SMART IMPACT - L'invité de SMART IMPACT : François Gal (TnM)

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Lundi 22 mai 2023, SMART IMPACT reçoit François Gal (Directeur, TnM)
Transcript
00:00 [Musique]
00:06 Bonjour François Galles.
00:07 Bonjour.
00:08 Bienvenue, heureux de vous accueillir.
00:09 Vous êtes donc le cofondateur de TNM, entreprise basée à Grasse, créée en 2018.
00:14 Votre métier c'est quoi ? Le traitement de l'eau ?
00:16 Le traitement de l'eau à destination des particuliers essentiellement,
00:19 mais également des professionnels de plusieurs typologies.
00:22 On aura l'occasion d'y revenir.
00:24 Oui, il y a différents métiers qui peuvent être évidemment associés
00:27 ou qui sont des partenaires de votre entreprise.
00:29 Comment ça marche ? C'est quoi la technologie ?
00:32 Comment vous filtrez l'eau en fait ?
00:33 Alors il y a deux sujets.
00:35 D'un côté, la problématique du calcaire,
00:37 qui est notamment dans le sud de la France,
00:39 mais dans le nord aussi en région parisienne,
00:41 qui est un vrai problème à différents niveaux.
00:43 Donc ça c'est l'adoucissement de l'eau.
00:44 Et de l'autre côté, la problématique de la filtration des indésirables qu'il y a dans l'eau.
00:48 Au premier titre, du calc, le chlore,
00:50 qui est nécessaire pour le transport de l'eau,
00:52 mais qui n'a pas forcément vocation à être ingurgité.
00:55 Et d'autres choses qui malheureusement font régulièrement la une des actualités,
00:59 pesticides, métaux lourds, etc.
01:02 L'idée c'est de pouvoir avoir une bonne qualité d'eau
01:04 sans avoir recours aux bouteilles qui ne sont pas forcément très éco-compatibles.
01:09 Évidemment, si on peut réduire, voire oublier l'eau en bouteilles plastiques,
01:15 ça me semble une bonne idée.
01:17 C'est quoi ? C'est des filtres ? Des filtres carbone ?
01:21 Quel type de filtres ?
01:22 Sur la partie adoucissement de l'eau, on parle d'adoucisseurs d'eau.
01:25 Ce sont des appareils qui sont plus ou moins encombrants,
01:28 suivant la taille du logement,
01:31 qui vont se mettre à l'arrivée générale de l'habitation.
01:34 Et après, la partie filtration, ça se met effectivement sous l'évier,
01:38 spécifiquement pour le robinet de la cuisine, pour tout ce qui va être boire, cuisiner.
01:43 L'idée c'est de donner encore plus confiance dans l'eau du robinet,
01:48 parce que l'eau du robinet est quand même évaluée,
01:51 elle est propre à la consommation, sinon elle ne sortirait pas du robinet.
01:55 C'est un peu votre démarche ?
01:57 L'idée, c'est un peu touchy comme sujet,
02:00 entre l'eau qui est censée être la denrée alimentaire la plus contrôlée de France,
02:05 et de l'autre côté, des scandales réguliers,
02:07 notamment l'ANSES qui a révélé sur toutes leurs analyses entre 2020 et 2022,
02:15 sur notamment le chlorothalonil, qui est un frangicide qui a été très utilisé en Europe,
02:20 qui malheureusement n'est pas détectable par tous les laboratoires qui font les analyses,
02:24 donc la plupart du temps il n'est pas mesuré,
02:26 mais l'ANSES dans toutes les mesures entre 2020 et 2022,
02:30 dans plus de 33% des échantillons, il a été retrouvé au-delà des normes de potabilité.
02:35 Donc c'est malheureusement un peu comme dans l'urine des sportifs,
02:39 on trouve ce qu'on cherche, et si on ne cherche pas, on ne trouve pas.
02:44 L'idée n'est pas de dire que l'eau en France est mauvaise,
02:47 parce qu'effectivement on a la chance d'avoir une eau qui est meilleure
02:49 que la plupart des endroits sur la planète, mais il ne faut pas mieux faire.
02:54 Donc on l'améliore encore plus avec vos systèmes,
02:57 j'aimerais qu'on parle du diagnostic calcaire,
03:00 c'est le point de départ d'une certaine façon quand vous contactez un client,
03:05 que ce soit particulier ou entreprise ?
