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Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE

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00:00:00 6h55, bienvenue sur CNews, je suis ravi de vous accueillir dans la matinale week-end.
00:00:04 On est ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats avec des superbes invités.
00:00:08 Je vous les présente dans une minute, ce sera juste après l'éphéméride.
00:00:11 Signé Alexandra Martinez.
00:00:14 Chers amis, bonjour.
00:00:21 L'histoire de Saint Bernardin de Sienne que nous fêtons aujourd'hui,
00:00:25 c'est d'abord celle d'un garçon courageux.
00:00:27 Nous sommes en 1400.
00:00:30 Bernardin est âgé de 17 ans lorsqu'une peste épouvantable ravage la ville.
00:00:35 Plutôt que de chercher à se protéger, il mobilise une vingtaine de camarades,
00:00:39 étudiants en droit comme lui, pour aller porter secours aux malades.
00:00:43 Tout le monde pense qu'ils sont inconscients, qu'ils vont être contaminés.
00:00:48 Et pourtant, non.
00:00:49 Providentiellement, ils seront tous protégés.
00:00:52 Il est jeune, il est beau, il a deux amours, l'Eucharistie et la Vierge Marie.
00:00:58 Il devient donc franciscain à l'âge de 22 ans, puis prêtre à 24.
00:01:03 Il est envoyé à travers toute l'Italie pour prêcher devant des auditoires de plus en plus nombreux.
00:01:09 Les églises étant trop petites, c'est sur les places que se rassemblent souvent 10 à 20 000 personnes.
00:01:16 À trois reprises, il refuse de devenir évêque.
00:01:19 En revanche, il accepte de réformer son ordre.
00:01:23 Il réussit si bien qu'il envoie près de 10 000 jeunes dans les noviciats franciscains.
00:01:28 Bien sûr, un tel rayonnement lui vaut bien des ennemis.
00:01:32 On salit sa réputation.
00:01:34 Bernardin doit même aller s'expliquer devant le pape.
00:01:37 Inutile de vous préciser qu'il sera vite blanchi.
00:01:41 Il meurt en 1444 et sera canonisé six ans après.
00:01:46 Et voici le dicton du jour.
00:01:48 S'il pleut à la Saint-Bernardin, tu peux dire adieu à ton vin.
00:01:52 C'est tout pour aujourd'hui.
00:01:54 A demain, chers amis.
00:01:55 Ciao.
00:01:57 Ils sont avec moi sur ce plateau.
00:02:00 Ils ont décidé de ne pas faire le pont ce week-end.
00:02:02 Ils ont travaillé d'arrache-pied, Michel Taubes, toute la semaine
00:02:05 pour pouvoir nous fournir des analyses de qualité, mais comme toujours, j'ai envie de dire.
00:02:09 Mais grâce à vous, je suis en pleine forme.
00:02:10 Mais je vais essayer de vous donner la bonne humeur et la forme,
00:02:13 de vous insuffler l'énergie nécessaire à cette matinale.
00:02:16 Michel Taubes, je vous le présente, fondateur du site Opinion International,
00:02:19 si vous ne le connaissez pas déjà.
00:02:21 Et face à vous ce matin, Caroline Pilastre, que j'ai le plaisir de retrouver
00:02:24 quasiment tous les week-ends.
00:02:26 Ravie de vous retrouver.
00:02:27 Quelle ambiance.
00:02:28 Editorialiste.
00:02:29 J'essaye. On se lève tôt le matin.
00:02:31 Alors il faut être dans les conditions...
00:02:32 Vous êtes toujours de bonne humeur, c'est très agréable.
00:02:34 J'essaye aussi.
00:02:36 Je fais de mon mieux pour ça.
00:02:37 On a aussi Karine Durand avec nous ce matin pour la météo de votre samedi.
00:02:40 Quel temps va-t-il faire dans le ciel de France ?
00:02:43 Elle vous le dit tout de suite.
00:02:45 Problème de pare-brise ?
00:02:46 Pas de stress.
00:02:47 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:02:50 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:02:52 Une France coupée en deux ce week-end,
00:02:56 entre l'Est, sous les nuages et les pluies,
00:02:58 et l'Ouest, sous du beau temps ensoleillé.
00:03:00 C'est vraiment sur le Nord-Ouest qu'il fera le plus beau,
00:03:02 tout au long du week-end d'ailleurs,
00:03:04 avec de belles éclaircies sur la Bretagne, Normandie,
00:03:07 les Hauts-de-France, avec quand même cette petite bise de Nord-Est
00:03:10 qui donne un ressenti frais sur les côtes de la Manche et la mer du Nord.
00:03:13 Et puis un temps beaucoup plus nuageux sur la façade Est du pays,
00:03:16 avec des averses sur la Provençalpe-Côte d'Azur,
00:03:19 sur la Corse, un ressenti assez chaotique de ce côté-là,
00:03:22 et aussi sur les Pyrénées jusqu'en remontant vers les régions centrales.
00:03:25 Toujours un peu de vent méditerranée, de la Tramontane,
00:03:27 mais aussi du vent d'Ouest sur la Corse et le Var.
00:03:31 Au cours de l'après-midi, encore une ambiance très instable,
00:03:34 orageuse, même en direction des régions de l'Est,
00:03:37 de la Bourgogne jusqu'à la région Rhône-Alpes,
00:03:40 en descendant vers la Provençalpe-Côte d'Azur.
00:03:42 Les averses peuvent être fortes localement,
00:03:44 notamment sur les monts Corse, ailleurs du beau temps,
00:03:47 sur tout l'Ouest du pays, un petit peu plus de nuages quand même,
00:03:51 sur les Pyrénées, mais un temps assez sec de ce côté-là.
00:03:54 Les températures sont en légère hausse par rapport à la veille.
00:03:57 11 degrés à Paris par exemple, 14 en direction de Nice et de Cannes,
00:04:02 12 pour Bordeaux.
00:04:03 Au cours de l'après-midi, on rejoint enfin les moyennes de saison.
00:04:07 20 degrés à Paris, 22, c'est le maximum pour Strasbourg,
00:04:11 22 également sur les côtes de la Méditerranée,
00:04:15 à Perpignan et Montpellier, un minimum de 16 pour Rhodes.
00:04:18 Les jours suivants vont encore être marqués par cette grosse différence
00:04:21 entre le nord sous un temps calme et le sud sous un temps encore agité,
00:04:25 orageux en prévision, avec des pluies sur les zones qui en ont besoin.
00:04:29 C'est une bonne nouvelle et des températures qui remontent
00:04:31 progressivement entre dimanche et lundi.
00:04:35 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
00:04:37 Repartez tranquille après la météo avec Pointes-Glaces.
00:04:40 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:04:43 - Allez, Caroline Pilastre et Michel Taubes sont prêts la matinale-week-end.
00:04:46 C'est parti, voici les titres de votre journal de 7h.
00:04:48 À la une, le ras-le-bol des riverains du Technival.
00:04:51 Dans l'Indre, ce festival de musique techno pourtant interdit par la préfecture
00:04:55 accueillait hier près de 20 000 personnes,
00:04:57 une population qui pourrait tripler d'ici dimanche.
00:05:00 Entre le bruit, la consommation stupéfiante,
00:05:02 la dégradation des terrains agricoles, les maires des communes environnantes
00:05:05 dénoncent un abandon de l'État.
00:05:07 Son autorité, celle de l'État, est-elle en faillite ?
00:05:10 La question sera posée à mes invités, notamment au maire de Vildieu-sur-Indre,
00:05:13 Xavier Elbaz, qui est avec nous.
00:05:15 On ira aussi ce matin à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
00:05:18 La commune teste en ce moment les bornes d'appel d'urgence.
00:05:21 C'est une première en Ile-de-France.
00:05:22 Elles sont situées dans plusieurs parcs de la ville
00:05:24 pour appeler la police municipale en cas de besoin.
00:05:27 Sont-elles l'avenir de notre sécurité au quotidien ?
00:05:29 En tout cas, sur place, elles sont plutôt bien accueillies.
00:05:32 Le reportage à suivre de Régine Delfour.
00:05:34 Et puis c'est Top Gun ce matin sur CNews.
00:05:38 On va vous parler de la Patrouille de France,
00:05:40 l'élite militaire française de la voltige aérienne.
00:05:43 Elle fête ce week-end ses 70 ans.
00:05:45 Ce sera l'occasion d'un grand show sur leur base à Salon de Provence
00:05:49 et l'occasion pour nous de revenir sur ce corps d'armée légendaire.
00:05:51 À 9h, nous serons d'ailleurs avec Virginie Guillault.
00:05:54 Elle a été la première femme leader de la Patrouille de France.
00:05:57 C'était en 2010.
00:05:58 Tout d'abord, on commence avec cette nuit difficile
00:06:03 pour les habitants de Ville-Gonjis, dans l'Indre.
00:06:06 Les terrains agricoles de cette toute petite commune
00:06:08 accueillent bien malgré eux le Technival.
00:06:11 Ce week-end, ce festival de musique techno interdit en vain par les autorités.
00:06:16 Le nombre de fêtards ne cesse de croître depuis 48 heures.
00:06:19 On en comptait environ 20 000 hier soir.
00:06:21 Il pourrait y en avoir le double ou encore le triple d'ici dimanche.
00:06:25 Autre fléau que celui du bruit, la consommation d'alcool est stupéfiant.
00:06:29 Trois personnes en urgence absolue ont été prises en charge
00:06:32 après des accidents sur place, survenues sur le site,
00:06:35 avant de se rendre sur place avec nos envoyés spéciaux.
00:06:37 D'ailleurs, je voudrais qu'on écoute le ras-le-bol de certains riverains.
00:06:40 C'est un reportage signé Mathieu Devese, Léomar Cheuguet,
00:06:42 avec le récit de Célia Barotte.
00:06:44 Musique, alcool et camping sauvage,
00:06:47 les festivaliers n'ont rien oublié pour faire la fête.
00:06:50 Un détail près, leurs voisins.
00:06:53 Installés illégalement dans un champ,
00:06:54 le Technival est frontalier aux habitations des riverains.
00:06:57 Et si certains ne s'en plaignent pas...
00:06:59 C'est pas mal, faut qu'ils s'amusent ces jeunes,
00:07:01 s'ils font mal à personne.
00:07:03 D'autres sont résignés et contraints de quitter leur domicile
00:07:06 pour dormir en toute tranquillité.
00:07:08 Le bruit c'est infernal.
00:07:10 Puis y'a du monde partout, ça dort dans les fossés.
00:07:13 Tout à l'heure y'en avait un qui dormait dans ma cour.
00:07:15 Donc vous voyez, je préfère m'en aller.
00:07:17 Ça sera mieux.
00:07:18 Les gendarmes ont mesuré 104 décibels chez moi.
00:07:21 Donc non c'est infernal, on peut pas dormir, c'est affreux.
00:07:23 Des nuisances, mais aussi des inquiétudes pour les villes gongissois
00:07:26 sur l'organisation de l'après-festival.
00:07:29 C'est comment, si ça va être nettoyé,
00:07:31 le champ, dans l'état qu'il va rester.
00:07:33 Puis autour, les alentours, les autres champs des voisins,
00:07:37 comment ils vont être.
00:07:38 Les déchets, tout ce qui est déchets et tout,
00:07:40 j'aurais à savoir comment ça va se passer.
00:07:41 Qui va payer ?
00:07:42 Près de 30 000 participants sont attendus ce week-end
00:07:45 pour le Technival, dans ce village peuplé habituellement
00:07:48 par une petite centaine d'habitants.
00:07:50 Alors évidemment on parle de Ville Gongis dans l'Indre,
00:07:54 mais ce n'est pas la seule commune concernée
00:07:56 et impactée en tout cas par ce Technival.
00:07:58 Nous sommes justement avec Xavier Elbaz.
00:08:00 Bonjour à vous, merci d'être avec nous ce matin.
00:08:02 Vous êtes le maire de Ville-Dieu-sur-Indre.
00:08:04 Évidemment, vous êtes vous aussi concerné par cet événement.
00:08:08 Quel est l'impact concrét de ce rassemblement
00:08:09 sur votre commune depuis deux jours ?
00:08:11 Bonjour, effectivement, Ville-Dieu-sur-Indre
00:08:14 est à 8 km de Ville Gongis,
00:08:16 donc on est vraiment limit-off.
00:08:18 Ça va faire le troisième jour aujourd'hui
00:08:21 qu'on subit ce Technival.
00:08:23 La première nuisance, c'est évidemment le bruit.
00:08:26 Avant de vous rejoindre, j'ai ouvert ma fenêtre derrière moi
00:08:29 pour vérifier si vous entendez toujours les basses.
00:08:31 Je vous confirme, c'est toujours le cas.
00:08:33 Les habitants en parlent beaucoup.
00:08:35 Ils sont assez surpris qu'à 8 km,
00:08:37 on entend autant la musique.
00:08:39 Et puis il y a effectivement,
00:08:40 et vous l'expliquez dans votre reportage,
00:08:42 toutes les nuisances qui se posent déjà aujourd'hui,
00:08:44 notamment sanitaires,
00:08:45 et qui se poseront évidemment demain.
00:08:47 Oui, effectivement, vous entendez les basses
00:08:49 alors que vous êtes à 8 km.
00:08:50 C'est quand même la démonstration de la puissance en tout cas,
00:08:54 de l'impact sonore de cet événement.
00:08:58 Vous avez dû participer, vous, à la mise en place de structures
00:09:01 pour encadrer cet événement malgré vous,
00:09:03 puisque vous ne l'avez pas voulu cet événement.
00:09:05 Effectivement, malgré nous.
00:09:08 Alors, il s'avère que maire de Ville de Surindre,
00:09:10 j'ai également une activité professionnelle
00:09:12 à la ville de Châteauroux,
00:09:15 qui est elle aussi à côté de Ville-Gonji.
00:09:18 Et l'État nous a demandé depuis l'arrivée,
00:09:20 mercredi soir, des Technivaliers,
00:09:22 de les aider.
00:09:24 C'est-à-dire la préfecture nous a demandé
00:09:25 de pouvoir participer techniquement.
00:09:28 On a livré des bennes à ordures géantes.
00:09:31 On a acheminé des bouteilles d'eau.
00:09:33 On en était à plus de 50 000 bouteilles d'eau livrées sur place.
00:09:36 Dans votre reportage, quelqu'un nous a demandé
00:09:38 qui allait payer.
00:09:39 La réponse, elle est dans la question, évidemment.
00:09:41 C'est tout le monde.
00:09:42 C'est l'État, donc c'est vous, c'est moi.
00:09:44 Ce sont les habitants qui allons payer pour tout cela.
00:09:47 Et vos administrés, qu'est-ce qu'ils vous disent justement ?
00:09:49 Est-ce qu'ils sont inquiets par la situation actuelle ?
00:09:52 Vous savez, ici, on n'est pas vraiment habitués
00:09:53 à avoir déjà un Technival
00:09:56 de plus de 20 000 personnes
00:09:58 qui se rassemblent.
00:09:59 Et c'est une population assez particulière.
00:10:01 Il y a des sujets de stupéfiants,
00:10:03 d'alcoolisation en masse.
00:10:05 Donc ils sont assez,
00:10:07 au départ, dubitatifs,
00:10:08 maintenant assez inquiets.
00:10:09 Ils trouvent que la comédie a assez duré,
00:10:11 notamment, encore une fois, à cause du bruit,
00:10:13 à cause de ces personnes qui sont,
00:10:16 pour la plupart, pas tous évidemment,
00:10:18 mais un grand nombre, sous alcool ou sous stupéfiants.
00:10:20 Donc on est tous pressés que ça se termine,
00:10:22 et les habitants en premier.
00:10:23 Xavier Elbas, je voudrais vous faire écouter
00:10:25 ce que disait hier le préfet de l'Indre,
00:10:27 vous le connaissez probablement,
00:10:29 270 gendarmes mobilisés,
00:10:31 et il nous dit "pas d'impunité pour les fêtards".
00:10:33 Écoutez, je suis sûr que ça va vous faire réagir.
00:10:35 Un dispositif conséquent,
00:10:38 renforcé continuellement depuis hier matin,
00:10:42 qui permet de faire des contrôles à proximité
00:10:44 et en profondeur,
00:10:45 et donc de s'assurer
00:10:48 et de permettre
00:10:50 des premières verbalisations,
00:10:52 et donc de s'assurer qu'il n'y a pas d'impunité
00:10:56 dans le périmètre du dispositif et du TechniVal.
00:11:01 Alors, "pas d'impunité"
00:11:04 quand on a plus de 20 000 fêtards
00:11:05 qui peuvent participer à un rassemblement interdit
00:11:07 sur un terrain privé,
00:11:08 ça vous paraît étonnant comme propos ?
00:11:10 Le préfet est dans son rôle.
00:11:13 Effectivement, je connais bien le préfet,
00:11:15 je le sais qu'il fait de son mieux,
00:11:17 mais je vous rejoins là-dessus.
00:11:20 Est-ce qu'on peut parler d'impunité
00:11:21 dans la mesure où il y a eu un arrêté préfectoral
00:11:23 qui a été pris ?
00:11:24 Pardonnez-moi, je repose une question.
00:11:26 À quoi a-t-il servi ?
00:11:27 Puisque l'arrêté a été pris pour l'interdire.
00:11:29 On a eu, dans un premier temps, 10 000 personnes.
00:11:31 On était à 16 000 hier après-midi.
00:11:33 On a plus de 20 000 depuis cette nuit.
00:11:36 Et j'entends qu'il y aura des verbalisations.
00:11:38 Je suis curieux de connaître le nombre
00:11:40 après cet événement de procès-verbaux
00:11:42 qui seront dressés.
00:11:43 Après, il y a aussi un principe de réalité.
00:11:45 Une fois que vous avez 10 000,
00:11:46 15 000 personnes qui débarquent,
00:11:47 excusez-moi, on ne va pas envoyer les chars
00:11:49 pour mater 15 000 participants,
00:11:52 dont la moitié sont, excusez-moi,
00:11:53 mais c'est la réalité, des punks à chiens.
00:11:55 Donc, je comprends la difficulté pour l'État.
00:11:57 J'ai échangé hier avec les services du préfet.
00:12:00 Ce que je leur ai dit, c'est qu'il y avait
00:12:01 également peut-être d'autres possibilités.
00:12:02 Saisir le matériel, notamment de sonorisation,
00:12:05 c'était possible.
00:12:06 On m'expliquait que c'était très compliqué.
00:12:08 La difficulté avec l'État, pas qu'ici,
00:12:10 c'est quelque chose qui est très national
00:12:12 et très français.
00:12:13 C'est que c'est toujours compliqué,
00:12:14 c'est toujours impossible.
00:12:15 C'est peut-être la différence d'ailleurs
00:12:16 entre l'État et les maires de notre pays.
00:12:18 Vous estimez qu'il y a une forme de faillite
00:12:20 de l'autorité de l'État ?
00:12:22 Oui, mais qui dure depuis de nombreuses années.
00:12:24 Chaque mois qui passe, chaque année qui passe,
00:12:27 c'est de pire en pire.
00:12:29 Aujourd'hui, c'en est un symbole ici, à Ville-Gonji.
00:12:32 Demain, ça sera ailleurs, sur un autre sujet.
00:12:34 C'est terrible, je me déplore,
00:12:37 mais on le subit tous.
00:12:38 Merci, Xavier Elbaz, d'avoir accepté
00:12:40 de témoigner sur notre antenne.
00:12:41 Je le rappelle, vous êtes le maire de Ville-Dieu,
00:12:43 sur Indre, évidemment, dans le département de l'Indre,
00:12:45 à 8 km du lieu où se déroule ce Technival.
00:12:48 Et c'est justement là-bas qu'on va retrouver
00:12:50 notre envoyé spécial, Mathieu Devesse.
00:12:52 Bonjour, Mathieu.
00:12:53 Il y a quelques instants, on était justement
00:12:55 avec le maire de Ville-Dieu sur Indre.
00:12:56 Il nous disait qu'il avait ouvert sa fenêtre,
00:12:57 il est à 8 km de là,
00:12:59 et de sa fenêtre, il entend les basses
00:13:01 de ce Technival.
00:13:02 Ça veut dire que la fête bat toujours son plein
00:13:05 au moment où l'on se parle.
00:13:06 Effectivement, on l'imagine bien,
00:13:09 la fête bat son plein ici.
00:13:11 Ils sont désormais environ 30 000 fêtards déchaînés.
00:13:14 On se situe à environ 200 m de la scène principale
00:13:17 et vous pouvez le voir, la sono est à fond,
00:13:20 ça tape du pied, ça tremble un peu d'ailleurs
00:13:23 sous nos pieds.
00:13:24 Sono à fond, certains sont torse nus
00:13:26 face au mur du son, les enceintes sont gigantesques
00:13:28 et ils sont en effet de plus en plus nombreux
00:13:31 à avoir afflué cette nuit.
00:13:33 Ce qui est intéressant, c'est qu'il y en a
00:13:35 vraiment de tous les pays étrangers,
00:13:37 beaucoup de plaques d'immatriculation italiennes,
00:13:40 ça parle hollandais, anglais, espagnol.
00:13:42 Alors hier, on pouvait circuler de manière
00:13:44 relativement fluide pour arriver sur le site,
00:13:46 là ce n'est plus vraiment le cas.
00:13:48 Il y a eu énormément de contrôles de gendarmerie,
00:13:51 désormais 4 points de contrôle
00:13:53 pour éviter surtout la présence de stupéfiants.
00:13:56 C'est ce que redoutent les autorités,
00:13:58 la présence de stupéfiants ici,
00:14:00 car il y a eu beaucoup d'interpellations
00:14:03 et de plus en plus de contrôles de gendarmes
00:14:05 car vous l'aurez compris, de plus en plus d'excès
00:14:08 avec cette présence de stupéfiants.
00:14:10 138 personnes ont été prises en charge
00:14:13 par la protection civile ici sur le site
00:14:16 et 7 personnes ont été transférées au CHU de Châteauroux,
00:14:20 dont 3 en urgence absolue.
00:14:22 Et des milliers de festivaliers
00:14:25 devraient encore arriver pour danser ici aujourd'hui samedi.
00:14:29 Merci à vous Mathieu Devese,
00:14:31 merci également à Léomar Cheguet
00:14:33 qui est derrière la caméra.
00:14:35 3 personnes déjà en urgence absolue,
00:14:37 3 personnes hospitalisées
00:14:39 et un nombre déjà beaucoup plus important
00:14:41 de personnes blessées, impactées en tout cas
00:14:43 par des problèmes de santé au cours de ce technival.
00:14:46 On imagine le calvaire ce week-end
00:14:48 des communes avoisinantes.
00:14:50 - Avec combattement, que ce soit des agriculteurs,
00:14:52 des habitants, les usinesses en sonore.
00:14:54 Dans le premier reportage, ce qui était saisissant,
00:14:56 c'est que c'était l'habitante la plus âgée
00:14:58 qui était plutôt en sympathie avec les...
00:15:01 - C'est vrai, oui, on l'a entendu au début.
00:15:03 - Et les plus jeunes qui étaient condamnés.
00:15:05 - Non mais en fait, franchement,
00:15:07 c'est pas exagéré de dire que c'est une faillite de l'État.
00:15:10 Parce que les manquements au respect de l'ordre public
00:15:12 et de la loi sont tellement nombreux.
00:15:14 Et je pense qu'effectivement, il faut le dire,
00:15:17 il y a eu une faute d'appréciation au départ.
00:15:19 240 gendarmes mis sur place
00:15:23 alors qu'on attendait des dizaines de milliers de participants.
00:15:26 - 270 exactement, oui.
00:15:28 Face aux dizaines de milliers de participants,
00:15:30 évidemment c'est rien du tout.
00:15:32 - C'est impossible de mettre un policier
00:15:34 sur place.
00:15:35 Je me souviens de Sainte-Solène
00:15:37 où il y avait plusieurs milliers de policiers et de gendarmes
00:15:39 qui avaient été déployés.
00:15:40 Alors certes, il y avait des black blocks qui étaient attendus.
00:15:42 Mais franchement, il y a eu une erreur d'appréciation.
00:15:44 Et je maintiens, comme l'a dit le maire, monsieur Elbaz,
00:15:48 que la saisie de la Sono,
00:15:52 mais dès le début,
00:15:53 pas évidemment quand il y a 30 000 personnes présentes,
00:15:55 mais dès l'arrivée,
00:15:57 des Sonos aussi massives,
00:15:59 c'est des camions qui les apportent.
00:16:00 - On aurait pu imaginer des barrages filtrants dès le début.
00:16:02 - En amont, on comprend que c'est compliqué.
00:16:04 En amont, ce n'est pas possible
00:16:05 parce qu'on ne sait pas où le rassemblement va avoir lieu.
00:16:07 Mais dès lors que l'on sait l'endroit où il se situe,
00:16:09 on aurait pu éviter qu'il y ait déjà 20 000 participants
00:16:12 et peut-être 50 000 à 60 000 d'ici la fin du week-end.
00:16:14 Est-ce que vous estimez, Caroline Pilas,
00:16:16 qu'il y a une forme de faillite de la part de l'État ?
00:16:18 - Oui, il y a un genre de défaillance de l'État.
00:16:19 Après, je serai un petit peu plus modérée que Michel,
00:16:21 parce qu'effectivement,
00:16:23 on attend à la fin de ce week-end 30 000 personnes.
00:16:26 On n'a pas 30 000 policiers à mettre derrière chaque technivalier.
00:16:29 Vous imaginez ceux qui sont déjà sur le terrain.
00:16:31 - C'est pour ça que je parlais d'agir en amont.
00:16:33 - Arrêtons en amont ces personnes.
00:16:34 Vous voulez que ça déborde, qu'il y ait des exactions.
00:16:36 Moi, je serai pour un barrage filtrant.
00:16:38 On avale après la fin, justement, du technival
00:16:41 pour pouvoir prendre les cartes d'identité
00:16:43 des personnes qui seraient potentiellement sous substance,
00:16:46 parce que ce n'est pas non plus la majorité
00:16:48 qui est dans cet état second.
00:16:50 Le peu, c'est déjà beaucoup, j'ai envie de vous dire,
00:16:53 parce qu'en plus de ça, il y a le SAMU,
00:16:55 les pompiers qui sont aussi présents, évidemment,
00:16:57 pour éviter un maximum de dérapages, si je puis dire,
00:17:01 et de problèmes sanitaires.
00:17:03 Mais je comprends l'exaspération des administrés,
00:17:06 des élus, la nuisance sonore, effectivement.
00:17:09 Mais après, comment faire, à part verbaliser les organisateurs ?
00:17:12 Peut-être que ça pourrait être un message envoyé,
00:17:14 qui serait un bon signe, ça irait dans le bon sens par la suite,
00:17:17 parce que des technivales, vous en avez depuis des dizaines d'années,
00:17:20 puisque là, il y fait les 30 ans, en fait, de ce technival.
00:17:23 Et puis, ces personnes se donnent rendez-vous
00:17:25 sur des sites "confidentiels", masqués,
00:17:28 pour justement les consignes du trajet,
00:17:32 savoir combien ils seront, de quelle origine,
00:17:35 puisque ça vient du monde entier.
00:17:36 Donc c'est quand même très complexe, et malheureusement,
00:17:38 on a l'impression que ça devient factuel et amaroni chaque année.
00:17:40 - Michel Taubes, très rapidement, on passe à la suite.
00:17:42 - Juste un mot sur l'image que cela renvoie auprès de ces jeunes,
00:17:45 de ces dizaines de milliers de jeunes,
00:17:47 qui doivent se dire, mais franchement, on se marre bien,
00:17:50 on peut fumer des joints, on peut être violent entre nous.
00:17:54 Et vraiment, il y a de leur part,
00:17:56 ils doivent vraiment se moquer de l'ordre public, de l'État,
00:17:59 et finalement, de toute la loi qui implique la vie en société.
00:18:03 Parce que là, pendant trois jours, c'est la fête,
00:18:05 et ils peuvent faire ce qu'ils veulent,
00:18:07 et notamment, violer allègrement le droit de propriété,
00:18:10 qui est quand même un des principes aussi de vie dans notre société.
00:18:13 - Allez, cette première en Ile-de-France,
00:18:15 à Clichy-sous-Bois, c'est en Seine-Saint-Denis,
00:18:17 la ville a mis en place des bornes d'appels d'urgence
00:18:19 pour la police municipale.
00:18:20 Il y en a six au total, on les retrouve
00:18:22 principalement dans les parcs de la commune,
00:18:24 mais aussi une autre qui se situe en plein centre-ville,
00:18:27 sur la place des Martyrs.
00:18:28 Elles sont toutes reliées au centre de supervision.
00:18:30 Trois agents surveillent 24h/24 les 100 caméras de la ville,
00:18:34 les 120 caméras de la ville.
00:18:35 S'agit-il de l'avenir de notre sécurité au quotidien ?
00:18:38 Je vous laisse vous faire votre avis avec ce reportage
00:18:40 de Pierre Emko et Régine Delfour.
00:18:43 - Quel genre de problème, toi, tu peux avoir ici, au parc ?
00:18:46 - Pour que quelqu'un soit à l'aise.
00:18:48 - Pour que quelqu'un soit à l'aise, oui, c'est bien, c'est une bonne idée.
00:18:50 Si les parents se félicitent de ces bornes d'appels,
00:18:53 certains s'inquiètent sur l'attitude des jeunes enfants.
00:18:55 - Je ne suis pas sûre que le message d'alerte,
00:18:57 ça leur permette d'arrêter de s'amuser.
00:18:59 Parce qu'ils voient un bouton, ils sonnent.
00:19:01 Vous savez, c'est les enfants.
00:19:03 Dans le centre-ville, Bernadette, 85 ans,
00:19:06 est ravie de ce nouveau dispositif.
00:19:08 - Je trouve que c'est super la sécurité,
00:19:10 aujourd'hui, c'est ce que tout le monde veut.
00:19:12 Mais Clichy a beaucoup changé, c'est parfait.
00:19:14 - Vous êtes filmé et enregistré,
00:19:16 vous allez être mis en relation
00:19:18 avec la police municipale de Clichy.
00:19:20 - Se sentir en toute sécurité à Clichy
00:19:22 est la priorité de la mairie.
00:19:24 - L'objectif, c'est encore une fois d'avoir
00:19:26 une présence permanente en sécurisation.
00:19:28 C'est la prévention au départ, pour pouvoir,
00:19:30 éventuellement, en cas d'urgence,
00:19:32 d'avoir la police qui se mette en relation.
00:19:34 Après, l'urgence, c'est très relatif.
00:19:36 Il y en a qui vont penser que l'urgence,
00:19:38 c'est un scooter qui va passer sur la place.
00:19:40 C'est vrai que ça peut être dangereux.
00:19:42 Ça peut être un enfant qui est tombé.
00:19:44 Ça peut être également, malheureusement,
00:19:46 un enfant qui est tombé.
00:19:48 - Le député de Clichy,
00:19:50 un agent du poste de supervision,
00:19:52 évalue l'importance de l'appel.
00:19:54 - Ça sonne sur le terminal.
00:19:56 On décroche.
00:19:58 On sait d'où ça vient.
00:20:00 Si ça vient de la place des martyrs,
00:20:02 on fait intervenir.
00:20:04 Si c'est un accident, on fait les pompiers.
00:20:06 On avertit les équipes pour qu'ils puissent
00:20:08 se rapprocher de l'endroit.
00:20:10 - A terme, la mairie aimerait doter la ville
00:20:12 de plusieurs bornes d'appel.
00:20:14 - Je le rappelle, ce dispositif existe déjà à Nice.
00:20:16 C'est une borne d'appel d'urgence de la police municipale
00:20:18 qui a permis aux policiers d'intervenir
00:20:20 lors de l'attentat de la Basilique Notre-Dame
00:20:22 en octobre 2020, d'appréhender l'assaillant au couteau
00:20:24 en l'espace de seulement 4 minutes,
00:20:26 avant de poursuivre sur le reste de l'actualité.
00:20:28 Les titres avec vous, Augustin Donat-Dieu.
00:20:30 - Bonjour, Anthony.
00:20:32 Bonjour à tous.
00:20:34 Un séisme de magnitude 7,1 s'est produit
00:20:36 cette nuit dans l'océan Pacifique,
00:20:38 à l'est de l'île de Paris.
00:20:40 C'est un séisme de magnitude 7,1
00:20:42 qui s'est produit cette nuit dans l'océan Pacifique
00:20:44 à l'est de la Nouvelle-Calédonie.
00:20:46 L'épicentre a été détecté à une profondeur
00:20:48 de 35 000 mètres et à environ 300 km
00:20:50 à l'est des côtes calédoniennes.
00:20:52 Aucune vague importante n'a été observée,
00:20:54 mais le centre d'alerte au tsunami du Pacifique
00:20:56 précise que si vague il devait y avoir,
00:20:58 elle n'excéderait pas 30 cm.
00:21:00 Le bilan humain des inondations en Italie
00:21:02 monte ce samedi à 14 personnes tuées.
00:21:04 Les pluies d'Illivienne ont principalement
00:21:06 touché le centre nord du pays,
00:21:08 la région d'Emilie-Romagne.
00:21:10 Après 24 heures d'accalmie,
00:21:12 les précipitations ont repris.
00:21:14 L'alerte rouge reste en vigueur ce samedi.
00:21:16 15 000 personnes ont dû abandonner
00:21:18 leur domicile et ont été mises à l'abri.
00:21:20 Les dégâts matériels se chiffrent
00:21:22 en milliards d'euros.
00:21:24 Et en football, la victoire de Lyon
00:21:26 au 3 buts à 1 contre Monaco en ouverture
00:21:28 de la 36e journée de Ligue 1.
