
35:01 - C'est une école privée dans le 6e arrondissement.
35:03 - Une école où en réalité on n'a pas besoin de l'éducation
35:05 pour apprendre à lire, écrire, compter
35:07 et faire son dîner itinéraire parce que
35:09 les parents sont là derrière,
35:11 et qu'on peut finalement...
35:13 Pour autant, il faut lutter contre le racisme.
35:15 - Mais bien sûr.
35:17 - Permettez-moi, je suis d'accord avec vous,
35:18 mais c'est pas le sujet, là.
35:19 Le sujet, c'est...
35:21 Pour moi, il y a deux sujets.
35:22 D'abord,
35:24 toutes les minorités
35:26 ont le droit de s'exprimer,
35:28 ont le droit au respect.
35:30 Ça, c'est la première chose qu'il faut poser.
35:32 Mais après, ce à quoi on assiste,
35:34 c'est que là, vous avez...
35:36 Enfin, c'est même pas une minorité,
35:38 c'est une infime frange de la population
35:40 qui est en train de prendre le pouvoir médiatiquement
35:44 dans l'espace public de notre pays,
35:48 sur des affiches d'abrébus.
35:51 Vous aviez le Planning Familial qui faisait une campagne
35:54 sur les abrébus pour dire "vous avez le droit d'être trans".
35:57 Vous avez le ministre qui relaie effectivement cette journée d'hier, etc.
36:02 Et le problème, c'est qu'en fait, en termes de discours,
36:05 vous avez une hyperminorité
36:07 qui est en train de prendre le pouvoir médiatiquement.
36:09 Et ça, c'est la première chose.
36:11 - C'est pour ça que j'essaie de faire rentrer le monde réel
36:13 des missions régaliennes de l'éducation nationale dans ce débat.
36:16 - Et la deuxième chose qui concerne,
36:18 là, ce que je viens de dire, ça ne concerne pas que l'école,
36:20 ça concerne toute la société.
36:22 Mais concernant l'école,
36:23 il y a juste une chose qui m'inquiète.
36:25 Comme parents, et comme, on va dire, éditeurs,
36:29 mais comme parents,
36:31 c'est la puissance, la puissance de mimétisme
36:35 que peut susciter auprès des enfants
36:38 le fait qu'ils découvrent des trans et des autres personnes.
36:42 Et ça, c'est ravageur.
36:44 Il y a des psychologues qui parlent de ça et qui s'inquiètent.
36:47 - Et je suis dit, là...
36:49 - Il y a une mode en ce moment.
36:51 - Non, mais ce n'est pas une mode.
36:52 Décider qu'un enfant, parce qu'il a vu ça,
36:54 on lui en a parlé, a envie de changer de sexe,
36:57 non, je suis désolé.
36:59 Ça peut avoir de très lourdes conséquences.
37:02 Et donc, je pense qu'il y a une inquiétude de ce côté.
37:05 - Alex Armand ?
37:06 - Objectivement, c'est compliqué comme sujet.
37:09 Il ne faut pas oublier quand même qu'il y a des enfants
37:11 qui se sentent mal à l'école,
37:13 parce qu'il y a encore un enfant, en mois de janvier,
37:15 on en a parlé, ce jeune Lucas,
37:17 qui s'est suicidé parce que...
37:18 - On parle d'homosexualité trans,
37:20 là, c'est une offensive des trans.
37:23 - Mais justement, j'ai rien.
37:24 Ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a quand même
37:26 des enfants aujourd'hui qui se sentent mal à l'école,
37:28 parce qu'ils ne s'assument pas.
37:29 - Vous faites bien de le rappeler.
37:30 - Bien sûr, t'as raison.
37:31 - C'est hyper important.
37:32 Parce qu'ils ne s'assument pas,
37:33 et je pense que c'est aussi le rôle du ministre
37:36 de l'Éducation nationale et de ses équipes
37:38 de faire en sorte que ces enfants,
37:39 peu importe l'école où ils sont,
37:41 se sentent bien le matin en se levant
37:43 et en allant voir leurs copains
37:44 pour aller apprendre et étudier.
37:45 Après, c'est sûr qu'il faut faire attention aussi
37:48 dans ces missions, qui sont les missions de l'école,
37:51 à ne pas aller trop loin, à ne pas vouloir être
37:53 "trop en avance" sur des sujets de société
37:57 qui rentrent progressivement dans nos quotidiens
38:00 à nous les adultes, qui prennent part
38:04 sur nos écrans de télévision,
38:05 mais c'est la vérité, dans des émissions de télévision,
38:07 sur le service public, sur toutes ces choses-là.
38:09 Et il ne faut pas vouloir transférer tout de suite
38:12 ce qu'on voit dans nos quotidiens aujourd'hui
38:14 sans avoir analysé, sans avoir laissé passer
38:16 un peu de temps dans les écoles.
38:17 Donc, il est un peu là le problème aussi.