03:08 En fait ce que la plupart des gens ignorent, c'est que quand on traite son eau,
03:11 on fait des économies, et la plupart du temps traiter son eau,
03:14 c'est moins cher que de ne pas la traiter.
03:16 Donc effectivement notre démarche c'est de rencontrer les gens
03:19 en leur disant qu'on va leur offrir une analyse de l'eau,
03:21 et chiffrer les économies qu'ils pourront réaliser.
03:24 En moyenne on est sur 80 euros d'économie,
03:26 et quand vous avez une solution qui vous coûte 40 ou 50 pour faire 80 d'économie,
03:30 c'est assez logique de franchir le cap.
03:34 On progresse, on innove encore, il y a un nouveau système de filtration
03:38 ou de traitement de l'eau dure, du calcaire ?
03:41 Non, on progresse, j'ai envie de dire comme pour la voiture,
03:44 probablement plus dans l'efficience des systèmes que dans leur fonctionnement.
03:48 Le principe reste le même depuis longtemps.
03:52 Ce qui a été une nouveauté des dernières années,
03:54 c'est ces systèmes de désinfection automatique qui sont intégrés à l'appareil,
03:58 qui n'existaient pas il y a des années et des années.
04:00 Et donc ce qui pouvait être l'un des reproches faits,
04:04 c'est que ça pouvait devenir un nid à bactéries pendant des absences prolongées.
04:08 Aujourd'hui dans nos appareils de série, on a des systèmes de chlorinateurs,
04:11 même principe que sur les piscines à sel,
04:13 où on va venir électrolyser de l'eau salée,
04:15 ça génère du chlore, ça désinfecte l'appareil,
04:17 et donc il n'y a pas de possibilité de développement de bactéries.
04:20 Alors vous, clients, sont d'abord des particuliers, on l'a dit, mais pas que ?
04:25 Alors historiquement, nos clients sont des particuliers,
04:28 et aujourd'hui en majorité encore des particuliers,
04:31 et cette année on met vraiment un focus sur les restaurants,
04:34 parce qu'en France, on a encore le réflexe d'avoir,
04:37 je ne vais pas citer de marque, mais une grande marque d'eau,
04:40 de bouteilles d'eau plate et d'eau pétillante,
04:42 qu'on voit au restaurant ou la fameuse Caraffe,
04:44 un pays proche de Nice et de Grasse, qui est l'Italie,
04:48 là-bas ils ont vraiment 8 ou 9 restaurants sur 10,
04:51 c'est de l'eau qui est filtrée sur place et gazéifiée sur place,
04:53 donc déjà on élimine le transport et les bouteilles,
04:56 et là on met vraiment le focus sur acquérir cette clientèle,
04:59 de façon à ce qu'ils proposent de l'eau filtrée au lieu des bouteilles,
05:03 donc dans une démarche, on va dire, cohérente de transport, etc.
05:06 Mais également, évidemment, une visibilité pour l'entreprise,
05:09 qui nous permet de mettre en place des partenariats avec ces restaurants,
05:13 et j'ai envie de dire, de créer une synergie gagnant-gagnant.
05:17 Dans vos partenaires, il y a aussi des plombiers, des foreurs, par exemple,
05:22 expliquez-nous ces partenariats.
05:24 Alors aujourd'hui, les plombiers et les foreurs sont plombiers et foreurs,
05:28 nous on est très tordos, j'ai envie de dire, chacun son métier,
05:31 et souvent, je ne vais pas mettre tous dans le même panier,
05:34 mais les plombiers et les foreurs n'ont pas forcément la formation
05:37 et les compétences pour dimensionner comme il faut l'appareil,
05:40 rarement pour faire le suivi et l'entretien,
05:42 et la plupart du temps, ils vont se fournir de matériel chez leur fournisseur,
05:46 qui sera bien dimensionné ou pas toujours,
05:48 mais qui sera garanti deux ans et sur lequel ils ne vont pas assurer de suivi,
05:51 parce que des petits entretiens à une centaine d'euros,
05:54 ce n'est pas "rentable" pour eux,
05:56 ils n'ont pas la logistique pour gérer ça.