00:21:30 Les monégasques prennent l'avantage
00:21:32 dès la deuxième minute de jeu,
00:21:34 mais l'OL revient très rapidement dans la partie
00:21:36 grâce au 26e but d'Alexandre Lacazette
00:21:38 cette saison.
00:21:40 En deuxième période, Cacré conclut
00:21:42 parfaitement le magnifique travail
00:21:44 de Ryan Cherki, le même Cherki
00:21:46 qui va inscrire son 4e but de la saison
00:21:48 en Ligue 1 avec cette victoire.
00:21:50 Lyon garde une chance de jouer l'Europe
00:21:52 la saison prochaine et de son côté,
00:21:54 Monaco dit définitivement adieu au podium.
00:21:56 Et on poursuit avec ce chiffre
00:22:00 révélé cette semaine.
00:22:02 1,2 milliard d'euros, c'est le coût
00:22:04 de l'aide médicale d'Etat.
00:22:06 Ce chiffre couvre 100% des frais médicaux
00:22:08 pour tous les étrangers qui se trouvent sur notre territoire
00:22:10 depuis au moins 3 mois.
00:22:12 Dans un rapport examiné cette semaine par l'Assemblée,
00:22:14 la députée LR Véronique Louvagie
00:22:16 explique que si l'on ne réforme pas
00:22:18 cette aide, son coût devrait continuer
00:22:20 de croître dans les prochaines années.
00:22:22 Toutes les explications avec Soumaya Lalou.
00:22:24 Dans son rapport, la députée LR Véronique Louvagie
00:22:28 dénonce une hausse du coût réel de l'aide médicale d'Etat.
00:22:30 Les dépenses s'élèvent
00:22:32 à 1,2 milliard d'euros en 2022.
00:22:34 Un chiffre en constante augmentation
00:22:36 qui dépasse le budget alloué
00:22:38 fixé à 1 milliard d'euros.
00:22:40 Le nombre de bénéficiaires augmente lui de 20%
00:22:42 par rapport à 2019.
00:22:44 L'offre de soins proposée en France
00:22:46 aux étrangers en situation irrégulière
00:22:48 est très généreuse et même trop.
00:22:50 L'aide médicale d'Etat couvre 100%
00:22:52 des frais médicaux et hospitaliers
00:22:54 des sans-papiers présents en France.
00:22:56 65% du budget de l'AME
00:22:58 concerne des hospitalisations
00:23:00 dont un quart aux services obstétriques.
00:23:02 La rapporteure demande une réforme
00:23:04 qui limite l'aide aux soins urgents.
00:23:06 "Vous nous demandez de recentrer l'AME
00:23:08 sur les seuls soins urgents.
00:23:10 Est-il préférable de prendre en amont
00:23:12 et de soigner une angine
00:23:14 plutôt que d'attendre que cette angine
00:23:16 se transforme en flèguement ?"
00:23:18 Le 16 mars au Sénat,
00:23:20 la droite a fait voter un amendement
00:23:22 pour restreindre au cas urgent
00:23:24 l'accès gratuit aux soins.
00:23:26 Un vote symbolique,
00:23:28 il est peu probable qu'il dépasse
00:23:30 l'enceinte sénatoriale.
00:23:32 "Michel Taubes, c'est une véritable question.
00:23:34 On a des flux migratoires qui sont croissants,
00:23:36 des dépenses liées à l'AME
00:23:38 qui nécessairement vont croître elles aussi.
00:23:40 Est-ce qu'il faut de toute urgence
00:23:42 mettre un frein aux soins
00:23:44 qui sont pris en charge et ne prendre en charge
00:23:46 que ce qu'il y a de plus urgent
00:23:48 ou au contraire continuer tel quel aujourd'hui
00:23:50 parce que finalement les maladies
00:23:52 ne se limitent pas aux seules personnes
00:23:54 en situation irrégulière sur le territoire ?"
00:23:56 "En fait, le système de santé français
00:23:58 est en lambeaux, en très grande difficulté
00:24:00 pour tout le monde, pour tous les Français.
00:24:02 Et c'est vrai que pour
00:24:04 beaucoup de nos concitoyens, c'est très choquant de se dire
00:24:06 que des migrants qui sont sans papiers,
00:24:08 qui ne sont pas sur le sol français,
00:24:10 qui n'ont pas YÈT, puissent bénéficier
00:24:12 de tous les bienfaits et les avantages
00:24:14 de notre système de santé. De façon plus générale,
00:24:16 la France est un des pays
00:24:18 les plus attractifs d'Europe
00:24:20 pour les migrants
00:24:22 parce que justement le système de protection sociale
00:24:24 leur est offert
00:24:26 sur le seul motif qui est le sol français.
00:24:28 Donc effectivement, si on veut
00:24:30 inverser la courbe
00:24:32 de l'immigration illégale,
00:24:34 il faut effectivement renvoyer des signes
00:24:36 très très forts aux étrangers en disant
00:24:38 on ne va plus pouvoir bénéficier
00:24:40 de toutes les aides possibles dès qu'on arrive sur le sol français.
00:24:42 Donc d'un point de vue humanitaire,
00:24:44 c'est difficile à entendre, mais si l'on
00:24:46 veut véritablement aller au bout d'une logique
00:24:48 de réinversion de la courbe migratoire,
00:24:50 il faut prendre malheureusement des mesures audacieuses
00:24:52 comme celle-là, mais LR
00:24:54 c'est une proposition des républicains
00:24:56 l'alliance entre la Macronie
00:24:58 et LR que certains appellent de l'enveu
00:25:00 comme un certain Nicolas Sarkozy
00:25:02 n'est pas prêt d'aboutir
00:25:04 sur ces questions de l'immigration.
00:25:06 On va faire un point sur l'actualité internationale
00:25:08 avec vous Harold Iman, merci d'être avec nous ce matin.
00:25:10 La Russie vient d'interdire l'entrée sur son territoire
00:25:12 à 500 Américains
00:25:14 parmi lesquels l'ancien président Barack Obama
00:25:16 c'est clairement des représailles
00:25:18 aux sanctions qui sont imposées par Washington
00:25:20 à la Russie.
00:25:22 Il y a une liste de personnalités
00:25:24 américaines dressées par le
00:25:26 Kremlin qui viennent des médias
00:25:28 d'information, de CNN,
00:25:30 de MSNBC, des figures très connues
00:25:32 des ONG comme Greenpeace,
00:25:34 La Politique, beaucoup d'élus
00:25:36 sont sur la liste. Bref,
00:25:38 voilà qui figure
00:25:40 sur cette liste avec Barack
00:25:42 Obama en prime, ils ne peuvent pas
00:25:44 aller en Russie. Bon, et le
00:25:46 journaliste américain du Wall Street Journal
00:25:48 Evan Gershkovitch qui a été arrêté
00:25:50 pour espionnage après des années
00:25:52 de travail sur place
00:25:54 sera privé de visite consulaire.
00:25:56 Voilà, donc
00:25:58 pour le Kremlin, aucune sanction
00:26:00 américaine ne restera
00:26:02 sans réponse. Du côté Washington,
00:26:04 on a sanctionné vendredi
00:26:06 300 personnes
00:26:08 et des entreprises, et des navires,
00:26:10 des avions, ils ne peuvent pas
00:26:12 traiter avec les
00:26:14 Etats-Unis et les exportations
00:26:16 russes sont sanctionnées,
00:26:18 interdites d'export
00:26:20 dont les diamants qui valent
00:26:22 des milliards. Les
00:26:24 Européens vont suivre, c'est pour ça que Charles Michel
00:26:26 a dit à Hiroshima
00:26:28 "les diamants ne sont pas éternels".
00:26:30 Les Etats-Unis qui font d'ailleurs un pas de plus
00:26:32 à Roldimad pour aider l'Ukraine et pas des
00:26:34 moindres puisque Joe Biden vient d'annoncer
00:26:36 l'envoi d'avions F-16 à Kiev
00:26:38 pour l'aider à se défendre contre les Russes.
00:26:40 Il a longtemps hésité, mais maintenant il dit
00:26:42 "ah, ceux des clients qui ont
00:26:44 acheté le F-16, vous pouvez
00:26:46 le fournir à l'Ukraine,
00:26:48 à l'armée ukrainienne". Pourquoi est-ce qu'ils en ont
00:26:50 besoin les Ukrainiens ? Parce qu'ils n'ont pas assez de
00:26:52 missiles patriotes américains
00:26:54 ou
00:26:56 dans des arsenaux
00:26:58 des alliés des Américains
00:27:00 comme les Allemands qui les ont donnés à l'Ukraine.
00:27:02 Un Patriot c'est
00:27:04 un million de dollars, un F-16
00:27:06 c'est peut-être 60 millions
00:27:08 de dollars, mais ça peut tirer aussi
00:27:10 sur les missiles russes et c'est très très
00:27:12 efficace. Aussi il y a un autre problème
00:27:14 pour Joe Biden, c'est que
00:27:16 s'il donne des F-16 américains,
00:27:18 eh bien ça va manger
00:27:20 sur le budget d'aide militaire
00:27:22 à l'Ukraine. Donc il dit aux
00:27:24 alliés "vous, vous donnez les F-16
00:27:26 et moi je donne le reste". On va continuer à
00:27:28 parler d'avions Harold Eman, c'est Top Gun ce matin
00:27:30 sur CNews comme je le disais, en titre
00:27:32 on va vous parler de la patrouille de France
00:27:34 plutôt, l'élite militaire française
00:27:36 de voltige aérienne, elle fête
00:27:38 ses 70 ans ce week-end,
00:27:40 ce sera l'occasion d'un grand show sur la base
00:27:42 aérienne de Salon de Provence et l'occasion
00:27:44 aussi pour nous de revenir sur ce corps d'armée
00:27:46 légendaire avec notre journaliste
00:27:48 Tancred Guillotel.
00:27:50 Dans le ciel de Provence,
00:27:52 c'est l'heure des derniers ajustements
00:27:54 pour la patrouille de France. Depuis le mois
00:27:56 de novembre, les pilotes préparent pour ce
00:27:58 week-end un spectacle inédit.
00:28:00 Leur objectif, comme depuis 70 ans,
00:28:02 représenter l'excellence à la française.
00:28:04 L'idée c'est de montrer
00:28:06 l'excellence des pilotes,
00:28:08 évidemment avec le show où ils prennent
00:28:10 des risques et des équivalents,
00:28:12 et de le savoir-faire
00:28:14 des industriels
00:28:16 qui font ces avions. La patrouille de
00:28:18 France est équipée depuis 1981
00:28:20 d'AlphaJet, des avions franco-allemands
00:28:22 conçus en partie par Dassault Aviation.
00:28:24 Composée de 9 pilotes et de
00:28:26 plus d'une trentaine de mécaniciens,
00:28:28 elle est aujourd'hui une référence internationale.
00:28:30 On forme des pilotes
00:28:32 étrangers justement, parce qu'il faut
00:28:34 savoir très bien piloter, bien
00:28:36 maîtriser le type d'appareil, mais
00:28:38 également apprendre à voler
00:28:40 en groupe. On vole à 600
00:28:42 à l'heure, disons
00:28:44 à 10 mètres du copain.
00:28:46 Des patrouilles suisses, britanniques ou saoudiennes
00:28:48 participeront d'ailleurs à cet anniversaire
00:28:50 avec les quelques 80 000
00:28:52 spectateurs qui sont attendus ce week-end.
00:28:54 Et moi je suis toujours avec
00:28:56 mes voltigeurs de l'info, Michel Thaube,
00:28:58 Caroline Pilastre, pour continuer à décrypter
00:29:00 toute l'actualité. Vous allez me faire le plaisir de rester avec
00:29:02 moi sur ce plateau. On va revenir dans un instant.
00:29:04 On va évoquer cette fois un autre phénomène,
00:29:06 cette violence qui gangrène le quotidien.
00:29:08 On va vous faire découvrir le témoignage ce matin d'un homme ciblé
00:29:10 par cinq agresseurs pour son téléphone
00:29:12 portable. Ça s'est passé dans une gare des Yvelines.
00:29:14 Un vol qui aurait pu virer
00:29:16 au drame. Vous allez entendre juste après la pause.
00:29:18 Restez avec nous.
00:29:20 De retour dans la matinale week-end.
00:29:24 Bon réveil à ceux qui nous rejoignent. On est ensemble
00:29:26 jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats
00:29:28 avec mes invités sur ce plateau,
00:29:30 Michel Thaube et Caroline Pilastre. Je vous dis tout de suite
00:29:32 les titres de votre journal de
00:29:34 7h30. A la une, cette violence
00:29:36 qui gangrène le quotidien. On vous fait découvrir ce matin
00:29:38 le témoignage d'un homme ciblé par
00:29:40 cinq agresseurs pour son téléphone portable.
00:29:42 Ça s'est passé dans une gare des Yvelines.
00:29:44 Un vol qui aurait pu virer au drame puisque l'homme a chuté
00:29:46 sur les voies. Les agresseurs n'ont pas
00:29:48 cherché à l'aider. Pire encore, ils l'ont
00:29:50 ensuite caillassé. Vous entendrez son récit
00:29:52 glaçant dans un instant.
00:29:54 Les téléphones mobiles qui valent parfois plus
00:29:56 de 1000 euros pièce. C'est justement pour cette raison que
00:29:58 les boutiques de télécom sont de plus en plus
00:30:00 ciblées par les braquages. Des braquages
00:30:02 commis par des individus plus jeunes
00:30:04 et plus violents. Comment expliquer
00:30:06 ce phénomène ? Les employés de ces boutiques
00:30:08 doivent-ils être considérés comme des personnels à risque
00:30:10 au même titre que les bijoutiers ?
00:30:12 Les éléments de réponse à suivre dans votre
00:30:14 journal. Le quotidien, c'est aussi
00:30:16 l'inflation et de plus en plus de Français qui ne
00:30:18 mangent plus à leur faim. La précarité alimentaire
00:30:20 concerne aujourd'hui 16%
00:30:22 de nos concitoyens et encore davantage
00:30:24 chez les plus jeunes. Une lueur d'espoir peut-être,
00:30:26 ce sont ces négociations commerciales
00:30:28 qui vont reprendre entre les industriels et les
00:30:30 distributeurs. À quand une
00:30:32 baisse significative du prix du ticket
00:30:34 de caisse ? On vous dit tout ce matin.
00:30:36 Deux personnes ont été violemment
00:30:40 agressées jeudi dernier à la gare de
00:30:42 Saint-Cyr-l'Ecole, c'est dans le département des Yvelines.
00:30:44 Agressées par cinq individus
00:30:46 qui voulaient leur dérober leur téléphone portable.
00:30:48 L'une de ces victimes, sous le choc, a
00:30:50 accepté de témoigner ce matin sur
00:30:52 notre antenne. Son agression aurait pu
00:30:54 virer au drame. L'homme a chuté sur la voie ferrée.
00:30:56 Il nous raconte au micro de Charles Baget,
00:30:58 d'Amaury Bucot, avec le récit d'Aminat Adem.
00:31:00 Je risque la mort
00:31:02 si un train l'aurait traversé à toute vitesse,
00:31:04 surtout une gare
00:31:06 comme celle-ci. C'est à la gare de Saint-Cyr
00:31:08 que la victime croise le chemin
00:31:10 de son pickpocket. Le
00:31:12 voleur profite d'un arrêt du train
00:31:14 et des allers et retours des voyageurs
00:31:16 pour passer à l'acte.
00:31:18 C'est passé en quelques fractions de secondes.
00:31:20 Il a arraché mon téléphone de force
00:31:22 et on s'est regardé dans les yeux, peut-être
00:31:24 même pas deux secondes et
00:31:26 il a commencé à prendre la fuite. Malgré
00:31:28 le choc, la victime se met à la
00:31:30 poursuite du voleur de son téléphone, mais
00:31:32 finit par chuter sur les rails. Il
00:31:34 s'aperçoit que son voleur n'est pas seul.
00:31:36 Ses complices se mettent alors à lui jeter des
00:31:38 cailloux. C'était un gang, c'était
00:31:40 cinq. Donc la personne
00:31:42 était majeure. Donc ils ont une capuche,
00:31:44 ils étaient tous aux études d'une capuche.
00:31:46 Blessé au genou et à la cheville en chutant,
00:31:48 la victime ne parviendra pas à les
00:31:50 rattraper. Peu avant l'arrivée de
00:31:52 la police. Il découvre alors qu'il
00:31:54 n'est pas le seul à s'être fait voler dans ce même
00:31:56 train. Ils étaient debout,
00:31:58 devant chaque entrée de porte
00:32:00 du train. Ils attendaient
00:32:02 l'ouverture du train et ils rentraient
00:32:04 tranquillement. Mais en fait, ils attendaient l'occasion
00:32:06 pour que le train sonne.
00:32:08 Le voleur a été interpellé par la
00:32:10 police le lendemain à Paris pour un nouveau
00:32:12 délit. La victime, elle, a
00:32:14 pu récupérer son téléphone.
00:32:16 Des agresseurs sans scrupules. On a quelqu'un qui
00:32:20 est sur la voie, qui continue à le caillasser
00:32:22 après avoir tenté de voler son téléphone
00:32:24 portable. C'est quand même...
00:32:26 C'est des sauvageons.
00:32:28 Des personnes qui effectivement
00:32:30 volent quelqu'un et qui ensuite continuent
00:32:32 à l'agresser alors qu'il est effectivement
00:32:34 déjà à terre. Après, ce qui est
00:32:36 très intéressant, et je trouve qu'on ne le souligne pas
00:32:38 assez, c'est que souvent on parle des violences sur
00:32:40 des territoires. On parle des territoires perdus
00:32:42 de la République, des quartiers où ils sont
00:32:44 engrainés par la violence. Mais la violence, elle est
00:32:46 mobile également. Et on le voit notamment dans les
00:32:48 transports. Et dans les transports, en commun, ce que j'allais dire, en
00:32:50 France, c'est effectivement un fléau.
00:32:52 - Qui s'organise par lignes de transport.
00:32:54 Et d'ailleurs, vous avez ces réseaux
00:32:56 sociaux maintenant, des groupes, notamment
00:32:58 Facebook, par lignes de transport pour
00:33:00 les usagers qui essayent d'être vigilants
00:33:02 entre eux. Et c'est vrai que cette
00:33:04 violence qui augmente dans notre société,
00:33:06 elle est aussi mobile et elle est organisée
00:33:08 par circuit de
00:33:10 mobilité. Et c'est vraiment
00:33:12 impressionnant. Alors, heureusement, mais c'est
00:33:14 malheureusement pas suffisant,
00:33:16 l'A.R.A.T.P, l'ASNCF
00:33:18 essaient de s'organiser et de renforcer
00:33:20 les moyens de contrôle. La vidéosurveillance
00:33:22 a dû aider également, j'imagine,
00:33:24 à repérer les agresseurs.
00:33:26 Mais effectivement, cette violence, elle est également
00:33:28 mobile. Elle n'est pas que
00:33:30 liée à des territoires précis. - Caroline
00:33:32 Pilastre, le fait est que quand on prend les transports
00:33:34 en commun, aujourd'hui en Ile-de-France, on ne se sent
00:33:36 pas en sécurité. Peu importe les lignes, peu importe
00:33:38 les lieux où l'on cherche à se rendre.
00:33:40 - Ah ben, je vous le confirme, ne conduisant pas et étant
00:33:42 malvoyante, je prends essentiellement les transports en commun,
00:33:44 c'est-à-dire le métro. - Et vous prenez encore plus de risques
00:33:46 que d'autres, d'ailleurs. - Encore plus, évidemment, parce que je ne vois
00:33:48 pas le danger. Mais la consigne, les instructions
00:33:50 qu'on a tous, c'est de ne pas sortir
00:33:52 son portable lorsqu'on est dans les wagons
00:33:54 et encore plus sur un
00:33:56 strapentin proche de la porte,
00:33:58 parce qu'on sait qu'on peut se faire casser la figure.
00:34:00 Ce qui se passe, là, c'est que ce sont des
00:34:02 délinquants qui sont dans une surenchère
00:34:04 de haine, de violence, qui se conduisent
00:34:06 comme des bandes organisées,
00:34:08 qui vous repèrent que vous soyez une femme,
00:34:10 que vous soyez un homme, jeune ou âgé.
00:34:12 De toute manière, leur but, c'est de vous
00:34:14 voler, quelle que soit
00:34:16 l'attitude à avoir
00:34:18 en face. Si vous essayez
00:34:20 de réagir, de toute manière, ils vous
00:34:22 frappent. Et en arrivée,
00:34:24 en fait, à des extrêmes, à un
00:34:26 paroxysme de haine comme ça, c'est quand même
00:34:28 gravissime. Non comptant que vous êtes
00:34:30 volés, mais en plus de ça, on veut vous tuer.
00:34:32 Parce que c'est ce qui aurait pu arriver à
00:34:34 cette personne. Donc, qu'est-ce qu'on fait ?
00:34:36 On laisse son portable, on laisse son sac, on laisse ses
00:34:38 affaires. Oui, il y a une sensibilisation depuis
00:34:40 la sortie de la Covid, de la part
00:34:42 de la RATP. Il y a
00:34:44 plus de policiers en civil.
00:34:46 Vous avez aussi des annonces dans les transports en commun
00:34:48 qui vous disent d'être vigilants. Donc, il faut
00:34:50 faire attention. Mais après, la peur n'évite
00:34:52 pas le danger, malheureusement. Et on sait
00:34:54 que ça peut arriver à n'importe qui. Justement,
00:34:56 les boutiques de téléphonie mobile qui sont de plus en plus
00:34:58 ciblées par les braqueurs. Il faut dire que
00:35:00 les smartphones sont devenus des produits
00:35:02 de luxe. On a aujourd'hui des téléphones
00:35:04 qui peuvent coûter plus de 1000 euros l'unité
00:35:06 parfois. Seulement, voilà, ces boutiques,
00:35:08 elles ne sont pas protégées comme des bijouteries.
00:35:10 On a pourtant littéralement des bijoux
00:35:12 de technologie entre les mains. Ces boutiques, elles sont
00:35:14 peu sécurisées. Elles attirent des braqueurs
00:35:16 plus jeunes, bien moins expérimentés,
00:35:18 mais tout aussi déterminés. Les explications
00:35:20 à Minhat Adem.
00:35:22 Les boutiques de téléphone sont de plus en plus
00:35:26 victimes des braquages ces dernières années.
00:35:28 Un fléau qui s'explique
00:35:30 d'abord par le profil de cette nouvelle génération
00:35:32 de braqueurs. On ne peut pas comparer
00:35:34 ces braqueurs des années
00:35:36 70 et 80,
00:35:38 très expérimentés, des équipes
00:35:40 bien constituées qui montaient au braquage sur des
00:35:42 banques. Et aujourd'hui,
00:35:44 des braqueurs d'opportunisme
00:35:46 plus jeunes, totalement inexpérimentés.
00:35:48 Plus accessibles et moins sécurisés
00:35:50 que peut l'être une banque, les petits
00:35:52 commerces sont considérés comme une proie facile.
00:35:54 C'est le dernier endroit où on va trouver
00:35:56 de l'argent facile, même si ce sont des petites sommes.
00:35:58 On va prendre ce risque-là d'aller braquer.
00:36:00 Vous n'avez pas spécialement un SAS,
00:36:02 vous n'avez pas de la sécurité
00:36:04 à outrance. Il faut une proximité avec
00:36:06 le client. Les boutiques de téléphonie
00:36:08 elles, attirent les braqueurs pour
00:36:10 leur smartphone, devenu un réel
00:36:12 produit de luxe. Le téléphone,
00:36:14 ça a une forte valeur ajoutée.
00:36:16 Ça coûte cher, mais ça s'écoute beaucoup plus
00:36:18 facilement, aussi bien avec des réseaux faciles
00:36:20 dans les quartiers qu'avec un reseller
00:36:22 qui a peut-être lui ses filières pour faire partir
00:36:24 ailleurs en France ou même à l'étranger.
00:36:26 D'après les derniers chiffres,
00:36:28 les braquages en Ile-de-France sont en baisse
00:36:30 de 18% depuis 2019.
00:36:32 Un résultat qui peut
00:36:34 également s'expliquer par une reconversion
00:36:36 de certains braqueurs dans des secteurs
00:36:38 plus lucratifs, tels que l'escroquerie
00:36:40 et le trafic de stupéfiants.
00:36:42 Voilà un bilan en demi-teinte,
00:36:44 c'est-à-dire qu'on a moins de braquages au total,
00:36:46 mais des braquages qui se reportent sur des petits commerces.
00:36:48 Là, on parle de la téléphonie mobile,
00:36:50 mais on pourrait aussi parler des boulangeries
00:36:52 qui sont elles aussi concernées, parce que ce sont
00:36:54 les rares commerces où on trouve encore des espèces
00:36:56 et qui ne sont pas énormément sécurisées.
00:36:58 Donc ça attire des petits braquages.
00:37:00 Et surtout ce phénomène, c'est-à-dire des jeunes
00:37:02 qui sont beaucoup plus violents
00:37:04 et qui viennent braquer violemment
00:37:06 des individus pour des sommes assez faibles.
00:37:08 Parfois 200 euros,
00:37:10 quelques centaines d'euros à peine.
00:37:12 Et dont le degré de lâcheté ne fait qu'augmenter.
00:37:14 Parce qu'encore une fois, sans prendre
00:37:16 un boulanger, sans prendre un petit revendeur
00:37:18 de mobile qui ne gagne pas des milliers
00:37:20 d'essences, c'est
00:37:22 de la lâcheté, tout simplement.
00:37:24 Donc après, c'est vrai que tout est bon pour essayer de voler.
00:37:26 Et si vous voulez, il y a des véritables
00:37:28 trafics de bandes organisées, dont la moyenne
00:37:30 d'âge d'ailleurs de ces délinquants
00:37:32 baisse considérablement.
00:37:34 Et c'est vrai que c'est un phénomène nouveau
00:37:36 et c'est de plus en plus difficile pour les autorités
00:37:38 de le suivre.
00:37:40 Après, notamment en Ile-de-France,
00:37:42 il y a des efforts importants au niveau
00:37:44 des différentes préfectures.
00:37:46 D'où peut-être cette baisse des chiffres
00:37:48 de ces vols.
00:37:50 Mais la réalité, c'est que c'est une réalité
00:37:52 qui s'impose dans beaucoup de nos communes.
00:37:54 Les policiers, Caroline Pilas,
00:37:56 nous disent régulièrement que cette ultra-violence
00:37:58 elle tient aussi au fait que ces jeunes
00:38:00 sont beaucoup moins expérimentés,
00:38:02 moins organisés que les braqueurs à l'ancienne.
00:38:04 Alors évidemment, je ne suis pas là en train de faire
00:38:06 l'éloge des braqueurs des années 60-70 dans les grandes banques.
00:38:08 Ce n'est pas la question.
00:38:10 Ce que je veux dire par là, c'est que les issues
00:38:12 de ces nouveaux braquages, elles sont souvent plus violentes
00:38:14 et plus dramatiques. On se souvient par exemple
00:38:16 de la semaine dernière, un braquage
00:38:18 à Villeurbanne dans un fast-food
00:38:20 en pleine nuit. Un employé de ce fast-food
00:38:22 a été tué.
00:38:24 Et tout ça pour 100 euros. Pour pas grand-chose.
00:38:26 Caroline Pilas. - Non mais la vie n'a plus de prix.
00:38:28 En fait, on est dans une période extrêmement anxiogène.
00:38:30 Dire le contraire, c'est une fois de plus
00:38:32 être déconnecté.
00:38:34 Effectivement, ils font preuve de spontanéité.
00:38:36 Ils sont assez impulsifs.
00:38:38 Leur but, c'est de voler.
00:38:40 Ils n'ont aucune valeur.
00:38:42 Il n'y a pas mentalement quelque chose de construit
00:38:44 en eux pour se dire "on va les faire du mal,
00:38:46 potentiellement tuer quelqu'un".
00:38:48 Ou on tue la personne
00:38:50 pour 100 euros. Enfin, je veux dire, c'est quand même
00:38:52 assez dingue. On se croirait en fait dans une série
00:38:54 My Canal ou dans un film.
00:38:56 Sauf que là, on est dans la réalité
00:38:58 et non dans une fiction.
00:39:00 Évidemment que ce sont des petites sommes.
00:39:02 Mais les portables valent cher
00:39:04 puisque, comme vous le disiez, Anthony, ce sont
00:39:06 des outils de technologie.
00:39:08 Donc quand ils les revendent, forcément, c'est la pâte du gain
00:39:10 qui les attire.
00:39:12 Donc ils en font une plus-value.
00:39:14 On ne va pas mettre des vigiles
00:39:16 dans toutes les boutiques.
00:39:18 Les grandes marques peuvent se le permettre.
00:39:20 Je pense évidemment à la marque, à la pomme
00:39:22 et à leurs concurrents. Mais la plupart
00:39:24 des petites boutiques qui revendent
00:39:26 des portables ou
00:39:28 qui travaillent avec des opérateurs
00:39:30 directement ne peuvent pas le faire.
00:39:32 Ils n'en ont pas les moyens.
00:39:34 Beaucoup de boutiques commencent désormais à se barricader, à se sécuriser davantage,
00:39:36 à mettre plus de caméras
00:39:38 pour sécuriser tout leur matériel.
00:39:40 Et en fait, pour exposer
00:39:42 leurs produits, ils mettent non pas le vrai téléphone
00:39:44 mais des leurs.
00:39:46 Des maquettes.
00:39:48 Et mettent dans des coffres forts
00:39:50 les produits qu'ils vendent.
00:39:52 - Est-ce qu'il faut requalifier ces employés qui travaillent dans ces boutiques
00:39:54 comme personnels à risque
00:39:56 comme ceux des banques
00:39:58 ou des bijouteries par exemple ?
00:40:00 Ce qui impliquerait certainement des indemnités.
00:40:02 - Tout ce qui permet de protéger
00:40:04 l'ordre public
00:40:06 et les personnes notamment qui travaillent
00:40:08 dans ces boutiques, à mon avis,
00:40:10 est bon à prendre. Après, les personnes qui commettent
00:40:12 ces vols se disent toujours
00:40:14 qu'ils vont échapper
00:40:16 à la justice et pouvoir réussir leur
00:40:18 braquage. Je ne suis pas sûr de l'effet de discrétion.
00:40:20 - Il faut que la justice aussi fasse plus peur à ces braqueurs.
00:40:22 - Il faut les protéger.
00:40:24 Il faut que ces grandes marques de téléphonie
00:40:26 qui sont quand même de très grosses
00:40:28 entreprises, se fassent une priorité
00:40:30 de protéger leurs collaborateurs
00:40:32 qui vendent ces produits-là.
00:40:34 - Il faudrait les requalifier.
00:40:36 Je pense que ce serait nécessaire.
00:40:38 Ne serait-ce que pour eux, peut-être
00:40:40 psychologiquement, même si c'est terrible
00:40:42 d'en arriver là, mais la période fait
00:40:44 qu'on est dans cette situation.
00:40:46 - La justice a son rôle à jouer.
00:40:48 Oui, les marques aussi, mais malheureusement,
00:40:50 une fois de plus, on ne peut pas mettre un policier
00:40:52 derrière, potentiellement,
00:40:54 chaque braqueur.
00:40:56 - Dans la matinale week-end, on vous parle également de votre
00:40:58 quotidien à quotidien de plus en plus
00:41:00 difficile avec l'inflation. On a aujourd'hui
00:41:02 16% des Français qui déclarent
00:41:04 ne pas manger à leur faim. Cette précarité
00:41:06 alimentaire, elle monte même à 24%
00:41:08 chez les moins de 40 ans. C'est le résultat d'une
00:41:10 étude menée par le Crédoc pour l'année
00:41:12 2022. Nous sommes justement
00:41:14 rendus dans un local des Restos du Coeur
00:41:16 en Gironde. Le centre de Blanquefort
00:41:18 a vu son nombre d'inscrits s'accroître
00:41:20 fortement. C'est un reportage
00:41:22 signé Jérôme Rampenaud.
00:41:24 - Dans ce centre des Restos du Coeur
00:41:26 près de Bordeaux, la campagne d'été
00:41:28 démarre déjà très fort. Alors qu'une enquête du
00:41:30 Centre de recherche pour l'étude et l'observation
00:41:32 des conditions de vie révèle qu'à la fin
00:41:34 de l'année 2022, 16% des
00:41:36 Français déclaraient ne pas pouvoir manger à leur faim.
00:41:38 - C'est trop cher.
00:41:40 C'est inimaginable le prix
00:41:42 d'augmentation des produits.
00:41:44 - On ne peut plus manger par exemple des sacs hachés,
00:41:46 la viande rouge,
00:41:48 c'est plutôt jambon, des cuisses
00:41:50 de poulet, des trucs pas chers.
00:41:52 - Je ne peux plus.
00:41:54 - Du poisson, la viande,
00:41:56 ça a augmenté énormément.
00:41:58 Il y a des fois où je préfère me priver
00:42:00 et garder à manger pour mes enfants.
00:42:02 - Pour beaucoup, c'est l'inflation en général
00:42:04 qui pèse sur leur budget et malheureusement,
00:42:06 c'est sur l'alimentation qu'ils font des économies.
00:42:08 - Entre les factures,
00:42:10 ce qu'il faut acheter pour les enfants,
00:42:12 les chaussures, les vêtements,
00:42:14 on ne s'en sort pas.
00:42:16 On ne s'en sort plus comme il faut.
00:42:18 Quand il y a des frais d'essence,
00:42:20 des kilomètres à faire, les rendez-vous,
00:42:22 on se rationne et ça marche pour le moment.
00:42:24 Jusqu'au moment où on ne pourra plus du tout.