38:19 Moi, ce n'est pas tant que ce soit à l'Alsacienne,
38:22 dans cette école privée à Paris,
38:24 ou dans une école publique, ou n'importe où,
38:26 que ce soit abordé.
38:27 C'est plus que, dans le quotidien des élèves,
38:29 et moi je suis d'accord avec François Calfon
38:31 sur le fait que les enfants viennent à l'école
38:33 pour apprendre et avoir des capacités intellectuelles
38:36 qui leur permettent de lutter contre l'inégalité
38:39 et chacun pouvoir se développer.
38:40 Pas non plus pour qu'on leur fasse
38:42 tout ce qu'ils pourraient faire dans le quotidien
38:44 à côté avec leurs copains, avec leurs parents,
38:46 avec leurs familles, ce qu'ils veulent,
38:47 ça les regarde dans leur loisir.
38:49 C'est, entre guillemets pour moi, aujourd'hui, du loisir.
38:51 Jean-Luc Benamias ?
38:52 Sujet extrêmement compliqué.
38:55 Je ne comprends pas ce ministre de l'Éducation nationale.
38:59 Je pense que, d'ailleurs, lui-même a du mal à comprendre.
39:02 Pourquoi faire un phare de l'actualité
39:06 sur une pratique pédagogique
39:11 à une certaine heure à l'école alsacienne ?
39:14 Ce n'est quand même pas le centre du monde,
39:15 l'école alsacienne.
39:16 Le centre du monde, et François l'a rappelé,
39:18 et vous les autres aussi,
39:19 c'est dans quel état se trouve aujourd'hui le corps enseignant ?
39:23 Dans quel état se trouvent aujourd'hui les collèges
39:26 et certains lycées, notamment les lycées techniques ?
39:28 Dans quel état se trouve l'ensemble national
39:32 où on n'est même pas capable, aujourd'hui,
39:35 quand il y a des concours,
39:36 d'avoir un certain nombre de candidats et de candidates
39:38 déjà qui participent et qui réussissent.
39:40 C'est ça le centre complet de la situation aujourd'hui.
39:45 Ce n'est pas ce qui se passe à l'école alsacienne.
39:47 Et je trouve, on l'a déjà dit sur centaines,
39:49 que Papandyan ne joue pas son rôle.
39:51 Il n'est pas à sa place en tant que ministre de l'Éducation nationale.
39:55 Je n'ai rien contre lui, fondamentalement,
39:58 parce que c'est un homme, c'est un historien,
40:00 c'est un homme qui a du savoir, qui a de la culture,
40:04 mais là, il est totalement à côté.
40:06 Et se remettre au centre de l'actualité,
40:10 alors qu'effectivement ses enfants sont à l'école alsacienne,
40:12 moi je n'ai rien contre l'école alsacienne.
40:14 C'est une école relativement, on va dire ça entre guillemets, d'élite.
40:17 Mais ce n'est pas le centre du monde.
40:19 Le centre du monde, c'est ce qui se passe aujourd'hui pour moi,
40:21 dans un certain nombre de collèges et dans un certain nombre de lycées,
40:24 où il n'y a pas assez d'enseignants, où il n'y a pas de surveillants formés,
40:27 où il n'y a pas de corps éducatifs qui permettent justement,
40:31 ces corps éducatifs, de parler du sujet dont on parle,
40:34 c'est-à-dire de parler des gens, de parler de tout cela.
40:37 Mais ce n'est pas central dans l'éducation nationale.
40:41 - Est-ce que c'est le rôle de l'école de faire venir ce type d'associations ?
40:44 Que des enseignants en parlent dans le cadre d'un cours,
40:47 pourquoi pas d'éducation sexuelle,
40:49 mais est-ce que c'est le rôle de faire venir des associations ?
40:53 Et ce que disait Alex Zarmont tout à l'heure,
40:56 c'est-à-dire que le rôle de l'école, c'est d'ouvrir,
40:59 c'est de faire, à partir du moment où c'est lire, écrire, compter, réfléchir,
41:04 vous pouvez lutter contre les discriminations.
41:08 Sinon, vous ne pouvez pas.
41:10 - Je vais rebondir sur ce que vous dites.
41:12 Il y a quand même dans cette société, c'est la tyrannie des minorités.
41:15 D'ailleurs, il a été expliqué qu'avec 2,5% d'adhésion à une minorité,
41:21 si vous êtes une minorité active,
41:23 vous pouvez en porter majorité par le phénomène médiatique, etc.,
41:27 renforcé par les réseaux sociaux.
41:29 La réflexion fondamentale, c'est est-ce que ce type d'endroit,
41:32 est-ce que l'école, ce n'est pas le lieu de l'apprentissage du commun ?
41:35 Est-ce que dans le temps, on mettait une blouse grise,
41:37 c'est peut-être un peu réactionnaire, pour gommer les différences sociales ?
41:40 Eh bien, il n'y a plus la blouse grise, mais il devrait y avoir une blouse grise
41:43 du sacré de ce qui fait société ensemble.