05:58 Nous, on va leur fournir le matériel,
06:00 on va l'installer ou ils vont l'installer,
06:02 mais à côté de ça, on va assurer le suivi de leurs clients
06:05 en prenant contact avec eux tous les ans pour faire l'entretien,
06:08 ce qui nous permet de leur assurer une garantie de 10 ans pièces et main-d'oeuvre,
06:11 et ça leur apporte là, par contre, une vraie valeur ajoutée
06:14 pour un produit qu'ils vont au final payer le même prix
06:17 que chez leur fournisseur habituel, mais avec un service au-dessus.
06:21 - Oui, je voudrais qu'on vienne à l'engagement environnemental
06:24 et finalement l'impact environnemental d'une activité comme la vôtre.
06:27 On parlait des bouteilles d'eau en plastique,
06:30 est-ce que, ce n'est pas une colle,
06:32 mais est-ce que la consommation d'eau en plastique
06:35 est corrélée à la qualité de l'eau du robinet ?
06:38 Est-ce que c'est aussi évident que ça ?
06:41 Parce qu'il y a par exemple sur l'eau dure,
06:45 sur l'eau chargée en calcaire,
06:47 on sait qu'il y a des quarts de départements,
06:49 on parlait des régions les plus frappées en France,
06:51 est-ce qu'il y a ce lien qui est fait par les consommateurs ?
06:53 - Alors, localement probablement,
06:56 parce que déjà il faut savoir que toutes les villes n'auront pas,
07:00 enfin tous les endroits dans la ville n'auront pas les mêmes taux de chlore dans l'eau,
07:03 puisque le chlore a tendance à se transformer en des résidus
07:05 qui ont moins de goût, moins d'odeur.
07:07 Donc il y a des quartiers dans des villes où l'eau est très chlorée, d'autres moins,
07:11 et évidemment plus l'eau est gênante au niveau du goût,
07:14 plus les gens auront tendance à acheter de l'eau en bouteille.
07:16 Donc ça oui, et en France, on est champion de beaucoup de choses,
07:19 et en l'occurrence de consommation d'eau en bouteille,
07:21 on est champion du monde aussi.
07:22 - Est-ce que chez vos clients-là en particulier,
07:25 il y en a beaucoup qui sont dans une démarche environnementale ?
07:27 Qui vous disent, ou alors c'est d'abord l'économie qu'on va faire,
07:32 les quelques dizaines d'euros qu'on peut faire par an ?
07:36 - C'est, j'ai envie de dire, c'est un tiers, un tiers, un tiers.
07:40 Il y a un tiers, c'est vraiment pour l'économie,
07:41 un tiers c'est plus pour le confort et protéger la maison,
07:44 parce qu'il reste quand même l'investissement toute une vie pour beaucoup de personnes,
07:47 et de l'autre côté effectivement, le côté environnemental.
07:49 - Je veux arrêter de consommer de l'eau en bouteille plastique ?
07:51 - Je veux arrêter de consommer des bouteilles en plastique,
07:53 je veux arrêter d'utiliser tout un tas de produits pas très écolo,
07:56 d'adoucissant et autres, qui finalement finissent dans l'eau et qui polluent la ressource.
08:02 Et donc lutter contre le calcaire, c'est aussi lutter contre tous ces produits
08:07 qui sont utilisés et qui sont très vertueux.
08:10 - Et dans votre démarche, vous reversez depuis la création de l'entreprise
08:14 1% du chiffre d'affaires à l'ONG, 1% pour la planète.
08:16 Pourquoi cet engagement ?
08:18 - On a souhaité contribuer tout simplement à notre échelle,
08:24 à aider des associations qui sont dans ce domaine, et notamment l'eau.
08:29 Et SOS Grand Bleu, qui est une association de Saint-Jean-Cap-Ferrat,
08:32 qui sensibilise notamment à travers des sorties avec les écoles et autres,
08:36 sur les enjeux de l'eau, que ce soit l'eau qu'on consomme,
08:40 mais également la mer, l'océan, qui finalement contribue à notre cadre de vie.
08:46 - Et c'est d'autant plus important quand on essaie de lutter contre la consommation de plastique,
08:50 parce qu'on sait qu'une large part de ces plastiques se retrouve dans l'océan.
08:55 Merci beaucoup François Gall d'être venu nous présenter TNM.
09:00 À bientôt sur Bsmart.
09:02 C'est lors de notre débat, notamment le vélo électrique, au programme.
09:06 au programme.

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