00:42:26 - Les profils des inscrits ne changent pas
00:42:28 beaucoup cette année.
00:42:30 Il y a des retraités et beaucoup de familles.
00:42:32 - Actuellement, nous avons 220 familles en campagne d'été.
00:42:34 On s'aperçoit qu'au mois d'octobre,
00:42:36 on va dépasser largement les 250 familles.
00:42:38 Chiffre qu'on n'avait jamais atteint
00:42:40 depuis des années.
00:42:42 - Parmi les personnes les plus touchées
00:42:44 par cette précarité alimentaire,
00:42:46 un quart sont des jeunes de moins de 25 ans.
00:42:48 - Je tiens à souligner déjà le courage
00:42:50 et la dignité de ceux qui acceptent
00:42:52 de témoigner à notre micro.
00:42:54 Je les en remercie à l'antenne
00:42:56 parce que ce n'est pas évident
00:42:58 de passer la porte des Restos du Coeur.
00:43:00 En plus de s'exprimer face caméra,
00:43:02 ça l'est encore moins.
00:43:04 Dans une situation de difficulté,
00:43:06 ils nous disent des choses très sensées.
00:43:08 On est face à un phénomène qu'on évoque
00:43:10 souvent sur ce plateau, car c'est la précarisation
00:43:12 des classes moyennes.
00:43:14 - Effectivement, ces personnes ont une très grande
00:43:16 dignité parce que
00:43:18 ce n'est pas facile de pousser
00:43:20 les ports de ces épiceries solidaires
00:43:22 qui font un travail formidable,
00:43:24 aussi bien humainement qu'alimentairement parlant.
00:43:26 Heureusement, j'ai envie de vous dire,
00:43:28 même si c'est d'une tristesse sans nom,
00:43:30 qu'ils sont là pour pallier aussi aux carences de l'État
00:43:32 et à la crise inflationniste que l'on vit
00:43:34 à un moment. Depuis la sortie de la COVID,
00:43:36 il y a eu plus d'un million de personnes
00:43:38 qui se sont précarisées.
00:43:40 Les jeunes, les familles monoparentales,
00:43:42 les retraités, les personnes en situation de handicap,
00:43:44 les travailleurs pauvres.
00:43:46 Ce pays est en train de se tièrement diser.
00:43:48 Ce n'est pas le seul, évidemment. C'est un phénomène qui est européen,
00:43:50 voire international. Mais on se dit
00:43:52 comment allons-nous sortir de cette crise
00:43:54 qui est assez terrifiante et qui touche
00:43:56 désormais les classes moyennes, qui, comme je le rappelle
00:43:58 toujours, est un indicateur, c'est un marqueur
00:44:00 de fond. Quand vous touchez les classes moyennes,
00:44:02 ça en dit long, en fait,
00:44:04 sur le phénomène qui est en train
00:44:06 de se créer et voire de perdurer.
00:44:08 On le voit sur nos factures.
00:44:10 Il faut faire des arbitrages puisque
00:44:12 tout a augmenté. En dehors de la
00:44:14 question énergétique,
00:44:16 l'alimentation, chaque semaine,
00:44:18 est de plus en plus chère. Et le problème,
00:44:20 c'est qu'en dehors de cette question
00:44:22 primordiale, on a tous besoin, évidemment,
00:44:24 de se nourrir, mais tous les autres secteurs
00:44:26 sociétaux sont touchés,
00:44:28 sont impactés. Parce que quand vous devez
00:44:30 vous orienter sur le principal,
00:44:32 vous ne pouvez plus consommer
00:44:34 sur les sorties, les activités,
00:44:36 l'achat de vêtements,
00:44:38 par exemple. Donc ça devient
00:44:40 extrêmement compliqué pour une majorité de Français
00:44:42 en ce moment. – Alors, on va revenir sur cette précarité
00:44:44 avec vous, Michel Thaume. Mais tout d'abord, à 7h45
00:44:46 sur CNews, le rappel de l'actualité,
00:44:48 signé Augustin Donat-Dieu.
00:44:50 [Musique]
00:44:52 – Trois personnes se trouvent en urgence
00:44:54 absolue après des accidents survenus
00:44:56 sur le site du Technival dans l'Inde.
00:44:58 Les secouristes ont pris en charge
00:45:00 pour le moment 138 personnes.
00:45:02 Sept d'entre eux ont été transportés à l'hôpital.
00:45:04 Sur place, 20 000 personnes font la fête
00:45:06 jour et nuit depuis jeudi pour célébrer
00:45:08 les 30 ans de ce festival. Les autorités
00:45:10 attendent jusqu'à 30 000 fêtards ce samedi.
00:45:12 Les États-Unis
00:45:14 n'empêcheront pas leurs alliés
00:45:16 de livrer des F-16 à l'Ukraine.
00:45:18 Alors que le président ukrainien est attendu
00:45:20 au sommet du G7 à Hiroshima au Japon
00:45:22 aujourd'hui, les Américains ouvrent
00:45:24 la voie à des livraisons d'avions de combat.
00:45:26 Volodymyr Zelensky doit s'entretenir
00:45:28 avec son homologue américain.
00:45:30 Plusieurs pays, dont les Pays-Bas,
00:45:32 disposent de F-16 fabriqués aux États-Unis.
00:45:34 Et pour qu'une livraison hollandaise
00:45:36 soit effectuée, Washington doit d'abord
00:45:38 la valider pour éviter la perte
00:45:40 de technologie américaine.
00:45:42 Au Canada, plus de 800 000 hectares
00:45:44 de forêt sont déjà partis en fumée.
00:45:46 Hier, 94 feux
00:45:48 étaient encore actifs,
00:45:50 dont 26 hors de contrôle.
00:45:52 Les 2 500 pompiers qui luttent
00:45:54 jour et nuit contre les flammes recevront
00:45:56 le renfort de 113 pompiers supplémentaires.
00:45:58 Dans les prochains jours, plus de 10 000
00:46:00 personnes ont été évacuées.
00:46:02 Après plus de deux semaines de feux intenses,
00:46:04 la mauvaise qualité de l'air concerne
00:46:06 une grande partie de l'Ouest
00:46:08 et du centre du pays.
00:46:10 "16% des Français
00:46:12 qui déclarent ne pas manger à leur faim
00:46:14 avec Caroline Pilastre, on évoquait
00:46:16 la précarisation des classes moyennes.
00:46:18 Michel Taubes, c'est vrai qu'on retrouve
00:46:20 ces nouveaux profils dans les associations d'aide alimentaire.
00:46:22 "Ce n'est pas un problème,
00:46:24 c'est que les Français,
00:46:26 comme vous et moi,
00:46:28 ont des petits salaires, des familles à charge
00:46:30 et depuis un an,
00:46:32 on voit tous les prix augmenter."
00:46:34 "Le fait qu'autant de Français
00:46:36 déclarent être obligés de se priver
00:46:38 notamment à la fin du mois,
00:46:40 en attendant le salaire pour pouvoir repartir
00:46:42 le mois prochain, c'est vraiment la preuve
00:46:44 de ce que l'inflation réelle dans le panier
00:46:46 de la ménagère est certainement
00:46:48 beaucoup plus importante que les 10-15%
00:46:50 de Français, notamment au niveau des courses
00:46:52 que l'on fait tous, on voit bien que les prix ont augmenté."
00:46:54 "Et si je peux me permettre une anecdote
00:46:56 qui n'en est pas une,
00:46:58 même pour nourrir
00:47:00 nos animaux, pour ceux qui en ont,
00:47:02 il y a des problèmes pour acheter les croquettes
00:47:04 et l'alimentation des animaux,
00:47:06 il y a des saisies de plus en plus importantes
00:47:08 dans les sociétés de protection des animaux,
00:47:10 d'habitants qui ont des animaux
00:47:12 qui n'ont plus assez d'argent
00:47:14 pour les nourrir et qui demandent de l'aide
00:47:16 pour pouvoir les nourrir. Donc vraiment, il y a
00:47:18 une précarisation qui est très importante
00:47:20 et qui effectivement touche les classes moyennes
00:47:22 à des niveaux qu'on n'a jamais
00:47:24 vus et qui soulignent qu'en fait, il y a
00:47:26 une sorte de précarisation
00:47:28 de la société française qui est
00:47:30 profondément choquante et que
00:47:32 les pouvoirs publics, malgré tous les efforts
00:47:34 qui ont été faits, n'ont pas réussi
00:47:36 à gérer et à anticiper."
00:47:38 "On va évoquer, peut-être pour redonner le moral
00:47:40 à ceux qui nous regardent, une petite lueur d'espoir
00:47:42 cette semaine déjà. On l'a appris,
00:47:44 les industriels ont semble-t-il accepté
00:47:46 de revenir à la table des négociations avec les distributeurs
00:47:48 dans l'idée de faire baisser un petit peu ces prix.
00:47:50 Alors on s'interroge ce matin, au-delà des déclarations
00:47:52 d'intention, est-ce qu'on a vraiment
00:47:54 des chances de voir aboutir ces négociations
00:47:56 et si oui, d'ici combien de temps ?
00:47:58 Les éléments de réponse avec Olivier Gangloff
00:48:00 et Célia Barotte."
00:48:02 "C'est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Français.
00:48:06 Le prix de certains articles alimentaires
00:48:08 va diminuer, ceux dont le coût
00:48:10 des matières premières a baissé.
00:48:12 Sont donc concernés les produits à base de céréales
00:48:14 comme les pâtes et les biscuits,
00:48:16 mais aussi ceux contenant de l'huile de tournesol,
00:48:18 de colza ou de palme, et dont les
00:48:20 courses étaient envolées depuis le début de la guerre
00:48:22 en Ukraine. Seules les 75
00:48:24 plus grandes entreprises en France, de produits
00:48:26 de grande consommation vont devoir s'y engager
00:48:28 si elles remplissent certaines conditions.
00:48:30 "Il faut d'abord que les prix
00:48:32 aient augmenté de 10% lors des précédentes
00:48:34 négociations. Mais il y a une deuxième condition,
00:48:36 il faut que dans le même temps,
00:48:38 les matières premières aient baissé d'au moins
00:48:40 20%. Donc une hausse de prix
00:48:42 déjà actée de 10%, une baisse
00:48:44 des matières premières de 20%, et là les
00:48:46 industriels acceptent de renégocier."
00:48:48 Les petites ou moyennes entreprises et les agriculteurs
00:48:50 sont exemptés de ces renégociations.
00:48:52 Les produits frais, les fruits et légumes
00:48:54 ou encore les produits laitiers ne seront
00:48:56 donc pas concernés par ces baisses de tarifs.
00:48:58 Pour les autres produits, même s'ils
00:49:00 vont changer de prix, leur étiquette
00:49:02 restera la même encore quelques semaines.
00:49:04 "Il faut compter, on dit, 3 mois entre le début
00:49:06 des négociations et le moment où les prix,
00:49:08 les nouveaux prix vont arriver dans les rayons.
00:49:10 On commence à discuter fin mai, début juin.
00:49:12 On se rend bien compte qu'il faudra attendre septembre
00:49:14 pour voir les effets concrets de ces négociations."
00:49:16 En attendant la mise en place de ces mesures,
00:49:18 les français vont devoir continuer à se serrer
00:49:20 la ceinture. Un pic d'inflation
00:49:22 est prévu pour les mois de juin et juillet.
00:49:24 "Alors Michel Topp,
00:49:26 déjà deux conditions à ces négociations,
00:49:28 que les prix aient déjà augmenté d'au moins 10%
00:49:30 lors des dernières négociations,
00:49:32 et que les matières premières aient baissé
00:49:34 d'au moins 20%."
00:49:36 "Honnêtement, ça fait combien
00:49:38 de temps qu'on nous annonce que le pic
00:49:40 d'inflation va être atteint dans deux ou trois mois?"
00:49:42 "Ça fait six mois. Depuis janvier, on nous dit c'est janvier,
00:49:44 c'est février, c'est mars, c'est voilà."
00:49:46 "Même depuis plus d'un an. Donc c'est quand même difficile
00:49:48 à croire. Et puis en plus, je pense qu'il y a
00:49:50 eu de tels gains de marge avec l'inflation
00:49:52 parce que c'est ça la réalité, que je vois
00:49:54 mal les professionnels de ces secteurs
00:49:56 accepter de revenir,
00:49:58 revenir à quelle époque ?
00:50:00 À l'avant de l'éclanchement de la guerre
00:50:02 avec l'Ukraine. La réalité, c'est qu'on le sait
00:50:04 tous, on ne reviendra pas
00:50:06 au prix qui était pratiqué avant
00:50:08 février 2022." "C'est ce qu'il nous dit,
00:50:10 c'est à sa foi. C'est-à-dire qu'il y aura bien une baisse, mais
00:50:12 ce ne sera pas..." "Donc comme il y a des négociations,
00:50:14 d'abord, comme le disait le monsieur interviewé,
00:50:16 ça va être très très long pour obtenir,
00:50:18 pour le ressentir dans le panier de la ménagère.
00:50:20 Et la deuxième chose, c'est qu'effectivement,
00:50:22 ça ne sera que marginal par rapport
00:50:24 au prix qui était pratiqué il y a plus d'un an."
00:50:26 "Caroline Pilastre, est-ce que vous aimiez
00:50:28 La Petite Sirène quand vous étiez petite ?" "Oui."
00:50:30 "Eh bien écoutez, on va en parler à nouveau de ce remake.
00:50:32 C'est celle de Disney, elle a un petit peu changé,
00:50:34 en prise de vue réelle avec des acteurs
00:50:36 en chair et en os, une Petite Sirène
00:50:38 très contemporaine pour son réalisateur, mais peut-être
00:50:40 trop pour ses détracteurs
00:50:42 qui l'ont noyée de critiques. Aux Etats-Unis, le film
00:50:44 a fait polémique avant même sa sortie.
00:50:46 Pourquoi un Disney peut-il susciter
00:50:48 autant de passion ? Les explications de
00:50:50 notre correspondant à Los Angeles,
00:50:52 Ramzi Malouki."
00:50:54 "C'est une polémique qui dure depuis
00:50:56 trois ans, plus exactement depuis l'annonce du choix
00:50:58 d'une actrice à la peau noire pour incarner
00:51:00 l'héroïne Ariel dans cette adaptation en prise
00:51:02 de vue réelle de La Petite Sirène.
00:51:04 Trois années de bataille sur les réseaux sociaux
00:51:06 et sur les chaînes de télévision entre
00:51:08 ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
00:51:10 Une polémique à laquelle se sont joints
00:51:12 des professeurs d'université, des scientifiques
00:51:14 et même des historiens.
00:51:16 Chez les uns, ce choix d'une sirène
00:51:18 noire trahit l'œuvre de Hans Christian Andersen.
00:51:20 Chez les autres, on donne la preuve
00:51:22 que le mythe de la sirène existe dans plusieurs
00:51:24 cultures diverses, que ce soit en Asie
00:51:26 ou au Moyen-Orient. Diversité,
00:51:28 inclusion, deux mots importants, deux mots
00:51:30 que les studios Disney mettent en avant depuis qu'ils ont
00:51:32 commencé il y a plusieurs années à revisiter
00:51:34 de manière disons plus contemporaine
00:51:36 leur catalogue de films d'animation.
00:51:38 Pour La Petite Sirène, il s'agit plus d'une approche
00:51:40 d'actualité avec une meilleure représentation
00:51:42 des minorités. On se souvient
00:51:44 d'ailleurs de ces centaines de vidéos de petites filles
00:51:46 noires, émerveillées à l'idée
00:51:48 de voir une petite sirène qui
00:51:50 leur ressemble. Et ce n'est qu'après
00:51:52 les premières réactions à la sortie de l'avant-première de la projection
00:51:54 ici à Los Angeles que le calme est revenu.
00:51:56 Mais attention, un calme éphémère
00:51:58 car si la critique salue la performance
00:52:00 de l'actrice et chanteuse Hailey Bailey,
00:52:02 certains pointent du doigt le fait d'avoir modifié
00:52:04 les paroles de deux chansons dont le
00:52:06 classique "Embrasse-la". Réponse du compositeur,
00:52:08 les paroles de la version
00:52:10 originale, aujourd'hui,
00:52:12 eh bien cela évoquerait un baiser
00:52:14 non consenti.
00:52:16 Voilà la société qui évolue
00:52:18 et les paroles des chansons
00:52:20 qui sont réécrites. Alors il s'agit
00:52:22 évidemment pas dans cette histoire de remettre
00:52:24 en cause la performance de cette actrice qui joue d'ailleurs
00:52:26 très bien, qui chante merveilleusement bien, ce n'est pas du tout la question.
00:52:28 Mais c'est vrai que Disney, depuis quelques années,
00:52:30 est sur une lancée
00:52:32 très inclusive, dans un esprit
00:52:34 très "woke", très américain et aussi
00:52:36 parfois avec de gros sabots, comme s'il fallait cocher
00:52:38 toutes les cases à chaque fois de l'inclusivité
00:52:40 dans chacun des films, quitte à réécrire
00:52:42 des histoires qui ont déjà été écrites.
00:52:44 Alors parfois, est-ce qu'il ne voudrait pas mieux
00:52:46 écrire de nouvelles histoires qui correspondent
00:52:48 à notre époque plutôt que de chercher en permanence
00:52:50 à réécrire ce qui a déjà été fait
00:52:52 au regard de notre société d'aujourd'hui ?
00:52:54 Caroline Pilas. - Oui, je suis d'accord avec vous, Anthony.
00:52:56 Moi j'ai beaucoup de mal avec la réinterprétation,
00:52:58 la recontextualisation
00:53:00 des faits. J'aimais beaucoup la première
00:53:02 version et d'ailleurs, petite anecdote,
00:53:04 la petite sirène
00:53:06 a été inspirée du physique
00:53:08 d'Alissa Milano. - Tout à fait.
00:53:10 Actrice aussi très générationnelle pour nous.
00:53:12 - Exactement. Mais je ne veux pas
00:53:14 critiquer ce Disney
00:53:16 sans l'avoir vue. Mais c'est vrai que l'époque
00:53:18 "wokiste",
00:53:20 on dit long sur l'aseptisation
00:53:22 de notre société, c'est-à-dire qu'il faut essayer
00:53:24 de plaire à tout le monde
00:53:26 en essayant de mettre personne à l'écart.
00:53:28 Donc c'est assez compliqué
00:53:30 de s'orienter vers la première version
00:53:32 qui va évidemment
00:53:34 décevoir certains
00:53:36 puisqu'ils voudront retrouver l'esprit
00:53:38 du premier Disney. Les nouvelles générations
00:53:40 seront peut-être plus
00:53:42 intéressées et attendries par cette
00:53:44 deuxième version. J'attends de
00:53:46 le voir pour vous donner mon jugement final.
00:53:48 - On sera là, ce sera mercredi.
00:53:50 - Et si on parle d'inclusivité, j'aimerais aussi que des personnes en situation
00:53:52 de handicap soient dans ce Disney comme dans d'autres.
00:53:54 - Vous avez absolument raison Caroline Pilastre.
00:53:56 Les sports tout de suite.
00:53:58 - C'était votre programme
00:54:00 avec Groupe Verlaine.
00:54:02 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'Etat.
00:54:04 - Groupe Verlaine, connectons
00:54:06 nos énergies.
00:54:08 - La démonstration du rugby club toulonnais pour remporter
00:54:10 cette édition 2023 de la Challenge Cup.
00:54:12 Un premier club français titré ce week-end
00:54:14 sur la pelouse de la Viva Stadium de Dublin.
00:54:16 Toulon a éteint d'entrée Glasgow
00:54:18 21-0 après 26 minutes, dont un doublé
00:54:20 du 2000 mêlée Baptiste Serin.
00:54:22 Vous voyez ici son premier essai, tout seul,
00:54:24 avec ce jeu au pied pour lui-même. Le RCT inscrit
00:54:26 6 essais au total dans cette action large.
00:54:28 L'accélération de Cheslin Colby
00:54:30 qui croise pour son élier Vaini Nicolo.
00:54:32 Démonstration toulonnaise 43-19.
00:54:34 Score final.
00:54:36 - Votre programme avec Groupe Verlaine.
00:54:38 Installation photovoltaïque
00:54:40 garantie 25 ans.
00:54:42 - Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:54:44 - Restez avec nous
00:54:46 sur C News. La matinale week-end se poursuit
00:54:48 dans quelques minutes. Le temps pour moi de remercier
00:54:50 mes deux premiers invités, Michel Taub et Caroline Pilastre.
00:54:52 Je vous souhaite un excellent week-end à tous les deux.
00:54:54 Vous restez avec nous tout à l'heure face à Bigo
00:54:56 sur C News et sur Europe 1. On décryptera
00:54:58 toute l'actualité avec notre politologue
00:55:00 Maison Guillaume Bigot.
00:55:02 - Problème de pare-brise ? Pas de stress !
00:55:06 Partez tranquille avec la météo
00:55:08 et .sglace. Réparation
00:55:10 et remplacement de pare-brise.
00:55:12 - Une France coupée
00:55:14 en deux ce week-end. Entre
00:55:16 l'Est, sous les nuages et les pluies, et l'Ouest
00:55:18 sous du beau temps ensoleillé.
00:55:20 C'est vraiment sur le Nord-Ouest qu'il fera le plus beau
00:55:22 tout au long du week-end.
00:55:24 Avec de belles éclaircies sur la Bretagne, Normandie
00:55:26 et les Hauts-de-France. Avec quand même
00:55:28 cette petite bise de Nord-Est qui donne un ressenti
00:55:30 frais sur les côtes de la Manche et la mer
00:55:32 du Nord. Et puis un temps beaucoup plus
00:55:34 nuageux sur la façade Est du pays
00:55:36 avec des averses sur la Provençal-Peucôte d'Azur
00:55:38 sur la Corse, un ressenti assez chaotique
00:55:40 de ce côté-là. Et aussi
00:55:42 sur les Pyrénées jusqu'en remontant
00:55:44 vers les régions centrales. Toujours un peu de vent
00:55:46 méditerranée, de la Tramontane, mais aussi
00:55:48 du vent d'Ouest sur la Corse et
00:55:50 le Var au cours de l'après-midi.
00:55:52 Encore une ambiance très instable,
00:55:54 orageuse même en direction des
00:55:56 régions de l'Est, de la Bourgogne
00:55:58 jusqu'à la région Rhône-Alpes en descendant
00:56:00 vers la Provençalpe-Côte d'Azur.
00:56:02 Les averses peuvent être fortes localement,
00:56:04 notamment sur les monts Corse.
00:56:06 Ailleurs, du beau temps sur tout l'Ouest
00:56:08 du pays. Un petit peu plus de nuages quand même
00:56:10 sur les Pyrénées, mais un temps
00:56:12 assez sec de ce côté-là. Les températures
00:56:14 sont en légère hausse par rapport à la
00:56:16 veille. 11 degrés à Paris
00:56:18 par exemple, 14 en direction
00:56:20 de Nice et de Cannes. 12
00:56:22 pour Bordeaux. Au cours de l'après-midi,
00:56:24 on rejoint enfin les moyennes
00:56:26 de saison. 20 degrés à Paris,
00:56:28 22, c'est le maximum pour
00:56:30 Strasbourg. 22 également
00:56:32 sur les côtes de la Méditerranée,
00:56:34 à Perpignan et Montpellier, un minimum de
00:56:36 16 pour Rhodes.
00:56:38 Les jours suivants vont encore être marqués par
00:56:40 cette grosse différence entre le nord sous un temps
00:56:42 calme et le sud, sous un temps encore
00:56:44 agité, orageux en prévision,
00:56:46 avec des pluies sur les zones qui en ont
00:56:48 besoin. C'est une bonne nouvelle.
00:56:50 Et des températures qui remontent progressivement
00:56:52 entre dimanche et lundi.
00:56:54 Problème de pare-brise ? Pas de
00:56:56 stress ! Repartez tranquilles
00:56:58 après la météo avec Point S-Glace.
00:57:00 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:57:02 Il est un petit peu plus de 8 heures
00:57:04 et si vous rejoignez la matinale-week-end de
00:57:06 CNews, sachez que vous êtes au bon endroit avec
00:57:08 tous mes invités. Jusqu'à 10 heures, on va décrypter
00:57:10 l'actualité. On aura Guillaume Bigot dans un instant,
00:57:12 politologue, jusqu'à 9 heures
00:57:14 sur CNews et sur Europe 1. Tout d'abord,
00:57:16 voici les titres de votre matinale.
00:57:18 A la une, le ras-le-bol des riverains du
00:57:20 Technival. Dans l'Inde, ce festival de musique techno
00:57:22 pourtant interdit par la préfecture accueillait
00:57:24 hier près de 20 000 personnes.
00:57:26 Une population qui pourrait tripler
00:57:28 d'ici dimanche. Entre le bruit, la consommation
00:57:30 de stupéfiants, la dégradation des terrains
00:57:32 agricoles, les maires des communes environnantes
00:57:34 dénoncent un abandon de l'Etat,
00:57:36 son autorité, celle de l'Etat,
00:57:38 est-elle en faillite ? La question sera
00:57:40 posée à mes invités ce matin.
00:57:42 On ira aussi à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
00:57:44 La commune teste en ce moment les bornes
00:57:46 d'appels d'urgence. Elles sont situées
00:57:48 dans plusieurs parcs de la ville pour appeler la police
00:57:50 municipale en cas de besoin. Sont-elles
00:57:52 l'avenir de notre sécurité du quotidien ?
00:57:54 En tout cas, sur place, elles sont plutôt bien accueillies.
00:57:56 Le reportage de Régine Delfour.
00:57:58 Cette violence qui gangrène
00:58:00 le quotidien. On vous fait découvrir ce matin
00:58:02 le témoignage d'un homme ciblé par 5 agresseurs
00:58:04 pour son téléphone portable. Ça s'est passé dans
00:58:06 les Yvelines, dans une gare des Yvelines.
00:58:08 Un vol qui aurait pu virer au drame puisque l'homme
00:58:10 a chuté sur les voies. Les agresseurs n'ont
00:58:12 pas cherché à l'aider. Pire encore, ils l'ont
00:58:14 ensuite caillassé. Vous entendrez ce matin
00:58:16 son témoignage.
00:58:18 Les téléphones mobiles qui valent parfois plus de 1000 euros
00:58:20 pièce, c'est justement pour cette raison que les boutiques
00:58:22 de télécom sont de plus en plus ciblées
00:58:24 par des braquages. Des braquages commis
00:58:26 par des individus plus jeunes
00:58:28 et plus violents. Comment expliquer ce phénomène ?
00:58:30 Les employés de ces boutiques doivent-ils aussi être
00:58:32 considérés comme des personnels à risque ?
00:58:34 Au même titre que les bijoutiers.
00:58:36 Les éléments de réponse à suivre.
00:58:38 On commence tout d'abord
00:58:40 avec ce témoignage. Deux personnes ont
00:58:42 été violemment agressées jeudi dernier
00:58:44 à la gare de Saint-Cyr-l'Ecole. C'est dans le
00:58:46 département des Yvelines. Agressées par 5 individus
00:58:48 qui souhaitaient obtenir leur
00:58:50 téléphone portable. L'une des victimes, sous
00:58:52 le choc, a accepté de témoigner sur notre antenne
00:58:54 ce matin. Son agression aurait pu virer
00:58:56 au drame puisque l'homme a chuté sur
00:58:58 la voie ferrée. Il nous raconte au micro de
00:59:00 Charles Bajet et à Maury Bucaud son récit.
00:59:02 Un récit qui est signé à Minat-Adem.
00:59:04 Je risque la mort
00:59:06 si un train l'aurait traversé
00:59:08 à toute vitesse, surtout
00:59:10 une gare comme celle-ci. C'est à la gare de
00:59:12 Saint-Cyr que la victime croise
00:59:14 le chemin de son pickpocket.
00:59:16 Le voleur profite d'un arrêt
00:59:18 du train et des allers et retours des voyageurs
00:59:20 pour passer à l'acte.
00:59:22 C'est passé en quelques fractions de secondes.
00:59:24 Il a arraché mon téléphone de force
00:59:26 et on s'est regardé dans les yeux
00:59:28 peut-être même pas deux secondes
00:59:30 et il a commencé à prendre la fuite. Malgré
00:59:32 le choc, la victime se met à
00:59:34 la poursuite du voleur de son téléphone
00:59:36 mais finit par chuter sur les rails.
00:59:38 Il s'aperçoit que son voleur n'est pas seul.
00:59:40 Ses complices se mettent alors à lui jeter
00:59:42 des cailloux. C'était un gang.
00:59:44 C'était cinq. La personne
00:59:46 était majeure. Ils ont une capuche.
00:59:48 Ils étaient tous vestis d'une capuche.
00:59:50 Blessé au genou et à la cheville en chutant,
00:59:52 la victime ne parviendra pas
00:59:54 à les rattraper. Peu avant l'arrivée
00:59:56 de la police. Il découvre alors
00:59:58 qu'il n'est pas le seul à s'être fait voler
01:00:00 dans ce même train. Ils étaient debout
01:00:02 devant chaque entrée de porte
01:00:04 du train. Ils attendaient
01:00:06 l'ouverture du train et ils rentraient
01:00:08 tranquillement. Mais en fait, ils attendaient l'occasion
01:00:10 pour que le train sonne.
01:00:12 Le voleur a été interpellé par la police
01:00:14 le lendemain à Paris pour un nouveau délit.
01:00:16 La victime, elle, a pu
01:00:18 récupérer son téléphone.
01:00:20 Un petit peu plus léger à présent, c'est Top Gun
01:00:24 ce matin sur CNews. On va parler
01:00:26 de la Patrouille de France, l'élite
01:00:28 militaire française de voltige aérienne.
01:00:30 Elle fête ce week-end ses 70 ans.
01:00:32 Ce sera l'occasion d'un grand show,
01:00:34 d'un grand spectacle à leur base aérienne
01:00:36 de Salon de Provence. Et l'occasion
01:00:38 aussi pour nous de revenir sur ce corps d'armée légendaire
01:00:40 avec notre journaliste Tancrede Guillotel.
01:00:42 Dans le ciel de Provence, c'est l'heure
01:00:46 des derniers ajustements pour la Patrouille de France.
01:00:48 Depuis le mois de novembre, les pilotes
01:00:50 préparent pour ce week-end un spectacle
01:00:52 inédit. Leur objectif, comme depuis
01:00:54 70 ans, représenter l'excellence
01:00:56 à la française. "L'idée, c'est de
01:00:58 montrer, un, l'excellence
01:01:00 des pilotes, évidemment,
01:01:02 avec le show, où ils prennent de gros risques
01:01:04 et d'aquidents, et deux, le
01:01:06 savoir-faire des industriels
01:01:08 qui font ces avions."
01:01:10 La Patrouille de France est équipée depuis
01:01:12 1981 d'AlphaJet,
01:01:14 des avions franco-allemands conçus en partie
01:01:16 par Dassault Aviation. Composée
01:01:18 de 9 pilotes et de plus d'une trentaine de
01:01:20 mécaniciens, elle est aujourd'hui une référence
01:01:22 internationale. "On forme
01:01:24 des pilotes étrangers, justement,
01:01:26 parce qu'il faut savoir très bien piloter,
01:01:28 bien maîtriser le type d'appareil,
01:01:30 mais également apprendre à
01:01:32 voler en groupe.
01:01:34 On vole à 600 à l'heure,
01:01:36 disons, à 10 mètres du
01:01:38 copain." Des patrouilles suisses,
01:01:40 britanniques ou saoudiennes participeront d'ailleurs
01:01:42 à cet anniversaire, avec les
01:01:44 quelques 80 000 spectateurs qui sont
01:01:46 attendus ce week-end.
01:01:48 Lui aussi, c'est un voltigeur de l'info, il est sur notre
01:01:50 plateau. C'est Guillaume Bigot. Bonjour,
01:01:52 Guillaume. "Ah oui, je suis quand même nettement
01:01:54 imprécis que c'est héros de la patrie du film."
01:01:56 On s'est dit une précision sans faille.
01:01:58 "C'est tellement incroyable." Vous avez une parole
01:02:00 acérée pour décrypter avec moi l'actualité.
01:02:02 On sera dans quelques minutes, juste après la pause,
01:02:04 sur CNews et sur Europe 1, face à Bigot.
01:02:06 C'est sur le canal 16
01:02:08 de la TNT, bien sûr.
01:02:10 Bonjour et bon réveil à tous. Si vous venez rejoindre
01:02:16 nous sur CNews et sur Europe 1,
01:02:18 8h10, pile,
01:02:20 et c'est l'heure de face à Bigot, avec Guillaume Bigot.
01:02:22 Bonjour Guillaume. "Bonjour Anthony Favalli,
01:02:24 bonjour à tous." 45 minutes de
01:02:26 décryptage de l'actualité avec
01:02:28 vous, Guillaume Bigot, et on va commencer par
01:02:30 cette nuit difficile dans
01:02:32 le département de l'Indre pour les habitants de
01:02:34 Ville-Gonji. Les terrains agricoles de cette
01:02:36 toute petite commune accueillent, bien
01:02:38 malgré eux, j'ai envie de dire, le Technival
01:02:40 ce week-end, festival de musique techno
01:02:42 interdit en vain par les
01:02:44 autorités. Le nombre de fêtards ne cesse
01:02:46 de croître depuis 48 heures, on en
01:02:48 comptait environ 20 000 hier soir.
01:02:50 On pourrait y en avoir le double ou le triple
01:02:52 d'ici dimanche soir. Autre
01:02:54 fléau, bien sûr que celui du bruit, c'est la
01:02:56 consommation d'alcool et de stupéfiants. On a déjà
01:02:58 trois personnes en urgence absolue
01:03:00 qui ont été prises en charge après des accidents
01:03:02 survenus sur le site, sept personnes hospitalisées,
01:03:04 des dizaines et des dizaines de
01:03:06 blessés. Avant de se rendre sur place
01:03:08 en direct avec nos envoyés spéciaux, tout d'abord je voudrais
01:03:10 qu'on écoute le ras-le-bol de certains riverains.