41:48 Et donc, dans la manière dont vous l'exprimez Valérie,
41:51 moi je crois qu'aucun sujet n'est tabou.
41:53 Mais l'école n'est pas le supermarché, l'école n'est pas la place publique,
41:58 l'école n'est pas le lieu du meeting.
42:00 Et donc, on parle de tout de manière éclairée,
42:02 avec le professeur comme quelque part,
42:04 tiers de vertu, tiers de confiance,
42:08 pour élever les uns les autres,
42:10 mais ça ne peut pas être un lieu d'endoctrinement.
42:13 Quels que soient les sujets, il est sous couvert finalement,
42:16 de lutte contre les discriminations.
42:17 Il faut lutter contre les discriminations,
42:19 ça n'est pas le forum de toutes les associations
42:21 qui représentent des populations discriminées.
42:24 Ou alors, on perd le commun.
42:26 Alors précisément, l'école est le lieu où l'enfant,
42:29 qui est issu d'une famille qui a telle orientation philosophique ou religieuse,
42:34 va rencontrer celui qui a une orientation totalement différente.
42:38 Et le miracle de l'école, c'est que vous avez des camarades de classe,
42:41 de toute origine, de toute opinion,
42:43 qui se retrouvent et qui se construisent eux-mêmes
42:45 à travers cette proposition qui est finalement l'apprentissage du commun.
42:49 - Non, mais on est d'accord, lutter contre les discriminations,
42:52 évidemment, parler pourquoi pas des trans,
42:54 mais cet effet de militantisme... - C'est pas un forum.
42:57 - Je crois que mesdames et messieurs aient raison,
43:00 on a un problème d'incarnation de la part du ministre Papendier,
43:06 et c'est pas la première fois qu'on le dit,
43:08 il n'est pas à sa place.
43:09 On sent qu'il essaye d'exister, qu'il amène des sujets
43:11 qui franchement ne sont pas les priorités.
43:13 - On est toujours les téléciens par ailleurs.
43:15 - Il est fasciné par ces sujets de discrimination.
43:17 - C'est quelqu'un de brillant, il a quand même dirigé le musée Fondoré,
43:20 enfin c'est quelqu'un vraiment de brillant.
43:22 Donc ça, on ne met pas ça en question.
43:23 Simplement pour diriger l'éducation nationale aujourd'hui,
43:26 c'est parce qu'il faut que c'est quelqu'un
43:29 qui puisse vraiment répondre aux questions même nationales
43:33 de l'éducation nationale.
43:34 Le travail, comment faire progresser les élèves,
43:36 comment faire en sorte qu'ils soient plus à l'aise,
43:38 ça rentre pas à ce qu'il a voulu inventer.
43:41 - Alex, comment continuer à avoir une vraie mixité sociale
43:46 dans les différents collèges, les différents lycées ?
43:49 C'est central, c'est central !
43:51 Il y a maintenant des difficultés fondamentales,
43:55 et je suis une famille intellectuelle,
43:58 enfin en tous les cas, c'est ce que je crois.
44:00 Globalement, c'est facile pour des familles
44:04 de trouver le bon lycée, de trouver la bonne structure.
44:08 Pour d'autres familles, c'est impossible !
44:11 - C'est quand même un paradoxe de prôner la mixité sociale
44:15 de la part du ministre, et d'avoir ses enfants
44:17 dans une école privée du 6e arrondissement.
44:19 - On le dit depuis le départ, Valérie.
44:21 - Si on est pour la mixité sociale...
44:23 - Vous, vous !
44:25 - Un mot et à lire, c'est dans le point,
44:27 c'est un article de Sophie Coignard sur le niveau de lecture.
44:29 - Faites ce que je dis, mais faites comme ce que je dis.
44:31 - Papendiaï qui se satisfait, qui dit "on est contents,
44:34 les résultats de la France s'améliorent",
44:36 il faut juste rappeler qu'on est,
44:38 avant-avant-dernier au niveau européen en matière de lecture.
44:43 Donc oui, certes, on a fait quelques progrès,
44:46 mais ce que dit Sophie Coignard,
44:48 il faut se réjouir avec modération.
44:50 - Mais je trouve qu'on n'a pas répondu à votre question.
44:52 - Je trouve qu'on n'a pas répondu à votre question, Valérie.
44:54 Est-ce que ces associations devraient avoir droit de citer ?
44:57 Moi, je pense que non.
44:59 Je pense qu'il y a des choses en matière de cours d'éducation sexuelle
45:02 qui ont beaucoup évolué dans le discours depuis 4-5 ans
45:06 et qu'il faut s'en inquiéter.
45:08 - Merci à tous les 4. Dans un instant, on va parler art.
45:11 Restez avec nous, c'est passionnant.
45:13 Et l'impact de l'intelligence artificielle sur l'art,
45:16 c'est à suivre dans un instant.

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