01:03:12 C'est un reportage cinématographique de Mathieu Deveze,
01:03:14 Léomar Cheuguet, avec le récit de Célia Barotte.
01:03:16 Musique,
01:03:18 alcool et camping sauvage, les festivaliers
01:03:20 n'ont rien oublié pour faire la fête.
01:03:22 Un détail prêt, leurs voisins.
01:03:24 Installés illégalement dans
01:03:26 un champ, le Technival est frontalier
01:03:28 aux habitations des riverains. Et si
01:03:30 certains ne s'en plaignent pas,
01:03:32 c'est pas mal, faut qu'ils s'amusent ces jeunes,
01:03:34 s'ils font mal à personne. D'autres sont
01:03:36 résignés et contraints de quitter leur
01:03:38 domicile pour dormir en toute tranquillité.
01:03:40 Le bruit c'est infernal.
01:03:42 Il y a du monde partout, ça dort
01:03:44 dans les fossés. Tout à l'heure il y en avait un qui dormait
01:03:46 dans ma cour. Donc vous voyez,
01:03:48 je préfère m'en aller, ça sera mieux.
01:03:50 Les gendarmes ont mesuré 104 décibels
01:03:52 chez moi. Donc non, c'est infernal,
01:03:54 on peut pas dormir, c'est affreux.
01:03:56 Des nuisances, mais aussi des inquiétudes pour les villes
01:03:58 gongissois sur l'organisation de
01:04:00 l'après-festival.
01:04:02 Si ça va être nettoyé,
01:04:04 le champ, c'est dans l'état qu'il va rester,
01:04:06 puis autour, les alentours, les autres
01:04:08 champs des voisins, comment ils vont être,
01:04:10 les déchets, tout ce qui est déchet et tout,
01:04:12 j'aurais à savoir là, comment ça va se passer,
01:04:14 comment ça va payer.
01:04:16 Près de 30 000 participants sont attendus ce week-end pour le Technival,
01:04:18 dans ce village peuplé habituellement
01:04:20 par une petite centaine d'habitants.
01:04:22 Et on va rejoindre sur place notre envoyé spécial
01:04:26 Mathieu Devese. Bonjour Mathieu Devese.
01:04:28 Ce matin,
01:04:30 à 7h, à 8km de là,
01:04:32 à Ville-Dieu-Sur-Indre, on entendait
01:04:34 encore les basses de cet
01:04:36 événement, de ce Technival.
01:04:38 Ça veut dire que concrètement,
01:04:40 ça ne s'est pas arrêté de la nuit et ça se poursuit
01:04:42 encore tout au long de la matinée, Mathieu.
01:04:44 Effectivement, il y a les irréductibles
01:04:48 fêtards collés au mur du son
01:04:50 à 200m de nous et ceux qui se reposent
01:04:52 font une sieste dans leur tente
01:04:54 ou leur camping-car. Une certitude,
01:04:56 ils sont beaucoup plus nombreux qu'hier.
01:04:58 Les voitures ont afflué dans la nuit.
01:05:00 Nous sommes au moment le plus fort du Festival.
01:05:02 Beaucoup d'étrangers, d'ailleurs,
01:05:04 ça parle italien, anglais, allemand.
01:05:06 Hier, on pouvait circuler de manière fluide pour arriver
01:05:08 sur le site. Là, ce n'est plus vraiment le cas.
01:05:10 Les contrôles de gendarmerie s'intensifient
01:05:12 en amont du camp. Plusieurs milliers
01:05:14 de festivaliers vont continuer à affluer
01:05:16 aujourd'hui. Objectif affiché par
01:05:18 les forces de l'ordre, éviter autant que
01:05:20 possible la présence de stupéfiants sur le
01:05:22 campement. Un terrain de 70 hectares
01:05:24 faut-il le rappeler privé. Il est donc
01:05:26 interdit d'y faire la fête et pourtant
01:05:28 on voit de plus en plus de tentes, de voitures,
01:05:30 de murs de son, comme ils les appellent ici.
01:05:32 270 gendarmes sont maintenant
01:05:34 mobilisés. C'est 30 de plus que la journée
01:05:36 d'hier. Davantage de gendarmes,
01:05:38 vous l'aurez compris, car il y a de plus en plus d'excès.
01:05:40 Ici, 138 personnes
01:05:42 ont été prises en charge par la Protection Civile,
01:05:44 principalement pour malaise
01:05:46 et déshydratation et 7
01:05:48 personnes, vous l'avez dit, ont été transférées
01:05:50 au CHU de Châteauroux.
01:05:52 3 pour urgence absolue.
01:05:54 - Merci à vous,
01:05:56 Mathieu Devese. Merci également à Léomar Cheuguet
01:05:58 qui vous accompagne, Guillaume Bigot.
01:06:00 On imagine le calvaire
01:06:02 que vivent en ce moment les habitants des
01:06:04 communes avoisinantes.
01:06:06 Est-ce qu'il y a une forme de faillite de l'État
01:06:08 quand on dit que ce rassemblement est interdit
01:06:10 et que derrière, il n'y a pas
01:06:12 100, 200 personnes qui participent
01:06:14 à un rassemblement interdit, mais 15 avant
01:06:16 1000 et peut-être 60 000 d'ici la fin du
01:06:18 week-end ? - C'est vrai qu'on peut avoir
01:06:20 une pensée pour le propriétaire de ce
01:06:22 champ. Apparemment, ils ont choisi un champ
01:06:24 non cultivable. C'est déjà un progrès, car ce n'est pas toujours
01:06:26 le cas. Après, les dégâts sont
01:06:28 vraiment considérables. Mais tout de même,
01:06:30 c'est votre champ, vous êtes
01:06:32 chez vous, il y a effectivement tous les riverains
01:06:34 et vous voyez dans la nuit,
01:06:36 je crois que c'est arrivé déjà il y a 2-3 jours,
01:06:38 un camion, deux camions, dix camions,
01:06:40 100 000,
01:06:42 2 000, 10 000,
01:06:44 et maintenant on en est à combien ? 60 000 personnes ?
01:06:46 - Là, on en est pour l'instant entre un peu plus de 20 000
01:06:48 personnes. Hier soir, c'était 20 000 personnes.
01:06:50 Ça continue à affluer et il y en aurait
01:06:52 peut-être le triche de 60 000 d'ici la fin du week-end.
01:06:54 - C'est ce qui était prévu, c'est pour ça que j'avais cet ordre de grandeur
01:06:56 à l'esprit. Mais enfin, déjà, 20 000
01:06:58 personnes, c'est évidemment un cauchemar
01:07:00 pour les gens qui sont propriétaires du champ.
01:07:02 La liberté des uns s'arrête là où commence
01:07:04 celle des autres. Il y a violation, effectivement, de la propriété
01:07:06 privée, un des
01:07:08 piliers des libertés fondamentales.
01:07:10 Parce qu'on parle beaucoup des libertés fondamentales,
01:07:12 défendre les libertés fondamentales. Vous vous rappelez
01:07:14 que le respect de la propriété privée, c'est un des droits
01:07:16 fondamentaux en République. Ensuite,
01:07:18 vous parlez de
01:07:20 l'incapacité, de l'impuissance de l'État.
01:07:22 Moi, je peux admettre que
01:07:24 l'État puisse
01:07:26 se retrouver confronté à un dilemme.
01:07:28 Un dilemme de telle sorte que
01:07:30 intervenir pour disperser
01:07:32 quand il y a déjà trop de monde installé,
01:07:34 ça va créer, en fait,
01:07:36 plus de troubles à l'ordre public
01:07:38 que ça. On cherche à en éviter. D'autant
01:07:40 que cette population-là, elle est
01:07:42 surtout, elle est une nuisance.
01:07:44 C'est comme si il y avait
01:07:46 des criquets ou des sauterelles qui débarquaient chez vous.
01:07:48 Et puis, je pense qu'ils se sont plus ou moins engagés
01:07:50 à nettoyer après. Il faudra quand même
01:07:52 vérifier si vraiment
01:07:54 les lieux sont remis en état. Mais
01:07:56 ce n'est pas une population spécialement violente. En revanche,
01:07:58 ils se mettent en danger
01:08:00 eux-mêmes. Donc, l'État,
01:08:02 finalement, est confronté à ce dilemme.
01:08:04 On peut se poser la question. Il y a deux questions qui
01:08:06 méritent avant d'être posées. Pourquoi
01:08:08 on n'autorise pas
01:08:10 ces technivales ? Pourquoi on ne leur donne pas
01:08:12 des lieux appropriés ?
01:08:14 Et d'autre part,
01:08:16 finalement, pourquoi on n'est pas
01:08:18 en mesure, en amont, de filtrer ?
01:08:20 On se rend compte d'ailleurs qu'il y a
01:08:22 apparemment beaucoup de gens qui viennent de
01:08:24 l'étranger. On a fait disparaître
01:08:26 les frontières. Il n'y a plus de contrôle aux frontières,
01:08:28 plus de filtre aux frontières, etc. Je pense qu'on a un peu
01:08:30 quand même... Ce ne sont pas des
01:08:32 dangers terroristes. On ne va pas faire du
01:08:34 renseignement là-dessus. Je pense que quand même,
01:08:36 ça doit frémir un peu sur les réseaux
01:08:38 sociaux. Ils doivent avoir leur canot spécialisé.
01:08:40 Ces gens-là,
01:08:42 pour s'organiser, pour se retrouver à 20 000,
01:08:44 l'information n'est forcément
01:08:46 pas totalement discrète. Donc, on
01:08:48 doit quand même pouvoir avoir des éléments en amont,
01:08:50 filtrés, bloqués, saisir
01:08:52 le matériel, surtout saisir le matériel
01:08:54 qui est
01:08:56 un matériel assez conséquent parce qu'il faut
01:08:58 monter des traiteaux.
01:09:00 Vous voyez, il y a quand même des
01:09:02 basses, des enceintes
01:09:04 qui sont installées. Il y a des groupes électrogènes qui sont installés.
01:09:06 Enfin, tout ça
01:09:08 ne se balade pas à dos d'homme
01:09:10 quand même. Donc, on pourrait effectivement
01:09:12 filtrer. Pourquoi l'État ne donne pas de
01:09:14 lieu et pourquoi l'État ne
01:09:16 saisit pas le matériel vraiment en amont ?
01:09:18 Et il attend que la situation soit
01:09:20 quasiment irréversible parce que quand vous avez des
01:09:22 dizaines de milliers de personnes de nuit,
01:09:24 une intervention peut créer plus de dégâts qu'elle
01:09:26 n'en évite en fait.
01:09:28 Il y a quand même une réponse qu'on a à tout ça,
01:09:30 en tout cas partielle, c'est que
01:09:32 si l'État n'a pas donné d'autorisation,
01:09:34 c'est aussi parce qu'ils n'ont pas
01:09:36 demandé d'autorisation. Est-ce qu'il n'y a pas
01:09:38 aussi quelque chose qui est fait à dessein de la part des
01:09:40 organisateurs, c'est-à-dire de ne pas demander d'autorisation
01:09:42 pour pas que l'événement soit justement
01:09:44 encadré comme il se devrait ? On sait que ce sont des
01:09:46 lieux où il y a une consommation
01:09:48 excessive, enfin une consommation de
01:09:50 stupéfiants est toujours excessive, mais voilà,
01:09:52 une consommation énorme de stupéfiants
01:09:54 dans ces lieux. C'est pas que le Technival, c'est un peu le
01:09:56 Drogival, oui, ça c'est sûr. Ensuite,
01:09:58 moi je pense que ce sont
01:10:00 les deux, c'est-à-dire qu'il y a des pays
01:10:02 où il y a des Technivals
01:10:04 qui sont organisés, parfois des Technivals
01:10:06 qui sont organisés parce qu'il y a une culture de
01:10:08 cette musique techno que moi je ne comprends
01:10:10 pas, dont il faut dire un mot.
01:10:12 C'est intéressant cette culture techno
01:10:14 parce qu'on est, comme vous savez, c'est un cruisme
01:10:16 de le dire, dans une société où les individus
01:10:18 sont totalement isolés les uns des autres, parfois
01:10:20 dans un véritable isolement, dans une société
01:10:22 dans laquelle on est
01:10:24 d'une certaine façon tout le temps un peu
01:10:26 on est dans l'auto-contrôle,
01:10:28 tout est auto-contrôlé, et là qu'est-ce qu'ils viennent
01:10:30 chercher ? Ils viennent chercher vraiment la communion,
01:10:32 ils viennent chercher la musique
01:10:34 mais avec des décibels incroyables
01:10:36 de telle sorte que ça crée une transe,
01:10:38 ils viennent chercher évidemment la danse,
01:10:40 et ils viennent chercher la consommation de stupéfiants.
01:10:42 En fait, ils veulent sortir de leur corps,
01:10:44 mais ce qui est intéressant aussi, paradoxalement,
01:10:46 il y a deux paradoxes là-dedans, c'est que c'est
01:10:48 de la musique électronique, donc on est dans le numérique,
01:10:50 on est dans l'ultra-modernité, et finalement
01:10:52 ça nous renvoie à une espèce de tam-tam
01:10:54 primal, vous savez, c'est vraiment des...
01:10:56 ça a été bien étudié,
01:10:58 la recherche, notamment pour des jeunes,
01:11:00 du tam, enfin du rythme, c'est
01:11:02 très rassurant parce que c'est ce que le fœtus
01:11:04 entend dans le ventre de la mère. Et ensuite,
01:11:06 on en revient vraiment à la plus
01:11:08 basique des musiques,
01:11:10 les musiques traditionnelles
01:11:12 avec du tam-tam sont
01:11:14 infiniment plus sophistiquées que cette musique électronique.
01:11:16 Moi, je ne la comprends pas très bien, mais on comprend
01:11:18 qu'il y a l'idée de sortir de son corps, de faire groupe
01:11:20 avec l'autre, tout en étant quand même
01:11:22 isolé et en étant en transe. Parce que je peux vous assurer
01:11:24 que quand, moi je n'ai jamais été là-dedans,
01:11:26 mais trois jours et trois nuits sans dormir
01:11:28 en prenant des stupéfiants avec
01:11:30 des décibels pour crever les tympans,
01:11:32 vous devenez totalement azimuté, vous êtes à l'état
01:11:34 de zombie. Donc effectivement, il y a une idée
01:11:36 de contre-culture en plus, de ne pas
01:11:38 vouloir de règles, de ne pas vouloir de cadre,
01:11:40 c'est pour ça qu'ils ne veulent pas rentrer dans les cases,
01:11:42 et vous avez raison, cette culture, elle est un peu aussi
01:11:44 dirigée contre l'État.
01:11:46 Donc ce n'est pas certain qu'ils acceptent, mais je pense que
01:11:48 si l'État le faisait, ça limiterait
01:11:50 quand même l'ampleur de ces phénomènes
01:11:52 parce qu'il y a des adeptes de ces trucs-là
01:11:54 et ils iraient. Évidemment, ils consomment des stups,
01:11:56 donc ils n'ont pas non plus envie que l'État...
01:11:58 Mais ce serait peut-être mieux, un moindre mal, il faut toujours
01:12:00 chercher le moindre mal en politique,
01:12:02 je ne dis pas que l'État ferme les yeux sur la consommation
01:12:04 de stupéfiants, mais en tout cas que l'État
01:12:06 protège déjà les riverains en leur
01:12:08 donnant des lieux. Mais l'État, pourquoi il ne le fait pas ?
01:12:10 A mon avis, parce qu'il se couvre.
01:12:12 Lorsqu'il a décidé d'interdire le
01:12:14 technival, mais que finalement il le laisse,
01:12:16 parce que c'est ça qui se passe, c'est ça la contradiction
01:12:18 et un peu la tartufferie.
01:12:20 J'interdis, mais je n'interviens pas
01:12:22 et je laisse le truc se dérouler.
01:12:24 À la fin, s'il y a des dégâts,
01:12:26 qui va assumer la responsabilité ? L'État va dire
01:12:28 "écoutez, moi je suis couvert puisque j'ai
01:12:30 interdit le technival".
01:12:32 Mais vous avez raison que si on leur donnait
01:12:34 un lieu, ils n'iraient évidemment
01:12:36 pas tous sur cet technival.
01:12:38 Enfin, dernière réflexion
01:12:40 que je voudrais partager avec vous,
01:12:42 c'est que normalement,
01:12:44 c'est normal que l'État
01:12:46 vienne en aide aux secours
01:12:48 aux plus nécessiteux,
01:12:50 mais aussi aux gens qui sont malades,
01:12:52 aux gens qui ont des problèmes de santé
01:12:54 dans ces technivals. On ne va pas les laisser mourir sur place,
01:12:56 j'entends bien. Il y a deux dimensions.
01:12:58 On organise des postes de soins, des postes de commandements
01:13:00 pour organiser tous les services
01:13:02 de secours autour de ça. Donc l'État est là.
01:13:04 Donc il y a des responsables.
01:13:06 Donc vous pouvez incriminer des gens,
01:13:08 donc vous pouvez saisir le matériel,
01:13:10 donc vous pouvez éventuellement les mettre,
01:13:12 impliquer leurs responsabilités
01:13:14 en leur disant "écoutez, vous nous demandez
01:13:16 d'intervenir parce que vous avez des blessés,
01:13:18 qui êtes-vous, qui sont les responsables ?"
01:13:20 Et on doit le rappeler avec une contribution
01:13:22 importante des maires aussi des communes avoisinantes
01:13:24 qui eux n'ont rien demandé, qui se retrouvent
01:13:26 lâchés par l'État. C'est insupportable.
01:13:28 C'est en tout cas ce qu'ils dénoncent.
01:13:30 Moi ça me semble la responsabilité numéro un des gens qui organisent ça,
01:13:32 il faudrait qu'ils l'assument un moment, parce que c'est trop facile,
01:13:34 il n'y a pas de responsabilité. Ils ont les secours,
01:13:36 mais ils n'ont pas la responsabilité
01:13:38 ni financière, ni morale, ni même pénale
01:13:40 s'il y a un problème.
01:13:42 Et on est là, à mon avis,
01:13:44 c'est une image intéressante du déséquilibre
01:13:46 qu'il y a entre ce que j'appellerais
01:13:48 le côté maternel de l'État
01:13:50 qui est aussi un filet de sécurité
01:13:52 qui est là pour aider les citoyens, mais qui est aussi
01:13:54 quand même une figure d'autorité régalienne,
01:13:56 on va dire paternelle.
01:13:58 Donc là, il n'y a plus d'État papa, il n'y a qu'un État maman.
01:14:00 Ça suffit, l'État doit être en mesure
01:14:02 de dire non, NON,
01:14:04 ce n'est pas autorisé,
01:14:06 donc on saisit votre matériel, voire on le détruit,
01:14:08 ça c'est fait, mais alors là, l'État de droit,
01:14:10 vous comprenez, si on saisit le matériel
01:14:12 de gens qui ont des œufs de poulet
01:14:14 dans les cheveux, qui se droguent, qui écoutent de la musique
01:14:16 à s'en crever les oreilles pendant trois jours,
01:14:18 il va peut-être y avoir la Cour européenne des droits de l'homme
01:14:20 qui doit donner son avis.
01:14:22 Je ne sais pas si vous avez entendu le préfet de Londres,
01:14:24 Guillaume Bigot, mais manifestement, selon lui,
01:14:26 il n'y a pas d'impunité pour les fêtards. Je vous propose de l'écouter.
01:14:28 Ah, on me dit qu'on n'a pas le son.
01:14:30 Mais il a raison.
01:14:32 Il nous explique qu'il n'y a pas d'impunité pour les fêtards.
01:14:34 Oui, enfin, il n'y a pas d'impunité pour les fêtards
01:14:36 quand on a 20 à 30 000 personnes
01:14:38 qui sont déjà là,
01:14:40 sur un rassemblement interdit, sur des terrains
01:14:42 agricoles privés.
01:14:44 Le terme d'impunité est à redéfinir quand même.
01:14:46 Mais vous voyez, l'erreur système, on est dans un système
01:14:48 où la logique dite de l'État de droit,
01:14:50 c'est-à-dire qu'à mon avis, plutôt le droit contre l'État,
01:14:52 plutôt, on va pas recommencer ces démonstrations
01:14:54 interminables sur le fait que
01:14:56 le droit individuel est poussé vraiment au maximum
01:14:58 du curseur et l'intérêt général
01:15:00 quasiment disparaît.
01:15:02 Et dans cette logique-là, vous avez un rassemblement
01:15:04 d'individus qui se comportent
01:15:06 de manière ultra-individualiste,
01:15:08 c'est-à-dire, je fais ce que je veux, quand je veux
01:15:10 et qu'importe le droit des autres,
01:15:12 qu'importe la propriété des autres,
01:15:14 qu'importe les conséquences, et en réalité,
01:15:16 leur responsabilité va être diluée.
01:15:18 Parce que qu'est-ce qu'ils veulent faire ?
01:15:20 Ils veulent faire une espèce de fusion de tous les individus
01:15:22 dans la musique, dans la drogue,
01:15:24 dans l'alcool,
01:15:26 retrouver une espèce d'État
01:15:28 un peu primal, un peu tribal,
01:15:30 comme ça, pendant
01:15:32 quelques jours. Et ça va être très difficile
01:15:34 d'imputer la responsabilité
01:15:36 à des individus en particulier
01:15:38 de qui a fait quoi, parce que ça devient une espèce de meute.
01:15:40 - Guillaume Bigaud, sur CNews et sur Europe.
01:15:42 Je voulais évoquer avec vous
01:15:44 cette première en Ile-de-France,
01:15:46 à Clichy, sous Bois, en Seine-Saint-Denis.
01:15:48 La ville a mis en place des bornes d'appel d'urgence
01:15:50 de la police municipale. Il y en a six au total,
01:15:52 on les retrouve principalement dans les parcs de la commune.
01:15:54 Une autre se situe sur une place
01:15:56 du centre-ville, la place des martyrs.
01:15:58 Elles sont toutes reliées au centre de supervision
01:16:00 où trois agents surveillent 24h/24
01:16:02 les 120 caméras de la ville.
01:16:04 S'agit-il de l'avenir de notre sécurité
01:16:06 au quotidien ? Vous allez vous faire
01:16:08 votre avis avec ce reportage signé Régine Delfour.
01:16:10 - Quel genre de problème, toi, tu peux avoir ici,
01:16:14 au parc ? - Que quelqu'un fasse mal aise.
01:16:16 - Que quelqu'un fasse mal aise, oui, c'est bien, c'est une bonne idée.
01:16:18 - Si les parents se félicitent de ces bornes
01:16:20 d'appel, certains s'inquiètent
01:16:22 sur l'attitude des jeunes enfants.
01:16:24 - Je ne suis pas sûre que le message d'alerte,
01:16:26 ça leur permette d'arrêter de s'amuser.
01:16:28 Parce qu'ils voient un bouton, ils sonnent. Vous savez,
01:16:30 c'est les enfants. - Dans le centre-ville,
01:16:32 Bernadette, 85 ans,
01:16:34 est ravie de ce nouveau dispositif.
01:16:36 - Je trouve que c'est super, la sécurité,
01:16:38 aujourd'hui, c'est ce que tout le monde veut.
01:16:40 Mais Clichy a beaucoup changé, c'est parfait.
01:16:42 - Vous êtes filmé et enregistré,
01:16:44 vous allez être mis en relation
01:16:46 avec la police municipale de Clichy.
01:16:48 - Se sentir en toute sécurité
01:16:50 à Clichy est la priorité de la mairie.
01:16:52 - L'objectif, c'est encore une fois d'avoir
01:16:54 une présence permanente en sécurisation.
01:16:56 C'est la prévention au départ,
01:16:58 pour pouvoir, éventuellement, en cas d'urgence,
01:17:00 d'avoir la police qui se mette en relation.
01:17:02 Après, l'urgence, c'est très relatif.
01:17:04 Il y en a qui vont penser que l'urgence,
01:17:06 c'est un scooter qui va passer sur la place.
01:17:08 C'est vrai que ça peut être dangereux.
01:17:10 Ça peut être un enfant qui est tombé.
01:17:12 Ça peut être également, malheureusement, des choses
01:17:14 beaucoup plus graves. - Derrière la caméra,
01:17:16 la supervision évalue l'importance de l'appel.
01:17:18 - Ça sonne sur le terminal
01:17:20 et on décroche.
01:17:22 On sait d'où ça vient,
01:17:24 si ça vient de la place des martyrs,
01:17:26 par exemple.
01:17:28 On fait intervenir si c'est un accident.
01:17:30 On fait les pompiers et puis on avertit les équipes
01:17:32 pour qu'ils puissent se rapprocher de l'endroit.
01:17:34 - A terme, la mairie aimerait doter
01:17:36 la ville de plusieurs bornes d'appel.
01:17:38 Les riverains souhaiteraient les voir également
01:17:40 dans des quartiers moins tranquilles de la ville.
01:17:44 - Guillaume Bigot, est-ce que c'est l'avenir
01:17:46 de notre sécurité au quotidien ?
01:17:48 Après les caméras de vidéosurveillance
01:17:50 qu'on évoque assez souvent d'ailleurs.
01:17:52 - Pour presque faire un lien entre les deux sujets.
01:17:54 J'opposais un peu
01:17:56 ce que le
01:17:58 grand philosophe et psychiatre
01:18:00 Daniel Schneiderman
01:18:02 qui nous a quittés, Michel Schneider pardon,
01:18:04 qui nous a quittés il y a quelques années
01:18:06 en parlant de Big Mother,
01:18:08 l'Etat qui devient vraiment une maman
01:18:10 protectrice.
01:18:12 Là on a vraiment cette dichotomie.
01:18:14 Je pense que ça peut avoir son utilité.
01:18:16 D'ailleurs à la cathédrale de Nice,
01:18:18 il y avait une borne de ce type.
01:18:20 - La basilique Notre-Dame.
01:18:22 - Lorsqu'il y a eu cet horrible attentat.
01:18:24 - En octobre 2020 et ça a permis aux secours
01:18:26 d'intervenir en quatre minutes.
01:18:28 - Donc la démonstration
01:18:30 de l'utilité est faite.
01:18:32 Ça peut fonctionner.
01:18:34 Est-ce qu'il faut
01:18:36 généraliser ce dispositif ?
01:18:38 En fait, est-ce que ce dispositif,
01:18:40 je pose la question, je n'ai pas la réponse,
01:18:42 n'est pas davantage destiné
01:18:44 à donner un sentiment de sécurité ?
01:18:46 Qu'est-ce que c'est ?
01:18:48 C'est une espèce de cordon ombilical
01:18:50 qui relie chaque citoyen qui se sentirait en danger
01:18:52 avec la police, avec l'Etat
01:18:54 qui pourrait intervenir à n'importe quel moment.
01:18:56 Donc c'est davantage une mesure d'assurance
01:18:58 ou de réassurance.
01:19:00 Le politique fait quelque chose.
01:19:02 Le citoyen se sent rassuré.
01:19:04 Il n'a plus qu'à appuyer sur un bouton.
01:19:06 Mais en fait, est-ce qu'il ne faut pas
01:19:08 pour que l'ordre public soit assuré,
01:19:10 est-ce qu'il vaut mieux rassurer le citoyen
01:19:12 ou est-ce qu'il vaut mieux inquiéter le malfrat ?
01:19:14 Est-ce qu'il vaut mieux rassurer
01:19:16 les gentils, comme dirait M. Darmanin,
01:19:18 ou est-ce qu'il vaut mieux inquiéter les méchants ?
01:19:20 Et le caractère aléatoire des patrouilles,
01:19:22 je pense que ça ne peut pas remplacer
01:19:24 ce genre de mesures.
01:19:26 À un moment, les gens qui commettent
01:19:28 des forfaits, et il y en aura toujours,
01:19:30 ils doivent se dire, mais l'Etat,
01:19:32 la police, la sécurité, etc.,
01:19:34 peuvent tomber dessus à bras raccourcis.
01:19:36 Contrairement aux caméras qui apportent
01:19:38 des éléments de preuve dans les tribunaux,
01:19:40 là, peut-être,
01:19:42 ce n'est pas certain qu'on entende la voix
01:19:44 des agresseurs, par exemple,
01:19:46 dans ces appels.
01:19:48 Évidemment, il y aura une dimension de témoignage à chaud,
01:19:50 mais ça me paraît moins efficace
01:19:52 que les images de caméras.
01:19:54 Ensuite, il y a déjà, il faut le dire,
01:19:56 des numéros, il faut peut-être les rappeler,
01:19:58 d'ailleurs le 15 de Samu, le 17 de la police,
01:20:00 le 18 des pompiers, donc les services de l'Etat,
01:20:02 normalement, on peut les joindre,
01:20:04 mais ce n'est pas confortable, et donc ça nous ramène à la question,
01:20:06 oui, mais est-ce que ces numéros sont saturés
01:20:08 ou pas saturés ?
01:20:10 Est-ce que ces numéros débouchent sur quelqu'un derrière
01:20:12 pour répondre et intervenir ?
01:20:14 Parce que la question centrale,
01:20:16 c'est le moment, c'est le temps
01:20:18 entre l'intervention qui doit
01:20:20 interrompre l'agression ou,
01:20:22 si possible, empêcher l'agression.
01:20:24 Et donc, c'est ce delta de temps
01:20:26 entre l'intervention et l'appel qui est important.
01:20:28 Est-ce que ça va être plus ou moins court
01:20:30 quand il y a un appel aux centrales téléphoniques
01:20:32 ou quand on appuie sur le bouton
01:20:34 d'une borne d'urgence ?
01:20:36 Donc je pense que ça peut avoir un élément très rassurant.
01:20:38 De manière opérationnelle, là, à Nice,
01:20:40 il y a une intervention rapide,
01:20:42 mais il peut y avoir aussi une intervention très rapide
01:20:44 si vous passez, par exemple, par le 17,
01:20:46 et que vous trouvez quelqu'un et qu'il y a tout de suite une patrouille
01:20:48 qui est dans le coin. En réalité,
01:20:50 que ce soit le 17 ou que ce soit une borne,
01:20:52 il faut bien qu'il y ait des êtres humains derrière
01:20:54 et il faut bien qu'il y ait des patrouilles de police
01:20:56 derrière pour intervenir dans les meilleurs délais.
01:20:58 Si vous appuyez sur une borne d'urgence
01:21:00 et qu'il n'y a pas de réactivité suffisante
01:21:02 ou qu'il y a plein de gens
01:21:04 qui appuient en même temps sur la borne d'urgence,
01:21:06 ça ne va pas nécessairement déclencher une réaction.
01:21:08 Donc ça me semble relever d'une politique
01:21:10 qui peut avoir son utilité,
01:21:12 mais qui est plutôt à rassurer le citoyen
01:21:14 qu'à inquiéter l'agresseur.
01:21:16 Les boutiques de téléphonie mobile
01:21:18 de plus en plus ciblées par les braquages.
01:21:20 Il faut dire que les smartphones sont devenus
01:21:22 des produits de luxe.
01:21:24 Guillaume Bigoua, il se vende parfois
01:21:26 à plus de 1000 euros l'unité.
01:21:28 Seulement les boutiques de télécom
01:21:30 ne sont pas protégées comme des bijouteries.
01:21:32 Elles sont peu sécurisées
01:21:34 et elles attirent les braqueurs bien plus jeunes,
01:21:36 bien moins expérimentés,
01:21:38 beaucoup plus violents et plus déterminés.
01:21:40 Les explications d'Aminat Adem.
01:21:42 Les boutiques de téléphones
01:21:44 sont de plus en plus victimes
01:21:46 des braquages ces dernières années.
01:21:48 Un fléau qui s'explique d'abord
01:21:50 par le profil de cette nouvelle génération
01:21:52 de braqueurs.
01:21:54 On ne peut pas comparer ces braqueurs
01:21:56 à des gens de 70 ou 80,
01:21:58 très expérimentés, des équipes bien constituées
01:22:00 qui montaient au braquage sur des banques.
01:22:02 Et aujourd'hui,
01:22:04 des braqueurs d'opportunisme, plus jeunes,
01:22:06 totalement inexpérimentés.
01:22:08 Plus accessibles et moins sécurisés
01:22:10 que peut l'être une banque,
01:22:12 les petits commerces sont considérés comme une proie facile.
01:22:14 C'est le dernier endroit où on va trouver
01:22:16 de l'argent facile, même si ce sont des petites sommes.
01:22:18 On va prendre ce risque-là d'aller braquer.
01:22:20 Vous n'avez pas spécialement un SAS,
01:22:22 vous n'avez pas de la sécurité à outrance.
01:22:24 Il faut une proximité avec le client.
01:22:26 Les boutiques de téléphonie, elles,
01:22:28 attirent les braqueurs pour leur smartphone,
01:22:30 devenu un réel produit de luxe.
01:22:32 Le téléphone, ça a une forte valeur ajoutée.
01:22:34 Ça coûte cher,
01:22:36 mais ça s'écoute beaucoup plus facilement.
01:22:38 Aussi bien avec des réseaux faciles dans les quartiers
01:22:40 qu'avec un reseller qui a peut-être lui
01:22:42 ses filières pour faire partir ailleurs en France
01:22:44 ou même à l'étranger.
01:22:46 D'après les derniers chiffres,
01:22:48 les braquages en Ile-de-France sont en baisse
01:22:50 de 18% depuis 2019.
01:22:52 Un résultat qui peut également s'expliquer
01:22:54 par une reconversion de certains braqueurs
01:22:56 dans des secteurs plus lucratifs
01:22:58 tels que l'escroquerie
01:23:00 et le trafic de stupéfiants.
01:23:02 Mais avant de commenter ça avec vous,
01:23:04 Guillaume Bigot, tout de suite à 8h30
01:23:06 sur CNews et sur Europe 1, c'est l'heure du rappel
01:23:08 de l'actualité. Ce matin, c'est signé.
01:23:10 Augustin Donadieu, bonjour.
01:23:12 Bonjour Anthony, bonjour à tous.
01:23:14 Volodymyr Zelensky est attendu au sommet du G7
01:23:16 aujourd'hui à Hiroshima, au Japon.
01:23:18 Le président ukrainien s'entretiendra
01:23:20 avec son homologue américain.
01:23:22 Selon l'un de ses conseillers, Joe Biden
01:23:24 est impatient d'avoir l'opportunité
01:23:26 de le rencontrer face à face.
01:23:28 La voie de futures livraisons d'avions
01:23:30 semble s'ouvrir de plus en plus.
01:23:32 Joe Biden s'est en effet dit prêt
01:23:34 à autoriser d'autres pays
01:23:36 à fournir à Kiev les avions de combat
01:23:38 qu'il réclame, en l'occurrence
01:23:40 des F-16 de fabrication américaine.
01:23:42 Au Canada, plus de
01:23:44 800 000 hectares de forêt
01:23:46 sont déjà partis en fumée.
01:23:48 En juin dernier, 94 feux étaient encore actifs,
01:23:50 dont 26 hors de contrôle.
01:23:52 Les 2 500 pompiers qui luttent
01:23:54 jour et nuit contre les flammes
01:23:56 recevront le renfort de 113 pompiers
01:23:58 supplémentaires dans les prochains jours.
01:24:00 Plus de 10 000 personnes ont été évacuées.
01:24:02 Après plus de deux semaines de feux
01:24:04 intenses, la mauvaise qualité de l'air
01:24:06 concerne maintenant une grande partie
01:24:08 de l'Ouest et du centre du pays.
01:24:10 Et en football, la victoire de Lyon
01:24:12 3 buts à 1 contre Monaco
01:24:14 en ouverture de la 36e journée de Ligue 1.
01:24:16 Les Monegasques prennent l'avantage
01:24:18 dès la deuxième minute de jeu, mais Loel
01:24:20 revient dans la partie grâce aux
01:24:22 26e buts d'Alexandre Lacazette
01:24:24 cette saison, en deuxième période.
01:24:26 Cacré conclut finalement
01:24:28 parfaitement le magnifique travail
01:24:30 de Ryan Cherki, le même Cherki
01:24:32 qui va inscrire son 4e but de la saison
01:24:34 en Ligue 1 avec cette victoire.
01:24:36 Lyon garde une chance de jouer l'Europe
01:24:38 la saison prochaine, en revanche, côté
01:24:40 Monegasque, c'est définitivement
01:24:42 un adieu au podium.
01:24:44 - Augmentation des braquages
01:24:46 des boutiques de téléphonie mobile.
01:24:48 On en parle avec Guillaume Bigot,
01:24:50 c'est notamment le cas en Ile-de-France.
01:24:52 Les policiers disent régulièrement
01:24:54 que l'air de Ryan c'est ultra-violent.
01:24:56 Les jeunes sont beaucoup moins
01:24:58 expérimentés, moins organisés que les braqueurs
01:25:00 à l'ancienne. Alors évidemment, ce n'est pas pour faire
01:25:02 l'éloge des braqueurs des années 60 et 70
01:25:04 qui braquaient de grande banque à ce moment-là.
01:25:06 Mais ce que je veux dire par là, c'est que
01:25:08 l'issue de ces nouveaux braquages aujourd'hui,
01:25:10 c'est souvent beaucoup plus violent,
01:25:12 beaucoup plus dramatique. On se rappelle,
01:25:14 ne serait-ce que le week-end dernier, à Villeurbanne,
01:25:16 un fast-food qui a été braqué
01:25:18 et un employé de ce fast-food
01:25:20 a été tué pour seulement
01:25:22 une centaine d'euros. C'est-à-dire que des jeunes
01:25:24 plus violents qui braquent pour des sommes d'argent qui sont
01:25:26 parfois dérisoires.
01:25:28 - Oui, c'est vraiment
01:25:30 une évolution inquiétante. Parce que 18%
01:25:32 de baisse des braquages,
01:25:34 on pourrait s'en féliciter. - C'est en trompe-l'œil.
01:25:36 - On peut s'en féliciter, en fait. Mais comme
01:25:38 vous l'expliquez très bien,
01:25:40 ça peut...
01:25:42 ça dissimule
01:25:44 une augmentation tout de même
01:25:46 parallèle de la violence
01:25:48 contre les personnes, de la violence gratuite
01:25:50 contre les personnes, enfin gratuite en tout cas,
01:25:52 même sans rapport, disons,
01:25:54 avec le gain qu'un voleur pourrait
01:25:56 en espérer, les tentatives
01:25:58 d'homicide, etc. Donc tout se passe
01:26:00 comme si, finalement,
01:26:02 la professionnalisation,
01:26:04 ce qu'on appelait le milieu
01:26:06 des gens qui étaient
01:26:08 les ennemis de la police, clairement, mais qui étaient
01:26:10 des gens qui avaient
01:26:12 un calcul
01:26:14 beaucoup plus rationnel dans l'utilisation et dans
01:26:16 l'emploi de leur violence,
01:26:18 tout ça, c'était ensauvagé.
01:26:20 La criminalité, c'est un peu bizarre
01:26:22 de dire ça comme ça, mais la criminalité, c'est
01:26:24 elle-même ensauvagé. La criminalité,
01:26:26 c'est...
01:26:28 on pourrait dire, c'est ubérisé.
01:26:30 La criminalité, elle est
01:26:32 devenue beaucoup plus
01:26:34 spontanée et beaucoup moins maîtrisée.
01:26:36 Alors ça, c'est dû à la technologie aussi.
01:26:38 Évidemment, les banques, on le sait, les braquages de banques,
01:26:40 tout ce qui a fait le fond,
01:26:42 les décors des grands films policiers
01:26:44 des années 70, 80, 90
01:26:46 de ma jeunesse, c'est-à-dire on voit
01:26:48 tous ces gangs qui montent au braquage
01:26:50 avec toute cette mythologie, c'est fini parce que
01:26:52 qu'est-ce qu'ils faisaient ? Ils braquaient des banques, ils braquaient des bijouteries.
01:26:54 Bon, banques et bijouteries,
01:26:56 ce sont maintenant des coffres forts, de véritables
01:26:58 coffres forts. Donc les gens
01:27:00 qui les braquent se retrouvent
01:27:02 piégés à l'intérieur et il faut
01:27:04 vraiment une incroyable
01:27:06 habileté pour faire ça et même il y a quasiment
01:27:08 dans les banques plus de coffres et quand
01:27:10 les coffres, les personnels n'ont pas les clés.
01:27:12 Et donc ils vont se reporter vers
01:27:14 des cibles plus faciles
01:27:16 mais qui correspondent à l'ère du temps,
01:27:18 c'est-à-dire effectivement les boutiques de téléphonie portable
01:27:20 symboles quand même,
01:27:22 symboles de richesse ou symboles de luxe
01:27:24 d'une certaine façon pour certains,
01:27:26 avec des filières pour les désausser, pour les
01:27:28 revendre, pour les reconditionner,
01:27:30 pour éviter qu'ils soient
01:27:32 retrouvés avec des moyens
01:27:34 de GPS. Et enfin,
01:27:36 on voit que ce petit
01:27:38 trafic ne va plus intéresser
01:27:40 je dirais les voyous
01:27:42 un peu capés. C'est-à-dire que les voyous
01:27:44 un peu capés, qui peuvent être beaucoup plus dangereux
01:27:46 aussi mais qui en général maîtrisent mieux
01:27:48 leur violence et qui
01:27:50 structurent leur organisation criminelle,
01:27:52 le bilan co-avantage entre
01:27:54 faire des braquages d'un côté et se lancer
01:27:56 dans le trafic de stupéfiants qui est en pleine explosion,
01:27:58 le calcul est vite fait.
01:28:00 Il fonctionne exactement
01:28:02 comme le reste de la société avec un calcul
01:28:04 bénéfice-risque. Quand vous regardez
01:28:06 le code pénal, effectivement, vous vous rendez compte que
01:28:08 bandes en...
01:28:10 vols pardon, en bandes organisées,
01:28:12 vous pouvez prendre, avec armes,
01:28:14 avec violence, etc., vous pouvez prendre jusqu'à 30 ans de prison.
01:28:16 Si vous êtes juste pris à
01:28:18 revendre de la drogue, vous risquez
01:28:20 grosso modo 10 à 15 ans de prison.
01:28:22 Donc le tarif n'est pas le même, la lucrativité
01:28:24 n'est pas la même. Pourquoi ?
01:28:26 Si vous pouvez gagner une fortune
01:28:28 en risquant 15 ans de prison, en général vous ne les faites pas,
01:28:30 et de l'autre côté vous risquez 30 ans
01:28:32 de prison pour gagner
01:28:34 trois fois rien, le calcul est
01:28:36 vite fait. Voilà pourquoi ça se réoriente de cette
01:28:38 manière. Et ensuite, vous avez raison,
01:28:40 il y a quelque chose là-dedans
01:28:42 qui est de moins en moins maîtrisé,
01:28:44 de plus en plus sauvage, de plus en plus spontané.
01:28:46 Je vois un téléphone, j'ai
01:28:48 envie d'eux, il coûte très peu d'argent.
01:28:50 Donc on a cette espèce de braquage
01:28:52 low cost et on a
01:28:54 à la fois dans le low cost, ça inclut
01:28:56 je dirais
01:28:58 la baisse du coût
01:29:00 de la vie humaine.
01:29:02 Face à Bigo, sur CNews et sur Europe 1, il est
01:29:04 8h36. Ce chiffre, révélé
01:29:06 cette semaine, 1,2 milliard
01:29:08 d'euros, c'est le coût de l'aide médicale
01:29:10 d'État. Cette aide qui couvre 100%
01:29:12 des frais médicaux pour tous les étrangers
01:29:14 qui se trouvent sur notre territoire depuis
01:29:16 au moins trois mois. Dans un rapport
01:29:18 examiné cette semaine par l'Assemblée, on nous explique que si
01:29:20 l'on ne réforme pas cette aide, son coût
01:29:22 devrait continuer de croître dans les prochaines
01:29:24 années. Les explications, Soumaïa Lallou.
01:29:26 Dans son rapport, la députée LR Véronique Louvagie
01:29:31 dénonce une hausse du coût réel
01:29:33 de l'aide médicale d'État. Les dépenses
01:29:35 s'élèvent à 1,2 milliard d'euros
01:29:37 en 2022. Un chiffre
01:29:39 en constante augmentation qui
01:29:41 dépasse le budget alloué fixé
01:29:43 à 1 milliard d'euros. Le nombre
01:29:45 de bénéficiaires augmente, lui, de
01:29:47 20% par rapport à 2019.
01:29:49 L'offre de soins proposée en France
01:29:51 aux étrangers en situation irrégulière
01:29:53 est très généreuse et même trop.
01:29:55 L'aide médicale d'État
01:29:57 couvre 100% des frais médicaux et hospitaliers
01:29:59 des sans-papiers présents en France.
01:30:01 65% du budget
01:30:03 de l'AME concerne des hospitalisations
01:30:05 dont un quart aux services
01:30:07 obstétriques. La rapporteure
01:30:09 demande une réforme qui limite l'aide
01:30:11 aux soins urgents.
01:30:13 Vous nous demandez de recentrer l'AME sur les
01:30:15 seuls soins urgents.
01:30:17 Est-il préférable de prendre en amont
01:30:19 et de soigner une angine
01:30:21 plutôt que d'attendre que cette angine se transforme
01:30:23 en flèguement ?
01:30:25 Le 16 mars au Sénat, la droite a fait voter
01:30:27 un amendement pour restreindre au cas urgent
01:30:29 l'accès gratuit aux soins.
01:30:31 Un vote symbolique, il est peu probable
01:30:33 qu'il dépasse l'enceinte sénatoriale.
01:30:35 C'est une véritable
01:30:37 question, Guillaume Bigot, parce qu'on a des flux
01:30:39 migratoires croissants, des dépenses liées à l'AME
01:30:41 qui, nécessairement, vont augmenter.
01:30:43 Est-ce qu'il faut, de toute urgence,
01:30:45 mettre un frein à cela, limiter cette aide
01:30:47 à des soins urgents ?
01:30:49 Ça paraît de bon sens. D'ailleurs, cette députée
01:30:51 a l'air un peu
01:30:53 coutumière du fait. Elle avait déjà posé la même
01:30:55 question en 2021. Ça avait déjà été
01:30:57 balayé par les mêmes arguments, à savoir
01:30:59 qu'il faut absolument traiter
01:31:01 tout le monde, et en particulier les clandestins
01:31:03 et tout le monde
01:31:05 parce qu'il y avait des risques d'épidémie.
01:31:07 On citait la tuberculose.
01:31:09 C'est-à-dire que les maladies ne se limitent pas à la simple
01:31:11 population étrangère sur le territoire.
01:31:13 C'est l'argument
01:31:15 qui est avancé. Et d'autres disent aussi
01:31:17 que, oui, une petite maladie qui n'est pas traitée devient
01:31:19 une grosse maladie et coûte aussi beaucoup plus cher à la ME.
01:31:21 Oui, l'argument brandi, c'est un argument
01:31:23 de santé publique générale
01:31:25 en disant qu'il faut traiter absolument
01:31:27 ces gens parce qu'ils vont sinon propager des maladies.
01:31:29 Vous savez, on a quelques cas de maladies exotiques
01:31:31 qui n'existaient plus chez nous, qui sont revenus
01:31:33 par des gens qui viennent
01:31:35 de zones tropicales
01:31:37 ou de zones même dans lesquelles il y avait des maladies
01:31:39 comme la tuberculose, la gale, etc.
01:31:41 qui n'existaient plus en France, ou quasiment plus.
01:31:43 Elles sont réapparues à travers
01:31:45 certains migrants. Et donc,
01:31:47 l'idée, c'est absolument de pouvoir les soigner
01:31:49 sinon ça se propage dans la population.
01:31:51 En réalité, quand on regarde les chiffres,
01:31:53 ce n'est pas un argument
01:31:55 stupide. Ça existe, mais c'est vraiment
01:31:57 riquiqui. En fait, on est dans une situation
01:31:59 dans laquelle notre système de santé,
01:32:01 les dépenses publiques en général,
01:32:03 ne sont plus bouclées par des recettes.
01:32:05 On n'a plus les moyens de cette
01:32:07 générosité. On n'a déjà plus les moyens
01:32:09 de soigner les nôtres,
01:32:11 incluant les Français, mais aussi
01:32:13 les étrangers qui sont en situation régulière.
01:32:15 On n'a plus les moyens. - Des aires médicaux,
01:32:17 un système de santé sous pression, des urgences mondiales...
01:32:19 - Des urgences débordent, on n'a même
01:32:21 plus assez de médecins. Ça paraît,
01:32:23 si vous voulez, très étrange
01:32:25 dans un système sous tension, de vouloir
01:32:27 absolument jouer les maires Thérésa
01:32:29 et les médecins.
01:32:31 Auparavant,
01:32:33 Bernard Kouchner et les médecins sans frontières,
01:32:35 ils allaient, et ça me paraissait beaucoup plus noble,
01:32:37 éventuellement, s'ils avaient la vocation
01:32:39 de se rendre dans les zones de guerre
01:32:41 ou dans les zones où les gens n'ont pas de couverture médicale,
01:32:43 pour leur prêter main forte.
01:32:45 Mais là, c'est toute la population française qui va devoir jouer...
01:32:47 Ce n'est pas les médecins sans frontières,
01:32:49 c'est les médecins pour les sans frontières.
01:32:51 Ensuite, ça coûte
01:32:53 effectivement très cher. 1,2 milliard,
01:32:55 ça paraît complètement incroyable.
01:32:57 C'est aussi un moyen de comptabiliser
01:32:59 les illégaux.
01:33:01 On a tout le temps... On se dit
01:33:03 "Ah, mais finalement, les illégaux, on ne peut pas savoir combien ils sont."
01:33:05 À travers ce dispositif d'aide médicale
01:33:07 d'État qui est réservé aux gens
01:33:09 qui n'ont pas de papier, on a
01:33:11 entre 700 000 et 1 million
01:33:13 de clandestins à coup sûr.
01:33:15 Pas moins de 700 000
01:33:17 et probablement pas beaucoup plus qu'un million.
01:33:19 On arrive vraiment à avoir quand même une fourchette
01:33:21 assez précise du volume
01:33:23 de clandestins. Et puis,
01:33:25 allons même plus loin. Je pense que là,
01:33:27 on parle de gens qui n'ont aucun titre de séjour,
01:33:29 qui sont rentrés illégalement.
01:33:31 Donc, même pas des gens qui ont demandé le statut
01:33:33 de demandeur d'asile, par exemple.
01:33:35 Ce sont vraiment des clandestins.
01:33:37 Or,
01:33:39 le système de santé français,
01:33:41 il est tellement généreux
01:33:43 qu'il s'adresse en fait à énormément
01:33:45 d'étrangers qui ne sont pas
01:33:47 en situation de contribuer, de cotiser.
01:33:49 Je rappelle que la logique
01:33:51 ou la philosophie plutôt
01:33:53 qui avait présidé il y a 80 ans maintenant
01:33:55 à la mise en place par le Conseil
01:33:57 national de la résistance, de tout le système de sécurité
01:33:59 sociale, le système d'assurance
01:34:01 sociale, comme on dit, et notamment de la santé,
01:34:03 c'était de ne plus
01:34:05 avoir dans notre République, dans notre pays,
01:34:07 des gens qui vivent de la mendicité,
01:34:09 des gens qui vivent de la charité.
01:34:11 Ce n'est pas que ce soit des gros mots, la charité, la mendicité,
01:34:13 mais ça atteignait quand même, considérait-il,
01:34:15 un peu la dignité des personnes,
01:34:17 qu'ils soient étrangers ou citoyens.
01:34:19 Et donc l'idée, c'est que chacun contribue
01:34:21 à un système collectif, à la hauteur de ses moyens,
01:34:23 et s'il rencontre
01:34:25 une difficulté, une maladie par exemple,
01:34:27 s'il en a besoin, eh bien, il va être
01:34:29 pris en charge par le système dans lequel
01:34:31 il a abondé. Donc c'est aussi une dimension
01:34:33 de dignité. Là, on est en train de dire
01:34:35 que ce système, en fait, il est là
01:34:37 pour soigner toute la misère du monde.
01:34:39 Et enfin, c'est absolument incohérent
01:34:41 d'avoir d'un côté
01:34:43 un système de protection sociale, et en particulier
01:34:45 de santé, extrêmement généreux,
01:34:47 et une immigration ouverte à tous les vents.
01:34:49 Le Danemark l'a compris, et d'ailleurs
01:34:51 il y avait un rapport, je crois qu'on en a parlé
01:34:53 sur ce plateau, de la Fondapol
01:34:55 de Dominique Régnier, qui avait étudié,
01:34:57 qui avait comparé terme à terme les conditions
01:34:59 d'accès aux services sociaux, et notamment aux soins
01:35:01 dans les différents pays de l'Union Européenne.
01:35:03 On est, chez nous,
01:35:05 c'est vraiment open bar.
01:35:07 C'est-à-dire que vous venez, non seulement
01:35:09 comme vous êtes, sans papier, et on va vous soigner.
01:35:11 Que sur un plan individuel,
01:35:13 le médecin, un serment d'Hippocrate, ne laisse pas
01:35:15 quelqu'un mourir, que l'on
01:35:17 organise l'accès à des soins
01:35:19 d'urgence pour des gens qui sont en situation vitale,
01:35:21 c'est de l'humanité vraiment
01:35:23 minimale. Il n'y a pas de discussion
01:35:25 là-dessus. Là, il ne s'agit pas de ça,
01:35:27 comme vous l'avez expliqué dans votre sujet,
01:35:29 il s'agit d'avoir une couverture
01:35:31 santé pour des gens qui n'ont
01:35:33 pas contribué. Et ça, ça
01:35:35 prend des proportions absolument incroyables.
01:35:37 Je ne reviens pas sur, notamment,
01:35:39 les gens, alors là,
01:35:41 ça concerne par exemple les demandeurs d'asile,
01:35:43 et le dernier rapport de la Cour des Comptes,
01:35:45 il y a une
01:35:47 fraude, mais absolument massive, notamment
01:35:49 aux cartes vitales. 2,5
01:35:51 millions de cartes vitales.
01:35:53 C'est dans le dernier rapport de la Cour des Comptes.
01:35:55 Je n'invente rien, donc c'est incroyable.
01:35:57 Ça donne lieu à des trafics
01:35:59 dans tous les sens. - 8h43
01:36:01 sur CNews et sur Europe 1. On vous parle ce matin
01:36:03 de votre quotidien, un quotidien
01:36:05 rendu très difficile par l'inflation.
01:36:07 On a aujourd'hui 16%, Guillaume Bigaud,
01:36:09 des Français, qui déclarent ne pas manger
01:36:11 à leur faim. Cette précarité alimentaire,
01:36:13 elle monte même à 24%
01:36:15 chez les moins de 40 ans. C'est le résultat d'une étude
01:36:17 menée par le Crédoc pour l'année 2022.
01:36:19 Nous nous sommes justement rendus dans un local
01:36:21 des Restos du Coeur, en Gironde.
01:36:23 Le centre de Blanquefort a vu son nombre d'inscrits
01:36:25 s'accroître fortement ces derniers mois.
01:36:27 C'est un reportage signé Jérôme Brampenou.
01:36:29 Dans ce centre des Restos du Coeur,
01:36:31 près de Bordeaux, la campagne d'été
01:36:33 démarre déjà très fort, alors qu'une enquête
01:36:35 du Centre de Recherche pour l'étude et l'observation
01:36:37 des conditions de vie révèle qu'à la fin
01:36:39 de l'année 2022, 16% des Français
01:36:41 déclaraient ne pas pouvoir manger à leur faim.
01:36:43 C'est trop cher.
01:36:45 C'est inimaginable le prix
01:36:47 de l'augmentation des produits.
01:36:49 On peut manger par exemple des sacs hachés,
01:36:51 de la viande rouge,
01:36:53 c'est plutôt du jambon, des cuisses
01:36:55 de poulet, des trucs pas chers.
01:36:57 Je peux plus.
01:36:59 Du poisson, la viande,
01:37:01 ça a augmenté énormément.
01:37:03 Il y a des fois où je préfère me priver
01:37:05 et garder à manger pour mes enfants.
01:37:07 Pour beaucoup, c'est l'inflation en général
01:37:09 qui pèse sur leur budget et malheureusement,
01:37:11 c'est sur l'alimentation qu'ils font des économies.
01:37:13 Entre les factures,
01:37:15 ce qu'il faut acheter pour les enfants,
01:37:17 les chaussures, les vêtements, tout ça,
01:37:19 on ne s'en sort pas.
01:37:21 On ne s'en sort plus comme il faut.
01:37:23 Quand il y a des frais d'essence,
01:37:25 des kilomètres à faire, les rendez-vous,
01:37:27 tout ça, on se rationne et on fait comme ça.
01:37:29 Ça marche pour le moment jusqu'au moment
01:37:31 où on ne pourra plus du tout.
01:37:33 - Les profils des inscrits ne changent pas beaucoup cette année.
01:37:35 Il y a des retraités et beaucoup de familles.
01:37:37 - Actuellement, nous avons 220 familles
01:37:39 en campagne d'été.
01:37:41 On s'aperçoit qu'au mois d'octobre, novembre,
01:37:43 on va dépasser largement les 250 familles.
01:37:45 Chiffre qu'on n'avait jamais atteint
01:37:47 depuis des années.
01:37:49 - Parmi les personnes les plus touchées
01:37:51 par la pandémie, 25/4 sont des jeunes
01:37:53 de moins de 25 ans.
01:37:55 - On est face à un phénomène
01:37:57 que l'on évoque souvent sur notre plateau.
01:37:59 C'est la précarisation des classes moyennes.
01:38:01 Ces nouveaux profils qu'on retrouve
01:38:03 dans ces associations d'aide alimentaire,
01:38:05 ça pourrait être n'importe quel Français,
01:38:07 des gens qui travaillent, qui ont des petits salaires,
01:38:09 des familles à charge et qui, depuis un an,
01:38:11 ont vu absolument tous les prix exploser
01:38:13 dans leur quotidien et qui se noient
01:38:15 derrière tous ces prix.
01:38:17 Aujourd'hui, la conséquence de tout ça,
01:38:19 c'est que les gens ne sont plus au niveau des loisirs.
01:38:21 - Il faut saluer le courage des gens
01:38:23 qui témoignent,
01:38:25 parce que ça doit être assez difficile.
01:38:27 On est dans un pays dans lequel
01:38:29 on peut faire le lien
01:38:31 avec le sujet précédent.
01:38:33 C'est totalement irresponsable
01:38:35 de faire venir des gens
01:38:37 qui ont besoin de tout ici.
01:38:39 Il y a des gens même qui travaillent
01:38:41 et qui ne mangent plus à leur faim.
01:38:43 C'est absolument insensé.
01:38:45 Il y a eu une baisse de la consommation alimentaire.
01:38:47 C'est un indicateur très inquiétant.
01:38:49 Vous avez plein d'indicateurs comme ça.
01:38:51 Les Restos du Coeur, n'en parlons pas,
01:38:53 c'est en pleine explosion.
01:38:55 Les Restos du Coeur et tous ceux
01:38:57 qui distribuent de l'aide alimentaire.
01:38:59 On voit des gens qui travaillent.
01:39:01 Appartenant aux classes moyennes,
01:39:03 que reste-t-il des classes moyennes ?
01:39:05 Les classes moyennes, c'est la définition
01:39:07 canonique de l'ECDE.
01:39:09 Le salaire médian, 1800 euros en France.
01:39:11 Il y a deux tiers du salaire médian
01:39:13 et un tiers de moins.
01:39:15 Vous avez là une espèce de...
01:39:17 Je pense que vous avez plutôt
01:39:19 un très grand prolétariat.
01:39:21 Le cœur de la population française
01:39:23 ne se sent appartenir à la classe moyenne,
01:39:25 mais appartient à un prolétariat
01:39:27 qui ne peut plus...
01:39:29 On parlait d'accéder à des loisirs,
01:39:31 de partir en vacances,
01:39:33 mais malheureusement,
01:39:35 la plupart de nos compatriotes n'en sont pas là.
01:39:37 On vit dans un pays dans lequel
01:39:39 il y a des antivols sur la viande
01:39:41 dans certains supermarchés.
01:39:43 Donc là, il faudrait peut-être
01:39:45 revenir, j'allais dire,
01:39:47 sur terre.
01:39:49 On ne peut pas accueillir la misère du monde.
01:39:51 C'était déjà un projet
01:39:53 qui n'était sans...
01:39:55 On les accueillait dans de mauvaises conditions,
01:39:57 mais là, ça devient un projet suicidaire.
01:39:59 Ensuite,
01:40:01 ce qui est incroyable dans cette affaire,
01:40:03 vous dites depuis un an,
01:40:05 j'allais dire presque depuis deux ans,
01:40:07 cette inflation. Il faut bien comprendre
01:40:09 que l'inflation est de 6 %,
01:40:11 elle est plus maîtrisée que dans les autres pays de l'Union européenne,
01:40:13 mais l'inflation des produits alimentaires
01:40:15 en particulier, et des produits de première nécessité,
01:40:17 elle est plutôt comprise
01:40:19 entre 10 et 15 %,
01:40:21 donc pas du tout 6 %.
01:40:23 Or, plus vous êtes...
01:40:25 plus vous avez des revenus modestes,
01:40:27 plus le poids, par exemple, de l'alimentation
01:40:29 dans votre panier de consommation va compter.
01:40:31 Donc cette inflation, qui est assez indolore
01:40:33 pour les 25 %
01:40:35 de la population qui appartiennent aux catégories
01:40:37 supérieures, non seulement
01:40:39 elle est ressentie plein pot,
01:40:41 elle est très douloureuse et elle va effectivement
01:40:43 au moindre accident faire basculer
01:40:45 les gens dans la pauvreté.
01:40:47 C'est vraiment inquiétant.
01:40:49 - Alors Guillaume Bigot, une petite lueur d'espoir
01:40:51 peut-être dans tout ça, vous allez me dire
01:40:53 si c'est le cas ou pas. On l'a appris cette semaine.
01:40:55 En tout cas, les industriels ont accepté
01:40:57 de revenir à la table des négociations avec les distributeurs.
01:40:59 L'idée, c'est de faire baisser un petit peu les prix.
01:41:01 Mais bon, on s'interroge ce matin. On a toujours des déclarations d'intention.
01:41:03 Est-ce qu'on a vraiment des chances
01:41:05 de voir aboutir, selon vous,
01:41:07 ces négociations ? Et si oui, d'ici combien de temps, Guillaume Bigot ?
01:41:09 - Là aussi, c'est un marronnier.
01:41:11 On comprend bien que le gouvernement
01:41:13 voue à une espèce de culte,
01:41:15 pas au Vaudor,
01:41:17 mais en tout cas au sacro-saint principe du marché.
01:41:19 Donc il ne veut pas intervenir.
01:41:21 Il ne veut pas peser sur les prix. Il ne veut pas retirer
01:41:23 la TVA sur
01:41:25 des biens de première nécessité.
01:41:27 Donc tout ça, ça serait agir sur les prix.
01:41:29 Donc ça serait fausser le marché.
01:41:31 Et par ailleurs, voilà, respect absolu
01:41:33 pour les opérateurs privés.
01:41:35 Moi, je pense que
01:41:37 si on prend un peu de recul sur cette situation d'inflation,
01:41:39 elle a été alimentée, évidemment,
01:41:41 par la guerre en Ukraine, ce que le président appelait
01:41:43 le prix de la liberté.
01:41:45 Elle a été alimentée par la crise sanitaire,
01:41:47 souvenez-vous, puisque les gens avaient
01:41:49 mis de l'argent de côté, ils ne pouvaient pas le dépenser.
01:41:51 Et puis d'un seul coup, il y a eu une espèce de dépense d'argent
01:41:53 et puis on s'est aperçu que
01:41:55 la production ne suivait pas.
01:41:57 Donc ça a déclenché rapidement
01:41:59 une inflation.
01:42:01 Les États sont intervenus, et c'est vrai
01:42:03 depuis la crise de 2008 d'ailleurs,
01:42:05 mais ça a été aussi vrai pendant la crise sanitaire.
01:42:07 Il y a eu une injection d'argent, tout ça
01:42:09 a alimenté une inflation. Et maintenant,
01:42:11 cette inflation,
01:42:13 à mon avis, elle est là pour durer.
01:42:15 Elle est là pour durer pour deux raisons.
01:42:17 On nous dit qu'on attend le pic d'inflation
01:42:19 d'ici juin, juillet.
01:42:21 On nous le répète depuis le...
01:42:23 Merci de cette instance.
01:42:25 Je sais bien qu'on entend ça depuis six mois.
01:42:27 Voilà.
01:42:29 Je pense depuis quasiment un an.
01:42:31 Depuis un an, on nous parle de boss de l'inflation.
01:42:33 De boss de l'inflation qui va durer trois mois.
01:42:35 Alors en fait, ça fait aussi référence
01:42:37 à la situation sur le terrain dans la guerre en Ukraine,
01:42:39 puisqu'on s'attend, les Occidentaux s'attendent
01:42:41 que tous les trois mois, de trois mois en trois mois,
01:42:43 il y ait une décision
01:42:45 qui soit emportée par l'Ukraine et par les forces
01:42:47 de l'OTAN, et que la Russie soit
01:42:49 défaite, où il y a la table des négociations,
01:42:51 ce qui enverrait des signaux
01:42:53 de confiance aux marchés, aux opérateurs
01:42:55 économiques, etc. Parce que la guerre
01:42:57 en Ukraine a un double effet. Elle a un effet inquiétant
01:42:59 sur l'avenir. On ne peut pas
01:43:01 faire d'anticipation. Elle a un effet aussi
01:43:03 de...
01:43:05 On a le
01:43:07 problème des matières premières qui ne sont plus importées,
01:43:09 c'est vrai. Donc il faut trouver d'autres
01:43:11 sources d'approvisionnement et l'énergie en particulier,
01:43:13 mais pas que. Ça augmente le prix. Mais il y a aussi...
01:43:15 En fait,
01:43:17 on se rend compte que
01:43:19 tout le pacte de la mondialisation,
01:43:21 c'est-à-dire tout miser, en particulier en France,
01:43:23 sur la grande distribution, sur la consommation.
01:43:25 Qu'est-ce que c'est la grande distribution ?
01:43:27 La grande distribution, c'est vraiment le pacte
01:43:29 faustien français. C'est-à-dire on a artificialisé
01:43:31 les sols, on a bétonné, on a rendu tout ça
01:43:33 très laid. Je vous renvoie à la...
01:43:35 à l'esthétique, entre guillemets,
01:43:37 des...
01:43:39 des ronds-points. Mais surtout, on a
01:43:41 eu des salaires qui
01:43:43 ont été pressurés. On a eu des fournisseurs
01:43:45 qui ont été pressurés. Vous savez, c'est dans le film "La vérité
01:43:47 si je mens 2", incarné là par le
01:43:49 Daniel Prévost, qui fait baisser les prix à tout prix.
01:43:51 Mais en fait,
01:43:53 ça a été un moyen d'avoir...
01:43:55 ça a accéléré la désindustrialisation.
01:43:57 C'est la possibilité que ce que vous
01:43:59 perdez en tant que producteur, en tant que travailleur,
01:44:01 parce que votre usine va être délocalisée, vous le
01:44:03 gagnez en tant que consommateur, puisque
01:44:05 vous avez accès à des produits fabriqués en Chine
01:44:07 ou à l'autre bout du monde, et même à des produits alimentaires
01:44:09 fabriqués en Espagne et autres,
01:44:11 poussés en Espagne, vous le gagnez
01:44:13 en tant que consommateur. Et là, ce pacte-là,
01:44:15 il ne tient plus. Pourquoi ? Mais précisément
01:44:17 en raison de l'inflation. Précisément parce que
01:44:19 les chaînes logistiques sont totalement
01:44:21 bouleversées. Précisément aussi parce qu'il y a
01:44:23 des phénomènes de marge. Quand les prix
01:44:25 ont monté, et bien en règle
01:44:27 générale, il y a un effet cliquet.
01:44:29 Lorsque les distributeurs,
01:44:31 mais même les producteurs, se rendent compte
01:44:33 que les gens vont toujours autant acheter alors que
01:44:35 les prix ont monté, ils ne vont jamais les baisser.
01:44:37 - Sans transition, Guillaume Bigot, je vais vous parler de
01:44:39 La Petite Sirène, à présent. Peut-être vous surprendre,
01:44:41 je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de passer le dessin animé à vos enfants.
01:44:43 - Ça nous mettra à l'aise.
01:44:45 - Le remake de La Petite Sirène de Disney
01:44:47 va sortir ce mercredi dans les salles,
01:44:49 en prise de vue réelle, avec des acteurs en chair
01:44:51 et en os. Une petite sirène très contemporaine
01:44:53 pour son réalisateur, peut-être trop
01:44:55 pour ses détracteurs. Aux Etats-Unis,
01:44:57 le film a fait polémique avant même sa sortie.
01:44:59 Pourquoi un Disney peut-il
01:45:01 susciter autant de passion ? Les explications
01:45:03 de notre correspondant à Los Angeles, Ramzi Malouki.
01:45:05 - C'est une polémique qui dure depuis
01:45:09 trois ans, plus exactement depuis l'annonce du choix
01:45:11 d'une actrice à la peau noire pour incarner l'héroïne
01:45:13 Ariel dans cette adaptation en prise de vue réelle
01:45:15 de La Petite Sirène. Trois années
01:45:17 de bataille sur les réseaux sociaux et
01:45:19 sur les chaînes de télévision, entre ceux
01:45:21 qui sont pour et ceux qui sont contre.
01:45:23 Une polémique à laquelle se sont joints
01:45:25 des professeurs d'université, des scientifiques
01:45:27 et même des historiens. Alors,
01:45:29 chez les uns, ce choix d'une sirène noire
01:45:31 trahit l'œuvre de Hans Christian Andersen.
01:45:33 Chez les autres, on donne la preuve
01:45:35 que le mythe de la sirène existe dans plusieurs
01:45:37 cultures diverses, que ce soit en Asie ou au Moyen-Orient.
01:45:39 Diversité, inclusion.
01:45:41 Deux mots importants, deux mots que les studios
01:45:43 Disney mettent en avant depuis qu'ils ont commencé
01:45:45 il y a plusieurs années, à revisiter de manière
01:45:47 disons plus contemporaine leur catalogue
01:45:49 de films d'animation.
01:45:51 Pour La Petite Sirène, il s'agit plus d'une approche
01:45:53 d'actualité, avec une meilleure représentation
01:45:55 des minorités. On se souvient d'ailleurs
01:45:57 de ces centaines de vidéos de petites filles noires
01:45:59 émerveillées à l'idée de voir
01:46:01 une petite sirène qui leur ressemble.
01:46:03 Et ce n'est qu'après les premières réactions
01:46:05 à la sortie de l'avant-première de la projection
01:46:07 ici à Los Angeles que le calme est revenu, mes attentions,
01:46:09 un calme éphémère, car
01:46:11 si la critique salue la performance de
01:46:13 l'actrice et chanteuse Hailey Bailey,
01:46:15 certains pointent du doigt le fait d'avoir modifié
01:46:17 les paroles de deux chansons, dont le classique
01:46:19 "Embrasse-la". Réponse du compositeur,
01:46:21 les paroles de la version
01:46:23 originale, aujourd'hui,
01:46:25 cela évoquerait un baiser
01:46:27 non consenti.
01:46:29 On arrive à la fin de notre échange,
01:46:31 vous comprenez cette polémique Guillaume Bigot ?
01:46:33 Moi je le trouve ravissante
01:46:35 cette actrice, ça ne me choque pas,
01:46:37 formidable chanteuse,
01:46:39 mais ce qui me choque, c'est vraiment
01:46:41 une asepticisation, et on voit bien
01:46:43 que tous les politiquement corrects se renvoient
01:46:45 les uns aux autres, qu'il s'agisse du baiser, de la couleur de peau,
01:46:47 etc. Et puis surtout, c'est quand même
01:46:49 c'est pas faire le pari
01:46:51 de l'imaginaire, l'imaginaire est le héros,
01:46:53 on se projette dans un héros, on sait bien
01:46:55 qu'on n'est pas un héros, le héros n'a pas besoin de nous ressembler,
01:46:57 c'est le travail de l'imaginaire, là il y a vraiment
01:46:59 quelque chose comme un rap...
01:47:01 tout est rapetissé, et puis
01:47:03 cette société qui se veut plus inclusive
01:47:05 et plus douce, en fait, toutes les minorités vont
01:47:07 demander "Mais alors pourquoi moi j'ai pas mon héros, moi aussi ?"
01:47:09 Donc ça dresse les gens les uns contre les autres,
01:47:11 ça me paraît absurde. - En tout cas, Disney est lancé
01:47:13 dans une course effrénée à l'inclusivité
01:47:15 depuis déjà quelques années. - C'est les Américains qui reportent
01:47:17 leur névrose. - Merci à vous, Guillaume Bigot,
01:47:19 pour cet échange, vous restez avec nous sur C News, la matinale
01:47:21 week-end se poursuit dans un instant. Sur Europe 1
01:47:23 également, c'est l'heure de retrouver Lena Higmonier
01:47:25 et Frédéric Taddeï, c'est arrivé cette semaine.
01:47:27 Excellent week-end à tous sur C News
01:47:29 et sur Europe 1, bien sûr.
01:47:31 - Par brise, pas de stress,
01:47:35 partez tranquille avec la météo et point S-Glace.
01:47:38 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:47:40 - Une France coupée en deux
01:47:43 ce week-end, entre l'Est sous les nuages
01:47:45 et les pluies et l'Ouest sous du beau
01:47:47 temps ensoleillé. C'est vraiment sur le Nord-Ouest
01:47:49 qu'il fera le plus beau tout au long du week-end
01:47:51 d'ailleurs, avec de belles éclaircies
01:47:53 sur la Bretagne, Normandie, les Hauts-de-France
01:47:55 avec quand même cette petite bise
01:47:57 de Nord-Est qui donne un ressenti frais
01:47:59 sur les côtes de la Manche et la mer du Nord
01:48:01 et puis un temps beaucoup plus nuageux
01:48:03 sur la façade Est du pays avec des averses
01:48:05 sur la Provence Alpecôte d'Azur,
01:48:07 sur la Corse, un ressenti assez chaotique
01:48:09 de ce côté-là et aussi sur les Pyrénées
01:48:11 jusqu'en remontant vers les régions centrales.
01:48:13 Toujours un peu de vent méditerranée,
01:48:15 de la Tramontane mais aussi du vent d'Ouest
01:48:17 sur la Corse et le Var.
01:48:19 Au cours de l'après-midi, encore une ambiance
01:48:21 très instable, orageuse,
01:48:23 même en direction des régions de l'Est,
01:48:25 de la Bourgogne jusqu'à la région Rhône-Alpes
01:48:28 en descendant vers la Provence Alpecôte d'Azur.
01:48:30 Les averses peuvent être fortes localement,
01:48:32 notamment sur les monts Corse,
01:48:34 ailleurs du beau temps sur tout l'Ouest du pays.
01:48:37 Un petit peu plus de nuages quand même
01:48:39 sur les Pyrénées mais un temps assez sec
01:48:41 de ce côté-là. Les températures sont en légère hausse
01:48:43 par rapport à la veille.
01:48:45 11 degrés à Paris par exemple,
01:48:47 14 en direction de Nice
01:48:49 et de Cannes, 12 pour Bordeaux.
01:48:51 Au cours de l'après-midi, on rejoint
01:48:53 enfin les moyennes de saison.
01:48:55 20 degrés à Paris, 22,
01:48:57 c'est le maximum pour Strasbourg.
01:48:59 22 également sur les côtes de la Méditerranée,
01:49:02 à Perpignan et Montpellier,
01:49:04 un minimum de 16 pour Rhodes.
01:49:06 Les jours suivants vont encore être marqués
01:49:08 par cette grosse différence entre le nord
01:49:10 sous un temps calme et le sud sous un temps
01:49:12 encore agité, orageux en prévision,
01:49:14 avec des pluies sur les zones qui en ont besoin.
01:49:16 C'est une bonne nouvelle.
01:49:18 Et des températures qui remontent progressivement
01:49:20 entre dimanche et lundi.
01:49:22 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
01:49:25 Repartez tranquilles après la météo
01:49:27 avec Point S. Glass.
01:49:29 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:49:31 Pas de repos pour les braves.
01:49:33 Bienvenue dans la Matinale Weekend.
01:49:35 Les braves du jour, ce sont Frédéric Durand,
01:49:37 directeur de la revue L'Inspiration Politique.
01:49:39 Bonjour et merci d'être avec nous.
01:49:41 Guillaume Bigot, toujours qui m'accompagne,
01:49:43 politologue. Merci également à vous.
01:49:45 À la une de votre journal de 9h,
01:49:47 le Ralbolt, dérivant du Technival.
01:49:49 Dans l'Indre, ce festival de musique techno,
01:49:51 pourtant interdit par la préfecture,
01:49:53 attire près de 20 000 personnes.
01:49:55 Une population qui pourrait tripler d'ici dimanche.
01:49:57 Entre le bruit, la consommation de stupéfiants,
01:49:59 la dégradation des terrains agricoles,
01:50:01 les maires des communes environnantes
01:50:03 dénoncent un abandon de l'Etat.
01:50:05 Son autorité, celle de l'Etat, est-elle en faillite ?
01:50:07 La question sera posée à mes invités ce matin.
01:50:09 On ira aussi à Clichy-sous-Bois,
01:50:11 en Seine-Saint-Denis.
01:50:13 La commune teste en ce moment les bornes d'appel d'urgence.
01:50:15 Elles sont situées dans plusieurs parcs de la ville
01:50:17 pour appeler la police municipale en cas de besoin.
01:50:19 Sont-elles l'avenir de notre sécurité du quotidien ?
01:50:21 En tout cas, sur place,
01:50:23 elles sont plutôt bien accueillies.
01:50:25 Le reportage de Régine Delfour dans ce journal.
01:50:27 Et puis c'est Top Gun ce matin sur CNews.
01:50:29 On va vous parler de la Patrouille de France,
01:50:31 l'élite militaire française de la voltige.
01:50:33 Elle fête ce week-end ses 70 ans.
01:50:35 Ce sera l'occasion d'un grand show,
01:50:37 d'un grand spectacle sur leur base aérienne
01:50:39 à Salon de Provence.
01:50:41 C'est l'occasion pour nous de revenir
01:50:43 sur cette unité légendaire de l'armée française
01:50:45 à 9h. Dans quelques instants,
01:50:47 nous serons d'ailleurs en direct avec Virginie Buillaud.
01:50:49 Première femme leader de la Patrouille de France,
01:50:51 c'était en 2010.
01:50:53 Mais tout d'abord,
01:50:55 cette nuit qui a été difficile pour les riverains
01:50:57 du Tecnival dans l'Indre.
01:50:59 Les terrains agricoles de cette toute petite commune
01:51:01 accueillent l'événement bien malgré eux.
01:51:03 Je le rappelle, cet événement qui a été
01:51:05 interdit en vain par les autorités.
01:51:07 Le nombre de fêtards ne cesse de croître
01:51:09 depuis 48 heures. On avait environ 20 000 personnes
01:51:11 hier soir. Elles n'arrêtent pas d'arriver.
01:51:13 Il pourrait y en avoir le double, voire le triple.
01:51:15 Jusqu'à 60 000 à la fin du week-end.
01:51:17 Autre fléau que celui du bruit,
01:51:19 c'est évidemment la consommation d'alcool
01:51:21 est stupéfiant. Trois personnes en urgence
01:51:23 ont été prises en charge après des accidents
01:51:25 survenus sur le site.
01:51:27 Avant de se rendre sur place pour rejoindre
01:51:29 nos envoyés spéciaux, je voudrais qu'on écoute le ras-le-bol
01:51:31 de certains riverains. C'est un reportage signé
01:51:33 Mathieu Devese, Léo Marcheguet
01:51:35 avec le récit de Célia Barotte.
01:51:37 Musique, alcool
01:51:39 et camping sauvage, les festivaliers n'ont
01:51:41 rien oublié pour faire la fête.
01:51:43 Un détail près, leurs voisins.
01:51:45 Installés illégalement dans un champ,
01:51:47 le Technival est frontalier aux habitations
01:51:49 des riverains. Et si certains ne s'en
01:51:51 plaignent pas... - C'est pas mal, faut
01:51:53 qu'ils s'amusent ces jeunes s'ils font mal à personne.
01:51:55 D'autres sont résignés
01:51:57 et contraints de quitter leur domicile
01:51:59 pour dormir en toute tranquillité.
01:52:01 - Le bruit c'est infernal.
01:52:03 Y a du monde partout, ça dort dans les
01:52:05 fossés. Tout à l'heure y en avait un qui dormait dans ma cour.
01:52:07 Donc vous voyez,
01:52:09 je préfère m'en aller, ça sera mieux.
01:52:11 Les gendarmes ont mesuré 104 décibels
01:52:13 et ils ont fait moins. Donc non, c'est infernal,
01:52:15 on peut pas dormir, c'est affreux.
01:52:17 Des nuisances mais aussi des inquiétudes pour les villes
01:52:19 gongissois sur l'organisation de l'après-festival.
01:52:21 - C'est comment, si ça va être
01:52:23 nettoyé, le champ,
01:52:25 dans l'état qu'il va rester, puis
01:52:27 autour, les alentours, les autres champs
01:52:29 des voisins, comment ils vont être,
01:52:31 les déchets, tout ce qui est déchets et tout,
01:52:33 j'aurais à savoir comment ça va se passer, qui va payer.
01:52:35 Près de 30 000 participants sont
01:52:37 attendus ce week-end pour le Technival,
01:52:39 dans ce village peuplé habituellement
01:52:41 par une petite centaine d'habitants.
01:52:43 - Et on retrouve notre envoyé spécial
01:52:45 sur place, Mathieu Devese.
01:52:47 Mathieu, depuis ce matin,
01:52:49 les visiteurs, les festivaliers
01:52:51 affluent dans cet événement qui, je le rappelle,
01:52:53 est interdit. Et ce matin, on entendait
01:52:55 le maire de Ville-Dieu-sur-Indre,
01:52:57 qui est à 8 km de là, qui ouvrait
01:52:59 ses fenêtres et qui entendait encore la musique
01:53:01 du Technival.
01:53:03 - Et oui,
01:53:05 oui, Anthony, on l'imagine.
01:53:07 Et écoutez, avec Léo Marcheguet qui m'accompagne,
01:53:09 on commence vraiment à avoir besoin
01:53:11 de boules-caisses. Et pourtant, nous sommes
01:53:13 à 200 m de la scène principale.
01:53:15 Alors imaginez la puissance du son.
01:53:17 Regardez, des milliers de fêtards
01:53:19 restent collés aux enceintes,
01:53:21 la tête dans le caisson, comme ils disent ici.
01:53:23 Il y a également ceux qui se reposent,
01:53:25 font une sieste dans leur tente ou leur camping-car.
01:53:27 Une certitude, ils sont bien plus
01:53:29 nombreux qu'hier. Les voitures ont afflué
01:53:31 dans la nuit. On est au plus fort du festival.
01:53:33 Hier, on pouvait circuler de manière fluide
01:53:35 pour arriver sur le site. Et là, ce n'est
01:53:37 plus vraiment le cas. Les contrôles de gendarmerie
01:53:39 s'intensifient en amont du camp.
01:53:41 Objectif affiché, éviter autant que possible
01:53:43 la présence de stupéfiants sur le campement.
01:53:45 Un terrain, on va le rappeler, de 70
01:53:47 hectares privés. Il est donc interdit
01:53:49 d'y faire la fête. Mais on voit de plus en plus
01:53:51 de tentes, vous les voyez, des tentes,
01:53:53 des voitures. C'est pourquoi 270
01:53:55 gendarmes sont maintenant mobilisés.
01:53:57 C'est 32 de plus que la journée d'hier.
01:53:59 Davantage de gendarmes, car il y a
01:54:01 également de plus en plus d'excès.
01:54:03 Certes, 7 personnes
01:54:05 ont été transférées au centre hospitalier
01:54:07 de Châteauroux, dont 3
01:54:09 en urgence absolue. Et les SAMU
01:54:11 des départements voisins sont désormais
01:54:13 mobilisés, car vous l'avez dit, il pourrait y avoir
01:54:15 jusqu'à 60 000 participants
01:54:17 aujourd'hui et demain.
01:54:19 - Merci à vous, Mathieu Devese. Merci également
01:54:21 à Léomar Cheguet, qui est derrière la
01:54:23 caméra. Frédéric Durand,
01:54:25 est-ce que l'autorité
01:54:27 de l'État, en quelque sorte, est défiée ou bafouée
01:54:29 aujourd'hui avec cet événement ? Je crois que ce sont des grands mots,
01:54:31 mais l'air de rien. On parle d'un événement
01:54:33 qui est interdit sur un terrain
01:54:35 privé, et on n'a pas 200 à 300
01:54:37 personnes qui se sont rassemblées là. On en est
01:54:39 à plus de 20 000, peut-être 30, et
01:54:41 d'ici la fin du week-end, on pourrait en avoir 60.
01:54:43 - Défiée, c'est sûr,
01:54:45 puisque l'État interdit
01:54:47 cette manifestation, mais ne s'est pas
01:54:49 donné les moyens d'appliquer
01:54:51 cette interdiction, puisque malgré
01:54:53 l'interdiction, vous le dites, il y a
01:54:55 20 000 à 25 000 personnes sur place.
01:54:57 Moi, ça me fait penser que, bon, on peut
01:54:59 comprendre, après, que la jeunesse a envie de s'amuser,
01:55:01 mais moi, ce type
01:55:03 de festival me fait penser quand même
01:55:05 qu'on est un peu dans une sorte de
01:55:07 triomphe de l'individualisme culturel.
01:55:09 Parce qu'en vérité,
01:55:11 chacun vient là, s'enferme dans sa
01:55:13 bulle, en réalité, il n'y a pas vraiment de partage,
01:55:15 chacun s'enferme dans
01:55:17 une sorte de bulle délirante,
01:55:19 pour finalement se retrouver
01:55:21 très seul au bout du compte.
01:55:23 Ça, c'est la première chose. Donc moi, c'est pas une culture
01:55:25 que je trouve particulièrement une culture
01:55:27 de partage, en réalité. - Ça illustre aussi le mal-être
01:55:29 de la société. - Oui, sans doute.
01:55:31 C'est le résultat de l'individualisme
01:55:33 qui est décrié depuis
01:55:35 très longtemps. Et la deuxième chose
01:55:37 qui m'apparaît, moi, c'est qu'il y a quand même un sacré
01:55:39 mépris de l'urbain pour le rural.
01:55:41 Parce qu'on arrive, on piétine tout,
01:55:43 alors ils disent "nettoye-toi,
01:55:45 moi j'aimerais bien voir le résultat", on arrive,
01:55:47 on piétine tout, on gasse tout, et puis
01:55:49 on s'en va, et on laisse les choses en état,
01:55:51 on va chez les ploucs s'amuser, en quelque sorte,
01:55:53 et puis on repart comme ça, et moi,
01:55:55 ça, ça me heurte particulièrement.
01:55:57 Et je pense que là aussi,
01:55:59 ça tienne de l'état d'esprit de la société.
01:56:01 - C'est vrai que, Guillaume Bigot, les riverains se sentent
01:56:03 abandonnés par l'État, encore une fois,
01:56:05 par la voix des maires, d'ailleurs, qu'ils le disent,
01:56:07 les maires qu'on évoque souvent ces derniers jours
01:56:09 sur ces news. - Ils sont devant le fait accompli, tout le monde
01:56:11 est devant le fait accompli, c'est extraordinaire.
01:56:13 - Et c'est eux qui vont au-devant des premières difficultés,
01:56:15 quand même. - C'est très juste, cette remarque
01:56:17 est vraiment frappée
01:56:19 au coin du bon sens, parce qu'il y a ce côté
01:56:21 "de toute façon, on va chez les bouseuses,
01:56:23 c'est pas grave", etc.
01:56:25 Il y a vraiment quelque chose de méprisant là-dedans.
01:56:27 Maintenant, ce qui est vraiment problématique,
01:56:31 c'est l'entre-deux de l'État.
01:56:33 C'est-à-dire que l'État n'a pas saisi
01:56:35 le matériel, l'État n'est pas intervenu,
01:56:37 je veux bien que passer à un certain stade,
01:56:39 ça devienne techniquement compliqué de le faire et dangereux de le faire,
01:56:41 et même plus dangereux que de laisser
01:56:43 le festival se dérouler,
01:56:45 mais il n'a même pas essayé de le faire.
01:56:47 En revanche...
01:56:49 - On aurait pu imaginer qu'au bout d'un moment,
01:56:51 on commence à filtrer, même en France,
01:56:53 on sait l'endroit où se tient ce technival,
01:56:55 on aurait pu commencer à mettre des barrages filtrants
01:56:57 sur les routes pour éviter qu'il y ait 60 000 personnes à la fin.
01:56:59 - Juste d'un mot, parce qu'on comprend
01:57:01 que la jeunesse aussi va transgresser
01:57:03 et que ça n'a de piment que parce que
01:57:05 c'est interdit, plein d'instincts.
01:57:07 Mais c'est comme le code de la route,
01:57:09 vous ne pouvez pas faire en sorte que tout le monde
01:57:11 respecte les règles générales, lorsque vous n'avez pas respecté
01:57:13 une règle, si vous vous faites attraper,
01:57:15 c'est-à-dire qu'on ne peut pas le faire au vu du tout,
01:57:17 vous êtes pénalisé derrière.
01:57:19 Or, ça fait 30 ans que ça existe, ça fait 30 ans,
01:57:21 les conducteurs, on leur dit quoi ?
01:57:23 On fait quoi à leur regard ?
01:57:25 Je ne sais pas s'ils ont des peines, des amas.
01:57:27 - La sanction, effectivement, mérite d'être...
01:57:29 - Ou alors on n'interdit pas, je veux dire,
01:57:31 à un moment donné, ou alors on décide de ne pas interdire
01:57:33 et de dire, on trouve des lieux, vous allez là,
01:57:35 par contre, si vous en faites de sauvages,
01:57:37 là, ça va être très sévère, mais c'est impossible autrement.
01:57:39 - Là, je ne vois pas...
01:57:41 Evidemment, il y a cette culture de la transgression,
01:57:43 c'est le piment et ils ne voudront pas,
01:57:45 si c'est autorisé,
01:57:47 je pense qu'ils ne voudront pas tous,
01:57:49 mais ce qu'on voit dans d'autres pays,
01:57:51 c'est quand il y a des festivals de techno
01:57:53 qui sont organisés en pleine nature,
01:57:55 avec l'aval des autorités et des organisateurs,
01:57:57 parce qu'il y a forcément des organisateurs.
01:57:59 Il y a quand même des gens qui sont des têtes de pont,
01:58:01 là-dedans, qui se sont donné le mot,
01:58:03 qui ont choisi, enfin,
01:58:05 ce n'est pas qu'une génération spontanée,
01:58:07 et notamment ceux qui ont les fameux caissons,
01:58:09 ils ont, selon leur expression,
01:58:11 la tête dans le caisson.
01:58:13 Donc, ces gens-là, ils ont choisi un lieu,
01:58:15 à mon avis, ça atténuerait le problème,
01:58:17 mais l'État ne le fait pas,
01:58:19 parce que l'État ne veut pas assumer
01:58:21 les responsabilités, parce que, un,
01:58:23 l'État, s'il donne son feu vert pour les technivales,
01:58:25 il va y avoir forcément de la consommation
01:58:27 de stupéfiants, ça va lui revenir dessus
01:58:29 en boumbranglant, on va dire, mais pourquoi
01:58:31 vous laissez la consommation de stupéfiants, etc.
01:58:33 S'il est trop filtrant,
01:58:35 ça risque aussi de dégénérer,
01:58:37 de faire de la violence,
01:58:39 et surtout, s'il y a des dégâts et des blessés,
01:58:41 l'État va en assumer la responsabilité.
01:58:43 Tandis que là, c'est très bien.
01:58:45 À la fois, c'est interdit, donc l'État s'est couvert,
01:58:47 et en même temps, ça se déroule.
01:58:49 Et là, moi, ce que je trouve vraiment très choquant,
01:58:51 c'est cet entre-deux, parce que l'État est tout de même là
01:58:53 pour porter secours, c'est un peu normal,
01:58:55 et il y a bien des gens qui sont en lien avec les préfets,
01:58:57 en lien avec les hôpitaux, etc.
01:58:59 - Mais c'est un manque de courage, parce que
01:59:01 de la drogue, il y en a dans les discothèques parisiennes,
01:59:03 il y a des bagarres aussi, et pourtant, on ne les ferme pas.
01:59:05 Donc, à un moment donné, il faut assumer
01:59:07 aussi les dégâts collatéraux.
01:59:09 - Allez, on avance avec cette première
01:59:11 en Ile-de-France, à Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis.
01:59:13 La Ville a mis en place des bornes
01:59:15 d'appels d'urgence de la police municipale.
01:59:17 Il y en a six au total, on les retrouve principalement
01:59:19 dans des parcs de la Commune. On en trouve également
01:59:21 une autre en plein centre-ville,
01:59:23 sur la place des Martyrs. Elles sont toutes reliées
01:59:25 au centre de supervision, on a trois agents
01:59:27 qui, 24h/24, surveillent les 120
01:59:29 caméras de surveillance de la Commune.
01:59:31 S'agit-il de l'avenir
01:59:33 de notre sécurité au quotidien ?
01:59:35 Je vous laisse vous faire votre avis, messieurs,
01:59:37 à travers ce reportage de Pierre Mko et Régine Delfour,
01:59:39 et on en discute juste après.
01:59:41 - Quel genre de problème, toi, tu peux avoir
01:59:43 ici, au parc ? - Quelqu'un faire mal aise.
01:59:45 - Quelqu'un faire mal aise ? Oui, c'est bien,
01:59:47 c'est une bonne idée. - Si les parents se félicitent
01:59:49 de ces bornes d'appels, certains s'inquiètent
01:59:51 sur l'attitude des jeunes enfants.
01:59:53 - Je ne suis pas sûre que le message d'alerte,
01:59:55 ça leur permette d'arrêter de s'amuser.
01:59:57 Parce qu'ils voient un bouton, ils sonnent.
01:59:59 Vous savez, c'est les enfants.
02:00:01 - Dans le centre-ville, Bernadette, 85 ans,
02:00:03 est ravie de ce nouveau dispositif.
02:00:05 - Je trouve que c'est super, la sécurité,
02:00:07 aujourd'hui, c'est ce que tout le monde veut.
02:00:09 Mais Clichy a beaucoup changé.
02:00:11 C'est parfait. - Vous êtes filmé
02:00:13 et enregistré. Vous allez être mis
02:00:15 en relation avec la police municipale
02:00:17 de Clichy. - Se sentir en toute
02:00:19 sécurité à Clichy est la priorité
02:00:21 de la mairie. - L'objectif, c'est encore une fois
02:00:23 d'avoir une présence permanente
02:00:25 en sécurisation. C'est la prévention au départ
02:00:27 pour pouvoir, éventuellement, en cas d'urgence,
02:00:29 d'avoir la police qui se mette
02:00:31 en relation. Après, l'urgence, c'est très relatif.
02:00:33 Il y en a qui vont penser que l'urgence, c'est
02:00:35 un scooter qui va passer sur la place.
02:00:37 C'est vrai que ça peut être dangereux.
02:00:39 Ça peut être un enfant qui est tombé.
02:00:41 Ça peut être également, malheureusement, des choses
02:00:43 beaucoup plus graves. - Derrière la caméra,
02:00:45 un agent du poste de supervision évalue
02:00:47 l'importance de l'appel. - Ça sonne
02:00:49 sur le terminal
02:00:51 et on décroche. On sait
02:00:53 de où ça vient, si ça vient
02:00:55 de la place des martyrs, par exemple.
02:00:57 On fait intervenir si c'est
02:00:59 un accident. On fait les pompiers
02:01:01 et on avertit les équipes pour qu'ils puissent
02:01:03 s'approcher de l'endroit. - À terme,
02:01:05 la mairie aimerait doter la ville
02:01:07 de plusieurs bornes d'appel.
02:01:09 Les riverains souhaiteraient les voir également
02:01:11 dans des quartiers moins tranquilles de la ville.
02:01:13 - Est-ce que c'est l'avenir de notre sécurité au quotidien,
02:01:17 ces bornes d'appel ? - Déjà, apparemment,
02:01:19 les habitants sont plutôt
02:01:21 satisfaits et je pense que satisfaire
02:01:23 à la population, pour un maire,
02:01:25 ça fait partie de ses attributions.
02:01:27 C'est le moins qu'on puisse dire. Ensuite, c'est vrai
02:01:29 qu'on vit dans une société
02:01:31 de l'isolement et étrangement,
02:01:33 on vit dans une société de l'isolement,
02:01:35 surtout dans les milieux urbains,
02:01:37 où il y a beaucoup de monde et beaucoup de monde très seul,
02:01:39 en réalité. Et là, vous savez, ça me fait penser
02:01:41 un peu à des totems urbains,
02:01:43 une sorte de truc magique
02:01:45 qui protégerait
02:01:47 un peu les populations. Mais les populations,
02:01:49 elles ont besoin de se sentir
02:01:51 protégées, je crois,
02:01:53 y compris dans ce genre d'endroit.
02:01:55 Donc lorsque la population
02:01:57 est heureuse, je crois que ça a existé,
02:01:59 ça a existé en fait, il y a
02:02:01 une cinquantaine d'années ou cent ans,
02:02:03 ce genre de bornes, où on pouvait
02:02:05 appeler. Et ça revient aujourd'hui
02:02:07 parce qu'effectivement, au-delà du sentiment lui-même
02:02:09 d'insécurité, il y a une insécurité
02:02:11 dans notre pays
02:02:13 et ça témoigne aussi
02:02:15 de cette insécurité. - Je précise
02:02:17 parce que j'ai fait la petite erreur et pas des moindres, c'est à
02:02:19 Clichy dans les Hauts-de-Seine et pas à Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis.
02:02:21 Donc à Clichy dans les Hauts-de-Seine. Guillaume Bigot
02:02:23 sur ces bornes.
02:02:25 - Je pense que... Pourquoi les bornes avaient
02:02:27 disparu, les bornes avaient disparu parce que,
02:02:29 comme dans les cabines téléphoniques, parce que les gens avaient des portables.
02:02:31 Et donc normalement, il y a des numéros d'urgence
02:02:33 de la police, on peut joindre un numéro d'urgence
02:02:35 et voilà. Donc est-ce que le temps d'intervention
02:02:37 quand on appelle à partir d'une borne est
02:02:39 inférieur à celui du temps d'intervention
02:02:41 quand on téléphone à la police ? Je ne sais pas.
02:02:43 Effectivement, il y a l'argument que c'est le maire
02:02:45 qui le fait, donc le maire est bien vu
02:02:47 avec ça. Est-ce que ça va
02:02:49 régler le problème de sécurité ? On l'a vu à Nice, par exemple,
02:02:51 avec cet attentat atroce
02:02:53 dans la cathédrale,
02:02:55 où ça a permis l'intervention rapide.
02:02:57 Mais je pense qu'en fait, appeler un numéro d'urgence
02:02:59 ou appeler une borne, il faut tout de même qu'il y ait quelqu'un derrière
02:03:01 et il faut tout de même qu'il y ait un temps d'intervention
02:03:03 rapide. Moi, ça me fait penser
02:03:05 plutôt à un doudou, à une espèce de cordon
02:03:07 ombilical. Et cette société est très
02:03:09 étrange parce qu'il me semble
02:03:11 que l'État n'est qu'une maman.
02:03:13 On le voit avec le Technival, l'État
02:03:15 d'abord se couvre lui-même, l'État est faible,
02:03:17 fragile. Les mamans ne sont généralement
02:03:19 pas faibles et fragiles, mais grosso modo,
02:03:21 il prend ses propres précautions, mais surtout l'État
02:03:23 est là pour porter secours
02:03:25 à ses petits chéris si jamais ils se blessent, etc.
02:03:27 On va les aider. Et là, c'est pareil,
02:03:29 l'État est là pour rassurer
02:03:31 les bons citoyens
02:03:33 en leur disant "ne vous inquiétez pas, appuyez sur un bouton
02:03:35 on va intervenir". Mais
02:03:37 où est l'État régalien ? Où est l'État
02:03:39 qui inquiète les méchants, comme dirait
02:03:41 M. Darmanin ? Je pense qu'il vaut mieux inquiéter
02:03:43 les méchants pour qu'il y ait moins de méchants
02:03:45 que de rassurer les gentils.
02:03:47 - Non, ce que dit Guillaume Bigot me paraît juste,
02:03:49 c'est-à-dire que moi je pense d'ailleurs que depuis De Gaulle,
02:03:51 si on reprend le langage de la psychanalyse,
02:03:53 la France est sans surmoi. - Évidemment !
02:03:55 - Sans autorité, parce que l'autorité est
02:03:57 devenue un gros mot. On le voit dans l'éducation
02:03:59 où l'enfant doit être
02:04:01 au centre et non pas le savoir,
02:04:03 au prétexte de
02:04:05 l'épanouissement, alors que l'enfant c'est une évidence.
02:04:07 - Et puis là, toute l'actualité de Mélenchon à
02:04:09 Macron à Sarkozy, il illustre parfaitement
02:04:11 ça. Ils n'ont pas de surmoi, c'est moi,
02:04:13 moi, je, moi, de l'enfant. - Voilà, et on a plutôt
02:04:15 dans une politique du narcissisme que dans une politique
02:04:17 où on assumerait son rôle d'autorité.
02:04:19 Je ne dis pas d'autoritarisme, l'autorité
02:04:21 ça vient de hauteur, il faut assumer d'être
02:04:23 hauteur de ce que l'on fait. - Et de ne pas être chouette
02:04:25 au service d'un "nous". - Je ne dis pas que les citoyens
02:04:27 sont des enfants, Louis Sainfaud,
02:04:29 en général ils sont intelligents, ils savent lire
02:04:31 et décrypter ce que fait le pouvoir,
02:04:33 mais ils se sentent pour la plupart du temps
02:04:35 très abandonnés justement à cause de ça.
02:04:37 - Allez, 9h15, c'est l'heure du rappel de l'actualité,
02:04:39 c'est avec vous Augustin Donadieu.
02:04:41 - Un séisme de magnitude 7,1
02:04:45 s'est produit cette nuit dans l'océan
02:04:47 Pacifique à l'est de la Nouvelle-Calédonie.
02:04:49 L'épicentre a été détecté à une profondeur
02:04:51 de 35 km et à environ
02:04:53 300 km à l'est des côtes
02:04:55 calédoniennes. Aucune vague importante
02:04:57 n'a été observée, mais le centre
02:04:59 d'alerte au tsunami du Pacifique précise
02:05:01 que si vague il devait y avoir,
02:05:03 elle n'excéderait pas 30 cm.
02:05:05 Le bilan humain des inondations
02:05:07 en Italie monte ce samedi à 14
02:05:09 personnes tuées. Les pluies diluviennes
02:05:11 ont principalement touché le centre
02:05:13 nord du pays, la région d'Emilie-Romagne.
02:05:15 Après 24 heures d'accalmie,
02:05:17 les précipitations ont repris.
02:05:19 L'alerte rouge reste donc en vigueur ce samedi.
02:05:21 15 000 personnes ont dû abandonner
02:05:23 leur domicile et ont été mises à l'abri.
02:05:25 Les dégâts matériels se shiftent en
02:05:27 milliards d'euros.
02:05:29 Et en football, la victoire de Lyon,
02:05:31 3 buts à 1 contre Monaco en ouverture
02:05:33 de la 36e journée de Ligue 1. Les Monegasques
02:05:35 prennent l'avantage dès la deuxième minute de jeu.
02:05:37 Mais l'OL revient dans la partie grâce
02:05:39 au 26e but d'Alexandre Lacazette
02:05:41 cette saison. En deuxième période,
02:05:43 Carquerez conclut parfaitement
02:05:45 le magnifique travail de Ryan Cherki.
02:05:47 Le même Cherki qui va inscrire son 4e
02:05:49 but de la saison en Ligue 1.
02:05:51 Avec cette victoire, Lyon garde une chance de jouer
02:05:53 l'Europe la saison prochaine et de son côté
02:05:55 Monaco dit définitivement adieu au podium.
02:05:57 Allez, on poursuit avec ce chiffre révélé
02:06:01 cette semaine. 1,2 milliard d'euros, c'est le
02:06:03 coût de l'aide médicale d'État.
02:06:05 Cette aide qui couvre 100% des frais médicaux
02:06:07 pour tous les étrangers qui sont en France,
02:06:09 qui se trouvent sur notre territoire depuis au moins 3 mois.
02:06:11 Dans un rapport examiné cette semaine
02:06:13 par l'Assemblée nationale, on nous explique que
02:06:15 si l'on ne réforme pas cette aide, son coût
02:06:17 devrait continuer de croître dans les prochaines années.
02:06:19 Les explications sous Maïa Lalou.
02:06:21 Dans son rapport, la députée LR Véronique Louvaji
02:06:25 dénonce une hausse du coût réel
02:06:27 de l'aide médicale d'État. Les dépenses
02:06:29 s'élèvent à 1,2 milliard d'euros
02:06:31 en 2022. Un chiffre
02:06:33 en constante augmentation qui
02:06:35 dépasse le budget alloué fixé
02:06:37 à 1 milliard d'euros. Le nombre
02:06:39 de bénéficiaires augmente lui de
02:06:41 20% par rapport à 2019.
02:06:43 L'offre de soins proposée en France
02:06:45 aux étrangers en situation irrégulière
02:06:47 est très généreuse et même trop.
02:06:49 L'aide médicale d'État couvre
02:06:51 100% des frais médicaux et hospitaliers
02:06:53 des sans-papiers présents en France.
02:06:55 65% du budget de
02:06:57 l'AME concerne des hospitalisations
02:06:59 dont un quart aux services
02:07:01 obstétriques. La rapporteure
02:07:03 demande une réforme qui limite l'aide
02:07:05 aux soins urgents.
02:07:07 Demandez de recentrer l'AME sur les
02:07:09 seuls soins urgents.
02:07:11 Est-il préférable de prendre en amont
02:07:13 et de soigner une angine
02:07:15 plutôt que d'attendre que cette angine se transforme
02:07:17 en flèguement ? Le 16 mars
02:07:19 au Sénat, la droite a fait voter un amendement
02:07:21 pour restreindre au cas urgent
02:07:23 l'accès gratuit aux soins.
02:07:25 Un vote symbolique, il est peu probable
02:07:27 qu'il dépasse l'enceinte sénatoriale.
02:07:29 C'est une véritable
02:07:31 question. On a des flux migratoires croissants
02:07:33 et nécessairement des dépenses de l'AME qui vont
02:07:35 aller en augmentant dans les prochaines années.
02:07:37 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Est-ce qu'il faut durcir
02:07:39 les conditions d'accès à cette AME ?
02:07:41 Je crois qu'il faut durcir sans doute les conditions
02:07:43 d'entrée en France, mais pour moi la santé c'est sacré.
02:07:45 C'est-à-dire qu'on ne peut pas régler, en tout cas selon moi,
02:07:47 la politique migratoire par
02:07:49 ce biais-là. Pour certaines raisons qui sont
02:07:51 évoquées, que d'abord la maladie
02:07:53 ne connaît pas trop de frontières
02:07:55 d'inationalité. Mais au-delà de ça,
02:07:57 pour une question de dignité,
02:07:59 pour une question morale, moi je pense que c'est pas
02:08:01 vouloir le prendre par ce bout-là,
02:08:03 c'est pas le bon bout. Oui, il faut
02:08:05 réguler les flux. Oui, aujourd'hui on a 10 millions
02:08:07 de gens qui vivent en dessous du seuil de
02:08:09 pauvreté. Vous donnez tout à l'heure un chiffre hallucinant.
02:08:11 C'est 16% de Français qui disent ne pas
02:08:13 manger à leur faim, etc. Donc
02:08:15 il y a des raisons. Mais moi je ne suis absolument pas
02:08:17 pour qu'on le prenne par ce bout-là, s'il vous plaît.
02:08:19 Vous n'avez pas le même avis, Guillaume Bigot ? Non, j'ai pas le même avis.
02:08:21 J'ai le même avis sur le plan individuel. Et si
02:08:23 j'étais médecin, il y a le serment d'Hippocrate. Il faut
02:08:25 soigner les gens, il ne faut pas les laisser,
02:08:27 etc. Et je pense que j'ai le même avis
02:08:29 collectif pour le coup, parce que c'est ça la différence
02:08:31 entre l'individuel et le collectif. On est au cœur
02:08:33 de la question migratoire, s'il s'agit
02:08:35 de porter secours à des gens
02:08:37 qui n'ont pas de titre de séjour et qui sont en danger
02:08:39 vital. Là, il n'y a pas de discussion,
02:08:41 bien sûr, qu'on va apporter. Vous voulez le faire sans loi,
02:08:43 d'une certaine manière. C'est ça.
02:08:45 D'abord, ça se passe.
02:08:47 Et ensuite, je pense que c'est
02:08:49 très différent de uniquement
02:08:51 intervenir dans des cas vraiment très graves
02:08:53 et uniquement d'offrir toute une gamme
02:08:55 de soins qui va vraiment
02:08:57 des soins
02:08:59 basiques.
02:09:01 Là, je ne comprends pas cette ministre
02:09:03 qui nous dit "l'angine,
02:09:05 vous comprenez, l'angine va se transformer en flèguement".
02:09:07 Un, je ne suis pas médecin, mais toutes les angines ne se transforment pas en flèguement.
02:09:09 Et deux, malheureusement, il y a plein
02:09:11 de Français qui n'ont pas accès
02:09:13 à un médecin, de Français ou d'étrangers,
02:09:15 qui payent les assurances sociales, qui n'ont pas accès
02:09:17 à un médecin. Mais qu'est-ce qu'elle veut ? Qu'il y ait encore plus
02:09:19 de Français qui aient des flèguements ?
02:09:21 Parce qu'il y aurait peut-être un étranger une fois qui a un flèguement ?
02:09:23 Non, mais ça ne va pas bien la tête.
02:09:25 - On fait un point sur l'actualité internationale avec Harold Eman sur ce plateau.
02:09:27 La Russie vient d'interdire
02:09:29 l'entrée sur son territoire de 500 Américains
02:09:31 et notamment l'un des plus
02:09:33 illustres, l'ancien président Barack Obama.
02:09:35 C'est clairement des représailles aux sanctions
02:09:37 qui sont imposées par Washington.
02:09:39 - Oui, et déjà Washington
02:09:41 avait mis 300 entités
02:09:43 et personnes sous sanction,
02:09:45 des entreprises, des navires,
02:09:47 des avions, sur une
02:09:49 liste noire.
02:09:51 Et les exportations russes
02:09:53 vont être surveillées de plus près.
02:09:55 Alors là, c'est une mesure G7 +
02:09:57 Union Européenne. Attention aux diamants
02:09:59 russes. Ils ne sont pas éternels
02:10:01 a dit Charles Michel, président du
02:10:03 Conseil Européen. Ils ne pourront plus être
02:10:05 exportés dans un pays tiers avant de revenir
02:10:07 vers nos marchés.
02:10:09 Alors, qu'est-ce qu'a répliqué
02:10:11 le Kremlin ? Aucune sanction
02:10:13 contre la Russie ne restera sans réponse.
02:10:15 Et voici ce qu'on a fait.
02:10:17 Les médias d'information,
02:10:19 c'est-à-dire des présentateurs,
02:10:21 nommément de CNN, de MSNBC,
02:10:23 celui-ci ne viendra pas,
02:10:25 une telle ne viendra plus, en Russie,
02:10:27 ne pourra plus. Greenpeace,
02:10:29 des élus de la Chambre des représentants,
02:10:31 une liste où figurent
02:10:33 aussi Barack Obama.
02:10:35 Et enfin, le journaliste américain
02:10:37 du Wall Street Journal, Evan Gershkovitch,
02:10:39 qui a été en poste
02:10:43 depuis des années,
02:10:45 a été arrêté pour espionnage.
02:10:47 Il n'aura plus
02:10:49 ses visites consulaires.
02:10:51 Et voilà la réplique
02:10:53 de Moscou à Washington
02:10:55 et un peu à Bruxelles.
02:10:57 Merci Harold Iman. On va finir
02:10:59 notre journal avec une invitée exceptionnelle,
02:11:01 Virginie Guillault. Bonjour.
02:11:03 Je dis invitée exceptionnelle parce que vous êtes
02:11:05 la première femme leader
02:11:07 de la Patrouille de France. C'était en 2010
02:11:09 et on fête ce week-end
02:11:11 les 70 ans de cette Patrouille de France.
02:11:13 Merci d'être avec nous.
02:11:15 On sait que c'est l'occasion tout au long du week-end
02:11:17 d'un grand show, d'un grand spectacle
02:11:19 à Salon de Provence, la base aérienne.
02:11:21 Est-ce que vous pouvez nous dire
02:11:23 à quoi on va devoir s'attendre ce week-end ?
02:11:25 Oui, bonjour.
02:11:27 Écoutez,
02:11:29 ce week-end il y a beaucoup de surprises qui sont prévues
02:11:31 sur la base aérienne de Salon de Provence
02:11:33 parce que l'armée de l'air et de l'espace et la Patrouille de France
02:11:35 ont invité différentes
02:11:37 patrouilles étrangères aussi
02:11:39 pour venir célébrer cet anniversaire.
02:11:41 Et puis bien sûr, il y aura le Rafale,
02:11:43 il y aura la 400M,
02:11:45 il y a pas mal d'équipes également
02:11:47 de l'armée de l'air et de l'espace qui vont faire des démonstrations.
02:11:49 Donc voilà,
02:11:51 ça va être une belle fête, je pense,
02:11:53 sur ces deux jours, samedi et dimanche, à Salon de Provence.
02:11:55 La Patrouille de France, c'est
02:11:57 une unité d'élite,
02:11:59 une vitrine d'excellence
02:12:01 quelque part. Est-ce que, pour vous,
02:12:03 c'est une grande fierté ?
02:12:05 C'est une grande fierté aussi pour beaucoup de Français,
02:12:07 mais qu'est-ce qu'elle représente pour vous cette Patrouille de France ?
02:12:09 Alors la Patrouille de France,
02:12:11 ça représente beaucoup de choses.
02:12:13 À mon sens, ça représente vraiment l'excellence française
02:12:15 dans le domaine de l'aéronautique
02:12:17 et particulièrement de l'aéronautique militaire.
02:12:19 Et je pense que c'est aussi
02:12:21 son rôle de faire le lien entre la nation
02:12:23 et ses forces armées.
02:12:25 Et je pense de générer justement ce sentiment
02:12:27 de fierté d'appartenance parce que ça montre
02:12:29 tout le savoir-faire français
02:12:31 dans ce domaine de l'aviation.
02:12:33 70 ans de la Patrouille de France,
02:12:35 on imagine qu'elle a bien changé depuis
02:12:37 ses débuts. Quel regard vous portez-vous
02:12:39 sur son évolution ?
02:12:41 Alors la Patrouille de France,
02:12:43 c'est à la fois
02:12:45 une équipe qui change évidemment
02:12:47 petit à petit, qui évolue
02:12:49 et en même temps qui garde le même
02:12:51 état d'esprit. Donc c'est une équipe qui cherche
02:12:53 en permanence l'optimisation,
02:12:55 qui a vraiment un esprit de conquête,
02:12:57 toujours aller chercher des plus belles figures,
02:12:59 être de plus en plus
02:13:01 spectaculaire et faire plaisir
02:13:03 aux Français et partout dans le monde.
02:13:05 Et en même temps, et puis travailler
02:13:07 avec des outils de plus en plus
02:13:09 modernes. Et puis la patrouille,
02:13:11 je trouve depuis quelques années,
02:13:13 utilise les réseaux sociaux
02:13:15 un peu comme l'armée d'air évidemment et les armées en général.
02:13:17 Mais ça reste
02:13:19 un état d'esprit surtout
02:13:21 qui perdure, très humain,
02:13:23 beaucoup de cohésion d'équipe,
02:13:25 un esprit de corps parce que sans ça, en fait,
02:13:27 c'est impossible. Alors un esprit de corps, évidemment,
02:13:29 entre les pilotes, on imagine bien, mais en fait, derrière tout ça,
02:13:31 il y a des mécaniciens, il y a des agents
02:13:33 d'opérations, il y a des communicants, il y a
02:13:35 énormément de spécialités en fait.
02:13:37 Et c'est vraiment beaucoup de coordination,
02:13:39 de synergie, de synchronisation,
02:13:41 des équipes entre elles. Et ça reflète, encore une fois,
02:13:43 un état
02:13:45 d'esprit qui perdure dans l'armée d'air
02:13:47 et l'espace. On imagine qu'avec le temps, les gestes
02:13:49 sont devenus plus techniques, plus impressionnants,
02:13:51 plus dangereux aussi à côté.
02:13:53 Alors plus dangereux, non, je ne dirais pas ça
02:13:55 parce qu'on est toujours dans cette espèce de
02:13:57 recherche, de maîtrise des risques,
02:13:59 évidemment, à tout prix. Et je pense
02:14:01 que les pionniers de la patrouille de France
02:14:03 ont pris eux-mêmes beaucoup de risques parce que c'est eux
02:14:05 qui ont fait de la patrouille aussi
02:14:07 ce qu'elle est devenue aujourd'hui
02:14:09 et ce qu'elle continue à être.
02:14:11 Donc on ne peut pas dire qu'aujourd'hui
02:14:13 ce soit plus risqué qu'il y a 70 ans, loin de là.
02:14:15 Eux avaient tout à découvrir,
02:14:17 avec des machines qui étaient beaucoup moins performantes.
02:14:19 Donc en fait, je pense que chaque génération a eu son lot
02:14:21 évidemment de risques
02:14:23 et surtout d'audace.
02:14:25 Et ça, c'est vraiment aussi
02:14:27 une des valeurs
02:14:29 marquantes de la patrouille de France.
02:14:31 - Virginie Guillaume, vous représentez l'élite militaire française.
02:14:33 Merci d'avoir accepté de témoigner
02:14:35 sur notre antenne ce matin. Je le rappelle,
02:14:37 vous avez été la première femme leader de la patrouille de France
02:14:39 et c'était en 2010. Vous restez avec nous
02:14:41 sur ces news. La Matinale Week-end se poursuit
02:14:43 dans un instant, toujours avec Guillaume Bigot
02:14:45 et Frédéric Durand. A tout de suite.
02:14:47 ...
02:14:49 De retour sur le plateau
02:14:51 de la Matinale Week-end avec mes deux invités
02:14:53 Guillaume Bigot et Frédéric Durand pour commenter
02:14:55 toute l'actualité de ce samedi.
02:14:57 Voici les titres de votre journal de 9h30.
02:14:59 A la une, cette violence qui gangrène
02:15:01 le quotidien vous fait découvrir ce matin
02:15:03 le témoignage d'un homme ciblé par
02:15:05 cinq agresseurs pour son téléphone portable.
02:15:07 Cela s'est passé dans une gare des Yvelines.
02:15:09 Un vol qui aurait pu virer au drame puisque
02:15:11 l'homme a chuté sur les voies.
02:15:13 Les agresseurs n'ont pas cherché à l'aider.
02:15:15 Pire encore, ils l'ont ensuite caillassé.
02:15:17 Vous entendrez son récit glaçant dans un instant.
02:15:19 Les téléphones mobiles
02:15:21 qui valent parfois plus de 1000 euros pièce,
02:15:23 c'est justement pour cette raison que les boutiques de télécom
02:15:25 sont de plus en plus ciblées par les braquages.
02:15:27 Des braquages commis par des individus
02:15:29 plus jeunes, plus violents.
02:15:31 Comment expliquer ce phénomène ?
02:15:33 Les employés de ces boutiques doivent-ils être considérés
02:15:35 comme des personnels à risque au même titre que les bijoutiers ?
02:15:37 Les éléments de réponse à suivre.
02:15:39 Le quotidien, c'est aussi l'inflation
02:15:41 et de plus en plus de Français qui ne mangent plus à leur faim.
02:15:43 La précarité alimentaire concerne aujourd'hui
02:15:45 16% de nos concitoyens
02:15:47 et encore davantage chez les plus jeunes.
02:15:49 Une lueur d'espoir peut-être ?
02:15:51 Ces négociations commerciales qui vont reprendre
02:15:53 entre les industriels et les distributeurs.
02:15:55 À quand une baisse significative
02:15:57 du prix du ticket de caisse ?
02:15:59 On vous dit tout ce matin.
02:16:01 Mais tout d'abord, deux personnes
02:16:03 qui ont été violemment agressées jeudi dernier
02:16:05 dans une gare de Saint-Cyr-l'École.
02:16:07 C'est dans le département des Yvelines.
02:16:09 Agressées par cinq individus qui voulaient
02:16:11 lui dérober leur téléphone portable.
02:16:13 L'une de ces victimes, sous le choc, a accepté
02:16:15 de témoigner ce matin sur notre antenne.
02:16:17 Son agression aurait pu virer au drame.
02:16:19 L'homme a chuté sur la voie ferrée.
02:16:21 Il nous raconte au micro de Charles Baget et Amaury Bucaud
02:16:23 avec le récit d'Aminat Adem.
02:16:25 Je risque la mort s'il y a un train
02:16:27 qui aurait traversé à toute vitesse,
02:16:29 surtout une gare comme celle-ci.
02:16:31 C'est à la gare de Saint-Cyr
02:16:33 que la victime croise le chemin de son pickpocket.
02:16:35 Le voleur profite d'un arrêt du train
02:16:37 et des allers et retours des voyageurs
02:16:39 pour passer à l'acte.
02:16:41 C'est passé en quelques fractions de secondes.
02:16:43 En fait, il a arraché mon téléphone
02:16:45 de force et on s'est regardé dans les yeux
02:16:47 peut-être même pas deux secondes
02:16:49 et il a commencé à prendre la fuite.
02:16:51 Malgré le choc, la victime se met à la poursuite
02:16:53 du voleur de son téléphone
02:16:55 mais finit par chuter sur les rails.
02:16:57 Il s'aperçoit que son voleur n'est pas seul.
02:16:59 Ses complices se mettent alors
02:17:01 à lui jeter des cailloux.
02:17:03 C'était un gang, c'était cinq.
02:17:05 La personne était majeure
02:17:07 et donc ils ont une capuche, ils étaient tous
02:17:09 souhaités d'une capuche.
02:17:11 Blessé au genou et à la cheville en chutant,
02:17:13 la victime ne parviendra pas à les rattraper.
02:17:15 Peu avant l'arrivée de la police,
02:17:17 il découvre alors qu'il n'est pas le seul
02:17:19 qui a été fait voler dans ce même train.
02:17:21 Ils étaient debout devant
02:17:23 chaque entrée de porte du train
02:17:25 et ils attendaient l'ouverture du train
02:17:27 et ils rentraient tranquillement
02:17:29 mais en fait ils attendaient l'occasion
02:17:31 pour que le train sonne.
02:17:33 Le voleur a été interpellé par la police
02:17:35 le lendemain à Paris pour un nouveau délit.
02:17:37 La victime, elle, a pu récupérer son téléphone.
02:17:39 Les preuves que les smartphones
02:17:43 sont devenus des produits de luxe,
02:17:45 les braquages de plus en plus nombreux
02:17:47 sont des produits de téléphonie mobile.
02:17:49 Seulement, ces boutiques ne sont pas protégées
02:17:51 comme des bijouteries, elles sont bien moins sécurisées
02:17:53 et elles attirent des braqueurs bien plus jeunes,
02:17:55 bien moins expérimentés mais plus violents
02:17:57 et tout aussi déterminés.
02:17:59 Le reportage, Aminat Adem.
02:18:01 Les boutiques de téléphone sont de plus en plus
02:18:03 la cible des braquages ces dernières années.
02:18:05 Un fléau qui s'explique d'abord
02:18:07 par le profil de cette nouvelle génération
02:18:09 de braqueurs.
02:18:11 On ne peut pas comparer ces braqueurs
02:18:13 des années 70 et 80
02:18:15 très expérimentés,
02:18:17 des équipes bien constituées qui montaient
02:18:19 au braquage sur des banques
02:18:21 et aujourd'hui des braqueurs d'opportunisme
02:18:23 plus jeunes, totalement inexpérimentés.
02:18:25 Plus accessibles
02:18:27 et moins sécurisés que peut l'être
02:18:29 une banque, les petits commerces
02:18:31 sont considérés comme une proie facile.
02:18:33 C'est le dernier endroit où on va trouver
02:18:35 de l'argent facile, même si ce sont des petites sommes.
02:18:37 On va prendre ce risque-là d'aller braquer.
02:18:39 Vous n'avez pas spécialement un SAS,
02:18:41 vous n'avez pas de la sécurité à outrance,
02:18:43 il faut une proximité avec le client.
02:18:45 Les boutiques de téléphones, elles,
02:18:47 attirent les braqueurs pour leurs smartphones,
02:18:49 devenus un réel produit de luxe.
02:18:51 Le téléphone, ça a une forte valeur ajoutée.
02:18:53 Ça coûte cher,
02:18:55 mais ça s'écoute beaucoup plus facilement,
02:18:57 aussi bien avec des réseaux faciles
02:18:59 dans les quartiers qu'avec un reseller
02:19:01 qui a peut-être lui ses filières pour faire partir
02:19:03 ailleurs en France ou même à l'étranger.
02:19:05 D'après les derniers chiffres,
02:19:07 les braquages en Ile-de-France sont en baisse
02:19:09 de 18% depuis 2019.
02:19:11 Un résultat qui peut également s'expliquer
02:19:13 par une reconversion de certains braqueurs
02:19:15 dans des secteurs plus lucratifs
02:19:17 tels que l'escroquerie
02:19:19 ou le trafic de stupéfiants.
02:19:21 - On nous dit qu'il y a moins de braquages au total,
02:19:23 mais un report plus important sur des cibles
02:19:25 plus faciles comme la téléphonie.
02:19:27 Je pense aussi aux boulangeries
02:19:29 qu'on a déjà évoquées sur ce plateau
02:19:31 parce que davantage d'espèces là aussi
02:19:33 et des boutiques qui sont forcément moins sécurisées.
02:19:35 - C'est ça, on a une sorte de braquage low cost
02:19:37 avec des gens qui sont à la fois plus violents,
02:19:39 qui sont beaucoup moins expérimentés
02:19:41 dans le crime et donc potentiellement
02:19:43 beaucoup plus dangereux aussi.
02:19:45 Et low cost, ça reflète le fait
02:19:47 qu'il y ait des moyens maintenant.
02:19:49 Les banques, ça fait déjà un certain temps
02:19:51 qu'elles sont devenues des coffres forts,
02:19:53 les bijouteries aussi.
02:19:55 Il y a quasiment plus de cash.
02:19:57 Donc, ils s'attaquent à ces...
02:19:59 C'est un bilan, si vous voulez,
02:20:01 bénéfice-risque qui font au coût avantage.
02:20:03 C'est moins bien défendu,
02:20:05 c'est pas très lucratif et en plus
02:20:07 c'est une chose importante.
02:20:09 Mais c'est quand même quelque chose
02:20:11 de très inquiétant parce que derrière
02:20:13 vous avez quand même
02:20:15 un déport effectivement
02:20:17 vers, par exemple,
02:20:19 le trafic de stupéfiants
02:20:21 avec une violence extrême.
02:20:23 - Mais justement, Frédéric Durand,
02:20:25 les policiers nous disent assez souvent
02:20:27 que si ces braqueurs sont plus jeunes,
02:20:29 plus violents aujourd'hui,
02:20:31 c'est parce qu'ils sont moins expérimentés.
02:20:33 A l'époque, on avait dans les années 60-70
02:20:35 des braqueurs qui étaient "plus professionnels",
02:20:37 qui venaient du milieu,
02:20:39 sans faire leur éloge, bien évidemment.
02:20:41 L'idée, c'est dire que leur manque
02:20:43 d'expérience les amène à plus de violence
02:20:45 et souvent pour des sommes assez dérisoires.
02:20:47 Je recite ce qu'on a vu
02:20:49 la semaine dernière à Villeurbanne,
02:20:51 un fast-food braqué en pleine nuit
02:20:53 et l'employé de ce fast-food qui a été tué.
02:20:55 Frédéric Durand.
02:20:57 - Oui. On ne peut pas dire que tout fout le camp
02:20:59 parce qu'on n'a plus les braqueurs d'un temps.
02:21:01 - Non, non, voilà.
02:21:03 - C'est ce que nous disent aussi les policiers.
02:21:05 - Il y a beaucoup de missiles dans ces années-là,
02:21:07 70-80.
02:21:09 - Oui. D'abord, moi, juste sur le sujet,
02:21:11 je suis choqué qu'un téléphone qui est un objet du quotidien
02:21:13 puisse coûter 1 000 euros.
02:21:15 Je trouve ça absolument aberrant.
02:21:17 Mais au-delà de ça, effectivement...
02:21:19 - Si vous avez un téléphone qui ne fait pas que téléphone,
02:21:21 vous avez dû vous rendre compte que le prix
02:21:23 pouvait grimper très, très vite.
02:21:25 - Oui, je m'en suis rendu compte.
02:21:27 En plus, ce sont des fétiches de la modernité
02:21:29 parce qu'au-delà de leur utilité,
02:21:31 c'est devenu un fétiche.
02:21:33 - C'est une extérieure de richesse,
02:21:35 une reconnaissance sociale.
02:21:37 - Mais effectivement, là, on a une délinquance
02:21:39 un peu de série B, j'allais dire,
02:21:41 qui est d'ailleurs tout azimut,
02:21:43 qui peut voler des portables et faire
02:21:45 toute autre chose autour.
02:21:47 Je ne crois pas d'ailleurs que le lien soit
02:21:49 obligatoirement fait avec le trafic de drogue
02:21:51 parce que le trafic de drogue est aussi
02:21:53 quelque chose de très structuré.
02:21:55 Mais il peut y avoir les petits thèmes
02:21:57 du trafic de drogue qui, en même temps,
02:21:59 vous savez que maintenant, on a les formations
02:22:01 des vendeurs de ce genre de boutique,
02:22:03 on intègre le cas des braquages.
02:22:05 C'est-à-dire que ces gens-là,
02:22:07 qui ne sont pas forcément très bien payés,
02:22:09 prennent aujourd'hui des risques inouïs.
02:22:11 Et ça aussi, c'est un aspect de la chose.
02:22:13 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, certains vendeurs,
02:22:15 on les fait changer de boutique s'il y a eu
02:22:17 un braquage parce qu'il y en a eu énormément
02:22:19 sur l'année écoulée. Donc, vous voyez,
02:22:21 c'est toute une chaîne de fragilisation,
02:22:23 j'allais dire, à cause de cette délinquance-là.
02:22:25 - Est-ce qu'il faudrait les requalifier
02:22:27 comme personnel à risque ?
02:22:29 - Ça doute. Ce sont des personnes vulnérables,
02:22:31 au même titre que les bijouteries, aujourd'hui.
02:22:33 Et vous voyez, aujourd'hui, dans Paris,
02:22:35 beaucoup de ces boutiques-là, il y a à l'entrée,
02:22:37 moi, je ne comprenais pas pourquoi, d'ailleurs,
02:22:39 il y a à l'entrée un vigile qui filtre les entrées.
02:22:41 - Et pas partout. - Pas partout.
02:22:43 Et vous ne pouvez pas rentrer tant que quelqu'un
02:22:45 ne vous ouvre pas de l'intérieur, c'est-à-dire
02:22:47 que des portes de l'extérieur. Vous vous imaginez
02:22:49 un peu, pour un commerce, la difficulté que c'est
02:22:51 d'être obligé de mettre en place autant de pare-feu
02:22:53 parce que c'est autant moins de clients.
02:22:55 - Au vu des moyens des petits commerces en ce moment,
02:22:57 si on en venait à faire ça aussi dans les boulangeries,
02:22:59 ils ne s'en sortiraient plus, les petits commerçants ?
02:23:01 - Tout à fait.
02:23:03 - Ça reflète l'appauvrissement. Il y a un appauvrissement
02:23:05 général, il y a une espèce d'appauvrissement,
02:23:07 finalement, des criminels qui sont prêts
02:23:09 à faire des trucs incroyables pour vraiment
02:23:11 des sommes absolument dérisoires.
02:23:13 Mais il y a aussi ce côté pulsionnel
02:23:15 parce que ce n'est pas seulement...
02:23:17 Il doit y avoir probablement des réseaux.
02:23:19 Mais je pense que les réseaux, à mon avis,
02:23:21 beaucoup plus structurés et organisés,
02:23:23 comme le vol de portable, doivent s'arranger
02:23:25 pour agir, par exemple, dans le numérique
02:23:27 parce que cette baisse du braquage facial,
02:23:29 si j'ose dire, cette baisse du braquage
02:23:31 de -18%, elle cache une explosion,
02:23:33 notamment de la délinquance
02:23:35 sur Internet, de la délinquance numérique
02:23:37 dans un monde numérique.
02:23:39 Donc, braquer numériquement, ça peut être
02:23:41 infiniment plus lucratif et ça ne se voit pas.
02:23:43 Donc, je pense qu'il y a surtout une espèce
02:23:45 de braquage aussi pulsionnel. Je veux un téléphone
02:23:47 tout de suite et quoi qu'il en coûte.
02:23:49 - 9h40 sur CNews, on vous parle de votre quotidien,
02:23:51 un quotidien rendu parfois très difficile
02:23:53 avec l'inflation. On a aujourd'hui
02:23:55 16% des Français qui déclarent
02:23:57 ne pas manger à leur faim.
02:23:59 La précarité alimentaire, elle monte même jusqu'à
02:24:01 24% chez les moins de 40 ans.
02:24:03 C'est le résultat d'une étude menée par
02:24:05 le Credoc pour l'année 2022.
02:24:07 Nous sommes justement rendus dans un local
02:24:09 des Restos du Coeur, en Gironde.
02:24:11 Le centre de Blanquefort a vu son nombre
02:24:13 d'inscrits s'accroître fortement.
02:24:15 C'est un reportage signé Jérôme Rampenoux.
02:24:19 - Dans ce centre des Restos du Coeur,
02:24:21 près de Bordeaux, la campagne d'été démarre
02:24:23 déjà très fort alors qu'une enquête du centre
02:24:25 de recherche pour l'étude et l'observation
02:24:27 des conditions de vie révèle qu'à la fin
02:24:29 de l'année 2022, 16% des Français
02:24:31 déclaraient ne pas pouvoir manger à leur faim.
02:24:33 - C'est trop cher. C'est inimaginable
02:24:35 le prix de l'augmentation des produits.
02:24:37 - On ne peut plus manger par exemple
02:24:39 les sacs hachés, la viande rouge,
02:24:41 c'est plutôt le jambon,
02:24:43 des cuisses de poulet,
02:24:45 des trucs pas chers.
02:24:47 - On ne peut plus manger du poisson,
02:24:49 de la viande, ça a augmenté énormément.
02:24:51 Il y a des fois où je préfère me priver
02:24:53 et garder à manger pour mes enfants.
02:24:55 - Pour beaucoup, c'est l'inflation
02:24:57 en général qui pèse sur leur budget
02:24:59 et malheureusement, c'est sur l'alimentation
02:25:01 qu'ils font des économies.
02:25:03 - Entre les factures, ce qu'il faut acheter
02:25:05 pour les enfants, les chaussures,
02:25:07 les vêtements, tout ça, on ne s'en sort pas.
02:25:09 On ne s'en sort plus comme il faut.
02:25:11 Quand il y a des frais d'essence,
02:25:13 des kilomètres à faire, les rendez-vous,
02:25:15 tout ça, on se rationne et on fait comme ça.
02:25:17 Ça marche pour le moment,
02:25:19 jusqu'au moment où on ne pourra plus du tout.
02:25:21 - Les profils des inscrits ne changent pas beaucoup
02:25:23 cette année. Il y a des retraités et beaucoup de familles.
02:25:25 - Actuellement, nous avons 220 familles
02:25:27 en campagne d'été. On s'aperçoit
02:25:29 qu'au mois d'octobre, novembre,
02:25:31 on va dépasser largement les 250 familles.
02:25:33 Chiffre qu'on n'avait jamais atteint
02:25:35 depuis des années.
02:25:37 - Parmi les personnes les plus touchées
02:25:39 par cette précarité alimentaire,
02:25:41 un quart sont des jeunes de moins de 25 ans.
02:25:43 - Frédéric Durand,
02:25:45 je tiens à souligner, pour commencer,
02:25:47 le courage et la dignité des personnes
02:25:49 qui acceptent de témoigner à notre micro.
02:25:51 Passer la porte des Restos du Coeur, c'est déjà pas facile.
02:25:53 Témoigner à visage découvert,
02:25:55 on peut les remercier chaleureusement,
02:25:57 parce que ça nous explique un phénomène
02:25:59 qu'on évoque souvent sur ce plateau,
02:26:01 c'est la précarisation des classes moyennes.
02:26:03 - Tout à fait. Les classes déjà précaires
02:26:05 qui s'enfoncent encore un peu plus,
02:26:07 et les classes moyennes qui descendent.
02:26:09 Dans ce centre, il parlait de 250 familles
02:26:11 qui venaient se servir.
02:26:13 Je ne sais pas si on imagine ce que ça fait,
02:26:15 les difficultés.
02:26:17 Mais lorsque souvent on dit,
02:26:19 on a mis en place, pour le dire vite,
02:26:21 une politique de l'offre, en disant
02:26:23 "au plus on baisse les charges des entreprises,
02:26:25 au plus ça fait d'emplois", etc.
02:26:27 Il y a le fameux pacte de responsabilité
02:26:29 que M. Macron avait fait pour M. Hérault
02:26:31 à l'époque d'Hollande, qui nous coûte 25 milliards
02:26:33 de cotisations en moins par an.
02:26:35 Je crois qu'il faut une relance des salaires.
02:26:37 Il faut une relance des petits salaires.
02:26:39 Et aujourd'hui, Eussmi, car il y a
02:26:41 simplement une vingtaine d'années,
02:26:43 il vivait beaucoup mieux qu'aujourd'hui.
02:26:45 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il ne s'en sort plus du tout.
02:26:47 Vous voyez ?
02:26:49 Et donc, il y a une vraie différence.
02:26:51 Avec les petits salaires avant arrivés,
02:26:53 malgré tout, à faire des choses, à partir...
02:26:55 - Avec quel argent on relance ces salaires ?
02:26:57 - Ah ben, de toute... Alors, évidemment...
02:26:59 - Et on laisse les industriels...
02:27:01 - Non, il faut parler d'une politique,
02:27:03 ensuite, plus protectionniste en France.
02:27:05 C'est-à-dire qu'effectivement, il y a des choses
02:27:07 qui sont faites par des partis macroéconomiques,
02:27:09 je vous l'accorde volontiers, pour restaurer
02:27:11 la compétitivité de la France, et notamment
02:27:13 relancer une vraie filière industrielle
02:27:15 pour aussi donner du travail à tout le monde.
02:27:17 Et pas que dans les métropoles, qui est le coeur
02:27:19 de la création de richesses, mais partout en France,
02:27:21 pour que tout le monde puisse gagner dignement sa vie.
02:27:23 Mais s'il n'y a pas, à un moment donné,
02:27:25 du côté de la politique, de la demande,
02:27:27 une relance des salaires, eh bien,
02:27:29 vous le voyez vous-même. Il y a 16%
02:27:31 de Français qui disent "non", et qui pour beaucoup
02:27:33 travaillent, parce qu'on voyait avant,
02:27:35 c'était plutôt les cas qui étaient exclus.
02:27:37 - Le risque, ce n'est pas que ces augmentations de salaires,
02:27:39 cette politique de la demande, ne soit pas absorbée
02:27:41 par les hausses de prix des industries.
02:27:43 - Oui, mais si vous n'augmentez pas aujourd'hui,
02:27:45 elle est absorbée par l'inflation, et aujourd'hui,
02:27:47 les gens n'arrivent plus à manger à leur faim.
02:27:49 Et là, on ne parle que de l'alimentation,
02:27:51 on pourrait parler aussi de la santé.
02:27:53 Beaucoup de gens renoncent à des soins,
02:27:55 ce qui in fine coûte beaucoup plus cher à l'État,
02:27:57 parce que le non-recours aux soins,
02:27:59 évidemment, ça se transforme souvent en maladie plus grave,
02:28:01 et beaucoup plus coûteuse.
02:28:03 Donc il y a bien quelque chose à faire, me semble-t-il,
02:28:05 du côté des salaires, en lançant une politique macroéconomique,
02:28:07 mais ne pas croire que le simple fait de, je dirais,
02:28:09 baisser la fiscalité des entreprises
02:28:11 suffira à faire embaucher.
02:28:13 Parce que moi, je peux vous faire rapidement
02:28:15 le calcul sur le pacte de responsabilité,
02:28:17 création peut-être de 250 000 emplois
02:28:19 sur 5 ans, et 25 milliards par an.
02:28:21 Ça fait très cher l'emploi.
02:28:23 Donc, de toute façon, quoi qu'on en dise,
02:28:25 ça ne fonctionne pas comme ça.
02:28:27 - Avant de faire réagir Guillaume Bigot,
02:28:29 à 9h45, le rappel de l'actualité,
02:28:31 signé Augustin Donadieu.
02:28:33 (Générique)
02:28:35 - Trois personnes se trouvent en urgence absolue
02:28:37 après des accidents survenus sur le site
02:28:39 de Technival dans l'Inde.
02:28:41 Les secouristes ont pris en charge, pour le moment,
02:28:43 138 personnes.
02:28:45 Sept d'entre eux ont été transportés à l'hôpital.
02:28:47 Sur place, 20 000 personnes font la fête jour et nuit
02:28:49 depuis jeudi pour célébrer les 30 ans de ce festival.
02:28:51 Les autorités attendent jusqu'à 30 000 fêtards
02:28:53 ce week-end.
02:28:55 Les États-Unis n'empêcheront pas
02:28:57 leurs agressions contre les salariés.
02:28:59 Les États-Unis n'empêcheront pas leurs alliés
02:29:01 de livrer des F-16 à l'Ukraine.
02:29:03 Alors que le président ukrainien vient d'arriver
02:29:05 à Hiroshima, au Japon,
02:29:07 pour assister au sommet du G7,
02:29:09 les Américains ouvrent la voie à des livraisons
02:29:11 d'avions de combat.
02:29:13 Volodymyr Zelensky va s'entretenir
02:29:15 avec son homologue américain.
02:29:17 Plusieurs pays, dont les Pays-Bas,
02:29:19 disposent de F-16 fabriqués aux États-Unis.
02:29:21 Et pour qu'une livraison hollandaise soit effectuée,
02:29:23 Washington doit d'abord la valider
02:29:25 pour éviter la perte de technologies américaines.
02:29:27 Et au Canada, plus de 800 000 hectares
02:29:29 de forêts sont déjà partis en fumée.
02:29:31 Hier, 94 feux étaient actifs,
02:29:33 dont 26 hors de contrôle.
02:29:35 Les 2 500 pompiers qui luttent jour et nuit
02:29:37 contre les flammes recevront le renfort
02:29:39 de 113 pompiers supplémentaires
02:29:41 dans les prochains jours.
02:29:43 Mais plus de 10 000 personnes ont dû être évacuées
02:29:45 après plus de deux semaines de feux intenses.
02:29:47 La mauvaise qualité de l'air
02:29:49 concerne maintenant une grande partie de l'Ouest
02:29:51 et du centre du pays.
02:29:53 On parlait donc de cette précarité alimentaire
02:29:55 qui concerne 16% des Français.
02:29:57 Une petite lueur d'espoir, peut-être,
02:29:59 pour ceux qui nous écoutent.
02:30:01 On l'a appris cette semaine, les industriels
02:30:03 ont semble-t-il accepté de revenir à la table
02:30:05 des négociations avec les distributeurs
02:30:07 dans l'idée de faire baisser un petit peu les prix.
02:30:09 On s'interroge ce matin, au-delà des déclarations d'intention,
02:30:11 est-ce qu'on a vraiment des chances de voir aboutir
02:30:13 ces négociations ? Et puis, si oui, d'ici combien de temps ?
02:30:15 Les éléments de réponse avec Olivier Gangloff
02:30:17 et Célia Barotte. Je fais réagir Guillaume Bigot juste après.
02:30:19 C'est une bonne nouvelle pour le porte-monnaie des Français.
02:30:23 Le prix de certains articles alimentaires
02:30:25 va diminuer. Ceux dont le coût
02:30:27 des matières premières a baissé.
02:30:29 Sont donc concernés les produits à base de céréales
02:30:31 comme les pâtes et les biscuits.
02:30:33 Mais aussi ceux contenant de l'huile de tournesol,
02:30:35 de colza ou de palme et dont les
02:30:37 courses étaient envolées depuis le début de la guerre
02:30:39 en Ukraine. Seules les 75
02:30:41 plus grandes entreprises en France,
02:30:43 de produits de grande consommation, vont devoir s'y engager.
02:30:45 Si elles remplissent certaines conditions.
02:30:47 Il faut d'abord que les prix
02:30:49 aient augmenté de 10% lors des précédentes
02:30:51 négociations. Mais il y a une deuxième
02:30:53 condition. Il faut que dans le même temps,
02:30:55 les matières premières aient baissé d'au moins
02:30:57 20%. Donc une hausse de prix
02:30:59 déjà actée de 10%, une baisse
02:31:01 des matières premières de 20%. Et là,
02:31:03 les industriels acceptent de renégocier.
02:31:05 Les petites ou moyennes entreprises et les agriculteurs
02:31:07 sont exemptés de ces renégociations.
02:31:09 Les produits frais, les fruits et légumes
02:31:11 ou encore les produits laitiers
02:31:13 ne seront donc pas concernés par ces baisses de tarifs.
02:31:15 Pour les autres produits,
02:31:17 même s'ils vont changer de prix, leur étiquette
02:31:19 restera la même encore quelques semaines.
02:31:21 Il faut compter, on dit, 3 mois entre le début
02:31:23 des négociations et le moment où les prix,
02:31:25 les nouveaux prix vont arriver dans les rayons.
02:31:27 Si on commence à discuter fin mai, début juin,
02:31:29 on se rend bien compte qu'il faudra attendre septembre pour voir
02:31:31 les effets concrets de ces négociations.
02:31:33 En attendant la mise en place de ces mesures,
02:31:35 les Français vont devoir continuer à se serrer
02:31:37 la ceinture. Un pic d'inflation
02:31:39 est prévu pour les mois de juin et juillet.
02:31:41 Alors Guillaume Bigot, voilà ce qu'on dit à ces 16% de Français
02:31:45 qui ne mangent pas à leur faim. Va falloir attendre jusqu'à
02:31:47 septembre, avec peut-être un pic de l'inflation
02:31:49 en juin ou en juillet,
02:31:51 ce même pic d'inflation qu'on nous dit
02:31:53 prévu depuis 6 mois
02:31:55 qui n'arrive toujours pas. Deux ans, pardon.
02:31:57 Deux ans, ça a commencé d'ailleurs
02:31:59 au lendemain de la crise sanitaire, parce que la crise
02:32:01 sanitaire avait désorganisé les chaînes logistiques,
02:32:03 des calages entre l'offre et la demande.
02:32:05 Ensuite, il y a eu un deuxième choc avec la guerre en Ukraine
02:32:07 et là, c'est de 3 mois en 3 mois
02:32:09 qu'on nous balade, on nous dit "c'est une bosse,
02:32:11 ça va redescendre". Alors en matière de bosses,
02:32:13 c'est plus un chameau, c'est plus un dromadaire, là on en est dans les montagnes
02:32:15 russes, des bosses, et on n'en a pas vu
02:32:17 la fin. Pourquoi on n'a pas vu la fin ? Parce que
02:32:19 ce sont des facteurs exogènes. Je pense
02:32:21 que là, on est sortis d'une séquence de la mondialisation
02:32:23 où il y avait d'ailleurs au cœur
02:32:25 en France, chez nous, la grande distribution,
02:32:27 la grande distribution, qui avait
02:32:29 un pacte Faustien en disant "finalement,
02:32:31 ce que vous perdez en tant que producteur, puisqu'on
02:32:33 va importer des choses de l'autre bout du monde,
02:32:35 donc on va fermer des usines ici, puisque vous
02:32:37 perdez en pouvoir d'achat en tant que
02:32:39 producteur, vous allez les récupérer
02:32:41 en tant que consommateur, puisque nous on vous propose du low cost".
02:32:43 Mais là, c'est la double peine avec l'inflation.
02:32:45 Parce que là, on n'a plus de low cost dans ce qui
02:32:47 est importé, au contraire, à travers l'énergie,
02:32:49 à travers le prix de certaines matières premières,
02:32:51 et à travers les chônes logistiques qui sont totalement
02:32:53 démentibulés. Et ce n'est que le début,
02:32:55 les tensions entre les Etats-Unis et la Chine,
02:32:57 vu que nous sommes les paillassons géopolitiques des Etats-Unis,
02:32:59 ils vont nous dire "demain, n'achetez plus en Chine".
02:33:01 Et évidemment, on va s'exécuter. Donc,
02:33:03 on va dans une très mauvaise direction. Et là,
02:33:05 je ne comprends pas pourquoi il y a
02:33:07 un refus d'action de l'État. Alors, je ne parle
02:33:09 même pas de refuser d'agir directement
02:33:11 sur les politiques de marge
02:33:13 des uns ou des autres. Ça,
02:33:15 ils ne veulent pas le faire. On se demande de qui sont-ils
02:33:17 les fondés de pouvoir. Mais enfin, passons. Mais pourquoi
02:33:19 pas indexer les salaires sur les prix ? Maintenant,
02:33:21 ça devient trop grave. Je pense qu'il faut effectivement
02:33:23 indexer les salaires sur les prix. Pourquoi
02:33:25 pas supprimer la TDA sur les produits de première nécessité ?
02:33:27 Peut-être parce que le RN l'a fait,
02:33:29 alors ça serait d'extrême droite, j'en sais rien.
02:33:31 En tout cas, on est dans un pays dans lequel le prix des
02:33:33 produits alimentaires... Enfin, pardon, la consommation
02:33:35 alimentaire baisse, et il y a des
02:33:37 antivols avec de la viande, enfin,
02:33:39 sur des produits de viande dans les supermarchés.
02:33:41 Mais on est vraiment chez les fous, là.
02:33:43 Écoutez, je vous propose de finir sur un tout autre
02:33:45 sujet, plus sociétal
02:33:47 cette fois. Ce sont les sorties...
02:33:49 En plus calme, parfois, ça se prête
02:33:51 à discussion. Vous allez me dire ce que
02:33:53 vous en pensez. On va parler de la sortie de
02:33:55 La Petite Sirène. Ça paraît étonnant comme ça.
02:33:57 C'est le dernier Disney, enfin le remake du
02:33:59 dernier Disney, cette fois, avec des prises
02:34:01 de vue réelles en chair et en os. Pourquoi
02:34:03 je vous en parle ? Parce que cette Petite Sirène
02:34:05 est très contemporaine pour son réalisateur et peut-être
02:34:07 parfois trop contemporaine pour
02:34:09 les détracteurs du film aux Etats-Unis.
02:34:11 Il a fait polémique avant même sa sortie.
02:34:13 Pourquoi, en Disney, peut-il
02:34:15 susciter aujourd'hui autant de passion ?
02:34:17 Les explications de notre correspondant à Los Angeles,
02:34:19 Ramzi Malouki.
02:34:21 C'est une polémique
02:34:23 qui dure depuis trois ans, plus exactement
02:34:25 depuis l'annonce du choix d'une actrice à la
02:34:27 peau noire pour incarner l'héroïne Ariel dans
02:34:29 cette adaptation en prise de vue réelle
02:34:31 de La Petite Sirène. Trois années de bataille
02:34:33 sur les réseaux sociaux et sur les chaînes de télévision
02:34:35 entre ceux qui sont pour
02:34:37 et ceux qui sont contre. Une polémique
02:34:39 à laquelle se sont joints des professeurs d'université,
02:34:41 des scientifiques et même
02:34:43 des historiens. Alors, chez les uns,
02:34:45 ce choix d'une sirène noire trahit
02:34:47 l'oeuvre de Hans Christian Andersen.
02:34:49 Chez les autres, on donne la preuve que le mythe
02:34:51 de la sirène existe dans plusieurs cultures diverses,
02:34:53 que ce soit en Asie ou au Moyen-Orient.
02:34:55 Diversité, inclusion.
02:34:57 Deux mots importants, deux mots que les studios Disney
02:34:59 mettent en avant depuis qu'ils ont commencé il y a plusieurs années
02:35:01 à revisiter de manière disons
02:35:03 plus contemporaine leur catalogue
02:35:05 de films d'animation. Pour La Petite Sirène,
02:35:07 il s'agit plus d'une approche d'actualité
02:35:09 avec une meilleure représentation
02:35:11 des minorités. On se souvient d'ailleurs de ces
02:35:13 centaines de vidéos de petites filles noires
02:35:15 émerveillées à l'idée de voir une
02:35:17 petite sirène qui leur ressemble.
02:35:19 Et ce n'est qu'après les premières réactions
02:35:21 à la sortie de l'avant-première de la projection ici à Los Angeles
02:35:23 que le calme est revenu, mes attentions,
02:35:25 un calme éphémère car
02:35:27 si la critique salue la performance de l'actrice
02:35:29 et la chanteuse Hailey Bailey, certains
02:35:31 pointent du doigt le fait d'avoir modifié les paroles
02:35:33 de deux chansons dont le classique
02:35:35 "Embrasse-la". Réponse du compositeur,
02:35:37 les paroles de la version originale
02:35:39 aujourd'hui, eh bien cela
02:35:41 évoquerait un baiser non consenti.
02:35:43 Alors
02:35:45 évidemment il ne s'agit pas de remettre en cause
02:35:47 la performance de cette jeune actrice qui est
02:35:49 très très bonne et qui chante merveilleusement
02:35:51 bien par la même occasion. Mais c'est vrai que
02:35:53 Disney depuis quelques années est sur une lancée
02:35:55 très inclusive, très haute. Comme toutes les
02:35:57 entreprises. Parce que diversité...
02:35:59 - Mais c'est commercial plus qu'éthique en vérité.
02:36:01 - Non mais diversité et inclusion sont les deux nouveaux piliers
02:36:03 du capitalisme contemporain.
02:36:05 En réalité on ne peut pas
02:36:07 customiser la société sinon
02:36:09 par définition il n'y a plus de société.
02:36:11 Si vous faites une société par individu
02:36:13 il n'y a plus de société.
02:36:15 Et là ce qu'on essaie de nous faire croire et en plus
02:36:17 cette diversité masque des inégalités
02:36:19 incroyable. Ça devient
02:36:21 une sorte de cache sexe des
02:36:23 réelles inégalités sociales. Parce que
02:36:25 la diversité elle est toujours culturelle.
02:36:27 Je ne sais plus qui disait "oui c'est vrai
02:36:29 il y a beaucoup plus de noirs dans les universités américaines
02:36:31 mais il y a toujours aussi peu de pauvres".
02:36:33 - Guillaume Bigot.
02:36:35 On a le sentiment de Disney
02:36:37 qui vient cocher en permanence toutes les cases
02:36:39 de l'inclusivité. Est-ce que
02:36:41 c'est une démarche sincère, commerciale,
02:36:43 réelle, éthique en tout cas ?
02:36:45 Ça suscite beaucoup de polémiques.
02:36:47 - D'abord deux commentaires. Le premier c'est que
02:36:49 si on veut
02:36:51 et c'était... il y a eu la polémique
02:36:53 aussi, vous vous souvenez avec Michael Gims, les pyramides
02:36:55 etc. L'idée de donner
02:36:57 une fierté, en l'occurrence
02:36:59 aux noirs aux Etats-Unis, ou ça peut être ailleurs
02:37:01 et que finalement des gens se sentent
02:37:03 valorisés par
02:37:05 des œuvres culturelles. Mais il en existe.
02:37:07 Pourquoi être obligé de détourner
02:37:09 une œuvre danoise
02:37:11 en figurant
02:37:13 le personnage d'Anderson
02:37:15 avec un visage noir ?
02:37:17 C'est totalement anachronique.
02:37:19 On pourrait tout à fait... Et d'ailleurs
02:37:21 "Méricou" c'était un superbe dessin animé.
02:37:23 Ça mettait en scène
02:37:25 une histoire qui se déroulait
02:37:27 dans un village africain.
02:37:29 Ça c'est le premier commentaire. Deuxième commentaire,
02:37:31 on voit bien que tous les
02:37:33 wokismes et toutes les revendications communautaires
02:37:35 se répondent les unes aux autres. Il n'y a pas seulement
02:37:37 cette histoire de couleur de peau qui obsède les Américains.
02:37:39 Il y a une autre obsession puritaine, il ne faut pas
02:37:41 embrasser les filles, etc.
02:37:43 Se leur envoyer une lettre recommandée ou un mail
02:37:45 ou je ne sais pas trop quoi. Tout ça est totalement fou
02:37:47 et on est sous prétexte d'ailleurs
02:37:49 de reconnaître tout le monde.
02:37:51 Sous prétexte d'inclusion, sous prétexte
02:37:53 d'une société beaucoup plus
02:37:55 douce et beaucoup plus compréhensive. On arrive
02:37:57 à l'inverse puisque chaque communauté
02:37:59 finalement étant maintenant dans une demande
02:38:01 un peu haineuse. "Moi je veux aussi être
02:38:03 reconnu" et on n'y arrivera pas.
02:38:05 9h54 sur CNews, Les Sports.
02:38:07 C'était votre programme
02:38:09 avec Groupe Verlaine.
02:38:11 Isolation par l'extérieur avec Aide de l'État.
02:38:13 Groupe Verlaine,
02:38:15 connectons nos énergies.
02:38:17 La démonstration du rugby club
02:38:19 toulonnais pour remporter cette édition 2023
02:38:21 de la Challenge Cup. Premier club français
02:38:23 titré ce week-end sur la pelouse de la Viva
02:38:25 Stadium de Dublin. Toulon a éteint
02:38:27 d'entrée Glasgow 21-0 après 26 minutes
02:38:29 dont un doublé du demi-mêlée
02:38:31 Baptiste Serin. Vous voyez ici son premier essai
02:38:33 tout seul avec ce jeu au pied pour lui-même.
02:38:35 Le RCT inscrit 6 essais au total dans
02:38:37 cette action large. L'accélération de Cheslin Colby
02:38:39 qui croise pour son élie
02:38:41 Vahini Colo. Démonstration
02:38:43 toulonnaise 43-19 score final.
02:38:45 Votre programme avec Groupe Verlaine.
02:38:47 Installation photovoltaïque
02:38:49 garantie 25 ans.
02:38:51 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
02:38:53 C'est le moment pour moi de remercier mes illustres
02:38:57 invités autour de cette table. Frédéric Durand
02:38:59 et Guillaume Bigot. Merci à tous les deux.
02:39:01 Guillaume, je vous retrouve demain. Avec grand plaisir.
02:39:03 Je vous souhaite un excellent week-end Frédéric Durand.
02:39:05 Restez avec nous sur CNews dans quelques
02:39:07 instants. Brigitte Millot. Bonjour docteur Millot.
02:39:09 Brigitte qui va nous parler d'un problème
02:39:11 existentiel pour beaucoup de femmes.
02:39:13 C'est le voyage des beaux jours. Ça vous concerne
02:39:15 un petit peu moins messieurs mais on peut tous rester
02:39:17 devant l'écran. C'est la cellulite. Effectivement
02:39:19 pour les vacances. C'est une problématique
02:39:21 assez féminine pour le coup.
02:39:23 Et puis ensuite vous retrouverez à 10h30
02:39:25 l'heure des comptes avec Lomique Guyot.
02:39:27 Restez sur CNews. Votre matinée continue.
02:39:29 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
02:39:35 Partez tranquille avec la météo
02:39:37 et point S-Glass. Réparation
02:39:39 et remplacement de pare-brise.
02:39:41 Une France coupée en deux ce week-end
02:39:43 entre l'Est sous les nuages
02:39:45 et les pluies et l'Ouest sous du beau temps
02:39:47 ensoleillé. C'est vraiment sur le Nord-Ouest
02:39:49 qu'il fera le plus beau tout au long du week-end
02:39:51 d'ailleurs avec de belles éclaircies
02:39:53 sur la Bretagne, Normandie, les Hauts-de-France
02:39:55 avec quand même cette petite bise
02:39:57 de Nord-Est qui donne un ressenti frais
02:39:59 sur les côtes de la Manche et la mer du Nord.
02:40:01 Et puis un temps beaucoup plus nuageux sur la façade
02:40:03 Est du pays avec des averses sur la
02:40:05 Provençalpe, Côte d'Azur, sur la Corse
02:40:07 un ressenti assez chaotique de ce côté-là
02:40:09 et aussi sur les Pyrénées jusqu'en remontant
02:40:11 vers les régions centrales.
02:40:13 Toujours un peu de vent méditerranée, de la tramontane
02:40:15 mais aussi du vent d'Ouest sur la Corse
02:40:17 et le Var. Au cours de l'après-midi
02:40:19 encore une ambiance très
02:40:21 instable, orageuse même en direction
02:40:23 des régions de l'Est, de la
02:40:25 Bourgogne jusqu'à la région Rhône-Alpes
02:40:27 en descendant vers la Provençalpe,
02:40:29 Côte d'Azur. Les averses peuvent être fortes
02:40:31 localement, notamment sur les
02:40:33 Monts-Corses ailleurs et bien du beau temps
02:40:35 sur tout l'Ouest du pays. Un petit peu
02:40:37 plus de nuages quand même sur les
02:40:39 Pyrénées mais un temps assez sec de ce côté-là.
02:40:41 Les températures sont en légère hausse
02:40:43 par rapport à la veille. 11 degrés
02:40:45 à Paris par exemple,
02:40:47 14 en direction de Nice et de
02:40:49 Cannes, 12 pour Bordeaux.
02:40:51 Au cours de l'après-midi, on rejoint enfin
02:40:53 les moyennes de saison.
02:40:55 20 degrés à Paris, 22 c'est
02:40:57 le maximum pour Strasbourg,
02:40:59 22 également sur les côtes de
02:41:01 la Méditerranée, à Perpignan et
02:41:03 Montpellier, un minimum de 16 pour
02:41:05 Rodez. Les jours suivants vont encore
02:41:07 être marqués par cette grosse différence
02:41:09 entre le nord sous un temps calme et le sud
02:41:11 sous un temps encore agité,
02:41:13 orageux en prévision, avec des pluies
02:41:15 sur les zones qui en ont besoin. C'est une bonne
02:41:17 nouvelle et des températures qui remontent
02:41:19 progressivement entre dimanche et lundi.
02:41:21 Bonjour à tous, bienvenue sur CNews.
02:41:33 Dans l'actualité, 3 personnes se trouvent
02:41:35 en urgence absolue après des
02:41:37 accidents survenus sur le site du Technival
02:41:39 dans l'Indre. Les secouristes ont pris
02:41:41 en charge pour le moment 138
02:41:43 personnes, 7 d'entre eux ont été
02:41:45 transportés à l'hôpital.
02:41:47 Sur place, 20 000 personnes font la fête jour
02:41:49 et nuit depuis jeudi pour célébrer les 30
02:41:51 ans de ce festival. Les autorités
02:41:53 attendent jusqu'à 30 000 fêtards
02:41:55 ce week-end.
02:41:57 Volodymyr Zelensky est
02:41:59 arrivé à Hiroshima, au Japon,
02:42:01 pour participer au sommet du G7.
02:42:03 Le président ukrainien a déclaré à son arrivée
02:42:05 que la paix sera plus proche
02:42:07 à la suite des réunions du sommet.
02:42:09 Le président ukrainien s'entretiendra
02:42:11 notamment avec Joe Biden.
02:42:13 Selon l'un de ses conseillers, le président américain
02:42:15 est impatient de rencontrer son
02:42:17 homologue face à face.
02:42:19 En attendant la rencontre, les dirigeants
02:42:21 du G7 ont appelé la Chine à faire pression
02:42:23 sur la Russie pour qu'elle cesse son agression,
02:42:25 tout en affirmant vouloir
02:42:27 des relations constructives
02:42:29 et stables avec Pékin.
02:42:31 Et les Etats-Unis,
02:42:33 justement, n'empêcheront pas leurs alliés
02:42:35 de livrer des F-16 à l'Ukraine.
02:42:37 La voie à de futures
02:42:39 livraisons d'avions à Kiev semble
02:42:41 s'ouvrir de plus en plus.
02:42:43 Joe Biden s'est en effet dit prêt
02:42:45 à autoriser d'autres pays alliés
02:42:47 à fournir l'Ukraine les avions de combat
02:42:49 que Volodymyr Zelensky réclame
02:42:51 les F-16 de fabrication américaine.
02:42:53 Plusieurs pays, dont les Pays-Bas,
02:42:55 en disposent. Mais pour qu'une
02:42:57 livraison hollandaise soit effectuée,
02:42:59 Washington doit d'abord la valider
02:43:01 pour éviter la perte de
02:43:03 technologies américaines.
02:43:05 Et au Canada, plus de
02:43:07 800 000 hectares de forêt sont
02:43:09 déjà partis en fumée. Hier,
02:43:11 94 feux étaient actifs,
02:43:13 dont 26 hors de contrôle.
02:43:15 Les 2 500 pompiers qui luttent jour et nuit
02:43:17 contre les flammes recevront le renfort
02:43:19 de 113 pompiers supplémentaires dans les
02:43:21 prochains jours. Plus de 10 000 personnes
02:43:23 ont été évacuées. Après plus
02:43:25 de deux semaines de feux intenses,
02:43:27 la mauvaise qualité de l'air concerne
02:43:29 maintenant une grande partie de l'Ouest
02:43:31 et du centre du pays.
02:43:33 Retour en France. En football,
02:43:35 la victoire de Lyon. 3 buts
02:43:37 à 1 contre Monaco en ouverture
02:43:39 de la 36e journée de Ligue 1. Les
02:43:41 Monegasques prennent l'avantage dès la 2e minute
02:43:43 de jeu. Mais l'OL revient dans la partie
02:43:45 grâce au 26e but d'Alexandre
02:43:47 Lacazette cette saison. En 2e période,
02:43:49 Cacré conclut parfaitement
02:43:51 le magnifique travail de Ryan Cherki.
02:43:53 Même Cherki qui va inscrire son 4e
02:43:55 but de la saison en Ligue 1.
02:43:57 Avec cette victoire, Lyon garde une chance
02:43:59 de jouer l'Europe la saison prochaine.
02:44:01 Et de son côté, Monaco
02:44:03 dit définitivement adieu au podium.
02:44:05 Et restez bien avec nous sur CNews. Tout de suite,
02:44:09 vous avez rendez-vous avec docteur Millaud. Bonjour docteur
02:44:11 Millaud. Votre émission santé, elle nous parlera
02:44:13 de la cellulite. Un sujet
02:44:15 d'importance pour les femmes et pour les hommes.
02:44:17 Vous le verrez à quelques semaines des vacances
02:44:19 d'été. Bonne journée à tous sur CNews.
02:44:21 ♪ ♪ ♪

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